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 Persévérances dans l'obsolescence

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MessageSujet: Année sacerdotale ?   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeLun 22 Fév - 7:02

Année sacerdotale ?

Nous assistons à une contemplation du « sacerdoce » et des « vocations sacerdotales. » Alors que notre monde est plongé dans la misère et l’injustice ; alors qu’il attend des paroles d’espérance, les gens de l’Église s’autocélébrent… Derrière cette année sacerdotale affleure la détermination à redorer le blason des prêtres suite aux innombrables scandales de la pédophilie. On y perçoit aussi le grand besoin, en particulier en Europe, de trouver de nouveaux candidats.

Enfin, cette année a pour but de glorifier le célibat des prêtres, peu observé dans beaucoup de régions du monde et mis à mal dans la mentalité dominante de la culture occidentale. Il est donc important de resserrer les rangs, d’insister sur la « fidélité » des prêtres (au célibat et à l’Institution ) et de s’armer de spiritualité à l’ancienne…

L’initiative est bien relayée en France ; le dynamisme très relatif de nos communautés catholiques doit en effet beaucoup à des personnes conservatrices ; et les prêtres des nouvelles générations sont presque tous des identitaires à la Benoît XVI ou encore des charismatiques ou des traditionalistes. Mais peut-être est-il bon de rappeler que le vocabulaire sacerdotal est inapproprié pour évoquer le service pastoral selon la Nouvelle Alliance : avec l’avènement du Messie, il n’y a plus de prêtre au sens des « sacrificateurs » (Cohanim) du Temple de Jérusalem.

Le Christ est désormais le seul Prêtre ! Ce qui est sacerdotal dans l’Église, c’est le Peuple de Dieu tout entier : ceux qui sont devenus membres du Christ par le sacrement du Baptême. Les prêtres des Écrits apostoliques, ce sont les « presbytres » (Presbyteroi) : les successeurs des « Anciens » de la communauté juive, qui n’étaient pas des sacrificateurs ! C’est donc un abus de langage de parler au sens propre de « sacerdoce » pour évoquer le presbytérat. Il faut dire que dès les premiers siècles, surtout pour des raisons d’inculturation dans des traditions qui avaient leurs dignitaires sacrés, le ministère selon le Nouveau Testament s’est en quelque sorte affublé du visage des prêtres païens et des sacrificateurs de l’Ancienne Alliance ; jusqu’à parler de « Souverain Pontife… » Cette régression religieuse a eu pour objet (ou du moins pour effet) d’asseoir solidement l’institution catholique sur le rocher incontestable de l’autorité sacrée ; et ceci a donné finalement la figure du sacerdoce tridentin, dont nous avons quelques reliques avec les intégristes…

Bien sûr, les prêtres sont en général d’un admirable dévouement. Beaucoup d’entre eux, cependant, vivent leur ministère non pas d’abord comme un service, mais comme un pouvoir. Est-il bon de les mettre sur un piédestal et de perpétuer des comportements de caste ? N’aurions-nous pas besoin d’une autre Église catholique - moins cléricale et plus démocratique, plus évangélique - et d’un autre visage, d’un autre fonctionnement, du ministère apostolique ?

Jean-Louis Cathala - décembre 2009
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MessageSujet: Les certitudes de l’abbé Pellabeuf   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeMar 2 Mar - 5:51

Les certitudes de l’abbé Pellabeuf
Par Romano Libero

Prêtre d’une cinquantaine d’années établi semble-t-il dans le diocèse de Chartres, mais voyageant souvent en Afrique, proche d’un évêque béninois ultraconservateur, Mgr Pascal N’Koué, assez proche de la galaxie tradi même s’il n’est pas possible de le classer stricto sensu comme intégriste, incardiné à Belfort mais aumônier militaire de par le vaste monde, l’abbé Bernard Pellabeuf a publié sur son blog un long texte sur le « sacerdoce en France après Vatican II ». On y trouve exprimé clairement les convictions de l’aile la plus « philo-tradi » du catholicisme, dont se prévalent des évêques comme Dominique Rey ou Marc Aillet.

Pellabeuf regrette une telle emphase de la fonction épiscopale que le ministère du simple prêtre s’en trouve occulté. Il conteste en particulier l’abolition de l’inamovibilité des curés.

Pour Pellabeuf, cette diminution de l’autonomie des curés a précisément pour cause « l’autonomie prise par certains évêques vis-à-vis du Pape ». L’abbé évoque les « liturgies infectes » qui détruisent l’Église. Et de citer : absolutions collectives, prédications assurées par des pasteurs protestants etc...

En fait, note Pellabeuf, si l’épiscopat est exalté, chaque évêque est en quelque sorte prisonnier du collectif. D’une part, chaque évêque est étouffé par la conférence épiscopale ; d’autre part, chaque responsable de diocèse est comme limité par une équipe épiscopale qui tient parfois les leviers de commande. Pour Pellabeuf, donc, « l’autorité surnaturelle de l’évêque est rognée de l’intérieur par les membres de son conseil et ceux qui gravitent autour, et de l’extérieur par la conférence épiscopale et son cortège d’institutions édictant des avis relayés dans les diocèses par toutes sortes de courroies de transmission ».

Manifestement, c’est la réaction de l’épiscopat français à l’encyclique « Humanae Vitae » qui en donne selon Pellabeuf une éclatante confirmation. « De nombreux fidèles, abusés par l’épiscopat, ont commencé à se sentir dans des cas où le recours à la pilule était un moindre mal, ont ainsi détruit leur couple, voire ont eu ensuite recours à des procédés abortifs ». L’abbé, décidément censeur intrépide, s’en prend également à l’érection de séminaires inter-diocésains. Dont on ne sait plus exactement selon lui qui en contrôler la marche.

L’abbé Pellabeuf reproche aussi aux évêques d’avoir sacrifié leur mission de docteur pour être « pasteur ». Dans un sens qui le lui sied guère. « Le résultat est affligeant : on est ballotté au gré des modes ». Selon lui, « les pasteurs ont abandonné leur troupeau aux loups ».

Il déplore que la vie du clergé ne soit plus centrée sur la célébration quotidienne de la messe. Tout a mal commencé avec la célébration de la messe face au peuple. Mais Pellabeuf s’en prend aussi à la concélébration. Autre erreur pour Pellabeuf : le fait que la prière eucharistique soit dite à haute voix. Sévère envers ses confrères, il les juge relativistes et désabusés.

Il insiste encore sur l’évolution actuelle du clergé le plus jeune, et des candidats au sacerdoce, au croisement de deux spiritualités qui peuvent paraître opposées mais qui traduisent le même souci identitaire et une même intransigeance. A savoir le monde charismatique et la galaxie traditionaliste. Pellabeuf peut noter : « de plus en plus de vocations naissent non dans l’une ou l’autre de ces mouvances, mais dans les deux à la fois. Certains jeunes prêtres se définissent volontiers comme « tradicharismatiques » ».

Pellabeuf précise sa conception de l’avenir : « Il reste un long chemin à parcourir pour se débarrasser des guenilles soixante-huitardes et appliquer enfin le concile Vatican II dans toute sa perspective traditionnelle. La réforme seizièmo-bénédictine est là pour servir de cadre institutionnel à cette marche. Mais le mouvement est là, perceptible depuis un moment, et il appartient à chacun de s’y insérer ».

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MessageSujet: ARGENTINE : Contraint par son évêque de démontrer l’existence d’Adam et Eve, un théologien quitte l’Eglise   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeJeu 18 Mar - 15:59

ARGENTINE : Contraint par son évêque de démontrer l’existence d’Adam
et Eve, un théologien quitte l’Eglise
Par Francis Serra

Objet de tracasseries de la part de sa hiérarchie, le bibliste de renom Ariel Alvarez Valdès a décidé finalement de quitter le ministère sacerdotal. Pour pouvoir se consacrer à l’étude de la Bible et à l’enseignement de la Parole de Dieu.

Depuis une quinzaine d’années, Alvarez Valdès entretient un débat avec Rome autour de certaines affirmations de ses écrits exprimés dans ses livres. Pourtant le Saint Office lui-même - par l’intermédiaire de Mgr Tarcisio Bertone qui en était alors Secrétaire - avait reconnu que les écrits du professeur Valdès ne contenaient aucune erreur doctrinale proprement dite. Tout en exigeant du théologien qu’il expose de façon prudente les positions qui pouvaient être les siennes. Pour ne pas créer de la confusion chez les fidèles.

Ariel Alvarez Valdès, argentin, longtemps professeur de théologie a été persécuté par son évêque Mgr Francisco Polti Santillan en poste à Santiago del Estero. Très conservateur, ce dernier appartient à la frange la plus dure de l’épiscopat. Regroupant ces prélats obstinés dont même le cardinal Jorge Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, un jésuite qui ne saurait passer pour un contestataire, regretta la désignation. A partir du 5 aout 2008, Ariel Alvarez Valdès fut privé de sa mission d’enseignement de la théologie. Toujours pour préserver les fidèles considérés à l’évidence comme très en danger. Les pauvres. Ils ne semblent pas imaginer les risques auxquels ils sont exposés. Comme celui d’interpréter le récit d’Adam et d’Eve comme un mythe théologique plutôt que comme un reportage pris sur le vif.

Or en Argentine Ariel est considéré comme un théologien compétent et nuancé. En rien comme un extrémiste. Estimé pour son engagement en faveur de l’Eglise autant que pour son érudition. Né en 1957, précisément à Santiago del Estero, il a étudié à Jérusalem et à Salamanque où il soutint une thèse remarquée « La nouvelle Jérusalem : cité céleste ou cité terrestre ? ». Il est l’auteur de très nombreuses publications.

Le plus désolant dans cette affaire est que le Vatican ordonna à ce prêtre de se taire au motif qu’il risquait de troubler les esprits au sujet d’une thèse aussi peu défendable que l’historicité d’Adam et d’Eve. Ce qui prouve l’étendue de l’obscurantisme qui continue de régner y compris dans les hautes sphères de l’épiscopat. Au point qu’un théologien modéré et prudent, exaspéré, préfère, pour préserver sa dignité d’homme libre ; renoncer à un ministère qui lui tient à cœur.
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MessageSujet: Inadaptation du droit canon   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeVen 26 Mar - 6:47

Pédophilie : le droit canon est désormais inadapté, par Charles Condamines
LE MONDE | 25.03.10 | 13h22 • Mis à jour le 25.03.10 | 13h22

R

Lle premier évêque condamné par un tribunal, depuis la Révolution française, fut Mgr Pierre Pican, en septembre 2001. Motif : non-dénonciation des violences sexuelles perpétrées sur mineurs par un de ses curés. Bilan : trois mois de prison avec sursis pour l'évêque et dix-huit ans de réclusion criminelle pour son collaborateur.


Depuis, des scandales du même genre ont éclaté dans un nombre croissant de pays. Aux Etats-Unis, trois mille prêtres ont été inquiétés par la justice. Le pays en compte à peine quinze fois plus. Résultat : des milliers d'enfants détruits, des millions de fidèles désarçonnés, 2 milliards de dollars d'indemnisation aux victimes, sept diocèses en faillite. Ces scandales sont des conséquences, non pas du célibat des prêtres, mais de l'omerta qui les a protégés. Ces turpitudes ne pouvaient être ni dénoncées ni avouées. Sensibles entre toutes, ces affaires devaient se régler en interne et en silence.

Cet impensable ne l'est plus. La digue s'est rompue. D'un côté, notre culture accorde à la liberté des individus une valeur croissante. Très logiquement, dans le domaine sexuel, pour l'évaluation des comportements, le consentement des partenaires devient décisif. S'il est mutuel, chacun fait ce que bon lui semble. En revanche, en cas de viol ou de pédophilie, il y a crime. D'un autre côté, pour l'Eglise, la règle, c'est le respect de la nature. Le péché sexuel par excellence étant le refus de la vie : entendez la pilule, le préservatif et l'avortement. Lorsque l'archevêque de Recife excommunie la maman qui a aidé sa fillette à avorter, il ne fait qu'appliquer le code de droit canonique (le règlement intérieur de l'Eglise). Le commun des mortels estime, lui, que c'est le beau-père violeur qui aurait dû être envoyé en enfer. L'écart entre ces univers s'est élargi et les systèmes juridiques qui les organisent sont devenus inconciliables.

La justice ecclésiastique ne s'intéresse pas à la pédophilie en tant que telle. Pour autant qu'elle en traite, sa préoccupation est de préserver la dignité du sacerdoce. Parce qu'elles l'entachent, les relations sexuelles du prêtre sont toujours peccamineuses. Avec un mineur, elles constituent un délit (canon 1395). Et il y a crime de sollicitation (crimen sollicitationis) si le représentant de Dieu profite de sa fonction pour séduire un pénitent ou une pénitente de n'importe quel âge (canon 1387).

En 1962, le Vatican a consacré une longue directive au traitement de ce crime-là. Ce qui frappe, c'est qu'il doit rester secret. En parler à quelqu'un qui ne soit pas impliqué dans la procédure est interdit. Même après que le verdict a été prononcé. La peine encourue par les bavards varie selon qu'il s'agit du coupable (interdiction d'exercer le culte), des membres du tribunal (excommunication automatique) ou des témoins et autres personnes informées (avertissement). Tous doivent jurer de garder un silence éternel. Défendre et assister les enfants, dédommager les victimes, mettre les malfaiteurs hors d'état de nuire, les dénoncer aux tribunaux civils ? Il n'en est pas question.

Ce document, ce sont des magistrats américains qui l'ont déterré. "Inacceptable", se sont insurgés les évêques britanniques. La pédophilie n'est pas le sujet central du texte et, après le concile, cette directive a été abolie.

Mise à jour serait plus exact. Dans sa lettre du 18 mai 2001, la Congrégation pour la doctrine de la foi revient en effet sur les délits les plus graves (gravioribus delictis), ceux qui doivent remonter jusqu'à elle dans les délais les plus brefs. Il s'agit encore d'offenses aux sacrements (eucharistie et pénitence). La relation sexuelle d'un clerc avec un mineur de moins de 18 ans (et non 16 ans, comme dans le droit canon) fait partie de la liste. Autre nouveauté, le délai de prescription est allongé de cinq à dix ans et surtout, il part du dix-huitième anniversaire de la victime et non de la date de l'agression. Jusque-là, un enfant de 8 ans violé par un prêtre ne pouvait plus se plaindre après son treizième anniversaire. Mais, encore une fois, dans ces documents, il s'agit de sauvegarder la sainteté des sacrements, la réputation du corps d'élite qui les administre, et non pas la dignité des enfants.

Le signataire de cette epistula est le futur Benoît XVI. De 1981 à 2005, il fut le patron de ladite congrégation. Si à ce poste, parce qu'il s'en était réservé le traitement, il a eu à connaître de milliers de cas de prêtres pédophiles, il est difficile pour lui de se contenter aujourd'hui de joindre sa voix à celles des accusateurs scandalisés. Pourquoi six dossiers à charge sur dix n'ont-ils pas été instruits ? Pourquoi la peine maximale (réduction à l'état laïque) n'a été prononcée que dans 10 % des cas ? Pourquoi, surtout, aucune information n'est redescendue vers les autorités civiles des pays concernés ?

Parce que ce n'était pas obligatoire, vient de répondre un ancien professeur irlandais de droit canonique. Il voulait montrer que ce n'était pas parce qu'il avait acheté le silence de certaines victimes que le cardinal de Dublin était tenu de démissionner.

Cette loi du silence, l'administration ecclésiastique était jusqu'ici parvenue à la faire respecter. La nouveauté, c'est que des victimes de plus en plus nombreuses n'emportent plus leur secret dans leur tombe. Aux Etats-Unis, leurs associations regroupent plusieurs milliers de personnes. Un peu partout, pour obtenir justice, les enfants maltraités, devenus adultes, se tournent vers des avocats, des policiers, des juges, des journalistes et même des gouvernants. Pour les défendre, ces non-religieux hésitent de moins en moins à pénétrer dans les monastères, les presbytères et les officialités diocésaines pour enquêter et punir. Si toutefois les délais de prescription ne sont pas dépassés. Pour les comparaisons internationales et le montant des indemnisations, ce point est capital.

Le gouvernement irlandais a regretté d'avoir, par sa "déférence", épargné les coupables : le commissariat renvoyait le plaignant vers l'évêché, qui enterrait l'affaire. Soucieux de marquer sa différence, l'appareil hiérarchique de l'Eglise tend à s'exempter de la règle commune pour se régir selon son droit à lui. En vertu de principes sacrés, il se dispense de toute régulation démocratique, ne coopte que des hommes célibataires, exige d'eux le secret le plus absolu sur son fonctionnement intime, et se dote d'un état-major international lui permettant d'échapper au contrôle des Etats.

Or, il est avéré que les organisations fonctionnant sur ce modèle ont peu ou prou tendance à se corrompre. C'est vrai des sectes, des clans et des sociétés secrètes. Le linge sale ne se lave jamais en famille. Parce qu'il se prive de lumière et d'aération, le vase clos finit par être nauséabond. Contre les dérives de ce genre, notre pauvre humanité n'a, pour le moment, rien trouvé de mieux que la démocratie.

Il y a peu, la ministre allemande de la justice s'est référée à l'epistula de gravioribus pour accuser la curie d'avoir entravé la manifestation de la vérité. Ira-t-elle plus loin ? Un juge nord-américain s'est déjà heurté à l'immunité de l'Etat du Vatican : il s'agissait d'un séminariste colombien résidant au Texas et coupable de trois agressions sur mineurs en 2005.

Cette frontière diplomatique ne va pas voler en éclats. Il n'empêche, la "justice des païens", comme dirait saint Paul (Epître aux Corinthiens), n'en finit pas de s'inviter dans les lieux saints : mariés ou pas, les prêtres dangereux pour les enfants seront demain moins nombreux.

Charles Condamines est théologien catholique, docteur en sociologie politique.
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MessageSujet: VOYAGE DE BENOÎT XVI A FATIMA : Le pape récite son chapelet anti-avortement et homophobe   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeSam 15 Mai - 4:12

VOYAGE DE BENOÎT XVI A FATIMA :
Le pape récite son chapelet anti-avortement et homophobe

L’avortement et le mariage homosexuel figurent aujourd’hui parmi « les défis les plus insidieux et les plus dangereux » a déclaré hier le pape à Fatima, alors qu’il s’adressait aux représentants des principales organisations sociales du Portugal.

« Les initiatives qui ont pour but de sauvegarder les valeurs essentielles et premières de la vie, dès sa conception, et de la famille, fondée sur le mariage indissoluble entre un homme et une femme, aident à répondre à certains des défis les plus insidieux et les plus dangereux qui, aujourd’hui, s’opposent au bien commun. » Ces propos lui ont valu une standing ovation. Le pape, qui avait revêtu pour l’occasion une chasuble dorée du plus bel effet, ne s’est donc pas repenti plus longtemps des scandales pédophiles qui couvent l’église catholique. « Nous l’avons toujours su, mais nous voyons aujourd’hui de façon beaucoup plus terrifiante que la plus grande persécution de l’Eglise ne vient pas d’ennemis extérieurs mais naît du péché de l’Eglise », avait-il pourtant affirmé à la presse dans l’avion qui le conduisait au Portugal « Les attaques contre l’Eglise et le pape ne viennent pas seulement de l’extérieur, les souffrances viennent de l’intérieur de l’Eglise, du péché qui existe dans l’Eglise. » Oubliés les repentirs ? Soutenu par un demi million de fidèles, Benoît XVI a réattaqué de plus belle la modernité du Portugal qui a voté la loi sur l’avortement il y a trois ans et une nouvelle loi sur le divorce l’année d’après. On sait que le très conservateur et catholique président portugais Anibal Cavaco Silva a encore trois jours pour signer ou opposer son veto à la nouvelle loi autorisant le mariage homosexuel. Le pape l’invite en quelque sorte au veto.Mais sa marge de manoeuvre est étroite, et s’il exerce une dernière fois son pouvoir de nuisance, le Parlement portugais pourra par un simple vote outrepasser le veto présidentiel et promulguer une loi à laquelle la Cour constitutionnelle, sollicitée par le Président, n’a rien trouvé à redire. D’ailleurs l’archevêque de Lisbonne, le cardinal José Policarpo, n’a-t-il pas déjà affirmé que la loi sur le mariage des personnes du même sexe est un « détail dans la vie de la nation » ? (tiens, on dirait du Le Pen...) La Vierge de Fatima est restée de plâtre face à de tels propos et n’a pas daigné réapparaître, ni pour approuver ni pour infirmer les prises de position pontificales.
Des propos qui coûtent cher au Portugal

Les Portugais ont-ils perdu le sens commun ? Pour entendre ces propos anti-féministes et homophobes, ils se sont octroyé un jour férié supplémentaire et ont dû financer la sécurité du pape. C’est ce que confirme un article de Golias, qui cite des chiffres accablants : l’université autonome de Lisbonne a chiffré à 37 millions d’euros par jour la visite du pape au Portugal, soit pour 4 jours(du 11 au 14 mai) une somme évaluée à 148 millions d’euros ! Alors que ce pays est pris dans la tourmente financière et annonce des mesures d’austérité draconiennes à la population. Cela me semble chérot pour se faire tancer par le Pontifex Maximus. Ainsi les Portugais ont-ils voulu payé les dorures de la crosse qui s’abat aujourd’hui sur eux...

Gay Kosmopol source url :http://luclebelge.skynetblogs.be/po...
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MessageSujet: AVORTEMENT : Enquête sur l’excommunication d’une religieuse américaine hospitalière   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeSam 12 Juin - 16:43

AVORTEMENT : Enquête sur l’excommunication d’une religieuse américaine hospitalière
Par Romano Libero

Aux Etats-Unis, une religieuse catholique, Sœur Margaret Mary McBride, vient d’être excommuniée pour avoir souscrit à la décision d’un comité d’éthique d’autoriser une femme gravement malade à interrompre sa grossesse à l’hôpital catholique St. Joseph de Phoenix. Femme en danger de mort pourtant ! C’est en tout cas la décision que vient de prendre Mgr Thomas J. Olmsted, évêque de Phoenix, dans l’État américain d’Arizona.

Âgé de 63 ans, connu pour son extrême conservatisme et son militantisme « Pro Life », Mgr Olmsted a également, comme les archevêques Charles Chaput et Raymond L. Burke (ce dernier aujourd’hui à Rome) refusé de donner la communion à des hommes politiques prenant des positions libérales. Il est aussi connu - et ce point doit être souligné - pour son hostilité virulente à la politique de santé de Barack Obama.

Né en 1947, Mgr Olmsted, dont le nom fut parfois cité comme possible archevêque de New York et de Los Angeles, est un prélat très en phase avec la restauration ratzingérienne en cours. Prêtre du diocèse de Lincoln, dont l’évêque est un ultra-conservateur très connu, Mgr Fabian Bruskewitz, - il lui doit sa mitre -, il est philosophe et théologien de formation. Dans une ligne strictement thomiste, il est également très proche du cardinal Justin F. Rigali, actuel archevêque de Philadelphie, avec lequel il collabora à Rome à la Secrétairerie d’Etat. Pendant cette période romaine, Olmsted a également été directeur spirituel au Collège Pontifical Nord Américain. Il dirigera ensuite un séminaire très recentré dans le sens de la restauration, le Pontifical College Josephinum, à Worthington dans l’Ohio. Nommé évêque coadjuteur de Wichita au Kansas, il est devenu depuis évêque de Phoenix.

Revenons-en aux faits : dans cet hôpital catholique, une femme enceinte de 11 semaines, qui souffre de problèmes de santé rendus plus graves par sa grossesse, arrive en urgence. Le comité d’éthique de l’hôpital se réunit et conclut que pour sauver la mère, il faut mettre un terme à la grossesse. Il n’y a pas de doute au plan médical. Il ne s’agit en rien d’une option "de confort" - même si cette expression est offensante de façon plus générale pour la conscience des femmes - , ni d’un choix de la mère qui ne veut pas se débarrasser de son enfant, même pour des raisons justifiées, mais d’une question de survie. Purement et simplement.

Eh bien pour le diocèse catholique, cela est inacceptable. Rien ne justifie l’avortement, même pas si la mère est en danger de mort, et même si elle doit mourir en cas de refus de procéder à une interruption de grossesse. Pire encore, non seulement le diocèse défend cette position, mais trouve criminel, et plus que criminel - puisque tout crime n’est pas puni par une excommunication -, le choix de se résigner, faute de trouver une autre solution, à une interruption de grossesse dans ce cas tout à fait limite.

[lire l’intégralité de cet article en téléchargeant Golias Hebdo n°136]
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MessageSujet: L’ARCHEVEQUE DE PARIS RETOURNE A LA « FÊTE DE LA COURONNE D’EPINES » ! Ou comment l’Eglise catholique de France continue à progresser...   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeMer 16 Juin - 4:41

L’ARCHEVEQUE DE PARIS RETOURNE A LA « FÊTE DE LA COURONNE D’EPINES » ! Ou comment l’Eglise catholique de France continue
à progresser...
Par Christian Terras

C’est l’un des volets de la restauration en cours. Le retour aux antiques dévotions. Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la conférence épiscopale de France, invite en effet le mercredi 16 juin, jour de la fête de la Dédicace de sa cathédrale les prêtres de son diocèse et les fidèles à vénérer la sainte couronne d’épines. Ou du moins ce vestige qui est, à tort ou à raison, présumé tel.

En 1238, l’empereur latin de Byzance, Baudoin de Courtenay la mit en gage auprès des banquiers vénitiens. Après les avoir dédommagés, saint Louis accueillit la relique en France. Pour l’abriter, il fit construire la Sainte-Chapelle à Paris entre 1239 et 1248. L’écrin serait-il plus précieux aujourd’hui que le joyau. À la Révolution française, les reliquaires furent saisis. Seuls ont pu être sauvés la Couronne d’épines, un morceau de la croix et un clou. Ces reliques ont été rendues à l’archevêque de Paris après le concordat napoléonien.

Du point de vue de la valorisation du patrimoine, il n’y a bien entendu rien à redire. D’un point de vue théologique, on peut se poser des questions. Est-ce ainsi que Son Eminence compte raviver la foi des parisiens
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MessageSujet: LE PAPE NOMME DES PRELATS DE PLUS EN PLUS CONSERVATEURS POUR DIRIGER LE VATICAN : Ouellet aux « Evêques », l’Opus Dei à la « Vie », etc.   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeJeu 1 Juil - 4:36

LE PAPE NOMME DES PRELATS
DE PLUS EN PLUS CONSERVATEURS POUR DIRIGER LE VATICAN :
Ouellet aux « Evêques »,
l’Opus Dei à la « Vie », etc.
Par Romano Libero

Elles étaient attendues et annoncées. Elles viennent d’être faites. Et confirment nos pronostics et nos prévisions. C’est bien le cardinal Marc Ouellet archevêque de Québec et sulpicien qui vient d’être nommé préfet de la congrégation des évêques. A 66 ans, il prendra sa nouvelle charge à la rentrée.

Parmi les candidats à sa succession, on cite de plus en plus le nom d’un autre sulpicien et théologien, âgé lui aussi de 66 ans, Mgr Lionel Gendron, qui est auxiliaire du cardinal Turcotte à Montréal. Brillant théologien, il a été l’étudiant de Joseph Ratzinger, qui le connaît. Mgr Gendron était le supérieur provincial du Cardinal Ouellet, alors que celui-ci était recteur du Grand Séminaire de Montréal, de plus, Mgr Gendron a fait sa thèse de doctorat en Allemagne et son directeur de thèse était Joseph Ratzinger. et comme par hasard Mgr Gendron a été nommé évêque auxiliaire de Montréal, dès l’arrivée du Cardinal Ouellet à Québec.

Mgr Rino Fisichella, 59 ans, quitte également la charge de Président de l’Académie Pontificale pour la vie. Il devient Président d’un nouveau conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Dans les anciens pays de chrétienté aujourd’hui sécularisés. Un poste créé sur mesure. Des positions jugées trop tolérantes et libérales - en particulier lorsqu’il prit dans l’Osservatore Romano le contre-pied de l’archevêque brésilien de Recife fulminant l’excommunication suite à l’interruption de grossesse - lui valurent d’être contesté par certains membres de son Académie, les plus intransigeants, à l’instar de Mgr Michel Schooyans, un belge.

Mgr Fisichella quitte aussi la charge de Recteur de la prestigieuse Université du Latran qui reviendra donc à un salésien de 60 ans, Don Enrico dal Covolo, qui jouit de l’amitié du cardinal Bertone et de la confiance du Pape lui-même. Grand érudit devant l’éternel, conservateur au plan doctrinal, excellent latiniste, dal Covolo devrait voir son influence grandir de plus en plus.

Pour remplacer Mgr Fisichella à la tête de l’Académie pontificale pour la vie, le Pape a désigné un prêtre de l’Opus Dei, Mgr Ignacio Carrasco de Paula. Qui sera aligné sur les positions les plus intransigeantes.

Enfin c’est Mgr Celestino Migliore, 58 ans, Nonce auprès de l’ONU, expérimenté et habile qui ira en poste à Varsovie. Ce piémontais est un grand travailleur, intuitif et efficace. Il fera sans doute une carrière au plus haut niveau du Vatican dans les années à venir. Il remplace Mgr Jozef Kowalczyk, 72 ans, qui était en poste depuis plus de vingt ans, et avec qui il entretenait d’ailleurs des relations apaisées. Le Vatican reproche à Kowalczyk d’avoir fait de sa nonciature son royaume et d’avoir commis des gaffes. Comme le choix pour le siège de Varsovie de Mgr Wielgus, compromis par sa collaboration passée avec les services communistes. Et qui dut démissionner presque aussitôt. Kowalczyk a été nommé il y a quelques semaines de Gniezno où il a attendra l’âge de la retraite.

Pour le remplacement de Migliore à l’ONU, la nomination se fera très vite. Cinq ou six noms de Nonces sont cités dont celui de Mgr Alain Lebeaupin, 65 ans, un français.

Comme attendue la nomination de Mgr Kurt Koch, 60 ans, évêque de Bâle, vient de tomber en qualité de Président du conseil pour l’unité des chrétiens. En lieu et place du cardinal Walter Kasper qui a annoncé un peu vite son départ.
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MessageSujet: Cellules souches: le Vatican juge "inacceptables" les tests sur l'homme   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeDim 1 Aoû - 5:27

Cellules souches: le Vatican juge "inacceptables" les tests sur l'homme

Le Vatican a jugé samedi "inacceptable" le feu vert donné aux Etats-Unis aux tests cliniques sur l'homme de cellules souches dérivées d'embryons humains.

"Malgré les efforts qui sont faits pour le nier, la science continue d'affirmer que l'embryon est une être humain en devenir", a estimé Mgr Elio Sgreccia, président émérite de l'Académie pontificale pour la vie (institution de la curie romaine), sur Radio Vatican.

Les embryons sont "sacrifiés pour en extraire les cellules souches" et "tout cela, d'un point de vue éthique, ne peut recevoir qu'un jugement négatif", a-t-il ajouté.

La société américaine Geron a annoncé vendredi avoir été autorisée par la Food and Drug Administration (FDA, Agence fédérale du médicament) à réaliser les premiers essais cliniques au monde sur l'homme d'une thérapie basée sur des cellules souches tirées d'embryons.

Si elle refuse la recherche thérapeutique sur des cellules souches embryonnaires, l'Eglise catholique n'est pas opposée à celle sur des cellules du cordon ombilical ou sur des cellules adultes situées par exemple dans l'intestin ou la rétine.
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MessageSujet: Le pape met en garde contre les biotechnologies et les "manipulations"   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeLun 13 Sep - 16:54

CITE DU VATICAN, 13 sept 2010 (AFP) - Le pape met en garde contre les biotechnologies et les "manipulations"
Le pape Benoît XVI a mis en garde lundi contre les biotechnologies, appelant à la vigilance et s'élevant contre les "manipulations de l'être humain" et les "violations de son intégrité et de sa dignité".

"Les nouvelles possibilités (offertes) par la biotechnologie et la médecine nous mettent souvent dans des situations difficiles qui ressemblent à une marche sur le fil du rasoir", a déclaré le pape à Castel Gandolfo, sa résidence estivale près de Rome, en recevant le nouvel ambassadeur allemand auprès du Saint-Siège.

Benoît XVI a mis en garde contre les situations où "il s'agit de manipulations de l'être humain, de violations de son intégrité et de sa dignité".

"Nous ne pouvons pas refuser ces développements mais nous devons être vigilants. Quand on commence à distinguer - et cela se passe déjà souvent dans le sein maternel - entre vie digne et vie indigne de vivre, on n'épargne aucune autre phase de la vie, et encore moins la vieillesse et l'infirmité", a-t-il dit.

En février 2009, le Vatican avait déjà mis en garde contre les risques d'une dérive de la génétique vers l'eugénisme en banalisant les progrès scientifiques et en les mettant au service d'intérêt commerciaux.

La crainte de l'Eglise catholique est de voir se multiplier les interventions génétiques menant vers une "amélioration" de la race humaine, en éliminant par exemple certaines maladies à travers des tests prénatals, mais au prix de l'augmentation du nombre d'avortements, une pratique fermement condamnée par le Vatican.
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MessageSujet: Touijours à la pointe de l'arrière garde la prélat ringard   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeMar 8 Fév - 16:40

Bébé-médicament: Mgr Vingt-Trois parle d'"instrumentalisation" de l'humain
Le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France s'est dit "tout à fait opposé" à la conception de bébés-médicaments, considérant mardi sur LCI qu'il s'agissait de "l'instrumentalisation" d'un être humain au profit d'un autre.

"Je salue bien-sûr le prodige que constitue cette naissance", a-t-il dit, mais cela signifie qu'on va "utiliser quelqu'un au service exclusif de quelqu'un d'autre", que "cet enfant est un instrument pour essayer de guérir un autre enfant".

"Allons nous devenir des instruments? J'y suis tout à fait opposé", a ajouté le prélat.

Concernant la reprise du débat sur la révision des lois de bioéthique, il a répété l'opposition de l'église catholique à la recherche sur les embryons et rappelé que l'église contribue depuis plusieurs années au débat.

Elle propose un blog (www.bioéthique.catholique.fr) ouvert en février 2009 à l'initiative de Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque et président du groupe de travail de l'épiscopat sur la bioéthique.
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MessageSujet: L'excommunication se poursuit...   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeVen 4 Mar - 9:58

FFAIRE DE THIBERVILLE : Le curé, l’évêque et l’excommunication...
Par Romano Libero
On se croit revenu en d’autres temps. Un évêque, Mgr Christian Nourrichard, en poste à Evreux menace aujourd’hui d’excommunication le curé rebelle de Thiberville, l’abbé Francis Michel, 62 ans. Ce dernier refuse toujours de quitter son ancienne paroisse de Thiberville, dans l’Eure, non loin de Bernay, pour une autre affectation.

Il a tenté trois recours auprès des instances du Vatican mais a été débouté. « Dans la mesure où il reste sur place et continue à officier, on va malheureusement dans la direction d’une excommunication, qui toucherait aussi ceux qui le suivent », a déclaré l’évêque à l’AFP. Une menace implicite qui envenime encore le conflit. Le nouveau curé nommé par l’évêque, l’abbé Vivien n’a pu entrer dans son église les serrures ayant été rendues inutilisables par les paroissiens. Qui soutiennent massivement leur ancien chargé d’âmes. Lequel abbé Michel, curé en soutane et barrette, qui officie régulièrement en latin, et se dit royaliste, jouit également du soutien d’élus locaux, selon le maire du village, Guy Paris, qui continue de mettre le presbytère à sa disposition ! C’est Clochemerle en Normandie.

L’évêque ne parvient pas à se dépêtrer d’un tel mauvais pas. Maladroit et autoritaire, il vient de s’enfoncer en invoquant pour justifier la sentence portée à l’encontre de l’abbé Michel des « choses plus graves ». Tant qu’il ne justifie pas son insinuation, et ne précise pas de quoi il s’agit, et sur quoi se fonde un doute, on peut considérer ce propos épiscopal comme diffamatoire. D’autant plus que dans le contexte actuel, avec la multiplication d’abus sexuels commis par des membres du clergé, s’exprimer ainsi semble très lourd de conséquences. Un soupçon renforcé par le fait que l’évêque souligne que la cause véritable de la révocation de Michel n’est pas une question de sensibilité, de soutane ou de latin. Ce qui laisse entendre qu’il pourrait s’agir de quelque chose de difficile à avouer...

Mgr Nourrichard est allé trop loin. Il se couvre de ridicule en fulminant la menace de l’excommunication. En outre, s’il ne se rétracte pas ou ne se justifie pas davantage, il persiste dans la diffamation. Ce qui n’est pas seulement opportun ou maladroit mais scandaleux au plan du respect des personnes. Et pourrait demander réparation au for judiciaire civil.

Cette affaire pose en fait trois questions distinctes qu’il faudrait envisager en amont.

En premier lieu, l’orientation « tradi » du desservant destitué ne peut-t-elle être contestée directement, comme contestable en regard de l’Evangile ou d’une attitude d’humanisme ou de tolérance ? Pourquoi nier qu’il s’agisse d’une question de « traditionalisme » ? A-t-on encore le droit de contester la légitimité d’une récupération de ce type du message de Jésus ?

En second lieu, le cléricalisme, de gauche ou de droite, n’est toujours pas mort. Ce n’est certes pas s’inscrire dans la dynamique de Vatican que d’en défendre les acquis par des sanctions ou des menaces d’un autre temps. Ne faut-il pas plutôt à une rhétorique de l’intransigeance l’audace et non pas un intégrisme en sens inverse ?

En troisième lieu, pour peu sympathiques - avouons-le - que nous semblent être les idées de l’abbé destitué, sans le vouloir ce dernier plaide, ô paradoxe, pour une Eglise...démocratique ! Où les ouailles élisent leur pasteur et peuvent contester son déplacement. Paradoxalement les revendications intégristes et traditionalistes attirent l’attention sur l’urgence d’une Eglise où l’autorité ne soit plus celle de l’oukase d’en haut, mais du partenariat, de la subsidiarité, et - disons-le - du respect des décisions du peuple de Dieu. Et des communautés concrètes.
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MessageSujet: Toujours aussi ringarde et hypocrite sur le sexe   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeMer 15 Aoû - 4:01

...l'Eglise fait mine de refuser l'homosexualité qu'elle pratique ardemment en son sein ( avec la pédophilie)
et ignore encore qu'un père et une mère peuvent être de même sexe biologique

ce qui est plus encore curieux c'est que le Nazaréen avait parmis ses disciples de nombreux gay...et l'était peut-être lui même...

en tous cas jamais il n'aurait prêcher pour leur exclusion comme le fait Rome dont plus de 40% des "fonctionnaires de Dieu" sont homo plus ou moins déclarés ( allez donc voir au Vatican) ou qui s'ignorent ! Laughing Laughing Laughing

Les catholiques sont appelés à prier pour la France partout dans le pays mercredi pour la fête de l'Assomption, mais le message de l'Eglise sur la famille suscite la controverse chez les défenseurs du mariage homosexuel.

Les évêques de France ont saisi l'occasion d'une fête catholique encore populaire pour proposer que soit prononcée dans toutes les paroisses une prière exprimant la solidarité avec les personnes touchées par la crise, mais aussi l'attachement à la famille, à un moment où le gouvernement veut donner aux homosexuels le droit de se marier et d'adopter.

A Lourdes (Hautes-Pyrénées) par exemple, la prière devrait être dite devant les milliers de fidèles qui ont convergé vers ce haut lieu de la dévotion à Marie pour le grand pèlerinage annuel.

"En ces temps de crise économique, beaucoup de nos concitoyens sont victimes de restrictions diverses et voient l'avenir avec inquiétude; prions pour celles et ceux qui ont des pouvoirs de décision dans ce domaine et demandons à Dieu qu'il nous rende plus généreux encore dans la solidarité avec nos semblables", dit la prière.

Mais c'est un autre passage qui fait débat: "Pour les enfants et les jeunes (...) qu'ils cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère".

L'Eglise n'attaque pas de front le mariage homosexuel, ni l'adoption par un couple homosexuel, engagements de campagne du président François Hollande réaffirmés en juillet par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Mais les homosexuels refusent de s'y tromper.

"Le texte est parfaitement anodin, écrit dans le plus pur style sibyllin que l'Eglise catholique manie avec brio", constatait mardi avec ironie le Collectif contre l'homophobie (CCH).

Mais pour Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT (Lesbiennes-gay-bi-trans), "parler des familles, insister sur le fait qu'elles reposent sur un père et une mère (...) on sait très bien que la prière fait allusion" au mariage homosexuel.

L'Eglise, pour le Collectif contre l'homophobie, "laisse à certains de ses évêques le soin d'assurer le service après-vente".

"Ce n'est un scoop pour personne que de dire que l'Eglise s'oppose au mariage homosexuel", s'est exclamé Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France sur France Inter.

Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, a réaffirmé pour sa part dans le Progrès de Lyon que pour l'Eglise, "le mariage est l'union d'un homme et d'une femme. C'est écrit sur la première page de la Bible".

Interrogé sur l'adoption d'enfants par les couples homosexuels, il ajoutait: "Notre désir est que la loi n'entre pas dans des domaines qui dépassent sa compétence. Un Parlement (...) ce n'est pas Dieu le Père".

"Il a l'air de faire une confusion entre le mariage civil et le mariage religieux", note Nicolas Gougain (Inter-LGBT), "l'acte auquel on touche aujourd'hui, c'est bien le mariage civil. Cela me semble très limite qu'un évêque explique au législateur comment il doit se comporter !"

Pour lui, la position du cardinal "ravive le débat autour de la loi de 1905" sur la séparation entre l'Eglise et l'Etat.

En effet, au-delà de la question du mariage et de l'adoption, le Parti radical de gauche (PRG) a reproché à l'Eglise de "s'immiscer dans le débat politique en France".

Auprès du quotidien La Croix, le président du Secours catholique trouve certes le texte "assez balancé". Mais François Soulage s'inquiète que le nom de la "prière pour la France" ne suscite des amalgames avec le Front national. En outre, la tradition de prier pour la France le 15 août remontant au voeu de Louis XIII de consacrer la France à la Vierge Marie, la prière risque de passer pour "archaïque", dit-il.
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MessageSujet: Cela sent très fort la naphtaline   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeMer 15 Aoû - 4:08

Président de la conférence des évêques de France, le cardinal André Vingt-Trois entend
se garder sur sa gauche comme sur sa droite, donner des gages aux uns et aux autres. C’est pourquoi il vient de transmettre à l’ensemble des diocèses français une proposition de prière nationale pour le 15 août.

Une initiative qui pourrait déchaîner des critiques d’autant qu’elle se réfère forcément au Vœu de Louis XIII, en 1638, qui confia notre pays à la Vierge pour remercier Dieu d’avoir reçu un fils en la personne du futur Louis XIV. Cela sent très fort la naphtaline. Personne ne peut nier que la tradition de prier pour la France est tombée en désuétude. Seuls des milieux intégristes à forte coloration nationaliste en perpétuent encore l’usage. L’invitation du cardinal de Paris a donc comme un relent très rance. D’autant plus qu’il montre déjà les crocs face au projet gouvernemental de procéder à des réformes sociétales dont le moins que l’on puisse dire est qu’elles n’enchantent guère l’épiscopat. En particulier le débat autour de la fin de vie et l’adoption du mariage gay. Il est évident pour tous que cette invitation à la prière est une forme de pression déguisée contre les évolutions sociétales, et surtout la pleine reconnaissance du couple homosexuel impliquant l’adoption : il faut que les jeunes "cessent d’être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l’amour d’un père et d’une mère". L’allusion est transparente. Mais manque de franchise. De plus, comme toujours, quand il s’agit de sujets aussi sensibles, nos seigneurs les évêques se replient sur un jargon prétendument anthropologique aussi vague que biaisé. A l’évidence, pressés d’ailleurs par leur droite, mais indisposés, exaspérés et terrifiés par des évolutions sociétales qui leur font peur, une majorité d’évêques entend sonner le tocsin et mobiliser comme si les Turcs étaient aux portes de la ville.

Déjà, lors de son premier entretien avec le président de la république, le 17 juillet, le cardinal Vingt-Trois avait rappelé à François Hollande que « le mariage n’est pas une façon de reconnaître l’authenticité des liens entre deux personnes qui s’aiment ». Sans s’en rendre compte, il prouve bien en disant cela à quel point nos lamentables évêques n’ont rien compris de la trajectoire anthropologique et morale vécue par notre société et des évolutions de la famille, sur lesquelles ils ont l’arrogance de trancher. Toute l’évolution culturelle de nos sociétés se résume à l’émergence et à l’affirmation du désir de chacun comme incontournable et au refus de contraintes extérieures qui auraient perdu leur sens humain. Ce qui ne veut pas dire pour autant négliger les devoirs envers les autres. Simplement ces devoirs s’inscrivent dans un relationnel de la sincérité et non dans un cadre abstrait qu’il faudrait à tout prix préserver et plonger dans le formol.

Sur ces questions, les contributions du sociologue François de Singly nous semblent incontournables.
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MessageSujet: Les combats d'arrière garde de 23   Persévérances dans l'obsolescence - Page 3 Icon_minitimeSam 3 Nov - 12:32

"Contrairement à ce que l'on nous présente, ce serait le mariage de quelques-uns imposé à tous", a pointé le cardinal à Lourdes en assemblée plénière.

Mots-clés : mariage, homosexuel, cardinal, gay, Lourdes, archevêque
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Cette proposition "fait disparaître un critère très important d'évaluation qui est de savoir ce qui est simplement l'expression extérieure d'une conviction et ce qui est une expression provocatrice", selon André Vingt-Trois. (JACQUES DEMARTHON / AFP)
SUR LE MÊME SUJET
» Moins de Français favorables au mariage pour tous qu'en 2011
Le mariage homosexuel agite le débat des évêques. Le cardinal André Vingt-Trois a déclaré samedi 3 novembre, à propos du projet de loi sur le mariage homosexuel, que "ne pas reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société", position défendue par les autres grandes religions.

Dans son discours devant 120 évêques réunis à Lourdes en assemblée plénière, le cardinal a estimé que pour un sujet d'une telle ampleur, "un large débat national s'imposait qui ne se contente pas d'enregistrer des sondages aléatoires ou la pression ostentatoire de quelques lobbies".

Un "enjeu" grave

Selon un sondage BVA publié samedi par "Le Parisien/Aujourd'hui en France", 58% des Français se déclarent aujourd'hui favorables au mariage des homosexuels, un chiffre en baisse car ils étaient 63% en 2011. Pour le président de la Conférence des évêques de France, le projet du mariage homosexuel que le gouvernement fait passer en urgence survient alors que "la crise économique atteint de plus en plus l'ensemble de notre société, que des entreprises ferment et que la précarité s'étend".

Comme les responsables des principaux cultes en France, qui se sont successivement érigés contre un projet issu, selon eux, d'un discours "bien pensant", Mgr Vingt-Trois a insisté sur "la gravité de l'enjeu du mariage homosexuel qui bouleverserait en profondeur les fondements de la société".

La question fondamentale, a-t-il souligné, est le respect de la réalité sexuée de l'existence humaine et de sa gestion par la société. Une vision de l'être humain sans reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société et instaurerait une discrimination entre les enfants".

"Contrairement à ce que l'on nous présente, a relevé Mgr Vingt-Trois, "ce ne serait pas le 'mariage pour tous', ce serait le mariage de quelques uns imposé à tous", a-t-il souligné. Une position que ne défendent pas seulement les catholiques, mais aussi protestants, orthodoxes, musulmans ou juifs.

Déjà, le 15 août, fête de l'Assomption, le cardinal-archevêque de Paris André Vingt-Trois avait appelé à prier "pour que les enfants cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère". Début octobre, c'est au tour de la Fédération protestante de France de s'élever contre "la fausse bonne idée du mariage pour tous", son président en faisant une question "non pas théologique, mais sociale et anthropologique".

"Le droit à l'enfant n'existe ni pour les homosexuels ni pour les hétérosexuels"

Soulignant que "l'égalité ce n'est pas l'indifférenciation", le pasteur Claude Baty trouve "absurde de remettre en cause ce qui est depuis toujours le fonctionnement normal de l'humanité, à savoir qu'il faut un homme et une femme pour faire un enfant".

Pour sa part, le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, se demande s'il n'y a pas, au nom de l'égalité revendiquée pour tous, "une confusion entre l'égalité et la similitude. Deux personnes peuvent être égales mais non semblables, ou être semblables mais non égales".

Une des protestations les plus remarquées vient du Grand rabbin de France Gilles Bernheim, pour qui "les arguments invoqués d'égalité, d'amour, de protection ou de droit à l'enfant se démontent et ne peuvent, à eux seuls, justifier une loi".

"Le droit à l'enfant n'existe ni pour les hétérosexuels ni pour les homosexuels. Aucun couple n'a droit à l'enfant qu'il désire, au seul motif qu'il le désire. L'enfant n'est pas un objet de droit mais un sujet de droit". De son côté, Olivier Wang-Genh, vice-président de l'Union des Bouddhistes de France, souhaite "qu'on réfléchisse aux conséquences qui découlent d'actes individualistes et égoïstes".
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