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 Quel avenir pour les jeunes ? : le suicide ?

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MessageSujet: L’inquiétant phénomène du suicide chez les jeunes   Quel avenir pour les jeunes ? : le suicide ? Icon_minitimeVen 28 Jan - 12:41

L’inquiétant phénomène du suicide chez les jeunes
28/01/2011 à 12h42 | 344 vues | 0 réactions





Après le suicide de deux enfants âgés de 9 et 11 ans, et une tentative chez une adolescente de 14 ans, le gouvernement lance une enquête sur le suicide des jeunes

Il y a une semaine, une fillette de 9 ans atteinte de diabète s’est jetée du 5e étage de son immeuble de Pierre-Bénite, au sud de Lyon. Mardi soir, dans le Jura, un garçon de 11 ans s’est pendu seul chez lui. Il souffrait, selon ses proches d’une « très grande solitude ». Enfin, en Seine-Saint-Denis, une adolescente de 14 ans a tenté de se suicider jeudi dans son collège de Vaujours (93) en sautant du 4e étage de l’établissement. Pour un psychiatre et un pédopsychiatre qui expliquaient ce phénomène sur RTL, cette situation est alarmante et doit être considérée comme une priorité par les pouvoirs publics.

Des enfants plus mûrs, plus tôt

Serge Héfez, pédopsychiatre à la Pitié-Salpêtrière, à Paris, explique : « Il y a un changement générationnel, finalement un enfant de 9 ans aujourd’hui il a la maturité d’un adolescent de 14 ans autrefois parce qu’il est très informé par la télé, par internet et qu’en plus on lui enjoint en permanence de réfléchir pour lui-même, de prendre ses propres décisions, on le traite comme un petit adulte. Or pour se suicider, ça paraît un peu paradoxal de le dire, mais il faut se sentir être une personne. C’est pour ça qu’on se suicide beaucoup à l’adolescence, c’est le moment où on est plus en enfant, on devient un adulte, on se demande qui on est. Il y a des enfants de plus en plus jeunes qui se posent cette question, une question extrêmement angoissante qui peut déboucher à des passages à l’acte comme ça ».

« Ce n’est sûrement pas un vrai désir de mort »

A-t-on conscience d’être mortel à cet âge-là ? Pour le psychiatre Boris Cyrulnik, chargé de la mission sur le suicide des jeunes, « pour un enfant à partir de 7, 8 ans, il n’est pas dit que le mot « suicide » corresponde à ce qu’il pense. Probablement à cet âge-là c’est attirer l’attention sur lui, attirer l’affection sur lui. C’est probablement révélateur d’une grande solitude, mais ce n’est sûrement pas un vrai désir de mort, puisque le mot « mort » ne désigne pas la même chose chez un enfant, chez un adolescent ou chez une personne âgée ».

Le gouvernement veut prendre la situation en main

M. Cyrulnik annonce le lancement d’une enquête sur le suicide des jeunes : « On va essayer de comprendre ce phénomène, dépister les facteurs qui tout au long de la vie font qu’un millier d’enfants tous les ans réussissent cette tragédie. J’ai accepté parce que surtout j’ai envie d’aider dans le cadre des théories de la résilience. Il y a des pays qui l’ont fait, qui diminuent leurs suicides, de toute façon c’est un problème majeur de notre société et pas seulement de l’enfant ou de la famille ».

Lauren Clerc

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MessageSujet: NOUVEAU SUICIDE D’ENFANT DANS LE JURA   Quel avenir pour les jeunes ? : le suicide ? Icon_minitimeVen 28 Jan - 12:42

NOUVEAU SUICIDE D’ENFANT DANS LE JURA

Un garçon de 11 ans a été retrouvé pendu à son domicile hier soir, à Saint-Laurent-en-Grandvaux, un petit village du Jura. C’est sa mère qui a découvert le corps de son fils en rentrant du travail. Quand elle est arrivée devant la porte de chez elle, « le loquet était fermé de l’intérieur, si bien qu’elle a dû faire appel à son compagnon pour qu’il défonce la porte », rapporte le substitut du procureur, Stéphane Larcat. Décrit comme un « très grand solitaire » par ce dernier, l’enfant était suivi psychologiquement. La semaine dernière, une fillette de neuf ans s’était défenestrée du cinquième étage d’un immeuble d’une banlieue lyonnaise.
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MessageSujet: Inquiétante multiplication d'actes désespérés d'enfants et d'adolescents   Quel avenir pour les jeunes ? : le suicide ? Icon_minitimeSam 29 Jan - 13:13

Inquiétante multiplication d'actes désespérés d'enfants et d'adolescents
[VIDEO] Une adolescente de 14 ans était dans un état grave après avoir tenté de se suicider jeudi dans son collège à Vaujours (93). D'autres gestes désespérés de ce genre ont hélas eu lieu ces dernières semaines



Le lycée professionnel Toulouse-Lautrec, à Bordeaux, où un élève de 18 ans a tenté de mettre fin à ses jours en s'immolant par le feu avec de l'acétone, le 17 novembre 2010 (PHOTO SO)


Les suicides ou tentatives de suicides d'enfants et adolescents se sont multipliés en France ces derniers jours. Si on ne peut évidemment pas parler de série, ces évènements n'étant pas reliés entre-eux, ces gestes provoquent une grande émotion. Une mission d'information va être créée (lire l'encadré).

Jeudi, à Vaujours en Seine-Saint-Denis. "En fin de matinée, une collégienne de 14 ans a sauté par la fenêtre de son école. La jeune fille, qui a chuté d'une hauteur de 9 m, présente de multiples fractures, aux jambes, au bassin et au fémur, ainsi qu'un traumatisme crânien. Ses jours ne sont pas en danger", indique Le Parisien.

Une mission d'information
Selon RTL, le gouvernement va lancer une mission d'information : "Comment prévenir le suicide des jeunes et des enfants?" Elle sera pilotée par le psychiatre Boris Cyrulnik.

Mercredi dans le Jura. Un garçon de 11 ans, décrit comme "très solitaire", s'est suicidé par pendaison mercredi soir alors qu'il était seul chez lui à Saint-Laurent-en-Grandvaux, petit village du Jura. "Ce n'est pas un suicide, mais un accident dû au jeu du foulard", a pour sa part expliqué ce vendredi le beau-père de l'enfant, qui a découvert le corps le soir du drame.

Le 19 janvier près de Lyon, Lalita, une fillette de 9 ans s'est défenestrée du 5e étage après avoir laissé un mot dans lequel elle faisait part de son mal-être, notamment face au diabète dont elle souffrait, rappelle Le Figaro.

Le 18 janvier à Marseille. Maxence, un adolescent de 17 ans est admis au service des grands brûlés de l'hôpital de la Conception, à Marseille, après avoir tenté de s'immoler par le feu la veille dans son établissement scolaire.

Le 17 novembre dernier à Bordeaux. Jonathan a tenté de se suicider en s'immolant par le feu au sein du lycée des métiers d'arts Toulouse-Lautrec. Deux mois après sa tentative de suicide, la direction du lycée bordelais reste attentive. Jonathan est toujours entre la vie et la mort au service des grands brûlés du CHU (centre hospitalier universitaire) de Bordeaux.

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MessageSujet: Pour une société qui refuse trente-trois mille suicides   Quel avenir pour les jeunes ? : le suicide ? Icon_minitimeDim 30 Jan - 13:00

Pour une société qui refuse trente-trois mille suicides
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La Voix de l'Est
Au Québec, le suicide nous a presque tous enlevé quelqu'un de cher. Chacun, nous avons le sentiment d'avoir à subir cette épreuve isolément.

Pourtant, plus d'un millier de personnes s'enlèvent la vie chaque année, ce qui équivaut à trois par jour. En 2009, nous avons ainsi perdu 830 hommes et 233 femmes, de tous les âges, de tous les milieux sociaux et de toutes les régions du Québec.

À ce rythme, nos collectivités se seront appauvries de 33 000 personnes dans 30 ans. En une génération, c'est l'équivalent d'une ville entière qui aura disparu.

N'y a-t-il rien à faire?

Pouvons-nous faire davantage qu'espérer être épargnés?

Quel est notre pouvoir sur ce fléau?

Contrairement à une idée reçue, le suicide n'est pas uniquement un choix individuel et rationnel. Ceux qui se suicident ne veulent pas mourir: ils veulent arrêter de souffrir. Ils veulent sortir d'une souffrance à laquelle ils ne voient plus d'issue. Il est donc primordial d'offrir à ces personnes en détresse, ainsi qu'à celles qui sont les témoins de leur souffrance, les ressources et les outils nécessaires.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le suicide n'est pas universel: les taux varient d'un pays à l'autre, se situant même à de très bas niveaux dans certaines sociétés. Dans ces endroits, le suicide n'apparaît pas comme une solution acceptable pour mettre fin à une trop grande souffrance. D'autres options sont envisagées. Il est temps qu'il en soit ainsi dans nos communautés.

Contrairement à ce que beaucoup pensent, le suicide n'est pas une fatalité: nous avons le pouvoir de le réduire. Au cours des dernières années, la prévention du suicide a fait des progrès significatifs: les taux ont baissé de 32 % en 10 ans, et la baisse est surtout marquée chez les jeunes de 15 à 35 ans, auprès desquels la prévention a été la plus intense. Ailleurs aussi, les succès de la prévention montrent qu'il est possible d'obtenir un effet significatif sur les taux de suicide.

En tant que proche, collègue de travail, employeur, intervenant, que la relation soit ponctuelle ou durable, il est essentiel de pouvoir se référer à des ressources qui permettront de sauver des vies. C'est là que les centres d'aide et de prévention, les lignes téléphoniques, les programmes d'aide aux employés, l'accès aux services de santé et à toute autre ressource deviennent indispensables, où la prévention et le soutien prennent tout leur sens.

La prévention est efficace, nous croyons que nous devons faire encore plus d'efforts. Nous voulons que dans 30 ans, le Québec ne se soit pas appauvri de 33 000 personnes. Nous voulons que demain, le Québec ne perde pas trois de ses membres. Nous voulons qu'aujourd'hui, le Québec se donne les moyens d'agir.

Il nous appartient à tous d'investir les énergies nécessaires dans chacun de nos milieux. Soyons acteurs de changement. Nous croyons qu'ensemble, nous avons les moyens de réduire ces décès, afin d'atteindre le seul résultat satisfaisant: celui de ne plus perdre un seul des nôtres par suicide.

Nous voulons bâtir une société au sein de laquelle personne ne met fin à ses jours.

Engagez-vous avec nous, en affirmant que le suicide n'est pas une option sur www.ajoutermavoix.com.
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MessageSujet: Dans une société figée et dont l'unique horizon est la sanction : comment ne pas se suicider ????   Quel avenir pour les jeunes ? : le suicide ? Icon_minitimeJeu 6 Oct - 15:26

Moins de 3 000 morts tués sur les routes en 2012. C'était l'une des promesses de campagne de candidat Sarkozy en 2007. Or en 2010, le nombre de tués sur les routes s'élevait à 3 992. Pour respecter cet engagement, une batterie de propositions en matière de sécurité routière a été élaborée par une mission parlementaire mandatée pour étudier le sujet.



Les trente-deux membres de la mission d'information ont rendu leur conclusion, mercredi 5 octobre, aux sénateurs et députés, révèle Le Parisien . Parmi les 40 propositions formulées figurent en priorité le durcissement des seuils d'alcoolémie pour les jeunes conducteurs avec pour principe directeur la tolérance zéro à l'égard de cette frange de la population qui constitue 9 % des conducteurs pour 21 % des tués.

Figure également l'instauration d'un contrôle technique obligatoire pour les deux-roues ainsi qu'une interdiction totale de l'utilisation de l'oreillette en voiture. Avoir une conversation au téléphone en conduisant provoquerait la mort de 400 personnes par an, selon une étude de l'Inserm.
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MessageSujet: Les bobards du nabot   Quel avenir pour les jeunes ? : le suicide ? Icon_minitimeMar 18 Oct - 9:27

MARDI 18 OCTOBRE 2011

Quand Sarkozy raconte des bobards aux jeunes
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Ce mardi 18 octobre, Nicolas Sarkozy file en province, comme chaque mardi. Le thème du jour est « la formation et l'insertion professionnelle des jeunes ». Il y a beaucoup à dire sur le bilan de Nicolas Sarkozy sur le sujet.

A Nice, Sarkozy n'évoquera pas la campagne électorale qui démarre, la désignation de François Hollande, les enquêtes qualitatives de son cabinet noir pour abattre l'adversaire, les manoeuvres de la cellule Riposte dirigée par Hortefeux.

Il ne parlera pas davantage du fiasco du RSA jeunes ni de la précarisation de la jeunesse.

Sarkozy n'évoquera pas son bilan. Pour 2012, il veut tuer son compétiteur.


Saloperies de campagne
Lundi soir, le Monarque a reçu Brice Hortefeux à l'Elysée. L'ami de trente ans, sous le coup d'une enquête pour entrave à la justice, s'est auto-proclamé patron de la cellule Riposte de l'UMP.

Comme chaque mardi, il partira après son petit-déjeuner politique avec les principaux dirigeants de son clan. On peut ainsi caler les discours. Depuis la désignation de François Hollande comme candidat du PS et du PRG dimanche soir, Sarkozy a fixé l'angle d'attaque: critiquer le programme mais surtout fustiger la personne de François Hollande. Jean-François Copé a commencé dès lundi matin lors du point presse de l'UMP : « on ne dit pas de François Hollande qu'il est courageux ». Quelle hauteur !

« Toute la campagne va consister à débusquer François Hollande » a confirmé un conseiller élyséen. A l'Elysée, on a déjà déjà reçu les résultats des études « qualitatives » pour trouver comment dézinguer la personnalité de François Hollande. Le « travail de sape » a commencé. Franck Louvrier ou Brice Hortefeux en ont confié quelques-unes des conclusions à Charles Jaigu du Figaro.
L'Élysée a notamment décortiqué cet homme jugé «transparent» au travers de plusieurs enquêtes qualitatives. Il apparaît que François Hollande serait «beaucoup moins présidentiel que François Bayrou», notamment parce qu'il apparaît «peu capable de prendre des décisions qui peuvent être impopulaires», avance encore l'entourage élyséen. Et à la question: «Si Hollande était un film?», les Français interrogés répondent Le Corniaud ou Le bonheur est dans le pré, indiquent ces sondages. Deux films à succès dont les héros sont sympathiques mais peu présidentiels. S'il était une étape du Tour de France, Hollande serait «250 km de plat en Belgique», continue cette étude. Évidemment, le chef de l'État est plus facilement comparé à «l'étape du Galibier», ajoute l'Élysée, qui concède aussi que les films cités pour Sarkozy sont Marche ou crève ou 24 heures chrono. Le décor est donc planté.

Ces études ont été payées sur les fonds publics de la Présidence de la république. Le procédé est facile, la manoeuvre évidente. Ne sortez pas les poubelles, la cellule Riposte s'en est chargée.

Nicolas Sarkozy, lui, fera semblant de travailler. Ce mardi, accompagné de Luc Chatel (Education) et Nadine Morano (Apprentissage et formation professionnelle), il rencontrera à son ami Christian Estrosi, le député-maire de Nice évincé du gouvernement l'an dernier. Il visitera le Nice Stadium, « chantier sur lequel sont engagés des jeunes en contrat de professionnalisation, puis présidera une table ronde à l'Opéra de Nice ».

Attention, ne vous trompez pas. Nicolas Sarkozy n'est pas en campagne. Il n'est pas candidat. Et pour cause: quand Sarkozy parle, c'est hors plafond...


De la jeunesse et de l'emploi, parlons-en justement. Le jeune était d'abord l'ennemi. Quand Nicolas Sarkozy fraîchement élu parlait de la jeunesse, cette dernière était d'abord délinquante. On se rappelait son décret anti-cagoule, ses peines planchers, l'abaissement à 16 ans de la majorité pénale, ou la loi « anti-bandes ».

Des promesses...
Dans son programme électoral, le jeune pouvait aussi être créateur: « Je vous propose des prêts aux jeunes créateurs à taux zéro, parce que l’intérêt c’est le prix du temps, parce qu’un taux zéro c’est un acte de foi dans l’avenir. » s'écriait le candidat Sarkozy en 2006. Formidable. En 2009, voici le prêt à taux zéro Nacre... un prêt effectivement à taux zéro pour les créateurs d'entreprises, mais pas spécialement les jeunes de moins de 25 ans. Et d'ailleurs, ce Nacre, plafonné à 10.000 euros, était réservé à celles et ceux qui pouvaient déjà obtenir des banques un prêt traditionnel.

A trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle de 2007, Sarkozy promettait aussi de mettre « en oeuvre un grand plan Marshall de la formation pour tous les jeunes de nos quartiers ». Fadela Amara, débauchée de la « gauche » pour cela, comprit vite qu'elle ne servait à rien.

On ne sait pas non plus ce que penserait ce candidat de 2007 qui s'indignait de « la situation générale de notre école » qui laissait « 20 % de nos jeunes quittent l’école sans qualification » de ce Monarque qui fait porter l'essentiel de ses suppressions de postes de fonctionnaires sur l'Education nationale, jusqu'au RASED.

En septembre 2009, Nicolas Sarkozy nous avait raconté n'importe quoi. Oui, n'importe quoi. Il avait grossièrement menti. Il savait, à l'époque, qu'il racontait n'importe quoi. En pleine crise, il avait promis d'étendre le bénéfice du Revenu de Solidarité Active (RSA) aux jeunes « travailleurs » de 18 à 25 ans. - ce qu'il a fait -, mais sous conditions - ce qu'il a fait. En présentant son RSA jeunes, il promit qu'il concernerait près de 120.000 jeunes.

L'idée venait de Martin Hirsch, présentée quelques semaines plus tôt, en juillet 2009, dans un « livre vert » sur la jeunesse rapidement oubliée. Le 29 septembre 2009, Sarkozy reprenait l'idée de son Haut Commissaire aux Solidarités Actives: «Qui peut comprendre que le travailleur de 25 ans d'une entreprise a le droit au RSA et que le même travailleur de 24 ans dans la même entreprise depuis six mois n'y aurait pas le droit ? »

Le Monarque proposait alors un grand plan pour la jeunesse, 460 millions d’euros débloqués, dont 250 millions d'euros pour cette extension du RSA. Les autres mesures étaient le versement d'un dixième mois de bourse (Sarkozy attendra deux ans pour mettre en place cette mesure juste avec les élections), l'augmentation du nombre d'apprentis dans les établissements publics (via les contrats CIVIS), et le doublement de l’aide à l’obtention d’une complémentaire santé (à 200 euros par mois).


... au bilan
« Mon projet pour la jeunesse, c'est l'autonomie » disait Nicolas Sarkozy.

A l'époque, certains observateurs furent surpris: parmi les conditions imposés aux futurs candidats, il fallait justifier de 2 années de travail salarié à temps complet sur les 3 dernières années. Autant dire, en cette période de chômage massif, que la mesure n'allait pas satisfaire grand monde. Les 40% d'étudiants contraints au travail partiel étaient exclus de facto de la mesure.

Deux ans plus tard, le bilan est là, et il est sans surprise, mauvais.

1. les frais de santé n'ont cessé d'augmenter: l'an prochain, les tarifs de mutuelle complémentaires devraient progresser de 8% en moyenne, à cause de la récente taxation supplémentaire prévue dans la loi de finances 2012.

2. 5.000 jeunes bénéficiaient du RSA en décembre dernier. Formidable ! A fin juin, le nombre de bénéficiaires serait monté à 10.000 d'après le Figaro. Formidable ! Pire, au sein du dispositif, les bénéficiaires du seul « RSA socle » (qui a pris le relais du RMI pour les sans-activités) ne sont que 2 000 jeunes.

Le fiasco est total, à tel point que Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités Actives, a promis d'annoncer une réforme lors d'une conférence d'évaluation du RSA qui se tiendrait le 15 décembre. Vu les délais et la fin de session parlementaire pour cause d'élections, cette réforme sera soit modeste soit pour après juin 2012.

Septembre 2009-mai 2012, deux ans et demi de mensonges et d'immobilité.

3. A Nice, Nicolas Sarkozy veut aussi parler d'apprentissage. Là aussi, le Monarque parle beaucoup et agit peu. Sa ministre en charge du sujet, Nadine Morano, est plus à l'aise pour fustiger en rafales et sur commande l'opposition que pour bosser sa propre matière gouvernementale: à fin juin 2011, le pays comptait 400.000 jeunes en apprentissage et 169.000 contrats de professionnalisation. Depuis janvier, l'apprentissage a perdu 1.000 postes et les contrats de professionnalisation en ont gagné ... 2.000.

Quel bilan ridicule !

Et la crise ?
A Nice, Nicolas Sarkozy jouera aussi de l'argument habituel sur la reprise économique. La France, grâce à lui, aurait mieux résisté que d'autres; la France n'est pas la Grèce ni l'Espagne; etc.

Parlons reprise, justement. Dimanche dernier, Xavier Bertrand, le ministre du Travail, accusait la spéculation boursière d'être responsable du ralentissement économique. On croyait rêver. Le ministre du travail avait déjà été surpris en flagrant délit de saloperie sociale: il avait gli

Mais sur le fond, la situation de l'emploi reste désespérante. Que fait notre Monarque protecteur ?La hausse de l’emploi dans l’ensemble de l’économie s'est réduite au second trimestre: l'économie française avait créé 80.000 postes entre janvier et mars, elle n'en a créé que 35.000 au trimestre suivant. Le nombre d'emplois aidés avait été réduit par le gouvernement de 25.000 sur le semestre.

Dans sa dernière livraison sur les « mouvements de main d'oeuvre au second trimestre 2011 » publiée le 12 octobre, la Dares relevait combien les embauches restent essentiellement en CDD, qui représente 77% des embauches. Les CDI représentent 2,7% des embauches, comme il y a 10 ans.

Mensonges électoraux, promesses en l'air, résultats désastreux.

Qui débusquera Nicolas Sarkozy ?


Ami sarkozyste, où es-tu ?

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MessageSujet: Les jeunes Français de plus en plus pauvres   Quel avenir pour les jeunes ? : le suicide ? Icon_minitimeVen 11 Nov - 16:07

Les jeunes Français de plus en plus pauvres

Nolwenn Weiler
Bastamag
jeu., 10 nov. 2011 14:34 CST
Les jeunes subissent de plein fouet la crise économique et sociale : c'est ce que met en évidence le rapport annuel du Secours catholique, publié le 8 novembre. Dans certains départements, les 18-25 ans représentent jusqu'à 10 % des bénéficiaires de l'association pour obtenir de l'aide alimentaire, ce qui ne se voyait quasi jamais avant.

Malgré leur bon niveau de formation (13,7 % ont fait des études supérieures contre 11,2 % des plus de 25 ans), ces jeunes ont de vraies difficultés à stabiliser leur vie professionnelle. Disposant de peu de ressources (784 euros par mois en moyenne), ils ont la plupart du temps des contrats de travail précaires qui ne leur permettent pas de « boucler » les fins de mois. Un jeune sur trois est sans ressources et habite un logement précaire. 40,2 % sont au chômage.

Cette aggravation de la pauvreté des jeunes Français est aussi relevée par le Secours populaire, qui a, en 2010, noté une hausse de 10 % des 18-25 ans parmi les personnes qui viennent à ses permanences. En 2009 déjà, l'Institut national de la statistique (Insee) avait souligné que les jeunes étaient plus pauvres en moyenne que les autres citoyens : le taux de pauvreté des 18 à 24 ans était alors de 22,5 %, contre 13,5 % pour le reste de la population. Le nouveau plan de rigueur annoncé par François Fillon en début de semaine ne risque pas d'améliorer cette dramatique situation.
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MessageSujet: Les jeunes toujours dans le collimateur d'un gouvernement de vieux... et des mesures complètement inefficaces et liberticides   Quel avenir pour les jeunes ? : le suicide ? Icon_minitimeLun 21 Nov - 18:04

Meurtre d'Agnès. Crimes sexuels graves : les mineurs seront placés en centre fermé
21 novembre 2011 à 18h05





Tout mineur auteur "d'un crime sexuel particulièrement grave" devra désormais être placé en centre éducatif fermé en attente de son jugement : c'est l'une des instructions données par François Fillon ce soir à l'issue d'une réunion interministérielle après le meurtre d'Agnès. Dès mercredi, un amendement à un projet de loi sera présenté au conseil des ministres. L'un de ses objectifs : renforcer le suivi des personnes présentant un risque de récidive. Au lendemain de la marche blanche de Chambon-sur-Lignon, le terrible meurtre de l'adolescente occupait le terrain politique, ce lundi. Avec des décisions de légiférer qui ne se sont pas fait attendre. Sur place, les collégiens ont repris les cours, tandis qu'à Paris, les parents en deuil s'interrogent sur les reponsabilités et l'absence de vigilance.


18H05. Mercier : tout mineur auteur de "crime sexuel grave" doit aller en centre fermé
"Le Premier ministre nous a donné un certain nombre d'instructions", a rapporté à la presse le garde des Sceaux, au terme d'une réunion interministérielle d'environ une heure à laquelle participaient également Claude Guéant (Intérieur), Luc Chatel (Education) et la secrétaire d'Etat Nora Berra (Santé). La première est que "toute personne qui a commis un crime sexuel particulièrement grave doit être placée en centre éducatif fermé (CEF) lorsqu'il est mineur", a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, François Fillon a demandé que les inscriptions scolaires pour les élèves sous contrôle judiciaire "dans des cas aussi graves" que celui du meurtrier présumé d'Agnès ne soient plus possibles sans avoir fourni une information "complète" notamment au chef d'établissement.

Michel Mercier a développé deux autres points, relatifs au partage de "l'information entre les services" pour "faire en sorte que Justice, Intérieur, Education nationale et Santé communiquent entre eux" et sur une "évaluation pluridisciplinaire de la dangerosité" des délinquants.
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MessageSujet: Toujours les jeunes visés par les vieux C...   Quel avenir pour les jeunes ? : le suicide ? Icon_minitimeLun 21 Nov - 18:13

adopi 3 : Nicolas Sarkozy diabolise une fois de plus les internautes
LE PLUS. Vous sentez le regard noir d’Hadopi quand vous vous rendez sur des sites de téléchargement ? Ce n’est pas fini : dans un discours prononcé à Avignon, le président de la République a annoncé qu’Hadopi 3 s’en prendrait aussi aux plateformes de streaming. Ou comment combattre des moulins à vent, selon Christian Paul, député PS.
> Par Christian Paul Député PS
Edité par Amandine Schmitt Auteur parrainé par Melissa Bounoua

Nicolas Sarkozy prétend que le téléchargement serait en baisse de 35% grâce à Hadopi. Ce chiffre, dont personne ne connaît l’origine (cela fait 3 jours que nous en cherchons la source), relève d’un défaut de vision.


P2P - illustration (ALIX WILLIAM/SIPA).

Elle est symptomatique de l’incompréhension qui règne depuis ces quatre dernières années. Il y a eu un changement en profondeur des comportements sur Internet. Il y a fort à parier que le P2P est en baisse, alors que le streaming et le Direct Download sont en hausse. On peut donc penser que, notamment pour le cinéma, le préjudice est plus grand sur les plateformes de streaming.

Nous avons fait savoir à Frédéric Mitterrand, dès la première loi Hadopi que le gouvernement était en train de forger une cuirasse moyenâgeuse. Le risque allait venir d’un autre côté. Quatre ans après, c’est ce qui se passe, avec notamment le succès grandissant de Megaupload. Résultat, on a dépensé des millions d’euros alors que cette base législative est impuissante par rapport au problème réel.

Il convient d’abord de distinguer la contrefaçon issue de tels sites et les échanges entre internautes, qui se font sur un mode non marchand, et ne peuvent être considérés comme du piratage. C’est une révolution progressiste d’Internet. Ce n’est pas du tout le même cas que les sites qui s’enrichissent sur le dos des artistes, par de la publicité ou des abonnements premium par exemple. Ça, c’est un vrai problème, que nous avons identifié depuis longtemps. Il faut repérer ces sites, les mettre en demeure afin de régulariser leur activité commerciale. Mais cela doit passer impérativement par la réforme des traités internationaux, qui ne sont à l’heure actuelle pas équipés pour les contrer, et par une coopération judiciaire.

Il appartient à la puissance publique d’encourager de nouveaux modèles économiques. Le ministre de la Culture avait promis une loi après Hadopi qui ne serait pas répressive, mais qui offrirait un soutien au décollage des offres commerciales. Or, l’annonce d’Avignon se résume simplement à une illusion sécuritaire de plus. Elle ne donne pas les moyens de faire émerger de nouveaux modèles économiques.

Ce sont les majors qui bloquent les nouveaux modèles qui émergent de cette révolution numérique. Ils ont certes investi sur Spotify, mais leurs conditions sont trop draconiennes pour les concurrents. Personne ne peut développer une économie viable avec de pareilles conditions. Les conclusions de la mission Zelnik, qui proposait une gestion collective obligatoire, qui rendrait le catalogue des majors réellement accessible, étaient pourtant très intéressantes. Elles sont restées lettre morte.

J’en appelle à l’innovation et à la régulation, non pas pour brider les usages, mais pour inventer de nouvelles formes de diffusion de la culture. La loi devrait non pas punir les internautes, mais réguler les conditions de diffusion, la rémunération légitime de l’ensemble des acteurs de la chaîne. Les droits d’auteur qui sont à adapter et à défendre, face aux pressions des géants des télécoms, Apple, Google...

Nicolas Sarkozy se trompe de combat : il traque les internautes alors que ce sont les usages qui ont changé. C’est là qu’on voit le vide sidéral de la pensée présidentielle à propos du net, qui imagine qu’un bouclier numérique remplace l’innovation. Mais comme toujours quand il s’agit d’Internet, il diabolise les internautes. Il aura achevé son mandat sans comprendre les conséquences de la révolution numérique.

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MessageSujet: La chasse au jeune se poursuit   Quel avenir pour les jeunes ? : le suicide ? Icon_minitimeMar 22 Nov - 16:55

Délinquance: Sarkozy ouvre la la chasse aux jeunes.
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La délinquance des jeunes est l'un des grands épouvantails de l'argumentaire sarkozyen, un élément clé de la grande mise en scène médiatique de l'insécurité.

La répression des jeunes racailles est l'une des composantes de l'ADN politique de l'ancien ministre de l'intérieur. Aussi, quand une récente étude d'un organisme pro-gouvernemental sur les délinquants a été publiée la semaine dernière, il faut s'attarder sur ses conclusions et sa méthodologie.


De quoi parle-t-on ?
L'ONDPR, présidée par son ami et proche conseiller Alain Bauer, vient justement de publier une bien curieuse étude des « caractéristiques de sexe et d'âge des auteurs de crimes et délits à partir d'une approche multi-sources », réalisée par Christophe Soullez, numéro deux de l'ONDRP et collaborateur au site d'informations Atlantico. Elle a consisté à rapprocher les enquêtes « Cadre de vie et sécurité » de l'Insee (qui sonde chaque année quelque 85 200 personnes de 14 ans et plus sur les délits subis dans les deux années précédentes), avec les propres données des « mis en cause » par les forces de l'ordre.

L'ONDPR note que « les statistiques sur les auteurs d’atteintes personnelles décrits par leur victime au sein de l’enquête de victimation présentent une cohérence avec celles sur les personnes mises en cause par la police et la gendarmerie ». C'est heureux.

Faire peur avec la délinquance mineure
L'essentiel des conclusions des auteurs portent sur la délinquance des mineurs. On sait que Nicolas Sarozy y porte une attention toute particulière. Sans vouloir davantage responsabiliser les moins de 25 ans (et a fortiori les moins de 18 ans) comme en témoigne ses ridicules efforts en faveur des étudiants (le 10ème mois de bourse a été enfin octroyé... à 6 mois de la fin du mandat) ou des jeunes travailleurs (le RSA jeunes est si contraint qu'il ne concerne que moins de 10.000 personnes), le Monarque s'est en revanche attaché à tacler symboliquement les « petites racailles »: décret anti-cagoules, peines plancher, alignement du régime des mineurs sur celui des majeurs, etc.

Les principales conclusions semblent avoir été rédigées sur-mesure pour le programme du futur candidat à sa réélection. Jugez plutôt. Dès les premières pages, on annonce la couleur: « Près de la moitié des victimes de vols violents affirme qu’au moins un des auteurs de la dernière atteinte était mineur (49 % des victimes). » Ou encore: « les mineurs se déclarent beaucoup plus fréquemment victimes que les majeurs d’actes commis par au moins un auteur mineur. » Les commentaires des tableaux statistiques qui suivent sont à l'avenant: «

On se perd sous l'avalanche de détails et de commentaires ultra-ciblés. Prenez celui-ci (page 11): « Environ trois mineurs de plus de 14 ans sur quatre victimes d’un vol personnel avec violences, d’un acte de violence physique ou de menace hors ménage déclarent que l’atteinte la plus récente a été commise par au moins un mineur.» Les proportions frappent l'esprit: « trois quarts », « un sur deux » , « plus de la moitié », « neuf sur dix». La manoeuvre est évidente, la ficelle est très grosse.

Tout est rédigé de façon à nous faire flipper sur une France devenue la proie d'une jeunesse-racaille. Et d'ailleurs, les rares comptes-rendus reproduisaient ces raccourcis et amalgames. « Les mineurs commettent la moitié des vols violents » titrait le Monde dans son édition datée du 16 novembre. Le Point était à peine plus prudent: « Une étude confirme l'importance des mineurs dans la délinquance ».

Revenons aux résultats bruts.

La délinquance augmente
La véritable conclusion de cette étude n'est pas énoncée, et c'est un comble. La Sarkofrance s'acharne à nous convaincre que la délinquance générale baisse depuis que Nicolas Sarkozy s'occupe de la chose, soit 2002. En fait, si les atteintes aux biens diminuent régulièrement grâce notamment aux progrès technologiques, les atteintes aux personnes n'ont cessé d'augmenter. Et bien, justement, cette étude confirme que le nombre de mis en cause, adultes ou pas, pour des atteintes à l'intégrité physique ne cesse d'augmenter.


Cette étude soulève ainsi de vraies questions, notamment sur la perception de l'insécurité et ... l'échec de la politique du chiffre de Nicolas Sarkozy depuis bientôt 10 ans.

Précisons d'abord que cette étude ne traite pourtant pas de la délinquance des mineurs. Elle ne concerne d'ailleurs que certains mineurs, ceux de 14 à 18 ans.

Elle relève, en premier lieu, que le nombre de mis en cause a progressé d'environ 79.000 personnes en 4 ans (2005-2010), exclusivement pour des atteintes aux personnes:
- le nombre de personnes mises en cause pour atteintes aux biens a légèrement baissé de 3.633 entre 2005 et 2010, pour atteindre 315.000 l'an dernier.
- à l'inverse, le nombre de personnes mises en cause pour atteintes aux personnes a progressé de 43.000 en 4 ans.



En matière d'atteintes aux personnes, toutes les catégories d'âges et de sexe sont concernées: le nombre de mis en cause, de près de 240.000 au total, a progressé de 43.000 entre 2005 et 2010, dont +24.300 d'hommes adultes, +6.000 de femmes majeures, +9.000 de garçons mineurs et +3.400 de filles mineures. Ces chiffres sont à rapprocher avec l'explosion de la délinquance violente depuis une décennie. Sur la même période d'analyse (2005-2010), les atteintes aux personnes ont cru de 411.000 actes en 2005 à 467.000 en 2010.

Des mineurs plus délinquants ?
L'étude confirme une forte progression du nombre de mineurs mis en cause dans les actes de délinquance. Ainsi, la proportion des mineurs de 14 à 18 ans entre 2005 et 2010 représente :
- pour les vols violents, 46% des mis en cause et 49% des identifiés;
- pour les vols sans violence, 33% des mis en cause et 21% des identifiés;
- pour les actes de menaces, 13% des mis en cause et 23% des identifiés.
- pour les coups et blessures non mortels, 18% des mis en cause.

Alors ? Notre jeunesse serait-elle devenue une immense racaille ? Pas vraiment.

Il faut d'abord rappeler que pour atteindre de telles proportions de délinquance mineure, les auteurs de l'étude amalgament les infractions à auteurs multiples où « au moins un des auteurs était mineur » avec celles à auteur unique. Or la responsabilité d'un mineur dans un crime ou délit commis à plusieurs est évidemment plus difficile à évaluer.

Ensuite, à l'exception des vols violents, il est assez surprenant de constater que le nombre de mineurs mis en cause par les services de police est systématiquement plus élevés que celui identifié par les victimes. Y-aurait-il des consignes de « chasse au jeune »

80% des délinquants sont adultes
Ensuite, depuis 2005, la hausse du nombre de mis en cause provient d'abord des hommes adultes (+43.000, soit +6% en 4 ans). Ces derniers représentent toujours le contingent majoritaire des mis en cause (70%). Les fameux mineurs, garçons ou filles, représentent 22.000 mis en cause supplémentaires entre 2005 et 2010, soit une progression respective de 8% pour les garçons (+13.000) et de 34% pour les filles (+9.000). Autrement dit, la délinquance adulte est la cause principale de la hausse de la délinquance en France depuis 4 ans.

Tout crimes et délits confondus, les mineurs ne représentent que 19% des mis en causes par les forces de l'ordre, soit 216.243 personnes l'an dernier (dont 84% de garçons et 26% de filles).
« En 2010, 1.146.316 personnes sont mises en cause par la police et la gendarmerie pour crimes et délits. Parmi elles 781.137 sont des hommes majeurs, soit 68,1% de l’ensemble des mis en cause. Sont également dénombrés 181.127 hommes mineurs (15,8 % des mis en cause), 148.936 femmes majeures (13,0 % des mis en cause en 2010) et 35.116 mineures (3,1%).»
La police a levé le pied sur la chasse aux clandestins
L'ONDPR relève également qu'en quatre ans, le nombre de garçons mineurs et de femmes adultes mis en cause n'a cessé d'augmenter: +14.000 pour chaque catégorie. A l'inverse, les hommes majeurs mis en cause sont chaque année moins nombreux depuis 2010. Et cette baisse provient d'une cause inattendue. L'ONDPR avance une étonnante explication: « Une part importante de la baisse des mises en cause d’hommes majeurs, tous crimes et délits confondus, enregistrée entre 2008 et 2010, est expliquée par les seules infractions à la police des étrangers. »

Vous avez bien lu. Depuis 2008, première année pleine du mandat Sarkozy, les forces de l'ordre ont moins interpelé de clandestins que les années précédentes. L'information est surprenante car Nicolas Sarkozy avait officiellement « mis le paquet » sur la traque aux sans-papiers, avec tous les abus que l'on connaît.
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MessageSujet: Le suicide des 5-12 ans alarme les spécialistes   Quel avenir pour les jeunes ? : le suicide ? Icon_minitimeJeu 2 Fév - 16:29

Le suicide des 5-12 ans alarme les spécialistes


Le Figaro
ven., 27 jan. 2012 08:13 CST
Psychologues et pédopsychiatres estiment que le phénomène concernerait une centaine de cas par an en France.

Les fou rires à la récré, le cours de danse du mercredi, le karaoké avec les copines... La tendresse de son âge interdisait ce geste, inconcevable déjà chez trop d'adultes. À 11 ans, Mathilde (*) s'est suicidée. Mathilde, gamine au teint de rose, dont personne n'a vu le cœur sombre. Pendue dans le jardin familial. C'est sa mère qui, il y a quelques jours, l'a retrouvée dans cette tombe à ciel ouvert où, lugubres, jeux et balançoire rappelaient l'insouciance qu'elle n'avait pas. Mercredi soir, vers 21h30, à proximité de la gare d'Aix-en-Provence, c'est un autre enfant de 12 ans qui s'est arraché à la vie en se jetant sous un train. Décapité sous le choc. Les premières investigations, confiées au commissariat de la ville, évoquent «un dépit amoureux».

Pas moins de 100 cas en France chaque année

Ces dernières années, ce mal-être insoutenable semble gagner des enfants de plus en plus jeunes. Le suicide d'enfants de 5 à 12 ans, bien que méconnu, a une réalité chiffrée: environ 40 par an en France. Pour ceux qui sont clairement établis comme tels. Car il y en aurait de nombreux autres qui échapperaient à la statistique, sous les masques de l'accident. «L'enfant qui passe à l'acte peut écrire une lettre d'adieu mais, le plus souvent, il se penche trop par la fenêtre ou descend d'un autobus en marche, constate un pédopsychiatre. Alors les adultes pensent à un accident». En réalité, il y en aurait 100 par an, estiment les experts.

Mais plus que le nombre, c'est la densité du problème qui interpelle. Spécialistes et pouvoir public se sont récemment saisis du sujet pour tenter d'en comprendre les causes et, surtout, pour mieux en prévenir les risques. À la demande de Jeannette Bougrab, secrétaire d'État chargée de la Jeunesse, le neuro-psychiatre Boris Cyrulnik a remis un rapport en septembre dernier sur cette douloureuse question. Son travail, intitulé «Quand un enfant se donne la mort», a été publié aux Éditions Odile Jacob. Le préambule fait peur: «40 % des enfants pensent à la mort tant ils sont anxieux et malheureux». Un désespoir précoce dont les causes seraient multifactorielles.
Une cascade de déchirures invisibles

«Le cumul des événements qui déclenchent l'acte suicidaire résulte d'une cascade de déchirures invisibles, d'une convergence d'événements de nature différente», observe cette toute première étude du genre. Cela peut être un deuil précoce, un conflit entre les parents, des maltraitances, l'absence d'un univers sécurisant à la maison ou encore le harcèlement à l'école. Pour certains, une étincelle suffirait à déclencher le passage à l'acte, comme cette fillette diabétique de 9 ans, qui l'an dernier, après avoir été privée de confiseries par sa nourrice, a sauté du 5ème étage. «Une phrase blessante, une petite frustration, une mauvaise note à l'école ou le déménagement d'un copain peuvent provoquer une déflagration exceptionnelle», prévient le rapport.

Attention toutefois aux amalgames, alerte le pédopsychiatre Stéphane Clerget qui regrette que les 5-12 ans soient englobés sans distinction dans l'analyse de ce rapport. «Ces suicides impulsifs n'existent quasiment pas chez les tout petits. Quand un enfant de 5 à 9 ans passe à l'acte c'est toujours pour des raisons de dépression profonde, de rupture dans la petite enfance. Ce sont rarement des enfants qui allaient bien la veille, au contraire des ados».

Dans ces ados, il y met les 10-12 ans, la puberté survenant aujourd'hui «2 à 3 ans plus tôt qu'au début du XXème siècle», dit-il. «Leur jeune âge donne l'impression qu'il y a de plus en plus d'enfants dans les chiffres du suicide mais en vérité ils sont déjà dans la catégorie des adolescents».

Une période délicate qu'ils vivent précocement, intensément, et sous pression, à en croire Emmanuelle Rondeau, psychologue pour enfants. «Le poids mis par la société sur leurs épaules dès le plus jeune âge n'est pas un facteur protecteur, explique-t-elle. On veut les responsabiliser trop tôt en exigeant d'eux des bonnes notes, des rythmes effrénés, une aptitude en tout, une compétitivité à tous les étages. Cette impératif de maturité avant l'heure les met dans de grandes situations d'angoisse et créent des troubles existentiels».

Nécessaire, la prévention des risques n'est pourtant pas suffisante. Il faut une véritable réflexion sur l'encadrement des enfants dans la société, résume le rapport de Boris Cyrulnik. Notamment «en repensant l'école», avec l'adaptation des rythmes scolaires, une notation plus tardive ou encore la lutte contre le harcèlement.

(*) le prénom a été changé
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