Showbizz : « Les Prêtres » de Di Falco en crise !
Par Golias
En soi, l’évènement n’en serait pas un et ne fait qu’exprimer comme l’a justement dit Mgr Jean-Michel Di Falco, évêque de Gap, le sérieux d’un discernement avant l’engagement définitif. Néanmoins dans le contexte ambiant et en raison de la médiatisation à outrance du trio « Les Prêtres » dont l’intéressé faisait partie, ce choix aussi banal que légitime fait couler beaucoup d’encre.
Joseph Dinh Nguyen Nguyen a donc décidé de rester dans la vie civile. De rester car il n’était encore - en fait - ni prêtre, ni diacre. De noir vêtu, comme ses deux partenaires, il ne porterait toutefois pas le col blanc en celluloïd devenu la marque distinctive du clerc.
Joseph renonce à poursuivre sa marche vers la prêtrise. Dans un entretien accordé au "Nouvel Observateur", il explique la raison de son choix, tout personnel il est vrai, de quitter la formation au presbytérat pour fonder une famille. « Pendant les concerts, j’ai vu qu’il était possible de vivre sa foi en famille, et cela m’a donné envie » explique-t-il.
En fait, lorsqu’il forma il y a deux ans avec ses amis les Pères Jean-Michel Bardet et Charles Troesch ce nouveau groupe, Joseph Nguyen avait déjà prolongé d’un an une période de stage de discernement, éprouvant sans doute des doutes sur sa propre vocation. Âgé de 27 ans, le jeune séminariste avait également profité de cette « pause » pour entamer des études d’ingénieur du son et travailler à la Radio Chrétienne des Hautes-Alpes (RCF). Selon l’entourage de Joseph Dinh Nguyen Nguyen, et contrairement à certaines rumeurs, la décision de quitter le séminaire ne serait en aucun cas motivée par une rencontre avec une femme. Elle n’est pas davantage motivée par des dissensions au sein du trio, ou avec l"évêque protecteur.
Mise en place par l’évêque Di Falco, la formation musicale Les Prêtres avait remporté un véritable succès avec la sortie de l’album Spiritus Dei en mars 2010. Même si des critiques musicaux avertis n’avaient pas caché une certaine perplexité sur la qualité à leur yeux moyenne de la prestation. Gloria , leur deuxième opus paru fin avril, connaît également un franc succès.
Mgr Di Falco minimise l’importance de cette défection. En la justifiant comme très légitime dans le cadre d’un discernement vocationnel. Mais il est mal placé pour se plaindre car il a tout fait pour assurer notoriété et succès à ce trio très cléricalisé. Pourquoi avoir laissé entendre que le groupe n’était composé que de prêtres ? Il fallait peut-être lui donner une autre appellation moins exclusive.
En tout cas, cette annonce n’est pas un bon coup de pub ! Au contraire. L’opinion n’est pas sensible à certaines distinctions comme celle entre le départ d’un prêtre qui se marierait et l’abandon d’un "simple" séminariste.
Du reste, Joseph devrait rester dans le groupe ! Au service d’une image toute cléricale du service divin...