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 Le cerveau n'a pas de sexe

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MessageSujet: Le cerveau n'a pas de sexe   Le cerveau n'a pas de sexe Icon_minitimeVen 4 Fév - 15:34

Pour la neurobiologiste américaine Lise Eliot, le cerveau des hommes et des femmes est pareil. S’il fonctionne différemment, c’est à cause de l’éducation, de la culture, de la société. «Oubliez la croyance qui veut que nous soyons conditionnés par la nature.»



Mère de trois enfants (deux garçons, une fille) et professeur à l’Université Rosalind Franklin à Chicago, la chercheuse Lise Eliot publie en 2009 Pink brain, blue brain —sur le point d’être traduit en France— qui réfute de façon tranchante tout ce que nous croyions savoir depuis quelques années sur la différence entre l’homme et la femme. «En 1995, une équipe américaine a constaté, par IRM, que les femmes utilisaient les deux hémisphères du cerveau alors que l’homme utilisait plutôt la partie gauche. Tout le monde se rappelle de cette étude surmédiatisée. Personne n’est au courant qu’entre-temps, une vingtaine d’autres études utilisant l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) ont été réalisées sur des pannels bien plus grands, et que ces études ont toutes donné des résultats contradictoires. Même chose pour le corps calleux: en 1982, dans le sérieux magazine Sciences, les chercheurs Lacoste et Holloway ont publié un article intitulé “Sexual dimorphism in the human corpus callosum” qui établissait que ce faisceau de fibres reliant les deux hémisphères cérébraux était plus épais chez la femme. Comme ce “corps calleux” est lié aux émotions, certains en ont déduit que tout ce que la femme entendait se nuançait d’affect… Cette étude a été complètement discréditée par la suite, mais, dans les medias, qui en a parlé ?» Des 50 études sur le corps calleux publiées de 1982 à 1997 et concernant 2 000 sujets, aucune différence anatomique statistiquement significative entre les sexes n’a effectivement pu être démontrée.

Dès que l’on dispose d’un échantillon de sujets important, les différences entre les sexes se trouvent gommées. Quand elles existent, ces différences sont si minimes qu’elles n’expliquent rien du tout. «Certains psychologues affirment qu’on peut déduire de ces études que les hommes se déplacent mieux, qu’ils ont une meilleure imagerie 3D dans la tête et que les femmes, elles, communiquent mieux et sont plus capables d’empathie… Mais ce n’est pas sérieux. Si les hommes développent certaines capacités (plus actifs, meilleurs en math et en sciences) et les femmes d'autres (plus intuitives, meilleures en communication), c'est uniquement parce qu'ils grandissent dans une société qui encourage les garçons à conquérir d'autres planètes et les filles à rester sages».

Lise Eliot ne nie absolument pas les différences entre hommes et femmes. Elle part juste d’une constatation: dans l’état actuel de la science, il est impossible, voire dangereux, d’attribuer ces différences comportementales au cerveau que nous recevons de naissance. «On ne peut être sûr que d’une chose.» dit-elle: «Les cerveaux masculins sont 9% plus gros que ceux des femmes. Evidemment, il y a des hommes que cela remplit d’aise. “Nous avons un plus gros cerveau”. Mais c’est normal puisque proportionnellement, l’homme est plus grand et plus massif. Tous les organes masculins sont 9% plus gros… Il existe d’ailleurs une autre différence: les cerveaux féminins contiennent plus de matière grise… Là encore, pas de quoi pavoiser. Cette différence est infime et ne semble pas avoir de répercussion sur le quotient intellectuel. Ce qui en a beaucoup d’importance, en revanche, c’est l’éducation.» Les différences entre hommes et femmes ne sont pas innées, dit-elle. Elles sont acquises. Reléguant au rang de croyance rétrograde ces histoires d’hémisphères, Lise Eliot ne cesse de répéter: «Notre organe cervical n’a pas de sexe, pas plus que notre foie ou notre pancréas. S’il y a des différences physiques, elles comptent pour rien. Ce qui compte, en revanche, c’est la façon dont l’enfant grandit dans la société.»

Pour Lise Eliot, tout est question d’apprentissage. C’est au fil de son développement que l’être humain exploite plus ou moins certaines fonctions de son cerveau. La stimulation répétée d'une partie du corps (par exemple: les doigts de la main gauche chez les violonistes) entraîne une modification significative des zones de représentation sensorielle à l'intérieur du cerveau. Répondant aux questions du journaliste Jan Füchtjohann, la chercheuse explique: «Toutes les synapses de notre cerveau évoluent continuellement. Elles se renforcent ou s’affaiblissent en fonction des sollicitations auxquelles l’organe est soumis. En ce sens, c’est un organe capable de performances incroyables. Il faut donc favoriser toutes les compétences mentales et sociales de vos enfants et, surtout, ne pas se laisser enfermer par des histoires de sexes.” Lise Eliot, bien sûr, connait les limites de l’éducation: il y a des parents qui viennent la voir, désespérés, en lui disant «J’ai donné une poupée à mon fils et il ne veut pas jouer avec.» Elle les rassure : «A l’âge de 1 ans, tous les enfants jouent avec tous les jouets, sans distinction de sexe, car ils n’ont pas encore conscience de l’altérité. A partir de 2 ans, ils commencent à prendre conscience de la différence des sexes et se positionnent, ce qui est normal.» Quand un garçon enfile les chaussures à talons de sa maman, même quand ses parents ne disent rien, il sent qu’il y a quelque chose d’anormal et il s’oriente, naturellement, vers les jouets que son environnement lui désigne comme appropriés à son sexe…

Il est important, dans les sociétés humaines, que la différence de sexes existe. Il est donc normal que les enfants soient influencés par ce standard culturel. Lise Eliot ne milite pas pour une société de clônes sexuels. Elle se contente de dire qu’il faut juste ouvrir au maximum les perspectives de développement de l’enfant, sans tenir compte de ces idées pseudo-scientifiques qui assignent à la femme le rôle de future mère aimante et à l’homme celui d’ingénieur. «Nous possédons en nous un spectre très large de capacités mentales, dit-elle. Si vous éduquez votre enfant uniquement en fonction de son sexe, c’est comme si vous le placiez dans une prison! Il ne lui reste donc plus que la moitié de l’univers pour se développer. Pourquoi les enfants devraient-ils renoncer à leurs passions, leurs talents? Ne devraient-ils pas plutôt pouvoir s’exprimer pleinement sans peur de paraître trop féminins ou pas assez?». Laissez-les vivre, demande-t-elle. Laissez-les devenir ce qu’ils veulent, sans restreindre leur champ d’expériences, ni les limiter aux activités «conformes». Leur cerveau est une si merveilleuse page blanche.

Ici : une conférence de Lise Eliot en vidéo, 41 minutes.

Je me permets de citer un article fantastique de la neurobiologiste Catherine Vidal (co-auteur : Simone Gilgenkrantz) : «Cerveau, sexe et préjugés»
«Force est de constater qu’en dépit des progrès des connaissances en neurosciences, les vieilles idées sur les différences cérébrales entre hommes et femmes sont toujours vivaces, alors qu’elles datent pour la plupart de 20 ans et plus. (…) En 1995, était publié dans Nature un article montrant que pour reconnaître des rimes entre les mots, les 19 hommes testés utilisaient l’hémisphère gauche alors que 11 femmes sur 19 présentaient une activation bilatérale. Cette expérience a eu un grand écho dans les médias qui clamaient qu’on avait enfin la «preuve scientifique que les hommes et les femmes pensent différemment» (Le Nouvel Observateur et Herald Tribune, mars 1995). Depuis lors, de nombreuses équipes de recherche en IRMf se sont penchées sur la question. Une étude de synthèse des travaux parus entre 1995 et 2004, comparant plusieurs centaines d’hommes et de femmes, permet d’éclairer le débat: le bilan ne montre pas de différences statistiquement significatives dans la répartition des aires du langage. Ce résultat n’est pas étonnant, vu l’importance de la variabilité individuelle dans le fonctionnement cérébral, qui l’emporte le plus souvent sur la variabilité entre les sexes. De toute façon, le fait de voir des différences fonctionnelles entre individus ou entre les sexes n’implique pas que ces différences sont inscrites dans le cerveau depuis la naissance, et qu’elles y resteront.»
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MessageSujet: Cerveau, sexe et préjugés   Le cerveau n'a pas de sexe Icon_minitimeVen 4 Fév - 15:35

Cerveau, sexe et préjugés
Brain, sex, and prejudice

> En janvier 2005, Laurence Summers, président de la prestigieuse université d’Harvard, laissait clairement entendre que le faible nombre de femmes dans les disciplines scientifiques s’expliquait par leur incapacité innée à réussir dans ces domaines. Vérité politiquement incorrecte ou préjugé machiste, cette affirmation a soulevé un tollé dans les campus américains et dans les médias. À nouveau est réapparue cette interrogation récurrente : le cerveau a-t-il un sexe ? <


Auteur principal :
Catherine Vidal
Adresse : Neurobiologiste, Institut Pasteur, 28, rue du Docteur Roux, 75015 Paris, France.
email : cvidal@pasteur.fr
Co-auteur(s) :
Simone Gilgenkrantz | simone.gilgenkrantz@club-internet.fr






« Il est donc permis de supposer que la petitesse relative du cerveau de la femme dépend à la fois de son infériorité physique et de son infériorité intellectuelle »
Paul Broca (1824-1880)

Au xixe siècle, à l’époque de la phrénologie, la simple description de bosses sur le crâne permettait d’expliquer tous les traits de l’âme humaine. À l’évidence, la bosse des maths manquait aux femmes, mais pas celle de l’amour de la progéniture ! L’outil était fruste mais efficace : grâce à lui, on pouvait classer les individus et établir un ordre hiérarchique justifiant l’organisation sociale.
Aujourd’hui, les instruments d’investigation sont tout autres. Génétique et imagerie cérébrale sont les méthodes de choix. Mais se profile toujours en arrière-plan l’idée que c’est dans le cerveau qu’il faut chercher la clé de la nature humaine. On a vu des scientifiques relayés par les médias nous annoncer la découverte du « gène de l’homosexualité » ou de la « molécule de l’intelligence » ! Dans ce flot d’informations, il est bien difficile pour le public, même « éclairé », de faire la part entre les données expérimentales et leurs interprétations. Si l’on prend la peine de scruter de près les articles scientifiques et les méthodologies, il n’est pas rare d’y découvrir des biais expérimentaux et des corrélations douteuses. Les observations sont trop souvent exploitées au-delà de ce qu’elles prouvent. En témoignent les quelques exemples qui suivent.
Cerveau, sexe et société
En février paraissait le livre intitulé Cerveau, sexe et pouvoir, dont l’objectif est de replacer le débat sur les différences entre les sexes sur un terrain scientifique rigoureux, au-delà des idées reçues [1]. Force est de constater qu’en dépit des progrès des connaissances en neurosciences, les vieilles idées sur les différences cérébrales entre hommes et femmes sont toujours vivaces, alors qu’elles datent pour la plupart de 20 ans et plus. Un exemple typique est celui du corps calleux, ce faisceau de fibres qui relie les deux hémisphères cérébraux. D’après une étude anatomique de 1982 [2] portant sur une vingtaine de sujets, le corps calleux serait plus épais chez la femme que chez l’homme. À partir de là, les spéculations sont allées bon train pour expliquer les différences psychologiques entre les sexes par des différences de communication entre les hémisphères. Ainsi, les femmes seraient davantage capables d’activer leurs deux hémisphères, et donc de mener à bien plusieurs tâches simultanément, alors que les hommes ne pourraient faire qu’une chose à la fois ! L’affaire du corps calleux est désormais révolue. En effet, d’après une méta-analyse de 50 études sur le corps calleux publiées de 1982 à 1997 et concernant 2 000 sujets, aucune différence anatomique statistiquement significative entre les sexes n’a pu être démontrée [3]. Il s’avère que dès que l’on dispose d’un échantillon de sujets important, les différences entre les sexes se trouvent gommées. La même constatation s’applique aux études utilisant l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). En 1995, était publié dans Nature [4] un article montrant que pour reconnaître des rimes entre les mots, les 19 hommes testés utilisaient l’hémisphère gauche alors que 11 femmes sur 19 présentaient une activation bilatérale. Cette expérience a eu un grand écho dans les médias qui clamaient qu’on avait enfin la « preuve scientifique que les hommes et les femmes pensent différemment » (Le Nouvel Observateur et Herald Tribune, mars 1995). Depuis lors, de nombreuses équipes de recherche en IRMf se sont penchées sur la question. Une étude de synthèse [5] des travaux parus entre 1995 et 2004, comparant plusieurs centaines d’hommes et de femmes, permet d’éclairer le débat : le bilan ne montre pas de différences statistiquement significatives dans la répartition des aires du langage. Ce résultat n’est pas étonnant, vu l’importance de la variabilité individuelle dans le fonctionnement cérébral, qui l’emporte le plus souvent sur la variabilité entre les sexes. De toute façon, le fait de voir des différences fonctionnelles entre individus ou entre les sexes n’implique pas que ces différences sont inscrites dans le cerveau depuis la naissance, et qu’elles y resteront. Car le cerveau, grâce à ses formidables propriétés de plasticité, est en permanente évolution en fonction de l’expérience vécue [6]. Un des grands apports de l’IRMf est précisément d’avoir révélé comment l’apprentissage modifie à la fois la structure et le fonctionnement cérébral [7]. Pourtant, les visions déterministes qui considèrent nos aptitudes intellectuelles et nos comportements comme « programmés » dans le cerveau, sont toujours vivaces [8]. Elles plaisent car elles nous déculpabilisent. Elles font merveille auprès des médias et de certains psychologues auteurs de livres à succès. Les neurones arrivent à point pour expliquer les incompréhensions, les blocages et tous les sujets d’opposition entre les sexes ! Ces discours n’auraient pas d’importance s’ils n’étaient pas amplifiés et lus par un large public qui se trouve berné. Et, au-delà, les conséquences sur la vie sociale ne sont pas anodines. Si nos capacités mentales, nos talents sont inscrits dans la nature biologique de chacun, pourquoi pousser les filles à faire des sciences et les garçons à apprendre des langues ? À quoi bon lutter pour l’égalité des chances entre les hommes et les femmes ? On touche là à un débat de fond sur les principes mêmes de liberté et de démocratie. La question du sexe du cerveau n’est jamais neutre...
Jeux autour du séquençage du chromosome X
En avril 2005, les résultats du séquençage du chromosome X, enfin terminé grâce au travail de plus de 50 chercheurs de nombreux pays, paraissaient dans la revue Nature [9].
Outre les données quantitatives (nombre de pb, de gènes, pourcentage de séquences répétées, structures de la région centromérique et des régions PAR 1 et 2 pseudo-autosomiques), la connaissance de la séquence de l’X (à 99,3 %) permettait quelques déductions et réflexions. Mais, au lieu de les présenter, comme ce fut le cas pour les autosomes déjà séquencés, de façon normative, la plupart des auteurs ne purent résister à cette tentation de glisser dans le jeu des analogies et d’assimiler le chromosome X au sexe féminin. En voici quelques exemples.
On sait que, chez les mammifères, les chromosomes sexuels X et Y procèdent d’une paire d’autosomes ancestraux. L’Y a progressivement éliminé la plupart des gènes pour ne conserver que ceux qui concourent à la masculinisation. De ce fait, il est devenu le derelict brother de sa grande sœur l’X [10]. La « grande sœur », quant à elle, a non seulement préservé l’héritage, mais, se souciant du « petit frère », a concentré des gènes qui sont plus avantageusement exprimés à l’état hétérozygote, donc utiles à l’homme XY (puisque qu’étant hémizygote, il les exprimera de façon hétérozygote). Parmi ceux-ci, citons les gènes d’antigènes de cancers testiculaires. La voici donc pleine de sollicitude (-> m/s 2005, n° 6-7, p. 573).
Il est à noter aussi que sur l’X, la concentration des gènes exprimés dans le cerveau et responsables de débilité mentale chez le garçon est notable et reflète les 30 % d’excès de garçons dans les statistiques des retards mentaux : voici donc le facteur X [11].
Chez la femme, afin de maintenir un équilibre dans le dosage génique, il était communément admis qu’un des deux X, au hasard, tantôt d’origine paternelle, tantôt d’origine maternelle, était inactivé, avec répression de la plupart des gènes (sauf ceux des régions PAR). Or, il s’avère que bon nombre de gènes échappent à la répression, et ce de façon apparemment imprévisible et variable d’une femme à l’autre [12]. Voici donc la grande sœur X « insoumise ». Elle moves in mysterious ways [13], pour paraphraser le groupe de rock U2 ou, encore, elle n’est « ni tout à fait la même ni tout à fait une autre… » (-> m/s 2005, n° 6-7, p.573).
Faut-il le déplorer ? N’est-ce pas le chromosome X lui-même qui nous le murmure à l’oreille : muttering from the silenced X chromosome [14] ? Car, comme chacun sait, dans la santé et dans la maladie, les hommes et les femmes sont clairement différents [15]. Après tout, il est amusant de jouer avec les analogies, et elles n’ont rien à voir avec la stigmatisation infondée d’une race ou d’un sexe. ‡
Conclusions
On le voit, les vieux préjugés conservateurs ont la vie dure et les risques de détournement de la science sont toujours d’actualité. Mais restons optimistes et souhaitons demeurer encore longtemps incapables d’expliquer la magie de la vie amoureuse par la structure des chromosomes ou du cerveau ! ‡

Références
1. Vidal C, Benoit-Browaeys D. Cerveau, sexe et pouvoir. Paris : Belin, 2005.
2. De Lacoste MC, Holloway RL. Sexual dimorphism in the human corpus callosum. Science 1982 ; 216 : 1431-2.
3. Bishop KM, Walhsten D. Sex differences in the human corpus callosum: myth or reality? Neurosci Biobehav Rev 1997 ; 21 : 581-601.
4. Shaywitz BA, Shaywitz SE, Pugh KR, et al. Sex differences in the functional organization of the brain for language. Nature 1995 ; 373 : 607-9.
5. Sommer IE, Aleman A, Bouma A, Kahn RS. Do women really have more bilateral langage representation than men ? A meta-analysis of functional imaging studies. Brain 2004 ; 127 : 1845-52.
6. Prochiantz A. Les anatomies de la pensée. Paris : Odile Jacob, 1997.
7. Draganski B, Gaser C, Busch V, et al. Neuroplasticity: changes in grey matter induced by training. Nature 2004 ; 427 : 311-2.
8. Kimura D. Cerveaux d’hommes, cerveaux de femmes. Paris : Odile Jacob, 2001
9. The DNA sequence of the human X chromosome. Nature 2005 ; 434 : 325-37.
10. Vallender EJ, Pearson NM, Lahn BT. The X chromosome : not just her brother’s keeper. Nat Genet 2005 ; 37 : 343-5.
11. Check E. The X factor. Nature 2005 ; 434 : 266-7.
12. Carrel L, Willard HF. X-inactivation profile reveals extensive variability in X-linked gene expression in females. Nature 2005 ; 434 : 400-4.
13. Gunter C. She moves in mysterious ways. Nature 2005 ; 434 : 279-80.
14. Pennisi E. Mutterings from the silenced X chromosome. Science 2005 ; 307 : 1708.
15. Brower V. Sex matters. In sickness and in health, men and women are clearly different. EMBO Rep 2002 ; 3 : 921-3.
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