Invité des alter mondialistes : Evo Morales tire à boulets rouges sur le capitalisme
Evo Morales, le président bolivien a été sans aucun doute la grande attraction du onzième Forum social mondial dont il est le chef d'Etat présent. En communion avec les alter mondialistes de tous les pays du monde, Evo Morales a tiré à boulets rouges sur le capitalisme et le néo-libéralisme.
Du haut de la tribune érigée sur l'artère principale de l'Université Cheikh Anta Diop, Evo Morales, le president Bolivien, issu du syndicalisme agricole dans son pays, n’y est pas allé par quatre chemins. En effet, il a vertement critiqué le capitalisme et le néo libéralisme. Partant de sa propre expérience, de celle de son pays, Evo Morales a assuré devant des milliers de personnes qu’un autre monde est possible, mais à condition que les gouvernants se battent pour changer les choses. Ce qui, à ses yeux, ne sera possible que lorsque les gouvernements auront identifié ‘leurs ennemis à l’interne comme à l’externe’, surtout en veillant sur les ressources naturelles et les secteurs sociaux vitaux. ‘En Bolivie, nous avons identifié nos ennemis internes et dans tous les pays, ce sont l’impérialisme et le néo-lébéralisme qui, non seulement, nous oppriment, mais prennent nos resources pour s’enrichir plus vite’, révèle-t-il en espagnol.
Poursuivant son discours, il déclare sur fond d’applaudissements nourris : ‘Si on est capable d’identifier nos ennemis internes, on peut déjà créer l’espérance pour les nouvelles générations’. Car, pour lui, le capitalisme et le néolibéralisme sont à l’origine de toutes les crises qu’a connues l’humanité comme celles financière, énergétique, alimentaire, entre autres. Le président bolivien attribue l’échec des négociations sur le climat de Copenhague et de Cancun au ‘grand méchant capitalisme’ qui ne cherche qu’à faire du profit.
Et l’ancien dirigeant syndical des cultivateurs de feuilles de coca d’appeler à la mise à mort du système capitaliste, de ses acteurs : les capitalistes. ‘Il y a des pays qui érigent des barrières pour éviter les pauvres, mais c’est des riches qu’ils faut se débarrasser’. A son avis, un autre monde plus égalitaire et plus juste est un ‘monde sans capitalisme, ni néolibéralismee. Un monde sans monarchie, sans hiérarchie. Un monde de dignité et de liberté’. C’est à ce prix seulement qu’on sauvera l’humanité. Pour ce faire, le président bolivien, qui est le seul chef d’Etat à avoir pris part à la marche d’hier, estime qu’il faut ‘commencer à s’organiser comme on le fait au Forum social mondial en vue d’une prise de conscience’.
Dans le même ordre d’idées, Evo Morales se félicite de ce qui passe dans les pays arabes. ‘Ce qui se passe dans le monde arabe, ce sont des peuples qui se soulèvent contre l’impérialisme, mais les milliards de dollars que dépensent les Usa ne peuvent les arrêter’, dit-il.
Sur un tout autre plan, Evo Morales salue les alter mondailistes de tous pays, venus à Dakar, pour changer le monde par leurs idées. Avant de terminer son discours, il a souhaité que ses collègues présidents soient plus nombreux au Forum socail mondial pour ‘apprendre’.
M. SARR