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 une société bloquée idéologiquement et socialement

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MessageSujet: une société bloquée idéologiquement et socialement   une société bloquée idéologiquement et socialement Icon_minitimeVen 24 Juin - 9:44

La recherche sur les cellules souches embryonnaires pourrait aboutir, selon ses partisans, à des traitements contre des pathologies comme la maladie d'Alzheimer ou de Parkinson. AFP

Le Parlement a adopté, jeudi 23 juin, définitivement par un ultime vote du Sénat, 170 voix contre 157, le projet de loi bioéthique qui maintient le principe d'interdiction, avec dérogations, de la recherche sur l'embryon et les cellules souches. Après l'Assemblée, mardi, le Sénat a voté, jeudi, les conclusions de la commission mixte paritaire. Députés et sénateurs s'étaient mis d'accord de justesse la semaine dernière sur un texte commun.



"Nous n'avons pas su faire évoluer notre droit avec la société française", a déploré le rapporteur UMP du texte, Alain Milon, qui a voté contre. Partisan d'une autorisation encadrée de la recherche, il avait réussi à convaincre les sénateurs qui avaient changé le texte en première lecture, contre l'avis du gouvernement. Mais, en deuxième lecture, ceux-ci se sont rangés à l'avis de l'Assemblée et ont voté l'interdiction à trois voix près.

"DE L'IDÉOLOGIE"

"En maintenant l'anonymat du don de gamètes, en refusant le transfert d'embryon après la mort du père, en nous opposant à la gestation pour autrui, et à l'accès à l'assistance médicale à la procréation aux couples homosexuels, nous n'avons pas, à mon sens, su faire évoluer notre droit avec la société française", a-t-il dit. S'agissant de la recherche sur l'embryon, "la rédaction retenue marque un recul incontestable", a-t-il poursuivi, et certains alinéas relèvent "de l'idéologie et non du droit". Il a ainsi pointé des "dérogations particulièrement ambiguës".

Muguette Dini, la présidente centriste de la commission des affaires sociales a elle aussi voté contre, commençant son intervention en citant le titre d'un livre de Shakespeare pour résumer son état d'esprit : "Much Ado About Nothing", soit "beaucoup bruit pour rien". Jean-Pierre Godefroy (PS) a quant à lui fait part de son "amertume". François Laborde (RDSE, à majorité radicaux de gauche) a elle taxé le texte de "régressif et même dangereux". "Il ne présente aucune avancée véritable", a-t-elle jugé.
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MessageSujet: Les bidochons nantis eux se foutent de la pauvreté et de l'écologie : tout pour eux !   une société bloquée idéologiquement et socialement Icon_minitimeSam 9 Juil - 18:24

Départs en vacances: encore 120 km de bouchons dans l'après-midi
ACTUALISÉ
La journée de samedi est classée rouge par Bison futé, dans le sens des départs.
64 réactions


La circulation s'améliorait samedi après-midi, avec encore 120 kilomètres de bouchons en France vers 15h30, essentiellement dans la vallée du Rhône, après un pic de 335 kilomètres à la mi-journée, en cette journée classée rouge par Bison Futé dans le sens des départs.

Dans la vallée du Rhône, les vacanciers en route vers les plages du sud-est rencontraient 66 kilomètres d'encombrements, avec un «point noir» au niveau de Valence, selon le Centre régional d'information routière (CRICR) Rhône-Alpes Auvergne.

«La situation est en voie d'amélioration sensible mais le trafic restera dense jusqu'en fin d'après-midi», a précisé à l'AFP le Centre national d'information routière (Cnir).

Compte tenu des départs en vacances des Belges et des Néerlandais, Bison Futé avait notamment prévu d'importantes difficultés de circulation «sur les axes menant des frontières du nord jusqu'en Méditerranée, ainsi que de la région parisienne vers l'Espagne ou en direction de la côte Aquitaine via Bordeaux».

Dans le sud-ouest, une quarantaine de kilomètres de bouchons étaient comptabilisés vers 15h30, notamment autour de Bordeaux. En Ile-de-France et en Normandie, le trafic était en revanche revenu à la normale.

Dans la vallée du Rhône, «il y a également pas mal de monde dans le sens sud-nord, probablement des gens qui se rendent dans les Alpes», a expliqué Séverine Besson, chef de la division transports au CRICR Rhône-Alpes Auvergne. En conséquence, des mesures de régulation de la vitesse sont mises en place sur certains tronçons de l'autoroute du soleil, dans les deux sens. La régulation consiste à prescrire un abaissement de la vitesse (de 130 km/h à 110 Mais «les mesures de délestage ont été levées en début d'après-midi», alors qu'il était auparavant conseillé d'emprunter les itinéraires Bis parallèles à l'autoroute, a-t-elle souligné.

Dans les Alpes, la situation est revenue à la normale en début d'après-midi à l'entrée du tunnel du Mont-Blanc vers l'Italie. A la mi-journée, il fallait compter 1 heure 30 d'attente pour le franchir.

Dans le sens des retours, les trois journées de vendredi, samedi et dimanche sont classées «vert».

Ce week-end encore, la SNCF connaît par ailleurs une affluence massive, notamment en gare de Lyon et gare Montparnasse, à Paris, qui desservent les côtes méditerranéenne et atlantique. Au total, les gares SNCF devraient accueillir 20 millions de voyageurs au cours de l'été, contre un peu moins de 18 millions l'année dernière.
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MessageSujet: Il n'y a qu'en France où l'immigration est perçue comme un danger ! Quel pays de racistes !!!   une société bloquée idéologiquement et socialement Icon_minitimeLun 18 Juil - 5:41

A New York, les immigrés sont les bienvenus
Publié le 16-07-11 à 17:17 Modifié le 17-07-11 à 11:13 par Le Nouvel Observateur 3 réactions

Le maire de New York vante sans complexes les bienfaits de l'immigration dans sa ville. Où deux habitants sur trois en sont issus. Et tiennent souvent le haut du pavé. Par Philippe Boulet-Gercourt.


Des jeunes filles posent après une cérémonie de naturalisation à New York. (AFP) CHRIS HONDROS
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En France, elle est toujours perçue comme "un danger" (à droite) ou "un problème" (à gauche). Aux Etats-Unis, l'Arizona, l'Alabama, la Géorgie ou encore la Caroline du Sud s'emploient à la juguler. A New York ? Michael Bloomberg, le maire, continue de vanter sans complexes les bénéfices de l'immigration. "Ce qui fait du mal aux immigrés nous fait du mal à tous", a-t-il coutume de dire. En 2003, il a fait adopter une ordonnance interdisant aux agences de la ville d'interroger les immigrants, même clandestins, sur leur statut. Le 1er mai dernier, il en a remis une couche : le moyen "le plus évident" de relancer l'économie américaine serait d'encourager l'immigration. C'est particulièrement vrai, a-t-il poursuivi, dans une ville en voie de désertification comme Detroit : "Si j'étais le gouvernement fédéral, je ferais voter une loi laissant les immigrés venir à Detroit, à condition qu'ils s'y installent et acceptent d'y vivre pendant cinq ou dix ans, de créer des entreprises, d'occuper des emplois, etc."

"Tout le monde est immigrant"

Bloomberg est un véritable New-Yorkais. Petit-fils de juif russe, il sait que l'histoire de sa ville est celle d'un pays construit par l'immigration. Il connaît par cœur le fameux sonnet d'Emma Lazarus gravé sur le socle de la statue de la Liberté : "Donnez-moi vos pauvres, vos exténués, qui en rangs serrés aspirent à vivre libres... " "Dans cette ville, on se sent toujours dans la peau d'un immigrant, parce que tout le monde est immigrant", dit l'écrivain Gary Shteyngart, arrivé de Russie à l'âge de 7 ans. C'est presque vrai à la lettre : deux New-Yorkais sur trois sont nés à l'étranger ou enfants de parents nés à l'étranger. Les petits New-Yorkais l'apprennent très tôt. Prenez deux écoliers au hasard ; statistiquement, ils ont deux chances sur trois d'appartenir à des groupes ethniques différents.

Tout cela n'est pas nouveau. Ce qui est moins connu, c'est l'impact que continuent d'avoir les immigrés sur le dynamisme de la ville. Impact économique : les 500 000 clandestins continuent de faire les sales boulots (ils constituent la moitié des plongeurs, le tiers des peintres en bâtiment, 28% des serveurs...), mais la majorité des immigrés réguliers appartiennent à la classe moyenne. Au total, le revenu moyen des familles immigrées new-yorkaises est égal à celui des Américains de souche. Ils font même plus pour la création d'entreprises : une PME new-yorkaise sur deux est fondée par un immigré !

Poids politique décisif

Les immigrés sont également un pilier du syndicalisme, l'une des plus sûres voies d'accès à la classe moyenne : dans six des onze grands secteurs économiques new-yorkais, ils fournissent au moins la moitié des effectifs. Un exemple ? Un visage, plutôt : celui de Bhairavi Desai, arrivée d'Inde à l'âge de 7 ans. Bhairavi a créé en 1998 un nouveau syndicat des chauffeurs de taxi, la Taxi Workers Alliance. Dans le monde des 'cab drivers', elle détonne : elle a fait des études universitaires et représente une profession masculine à 99%. Bloomberg et ses adjoints les craignent et les respectent, elle et ses 6 000 chauffeurs.

L'intégration se fait plutôt vite, dans la Grosse Pomme. Bien sûr, être clandestin n'est jamais facile, même à New York, et le casse-tête des sans-papiers peut virer au cauchemar, les jeunes enfants soufrant particulièrement du statut illégal de leurs parents. Mais, dans l'ensemble, la machine à intégrer tourne à plein régime. Plus de la moitié des immigrés de Big Apple sont déjà citoyens américains et, parmi ceux qui votent pour la première fois aux élections, 40% sont des immigrés. Ce qui leur confère un poids politique décisif.

Richesse culturelle

Et que dire de leur impact culturel ? Prenez la littérature... Le phénomène dépasse la seule ville de New York, mais quelle richesse ! Junot Díaz le Dominicain, Chang-rae Lee le Coréen, Jhumpa Lahiri l'Indienne, Edwige Danticat l'Haïtienne, Gary Shteyngart le Russe... "Je me demande ce que serait la littérature américaine sans tous ces immigrants", s'amuse Gary Shteyngart, dont le dernier roman loufoque et délirant, "Super Sad True Love Story", met en scène un New York mis en coupe réglée par les Chinois et leurs sbires.

La seule chose qui pourrait faire caler cette dynamo new-yorkaise, c'est le durcissement des politiques d'immigration au niveau fédéral. Jose Antonio Vargas, journaliste philippin et new-yorkais d'adoption, en sait quelque chose. Il est l'un des tous meilleurs de sa profession, ayant remporté le prix Pulitzer et publié dans le prestigieux "New Yorker" un long portrait de Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. Le mois dernier, Vargas s'est fendu d'une longue confession dans le "New York Times Magazine" : depuis son arrivée aux Etats-Unis à l'âge de 12 ans, il est un immigré en situation irrégulière.

Philippe Boulet-Gercourt – Le Nouvel Observateur
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MessageSujet: La démocratie anesthésiée   une société bloquée idéologiquement et socialement Icon_minitimeLun 3 Oct - 9:43

Le prof de philo Bernard Vasseur interroge les consciences sur l’émancipation humaine dans son essai « La démocratie anesthésiée », dont le seul titre, péremptoire, annonce la couleur. Communiste, Vasseur explore le nouveau visage du politique et conclut à une entrée dans un « âge post-démocratique » qu’il appelle aussi, en reprenant un concept de Tocqueville, un « despotisme démocratique ».



Despotisme ? « A peine lâché, le mot fera naturellement frémir d’indignation », concède d'entrée l’auteur, pour mieux cadrer son propos : le despotisme dont il est question ici est d’un genre nouveau. Rien qui ne corresponde aux figures antiques, et désormais obsolètes du « tyran », du « dictateur » ou du « despote ». Pas de schlague ni de férule ici, non. Un despotisme « tranquille et doux », « cool et kiffant », tout aussi efficace, mais plus insidieux que son lointain prédécesseur.

Bernard Vasseur assied sa réflexion sur les apports des philosophes, au premier rang desquels Alexis de Tocqueville, dont il reprend le concept de « despotisme démocratique » pour l’opposer à l’un des créateurs de la doxa libérale, Benjamin Constant, tant elle domine, écrit-il, « encore puissamment les idées courantes de notre temps. »

LE THÉÂTRE POLITIQUE AUTOUR DE « L’EMPLOI »
Trois thèmes nourrissent son raisonnement : le travail, l’économie, la démocratie. Le travail, donc. L’auteur s’étonne de voir ce mot sinistré du débat politique et refoulé par le discours officiel et médiatique sur « l’emploi ». La gauche et la droite, note-t-il, « rivalisent d’ardeur pour promouvoir d’emploi ». Mais quand la droite au pouvoir cherche à faire oublier son bilan calamiteux en allumant des contrefeux sécuritaires (les banlieues, la délinquance, la burqa, les musulmans et les mosquées, les « Roms » etc.), la gauche de gouvernement, elle, reste focalisée sur la nécessité d’une « transformation sociale », toute impuissante qu’elle est à changer la nature et les conditions de la « guerre économique ». Elle s’est laissée aller, critique-t-il, à « un climat », à « une mode », par des analyses des transformations en cours de la vie économique et sociale (« la société post-industrielle », « la société des loisirs ») au point d’ignorer les attentes et les angoisses liées au travail.

Et donc, déplore Vasseur, plus un mot sur le travail humain. A l’exception près de la campagne de Sarkozy en 2007, « menée tous azimuts pour capturer des électorats composites », lorsque ce dernier écumait les usines pour saluer « la France qui se lève tôt », la pudeur des ouvriers, le goût et « la fierté du travail bien fait », jusqu’au fameux « travailler plus pour gagner plus » largement entendu de l’opinion. Et Sarkozy, le soir même de son élection, d’aller fêter ce « hold-up » au Fouquet’s avec ses copains milliardaires… (sa description nerveuse de l’ère Sarkozy, celle de « la réussite qui se montre et s’étale en parfaite impudeur », se veut ironique : « du pipole comme s’il en pleuvait ! »).

« L’expérience ouvrière se heurte aujourd’hui à la philippique managériale de l’emploi », reprend l’auteur. Le chômage reste un moyen de peser sur les conditions de travail et les salaires, le sauve-qui-peut de l’emploi à n’importe quel prix remplace la mise en valeur du travail, l’économie et « l’Empire du management » dictent leur loi tandis que les vrais « maîtres », les actionnaires, sont passés à l’extérieur de l’entreprise, et devenus insaisissables ! « Tout se brouille : on ne sait plus s’il faut toujours se battre et contre quel adversaire. Fin de la sempiternelle lutte des classes ! Un autre mot désormais tabou, exclu, usé, fini. »

Aussi conclut-il, invoquant Tocqueville, que « l’aristocratie industrielle succède à l’aristocratie fondée sur la naissance », que le despotisme contemporain s’insinue dans le travail, « qui est organisé en lui-même de telle façon qu’il « tienne » le peuple au corps, dans l’usure physique, dans la soumission, dans l’angoisse et la crainte, dans le stress et parfois le désespoir. »

COMMENT L'ÉCONOMIE IMPOSE SON SCÉNARIO ET FERME L’HORIZON
Cette réduction du travail à l’emploi résulte selon lui d’une science, l’économie politique, qu’il entreprend de critiquer en revisitant Adam Smith et Karl Marx. Ce refoulement du travail, la disparition de la « classe ouvrière » et du « prolétariat » dans les années 80 saluée comme « le dépassement d’un archaïsme et d’une mythologie périmée », Vasseur l’interprète par le passage de l’économie politique à l’« économie » tout court, qui sous la pression des intérêts financiers, est devenue une fin en soi.

Bernard Vasseur scrute les non-dits de l’économie (l’accumulation du capital notamment), toujours animé par la « stratégie du soupçon » qu’avaient développée en leur temps des penseurs comme Marx, Nietzsche et Freud. Les réflexions d'autres intellectuels, plus contemporains, étayent son raisonnement : entre autres Emmanuel Todd sur la globalisation, Jacques Rancière sur les pouvoirs de la naissance et de la richesse.

« L’économie, écrit-il, se change en « économisme » pour établir son « pouvoir absolu et solitaire ». Elle dit la loi du monde et impose son règne aux consciences. Destin irrépressible : il faut s’y soumettre ! Impossible pour les Etats d’ignorer ses lois. »

LA COMÉDIE DÉMOCRATIQUE
QUAND LE FIGARO MAQUILLE LES CHIFFRES DU CHÔMAGE
COMMENT HONDELATTE A DÉMONTÉ - INVOLONTAIREMENT - LE SYSTÈME RUQUIER
LE TIRAGE AU SORT CONTRE LA PARTITOCRATIE
Heureusement, pour oublier, il y a les loisirs ! Ah, le temps des loisirs (contraints) pour « s'éclater », « ne pas se prendre la tête », « kiffer »… L’auteur livre un diagnostic décapant sur la « société de loisirs » en montrant comment tout est fait pour que « les hommes courent vers leur servitude comme s’il s’agissait de leur salut » (Spinoza). La « servitude volontaire » de La Boétie n'est pas loin.

Le divertissement a pris le pas sur la culture, note le prof de philo, qui passe au crible la « fabrication » de consommateurs (le désir étant replié sur le marché, l’achetable, la marchandise), le marketing et les « industries culturelles », en même temps que les pièges de l’endettement et de « la vie à crédit ».

Dans son quatrième et dernier chapitre, Vasseur déjoue « La comédie démocratique », en montrant d'abord combien la démocratie, honnie pendant des siècles, se conjugue mal dans son histoire avec « la représentation » et la confiscation du pouvoir par des professionnels de la vie politique. Il souligne aussi les vraies raisons (politiques) de la mise en cause de la « démocratie sociale » et du « modèle social » français, avant d’alerter sur l’obsession de la « gouvernance », venue cacher le renoncement au partage des pouvoirs.

Parce qu'elle anime aussi la comédie démocratique, la télévision, cet « appareil d'assentiment », fait l'objet d'une longue critique par Vasseur, qui n'entend plus seulement dénoncer « la société du spectacle » de Debord, le problème étant désormais plus large. Dans le sens où la télé d'aujourd'hui, outre son mépris et son arrogance pour des téléspectateurs forcément inaptes à la raison et à l'intelligence, « joue à informer, mais ne fait que vendre des produits ». L'auteur enfonce le clou : « La télévision transforme le « citoyen » en « consommateur », et le politique en marchand de « produits miracles » qu'il s'applique à vendre de son mieux, avec le discours emprunté à la séduction publicitaire. »

« TOUT EST SOUS CONTRÔLE »
Bernard Vasseur, qui a exercé d'importantes fonctions au sein de la direction nationale du PCF (il fut assez proche de Robert Hue dans les années 1990), voulait que son ouvrage soit accessible à tous. Le message doit donc être clair : « Tout est sous contrôle : travail, désirs, affects, imaginaire, conscience, mais tout est fait pour vous donner le sentiment de votre puissance, de votre capacité à décider par vous-même, à être le seul et véritable auteur de votre vie. »

Au final, son essai, enchâssé de références philosophiques, littéraires et politiques qui l'orientent, accouche d'une pensée critique et radicale de la démocratie. Et Vasseur de conclure que, sans que l’on n’y prête attention, en trente ans, le projet émancipateur fondé sur la capacité des êtres humains à se libérer de leurs servitudes s’est peu à peu effacé - « anesthésié au nom de la modernité ». De quoi nourrir le débat politique de la gauche à l'aube de la campagne présidentielle.
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