Dossier chevreaux.
Voilà un dossier ardu alors qu'il paraît si simple : faire respecter un point de réglementation vieux de 20 ans.
Les chevreaux, collectés dans les fermes ou sur les marchés pour être menés à l'abattoir, sont transportés dans des caisses si basses qu'ils ne peuvent se tenir debout ce qui n'est pas conforme au règlement CE 1/2005 (antérieurement directive 91/628/CEE du Conseil, du 19 novembre 1991).
La semaine dernière, des enquêteurs de L214 ont constaté une fois encore la violation de ce règlement.
Cette infraction empire une situation déjà particulièrement éprouvante pour les animaux, retirés jeunes à leur mère, « productrice » de lait de chèvre.
Dégagez !
Nos enquêteurs se sont rendus aux abords de deux abattoirs, pour observer les moyens de transport utilisés par les sociétés d’abattage.
Alors qu'ils étaient sur place depuis quelques minutes à proximité de l’abattoir Lœul et Piriot, le directeur de l'abattoir et son fils sont venus leur arracher des mains le matériel photo et vidéo.
Après dépôt de plainte au commissariat et restitution du matériel, les enquêteurs ont repris leur poste d'observation.
Ils ont pu filmer brièvement l'arrivée de camions chargés de chevreaux entassés dans des caisses trop petites.
Sur le parking, un seul camion était équipé de caisses qui semblaient aux normes.
Pari était pris que c'est celui qui circulerait le jour du marché, lieu public ouvert aux journalistes.
Les enquêteurs ont ensuite été observer les mouvements de camions à l’entrée d’un autre abattoir (Doux) : là encore, ils ont vu des caisses non conformes chargées de chevreaux recroquevillés.
Ministère de l'Agriculture : impuissance ou complicité ?
Voilà près de 20 ans que les ministres successifs laissent faire les transporteurs, valident des pratiques illégales au détriment des animaux.
Ces transporteurs sont excédés par notre insistance à voir enfin la réglementation respectée alors qu'ils étaient si tranquilles auparavant.
Aujourd'hui la complaisance du ministère de l'Agriculture à leur égard met nos enquêteurs en danger.
Mise aux normes de façade.
Mardi dernier, nos enquêteurs ont une fois de plus pris le chemin du marché de Lezay.
Sans surprise, le camion présent ne comportait que des cages métalliques, assez hautes pour que les chevreaux se tiennent debout.
L'attitude du chauffeur était cordiale devant les caméras de France 3, contrastant fortement les agressions ayant eu lieu l'an passé et cette année.
Passez à l'action.
Nous avons besoin de votre soutien pour faire réagir le ministère de l'Agriculture sur cette question.
Merci de demander avec politesse que la réglementation soit respectée sans délai.
Une lettre type est à votre disposition pour aider l'inspiration.
Un article de Ocrinou, publié par Le Post