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 L'exemple Vénézuélien

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MessageSujet: L'exemple Vénézuélien   L'exemple Vénézuélien Icon_minitimeMar 21 Juin - 15:53

Dans un reportage du New York Times consacré aux prisons vénézuéliennes, un pénitencier situé sur l'île Margarita est comparé à un club de vacances. La prison de San Antonio s'avère être un véritable paradis pour prisonniers. Les détenus, pour la plupart de dangereux trafiquants de drogue, ont le loisir de danser dans une piscine avec des filles en bikinis et mènent une vie identique à l'extérieur. Certains, parfois lourdement armés, se promènent avec leur compagne tandis que leurs enfants s'amusent dans l'une des quatre piscines de la prison. Une prison sous haute tolérance.










Les trafiquants de drogue qui finissent dans la prison de San Antonio, sur l'île de Margarita, n'ont pas à se plaindre. Et ne semblent pas se plaindre. Dans un pays dont la capitale, Caracas, a reçu le titre peu honorifique de "capitale mondiale de l'assassinat" par le magazine Foreign Policy, et où les règlements de compte entre gangs et cartels de la drogue sont légion, certaines prisons disposent d'un confort inouï, parfois supérieur à celui dont jouissaient les criminels avant d'être incarcérés. San Antonio en est le parfait exemple.

Pourtant, de l'extérieur, cette prison ressemble à n'importe quelle autre: les murs sont surmontés de barbelés, des gardes armés veillent aux allées et venues pendant que des militaires et des snipers font le guet depuis les tours ou le toit du bâtiment. Cette prison, où sont enfermés quelques 2000 criminels vénézuéliens et étrangers, Simon Romero, du New York Times, l'a comparée à la Mansion de Hugh Hefner, le fondateur de Playboy, et pas uniquement en raison de la présence du logo du célèbre magazine qui orne les murs du couloir menant à l'une des quatre piscines de l'établissement.

Piscine, dancing, climatisation
"D'étranges visiteuses en bikini sont allongées autour de la piscine en plein air et profitent des rayons du soleil, alors qu'un parfum de Marijuana inonde vos sens olfactifs. Dans le club de la prison, des couples dansent sur les airs de reggae, pendant que des détenus et leurs visiteurs se délectent en pariant sur des combats de coq, une activité lucrative. Certaines cellules sont équipées d'un système de climatisation, d'une télévision par satellite et peuvent être le théâtre d'ébats amoureux entre les prisonniers et leurs épouses pendant que les enfants nagent joyeusement dans l'une des piscines de San Antonio. Par ailleurs, les prisonniers peuvent entrer en contact librement avec quelques 130 détenues".

Corruption
Une description qui fait plus référence à un club de vacances qu'à une prison. Depuis des années, les prisons vénézuéliennes sont réputées pour être permissives. Les barons de la drogue disposent sans restriction de leur smartphone et de leurs ordinateurs portables, qui leur autorise à organiser, depuis leur cellule, enlèvements et assassinats. Une situation dues à la souplesse des forces de l'ordre, en sous-nombre face à une forte population carcérale et qui se laissent corrompre dans un pays gangrénés par la drogue. Un état de fait qui déséquilibre le système carcéral du pays.

Terreur contre silence
De l'extérieur, la prison de San Antonio affiche une apparente sécurité, plus que partout ailleurs dans le pays. Pourtant, de nombreuses armes lourdes, issues de la contrebande, y sont introduites. Kalachnikovs, M-16, Magnum ou Colt circulent dans les couloirs du pénitencier; un trafic géré par les barons de la drogue et qui est à l'origine de nombreux conflits entre gangs de la prison qu' attestent les 500 décès survenus l'an dernier dans les prisons du pays. Si les prisons sont victimes du règne de la terreur, les autorités, elles, appliquent la loi du silence. Luis Gutierrez, le directeur de la prison, refuse d'ailleurs de commenter la vie luxueuse des prisonniers de San Antonio. Ceux-ci éprouvent d'ailleurs plus de joie de vivre à l'intérieur qu'à l'extérieur.

"Nous vivons dans un oasis de paix", avoue Ivan Penalver, condamné pour meurtre et pasteur de la prison. Un avis partagé par une détenue russe pour qui "il est très difficile d'expliquer à des gens extérieurs la vie à San Antonio. C'est tout simplement l'endroit le plus étrange que j'ai fréquenté", résume-t-elle. Un endroit où tout semble autorisé. Seule la tentative d'évasion est réprimée par les gardes qui n'hésitent pas à tirer. Mais avec le confort qui règne à San Antonio, on voit mal ce qui pourrait pousser un prisonnier à vouloir s'échapper. (LS)



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