L'ONU encourage l'exploration des hydrates de gaz méthane
Les États-Unis auraient assez de gaz naturel sous forme d'hydrates de méthane pour les 100 prochaines années, ont déclaré des chercheurs du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).
L'organisme en charge d'ordonner les activités des Nations unies dans le domaine de l'environnement a indiqué que les "chercheurs devraient étudier le potentiel énergétique des hydrates de méthane comme source d'énergie alternative".
Les hydrates de gaz naturels (Natural gas hydrate ou NGH en anglais) sont caractérisés par une plus faible pression (25 mégapascals, compression 1/170) et une plus haute température (0°C), que les GNL (gaz naturels liquéfiés) ou les GNC (gaz naturels comprimés). Ils sont présents dans les fonds marins, ainsi que dans le pergélisol des régions polaires (Arctique).
L'Institut d'études géologique des États-Unis (US Geological Survey) estime pour sa part qu'il y a des trillions de mètres cubes de gaz d'hydrates de méthane disponible dans le pays.
"Si les États-Unis pouvaient exploiter ne serait ce que 1% des ressources disponibles, le rendement pourrait répondre à la demande en gaz naturel pour le siècle prochain", a précisé le PNUE dans un communiqué.
Par ailleurs, le PNUE a affirmé qu'il travaillait actuellement à partir de son centre de recherche en Norvège sur une enquête mondiale dont l'objet relatait des hydrates de méthane.
"Le potentiel des hydrates de méthane est quelque chose qui requiert plus d'études et de compréhensions" a déclaré Yannick Beaudoin, chef de projet au centre de recherche norvégien. "L'impact environnemental du développement des hydrates de gaz ne peut être bien compris que par des tests effectués sur le terrain", a-t-il ajouté.
Les hydrates de méthane sont une source potentielle d'énergie fossile pour remplacer le pétrole, mais ils restent une source directe de méthane ou indirecte de CO2, deux puissants gaz à effet de serre.