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 Tiens tiens l'affaire rebondit !

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MessageSujet: Tiens tiens l'affaire rebondit !   Tiens tiens l'affaire rebondit ! Icon_minitimeLun 25 Oct - 15:41

L’Eglise belge est dans l’œil du cyclone, mais elle n'est pas la seule confrontée à la pédophilie. En France, les traditions d’étouffement semblent avoir encore la vie dure. C’est ce qui apparait dans une affaire datant des années 70 et impliquant l'évêque Di Falco.
En Belgique, les témoignages de faits de pédophilies sont arrivés par centaines depuis que l’évêque de Bruges a avoué avoir abusé de son neveu pendant plus de dix ans. Contraint par les événements, le haut clergé catholique a fini par entamer un examen de conscience en profondeur et se dit prêt à aider la justice pour que les prêtres pédophiles soient jugés.
En France, la transparence sur ce type de faits paraît un objectif encore lointain. L'affaire Di Falco en est l'illustration. Jean-Michel Di Falco est l’actuel évêque de Gap.
Aujourd’hui Monseigneur Di Falco fait un tabac au Top 50 grâce avec ses prêtres chanteurs et le CD "Spiritus Dei". Mais en 2002, sa carrière a failli être stoppée brutalement. Cette année là, un homme de quarante-deux ans a déposé plainte contre l’évêque pour des abus sexuels remontant aux années 70. A l’époque, l’enfant avait 11 ans.
Le plaignant explique qu’il lui a fallu des années de thérapie avant de pouvoir exprimer les faits. Toutefois, sa plainte ne pourra pas aboutir. Elle sera frappée par la prescription. Malgré des années de procédure et de multiples recours en justice, l’enquête sur le fond n’a jamais vraiment démarré. A son tour, Jean-Michel Di Falco a attaqué pour diffamation, avant de mystérieusement retirer sa plainte.
La victime que nous appellerons "Marc" a témoigné pour la première fois devant une caméra sur la RTBF dans l’émission "Devoir d’enquête". Il y a décrit la stratégie de séduction mise en œuvre par l’homme d’Eglise.
Regardez un extrait de ce témoignage.

L’équipe de "Devoir d’enquête" a sollicité à plusieurs reprises une interview de Mgr Di Falco. Celui-ci a décliné la proposition, en faisant préciser par son secrétariat qu’il s’agissait pour lui d’une affaire prescrite sur laquelle il ne souhaitait pas revenir, car trop douloureuse.
E. Allaer

regardez absolument cette video !

http://www.rtbf.be/info/societe/religion/pedophilie-un-temoignage-accuse-l%E2%80%99eveque-francais-di-falco-254025
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MessageSujet: Tiens...pas encore enterrée !   Tiens tiens l'affaire rebondit ! Icon_minitimeVen 28 Jan - 12:32

PEDOPHILIE ET EGLISE DE FRANCE :
Le dossier des « Inrockuptibles »
fait le point
Certains lecteurs ont donné un surnom à Golias : le journal qu’aucun prêtre ne lit mais que tous connaissent par cœur, gageons que pour cette semaine, nous allons devoir le partager avec les inrockuptibles !

En effet s’il y a, et nous en sommes heureux à Golias, beaucoup de belles et bonnes choses dans l’Eglise de France, il y a aussi malheureusement des zones d’ombre. La pédophilie, qu’elle soit le fait de prêtres ou de laïcs engagés, demeure l’une d’entre elles. Certes nos évêques tentent bien de donner le change, mais, lorsqu’en tant que journaliste on a la volonté et l’envie de comprendre, la curiosité de sortir des sentiers imposés par nos épiscopes, on arrive vite en eau trouble. C’est ces eaux troubles que la journaliste Sophie Bonnet a exploré pour " Les Inrockuptibles ". D’un bout à l’autre de la France, elle nous livre huit pages de témoignages et de faits qui tous parlent d’eux-mêmes.

Avec justesse, elle a su laisser la parole aussi bien aux victimes de pédophiles, à leurs familles qu’aux pédophiles prêtres ou laïcs engagés. Elle a aussi interrogé des évêques ou des prêtres au courant de certains faits. Sans surprise, et une fois de plus, nous constatons l’absence totale de remise en question de ceux-ci. Un prêtre qui "respecte le for interne" et permet ainsi au pédophile de faire une victime de plus, un évêque Mgr Le Gall (Toulouse) qui n’hésite pas à confier deux paroisses à un prêtre violeur, un frère déplacé de communauté en communauté aux Béatitudes … Voici, entre autres, ce que nous donne à découvrir Sophie Bonnet dans la première partie de son enquête.

La deuxième partie s’intitule "l’évêque accusé ". C’est, bien sûr, de Mgr di Falco qu’il s’agit, de cet évêque trouble et pourtant bien en cour que ce soit à Rome, chez ses confrères, ou dans les milieux mondains. Le témoignage de "Marc" est éloquent. Il est à lire absolument.

Pour ceux de nos lecteurs qui auraient encore des doutes quant à l’intérêt de se pencher à nouveau sur cette affaire, en voici le résumé en quatre points :

1- La plainte de "Marc" contre Mgr di Falco a été traitée et classée pour prescription. La prescription est un argument de droit et non de fond qui laisse entière la véracité des faits rapportés dans la plainte.

2- Mgr di Falco a porté plainte pour dénonciation calomnieuse et sa plainte a été classée par le parquet. Donc la plainte de "Marc" n’a pas été considérée comme infondée ou calomnieuse.

3- Comme nous le voyons dans l’article, il existe d’autres victimes identifiées qui n’ont pas souhaité porter plainte compte tenu du classement, après plusieurs longues années, de la plainte de "Marc".

4- Le père Henri Madelin, jésuite bien connu, actuellement représentant du Saint Siège au conseil de l’Europe, mandaté en 2001, par Mgr Lustiger pour recevoir "Marc" n’a pas mis en cause ses accusations. C’est lui qui a annoncé à "Marc" que "Mgr Lustiger arrêtait la carrière de di Falco et le déplaçait".

L’Église est donc tout à fait persuadée de la culpabilité de Mgr di Falco et à cause de cela l’a envoyé à Gap en 2003. C’est une bien curieuse et insignifiante punition pour quelqu’un qui, à travers un enfant, a bafoué, crucifié le Christ lui-même. Rappelons-nous la phrase de l’Évangile (Mat 25:40) « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».

Cela ne gêne-t-il pas nos évêques que l’un d’entre eux soit soupçonné de pédophilie, de viols ? Réalisent-ils que depuis des années "Marc" est broyé par la souffrance ? Sauront-ils être autre chose que des apparatchiks ? Henri Madelin signait avec d’autres, le 10 avril 2010, dans "Le Monde", une tribune intitulée " face aux abus sexuels, la désolation et le pardon du Pape ne suffisent pas ". Alors, qu’attend ce jésuite pour de la théorie passer à l’action ? Il a été un des premiers à qui "Marc" a révélé sa souffrance, qu’attend-il pour enfin le soutenir ? Les hautes responsabilités que l’institution ecclésiale lui a confiées, lui auraient-elles fait perdre de vue le simple et modeste chemin de l’Évangile ? Prêtre, lévite ou Samaritain, à moment donné, il faut choisir…

Remarquons aussi que Mgr di Falco exposant régulièrement son excellente et insolente santé sur les plateaux de télévision, la Conférence des Évêques de France, ne pourra accepter sa démission pour raison de santé. Alors qu’attend Rome pour diligenter une enquête ?

En attendant que l’Église ouvre enfin les yeux, que certains catholiques cessent d’appeler erreur des abus sexuels ou des viols, que d’autres arrêtent de se croire victime de christianophobie, ne manquez donc pas de lire l’enquête de Sophie Bonnet dans le n° 791 des " Inrockuptibles " (parution du 26 janvier au 1e février). Elle est fort instructive et nous nous réjouissons qu’une journaliste ait osé sortir du politiquement correct.

Dans la rubrique: L’info du jour
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MessageSujet: Toujours dans le collimateur...   Tiens tiens l'affaire rebondit ! Icon_minitimeMar 1 Fév - 12:33

Ils jouaient encore aux billes ou aux voitures quand ils ont croisé la route du jeune père Di Falco. Des années après, ils ont porté plainte contre lui.
De tous les scandales de pédophilie ayant touché l'Eglise de France, il en est un qui met en cause un évêque en vue dans les médias et le monde politique. Un religieux qui, en décembre 2005, dînait au palais de l'Elysée à la table de Jacques et Bernadette Chirac en compagnie de François Pinault, Simone Veil, Jean-Louis Debré et cinquante autres convives. A ce dîner, Bernadette Chirac s'était levée, avait prié ses invités d'en faire autant, et avait donné la parole à l'évêque, qui prononça une prière d'action de grâces. Le tout, sous l'oeil crispé de Jacques et Claude Chirac qui, à la fin du dîner, priera les invités de ne rien révéler de ce mélange des genres. Le religieux s'appelle Jean-Michel Di Falco : il est évêque de Gap.

Cet homme brillant et médiatique était promis dans l'Eglise à un bel avenir. Tous le voyaient succéder à monseigneur Lustiger (archevêque de Paris, mort en 2007 - ndlr). En mars dernier, il était l'invité de Michel Drucker dans Vivement dimanche, pour le triomphe au top 50 de son CD Spiritus Dei. Un recueil dans lequel de jeunes prêtres entonnent la Sarabande d'Haendel sur une orchestration de variétés. Mais en 2001, sa carrière a failli s'arrêter brutalement.

Cette année-là, Marc (1), un homme de 41 ans, porte plainte contre monseigneur Di Falco pour "viols et agressions sexuelles". Il accuse le religieux de l'avoir violé à de nombreuses reprises entre l'âge de 12 et 15 ans. Il fournit même une description précise des parties génitales de son agresseur. Marc, aujourd'hui, habite une grande ville. Il a la cinquantaine, il travaille, ne se distingue en rien des autres citadins mais affirme que les viols subis dans son enfance ont fait de lui un homme fragile en société et en souffrance devant l'amour. Quand il avait 11 ans, Marc, qui souffrait de l'absence de son père divorcé, étudiait au collège privé Saint-Thomas-d'Aquin, dans le VIIe arrondissement de Paris. Un prêtre qui dirigeait l'école primaire, le père Di Falco, brillant jeune homme de 25 ans, noue alors avec lui des relations amicales.

"Di Falco m'accordait beaucoup d'attention, c'était un sentiment extraordinaire pour moi. Il venait me chercher au moins une fois par semaine à la maison et m'emmenait au cinéma, au restaurant, au spectacle. Une fois nous sommes même partis en week-end à Strasbourg en voiture. Mais j'ai vite compris que derrière ces cadeaux et ces sorties, il y avait autre chose. La première fois que c'est arrivé, je me suis retrouvé nu dans sa chambre sur son lit, sans comprendre, le coeur battant et ne comprenant rien à ce qui m'arrivait. Il était nu également. Il m'a serré dans ses bras, j'étais allongé sur lui. Il faisait glisser son corps de bas en haut.

J'étais totalement désemparé par ces exigences sexuelles. J'étais un gamin qui s'amusait avec des voitures et des billes, je n'étais pas du tout sexué, je ne savais même pas que ça se faisait avec les garçons.
C'est lui qui décidait du moment où il avait envie. Je n'ai pas souvenir de ses paroles pendant l'acte, ni de celles qu'il prononçait pour m'entraîner dans sa chambre. Je me souviens toutefois qu'il me disait : 'On y va' ou 'On passe à côté'."

La soeur de Marc, âgée aujourd'hui de 59 ans, se souvient de la fascination qu'avait son frère pour Di Falco. "J'avais 17 ans quand Di Falco s'est incrusté dans notre famille, il était affable, beau parleur et enjoué, il fréquentait des stars, était ami avec Thierry Le Luron, cela impressionnait beaucoup mon frère. Di Falco venait le chercher le jeudi après-midi et lui faisait faire des trucs mirobolants, il lui faisait des cadeaux, il le gâtait, lui avait offert un vélo, il savait se rendre indispensable, Marc était ébloui. En 1973, Di Falco a organisé un voyage au ski à Rencurel avec quelques enfants, Marc ne voulait pas s'y rendre seul, je l'ai donc accompagné. Il y avait plusieurs chambres et j'avais pris Marc dans la mienne.

Di Falco est arrivé en me disant : 'Il faut que Marc dorme avec moi.'
Malgré mon opposition, Di Falco a saisi la valise de Marc et l'a déposée dans sa chambre. Il y avait suffisamment de place et il n'y avait donc aucune raison qu'un enfant dorme dans la chambre de Di Falco. Marc est venu me dire : 'Il m'embête, je ne veux pas dormir avec lui.' Je me souviens lui avoir demandé ce qu'il entendait par embêter mais il n'a pas voulu m'expliquer. J'ai ensuite tenté de reprendre la valise et nous nous sommes bagarrés avec Di Falco, chacun tirant la valise de Marc de son côté. C'était grotesque. Finalement, Di Falco a tiré plus fort que moi sur la valise et Marc a suivi sans enthousiasme. Cet événement a gâché nos vacances. Cette altercation m'avait secouée car elle était anormalement vive et incongrue. La pédophilie n'était pas concrète pour moi, je pensais à des vieux messieurs avec des petites filles, mais avec les garçons, je ne savais même pas que ça existait."

Marc et sa soeur racontent que pendant l'année scolaire qui a suivi, les choses ont commencé à changer. Marc grandit, son corps devient celui d'un adolescent. Dans leur souvenir, Di Falco prend de la distance avec lui. Marc résume : "A partir d'avrilmai 1975, je rencontrais beaucoup moins souvent Di Falco, et il me parlait souvent d'un jeune garçon à propos duquel il ne tarissait pas d'éloges."

La mère de Marc aussi se souvient de cet éloignement. Elle vit aujourd'hui à Paris, retraitée. A l'époque, pleine d'amitié pour Di Falco, elle n'avait rien perçu de ce que dénonce Marc aujourd'hui. Elle ne l'a su de la bouche de son fils que quinze ans plus tard, et en se repassant le film des événements, elle l'a cru. Elle se souvient qu'" à partir du jour où Di Falco n'a plus cherché à contacter mon fils, Marc a beaucoup souffert. Il a d'ailleurs été extrêmement fatigué à la mi-novembre 1975. Il est resté absent de l'école pendant un mois et demi".

A son retour en classe, Marc apprend qu'il est renvoyé du collège. A ses parents, le directeur laïque, monsieur Vodika, explique qu'il est un élève trop insolent et trop turbulent. Ce Vodika, plus tard, expliquera aux policiers l'interrogeant sur les accusations de Marc qu'il n'a "jamais entendu parler d'une quelconque histoire de moeurs concernant Jean-Michel Di Falco".

Marc a attendu de longues années avant de raconter son histoire.

"Je me disais, ce n'est pas grave, je m'en sortirai tout seul. J'y pensais tout le temps, j'avais des accès de violence terribles, mes relations avec les autres étaient très compliquées, cela m'a détruit. J'ai essayé toutes les psychothérapies imaginables avant de comprendre que ce serait impossible à effacer."
Ayant échoué à se soigner tout seul, il se décide, en 2001, à appeler à l'aide l'Eglise de France. Il écrit un courrier à l'archevêque de Paris, le cardinal Lustiger. Lustiger en retour lui propose de discuter de cette affaire avec un jésuite, une tête pensante de l'Eglise catholique d'aujourd'hui : le père Henri Madelin, humaniste, professeur à Sciences-Po, et actuellement représentant du Saint-Siège au Conseil de l'Europe. Henri Madelin n'a pas souhaité nous révéler ce qui s'est dit entre lui et Marc, Di Falco, et le cardinal. Mais quand les policiers l'ont interrogé en 2001, il leur a expliqué ceci :

"Je suis tombé des nues lorsque j'ai entendu le témoignage de Marc. J'ai été scandalisé comme prêtre qu'il y ait eu des gestes équivoques, et je me suis posé la question de ce qu'il fallait croire de ce qu'il disait. J'ai rapporté au cardinal les contenus de nos entretiens. Il était bouleversé par ce qui était dit sur Di Falco. J'ai compris qu'il était à la recherche d'une solution et qu'il se sentait obligé d'envisager d'autres dispositions concernant sa place dans l'Eglise."
Marc a trois entrevues avec le père Madelin. A la dernière, le jésuite lui annonce : "Le cardinal Lustiger vous fait dire qu'il arrête la carrière de Di Falco. Il va le déplacer." Marc veut comprendre : "Le cardinal a-t-il pris sa décision sur la foi de mon seul témoignage ?" Dans le souvenir de Marc, le père Madelin n'a rien répondu. "Mais en regardant son visage, ajoute Marc, il me semblait lire que non."

En octobre 2001, le nom de Di Falco n'apparaît plus dans l'ordre administratif du diocèse de Paris. Lustiger a tenu sa promesse. Mais Marc veut que sa douleur soit reconnue même en dehors de l'Eglise. Le 14 novembre 2001, il porte plainte contre Di Falco pour viols et abus sexuels. Les policiers de la brigade des mineurs de Paris enquêtent et interrogent l'évêque. Il leur répond qu'il nie toutes les accusations de Marc. Qu'il n'a jamais commis un seul geste déplacé sur ce garçon. Les policiers questionnent aussi des camarades de classe de Marc. Aucun n'affirme avoir été témoin d'un geste déplacé de la part du père Di Falco. Puis la plainte de Marc tombe à l'eau : les faits qu'il dénonce datant de plus de dix ans, ils sont prescrits. Mais l'affaire rebondit le 29 octobre 2002.

Un autre ancien élève de Saint-Thomas-d’Aquin, Paul (1) se fait connaître en déposant une plainte contre Di Falco. Les policiers de la brigade des mineurs l’interrogent. Il raconte qu’à l’âge de 10 ans, en 1975, le religieux l’avait emmené en week-end à la campagne et lui avait fait voir sa chambre, lui demandant s’il voulait bien dormir avec lui dans son lit. Il certifie aux policiers qu’une autre fois, invité à dormir chez Di Falco à Paris, il s’est retrouvé en pyjama à demi allongé sur son canapé. Que Di Falco, en lui parlant affectueusement, aurait glissé sa main dans le pyjama pour caresser sa fesse. Mais la plainte de Paul n’aboutit pas non plus, à cause de la prescription.

Plus tard, l’avocat parisien de Marc, maître Jean-Baptiste Moquet, reçoit le coup de téléphone d’un psychiatre. L’homme cherche un avocat pour conseiller un de ses clients, très perturbé, qui se plaint que dans son enfance, le jeune père Di Falco se serait livré sur lui à des gestes sexuels. L’avocat se dit prêt à l’entendre. Mais un intermédiaire de cette victime présumée lui fait finalement savoir qu’en raison de sa haute position dans la société, l’homme n’aura pas le courage de porter son témoignage en justice.

Judiciairement, l’affaire Di Falco est donc éteinte. Mais en 2002, quand l’évêque découvre la plainte de Marc, il l’attaque en justice pour dénonciation calomnieuse. Le procureur classera la plainte, la jugeant infondée. L’année qui suit, en 2003, monseigneur Di Falco est éloigné de Paris par le cardinal Lustiger, qui le nomme évêque de Gap.

Quand nous demandons à maître Paul Lombard, son avocat, un entretien, ce dernier nous apprend que Di Falco ne tient pas à nous rencontrer. En septembre dernier, la télévision belge lui avait fait la même demande. Elle s’était entendue répondre, par son secrétariat, qu’il s’agissait pour l’évêque d’une affaire sur laquelle il ne souhaitait pas revenir. “Parce que trop douloureuse."

Sophie Bonnet

(1) Les prénoms ont été changés
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