Liberté de la presse: la France descend encore d'un cran Le pays pointe à la 44e place au classement de Reporters sans Frontières. De façon générale, «l'Europe tombe de son piédestal», juge l'ONG. 48 réactions Par DOMINIQUE POIRET
(RSF)
En matière de liberté de la presse, l’Europe perd encore un peu plus de son leadership. C’est ce que révèle le classement 2010 établi par Reporters sans frontières (RSF). A l’opposé, le carré des pays les plus répressifs de la planète tend à gonfler. «Plus que jamais, nous observons que développement économique, réformes des institutions et respect des droits fondamentaux ne vont pas forcément ensemble», a dit Jean-François Julliard, secrétaire général de l’organisation.
«Il convient de saluer, d’un côté, les moteurs de la liberté de la presse, Finlande, Islande, Norvège, Pays-Bas, Suède, Suisse en tête et, de l’autre, de rendre hommage à la détermination des militants des droits de l’homme, journalistes, blogueurs, qui par le monde défendent avec vaillance le droit de dénoncer et dont le sort occupe toujours nos pensées», souligne Julliard.
Mais cette neuvième édition, confirme une nouvelle dégradation de la liberté de la presse dans l’Union européenne. Sur les vingt-sept pays membres de l’UE, treize pays se trouvent dans les vingt premiers. Quatorze pays sont sous la vingtième place et certains se retrouvent même très bas dans le classement: Grèce (70e), Bulgarie (70e), Roumanie (52e), Italie (49e). Ce qui va compliquer un peu plus la tache de RSF auprès des régimes autoritaires, pour leur demander des améliorations. Plus inquiétant encore, plusieurs pays européens déjà signalés par l’organisation ne connaissent aucune progression.
L’UE risque de perdre son statut de leader mondial
Il s’agit, en premier lieu, de la France, qui perd encore une place (44e, derrière le Surinam) et de l’Italie, où incidents et autres faits ont jalonné l’année en cours. Selon Julliard, si «l’UE ne se ressaisit pas, elle risque de perdre son statut de leader mondial dans le domaine du respect des droits de l’homme».
Les USA sont 20e et la Russie à la 140e place derrière la Turquie et l’Ethiopie.
A l’autre bout du classement, Reporters sans frontières pointe du doigt, «les dix pays où il ne fait pas bon d’être journalistes»: au trio infernal - Erythrée, Corée du Nord, Turkménistan-, il faut ajouter le Yemen, la Chine, le Soudan, l’Iran, la Birmanie, la Syrie et le Rwanda. Pour la première fois, Cuba n'en fait pas partie. «Cette tendance n’augure rien de bon pour l’année 2011. Elle n’est malheureusement pas à l’amélioration dans les pays les plus autoritaires», s'inquiète Jean-François Julliard.
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Sujet: Face au Pape, le chef de l'Etat a plaidé pour une régulation du web. Des propos qui révèlent que le chef de l'Etat "n'a rien compris à ce qu'est Internet", Sam 23 Oct - 9:08
Face au Pape, le chef de l'Etat a plaidé pour une régulation du web. Des propos qui révèlent que le chef de l'Etat "n'a rien compris à ce qu'est Internet", tranche le socialiste Patrick Bloche.
Nicolas Sarkozy a appelé, vendredi 8 octobre, à "réguler Internet pour en corriger les excès et les dérives", évoquant une "loi de la jungle". Une déclaration qui s'inscrit dans la suite logique de sa politique sécuritaire vis-à-vis du web.
En déplacement au Vatican, le chef de l'Etat a déclaré : "Réguler internet pour en corriger les excès et les dérives qui naissent de l'absence totale de règles, c'est un impératif moral ! [...] Il n'y a pas de liberté sans règles. La loi de la jungle, la loi du plus fort, du plus malin, du plus cynique, c'est le contraire de la liberté, de l'égalité, de la fraternité, c'est le contraire de la civilisation."
En janvier, Nicolas Sarkozy parlait déjà de "déployer une stratégie globale" afin de "dépolluer les réseaux" en "expérimentant sans délai les dispositifs de filtrage".
Des déclarations dans la suite logique d'une politique sécuritaire à l'égard du web qui vise à "limiter cette incroyable liberté que Nicolas Sarkozy est incapable d'accepter", note l'opposition.
"Sarkozy n'a rien compris à ce qu'est Internet"
"Ces propos sont l'illustration parfaite que Nicolas Sarkozy n'a rien compris à ce qu'est Internet", tranche le socialiste Patrick Bloche. Le député de Paris explique à Nouvelobs.com que, face au Pape, le chef de l'Etat s'est présenté "en bon catholique qui lutte contre l'immoralité". "Sarkozy diabolise tellement Internet que sa visite au Pape s'apparente à une vraie séance d'exorcisme", lance-t-il.
"Plus que 'les dérives' ou 'les excès', ce qui gène le plus Nicolas Sarkozy, c'est qu'Internet est devenu un formidable contre-pouvoir", avance de son côté Jean-Claude Vitran, responsable du groupe de travail Libertés et Technologies de l’Information et de la Communication à la Ligue des Droits de l’Homme (LDH).
"Réguler, c'est mettre des barrières à la liberté d'expression", estime-t-il. Si un contrôle du net était mis en place, le gouvernement pourrait contrôler un site comme Mediapart qui révèle l'affaire Woerth-Bettencourt. Mettre cette affaire sur la place publique, je n'appelle pas ça une 'dérive' mais une victoire pour la démocratie", note Jean-Claude Vitran.
"Internet est l'un des rares médias que Sarkozy ne peut pas contrôler"
"Après avoir nommé les directeurs de Radio France et France Télévision, supprimé la publicité, organisé le rachat du Parisien par Dassault, Nicolas Sarkozy cède à la tentation de vouloir maîtriser Internet", analyse Patrick Bloche.
Même analyse à la Ligue Odebi : "Internet est l'un des rares médias que Sarkozy ne peut pas contrôler, et cela l'effraye. Nous allons vers un Internet contrôlé avec la mise en place de moyens techniques de contrôle avec les lois Hadopi et Loppsi", explique Aurélien Boch, membre de l'équipe dirigeante de la Ligue.
"Bientôt, nous serons face à une instauration du DPI [Deep packet inspection, NDLR] avec un filtrage qui permettra de traiter les informations circulant sur le réseau de manière différenciée. Face à un risque de dérives autoritaires, le web doit rester un espace où tout le monde peut s'exprimer librement sans limitation", appelle-t-il.
"Le président confond régulation et répression"
"Internet vous pose-t-il réellement des problèmes ?", interpelle Jean-Claude Vitran. "Pourquoi devrait-on légiférer sur quelque chose qui ne pose à priori pas de problème", s'interroge le responsable de la LDH.
Pour Patrick Bloche, Nicolas Sarkozy véhicule les idées reçues d'un Internet qui concentre tous les méfaits du monde et doit être "régulé", alors qu'il s'agit en fait d'un espace déjà "très régulé".
"L'Assemblée nationale légifère sans cesse vis-à-vis du web, le plus souvent en transposant des directives européennes ou en adaptant les règles de droit commun", note le député. "Le président confond régulation et répression", poursuit Patrick Bloche, "il souhaite instaurer un cadre juridique contraignant qui limite cette incroyable liberté qu'il est incapable d'accepter".
"Une mutation de l'Internet se prépare", pronostique Aurélien Boch. "Si un jour le réseau devient contrôlé à l'image de la Chine, un nouveau réseau libre émergerait : le Freenet", évoque le membre de la Ligue Odebi. Un réseau anonyme et décentralisé dans lequel un certain Google vient d'investir 18.000 dollars...
Dossier suivi sur le projet de $arközy de supprimer la liberté d'expression sur Internet
N.O.M. : le Nouvel Ordre Mondial annoncé
SOS-planete, le site APOLITIQUE
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Sujet: Une vidéo parodiant les voeux de Nicolas Sarkozy a été retirée de Dailymotion Jeu 30 Déc - 11:10
ACTUALITÉS NOUVELOBS < HIGH TECH < DEPECHES 29.12.2010 11:12 Une vidéo parodiant les voeux de Nicolas Sarkozy au coeur d'une polémique
Une vidéo parodiant les voeux de Nicolas Sarkozy a été retirée de Dailymotion. Le site, qui doit diffuser les voeux authentiques du président, réfute toute censure et invoque les droits d'auteur. La vidéo a depuis été remise en ligne, cette fois sur le compte officiel du parti communiste et non plus celui de son membre, Franck Mouly. Juridique Une vidéo parodique mise en ligne sur Dailymotion par Franck Mouly, membre de la direction nationale du PCF, fait la polémique. Ce n'est toutefois pas son contenu qui suscite le débat, mais son retrait par la plate-forme française.
La vidéo intitulée « v?ux 2011 de Nicolas Sarkozy » est une parodie des v?ux présidentiels. Dans celle-ci, le président de la République fait des déclarations qui ne seront vraisemblablement pas au programme de ses v?ux pour la nouvelle année.
Dailymotion soupçonné en raison de ses liens avec l'Etat
Outre des excuses pour sa politique à l'égard des Roms et des chômeurs, il promet le rétablissement de la retraite à 60 ans. Une parodie donc. La vidéo n'aurait probablement guère fait parler d'elle si elle n'avait été retirée par Dailymotion.
Mis en cause, le site (dont l'Etat est actionnaire depuis 2009) a nié toute censure. Une accusation dont il a fait l'objet. La plate-forme doit en effet diffuser en direct les v?ux 2011 de Nicolas Sarkozy ? authentiques cette fois. Mais pour Dailymotion, le retrait de la parodie résulte de sa politique en matière de droits d'auteur et non d'une quelconque connivence.
Antoine Nazaret, responsable des contenus politiques sur Dailymotion invoque l'utilisation d'images protégées par l'INA, avec qui le site a signé un accord et dont il a implémenté la technologie de marquage numérique Signature.
La parodie bénéficie d'une exception au droit d'auteur
Selon Antoine Nazaret, la vidéo aurait dû être publiée directement sur le compte officiel du PCF, et non sur celui de Franck Mouly. Le parti politique a donc suivi cette recommandation et republié la parodie sur sa page officielle sur Dailymotion.
Sur LCI. tfi.fr, Franck Mouly accepte les explications de la plate-forme, mais s'étonne néanmoins de cette lecture du copyright, la parodie et la caricature bénéficiant d'un statut spécifique en matière de droit d'auteur.
« Je suppose que Dailymotion est de bonne foi avec cette histoire de logiciel automatique qui repère les images protégées par du copyright, concède-t-il. Mais ce qui m'étonne, c'est que ces v?ux présidentiels sont diffusés par toutes les chaînes? Et, au-delà, je ne vois pas en quoi ce message à caractère éminemment public, devrait être soumis au copyright des ?uvres d'art. »
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Sujet: Loppsi : le Parti Pirate publie une saisine constitutionnelle sous licence libre Mer 12 Jan - 9:25
Loppsi : le Parti Pirate publie une saisine constitutionnelle sous licence libre Guillaume Champeau - publié le Mardi 11 Janvier 2011 à 10h07 - posté dans Société 2.0
Pirater cet article !ImprimerEnvoyerPartager Loppsi, Parti Pirate 13 commentaire(s) Astuce : Ajoutez votre propre bouton Flattr sur votre blog, vos commentaires ou vos messages sur le forum, et gagnez de l'argent grâce aux clics de la communauté ! Si vous aimez, cliquez (en savoir plus | ne plus afficher) Outre une pétition qui appelle les citoyens à exprimer leur désaccord avec le vote du projet de loi Loppsi par l'Assemblée Nationale, le Parti Pirate a mis en ligne un texte de saisine du Conseil constitutionnel, libre de toute utilisation, dont les députés et sénateurs pourront s'inspirer pour affuter leurs arguments.
C'est une première originale et qui pourrait en appeler d'autres, si les parlementaires jouent le jeu. En principe, les saisines du Conseil constitutionnel sont rédigées par des experts des différentes formations politiques, toujours de l'opposition. Elles doivent ensuite être déposées par 60 députés ou 60 sénateurs, et il est rare que le contenu de la saisine soit connu du public avant la décision des sages.
Pour contrer le projet de loi Loppsi, qui ne sera définitivement adopté que dans les prochains jours par le Parlement, le Parti Pirate a décidé d'innover. Plutôt que d'attendre du Parti Socialiste qu'il rédige en secret sa saisine, la formation a décidé d'anticiper et de proposer lui-même un texte, avec ses arguments, sous licence libre.
"Tout texte à portée législative est par nature destiné à être placé dans le domaine public. Afin de s'assurer que chacun puisse en faire l'utilisation qu'il souhaite, et pour éviter tout doute, nous diffusons donc ce texte de saisine sous licence Creative Commons 0 (CC0 1.0). Chacun peut librement le modifier et le redistribuer, sans obligation de mentionner l'auteur initial", prévient le Parti Pirate sur son site Internet. "Si vous êtes un député et que l'opinion que les citoyens qui vous ont élu vous importe, vous pouvez utiliser ce texte entièrement ou partiellement afin de l'intégrer à une saisine, existante ou non, et le porter au Conseil Constitutionel", explique-t-il.
Comme le veut son orientation politique, le Parti Pirate s'est concentré surtout sur l'article 4 du projet de loi, qui impose un blocage des sites à caractère pédopornographiques sur simples décisions administratives, sans contrôle judiciaire. Le texte a été rédigé principalement par Tris Acatrinei, une juriste très active sur le sujet de la défense des libertés numériques.
L'idée d'une telle saisine collaborative nous semble excellente, puisqu'elle éviterait peut-être des situations où des points pourtant sensibles de la loi ne sont pas évoqués par l'opposition. Ce fut le cas par exemple du recours déposé par le Parti Socialiste contre le projet de loi d'ouverture au marché des jeux d'argent en ligne, qui avait été très pointu sur les principes généraux du texte, mais n'avait rien dit de la faculté offerte à l'ARJEL de faire interdire le référencement de sites non homologués par les moteurs de recherche. La loi avait été validée par les sages, sans que cette question soit examinée.
Notez que le Parti Pirate a également mis en ligne une pétition de "citoyens ne se retrouvent pas dans le vote de l'Assemblée Nationale sur la LOPPSI". Elle a déjà recueilli plus de 750 signatures, et sans doute déjà beaucoup plus encore.
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Sujet: Loppsie 2 : Le Sénat autorise le blocage des sites sans juge Mer 19 Jan - 15:37
Titre original : Loppsie 2 : Le Sénat autorise le blocage des sites sans juge
Ce soir, lors de l’examen en seconde lecture, les Sénateurs ont voté l’article 4 de la LOPPSI dans une version identique à celle des députés. Le texte est donc indéboulonnable, sauf censure du Conseil constitutionnel (directe ou par réserve interprétative).
La version qui ressort des débats est celle qui s’éloigne le plus du juge : en effet, en vertu de l’article 4 de la LOPPSI, « lorsque les nécessités de la lutte contre la diffusion des images ou des représentations de mineurs relevant de l'article 227-23 du Code pénal le justifient, l'autorité administrative notifie aux personnes mentionnées au 1 du présent I les adresses électroniques des services de communication au public en ligne contrevenant aux dispositions de cet article, auxquelles ces personnes doivent empêcher l'accès sans délai ».
Dans les versions antérieures, il avait été prévu une intervention obligatoire (première lecture à l’Assemblée nationale) ou optionnelle (première lecture au Sénat) du juge avant son éviction pure et simple de cette procédure de blocage (deuxième lecture à l’Assemblée nationale).
Si le Sénat s’est rallié ainsi à la version des députés c’est, avait expliqué la Commission des lois, parce que « le caractère pornographique d'une image ne devrait pas prêter à discussion ». Une affirmation un peu rapide comme l'avait montré l'affaire de la pochette du disque de Scorpions, rapidement jugée illicite.
Selon l’économie de ce texte, une simple notification adressée par l’autorité administrative aux FAI suffira pour obliger ces derniers à bloquer sans délai les contenus considérés illicites par cette autorité. La mesure se fera entre ces acteurs avec un contrôle a posteriori du juge, du moins si ce contrôle est possible, la procédure étant secrète.
« 10 000 internautes ont signalé être entrés fortuitement sur un site pédopornographique. Ces sites sont hébergés à l’étranger, sont très mobiles et donc sont très dangereux. Cette mesure est destinée à limiter l’accès » a soutenu Brice Hortefeux pour justifier cette mesure.
Le texte n'indique pas de mesure de filtrage en particulier (DNS, URL, etc.) mais prévoit que les éventuels surcoûts subis par les FAI seront « compensés » par l’État. Une indemnisation que refuse encore aujourd’hui d’entendre le ministère de la Culture avec Hadopi.
Les amendements qui tentèrent de réinjecter le juge ont tous été rejetés par les sénateurs. Plusieurs sénateurs ont évoqué en faveur de cette intervention, la décision du 10 juin 2009 du Conseil constitutionnel.
Celle-ci avait attribué au seul juge judiciaire les atteintes à l'accès à Internet. Le rapporteur de la LOPPSI a estimé que le blocage exigeait une grande rapidité et a repoussé toutes ces demandes, tout comme Brice Hortefeux.
« Comment évaluer les risques de surblocage ? » a demandé, en vain, le sénateur Anziani qui réclamait un contrôle mensuel de la liste des sites bloqués. « Pas nécessaire puisque le blocage peut faire l'objet d'un recours » répondra le rapporteur.
« L'instauration d'un contrôle périodique me semble difficilement réalisable » a ajouté simplement Brice Hortefeux.
Cette loi menace nos libertés et aggrave l’injustice sociale, elle doit être retirée ou abrogée !
Mobilisons nous : Si tu ne t’occupes pas de la LOPPSI 2, elle s’occupera de toi !
Rassemblement jeudi 20/01 à 18h devant le Sénat
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
Sujet: Nicolas Sazkozy veut légiférer sur les droits d'auteur sur Internet Jeu 20 Jan - 13:08
Nicolas Sazkozy veut légiférer sur les droits d'auteur sur Internet Info rédaction, publiée le 20 janvier 2011 Partager 6 Nicolas Sazkozy veut légiférer sur les droits d'auteur sur Internet
Les pays du G20 se réunissent à Cannes en novembre prochain. Avant cette réunion, Nicolas Sarkozy, le président français et du sommet mondial, souhaite un débat collectif autour des droits d'auteur sur Internet.
La France préside le prochain sommet mondial du G20 qui aura lieu les 3 et 4 novembre à Cannes. Nicolas Sarkozy, son président, souhaite axer cette réunion autour des droits d'auteur sur Internet. Pour cela, il a demandé à Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, de réaliser une réunion préliminaire sur ce sujet avec les pays concernés : "Je souhaite qu'avant le G20 à Cannes, il y ait un sommet des pays du G20 sur la question des droits d'auteurs, pour que nous essayions d'avancer ensemble, pas les uns contre les autres mais les uns avec les autres". Déjà à l'occasion du G8, qui se tiendra fin mai à Deauville, la question sera posée par le chef de l'Etat, affirme l'Expansion.com : "Nous allons mettre sur la table une question centrale, celle de l'Internet civilisé. Je ne dis pas de l'Internet régulé, je dis de l'internet civilisé. C'est de l'intérêt de tout le monde. C'est un sujet qui est beaucoup plus important que le seul sujet économique, parce que le jour où on ne rémunère plus la création, on tue la création".
Il n'y a pas à légiférer: quand une oeuvre est distribuée au public après un délai raisonnable elle fait partie du parimoine public...ne serait-ce que par respect du droit de citation !
Le net est LIBRE ...si vous luttez pour !
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Sujet: En France, Internet fut libre un jour Dim 23 Jan - 16:10
En France, Internet fut libre un jour Publié le 23/01/2011 Les plus jeunes pourront en douter, mais c’est pourtant vrai : jadis, en France, Internet fut libre. Puis le turbolibéral Sarkozy prit le pouvoir. Et comme tous les turbolibéraux épris de liberté, il a enfermé Internet dans plein de petites boîtes, plein de petits concepts, plein de petites prisons légales. Et pour que ça ne se voit pas trop, il a baptisé ça « l’internet civilisé« . Tout est parti d’une nouvelle déconfiture cuisante. Entendons-nous bien : ce sont essentiellement les premiers camouflets qui font mal. Passé un certain nombre, et une certaine régularité, l’administration d’une paire de baffe supplémentaire ne provoque plus autant d’effet sur le receveur que les toutes premières giroflées à cinq pétales. Un économiste dirait que l’utilité marginale d’une claque supplémentaire diminue. Et Sarkozy s’en est déjà pris un certain nombre depuis son accession au pouvoir. C’est, d’un côté, la fonction même qui veut qu’on se fasse un peu tatanner de temps en temps. Et c’est aussi la performance, la prestance et la pertinence individuelles qui diminueront ou augmenteront le nombre de coups qu’on aura à supporter. Par exemple, si l’on regarde du côté de Ségolène Royal, tout indique qu’elle continuera de se prendre des volées de bois vert : pertinence nulle, performance catastrophique, prestance lamentable … Une tête à claque incarnée. Mélenchon pourrait se qualifier, mais sa prestance naturelle diminue sa claquabilité. Le Pen aussi, mais chez cette dernière, c’est la performance générale qui lui évite la tête de peloton. Pour en revenir à Sarkozy, la nouvelle baffe est venue de l’organisation du G8 ; il trépignait de joie à l’idée que son agenda puisse comporter un volet sur la régulation d’Internet, mais patatras, cela lui aura été refusé. On lui aura accordé l’aumône de pouvoir évoquer, dans une petite réunion informelle, en coulisse et entre deux buffets, la question sous-jacente du droit d’auteur dans un G20 dont le sujet général sera tout autre. Moyennant quoi, Sarkozy s’est rabattu sur une version dégradée de la régulation. Et histoire que ça ne soit pas trop visible, il a rebaptisé ça « Internet Civilisé ». Ici, on est évidemment en pleine novlangue. Si nous avions été au début du XXème siècle, notre cocaïnomane présidentiel nous aurait proposé « une électricité policée » avec la même aisance et la même absence totale d’à-propos. Car, ne l’oublions pas, Nicolas n’est pas exactement le l33t hax0r qu’on pourrait croire ; soyons même parfaitement clair : en matière de nouvelles technologies, Chirac, 79 ans – qui était une buse myope – n’aurait rien à envier à Sarkozy, 56 ans, qui est un n00b de première bourre. Nos élites veulent donc se lancer à l’assaut des grands espaces numériques vierges, les deux Colts 6 coups aux hanches, alors qu’ils n’y comprennent absolument rien et qu’ils n’ont jamais dépassé le stade embryonnaire de l’utilisation basique du 3615 ULLA sur un Minitel qui le sert maintenant de référence. De même qu’il est hautement improbable que Chirac ait eu, un jour, à écrire un email, Sarkozy n’a jamais été au-delà du SMS, et encore, sans jamais approcher le niveau de finesse d’un Kévin Mîquet surentraîné.
Et c’est donc le même Sarkozy qui nous explique qu’Internet est un véritable far-west où les méchants pédophiles font bande commune avec les nazis et les escrocs pour dévaliser les cartes bancaires de jeunes éphèbes en les bombardant d’images antisémites. Cela dit, avec la pauvreté de la culture qu’on lui connaît, il n’est pas étonnant qu’il s’imagine encore la conquête de l’Ouest au travers des représentations colorées des westerns spaghettis des années 70. La réalité ne lui est déjà plus accessible. Et « civilisé », très concrètement, ça veut dire quoi ? Outre le blocage de sites comme Wikileaks, cela veut dire, comme d’habitude, mettre en place des contrôles sur un moyen de communication. Dans le marigot intellectuel putride qui constitue la carte d’un territoire incompréhensible pour lui, il confond systématiquement le contenu (les informations) avec le médium et les individus qui utilisent ce médium. On se souviendra, ému, des tirades de l’amibe Lefebvre, déclarant qu’Internet était le nid des psychopathes, des violeurs, des racistes et des voleurs, et demandant combien il faudra de jeunes filles violées pour que les autorités réagissent, dans la plus exacte reproduction d’un cheminement intellectuel pourri ou toutes les notions se mélangent (« Maman, j’m'a fait violée par l’interweb« ). Le fond du problème est pourtant simple : internet joue exactement le même rôle que la Poste ou le Téléphone. Mais ces deux derniers médiums ont plusieurs avantages majeurs sur Internet : ils sont monopolisables, ils sont lents, ils sont simples à comprendre. Or, monopoliser Internet, c’est installer la même infrastructure qu’en Chine, en Corée du Nord ou dans d’autres pays à la liberté d’expression vacillante : c’est habituellement mal vu par les opinions publiques. En outre, là où le courrier et le téléphone sont de nature bilatérale (un émetteur et un récepteur exactement), Internet permet le broadcasting immédiat (un émetteur et des millions de récepteurs qui peuvent, eux-même, ré-émettre aussi vite). Interférer, même pour des raisons de sécurité, ralentit tout l’ensemble de l’infrastructure, au détriment des activités … qui rapportent des taxes à l’état, ou des voix au politiciens. Enfin, tant le courrier que le téléphone sont des moyens technologiques d’utilisation simple et assimilés par toute la population sans difficulté. Internet, par contraste, offre une telle palette de possibilité et de spécialisation que nos politiciens sont très vite complètement dépassés, mélangent tout et racontent n’importe quoi. Mais surtout, ces trois facteurs combinés font qu’Internet est un moyen concret pour les citoyens de se passer des politiciens ; au fur et à mesure que l’information est de plus en plus facilement accessible, on se rend compte que le politicien n’est qu’une mouche du coche. On comprend très bien pourquoi un tel médium le terrorise : c’est, in fine, la fin de son mandat qu’il signe s’il laisse à Internet tout l’espace pour s’épanouir. —- Sur le web
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Sujet: Même la neutralité n'est plus acceptée !!! Jeu 17 Fév - 16:41
Neutralité du Net : la proposition de loi PS n’est pas la bienvenue Le gouvernement a décidé de reporter au 1er mars l’examen par l’Assemblée nationale de la proposition de loi sur la neutralité du Net déposée par le député PS Christian Paul. Actualité. Publié sur ITespresso.fr par Anne Confolantle 17 février 2011 à 17:15 Soyez le premier à réagir
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Share 0 0 Le thème de la neutralité du Net en France commence à patiner dans la semoule… Le gouvernement a en effet décidé de repousser au 1er mars l’examen de la proposition de loi sur la neutralité du Net, portée par le député PS Christian Paul. Initialement, ce projet de loi devait être étudié par l’Assemblée nationale ce 17 février… « Il nous est apparu urgent et nécessaire de garantir fermement par la loi la neutralité de l’internet. L’actualité nous a récemment montré que ce principe est menacé et, dans ce domaine, mieux vaut prévenir que guérir. C’est aussi l’occasion de défendre un véritable droit à la connexion », a soutenu Christian Paul, rapporte 20minutes.fr. Cette proposition de loi vise avant tout à garantir « l’interdiction de discriminations liées aux contenus, aux émetteurs ou aux destinataires des échanges numériques de données ». De son côté, Eric Besson préfère attendre le rapport de la mission d’information sur la neutralité du Net dirigée par les députées PS Corinne Erhel et UMP Laure de La Raudière, ainsi que le livre blanc établi par la Commission européenne sur ce thème, avant d’amorcer un vrai débat sur la neutralité du Net début mars. Le ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique a déjà fait part de son opinion sur le sujet il y a quelques jours, lors des dernières rencontres parlementaires sur l’Economie numérique. Eric Besson avait alors souligné qu’une stricte neutralité de l’Internet n’était pas possible, au risque d’entraîner une congestion des réseaux et la fin de l’accès à certains contenus et services. Il milite ainsi en faveur d’une régulation partielle technique des réseaux effectuée par les opérateurs.
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Sujet: : la France entre dans l'ère du filtrage administratif du Web Ven 11 Mar - 13:48
Loppsi 2 : la France entre dans l'ère du filtrage administratif du Web Le Conseil constitutionnel a censuré treize articles de la loi Loppsi 2. Mais n'a pas touché au quatrième, qui permettra aux services de l'Etat de bloquer des sites considérés comme pédopornographiques sans passer par l'autorité judiciaire. Guillaume Deleurence01netle 11/03/11 à 13h18
C'est une vraie gifle que le Conseil constitutionnel a donnée hier, 10 mars, au gouvernement, en censurant pas moins de treize dispositions de la très controversée Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, dite Loppsi 2, adoptée par le Parlement début février. Les neuf Sages, saisis par l'opposition parlementaire mi-février, ont retoqué nombre de points de ce fourre-tout législatif, ainsi que le qualifient ses opposants : les peines planchers pour les mineurs, la possibilité pour un préfet de procéder à l’évacuation forcée d'un terrain occupé illégalement sans demander l’avis de son propriétaire, ou encore l'autorisation accordée à des personnes de droit privé d'exploiter des images de vidéosurveillance de la voie publique. Ces dispositions ne pourront donc pas être promulguées en l'état, puisque jugées non conformes à la Constitution française. Mais ce ne sera pas le cas d'autres articles de la Loppsi 2, qui ont, eux, bel et bien été validés par l'institution. Il en va ainsi du polémique article 4, qui institue le filtrage de sites Internet sans l'aval de l'autorité judiciaire, une première. L'OCLCTIC décidera des sites à bloquer Cet article permet en effet à une autorité administrative (l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication, ou OCLCTIC) d'imposer aux fournisseurs d'accès à Internet le blocage de l'accès à un site, et ce sans passer par un juge « lorsque les nécessités de la lutte contre la diffusion des images ou des représentations [pornographiques, NDLR] de mineurs relevant de l’article 227-23 du Code pénal le justifient ». « L'article 4 permet à l'autorité administrative d'interdire l'accès aux services de communication au public en ligne diffusant des images pédopornographiques. Cette décision qui tend à la protection des internautes peut être contestée à tout moment devant le juge compétent, y compris en référé. L'article 4 assure entre la sauvegarde de l'ordre public et la liberté de communication une conciliation qui n'est pas disproportionnée », explique le Conseil dans un communiqué de presse. « Une grande déception » pour la Quadrature du Net La Quadrature du Net, qui avait fait parvenir aux Sages un mémoire sur le sujet, manifeste son amertume dans un communiqué. « Cette décision sur l'article 4 est une grande déception. Il est évident que la censure d'Internet ne résoudra rien à la pédopornographie, comme en témoignent les expériences menées à l'étranger. Après les mesures de suspension de l'accès à Internet de la loi Hadopi, les appels à l'interdiction de l'hébergement de WikiLeaks et les discours contraires à la neutralité du Net, la France glisse un peu plus dans le camp des pays hostiles à l'Internet libre en instaurant la censure administrative du Net », écrit Jérémie Zimmermann, porte-parole de l'organisation. Pour celle-ci, « l'espoir réside désormais dans les instances européennes, seules à même d'interdire ou, à défaut, d'encadrer la censure administrative du Net et ses risques de dangereuses dérives ». De leur côté, la CFE-CGC et l'Unsa Télécoms estiment que, « inefficace contre la cyber-criminalité, la Loppsi 2 est d'une toxicité avérée contre la démocratie et le libre fonctionnement d'Internet, tout en créant de dangereux précédents vers une société de surveillance des citoyens ». A noter que le Conseil constitutionnel a, en matière de nouvelles technologies, censuré une disposition visant la revente de billets en ligne. « L'article 53 interdisait la revente, pour en tirer un bénéfice, grâce à Internet, de billets d'entrée à une manifestation, qu'elle soit culturelle, sportive ou commerciale, sans accord préalable des organisateurs. Cette mesure était fondée sur un critère manifestement inapproprié à l'objectif poursuivi d'éviter la présence de certains supporters lors de compétitions sportives. Dès lors elle méconnaissait le principe de nécessité des délits et des peines », explique le Conseil.
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Sujet: L'Allemagne n'est pas le seul pays européen à s'interroger sur l'efficacité du blocage des sites diffusant des contenus pédo-pornographiques. Ven 11 Mar - 17:49
L'Allemagne n'est pas le seul pays européen à s'interroger sur l'efficacité du blocage des sites diffusant des contenus pédo-pornographiques. Une lettre diffusée par le site Bits of Freedom, et signalée par la Quadrature du Net, montre que les FAI néerlandais doutent aussi de l'efficience d'une telle mesure. Des signaux européens que le législateur français n'a pas pris en compte avec l'article 4 de la Loppsi 2.
Lors de la rédaction du projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2), le gouvernement a justifié la présence du très critiquable article 4 en invoquant la lutte contre la pédo-pornographie sur Internet. Comme prévu, l'intervention du juge n'aura pas lieu puisque le contrôle judiciaire a été écarté par la majorité présidentielle au cours des débats parlementaires.
L'acharnement de l'exécutif et des parlementaires UMP aura donc payé. Mais la Loppsi aura-t-elle vraiment un impact sur la diffusion de contenus pédo-pornographiques sur Internet ? Quelques expériences menées à l'étranger tendent à démontrer le contraire, et auraient dû alerter le législateur sur une mesure coûteuse, techniquement compliquée à mettre en place et risquant de bloquer d'autres sites.
Il y a tout d'abord l'exemple de l'Allemagne, qui n'a pas réussi à démontrer l'efficacité du blocage. Le président allemand Horst Köhler avait refusé de promulguer le texte de loi, réclamant dans le même temps un complément d'information. Il y a également le cas néerlandais, moins connu, mais qu'il faut évoquer à l'heure où l'article 4 est jugé conforme à la Constitution.
Repéré par la Quadrature du Net dans ses notes, un article publié par Bits of Freedom rapporte que les Pays-Bas ont également renoncé au blocage des sites web dans le cadre de la lutte contre la pédo-pornographie. Le site explique qu'une lettre (.pdf) écrite par les opérateurs de télécommunications locaux a été envoyée le 10 novembre dernier au ministre de la justice, mais qu'elle n'a été rendue publique qu'au début du mois de mars 2011.
"Le blocage de sites web contenant des contenus pédo-pornographiques au moyen d'une liste noire ne peut plus être un moyen fiable et efficace de contribuer la lutte contre la pédo-pornographie sur Internet" explique la missive traduite par le site, ajoutant que les fournisseurs d'accès à Internet "savaient déjà que le blocage n'est pas une méthode efficace à 100 %".
Rappelons que l'article 4 de la Loppsi expose que "lorsque les nécessités de la lutte contre la diffusion des images ou des représentations de mineurs relevant de l'article 227-23 du code pénal le justifient, l'autorité administrative notifie aux (FAI, ndlr) les adresses électroniques des services de communication au public en ligne [...] auxquelles ces personnes doivent empêcher l'accès sans délai".
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Sujet: Internet : La France sous surveillance. Sam 12 Mar - 15:40
Internet : La France sous surveillance.
Par Alain Joaquim, dernière mise à jour le samedi 12 mars 2011. À l'occasion de la journée mondiale contre la cyber-censure, Reporters Sans Frontières (RSF) publie son rapport annuel sur les pays ennemis d'Internet. Pour la première fois, la France s'y retrouve en bonne position parmi les quelque seize pays mis "sous surveillance" par l'organisation de défense de la liberté de la presse en raison de la censure exercée sur le réseau. Pour Reporters Sans Frontières, la France rejoint ainsi des pays comme la Russie, la Libye, Bahreïn, le Venezuela, la Biélorussie, les Émirats Arabes Unis, l'Érythrée, la Malaisie, le Sri Lanka, la Thaïlande, la Turquie, la Tunisie et l'Egypte (ces deux derniers quittant la liste des "Ennemis d'Internet" pour figurer parmi les Pays "sous surveillance"). Avec l'Australie et la Corée du Sud, la patrie des Droits de l'Homme fait désormais partie des trois démocraties épinglées par RSF. Les Etats-Unis, le Bangladesh, le Pakistan, le Cambodge ou Israël pourraient peut-être aussi y faire prochainement leur entrée en raison de censures, de surveillances des internautes, de coupures des réseaux, de cyber-attaques contre certains sites critiques, ou de poursuites judiciaires engagées contre des militants de la liberté d'information (Julian Assange pourrait par exemple être inculpé d'espionnage aux Etats-Unis à la suite de la publication en ligne des câbles diplomatiques de Washington). Du côté des "ennemis" directs d'internet, la liste 2011 de l'organisation comprend notamment l'Arabie saoudite, la Syrie, le Turkménistan, la Birmanie, la Chine, le Vietnam, la Corée du Nord, Cuba, l'Iran et l'Ouzbékistan. Au total, selon le rapport dressé par RSF, ce sont quelque 60 pays dans le monde qui censurent de façon plus ou moins marquée le réseau. 119 "net-citoyens" identifiés, dont 77 en Chine et 17 au Viêt-nam, sont en outre actuellement emprisonnés pour avoir osé exprimer leur opinion politique sur des blogs ou des réseaux sociaux. L'un de ces prisonniers n'est autre que le Prix Nobel de la paix 2010, Liu Xiaobo. Reporters Sans Frontières justifie l'entrée de la France dans son classement par un certain nombre de mesures en projet ou déjà prises par l'administration sarkozyste au cours de l'année passée. Elle retient en particulier l'adoption de deux lois: Hadopi, destinée à lutter contre le téléchargement illégal des oeuvres culturelles via la mise en place un système de "riposte graduée" qui va jusqu'à couper l'accès à Internet aux cyber-délinquants, et Loppsi, qui installe de son côté un filtrage du Net sans aucun contrôle judiciaire au motif de lutter contre la pédophilie. RSF ajoute à ces deux lois liberticides la récente affaire Wikileaks, on l'on a vu le ministre de l'économie numérique Eric Besson tenter d'empêcher l'hébergement du site de Julian Assange sur des serveurs français, ce qui est totalement contraire au principe de neutralité du Net, ainsi que les pressions exercées sur les journalistes et leurs sources lors de l'affaire Bettencourt (cambriolages, convocations devant la justice, etc). Le récent décret obligeant les hébergeurs à conserver pendant un an l'identité complète des créateurs de contenus en ligne est également dans la ligne de mire. Au final, le concept d'Internet civilisé prôné par Nicolas Sarkozy -- celui-ci emploie régulièrement les termes d'"internet civilisé" lorsqu'il parle d'Internet comme il emploie le terme "barbarie" lorsqu'il parle d'Islamisme -- inquiète sérieusement l'ONG: "Le gouvernement français semble privilégier une approche avant tout sécuritaire et liée à la protection des droits d'auteur au détriment de la liberté d'expression et de l'accès à l'information", indique RSF dans son rapport. La journée mondiale contre la cyber-censure, créée en 2008, est aussi l'occasion de remettre le prix du Net-citoyen. Cette année, le lauréat est le blogueur tunisien Riadh Guerfali, alias Astrubal, dont le blog d'information Nawaat a été l'un des plus actifs lors de la chute du régime de Ben Ali.
Sujet: Cybercensure : tout est bon pour bloquer l'accès libre à Internet Sam 12 Mar - 15:41
Cybercensure : tout est bon pour bloquer l'accès libre à Internet Par Jean-François Julliard | Secrétaire général de Reporters san... | 12/03/2011 | 15H25 Partager: Changer mon statut sur 'Twitter' Partager sur 'Facebook' Partager sur 'del.icio.us'
Bientôt, la planète entière sera connectée à Internet. Pourtant, un internaute sur trois dans le monde n'a pas accès à un Web libre. Perçu à son démarrage dans les années 90 comme le symbole d'une liberté nouvelle, Internet est devenu, vingt ans plus tard, l'outil de communication le plus filtré et censuré. Et les censeurs se professionnalisent. Fini l'époque où le chef de la sécurité nationale de tel régime autoritaire prenait ses tenailles pour couper un câble et priver la population entière de l'accès au réseau. Désormais, les cyberpolices agissent de manière ciblée, naviguant sur les réseaux sociaux à la recherche des profils des agitateurs et des tweets subversifs.
La Chine, le Vietnam et l'Iran en avance… sur la censure Une fois identifiés, ces dissidents du Web doivent répondre de leurs actes « criminels » devant une justice aux ordres. Et les condamnations pleuvent. Aujourd'hui, 117 net-citoyens sont en prison.
A ce jeu, la Chine, le Vietnam et l'Iran ont une longueur d'avance. Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix, et Hu Jia, prix Sakharov, sont tous les deux détenus dans une geôle chinoise en raison des textes qu'ils ont publiés sur le Net.
Nguyen Tien Trung, jeune cadre vietnamien qui a fait ses études à Rennes, en France, risque la peine de mort depuis qu'il a appelé, sur son blog, à des réformes pour le système éducatif de son pays.
Des méthodes de hackers Les cyber-gendarmes tentent aussi de contrôler les contenus, quitte à utiliser les méthodes des hackers. Les cyberattaques de type « DDos » qui bloquent des sites internet en simulant des connexions en masse et paralysent le réseau ne sont plus l'apanage de « teenagers » américains qui piratent les sites des grandes entreprises.
En Birmanie et en Iran, des sites de médias indépendants ont été rendus inaccessibles par des cyberattaques lancées par les autorités.
Une autre manière de contrôler le Web est de l'inonder de contenus. Les blogueurs de la Brigade russe ou ceux surnommés les « 50 cents » en Chine sont chargés – moyennant rémunération – de déverser sur le Web des messages à la gloire des autorités. Ils arpentent les forums de discussion, les blogs et les réseaux sociaux pour contrer les dissidents et poster des milliers de commentaires soutenant la politique gouvernementale.
Face à cette professionnalisation de la censure, il faut réagir. Les révolutions arabes ont prouvé que la dissidence pouvait faire d'Internet un véritable outil politique. A l'occasion de la Journée mondiale contre la cybercensure, le 12 mars, nous avons remis un prix à Nawaat, un collectif de blogueurs tunisiens qui a joué un rôle essentiel dans la circulation de l'information.
La France a oublié qu'elle voulait défendre l'accès libre à Internet Mais il faut aller plus loin si l'on ne veut pas se réveiller demain avec un Internet morcelé, fait d'îlots de liberté au milieu d'un océan de censure. Le gouvernement américain, si prompt à défendre la liberté d'expression en ligne, s'est heurté à ses propres principes dans l'affaire WikiLeaks. Défendre la liberté c'est aussi accepter la publication de documents dérangeants et compromettants.
Les entreprises du Web prennent, à leur tour, conscience de l'enjeu. Encouragées par l'attitude de Google qui a cessé de s'autocensurer en Chine, elles sont de plus en plus nombreuses à réclamer un accès libre partout sur la planète.
La France avait décidé d'être le fer de lance de ce combat en Europe. Bernard Kouchner, alors ministre des Affaires étrangères, s'était engagé en faveur des cyberdissidents. Avec son homologue néerlandais, il avait voulu faire adopter à l'Union européenne une déclaration commune sur la liberté sur Internet.
Mais depuis les remaniements ministériels, plus rien. Désormais, lorsque Nicolas Sarkozy aborde la question et tente de l'inscrire au sommet du G20, c'est sous l'angle de la protection des droits d'auteur.
Fixer les règles du jeu au niveau mondial, et rapidement Pendant ce temps, plusieurs pays prennent des mesures pour garantir l'accès à Internet. Le Costa Rica, l'Estonie et la Finlande notamment ont été des pionniers dans ce domaine. Dans un sondage effectué l'an dernier par la BBC dans une trentaine de pays, 87% des personnes interrogés considéraient que l'accès à Internet était un droit humain fondamental. Qu'attendons-nous pour faire respecter ce droit ?
Il est urgent que les Nations unies se saisissent du dossier et proposent l'adoption d'un traité garantissant l'accès à Internet comme droit fondamental. Les défenseurs du Web doivent fixer les règles du jeu rapidement. Sinon les censeurs s'en chargeront.
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Sujet: Tandis que la France tente de redorer son image auprès des pays qui se sont libérés bien malgré elle (…), elle détruit aussi, progressivement mais méthodiquement, la liberté de ses propres citoyens» Dim 13 Mar - 5:00
REVUE DE WEB - Le très polémique article 4 de la Loppsi a été validé par le Conseil constitutionnel...
Si 13 dispositions de la loi Loppsi 2 ont été retoquées par le conseil constitutionnel, jeudi soir, l’article 4, l’un des plus polémiques, est, lui, passé sans encombres. De quoi provoquer la colère des internautes, déjà très mobilisés pendant l’examen de la loi.
Une brèche ouverte
«Assez logiquement, le Conseil n'a pas voulu s'intéresser à l'inefficacité technique du filtrage, puisque ça n'est son rôle d'apprécier la pertinence des choix du législateur», souligne Numerama. Le site s’inquiète toutefois des possibles conséquences d’une telle décision. «La crainte, désormais, est de voir la brèche exploitée par le législateur pour étendre le filtrage sans juge à d'autres domaines que la lutte contre la pédopornographie.»
De son côté, la Quadrature du Net parle d’«une grande déception». «Il est évident que la censure d'Internet ne résoudra rien à la pédopornographie, comme en témoignent les expériences menées à l'étranger. Après les mesures de suspension de l'accès à Internet de la loi HADOPI, les appels à l'interdiction de l'hébergement de WikiLeaks et les discours contraires à la neutralité du Net, la France glisse un peu plus dans le camp des pays hostiles à l'Internet libre en instaurant la censure administrative du Net», déplore Jérémie Zimmermann, son porte-parole.
«Bienvenue en république populaire de France»
Une analyse partagée par le Parti Pirate français. «Bienvenue en république populaire de France», affirme-t-il dans son communiqué. «Tandis que la France tente de redorer son image auprès des pays qui se sont libérés bien malgré elle (…), elle détruit aussi, progressivement mais méthodiquement, la liberté de ses propres citoyens», dénonce-t-il, critiquant au passage le manque de contestation de la part de la gauche sur la question.
Bien que sonnés, les opposants au texte n’ont toutefois pas dit leur dernier mot. «Le Conseil constitutionnel n'a pas su protéger les libertés fondamentales sur Internet, au premier rang desquelles la liberté d'expression, condamne encore la Quadrature du Net. L'espoir réside désormais dans les instances européennes, seules à même d'interdire ou à défaut d'encadrer la censure administrative du Net et ses risques de dangereuses dérives.» Et si cela ne suffit pas, le Parti Pirate appelle à se souvenir de cette décision dans les urnes.
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Sujet: Le fichage systématique Mar 5 Avr - 15:41
Données privées : nouveau bras de fer entre gouvernement et acteurs du web De Katia DOLMADJIAN (AFP) – il y a 1 heure PARIS — Après les lois Hadopi et Loppsi, les acteurs du web français ont engagé un nouveau bras de fer avec le gouvernement en déposant un recours en annulation du décret qui les oblige à conserver un an durant, voire à transmettre aux autorités, les données personnelles des internautes. Google, Facebook, Dailymotion ou encore PriceMinister: plus de 20 sociétés de l'internet actives en France sont représentées au sein de l'Association française des services internet communautaires (Asic), qui a annoncé mardi qu'elle déposerait mercredi un recours devant le conseil d'Etat. Le décret visé est paru début mars au Journal officiel. Il oblige les fournisseurs de services sur internet à conserver pendant un an toutes les données et traces laissées par l'internaute, comme les mots de passe, les commentaires sur des forums ou encore les achats en ligne. Ces informations peuvent leur être réclamées dans le cadre d'enquêtes de la police, de la gendarmerie, de la répression des fraudes, de la douane, du fisc ou encore de l'Urssaf. "Plusieurs éléments posent problème. C'est une mesure qui nous choque, cette obligation de conservation des mots de passe et leur transmission aux services de police", a résumé Benoît Tabaka, secrétaire général de l'Asic, lors d'une conférence de presse à Paris. "Au sein de l'Asic, le sujet du recours a surtout été poussé par les acteurs américains ou britanniques, comme Google ou Facebook. Même le +Patriot Act+ (arsenal antiterroriste américain édicté dans la foulée du 11 septembre 2001, ndlr) n'est pas allé aussi loin que le décret qu'on conteste", affirme-t-il. Selon M. Tabaka, "il y a aussi le problème du délai et la crainte que certaines données sensibles soient consignées ad vitam aeternam", le décret stipulant en effet qu'à chaque fois qu'une donnée est modifiée, cela proroge d'un an la durée de sa conservation. L'Asic conteste également le fait que le gouvernement français n'ait pas soumis ce texte à la Commission européenne, comme il a l'obligation de le faire selon elle. "Si ce décret comporte des clauses spécifiques en rapport avec les nouvelles lois sur les services de la sécurité de l'information, que ce soit des services électroniques ou à distance, la directive 98/48 de la Commission européenne oblige un Etat membre à le notifier", a expliqué à l'AFP Jean Bergevin, chef d'unité à la direction générale du marché intérieur de la Commission. "Il est normal que ce décret soit attaqué", a réagi Jérémie Zimmermann, porte-parole de la Quadrature du Net, association qui milite pour un internet plus libre. "On a clairement l'impression que quand on demande de stocker des mots de passe etc., on n'est pas dans la simple collecte de données mais dans la surveillance et l'intrusion dans la vie personnelle. Il y a une présomption de culpabilité pour chaque citoyen internaute", selon lui. Jusqu'à présent, les entreprises s'interdisaient strictement d'avoir accès en clair aux mots de passe de leurs clients, qui sont cryptés pour éviter les abus et vols. La loi Hadopi de lutte contre le téléchargement illégal, tout comme les lois de sécurité intérieure Loppsi 1 et 2, qui instaurent entre autres le filtrage internet, avaient déjà provoqué de grands remous parmi les acteurs du web. Ces deux législations ont d'ailleurs valu à la France de faire son entrée sur la liste des pays "sous surveillance" en matière de liberté d'expression sur internet, établie par Reporters sans Frontières.
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Sujet: Menaces sur la liberté de penser Ven 23 Mar - 15:58
L'enseignante avait jugé «possible» de respecter une minute de silence pour le tueur au scooter. Luc Chatel demande sa suspension immédiate.
Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a demandé vendredi au recteur de Rouen de «suspendre immédiatement» une professeur de lycée de cette ville pour avoir «demandé à ses élèves de respecter une minute de silence en la mémoire du terroriste Mohamed Merah».
En «condamnant sans réserve», dans un communiqué, «ce comportement inqualifiable», Luc Chatel a aussi demandé au recteur «d'engager une procédure disciplinaire». «Cet acte isolé», selon le ministre, «ne saurait occulter la dignité dont a fait preuve l'institution scolaire tout au long de la semaine».
L'enseignante était reçue en début d'après-midi «par la rectrice» de Haute-Normandie, Florence Robine, a-t-on appris auprès du rectorat.
Cette professeur d'anglais du lycée Gustave-Flaubert de Rouen a demandé une minute de silence aux élèves d'une de ses classes en début de journée, peu après 8 heures, et une partie d'entre eux ont quitté la classe en signe de mécontentement, a-t-on appris au ministère, confirmant une information du site internet du journal Paris Normandie.
Lettre au proviseur
Les délégués de cette classe de terminale TS2 ont ensuite écrit une lettre au chef de l'établissement pour relater les faits, courrier que publie le site internet du journal normand.
L'enseignante «a clairement dit que Mohamed Merah était une victime, que le lien avec Al-Qaïda avait été inventé par les médias et "Sarko". Elle a ajouté qu'il serait possible de faire une minute de silence pour cette "victime"», ont écrit dans ce courrier «les délégués de TS2».
«Voyant que nous étions en désaccord, elle nous a dit que nous devrions sortir, ce que 16 élèves sur une petite vingtaine ont fait, les autres sont restés en essayant de comprendre ses propos», ont-ils ajouté.
Dans son communiqué, Luc Chatel a «tenu à rappeler que cet acte isolé ne saurait occulter la dignité dont a fait preuve l'institution scolaire dans son ensemble tout au long de la semaine : en honorant la mémoire des victimes du tueur de Toulouse, elle a su réaffirmer les valeurs qui fondent notre République et que les professeurs ont pour mission de transmettre à leurs élèves».
Mardi à 11 heures, au lendemain de l'assassinat de trois enfants et un enseignant juifs devant une école juive de Toulouse, une minute de silence avait été observée en leur mémoire dans les établissements scolaires du pays, à la demande de Nicolas Sarkozy.
Le tueur au scooter Mohamed Merah, qui avait également tué quatre militaires dans les jours précédents, est mort jeudi sous les balles du Raid après plus de 32 heures de siège de son appartement.