Agora de l'Ermitage
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Agora de l'Ermitage

Libres propos d'un ermite sur les faits de société
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

 

 La décomposition du régime s'accélère...

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: La décomposition du régime s'accélère...   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeLun 11 Juil - 16:18

LUNDI 11 JUILLET 2011

Election 2012 : cette campagne électorale qui n'aura pas lieu
Envoyer par e-mail
BlogThis!
Partager sur Twitter
Partager sur Facebook
Partager sur Google Buzz


Cette campagne qui démarre pour le Grand Scrutin de 2012 a tout d'une compétition ratée à l'avance. On évite de parler du bilan de cette mandature, on agite des rumeurs, on divertit l'opinion, on s'absente du débat public.

A notre droite, un président qui ne veut qu'on pas qu'on parle de son bilan.
Il s'exerce à paraître calme, doux et cultivé. Ancien coureur (comme d'autres), il joue au futur papa attentionné qui couve le ventre arrondi de sa troisième épouse bloquée au repos pour cause de grossesse tardive. Sarkozy parle identité, racine, immigration, mondialisation. Il sillonne la France pour serrer des mains sélectionnées par son cabinet, et parler devant les caméras de son studio de télévision mobile. La plupart du temps, les médias ne retiennent qu'une phrase, la petite polémique qui nous sort de l'ennui. Car à chacun de ses déplacements, Sarkozy lit des fiches ou répète la même poignée d'exemples. A l'UMP, il a laissé le soin d'organiser des conventions, d'énumérer les propositions (40 pour la justice sociale, 23 sur l'immigration, ...) comme s'il fallait compiler un annuaire.

Parfois, le bilan de Sarkozy lui est jeté à la figure, mais il prend toujours soin de ne jamais le commenter directement. La semaine dernière, un mauvais rapport parlementaire, un de plus, a été occulté par le bruit médiatique qui entoura la publication de l'enquête de la Cour des Comptes sur la gestion des forces de sécurité. Il est pourtant tout aussi important. Deux sénateurs, un de gauche, un de droite, se sont attachés à dresser un nouveau bilan de pôle emploi. Le rapprochement des Assedic et de l'ANPE est loué, tout comme la qualité du service. Mais le manque de moyens de pôle emploi est explicitement dénoncé : un conseiller doit gérer, en moyenne, 150 demandeurs d'emploi...

Autre exemple, notre politique étrangère, le domaine réservé du Monarque. Un général de division, sanctionné l'an dernier pour avoir critiqué la poursuite de l'intervention en Afghanistan, a cette fois-ci fustigé le bordel libyen : « Il n’est pas impossible que l’ont ait confondu guerre et maintien de l’ordre. La puissance militaire a été utilisée comme une compagnie de gendarmes mobiles...». Et il concluait que la « stratégie d'attente » de Kadhafi pourrait être bel et bien gagnante. Quelques conseillers confient que Sarkozy aimerait boucler l'intervention en Libye pour le 14 juillet. L'affaire nous a déjà coûté 160 millions d'euros depuis le 19 mars. Rien que cela.

Sur ces deux sujets, ne cherchez pas de réaction de Nicolas Sarkozy. Il n'y en a aucune. On pourrait croire qu'il a autre chose à faire. Il ne fait pourtant rien. Tous les quatre jours, il file se reposer. Et pourtant, les sondages restent calamiteux. Dans son camp, ça frise parfois la panique. Samedi, Rachida Dati s'imaginait Présidente. Le même jour, Henri Guaino concédait que « désormais, chaque fois qu'un effort supplémentaire sera demandé aux Français, les plus riches n'en seront plus exonérés ». On croit rêver.

A notre extrême droite, une héritière tente un difficile numéro d'équilibriste.
Partie très tôt (en campagne), montée trop vite (dans les sondages), Marine Le Pen a désormais 9 mois à tenir. Elle fléchit dans les sondages. Son programme économique, ridicule et imparfait, est désossé par quelques critiques vigilantes. Ses ambitions faussement sociales masquent imparfaitement le statu quo xénophobe. Et l'échec de Sarkozy qui lui avait chipé le programme sécuritaire du Front national, n'arrange rien.

En interne, elle continue la purge. Les partisans de Bruno Gollnisch sont « nettoyés » les uns après les autres. Le FN était une entreprise familiale subventionnée, il le restera.

Nathalie Kosciusko-Morizet, valeur paraît-il montante de la droite, a publié un ouvrage contre le Front national. On ne sait pas si la ministre de l'écologie a demandé leurs avis éclairés à Claude Guéant (qui disait comprendre que les Français ne se sentent plus chez eux), Laurent Wauquiez (qui voulait que l'assurance sociale ne bénéfice qu'aux étrangers ayant cotisé au moins cinq ans en France).

A notre gauche, la division à son maximum.
Les écologistes se sont dotés d'une ancienne juge pour porter leurs couleurs. En ces temps d'affaires, de corruption et de conflits d'intérêts au plus sommet de l'Etat, le choix pourrait paraître judicieux. Seulement, la candidate n'a pas confirmé qu'elle se désisterait si jamais les sondages donnaient Marine Le Pen au second tour. Jean-Luc Mélenchon est parvenu à arrimer les communistes, et écrasera sans doute les deux candidatures trotskystes. Même Jean-Pierre Chevènement est à nouveau candidat.

Au Parti socialiste, les candidats restants ont quelque peine à marquer leurs différences. Le parti socialiste s'est pourtant doté d'un programme, mais aucun des candidats ne le défend plus que cela. Et pour cause, à l'exception de Jean-Michel Baylet (PRG), tous sont ... socialistes. Montebourg veut la démondialisation, Valls a choisi la droite, Royal le peuple contre les élites, Hollande la normalité, et Aubry... la détermination (?).

L'affaire DSK est presque derrière nous. Non pas que le scandale soit prêt d'être oublié. Mais, au moins, tout le monde est enfin convaincu que Dominique Strauss-Kahn a définitivement abandonné l'idée de jouer un rôle actif dans la campagne. L'atmosphère reste quand même nauséabonde. Le weekend dernier, Martine Aubry a dû mettre les points sur le « i ». Quelques umpistes, parfois très haut perchés, s'amusaient à colporter de sales rumeurs sur son compte. A défaut d'uppercut, elle a décroché son téléphone pour décourager quelques-uns des auteurs présumés : « J’ai des témoignages, je peux porter plainte contre ceux qui ont diffusé les rumeurs. »

L'UMP est-elle responsable d'agiter de sales rumeurs contre Martine Aubry ? Certainement pas, nous rétorque Copé : « L'UMP a bon dos pour tout, ce sont des méthodes absurdes et ridicules. Vivement que les socialistes s'occupent du fond.»

Bien sûr.
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: une justice sans le sou pour un président absent   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeMar 12 Juil - 6:24

MARDI 12 JUILLET 2011

Sarkozy : une justice sans le sou pour un président absent
Envoyer par e-mail
BlogThis!
Partager sur Twitter
Partager sur Facebook
Partager sur Google Buzz


Avant de partir en vacances, les députés ont adopté deux lois emblématiques de cette fin de règne, symboliques de cette mauvaise gestion qui tente de concilier des objectifs contradictoires : au motif d'introduire des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels, Sarkozy dégrade en fait la qualité des jugements à venir, et ne prévoit rien, dans le collectif budgétaire voté la même semaine, pour compléter les moyens nécessaires.

Ne cherchez pas d'explications du côté de l'Elysée. Sarkozy se cache, Sarkozy se terre. Il nous refera le coup du « J'ai changé/J'ai compris » quelque part au mois de janvier prochain.

Pour le moment, on subit.

Une procédure judiciaire dégradée
La loi sur la participation des citoyens au fonctionnement de la justice pénale et le jugement des mineurs, votée le 6 juillet dernier, avait été présentée en procédure accélérée le 13 avril dernier par le gouvernement. Le Conseil constitutionnel a été saisi le 7 juillet. Grand moment, cette loi incarnait l'une des dernières promesses du Monarque, l'introduction des jurés populaires au sein des tribunaux correctionnels.

La participation des citoyens assesseurs aux juridictions pénales (tribunal correctionnel, chambre des appels correctionnels, tribunal de l’application des peines et chambre de l’application des peines de la cour d’appel) a été portée de 8 à 10 jours. Quel effort ! Elle a été complétée par un renforcement des critères requis pour l'exercice des fonctions de citoyen assesseur : possibilité de récusation d'un assesseur pour « des raisons objectives permettent de contester son impartialité, son honorabilité et sa probité », interdiction pour toute personne « ayant fait l'objet d'une condamnation pour crime ou délit figurant à son casier judiciaire ».

La nouvelle formation juridictionnelle comprend trois magistrats professionnels et deux citoyens assesseurs. (Article 2).

Députés et sénateurs ne sont pas revenus sur le paradoxe du projet initial : si les tribunaux correctionnels sont enrichis d'assesseurs civils, les cours d'assises (qui jugent les crimes et délits les plus graves) sont … simplifiées (Article Cool : le nombre de jurés est réduit à 3 (au lieu de 9 !) en première instance et à 9 (au lieu de 12) en appel, « pour juger les crimes punis de 15 ou 20 ans de réclusion criminelle, sous réserve que l'accusé ou le ministère public ne s'y oppose pas. » Seul progrès, les arrêts de cours d'assises devront être motivés à compter du 1er janvier 2012 (Article 7), et au plus tard dans les trois jours suivant la décision.

Une autre disposition fut moins commentée : la loi prévoit, dans son article 28, la création d'un « dossier unique de personnalité » des mineurs suspects ou condamnés, « afin de centraliser l'ensemble des éléments relatifs à la personnalité d'un mineur recueillis au cours des enquêtes dont il fait l'objet, y compris dans le ressort de juridictions différentes, ainsi que, le cas échéant, les investigations relatives à sa personnalité et à son environnement social et familial accomplies lors des procédures d'assistance éducative dont il a pu faire l'objet. ». Ce dossier sera placé sous le contrôle du procureur de la République et du juge des enfants. Seuls les parents et les avocats des dits mineurs y auront accès.

Un amendement proposé par Christian Estrosi – le nouveau « gaulliste social » - prévoit la faculté d'ordonner un stage de responsabilité parentale à l'encontre des parents ne répondant pas à une convocation judiciaire (article 36).

Un collectif budgétaire incomplet
Le 6 juillet dernier, la loi de finances rectificative pour 2011 était également adoptée. Ce type de loi est un correctif au budget initial de l'Etat. Malgré de nombreux aménagements du côté des recettes et un optimisme gouvernemental inégalé en matière de croissance économique, le déficit budgétaire est laissé inchangé à 91,6 milliards d'euros pour 2011. L'objectif médiatique de cette loi était d'instaurer « une fiscalité du patrimoine plus juste, plus simple et économiquement plus pertinente, grâce à un rééquilibrage global des modalités d'imposition des hauts patrimoines .» A minima, la loi prévoyait quelques redéploiements de moyens, centrés sur l'emploi et l'alternance.

Par malheur, aucun moyen supplémentaire n'a été voté pour le ministère de la Justice, alors que cette réforme renchérit le coût des jugements d'une dizaine de millions d'euros par an (plus 35 millions d'euros d'investissements). Pire, la seule mesure affectant la Justice est l'instauration d'une « contribution » de 35 euros que tout justiciable devra acquitter (sauf les bénéficiaires de l'aide juridictionnelle) sous peine de voir sa requête exclue de tout examen...

Côté recettes, cette loi allège l'impôt de solidarité sur la Fortune (article 1er), comme cela a été annoncé en mai dernier. Le barème est simplifié et revu dès 2011 : pour le plus grand bonheur de quelques trois cent mille ménages, le seuil d'imposition est relevé à 1.300.000 € ; jusqu'à 3.000.000 €, l'imposition est abaissée à 0,25 % sur la totalité du patrimoine net taxable, et, au-delà, à 0,50 % sur la totalité du patrimoine net taxable; pour « limiter les effets de seuils », la loi instaure un dispositif de décote et simplifie les modalités déclaratives des patrimoines imposables inférieurs à 3.000.000 €.

Pour faire bonne figure (électorale), le gouvernement a fait passer auprès des députés UMP quelques hausses d'impôts ici ou là : outre la suppression du bouclier fiscal (encore une promesse non tenue de Nicolas Sarkozy !), voici donc la liste des 6 nouvelles taxes ou hausses d'impôts que ce « collectif budgétaire » nous gratifie :
1. Relèvement de cinq points des taux applicables aux deux plus hautes tranches d'imposition pour les successions et donations en ligne directe ainsi que pour les donations entre époux ou entre pacsés (dès 2011) ;
2. Suppression des réductions de droits de donation liées à l'âge du donateur (sauf pour les donations d'entreprises après 70 ans) ;
3. Création d'une taxe sur les résidences secondaires des non-résidents (20% sur l valeur locative cadastrale);
4. Création d'une imposition des plus-values latentes lors du transfert par les contribuables de leur domicile fiscal hors de France (« Exit tax ») ;
5. Création d'un droit de timbre pour l'aide juridique fixée à 35 € (cf. article 54);
6. Augmentation de la taxation des contrats d'assurance de vie en cas de décès (de 20 à 25%).

Sarkozy silencieux
Nicolas Sarkozy n'eut aucun mot de commentaire, la semaine passée, sur ces incohérences. Dès vendredi, il était au repos. Les actualités d'Elysée.fr étaient désespérément vides.

Ce weekend, s'il avait besoin de quelques prétextes pour se montrer et afficher sa détermination à travailler jusqu'au bout, il n'avait que l'embarras du choix. Son agenda officiel, du 11 au 15 juillet, ne mentionnait aucune activité les 11 et 15. Le 12 au matin, on comprit qu'il avait pris son Air Sarko One, la veille au soir, pour aller rendre visite à quelques soldats français en Afghanistan.

Allez comprendre...

En Libye, c'est l'enlisement. Les tribus de l'Est n'iront pas jusqu'à Tripoli. En France, après avoir déclaré qu'il fallait que Kadhafi s'en aille, voici qu'on négocie discrètement depuis des semaines.

En Syrie, les ambassadeurs français et américains ont été convoqués par les autorités syriennes. En cause, leur déplacement dans la ville bientôt martyre de Hama jeudi et vendredi dernier. A l'Elysée, point de réaction. Sarkozy, qui aimait pourtant afficher sa stature internationale de Président-qui-assume, reste soigneusement en retrait. Au Monde.fr, un journaliste nous expliquait pourtant, lundi 11 juillet, que « Nicolas Sarkozy continuera à réformer et à se montrer "président jusqu'au bout" de son mandat, en se concentrant essentiellement sur la scène internationale et sur les sujets économiques et sociaux, affirme le conseiller de l'Elysée. »

On croit rêver.

C'est à Alain Juppé, voire à un quelconque porte-parole inconnu du ministère des affaires étrangères de commenter l'affaire syrienne : « La France rappelle sa préoccupation concernant le sort des habitants de la ville de Hama et sa condamnation des violences exercées en Syrie par les autorités contre les manifestants et la population civile ». Lundi, les ambassades de France et des Etats-Unis à Damas étaient la cible d'attaques. Trois agents français ont été blessés. Si la Syrie avait été l'Iran, notre Monarque aurait sans conteste interrompu ses vacances.

Sarkozy, lui, restait silencieux.
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: Ce n'est plus un gouvernement...c'est UN CADAVRE Monsieur...et il PUE !   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeLun 29 Aoû - 6:25

Nicolas Sarkozy est revenu en France ce lundi. Il ne reprend que mercredi à 10 heures pour un conseil des ministres puis, le lendemain, une conférence sur la Libye. Exilé trois jours durant en Kanaky, il a fait semblant de ne pas se préoccuper de l'université d'été de la Rochelle.

Son faux calme cachait mal un véritablement agacement. A Paris, son ministre de l'économie défendait très mal les récents annonces de rigueur. Et le jeune Wauquiez se félicitait d'avoir céder, avec deux ans de retard, sur le 10ème mois de bourse étudiante.

Wauquiez jubile
Il a la victoire facile. Laurent Wauquiez triomphait, enfin, sur Twitter, dimanche 28 août. Le gouvernement avait, enfin, annoncé qu'il verserait bien un dixième mois de bourse aux étudiants. La promesse avait été faite par Nicolas Sarkozy... en septembre 2009. Cela faisait partie d'un fameux « plan pour la jeunesse », rapidement oublié, qui intégrait également l'extension du RSA aux moins de 25 ans. Cette dernière mesure fut une véritable tartufferie médiatique puisque, finalement, le RSA ne fut proposé qu'aux jeunes ayant au moins travaillé ... 3 ans consécutivement et à temps complet, pour 9.000 bénéficiaires au final contre 150.000 annoncés ! Sur la bourse, le Monarque aura gagné le temps qu'il pouvait. Mais cette fois-ci, il fallait y aller. La rentrée s'annonce chaude, et la campagne présidentielle a démarré.

Jeudi, le ministre de l'Enseignement Supérieur jubilait donc: « Je me suis beaucoup battu sur le sujet, avec l’appui de Nicolas Sarkozy et de François Fillon. Par ce signe politique fort, le gouvernement montre qu’il ne mène pas une politique d’austérité aveugle et qu’il n’est pas sourd aux réalités du terrain ». Contre qui s'est-il donc battu pour cette mesure tant de fois retardée s'il avait le soutien de Sarkozy ET de Fillon ? Le jeune Wauquiez nous raconte n'importe quoi pour vendre cet électoralisme de dernière minute. Ce sont les syndicats étudiants qui se sont beaucoup battus... contre le gouvernement.

L'an dernier, la ministre Valérie Pécresse, à l'époque en charge de l'enseignement supérieur avant de filer au Budget au printemps dernier, avait dû s'expliquer au Sénat, comme le rappelle Mediapart. Rien n'avait été prévu au budget...

Environ 21% des étudiants, soit 500.000 personnes, devraient percevoir entre 80 et 230 euros dès septembre, pour un coût total de 160 millions d'euros. 150.000 boursiers, n'auront pas droit à cette rallonge de rentrée En début de semaine, l'UNEF avait dénoncé une augmentation de 4% de la vie étudiante pour cette rentrée. Wauquiez a promis des mesures mais « il est trop tôt pour en parler ».

Baroin s'embourbe
Un autre ministre, François Baroin, est revenu défendre la cause des mesures de rigueur annoncées sans succès mercredi dernier par François Fillon: « Le plan qu’a présenté François Fillon est cohérent et adapté. Il prévoit de la solidarité de la part des hauts revenus » a-t-il confié au JDD. Devenu fidèle sarkozyste, Baroin n'était pas à un mensonge près: « Nos propositions n’impactent pas les Français les plus fragiles ». Les « plus fragiles » chez Baroin ne fument pas, et ne boivent pas de Coca.

Il refusa de considérer que les 3% de contribution supplémentaire et temporaire pour les familles gagnant plus de un million d'euros par an (500.000 euros par part), était « symbolique ». « il ne faut pas oublier que ce sont aussi souvent des grands chefs d’entreprises qui créent de l’emploi ».

Sarkozy s'agace
A la Rochelle, les socialistes terminaient dimanche leur université d'été, la dernière avant la grande campagne, et les primaires d'octobre prochain. Sarkozy en fut l'une des vedettes négatives, un épouvantail massacré à chaque discours. A Grenoble, un autre rassemblement réunissait le Front de gauche. Jean-Luc Mélenchon eut droit à son direct sur LCP dès le show socialiste terminé. Mais Sarkozy pensait à la Rochelle. A en croire quelques témoins privilégiés, le climat y fut plutôt bon. Les candidat(e)s ont tou(te)s joué du muscle mais, à l'exception d'une bouderie inaugurative de François Hollande, aucun clash ne fut à regretter. Bien au contraire, a photo finale fut réussie et n'a pas plu à l'Elysée. « On a une belle université du PS à La Rochelle. On n’est jamais déçu », a-t-il confié au Journal du Dimanche, après un jogging samedi. « Je suis très content d’être ici. C’est un très beau déplacement. » Mauvais joueur ? Il rongeait son frein. L'insistance de ses proches et de lui-même à faire savoir combien il est devenu « sobre ». Sarkozy se rassure de sondages plus agréables, le donnant qualifié pour un éventuel second tour. 35% de popularité après 5 ans de mandat ? Quelle satisfaction ! Lundi, il a demandé à Brice Hortefeux, désormais simple conseiller officieux, d'expliquer sur Europe1 combien il était le plus grand, le meilleur, le champion.

Ce weekend, Nicolas Sarkozy terminait donc sa visite en Nouvelle Calédonie. Il a surjoué le consensus et l'amabilité. La mise en scène était rodée. Tout sourire, Sarkozy était si « décontracté » qu'il « n'a pas hésité à appeler leurs prénoms les élus de toutes sensibilités », une attention qui « a fait merveille », s'est enthousiasmé l'envoyé spécial de l'Express. Son confrère du Monde rapporte que ce déplacement était ultra-sécurisé, au point d'avoir découragé nombre de visiteurs de venir assister aux discours présidentiels. Comme toujours, Sarkozy sillonne une France, même lointaine, de carte postale pré-castée par son clan, sans spontanéité ni contradicteurs.
« La salle de Païta, perdue dans la campagne près de Nouméa, n’était pas pleine. Et les rangées de ceux qui auraient pu assister, de l’extérieur sur grand écran au discours final de Nicolas Sarkozy, étaient vides. La faute en revient au président qui ne reçoit que sur invitation, dans les lieux sécurisés.» Arnaud Leparmentier, 28 août.
Dimanche, il était dans l'avion en partance pour la métropole. Le Monarque ne travaille pas jusqu'à mercredi 10 heures. Son agenda officiel est encore vide. Jeudi, il tiendra une conférence internationale sur la Libye, promise la semaine dernière. Le colonel Kadhafi est toujours introuvable, Tripoli toujours frappée d'insécurité, et le CNT intrigue. La moitié de ses membres ne sont pas connus. Cette conférence parisienne traitera-t-elle aussi des charniers ?

Vendredi, Sarkozy sera en province, le thème de cette visite électorale n'est pas encore officialisé.

La campagne de 2012 a bel et bien démarré. Il n'y a que Sarkozy et son clan pour ne pas oser le reconnaître.
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: Ca pue de plus en plus : la décomposition du régime est bien avancée !   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeVen 2 Sep - 6:13

« Rappel à ceux qui voteront Sarkozy en 2012 : dans l'enveloppe, on met un bulletin de vote, pas du liquide ». Le conseil était sur Twitter, ce dernier mercredi d'août.

Mercredi matin, Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, annonçait qu'il voulait faire revenir la morale à l'école. Coïncidence fâcheuse, le même jour, le quotidien Libération publiait les bonnes feuilles d'un livre rédigé par deux journalistes d'investigation, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, au titre évocateur: « Sarko m'a tuer ». Et l'on croyait apprendre que le candidat Sarkozy, en 2007, était allé chercher ses enveloppes de billets chez la milliardaire Liliane Bettencourt.

En couverture du quotidien, une révélation, une seule et grave: une juge accuse le président. Isabelle Prévost-Desprez, magistrate en charge de l'un des volets de l'affaire Woerth/Bettencourt entre juillet et septembre 2010 et depuis dessaisie au profit de deux juges à Bordeaux, témoigne dans l'ouvrage que « l'infirmière de Liliane Bettencourt a confié à [ sa ] greffière, après son audition par [ elle ]: "J'ai vu des remises d'espèces à Sarkozy, mais je ne pouvais pas le dire sur procès-verbal ».

La rapidité avec laquelle la présidence de la République a réagi, directement ou indirectement, n'a pas surpris. C'était comme un hommage involontaire.

Le système Sarkozy était à l'oeuvre.

La juge accuse, Sarkozy récuse
En Sarkofrance, ce fut l'émoi. L'Elysée a bien sûr démenti. Et tout de suite. Cette réaction immédiate de la Présidence de la République a troublé, preuve que l'inquiétude qui a saisi le candidat Sarkozy. Habituellement, Sarkozy s'abstenait plutôt de réagir directement aussi vite. Officiellement, le Monarque méprise. Pas un mot de commentaires, le matin même, lors du Conseil des ministres. Mercredi, il livrait ses traditionnelles consignes aux ambassadeurs. « L'évènement » fut complètement occulté par cette relance de l'affaire Sarkozy/Bettencourt.

La riposte fut ensuite, et tout aussi rapidement, collective et coordonnée: Pécresse (à la presse), Raffarin (sur son blog), Fillon (en déplacement), Copé (à l'UMP), tous ont décliné le même argumentaire: (1) cette révélation sera « curieuse », « bizarre », « politicienne », (2) la juge serait sortie de son rôle (Copé évoqua même la séparation des pouvoirs !), « au mépris de toute règle déontologique » (Fillon), et (3) c'est une « allégation calomnieuse », une « rumeur ». Comme souvent, on y voyait la trace d'un pilotage élyséen manifeste. Les éléments de langage avaient été préparés à l'Elysée la veille.

La manipulation
Cette polémique est pourtant l'arbre qui cache une forêt. Le vrai sujet posé par les quelques 400 pages de l'ouvrage est tout autre, comme l'ont expliqué ses deux auteurs depuis mercredi matin: Nicolas Sarkozy a mis en place un système de protection personnelle hors normes, une machine à évincer les gêneurs, par menaces occultes ou humiliations publiques. Le cas de la juge Prévost-Deprez est exemplaire, mais pas isolé. La couverture de Libé claquait comme un joli scoop. Elle masquait une réalité plus ample.

Dans cette affaire Bettencourt, l'infirmière citée par la juge dans l'ouvrage est très rapidement revenue sur les propos qui lui sont prêtés. Dès mercredi, à 18h06, Marianne2 annonçait une nouvelle confession explosive: « Lorsque j’ai été auditionnée par la juge Isabelle Prévost-Desprez, assure-t-elle, je ne lui ai pas parlé de remise d’enveloppes à Nicolas Sarkozy, ni à personne d’autre. Je n’en ai parlé ni à la juge, ni à sa greffière ». Ce « contre-scoop » fit le bonheur, provisoire, du Figaro:
«Avant que l'audition formelle ne commence, elle m'a dit que nous n'étions pas là pour aborder ce sujet (la question de remises d'enveloppes, ndlr). Mais, de mémoire, pendant quelques instants, nous avons échangé ensemble sur d'autres témoins qui auraient évoqué de tels faits. Mais moi, je ne lui ai rien dit», se rappelle-t-elle, dans son entretien à Marianne à paraître intégralement samedi. Pressée de dire si elle démentait les propos de la magistrate, Henriette Youpatchou affirme qu'elle n'a «rien à cacher». «Je suis une femme honnête, mais je ne veux pas que mes propos se retournent contre moi. Cette affaire m'a déjà causé assez d'ennuis comme ça!».
Le démenti d'une phrase, dans un livre de 400 pages, permettait de s'exonérer de tout autre commentaire. L'an dernier, un autre témoin, tout aussi crucial, avait déjà accusé Nicolas Sarkozy d'avoir reçu quelques enveloppes de billets pour sa campagne en 2007. Ce témoin, Claire Thibout, était la fidèle comptable de Liliane Bettecourt. L'an dernier, cette dernière confiait: « Les policiers voulaient me faire dire que Mediapart était un journal de voyous ».

Mais, ajoutait-elle, « J’ai reçu des menaces de mort. On m’a fait savoir qu’à cause de mon témoignage dans l’affaire Banier-Bettencourt (NDLR, le 24 janvier 2008), on allait retrouver mon corps dans la Seine ».

Le système Sarkozy
Une menace de mort ? Vous avez bien lu. D'où cette menace venait-elle ? On est impatient de lire la suite. La révélation de la juge est un joli coup. La publication impliquerait une saisie de la justice. L'obstruction serait compliquée car visible. On imagine mal le fantasque Banier convoquer quelques barbouzes pour faire peur à l'une de ses accusatrices. Mais l'important est, malheureusement, ailleurs.

Dans leur ouvrage, les journalistes Davet et Lhomme ont recueilli 27 témoignages de personnes victimes d'un système, de l'écrasement politique, professionnel et/ou médiatique des gêneurs par un homme et/ou son clan. Nicolas Sarkozy a industrialisé la manipulation et la pression. 27 témoignages ? Pourquoi cet aspect-là d'un livre de 400 pages fut-il donc occulté ? Il fallait, vite, jeter l'opprobre sur une micro-révélation. Il y a quelques mois, une autre journaliste, Dorothée Moisan, s'était essayée à dévoiler comment Nicolas Sarkozy, dans un livre intitulé Le Justicier, enquête sur un président au-dessus des lois », avait travaillé à déstabiliser l'institution judiciaire.

Cette fois-ci, l'un des auteurs, Gérard Davet, a reconnu comment il avait été intoxiqué lors de l'affaire Dray. L'Elysée - à l'époque Claude Guéant - livrait quelques confidences croustillantes et En juillet 2010, le journaliste a été espionné par les services secrets de la République, via les fadettes de son compte téléphonique mobile pour découvrir qui au coeur de l'appareil d'Etat pouvait bien lui parler. « Depuis 2002 et son arrivée à l'Intérieur, il est constamment à la manoeuvre » a-t-il expliqué à l'Express.

Son collègue, Fabrice Lhomme, ancien de Mediapart et désormais au Monde, complète, mercredi, toujours à l'Express: « Le système Sarkozy est très sensible aux rapports de forces: on écrase directement le faible, on procède de manière plus fine, voire perverse, avec le fort ». Connaissez-vous beaucoup de démocraties où de telles déclarations resteraient sans réaction ?


Car le « système » Sarkozy est bien plus complexe que cette simple menace, avérée ou contestée, sur une malheureuse infirmière. Certaines affaires nous sont connus. En moins de 5 ans, que n'avons-nous appris ? On a, sur le tard, dénoncé les présidences Mitterrand et Chirac. Mais de quoi parlait-on ? Pour le premier, d'écoutes téléphoniques - injustifiables - pour protéger le secret d'une fille adultérine; d'un excès de zèle de barbouzes dans l'affaire Rainbow Warrior ou des Irlandais de Vincennes. Sarkozy a fait pareil, en mobilisant les services secrets, au printemps 2010, pour identifier la source des rumeurs d'adultère à l'Elysée, ou en virant un préfet jugé incapable de maîtriser quelques trublions qui dérangeaient une visite de campagne du Monarque. Le second, Jacques Chirac, est accusé de valises de billets et d'emplois fictifs pour financer ses campagnes ou ses frais de bouches à l'Elysée. Sarkozy, lui, a fait dépenser quelques centaines de millions d'euros pour se doter un nouvel avion. Pourrait-on, d'ailleurs, parler de ses invitations à Louxor chez Moubarak, avec Carla

Concernant Nicolas Sarkozy, savez-vous de quoi parlons-nous ?


L'affaire Bettencourt est presque une broutille. Une indulgence fiscale, déjà, pour l'employeur de l'épouse du ministre du budget et trésorier du parti présidentiel. Un homme que l'on prédestinait à devenir premier ministre, le « Juppé » de Sarkozy.

L'affaire Dray fut une jolie manipulation. Les fuites venaient donc de l'Elysée. Directement. Gérard Davet, victime, s'agace.


Nous pourrions rappeler l'affaire Takieddine, révélée depuis peu, et en plein été, enfin relayée à l'étranger : quelques centaines de millions d'euros pour un intermédiaire qui, ensuite, s'expatria fiscalement avec l'indulgence de Jean-François Copé ministre du budget. Des négociations clandestines avec le régime Kadhafi (en 2009!) pour vendre de l'armement et négocier un autre contrat « curieux ».


Ou évoquer l'affaire Karachi, un autre scandale, d'abord balayé d'un revers de formule, un jour de juin 2009, par notre Monarque, une « prétendue » fable si stupide que la loi sur le secret défense permit de bloquer l'enquête des deux juges, Marc Trévidic (sur l'attentat de mai 2002 à Karachi) et Renaud van Ruymbeke, sur le volet financier de l'affaire.

Ou encore l'affaire Wildenstein, du nom de Guy Wildenstein, ami proche de Nicolas Sarkozy, fondateur de l'UMP, accusé par sa belle-mère d'avoir caché dans des paradis offshore quelques 4 milliards d'euros d'héritage. Les ministres Woerth puis Baroin n'ont pas répondu aux demandes d'enquête de la belle-mère Wildenstein décédée il y a peu.

Nous pourrions évoquer l'affaire Lagarde/Tapie, mal nommée. Un ancien homme d'affaires, mal en point en justice contre le Crédit Lyonnais, fut soudainement réhabilité, blanchi et financièrement très gagnant grâce à l'intervention de Christine Lagarde, ministre des finances qui soudain, en 2007, décida de préférer l'arbitrage avec trois juges choisis qui, un an plus tard, accordèrent 400 millions d'euros bruts à Bernard Tapie, sans que la ministre Lagarde ne pense légitime de faire appel de cette décision historique.

Savez-vous ce quelles sont les relations de Nicolas Sarkozy avec l'émirat du Qatar ? Difficile de savoir.

Que dire aussi de la valse des préfets, pour convenance ou désagrément personnels ? Gérard Davet, mercredi 1 août, évoque cette anecdote mal couverte: « Un meeting en Corse se passe mal en 2003 - en grande partie de la faute de Sarkozy et de son cabinet, d'ailleurs - et on limoge le préfet. En outre, pourquoi le cabinet du ministre se sent-il obligé de faire circuler des photos ridicules du fonctionnaire ? »


Cette liste est loin d'être exhaustive. D'autres compléments d'information ou des rappels viendront plus tard.

Evidemment, cher ami sarkozyste.
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: Toujours dans la puanteur   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeVen 2 Sep - 6:14

Depuis mercredi, deux journalistes du Monde ont dénoncé l'ampleur des pressions exercées par Nicolas Sarkozy et ses proches sur 27 « gêneurs », dont la juge Isabelle Prévost-Desprez. Mais l'affaire Bettencourt n'est qu'un scandale parmi d'autres. Jeudi, le Monde accusait l'Elysée d'avoir fait espionner l'un de ses journalistes. La DCRI avait demandé, le 19 juillet 2010, les relevés téléphoniques mobiles du journalistes Gérard Davet. Jusqu'alors, les pontes de Sarkofrance, jusqu'à Sarkozy lui-même, avaient nié toute investigation en dehors du cadre de l'enquête administrative au sein du ministère de la Justice. Cette fois-ci, avec une désinvolture incroyable et cynique, Claude Guéant confirma les faits, les qualifiant de « repérages de communications téléphoniques ». Alors finalement, la DCRI serait-elle la Stasi ?

Mardi, un autre journaliste, Fabrice Arfi de Mediapart, a déposé plainte pour harcèlement. Depuis le 2 juillet dernier et le début de la publication de son enquête sur Ziad Takieddine, il reçoit des menaces de mort.

On apprenait également que l'Elysée avait débarqué Dominique Paillé, ancien porte-parole de l'UMP rallié à Jean-Louis Borloo de la tête de l'Office français de l'immigration et de l'intégration... 7 mois à peine après avoir été nommé. « Sarkozy a fait pression. (...) C'est sa méthode de gouvernement. » a commenté le sanctionné. Autre fait du prince, Sarkozy a également remplacé Jean-Jacques Aillagon, actuel président du Château de Versailles, par sa conseillère Catherine Pégard.
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: la trouille de Sarkozy.   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeLun 5 Sep - 6:47

LUNDI 5 SEPTEMBRE 2011

L'UMP est paralysée par la trouille de Sarkozy.
Envoyer par e-mail
BlogThis!
Partager sur Twitter
Partager sur Facebook
Partager sur Google Buzz


Ce weekend, l'UMP organisait son « campus » à Marseille. Le parti présidentiel devait réussir ce grand raout médiatique, démontrer qu'il était encore puissant, motivé, et rassemblé derrière son chef incontesté. Le candidat Sarkozy voulait convaincre l'électorat qu'il est serein et crédible, soutenu par des centaines de milliers de militants enthousiasmé par l'expérience de leur leader.

La réunion s'est transformée en cauchemar. Et Nicolas Sarkozy dévoila combien il était fragile et inquiet. A-t-il définitivement asphyxié son propre parti ?

Sarkozy se démène... pour l'UMP
Certes, les poignées de main étaient un peu forcées, les sourires parfois contraints. L'UMP risquait gros mais Copé comme Sarkozy pensaient bien réussir leur pari. Une semaine avant, à la Rochelle, les socialistes avaient réussi à afficher une relative unité, mais le plus dur est à venir, la dernière ligne droite des primaires. A l'UMP au contraire, Sarkozy a éliminé tous ces rivaux. Et ses conseillers élyséens s'agitent pour réconcilier les troupes.

A l'Elysée, ses conseillers croyaient même avoir trouvé un nouveau slogan de campagne, « la Droite Juste »... Il s'agirait de fusionner « Droite populaire » et « Droite sociale » Quel coup de génie ! « Le peuple ne croit plus dans un social inégalitaire, Il aspire à la justice fiscale, économique, culturelle, et in fine sociale » a expliqué un conseiller anonyme du Monarque. Quelle révélation !

Sarkozy n'était pas physiquement à Marseille. Il veille, agit, conseille et engueule, mais à distance. Son agenda officiel est vide jusqu'à mardi. Officiellement, il n'est que président de tous les Français. Par dévotion, fidélité, menace ou résignation, l'état-major de l'UMP s'est refusé à organiser des primaires, même si ces dernières sont statutairement obligatoires à l'UMP.

Il n'y a donc qu'un candidat, Nicolas Sarkozy. Mais ce dernier ne veut pas faire campagne.

Sarkozy a peur de l'échéance
Plus l'échéance de son mandat approche, plus il veut reculer le jugement des Français.

Cette « campagne sans campagne » est d'ailleurs l'une des hypocrisies du moment, rarement relevée par la presse. Combien de fois avons avons-nous entendu le Monarque nous réclamer d'être jugé sur son bilan à la fin du quinquennat ? Le voici maintenant tout préoccupé à réduire au maximum la durée de sa prochaine campagne officielle. Au printemps 2010, Nicolas Sarkozy avait confié, publiquement, qu'il annoncerait sa candidature éventuelle vers octobre ou novembre 2011. Puis, en décembre 2010, l'argument évolue. Sarkozy annonce qu'il veut utiliser sa dernière année pour travailler utilement le plus longtemps possible. En juin dernier, nouveau glissement. La campagne sera très courte, deux mois tout en plus, nous promettent des conseillers anonymes.

En coulisses, la campagne a évidemment démarré depuis bien longtemps. Personne n'est dupe. Le changement d'attitude et de comportement de Sarkozy (plus en retrait et moins bavard pour faire plus « présidentiel ») ne sert aucune autre cause qu'une nouvelle ambition électorale.


Sarkozy a simplement la trouille d'être jugé sur ses résultats.

Faute de candidat officiel, l'UMP attend, brode et se dispute. A Marseille, on espérait au moins connaître le fameux projet de l'UMP, sur lequel Bruno Le Maire travaille depuis près d'un an. Mercredi dernier, Copé et Le Maire dînaient ensemble pour caler les grands messages. Mais à la dernière minute, Sarkozy a refusé. Pas question de dévoiler le projet de mandature 2012-2017. Et pour trois raisons: (1), le candidat de dernière minute ne veut pas être bridé par un pré-programme trop contraignant; (2) il ne veut pas se soumettre trop tôt à la critique; et (3) d'autres travaillent en coulisses (à l'Elysée ou ailleurs).

L'UMP déboussolée
A Marseille, l'UMP ne pouvait donc que parler dans le vide. Comment se rassembler derrière un programme quand il n'y a pas de programme ? Comment se réconcilier derrière un candidat quand il n'y a pas de candidat ?

Ses leaders se sont rabattus sur les éléments de langage des « Argus flash campus » (« protéger la France et les Français »), ou de véritables poncifs : « on ne vient pas en France comme dans un supermarché où tout serait de droit et gratuit, hébergement et sécurité sociale compris » a lancé Le Maire, samedi. « un contrat aidé vaut mieux qu' une allocation sans activité », a renchérit Xavier Bertrand. Le ministre du Travail a aussi promis un retour au plein-emploi... en 2017. Une promesse que son mentor avait faite ... en 2006. Frédéric Mitterrand s'est fait acclamer en vantant le bilan culturel de son Monarque. Charles Pasqua, toujours là, rodait dans les tribunes. Bruno Le Maire a failli se faire siffler en proposant de réduire les allocations chômage pour les plus riches.

Si elle n'a pas de programme, l'UMP ne manquait pas de disputes. On lui connaissait quelques tensions internes, au point de douter qu'elle survive à l'échéance de 2012. Mais la catastrophe dépassa les pires cauchemars de Nicolas Sarkozy.

« L'unité de façade de l'UMP s'est fissurée » constatait sobrement LCI dimanche. Le coup de gueule de Raffarin, vendredi matin, en ouverture, a d'abord gâché la fête. Les bisbilles se sont poursuivies toute la journée de samedi, avec quelques flèches décochées par Xavier Bertrand contre son rival Copé. « L'erreur de Copé, c'est de ne pas avoir cherché à rassembler dès son arrivée à l'UMP. Aujourd'hui il le paye. » Bertrand a récupéré autour de lui quelques déçus de Copé et déchus par Sarkozy comme Christian Estrosi («Nous sommes la droite juste»... encore ?!) ou Alain Joyandet (qui ?).

Sarkozy ne fait plus peur
Nicolas Sarkozy a lui-même passé des coups de fil pour rattraper le coup. Il a promis un petit-déjeuner à Jean-Pierre Raffarin, dès lundi matin, 8h30. Ses conseillers ont calmé l'élu choqué. Pire, Sarkozy a même abandonné la mesure qui l'avait rendu furieux. En quelques heures, il s'est couché, abandonnant l'augmentation de la TVA sur le prix d'entrée dans les parcs à thèmes (de 5,5% à 19,6%). Pour sauver les meubles d'une opération médiatique du parti présidentiel, le « président de la cinquième économie du monde » abandonne l'une des mesures de rigueur censée renflouées les caisses de l'Etat. Le tout, avant tout débat parlementaire, sans tambour ni trompette. « Le président n'avait pas le choix » a confié Brice Hortefeux.

Cet épisode, ridicule et inquiétant, appelle deux remarques. Premièrement, Nicolas Sarkozy ne fait plus peur. En d'autres temps, être qualifié, publiquement, d'irresponsable par le Monarque élyséen équivalait à une excommunication politique quasi-définitive. Cette fois-ci, Raffarin a connu une heure de gloire inespérée. L'ancien élu du Poitou, rebaptisé « Raffa-rien » en 2005 par un Nicolas Sarkozy conquérant, est revenu, dimanche, sur l'épisode. Il s'est permis quelques leçons au petit président: « Je fais de la politique avec le sens de la responsabilité et je n'autorise pas grand monde à me dire que je suis irresponsable. Et ça, je le lui ai dit ».

Seconde leçon, Nicolas Sarkozy est inquiet, furieusement inquiet. Faut-il qu'il soit stressé ou irresponsable pour abandonner une mesure de rigueur aussi rapidement ! La trouille est devenue manifeste. Il fallait lire les confidences anonymes mais élyséennes rapportées par Nicolas Domenach dans Marianne2 dimanche dernier. Le plan Fillon ? « Pas convaincant ». La taxe sur les hauts revenus ? « Dérisoire ».

Dimanche, pour la clôture du campus, Sarkozy avait forcé Fillon et Copé à afficher leur unité pour le petit-déjeuner dominical, mais ce fut encore raté. Le retour en France de DSK, traité comme un évènement interplanétaire, a occulté les agitations UMPistes.

On ne retint que les dérapages aux relents xénophobes de certains. Comme un triste anniversaire, deux ans après la mauvaise blague de Brice Hortefeux sur les « Auvergnats », un proche d'Hortefeux, Alain Marleix, a traité Jean-Vincent Placé, l'un des ténors écologistes de « Coréen national ». Sur la tribune du campus, Bernard Accoyer, pourtant président de l'Assemblée nationale, compléta par un nouveau procès en nationalité contre Eva Joly, l'accusant de vouloir supprimer la Marseillaise en sus des défilés du 14 juillet.


Pour clôturer ce sinistre weekend, François Fillon tenta d'être lyrique: «Cette crise, c’est la douloureuse rançon que doit désormais rembourser la vieille et belle société européenne, qui n’a pas trouvé le courage d’ajuster ses moeurs à la réalité de ses richesses».

Dimanche soir, Nicolas Sarkozy pouvait se consoler de ce beau ratage en regardant son épouse, dans l'émission « Sept à Huit » de TF1, confier combien elle tenait à sa vie privée.
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: Le nabot n'est plus crédible   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeMer 7 Sep - 7:27

MERCREDI 7 SEPTEMBRE 2011

Sarkozy n'est même plus crédible... en Bourse.
Envoyer par e-mail
BlogThis!
Partager sur Twitter
Partager sur Facebook
Partager sur Google Buzz


Les marchés financiers tremblent à nouveau. Depuis lundi, les Bourses s'affolent. A Paris, l'Assemblée s'agite. Rien n'y fait. C'est l'heure de vérité, mais Nicolas Sarkozy, comme souvent, se cache en province.

Il est allé à la rencontre des routiers, ce mardi matin. « Vous savez, depuis 3 ans, j'ai fait près de 300 déplacements... C'est presque un an de ma vie » lâcha-t-il devant les micros. Les journées de travail sont bien courtes chez Nicolas Sarkozy. Ces déplacements de terrain, bi-hebdomadaires, durent rarement plus d'une demi-journée, vol compris. Cette fois-ci, Sarkozy voulait réhabiliter le travail, expliquer combien il préférait être aux côtés de ceux « qui veulent travailler davantage » plutôt que de ceux « qui réclament de travailler moins ». Nicolas Sarkozy devrait se détester, à force de vacances, vélos et plages au Cap Nègre.

Le mauvais contexte
En Europe, la Grèce que l'on nous avait vendu sauvée par une rigueur inédite et des milliards d'euros de prêts européens est au bord de la faillite, c'est-à-dire du défaut de paiement. L'alerte a été donnée la semaine dernière, par le gouvernement grec lui-même. La rigueur... déprime l'activité (quelle surprise !), et l'économie souterraine prospère toujours autant. Bref, le pays ne sera plus en mesure de rembourser ses prochaines échéances. Le FMI menace, l'Allemagne s'agace. L'affaire tombe mal. Les différents parlements de la zone euro sont censés approuvés, comme en France pendant cette micro-session extraordinaire, le plan de sauvetage.

Pour les banques européennes, et notamment françaises, les conséquences d'un défaut de paiement de la Grèce signifieraient de nouvelles pertes abyssales. Comme en 2008, chaque gouvernement serait appelé à la rescousse pour recapitaliser, voire nationaliser, ses établissements bancaires défaillants.

Le risque est alors grand d'un nouveau « credit crunch ». Déjà, les banques se prêtent moins les unes aux autres. Comme en 2008, la méfiance est revenue. On s'approche du krach, mais à l'Elysée, comme il y a 4 ans, c'est silence radio. Le candidat est en campagne.

L'autre sujet d'inquiétude est évidemment la situation économique. Pour une fois les marchés ont raison d'être inquiets. A force de multiplier les plans de rigueur, certes d'une ampleur variable d'un pays à l'autre, les gouvernements occidentaux ont cassé la timide reprise. Aux Etats-Unis, les mauvais chiffres du chômage ont fait chuter toutes les Bourses vendredi dernier. En Allemagne, Angela Merkel a fait mine d'ignorer la stagnation du PIB au second trimestre.

Le troisième facteur d'instabilité est la mauvaise visibilité politique dans la plupart des pays occidentaux. Aux Etats-Unis, la cohabitation entre Barack Obama et un parlement républicain (chambre comme Sénat) fait des ravages. En Espagne, José-Luis Zapattero a convoqué des élections anticipées pour l'automne et prévenu qu'il ne se représenterait pas. Au Portugal, la crise a provoqué des élections voici trois mois. Au Japon, sa mauvaise réaction à la catastrophe de Fukushima a coûté sa place au premier ministre.

Le mauvais président
En France, le gouvernement bavarde, tergiverse, masque ou ignore. En une longue phrase, mardi sur Europe1, le ministre François Baroin, en charge de l'économie et des finances mais pas du budget (une incongruité sarkozyenne depuis 2007), résumait maladroitement toutes les critiques qui sont portées à son gouvernement:
« On fait des réformes de structures et on produit des efforts, mais qui sont adaptés à l’économie française. J’entends certains qui ont dit : ‘ce sont des rustines’. Ce sont des gens qui se sont dégonflés quand ils étaient aux affaires. J’entends d’autres qui disent : ‘ce n’est pas assez. Qu’ils proposent autre chose. J’entends certains qui disent : ‘regardez l’Italie, regardez l’Espagne, voilà des gens sérieux’. Ils ne sont pas dans la même situation. On aurait un plan à l’italienne ou à l’espagnole, ce serait un plan récessif qui nous entraînerait sur un toboggan avec de l’huile." »

Les critiques sont-elles à ce point injustes ?

1. Mardi, Nicolas Sarkozy n'assumait pas et n'assumait rien. Ce fut à François Baroin et Valérie Pécresse d'assurer le service après-vente et défendre tant les mesures de rigueur que le soutien à la Grèce. L'absence médiatique du chef de l'Etat sur ces sujets cruciaux est incroyable. Il fallu attendre la fin de journée pour apprendre que l'Elysée avait convié tous les députés UMP pour un déjeuner le lendemain. Le stress est manifeste. L'imprévoyance également. Mardi, Sarkozy préférait jouer au faux candidat avec une quinzaine de routiers.

2. Pas de récession ? Peut-être, mais pas de croissance non plus ! On nous promet qu'il n'y aura pas de récession en France. L'explication a encore été rappelée par François Baroin,: la France en récession ? « Elle ne l’est pas parce que nous avons un plan qui s’appuie sur deux piliers : des mesures d’économie, et un pilier de croissance ». Il y a quinze jours, François Fillon avait été contraint de réviser les prévisions de croissance à la baisse pour 2011 et pour 2012. Or, une croissance faible voire quasi-nulle ne fait pas de bons comptes.

3. Quel est donc ce plan dont l'une des jambes est un «pilier de croissance » ? Le ministre de l'économie racontait n'importe quoi : « Le moteur de l’économie française, c’est la consommation. Nous protégeons par des mesures à la fois d’encouragement ou de pouvoir d’achat ce pilier de la consommation des ménages.» Quel soutien au pouvoir d'achat ? François Baroin voulait sans doute faire croire que l'absence d'austérité massive est en fait une mesure de soutien de la demande ! Le plan proposé aux députés depuis mardi contient une belle hausse de la CSG, de la TVA sur les boissons sucrées (mais rien sur celles dosées à l'aspartam) et les alcools forts sous le fallacieux prétexte qu'il faudrait joindre l'utile (la santé) au nécessaire (la lutte contre la dette).

4. Depuis 2008, que s'est-il passé ? Rien. En France, comme ailleurs, l'attentisme a été incroyable. Aucune nouvelle régulation sérieuse n'a été imposée aux marchés financiers depuis. Ce nouveau séisme démasque l'immobilisme des dirigeants occidentaux depuis 2008. Et au passage, ruine l'argumentaire électoral de Nicolas Sarkozy selon lequel notre monarque serait l'homme expérimenté qu'il nous faut pour affronter les turbulences de demain.

5. Concernant la Grèce, le leadership franco-allemand s'est avéré finalement bien faible. Après le sommet européen du 21 juillet dernier, les pays de la zone euro auraient du accélérer la manoeuvre, saisir rapidement leurs parlements, pour mettre en place, très vite, les mesures annoncées en fanfare. Au lieu de quoi, Nicolas Sarkozy multipliait déjà les weekends de 4 jours avant de filer en vacances pour 23 longs jours au Cap Nègre. Pédaler plutôt que gouverner ?


6. Dégagée de toute responsabilité gouvernementale, Christine Lagarde s'est inquiétée de l'insuffisante capitalisation des banques françaises. Cette remarque de la directrice générale du FMI n'a pas plu au FMI. Lundi comme mardi, les banques ont dévissé en Bourse. Christine Lagarde est-elle enfin lucide ?


7. Contre la crise, Nicolas Sarkozy a été imprudent, et peu prévoyant. Il a commencé l'année 2011 en coupant 15% des crédits de la politique de l'emploi. Il a aussi lancé un « Grand Emprunt » anachronique pour « préparer » l'avenir alors que l'urgence est immédiate. « A long terme, nous serons tous morts » disait la maxime. Nicolas Sarkozy s'est comporté comme s'il y avait un choix.

8. On aurait aussi pu espérer un minimum de courage politique. Le Monarque a tous les pouvoirs, Vème République oblige. Il a nommé des proches à la tête des quelques banques (Caisse d'Epargne/Banques Populaires, Dexia) et institutions (Fond Stratégique d'Investissement); l'Assemblée lui est acquise, tout comme le Sénat. Le gouvernement est à sa botte. Et pourtant, Sarkozy hésite. Ses efforts d'économies sont une goutte d'eau dans l'océan des dettes. Sa chasse aux niches fiscales est ridicule. Les relèvements d'impôts frappent les plus modestes (600 millions d'euros d'augmentation de CSG). Comme l'écrit notre confrère Nicolas, il est temps de redescendre sur terre et d'augmenter les impôts : « En 2001, la plus haute tranche des impôts était taxée à 47%. Elle l’est maintenant taxée à 41%. »

UMP affolée
Mardi 6 septembre, l'Assemblée nationale débutait l'examen des mesures de rigueur. Durant le weekend, Nicolas Sarkozy en avait abandonné déjà une, sans crier gare et pour des raisons de politique interne à l'UMP, le relèvement de la TVA sur les parcs à thèmes. Quelle crédibilité ! Quelle vision !

Lundi, les députés UMP et Nouveau Centre de la commission des finances s'étaient mis d'accord pour assouplir une autre des mesures d'économie: ils ont décidé de remettre une exonération d'impôt sur les plus-values immobilières sur la vente des résidences principales au bout de 30 ans de propriété (contre 15 actuellement), un joli cadeau pour la rente.

Mardi, le gouvernement a proposé de taxer... le Fouquet's et consorts. Quel symbole ! Les nuitées hôtelières supérieures à 200 euros seront taxées d'une modeste contribution nationale de ... 2%. Devant son micro à l'Assemblée, Valérie Pécresse s'étranglait à la tribune pour louer la « justice » du plan de rigueur.

A quelques kilomètres de là, dans la Loire, Sarkozy demandait à une assistance docile « de réfléchir à ça : imaginez quelle serait votre réaction si la France était dans la situation de la Grèce, du Portugal, de l'Espagne, de l'Italie, voire des Etats-Unis ». Certains, dans l'assistance, se sont demandés quelle serait leur réaction si la crise n'avait pas empêché Nicolas Sarkozy d'appliquer son programme.


Un président pas crédible, des députés affolés, des ministres abandonnés, où va-t-on ?
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: Il est temps de le virer ...et VITE !   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeJeu 8 Sep - 9:28

Le mauvais président
En France, le gouvernement bavarde, tergiverse, masque ou ignore. En une longue phrase, mardi sur Europe1, le ministre François Baroin, en charge de l'économie et des finances mais pas du budget (une incongruité sarkozyenne depuis 2007), résumait maladroitement toutes les critiques qui sont portées à son gouvernement:
« On fait des réformes de structures et on produit des efforts, mais qui sont adaptés à l’économie française. J’entends certains qui ont dit : ‘ce sont des rustines’. Ce sont des gens qui se sont dégonflés quand ils étaient aux affaires. J’entends d’autres qui disent : ‘ce n’est pas assez. Qu’ils proposent autre chose. J’entends certains qui disent : ‘regardez l’Italie, regardez l’Espagne, voilà des gens sérieux’. Ils ne sont pas dans la même situation. On aurait un plan à l’italienne ou à l’espagnole, ce serait un plan récessif qui nous entraînerait sur un toboggan avec de l’huile." »

Les critiques sont-elles à ce point injustes ?

1. Mardi, Nicolas Sarkozy n'assumait pas et n'assumait rien. Ce fut à François Baroin et Valérie Pécresse d'assurer le service après-vente et défendre tant les mesures de rigueur que le soutien à la Grèce. L'absence médiatique du chef de l'Etat sur ces sujets cruciaux est incroyable. Il fallu attendre la fin de journée pour apprendre que l'Elysée avait convié tous les députés UMP pour un déjeuner le lendemain. Le stress est manifeste. L'imprévoyance également. Mardi, Sarkozy préférait jouer au faux candidat avec une quinzaine de routiers.

2. Pas de récession ? Peut-être, mais pas de croissance non plus ! On nous promet qu'il n'y aura pas de récession en France. L'explication a encore été rappelée par François Baroin,: la France en récession ? « Elle ne l’est pas parce que nous avons un plan qui s’appuie sur deux piliers : des mesures d’économie, et un pilier de croissance ». Il y a quinze jours, François Fillon avait été contraint de réviser les prévisions de croissance à la baisse pour 2011 et pour 2012. Or, une croissance faible voire quasi-nulle ne fait pas de bons comptes.

3. Quel est donc ce plan dont l'une des jambes est un «pilier de croissance » ? Le ministre de l'économie racontait n'importe quoi : « Le moteur de l’économie française, c’est la consommation. Nous protégeons par des mesures à la fois d’encouragement ou de pouvoir d’achat ce pilier de la consommation des ménages.» Quel soutien au pouvoir d'achat ? François Baroin voulait sans doute faire croire que l'absence d'austérité massive est en fait une mesure de soutien de la demande ! Le plan proposé aux députés depuis mardi contient une belle hausse de la CSG, de la TVA sur les boissons sucrées (mais rien sur celles dosées à l'aspartam) et les alcools forts sous le fallacieux prétexte qu'il faudrait joindre l'utile (la santé) au nécessaire (la lutte contre la dette).

4. Depuis 2008, que s'est-il passé ? Rien. En France, comme ailleurs, l'attentisme a été incroyable. Aucune nouvelle régulation sérieuse n'a été imposée aux marchés financiers depuis. Ce nouveau séisme démasque l'immobilisme des dirigeants occidentaux depuis 2008. Et au passage, ruine l'argumentaire électoral de Nicolas Sarkozy selon lequel notre monarque serait l'homme expérimenté qu'il nous faut pour affronter les turbulences de demain.

5. Concernant la Grèce, le leadership franco-allemand s'est avéré finalement bien faible. Après le sommet européen du 21 juillet dernier, les pays de la zone euro auraient du accélérer la manoeuvre, saisir rapidement leurs parlements, pour mettre en place, très vite, les mesures annoncées en fanfare. Au lieu de quoi, Nicolas Sarkozy multipliait déjà les weekends de 4 jours avant de filer en vacances pour 23 longs jours au Cap Nègre. Pédaler plutôt que gouverner ?


6. Dégagée de toute responsabilité gouvernementale, Christine Lagarde s'est inquiétée de l'insuffisante capitalisation des banques françaises. Cette remarque de la directrice générale du FMI n'a pas plu au FMI. Lundi comme mardi, les banques ont dévissé en Bourse. Christine Lagarde est-elle enfin lucide ?


7. Contre la crise, Nicolas Sarkozy a été imprudent, et peu prévoyant. Il a commencé l'année 2011 en coupant 15% des crédits de la politique de l'emploi. Il a aussi lancé un « Grand Emprunt » anachronique pour « préparer » l'avenir alors que l'urgence est immédiate. « A long terme, nous serons tous morts » disait la maxime. Nicolas Sarkozy s'est comporté comme s'il y avait un choix.

8. On aurait aussi pu espérer un minimum de courage politique. Le Monarque a tous les pouvoirs, Vème République oblige. Il a nommé des proches à la tête des quelques banques (Caisse d'Epargne/Banques Populaires, Dexia) et institutions (Fond Stratégique d'Investissement); l'Assemblée lui est acquise, tout comme le Sénat. Le gouvernement est à sa botte. Et pourtant, Sarkozy hésite. Ses efforts d'économies sont une goutte d'eau dans l'océan des dettes. Sa chasse aux niches fiscales est ridicule. Les relèvements d'impôts frappent les plus modestes (600 millions d'euros d'augmentation de CSG). Comme l'écrit notre confrère Nicolas, il est temps de redescendre sur terre et d'augmenter les impôts : « En 2001, la plus haute tranche des impôts était taxée à 47%. Elle l’est maintenant taxée à 41%. »

UMP affolée
Mardi 6 septembre, l'Assemblée nationale débutait l'examen des mesures de rigueur. Durant le weekend, Nicolas Sarkozy en avait abandonné déjà une, sans crier gare et pour des raisons de politique interne à l'UMP, le relèvement de la TVA sur les parcs à thèmes. Quelle crédibilité ! Quelle vision !

Lundi, les députés UMP et Nouveau Centre de la commission des finances s'étaient mis d'accord pour assouplir une autre des mesures d'économie: ils ont décidé de remettre une exonération d'impôt sur les plus-values immobilières sur la vente des résidences principales au bout de 30 ans de propriété (contre 15 actuellement), un joli cadeau pour la rente.

Mardi, le gouvernement a proposé de taxer... le Fouquet's et consorts. Quel symbole ! Les nuitées hôtelières supérieures à 200 euros seront taxées d'une modeste contribution nationale de ... 2%. Devant son micro à l'Assemblée, Valérie Pécresse s'étranglait à la tribune pour louer la « justice » du plan de rigueur.

A quelques kilomètres de là, dans la Loire, Sarkozy demandait à une assistance docile « de réfléchir à ça : imaginez quelle serait votre réaction si la France était dans la situation de la Grèce, du Portugal, de l'Espagne, de l'Italie, voire des Etats-Unis ». Certains, dans l'assistance, se sont demandés quelle serait leur réaction si la crise n'avait pas empêché Nicolas Sarkozy d'appliquer son programme.


Un président pas crédible, des députés affolés, des ministres abandonnés, où va-t-on ?
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: Un régime à la dérive !...IL ne faut pas attendre ! DEMISSION ! DEMISSION !   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeJeu 8 Sep - 9:30

l nous reste 241 jours avant l'élection présidentielle. A l'Elysée, on nous raconte une histoire. Celle d'un Monarque attaché à faire son job jusqu'à la dernière minute, désintéressé de sa survie électorale, tout occupé à son devoir de « justice » et d' «autorité », si tenace qu'il vaincra, demain bien sûr, le chômage, comme il a vaincu le dictateur Kadhafi. Ce n'est qu'une histoire. Quelques journalistes la démontent jour après jour. D'autres s'en amusent.

Jeudi 8 septembre, Nicolas Sarkozy prend l'avion pour aller inaugurer un train. Il ne montera qu'à Dijon dans le nouveau TGV Rhin-Rhône. Il a aussi interdit aux élus locaux toute prise de parole lors de cette célébration.

Le narcissisme se loge dans ces petits détails.

Sarkozy arrose
Sarkozy a sans doute retourné Dominique de Villepin. Son ancien ennemi ne parle que pour vendre son livre. L'attaque est plus douce, la critique très terne. Il soutient même la règle d'or de son ancien ennemi. Dans l'attente du nouveau procès Clearstream, le Monarque lui avait confié quelques missions d'approche en Tunisie et en Libye cet été. Une façon de flatter et de valoriser l'ancien premier ministre pour mieux le neutraliser en vue du scrutin de 2012. A quoi bon cette nième diplomatie parallèle si ce n'est pour s'accommoder le récalcitrant ?

A l'inverse, un ancien proche du Monarque s'est presque fait « licencier » une seconde fois de Sarkofrance. Il a été viré de l'Elysée l'an dernier, suite à l'affaire des rumeurs d'adultère au sein du couple Carla/Nicolas. Puis confortablement placardisé dans un fauteuil au Conseil économique et social et un mandat facilement acquis de conseiller de Paris. Pierre Charon a quand même été « suspendu » pour dissidence de l'UMP ce mercredi. Il maintient sa candidature aux prochaines sénatoriales, en Ile-de-France. Contre sa rivale Chantal Jouanno, le cuistre lâcha l'une de ses formules qui affectionnent et qui ne gênaient personne à l'UMP quand il faisait partie du premier cercle sarkozyen: « Qu'elle soit sur les tatamis ou au lit, elle est tête de liste. Elle sera donc élue ! »

Mais le licenciement reste doux. Pierre Charon n'est que « suspendu », pas encore exclu. Sarkozy a l'habitude de virer des préfets pour moins que cela. Charon a des secrets. « A-t-il quitté l’Élysée de Sarkozy en piquant la clé de la force de frappe nucléaire et tente-t-on de la lui reprendre sans dommage ? » s'interroge Bruno Roger-Petit.

Sarkozy a des états d'âmes
Nicolas Sarkozy s'exprime peu... mais parle beaucoup. Chaque jour, une salves d'articles et commentaires, qu'il y est eu déplacement ou pas, nous décryptent, citations à l'appui, les états d'âme du candidat. Ceux de la semaine sont particulièrement croustillants :
« Quand on fait la guerre, on ne s'occupe pas de la prochaine élection». La boutade a beaucoup fait rire. Elle émane d'un conseiller anonyme de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux.

Sarkozy aurait donc des sujets plus graves à traiter que sa candidature. Mardi, le Monarque n'était même pas là pour défendre son plan de rigueur. Même Charles Jaigu, l'accrédité du Figaro à l'Elysée, n'y croit pas une seconde: « On connaît l'adage: n'en parler jamais, y penser toujours ». D'ailleurs les confidences sur l'état d'esprit du Monarque se multiplient dans les médias. Dans le Parisien, Sarkozy se félicite des sondages: «J’ai retrouvé mon étiage, je suis passé de 19 à 25% ». Il « grignote lentement des points ». « Je ne veux pas être favori. Je veux faire mon travail, laisser les autres batailler » aurait-il lâché.

Au Figaro, on confie que pour notre Monarque, « les nominations ou les affaires (...) ne sont que des clapotis dans un seau d'eau». Les juges qui enquêtent sur le financement de sa campagne en 2007, les rétrocommissions des ventes d'armes dans l'affaire Karachi, les menaces de mort contre un journaliste, l'espionnage d'un autre, seront ravis de l'apprendre. Ces scandales qui s'accumulent sont aggravés par une politique fiscale qui préserve au mieux les plus riches. A l'Elysée, ses sondeurs lui conseillent d'axer sa campagne sur la « justice » et « l'autorité ».

Le candidat Sarkozy aura beaucoup d'effort à fournir....

Quelle justice ?
Mercredi soir, Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy débarquée pour incompétence diplomatique et conflits d'intérêt, s'exprimait dans le Grand Journal de Canal+. En juillet 2010, elle était Garde des Sceaux, quand quelques barbouzes mandatés par l'Elysée espionnèrent le journaliste Gérard Davet. MAM bafouilla une excuse: « Je suis mal placée pour en parler. La justice se prononcera. Il faut lui laisser faire son travail. »

La justice est au coeur des déboires de Ziad Takieddine. Cet homme d'affaires si proche du premier cercle sarkozyen risque un contrôle fiscal. Un porte-parole de Bercy a expliqué qu' « Un contrôle fiscal est bien en cours depuis octobre 2010, soit bien avant que n'éclate la polémique ». En juillet dernier, Mediapart avait publié ses déclarations d'impôts depuis 2002, après avoir révélé qu'il avait reçu quelques 200 millions d'euros de commissions occultes grâce au gouvernement d'Edouard Balladur, validées par son ministre du budget Nicolas Sarkozy. Mardi, le site d'information a accusé « des faits de corruption au plus haut niveau de l'Etat et des versements d'argent à François Léotard ». Et il publie le contrat de vente de frégates à l'Arabie Saoudite, « dont toutes les dispositions financières ont été validées par le ministre du budget d'alors, Nicolas Sarkozy, prévoyait le paiement de l'équivalent de 213 millions d'euros de commissions à M. Takieddine et ses partenaires ». Cette fois-ci, l'information sort dans les « grands médias ».

En Libye, une ONG trop curieuse ont retrouvé des documents quelque peu compromettants pour les diplomaties occidentales. En France, on feint l'innocence. « Sarkozy le Libyen », comme l'a baptisé une journaliste britannique du Guardian, ne veut pas qu'on ternisse sa victoire en Libye. La guerre gagnée là-bas est son trophée, l'unique, un exemple de sa « ténacité ». Vendredi dernier dans les Vosges, il l'a rappelé. Il se battra contre le chômage avec la même ténacité qu'en Libye. La comparaison est crétine. Qui compte-t-il bombarder cette fois-ci ? Les chômeurs ou pôle emploi ?

Sarkozy se couche
Nous l'écrivions le weekend dernier. C'est désormais quasi-officiel. Sarkozy s'est couché. Bravache en août, il avait promis un Congrès pour faire voter sa (fausse) règle d'or et « piéger » la gauche. Mais il a compris qu'il courrait à l'échec. Il ne prendra pas le risque de déstabiliser un plus les marchés déjà pas convaincus par sa politique économique. Les élus d'opposition ne suivront pas. Sarkozy a joué avec le feu, en voulant instrumentaliser ce sujet à des fins électorales.

En Sarkofrance, il faut habiller une défaite en victoire, quitte à réécrire l'histoire. Ainsi, Sarkozy reste « déterminé », nous a-t-on rapidement expliqué. « La détermination du président sur la règle d'or est intacte ». Valérie Pécresse a complété l'argumentaire de défaite: « Nous sommes dans une démarche qui consiste à faire adopter la règle d'or par la voix classique qui est celle du Congrès (...) Mais cette décision dépend du président de la République, la convocation du Congrès, il attendra le moment venu ».

Mercredi après-midi, Nicolas Sarkozy a pris sur son temps pour convier les députés dépités de son camp à l'Elysée. Il fallait les convaincre, à quelques heures du vote final. Qui a parlé d'« autorité » en Sarkofrance ? Le soir, ils n'étaient pas nombreux dans l'hémicycle: 163 voix pour et 97 voix contre. Sur 577 députés... Quelle « autorité » !

A l'Assemblée, les députés ont donc voté le plan d'aide à la Grèce (15 milliards de prêts à faire dans les prochaines mois). Le risque de déstabilisation de la zone euro et des banques françaises est trop grand. L'UMP a aussi adopté le plan de « micro-rigueur maxi-injustice » de Fillon/Sarkozy, à savoir: le doublement de la taxation des mutuelles solidaires (un milliard d'euros de recettes espérées, dès cette année, soit +3,5% pour la quasi-totalité des mutuelles), la fin du bénéfice mondial consolidé, la hausse de la CSG sur les revenus de remplacement (600 millions d'euros), la temporaire taxation de 3% des revenus supérieurs à 500.000 euros annuels (pour 2012), un léger relèvement de 1,2 points des prélèvements sociaux sur les revenus du capital, la taxe de 2% sur les nuitées d'hôtels supérieures à 200 euros (en échange du relèvement de la TVA sur les entrées des parcs à thèmes), et, entre autres, la fameuse « taxe soda ».

A l'Elysée, il fallait aussi calmer l'inquiétude sociale. Le pouvoir d'achat a pris un coup cette année. Les loyers flambent, et l'on fait mine de le découvrir cette année: +24% en 10 ans, alors que le revenus des locataires a stagné. Et les impayés augmentent. Par ailleurs, le gouvernement craint d'augmenter le gaz. Le 1er juillet dernier, un gel des tarifs avait été décidé. Il devrait être prolongé. Au grand dam de GDF-Suez qui espérait répercuter la hausse du prix de l'énergie. Son PDG, Gérard Mestrallet, a estimé à 340 millions d'euros la perte pour son groupe sur le seul 4ème trimestre. Le gouvernement est pris au piège: Nicolas Sarkozy a trahi ses promesses, en acceptant la privatisation de GDF. Mais il refuse à l'entreprise la liberté commerciale. Quelle cohérence ? Aucune.


Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: Mais oui ! elles continuent à circuler les malettes !   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeLun 12 Sep - 8:57

Mallettes africaines : Bourgi ne dit pas tout
Marianne2 | Lundi 12 Septembre 2011 à 09:00 | Lu 5031 fois
IMPRIMER AUGMENTER LA TAILLE DU TEXTE DIMINUER LA TAILLE DU TEXTE


Interviewé par Jean-Pierre Elkabbach, l'avocat a réitéré sa charge contre Dominique de Villepin tout en présentant Nicolas Sarkozy, comme dans le Journal du Dimanche, comme un enfant de coeur. La ficelle est un peu grosse.



Jean-Pierre Elkabbach a interviewé lundi matin Robert Bourgi sur ses révélations publiées par le Journal du Dimanche. Il s'est montré parfois narquois à l'égard de cet intermédiaire. Mais il lui a aussi permis de servir la soupe au Président en racontant un entretien au Pavillon de musique en septembre 2005, au cours duquel le Président, alors candidat à la Présidence de la république avait manifesté son étonnement devant la poursuite de pratiques de financement douteuses.
Nicolas Sarkozy se voit donc décerné un prix de vertu par celui qui affirme aujourd'hui ne plus être son conseiller même officieux.

Pierre Péan a, dans son livre La République des mallettes, le premier publié un témoignage de Robert Bourgi dans lequel ce dernier raconte le fameux épisode des djembés contenant des millions de dollars. Mais il a aussi publié un autre témoignage, partiellement contradictoire celui-là, de Michel de Bonnecorse. Nous reproduisons ci-dessous le passage de La République des mallettes qui en fait mention :

PIERRE PÉAN : «VILLEPIN NE DOIT PAS ÊTRE L'ARBRE QUI CACHE LA FORÊT»
LES BANQUES SPÉCULENT AUSSI SUR LES RÉCOLTES
RWANDA : EN ATTENDANT LA JUSTICE, LES MÉDIAS S’EN MÊLENT
Robert Bourgi récuse avec la dernière énergie une autre version de sa rupture avec Dominique de Villepin et son ralliement à Nicolas Sarkozy, celle de Michel de Bonnecorse, diplomate qui a occupé la fonction de chef de la cellule « Afrique » du président Chirac de 2002 à 2007 : « Alors qu’il semblait évident qu’il y aurait deux candidats à droite, explique Michel de Bonnecorse, Robert Bourgi estima qu’il était temps de tendre la sébile pour les deux. Il se rend à Brazzaville et à Libreville et obtient de Denis Sassou Nguesso et d’Omar Bongo des sommes conséquentes. Il rentre à Paris, alors que Dominique de Villepin est à terre, après l’échec retentissant du CPE en avril 2006, son projet de loi retiré. Tout logiquement, Bourgi estime que désormais la route est dégagée pour Sarkozy. Villepin est cuit… Et au lieu de distribuer une mallette à chacun, il n’en fait qu’une, plus grosse, et la dépose aux pieds du ministre de l’Intérieur. Et le retour sur investissement a été immédiat après l’élection de Nicolas Sarkozy : Bongo a été un des tout premiers, sinon le premier chef d’État appelé par le nouveau Président. Par peur que le privilège de la première visite officielle à Paris ne suscite des réactions sur le thème de la Françafrique, Omar Bongo n’a pas été reçu le premier à l’Élysée, mais le second. Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Liberia, n’en est pas revenue d’être le premier chef d’État du continent noir à être reçu, le 24 mai 2007, par Sarkozy, elle qui est anglophone et connue pour sa lutte contre la corruption. Elle n’a certes été reçue qu’un quart d’heure, mais c’était suffisant pour afficher qu’il y avait bien rupture en matière de politique africaine, alors que, le lendemain, le président gabonais était longuement reçu. Bongo obtint alors un prêt pour l’État gabonais de 40 millions que Jacques Chirac lui refusait… »

Il semble bien que la version, délivrée par Robert Bourgi ce matin, selon laquelle Saint Sarkozy aurait mis fin à tous les trafics en 2005 est un conte de fée pour bisounours. Les mallettes ont continué à circuler, avec plusieurs destinataires au lieu d'un seul dans la droite française.
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: Les malettes de la Répoublique !   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeLun 12 Sep - 8:58

L'auteur de La République des mallettes a accepté de commenter en exclusivité pour Marianne les révélations de Robert Bourgi sur Dominique de Villepin, dont certaines figurent dans son livre. Il rappelle ce que montre son enquête : le système de financement occulte ne s'est pas arrêté en 2007 avec le départ de Dominique de Villepin du gouvernement.



(photo : Maurice Rougemont/Opale pour les Éditions Fayard)
MALLETTES AFRICAINES : BOURGI NE DIT PAS TOUT
CETTE SEMAINE DANS MARIANNE: «L'ARGENT NOIR QUI CORROMPT LA RÉPUBLIQUE»
LE FIGARO VOTE MANUEL VALLS
La publication dans Marianne des bonnes feuilles de la République des mallettes, l'enquête de Pierre Péan sur la corruption dans le commerce d'Etat n'est pas restée longtemps sans réactions. Les démentis des principaux intéressés - Alexandre Djouhri, Claude Guéant et Dominique de Villepin - ne sont pas restées sans suites. L'avocat Robert Bourgi notamment, qui était déjà l'une des sources de Pierre Péan a été révulsé par la désinvolture avec laquelle Dominique de Villepin a réagi à l'enquête (« les fariboles », a-t-il déclaré). Il a donc décidé de réagir dans le Journal du Dimanche . Non seulement en confirmant l'enquête de Péan, mais aussi en révélant d'autres opérations financières tout en fournissant moult détails sur la personnalité de Villepin.

Hier, dimanche 11 septembre, les avocats de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin ont annoncé qu'ils déposaient une plainte contre Robert Bourgi. De son côté, Mamadou Koulibaly, actuel président de l'Assemblée nationale à Abidjan et numéro deux de l'ancien régime, a confirmé au Figaro la version de l'avocat français : « Robert Bourgi a parfaitement raison, il y a eu un transfert d'argent entre Laurent Gbagbo et Jacques Chirac, en 2002. » Selon certaines sources enfin, une enquête préliminaire serait sur le point d'être confiée à un juge.

Nous avons donc demandé à Pierre Péan de commenter les révélations de Robert Bourgi, un homme qu'il connaît bien.

« UNE FOIS VILLEPIN MARGINALISÉ, LES FLUX FINANCIERS SE SONT RÉORIENTÉS VERS NICOLAS SARKOZY »
Marianne : L'avocat Robert Bourgi attaque durement Dominique de Villepin dans le Journal du DImanche. Il parle notamment de l'acheminement de djembés (tambours africains) remplis de dollars, épisode que vous évoquez dans votre livre, mais aussi de plusieurs autres « dons ». Cela vous semble-t-il crédible ?
Pierre Péan : Oui. Chacun sait depuis très longtemps que Robert Bourgi a travaillé d¹abord sous les ordres de Jacques Foccart (1) jusqu'à la mort de ce dernier, en mars 1997, avant de devenir la passerelle entre quelques chefs d'Etat africains et Dominique de Villepin, lorsque ce dernier était secrétaire général de l'Elysée, puis quand celui-ci fut ministre des Affaires étrangères, ministre de l'Intérieur et Premier ministre.

Dans le clan Sarkozy, on semble se réjouir de ces révélations, et Robert Bourgi affirme que Nicolas Sarozy a rompu avec ces pratiques anciennes pour la campagne présidentielle de 2007. Votre livre peut-il être instrumentalisé par les sarkozystes ?
La vérité est la vérité, qu'elle serve vos amis ou vos ennemis. Mais l'arbre Villepin ne doit pas cacher la forêt : je n'ai consacré que quelques-unes des 480 pages de mon livre aux valises de billets remises à Dominique de Villepin. Robert Bourgi a développé dans son interview au Journal du Dimanche les informations sur les fameux djembés remplis de dolllars qui figurent aussi dans mon livre. Mais pour écrire ces quelques pages, j'ai aussi interrogé Michel de Bonnecorse, le « Monsieur Afrique » de Chirac. Ce dernier affirme que, Robert Bourgi, ayant compris que Dominique de Villepin était « cuit » politiquement, a acheminé vers Nicolas Sarozy non seulement l'argent de Sassou et Bongo qui lui était destiné, mais y a ajouté également les sommes qui devaient aller dans l'escarcelle de Dominique Villepin.

Dominique de Villepin ne risque-t-il pas de devenir le bouc-émissaire de ce scandale et protéger ainsi le clan du Président ?
Il serait très étonnant que des systèmes de financement occultes et illicites mis en place depuis une vingtaine d'années, comme le montrent le dossier Clearstream ainsi que d'autres affaires judiciaires, se soient brusquement arrêtés au moment de la candidature de Nicolas Sarkozy en 2007. Je rappelle que la France vient d'être condamnée pour le scandale des rétrocommisions liées aux ventes de frégates à Taïwan et qu'elle devra rembourser des sommes considérables. Je sais bien que le financement occulte a continué après 2007 : les péripéties financières autour de la libération des infirmières bulgares en juillet 2007 laissent perplexes.
Ces financements occultes ne concernent d'ailleurs pas que la droite, certains responsables de gauche, cités dans mon livre, ont jadis été mis en cause.
L'important n'est pas en soi, de constater que, sur tel ou tel point, la loi a été violée ou contournée. Ce qui compte est que, à travers ces systèmes de financement occultes s'est mise en place une oligarchie à la française liant des hommes d'Etat, des grands patrons et quelques hauts fonctionnaires complices. Si on lit bien mon livre, je ne vois pas comment les hommes de Nicolas Sarkozy pourraient passer à travers les mailles du filet.

(1) Jacques Foccard s'occupait des relations entre la France et l'Afrique sous De Gaulle
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: C'est la faillite !   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeMar 13 Sep - 15:31

Sarkozy: de la faillite morale à la faillite tout court.
Envoyer par e-mail
BlogThis!
Partager sur Twitter
Partager sur Facebook


Lundi, Nicolas Sarkozy rencontrait Paul Kagame, le président du Rwanda. L'Afrique était doublement invitée en Sarkofrance.

Depuis dimanche, l'un de ses proches, spécialiste de l'Afrique, s'épanche dans les médias sur les mallettes de billets qu'il aurait déposé dans les bureaux du couple Chirac/Villepin pendant une décennie. La charge est unilatérale, sarko-compatible, et intervient alors que Pierre Péan livre son dernier ouvrage sur d'autres transports de mallettes.

De la faillite morale à la faillite tout court, il n'y a qu'un pas. Nicolas Sarkozy pouvait s'inquiéter des nouvelles secousses de la planète finances. Malheureusement, il a toujours les yeux rivés sur l'accessoire ou l'anecdotique, la course présidentielle à droite.

Agitation politicienne
L'alliance centriste se retrouvait, dimanche 11 septembre, pour une première célébration collective à la Grande Motte. Une université d'été avant même que le parti ait une quelconque existence politique nationale, la démarche ne visait que l'élection présidentielle.

Jean-Marie Bockel, ancien socialiste, ancien sarkozyste, président d'un groupuscule baptisé la Gauche Moderne financé par l'UMP, était présenté comme le grand instigateur de l'opération. Il y a un an, alors secrétaire d'Etat à la Justice, il faisait encore du pied de grue auprès du Monarque. Il applaudissait la chasse aux Roms, le discours de Grenoble et déclarait publiquement combien il était sûr que Nicolas Sarkozy le conserverait dans son équipe. En novembre, extrêmement déçu de ne pas avoir été reconduit, il expliquait, toujours publiquement, qu'il était « tombé de l'armoire » en apprenant son éviction. En février, il quémandait une mission sur la délinquance auprès de Nicolas Sarkozy. Las, la collaboration s'arrête là. Sarkozy ne le réintègre toujours pas dans son appareil à la faveur des mini-remaniements provoqués par les affaires et le printemps arabe. Pour Bockel, c'est fini.

Aujourd'hui, le même Jean-Marie Bockel tient un autre discours: « C'est à cause de nos spécificités sur le fond que nous avons pris nos distances avec l'UMP ». Bockel n'a ni honte, ni remord, ni mémoire.

Quoiqu'il en soit, cette agitation centriste agace toujours autant l'Elysée. Il y a 10 mois, quand Jean-Louis Borloo refusa de rester au gouvernement Fillon faute d'en avoir le leadership, Nicolas Sarkozy était resté calme. Les mois ont passé. Borloo a franchi un cap. Celui qu'on décrivait hésitant va partir. Il s'obstine. Plus Sarkozy fait pression, plus le dissident se motive.

A Nice, l'UMP avait organisé un contre-meeting, à quelques centaines de mètres de l'université d'été du Front National. Il s'agissait en fait d'une session de rattrapage, après le fiasco du « campus UMP », le weekend dernier à Marseille.Il fallait montrer que l'UMP était « zen » et « rassemblée » malgré ses débats déchirements internes. Jean-François Copé et Christian Estrosi ont failli se claquer la bise sur la tribune. Les affiches de campagne, pour 2012, sont déjà prêtes: « avec vous, la France avance », serait l'un des slogans retenus.

Inquiétude économique
La véritable actualité était évidemment ailleurs. Lundi, la Sarkofrance avait deux raisons de trembler, la bourse... et les affaires.

La planète finance s'affolait toujours autant. Samedi, Christine Lagarde avait du « relativiser » les évaluations de recapitalisation des banques françaises réalisées par ses services. Le gouvernement Sarkozy a peu apprécié que celle qui faisait encore partie de l'équipe il y a peu se permette de changer d'avis sur l'incroyable résistance française à la crise aussi rapidement. La directrice du FMI participait à un sommet sans décision des ministres des finances du G20. Un rapport préliminaire du fond sur la stabilité financière mondiale évaluait à 200 milliards d'euros le besoin des banques européennes en capital. Finalement, on nous explique qu'il s'agit d'une erreur méthodologique... Faudrait-il cacher la panique ?

Lundi, les banques françaises voyaient encore leur cours chuter en Bourse. Le Monde nous prédit une baisse prochaine de la note de crédit des banques françaises. L'agence Moody's confirme: ce serait « imminent ». La Société Générale est particulièrement attaquée: « je rassure les épargnants, je rassure nos clients, tout fonctionne, il n'y a pas de souci » s'excusait son directeur général lundi soir. Nous sommes revenus en septembre 2008, la crise de la dette souveraine en plus... Quasiment jour pour jour. L'agitation sarkozyenne depuis 3 ans n'aura servi à rien.

Le CAC perd encore 4%. On frôle le gros krach. François Fillon, qui parlait dans un colloque, veut rassurer, trop tard: « Il ne faut pas qu'il y ait le moindre doute sur notre volonté de protéger la zone euro ».

Et après ? Après c'est la France, la Sarkofrance, dépensière et incertaine. L'Allemagne doute officiellement du maintien de la Grèce dans la zone euro.

Faillite morale
Côté justice, les accusations fracassantes de Robert Bourgi dimanche ont fait le bruit espéré. L'avocat d'affairesétait dimanche soir sur TF1, puis lundi matin sur Europe1. Au premier, il confirment les millions de dollars ou d'euros que Jacques Chirac et Dominique de Villepin auraient reçu, entre 1995 et 2005, de la part de quelques chefs d'Etat de Françafrique. Au second, il précise le montant total, « environ 20 millions de dollars », s'excuse de n'avoir aucune preuve autre que sa parole, et élargit l'accusation à Pompidou, Giscard et Mitterrand.
Un peu plus tard lundi, Bourgi s'épanche sur BFM-TV. C'est Jean-Marie Le Pen qui se voit associé à l'affaire, l'avocat balance que « que monsieur Jean-Marie Le Pen, avec le discours xénophobe, raciste qui est le sien, a fait le détour de Libreville et d’Abidjan avant les élections présidentielles de 88 » et que « le président Bongo a financé la campagne électorale de monsieur Jean-Marie Le Pen en 1988. » Quelques heures plus tard, Jean-Marie Le Pen éructe, sur i-télé: « Je me suis renseigné sur Robert... Gourbi... Bourgi», « cet énergumène est un arabe chiite (...) qui ferait des passes au Bois de Boulogne. » Quand Le Pen est touché, il dérape, et toujours gravement.

Seul Nicolas Sarkozy, pour lequel Robert Bourgi travaille « en exclusivité » depuis septembre 2005 n'aurait jamais gouté de ce pain-là des mallettes... On se demande pourquoi Sarkozy n'a pas saisi la justice quand Bourgi l'informa de l'ampleur de cette corruption. Interrogé dimanche, Claude Guéant, proche de Robert Bourgi, dédouana son patron: «Je crois que Robert Bourgi a effectivement évoqué en termes très généraux des financements. Je ne pense pas qu'il soit jamais descendu dans ce luxe de détails qu'il a fournis aujourd'hui»

Mieux, le site Mediapart a publié le discours prononcé par Nicolas Sarkozy, à huit-clos, quand il a lui-même remis la Légion d'honneur à l'avocat Robert Bourgi, « sur la suggestion de Claude Guéant » et à la demande de Renaud Dutreil. Ce 27 septembre 2007, la cérémonie n'était pas mentionnée dans l'agenda officiel, et il n'y avait que quelques ambassadeurs d'Etats africains pour entendre Nicolas Sarkozy louer « une amitié de 24 ans » et se féliciter de « pouvoir continuer à compter sur ta participation à la politique étrangère de la France, avec efficacité et discrétion ». Une video amateur a été publiée sur le site du Point.

La faillite devient protéiforme en Sarkofrance.


Lundi, en fin de matinée, une explosion tuait une personne et en blessait trois autres dans la centrale nucléaire de Marcoule dans le Gard. L'Elysée n'a pas réagi.
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: C'est le grand pourissement   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeVen 23 Sep - 15:07

On craque à l'Elysée. Sarkozy enrage. Un témoin de mariage a été mis en examen pour une sombre affaire de corruption sur fond de vente d'armes et d'attenta. Un vrai cauchemar. Nicolas Sarkozy peaufinait son activisme international pour mieux s'extirper du mauvais climat franco-français. Son épouse Carla allait bientôt accoucher, « vers le 3 octobre » prétend la rumeur. Le tableau était parfait.

Mais ce jeudi fut noir. Comme en Bourse. Comme à chaque fois que l'affaire Karachi approche trop près de Nicolas Sarkozy.

Rappelez-vous.


La panique
La présidence française du G20 sera sans doute un bel échec. Il nous reste quelques semaines pour le savoir. Mais Nicolas Sarkozy s'en fiche un peu. Il a abandonné l'affaire. Il préfère sa croisade libyenne, ou, soudaine préoccupation majeure de Sarkofrance depuis quelques jours, la résolution du conflit israélo-palestinien, pour lequel il se donne un an (sic!) pour parvenir à une solution. La semaine prochaine, il sera au Maroc, autre « urgence » de présidentialisation électorale accélérée.

Quand l'affaire Karachi s'impose enfin dans l'actualité, la panique s'empare de l'Elysée. Et ce n'est pas la première fois.

Depuis l'attentat du 8 mai 2002 à Karachi qui causa la mort de 15 personnes dont 11 collaborateurs français de la Direction des Constructions Navales, il a fallu attendre le x juin 2009 pour l'affaire sorte du cercle des initiés à la chose judiciaire. Ce jour-là, un courageux journaliste de l'AFP demanda à Nicolas Sarkozy, en marge d’un Conseil européen à Bruxelles, ce qu'il pensait de la thèse du juge Marc Trévidic, le Monarque bafouilla d'un haussement d'épaules agacé qu'il s'agissait d'une fable: « Respectons la douleur des victimes. S’il vous plaît, mais qui peut croire à une fable pareille? ».

Quelques jours auparavant, Nicolas Sarkozy avait décidé de durcir le secret défense, en élargissant la notion à des bâtiments entiers et plus seulement des documents.

Marc Trévidic, en charge de l'instruction, avait abandonné la thèse de l'attentat islamistes, faute de preuve. Il privilégiait la piste d'une vengeance d'intermédiaires après la décision du président Chirac de leur verser leurs commissions occultes. Chirac soupçonnait ces derniers d'avoir financé en retour les réseaux Balladur.

Cette affaire, rapidement baptisée Karachigate, connut un second rebondissement médiatique, en novembre 2010. Lors d'un autre sommet européen, il est à nouveau interrogé sur l'affaire de Karachi, mais cette fois-ci en off. Et il dérape gravement. Au journaliste qui lui pose la question « Mais écoutez, on est dans un monde de fous. Il n'y en a pas un seul parmi vous qui croit que je vais organiser des commissions et des rétro-commissions sur des sous-marins au Pakistan? C'est incroyable et ça devient un sujet à la télévision. Et vous, j'ai rien du tout contre vous. Il semblerait que vous soyez pédophile... Qui me l'a dit? J'en ai l'intime conviction. » Dans l'heure, Claude Guéant resté à l'Elysée publiait un communiqué de défense paniqué.

Déjà.

Depuis, les révélations se sont accumulées, alimentées par les progrès d'une seconde enquête que le parquet de Paris tenta d'invalider, celle des juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loir sur le volet financier de l'affaire. Mais le silence du pouvoir était assourdissant. Depuis juillet dernier, dans la quasi-indifférence médiatique générale, Mediapart avait accumulé d'autres révélations sur le rôle central de l'un des intermédiaires de la vente des sous-marins Agosta au Pakistan, le fameux Ziad Takieddine. Ce dernier nie être intervenu. La semaine dernière, il a été mis en examen dans l'instruction sur les rétrocommissions des contrats Agosta et Sarawi II. Tout l'été, nous avons pu contempler les photos de ses voyages et loisirs avec Jean-François Copé, Brice Hortefeux et... Thierry Gaubert.

Mercredi puis jeudi, deux proches de Nicolas Sarkozy étaient mis en examen, Thierry Gaubert puis Nicolas Bazire. Le premier pour recel d'abus de biens sociaux, le second pour complicité d'abus de biens sociaux. Bazire tenait un rôle central dans la négociation des contrats d'armements au Pakistan et à l'Arabie Saoudite en 1995, comme le prouvent les documents publiés mercredi par Mediapart. Nicolas Sarkozy, lui, approuvait les montages fiscaux en sa qualité de ministre du budget. La police luxembourgeoise a publié un rapport édifiant sur le sujet voici deux ans déjà.

Au Nouvel Observateur, alors dirigé par Denis Olivennes, le Monarque expliqua quelques semaines plus tard: « Je fais de la politique depuis trente-cinq ans, je n’ai jamais été associé à un scandale quel qu’il soit ».


Quel talent !

La défense
Jeudi 22 septembre 2011, l'Elysée avait donc envoyé quelques supporteurs et fidèles défendre la cause du Monarque. Certains arguments étaient prévisibles, d'autres révélaient l'état de nervosité qui règne en Sarkofrance. Cette affaire est en passe de plomber un peu plus la crédibilité morale du Monarque. En matière de défense, tous les arguments furent jetés en quelques heures.

1. Il y eut d'abord l'accusation principale: toutes ces polémiques ne seraient que des manipulations politiciennes qui n'intéressent que quelques médias et militants gauchistes. Même l'avocat des familles des victimes eut droit à l'invective: « Maitre Morice fait des propos diffamatoires à l'égard du chef de l'Etat » a dénoncé Nadine Morano sur CANAL+ jeudi soir.

2. Il y eut aussi le déni de réalité, argument facile: ces accusations ne seraient que des « amalgames » (Claude Guéant, jeudi 22).

3. Il y aurait des évènements plus graves et sérieux pour les Français que ces polémiques (Jean-François Copé, encore, mercredi 21). Il y eut le rappel à la loi: Bazire et Gaubert sont peut être inculpés, mais « il faudrait respecter la présomption d'innocence ». C'est la défense version Guérini.

4. Il y eut aussi la pirouette, si improbable: si deux proches de Nicolas Sarkozy sont mis en examen, c'est que la République irréprochable fonctionne (Nadine Morano, jeudi 22 sur Canal+). On croit rêver. C'est faux.
On doit cette accélération de la procédure à deux anciennes épouses. Hélène de Yougoslavie, anciennement Mme Gaubert, et Nicola Johnson, anciennement Mme Takieddine. La première a balancé le 8 septembre dernier. Elle a témoigné avoir vu son mari accompagner Ziad Takieddine chercher des valises d'espèces en Suisse pour les ramener en France et les remettre à Nicolas Bazire, à l'époque directeur de cabinet d'Edouard Balladur. Lundi 19 septembre, Hélène de Yougoslavie a réitéré son témoignage devant le juge Van Ruymbeke, rappelle Mediapart. La seconde a divorcé l'été dernier et obtenu le gel des avoirs de son ex-mari. Elle réclamait 25 millions d'euros de pension. Elle a obtenu 3 millions d'euros. Elle a surtout détaillé au juge l'ampleur de la fortune de son ancien époux et son implication dans la vente des sous-marins Agosta au Pakistan en 1995.

5. La défense la plus curieuse est venue de l'une des rares fidèles du chef de l'Etat qui accepta d'être envoyée au front sur les plateaux de télévision, Nadine Morano. « Ce n'est pas parce qu'on est proche de quelqu'un, proche de Nicolas Sarkozy, que l'on est Nicolas Sarkozy » détailla-t-elle sur BFM TV.

6. La défense la plus légère fut celle de Jean-François Copé. Ce dernier accusa le PS d'être « prêt à tout pour salir le Président de la République ». Le patron par intérim et procuration de l'UMP s'est caché. Sa défense de Sarkozy fut très et trop modeste. Quelques lignes à peine. Il faut dire que Copé est au coeur des révélations estivales. Il était ministre du budget quand son ami qui l'invitait de yacht en piscines ou jets privés était exonéré de toute imposition en France malgré sa résidence fiscale. La candidature 2017 de Copé est en train de mourir sous nos yeux.

La panique, bis.
Mercredi soir puis jeudi matin, quasiment tous les médias français consacraient donc leur couverture à la récente accélération de l'affaire Karachi. Tous... sauf le Figaro, TF1 et le site d'information Atlantico récemment créé avec la participation minoritaire d'Arnaud Dassier. Mercredi 21 septembre, la direction de TF1 avait décidé de censurer un reportage sur l'affaire de Karachi, pourtant prêt, de son journal télévisé. La chaîne se rattrape le lendemain, en diffusant un édifiant reportage sur le bidonnage des comptes des campagne d'Edouard Balladur.

Tous les efforts de « présidentialisation » maîtrisée depuis des mois ont été ruinés en quelques heures. Sarkozy voulait apparaître serein et protecteur. Pour quelques articles et deux mises en examen, il s'est enragé. Jeudi après-midi, la Présidence de la République, c'est-à-dire Nicolas Princen, a tweeté en cascade toutes sortes de messages d'autodéfense. Au même moment, le « Communiqué de la Présidence de la République » ne laissait aucun doute sur l'état de fébrilité qui agite l'Elysée:

La Présidence de la République tient à apporter les précisions suivantes :
- M. Nicolas SARKOZY n'a jamais dirigé la campagne de M. Edouard BALLADUR.
- Il n'a jamais exercé la moindre responsabilité dans le financement de cette campagne. Il en était le porte-parole.
- S'agissant de l'affaire dite de « Karachi », le nom du chef de l'Etat n'apparaît dans aucun des éléments du dossier. Il n'a été cité par aucun témoin ou acteur de ce dossier. Il y est donc totalement étranger d'autant plus qu'à l'époque où il était ministre du Budget, il avait manifesté son hostilité à ce contrat comme cela apparaît dans les pièces de la procédure.
- Les familles des victimes de l'attentat de Karachi ont droit à la vérité et au respect de leur souffrance.
Tout le reste n'est que calomnie et manipulation politicienne.
On s'interroge. Maître Morice, avocat des familles de victimes, dégaine à son tour, sur Canal+: comment l'Elysée a-t-elle eu accès au dossier ? Et il accuse : « Brice Hortefeux, conseiller de Nicolas Sarkozy, a été en contact avec Thierry Gaubert pendant sa garde à vue ».

L'accusation est gravissime.

On s'interroge encore: « tout le reste » serait de la calomnie. Dans une tribune publiée en 2010 dans le Figaro, Balladur expliquait qu'il n'était pas responsable du versement de commissions dans le cadre de ventes d'armes: « La décision d'autoriser l'octroi de commissions n'était pas de la responsabilité du Premier ministre ou de ses services. J'ignore si, en l'espèce, il a été décidé d'y avoir recours.» En 1995, la décision de verser des commissions à des intermédiaires lors de contrats d'armements était du ressort du ministre du Budget, un certain Nicolas Sarkozy.

Ce n'est pas de la calomnie, c'est un fait.


Lire aussi :
"Nicolas Sarkozy est au coeur de la corruption" (Dadavidov, 26 avril 2010)
Karachi en une (Partageons mon avis, 26 avril 2010)
Karachigate : ouverture d'enquête pour corruption (Seb Musset, 6 février 2010)
Karachigate, le blog.
Le blog des familles de victimes
Quand le Karachigate s'invite à l'Assemblée Nationale (Sarkofrance, décembre 2009)
Mensonges en Sarkofrance (Sarkofrance, octobre 2009)
Le Karachigate continue (Sarkofrance, août 2009)
Karachigate: ce que l'on sait, et ce que l'on aimerait savoir (Sarkofrance, 13 juillet 2009)
Parole contre parole dans l'affaire du Karachigate ? (Sarkofrance, 3 juillet 2009)
Karachi, ce que Nicolas Sarkozy savait (Sarkofrance, 23 juin 2009)
Ce que l'on sait de l'affaire Karachi (Sarkofrance, 24 juin 2009)
Karachi, les curieux oublis de la Justice (Libération, 25 juin 2009)
Karachi kesako ? (CeeCee, 24 juin 2009)
Vers l’inéluctable étouffement ? (Olivier Bonnet, 24 juin 2009)
Karachi Sarkozy (Dedalus, 24 juin 2009)
Brouillard sur Karachi (Rimbus, 24 juin 2009)
Ne pas lâcher Karachi (Seb Musset, 23 juin 2009)
Comment l'Elysée tente de contrôler l'affaire Djouhri (Sarkofrance, septembre 2011)
La véritable affaire Sarkozy, c'est ça (Sarkofrance, septembre 2011)
Sarkozy et ses porteurs de valises (Sarkofrance, septembre 2011)
Publié par Juan à l'adresse 06:00 9 commentaire(s)
Libellés : justice, police, sarkofrance, Sarkozy, éthique
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: Sarkozy devra payer ses voyages. Et le reste.   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeJeu 29 Sep - 10:27

Sarkozy devra payer ses voyages. Et le reste.
Envoyer par e-mail
BlogThis!
Partager sur Twitter
Partager sur Facebook


Avant d'avoir un nouvel Airbus présidentiel, Nicolas Sarkozy aimait déjà voyager. Il voyageait même beaucoup. Mais désormais, la police traque ses déplacements passés, d'il y a 15 ans. L'affaire du Karachigate n'est pas terminée.

Le général Rondot n'a pas apprécié d'être une nouvelle fois approximativement cité par Ziad Takieddine dans ses pseudos confessions médiatiques. L'homme d'affaires, proche du premier cercle sarkozien, avait expliqué avoir connu le sieur Rondot en 2004. Puis en 2006. On ne sait plus. A vrai dire, on s'en fiche. La police, si elle parvient à conserver une relative autonomie contre son ministre de tutelle et proche de Ziad Takieddine, trouvera un jour par qui Nicolas Sarkozy a bel et bien été invité dans les suites de l'hôtel Cipriani, à Venise. La nuité y coûte entre 2.400 et 8.000 euros, rappelle le site Mediapart : « Les enquêteurs ont été mis, ces derniers jours, sur la piste d'un luxueux voyage de Nicolas Sarkozy à Venise, payé dans les années 1990 sur les fonds de Thierry Gaubert. Ces fonds sont désormais suspects. »

Jean-François Copé, autre grand ami de Ziad Takieddine, a déjà été balancé. On l'a vu, tout l'été dernier, sur des clichés publiés publiés par Mediapart. Copé au Liban, Copé à Londres, Copé dans la piscine à Antibes... Takieddine avait l'amitié généreuse. Grâce à ses photos-souvenir, peut-être ne sera-t-il jamais président de la République. Quand Copé se laissait ainsi invité, en famille, il était ministre.

Lundi, la presse jetait un nouveau témoignage dans le débat public. Miléna Gaubert dénonçait les « conneries » de sa mère Hélène Gaubert. « Il y a quelques mois, ma mère m'a confié qu'elle voulait emmerder mon père » a-t-elle affirmé lundi sur Europe1. Elle a même décrit sa mère comme « dépressive ». On ne sait pas d'où est venu ce témoignage fort à propos. Samedi, Hélène Gaubert avait confié les pressions subies de son ex-mari, après l'intervertion de Brice Hortefeux le 14 septembre.

Manque de chance, Nicola Johnson, ancienne épouse de Ziad Takieddine confirmait: Mediapart expliquait, lundi dernier, que « l'ex-femme du marchand d'armes a surtout confirmé devant les enquêteurs les révélations d'Hélène Gaubert, qui a évoqué un ballet d'argent liquide entre la Suisse et la France pour financer le camp Balladur en 1995 ».

Edouard Balladur, lâché par Nicolas Sarkozy, serait bientôt entendu par la justice. C'est ce qu'une source policière a confié au JDD dimanche dernier. L'étau se resserre. L'ancien premier ministre a été laissé bien seul par le Monarque. Sauve qui peut ?

Lundi soir, Henri Guaino, le conseiller spécial ès discours de Nicolas Sarkozy, affrontait Edwy Plenel sur le plateau de l'émission Mots Croisés sur France 2. « Vous mélangez tout, vous pratiquez l'insinuation ». Xavier Bertrand, autre proche, a évoqué une « chasse à l'homme » contre Nicolas Sarkozy. Fichtre ! On pourrait donc traquer le chef des Armées et des services secrets, l'omni-président, le président occulte de l'UMP, l'homme qui contrôle l'audiovisuel public

Autre affaire, même inquiétude. Les patrons de nos services secrets vont être convoqués ... par la Justice. Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, et Bernard Squarcini, le directeur de la DCRI, attendent leur convocation dans l'affaire des fadettes. Un autre espion, rapporte Frédéric Ploquin sur Marianne2,le chef de cabinet de Frédéric Péchenard, le commandant Robert Martin, devrait être interrogé également. Il était garde du corps d'Edouard Balladur en ... 1995, quand ce dernier était premier ministre. L'affaire du Karachigate est décidément partout.

De ces affaires, Nicolas Sarkozy ne voulait pas en parler, malgré de nouvelles interventions publiques. Mardi, il était dans l'Oise, sur le thème de l'emploi. Encore quelques photos au milieu d'ouvriers en casque. L'allocution était « informelle », avec caméras, estrade pour que le Monarque domine d'une tête l'assistance, et micro en main. Informelle ? Le candidat Sarkozy reprit un argument connu, stigmatiser « la France qui travaille » contre celles des « fonctionnaires ». Le même jour, la mobilisation était historique. Enseignants du privé et du public s'étaient retrouvés pour contester les suppressions de postes dans l'éducation primaire et secondaire. Les images de défilés, piquets de grèves et enseignants en colère faisaient tâche dans sa communication présidentielle. Il n'a pu s'empêcher de tacler les manifestants et grévistes. Il était d'abord mielleux: « Je sais bien qu'aujourd'hui, il y a des protestations. C'est normal dans une démocratie ». Puis franchement désagréable : « Mon devoir de chef de l'Etat, c'est d'abord de penser aux ouvriers, aux salariés, aux cadres qui sont lancés dans la compétition internationale et qui ont besoin du soutien de l'Etat, plus que de penser à ceux qui ont un travail difficile mais qui ont un statut qui les protège ». Clivant ? Bien sûr. Enervé ? Evidemment.

Le matin même, Nicolas Sarkozy animait son traditionnel « petit-déjeuner » de la majorité, avec des parlementaires de son camp. A en croire les échos et le verbatim rapportés par quelques confidences livrées au Figaro, le Monarque était ivre de rage: « À chaque élection, on trouve quelque chose, s'est agacé Nicolas Sarkozy devant ses troupes. Une fois, c'est mon possible divorce, une autre fois, c'est l'affaire Clearstream… Cette fois, on sort un truc d'il y a seize ans ! Tout le monde sait que je n'ai rien à voir là-dedans. D'autant plus que j'avais été réservé sur ces contrats quand j'étais ministre du Budget. Tout cela est infâme. C'est toujours les mêmes, comme par hasard. C'est toujours la même volonté de nuire.»

Il paraît que la réunion, cette fois-ci, fut plus «sombre» que d'ordinaire, que Sarkozy adopta « un ton très grave ».

Etait-ce la débâcle sénatoriale, cinquième défaite dans les urnes depuis 2007, ou l'emballement des affaires ? Devant « ses » députés, Nicolas Sarkozy promit des initiatives. Il voulait rassurer. Certains s'interrogent à nouveau sur la candidature Sarkozy. Lui reste confiant: « La présidentielle se jouera sur la crise, car la crise est systémique, la crise de confiance est systémique et la réponse doit être aussi systémique ».

Et la claque... « systémique » aussi ?
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: après la déroute, la colère, l'angoisse et le choc.   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeJeu 29 Sep - 10:30

Sarkozy: après la déroute, la colère, l'angoisse et le choc.
Envoyer par e-mail
BlogThis!
Partager sur Twitter
Partager sur Facebook


Etait-il sonné, découragé ou simplement en colère ? Nicolas Sarkozy n'avait rien de prévu de grand, ce mercredi 28 septembre, alors que le second débat des primaires socialistes avait été organisé sur i-télé et Europe1. Pas de voyage impromptu en Libye ni déplacement provincial avec François Fillon... Sarkozy n'avait rien trouvé, cette fois, pour tirer la couverture médiatique à lui.

Il était sonné.

Les diversions furent pourtant énormes et terrifiantes: un procureur proche du pouvoir et du Monarque devait être mis en examen. Et une cascade de documents prouvant les liens directs entre Nicolas Sarkozy et Ziad Takieddine était publiée comme la triste confirmation de cette fin de règne.

La colère
Certains doutent de sa candidature, à nouveau. Depuis le printemps dernier, le Monarque était parvenu à effacer toute candidature concurrente à l'UMP. A coup de sondages catastrophistes sur l'éventualité d'un « 21 avril à l'envers», le candidat avait réussi à limiter la compétition. Même Jean-Louis Borloo ne représente plus que 7 à 8% des intentions sondagières.

La dernière déroute, au Sénat, a jeté le trouble. Le climat des affaires tout autant.

La défaite était partiellement prévisible, depuis les victoires successives de l'opposition aux élections locales. Mais cette défaite conserve un goût amer, à en croire la mauvaise tête du Monarque de ses derniers jours. Non pas qu'il reste persuadé de gagner le scrutin de 2012. Il a toute ses chances, contrairement aux habituels pronostics. Mais se voir rappeler combien le pays, même chez les grands électeurs vous déteste, est toujours désagréable.

Mardi matin, quand Pierre Méhaignerie, l'un des rares députés centristes restés à l'UMP l'interrogeait sur les conséquences de l'affaire Karachigate, Sarkozy tance: « Ce n'est pas l'affaire Hortefeux qui a été à l'origine des divisions en Bretagne, mon cher Pierre. »
Quand on l'interroge sur les raisons de la défaite au Sénat... il s'exonère rapidement, et l'attribue au «climat général de division» à droite et à «l’inquiétude provoquée par la crise économique et financière». «La division nous tue»...

Sarkozy avait peur. L'accusation de corruption est comme un virus. Il rêvait d'être réélu tel Mitterrand de 1988, il risque le déshonneur affairiste de 1993. « Il ne faut pas s'y tromper. Tout cela, c'est pour me salir moi »

Jean-François Copé a donc réclamé l'union sacrée autour du président. François Fillon s'est agacé des derniers atermoiements au sein de cette « majorité minoritaire » pour la préparation du budget. Le lendemain cependant, le scenario était calé. Le gouvernement allait présenté sa micro-taxe de 3% sur les revenus des couples gagnant un million d'euros par an. Et un gentil député UMP proposera de baisser le seuil à 500.000 euros.

Mercredi matin, Nicolas Sarkozy recevait ses ministres pour un conseil sans enjeu. Le projet de budget, présenté en grandes lignes et sans changement depuis les annonces estivales, n'est pas encore un sujet de commentaires. Sarkozy avait la tête ailleurs. Il avait dédié sa journée à l'Arménie. Il a des soutiens tout trouvés. Certains sont connus, tels Charles Aznavour, qui livre un mois de concerts à l'Olympia où Sarkozy s'est rendu mercredi soir. D'autres sont des déçus à reconquérir, tel Patrick Devedjian, le président du conseil général des Hauts-de-Seine qui a survécu à une attaque interne en règle de la part de quelques sbires de l'Elysée qui souhaitait le déloger de son strapontin pour y placer le Prince Jean. D'autres encore sont moins connus, comme Alain Terzian, fameux producteur ou ... le premier ministre arménien lui-même, avec lequel il déjeunait ce midi. Le 6 octobre prochain, Sarkozy filera en Arménie.

L'angoisse
Henri Guaino, envoyé en « bouclier humain » sur un plateau de France 2 lundi soir, pour défendre Nicolas Sarkozy, n'aurait pas dû. Il n'aurait pas dû défier Edwy Plenel de prouver un quelconque lien entre Ziad Takieddine et Nicolas Sarkozy. Mediapart a facilement relevé le défi. Mercredi, le site publiait 6 documents liant Sarkozy à l'homme d'affaires mis en examen le 14 septembre pour abus de biens sociaux dans le cadre du volet financier de l'enquête sur l'attentat de Karachi.

Le dossier est énorme, solide, sans contestation. Certains de ces documents étaient connus. Ainsi ce un rapport (révélé en 2010), dans lequel la police luxembourgeoise présentait « Nicolas Sarkozy comme étant celui qui, avec Nicolas Bazire, alors directeur de cabinet d'Edouard Balladur, a validé la création de la société offshore Heine, boîte noire des secrets inavouables de Ziad Takieddine ». Et l'un des motifs de la mise en examen de Takieddine est qu'il a reçu 28 millions d'euros de commissions occultes de la part de la DCN dans une vente de sous-marins... un montage validé par le ministre du Budget Sarkozy (comme la réglementation fiscale de l'époque l'imposait). Les défenseurs de Nicolas Sarkozy aimaient à rappeler que le ministre Sarkozy ne s'occupait pas de tout. Raté ! Les policiers luxembourgeois ont exhumé un document, saisi chez M. Takieddine, selon lequel « les accords sur la création des sociétés semblaient venir directement de M. le Premier ministre Balladur et de M. le ministre des Finances Nicolas Sarkozy. »


Dans une autre note, écrite par Takieddine et datée du 29 octobre 2003, saisie chez lui, l'homme d'affaires faisait le compte-rendu d'une visite en Arabie Saoudite, en désignant Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, comme le « patron ». Dans une autre note du 3 novembre suivant, Takieddine récapitule les préparatifs de la visite de Nicolas Sarkozy en Arabie Saoudite. Mediapart publie également des courriers directs et sans détour entre Takieddine et Claude Guéant, quand ce dernier était directeur de cabinet du ministre. En particulier, Takieddine a été mandaté par Nicolas Sarkozy pour aider à la négociation du contrat d'équipements de surveillance de la société i2i (Bull) en Libye. Mediapart publie également un fax à en-tête de la présidence de la République, daté du 20 juillet 2007, très croustillant, au sujet des infirmières bulgares: envoyé par Claude Guéant alors secrétaire général de l'Elysée, il est adressé à ... Ziad Takieddine dans sa villa du cap d'Antibes.

Mardi après-midi à l'Assemblée nationale, Claude Guéant était sous pression pour démentir l'absence de tractations commerciales dans la libération des infirmières bulgares.

Le choc
Mercredi, le choc était immense, en Sarkofrance, quand on apprit que le procureur Philippe Courroye était convoquée par la juge Sylvia Zimmermann, pour être mis en examen ! Courroye, autre grand ami de Nicolas Sarkozy, décoré puis promu par ce dernier, avait multiplié les enquêtes préliminaires dans l'affaire Woerth/Bettencourt pour mieux saucissonner et enterrer le sujet. Cette fois-ci, il va devoir s'expliquer lui-même devant la justice. Le journal Le Monde a porté plainte contre l'espionnage de trois de ses journalistes.

Selon le Monde, qui a révélé la prochaine inculpation - une première sous la Vème République - , Courroye pourrait être mis en examen pour « atteinte au secret des correspondances par personne dépositaire de l'autorité publique » et une « collecte de données à caractère personnel par moyen frauduleux, déloyal ou illicite». Le journal précise: « la magistrate a fait procéder à une perquisition, mardi 27 septembre, dans les locaux de l'inspection générale des services (IGS), pour saisir les archives de l'enquête menée en 2010 par les policiers, à la demande du parquet de Nanterre. La juge Zimmermann dispose désormais d'éléments qui lui permettent de penser que Philippe Courroye a personnellement supervisé la surveillance téléphonique, au cœur de l'affaire Bettencourt, de trois journalistes du Monde, Gérard Davet, Jacques Follorou et Raphaëlle Bacqué. »

Si la mise en examen est confirmée, comment Philippe Courroye peut-il rester procureur de la République à Nanterre ?

A l'Elysée, silence radio. On grimace: « ça démontre que nous sommes bien dans un Etat de droit ». L'argument, cette fois-ci répété par Luc Chatel sur BFM-TV en fin de journée, est toujours aussi drôle.« il s'agit d'une procédure judiciaire en cours qui n'appelle pas du gouvernement de commentaires » a commenté la porte-parole Valérie Pécresse. Philippe Courroye, lui, éructait.

Cela ne s'arrêtera donc jamais.

Et non.

Jeudi, Sarkozy file au Maroc. Il était temps.
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: Le mur Borloo a fait long feu...   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitimeLun 3 Oct - 9:52

Borloo renonce, Sarkozy soulagé ?
Jean-Louis Borloo a finalement renoncé à être candidat. On s'en doutait. Il l'a confirmé dimanche soir. C'est le signe d'une grave inquiétude, à droite.



L'adoption des prochaines réformes sarkozyennes sera plus compliquée. Le Sénat est à gauche et son nouveau président socialiste a été élu dès le premier tour. Il y a peu de réformes à voter d'ici les prochains scrutins présidentiel et législatifs de 2012. Nicolas Sarkozy n'a ni idée, ni énergie, ni argent pour entreprendre quoique ce soit d'ambitieux d'ici la fin de son mandat. Il masque son inaction par des rencontres et des discours.

Dans 48 heures, Ziad Takieddine sera auditionné par le juge Renaud van Ruymbeke. Cet homme d'affaires si encombrant a décidé de parler, mais jusqu'à où ?



Dans 48 heures, Ziad Takieddine sera auditionné par le juge Renaud van Ruymbeke. Cet homme d'affaires si encombrant a décidé de parler, mais jusqu'à où ?




La confusion à droite

Le Sénat s'est donc doté, sans surprise, de son premier président socialiste, Jean-Pierre Bel. Depuis la perte de la majorité sénatoriale par l'UMP et la droite le dimanche précédent, on s'attendait à ce résultat, obtenu samedi dès le premier tour, par 179 voix contre 134 à Gérard Larcher (UMP) et 29 à Valérie Létard (centre).

Immédiatement, Bernard Accoyer, le président UMP de l'Assemblée Nationale, a félicité le nouvel élu: « Je forme le voeu que nos assemblées continuent à travailler ensemble dans les meilleurs conditions pour servir au mieux la République dans le contexte international et européen délicat que travers la France ». François Fillon a prévenu qu'il inviterait Jean-Pierre Bel à Matignon. Après bientôt 10 ans de pouvoir UMP sans partage, ces signes d'ouverture sont cocasses.

Mauvaise perdante, Chantal Jouanno a dénoté dans ce concert de louanges: «Il faut respecter nos valeurs à nous. Pour moi, le Sénat c'est une assemblée de travail de fond. La seule que je ne supporterai pas ici, c'est que ça devienne une caisse de résonance de la rue de Solférino ». Que les sénateurs et députés UMP soient traités et considérés comme des simples porte-voix de l'Elysée ne semblait pas gêner outre mesure cette ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy.

Dimanche soir sur TF1, Jean-Louis Borloo a annoncé qu'il renonçait à se présenter à l'élection présidentielle. Les pressions élyséennes ont eu raison de l'ambition de l'ancien ministre. Jean-Marie Bockel, ancien secrétaire d'Etat s'est déclaré « surpris ». François Bayrou s'est réjoui intérieurement. A l'Elysée, on pouvait souffler, ou pas.

Jean-Louis Borloo ne jouera pas le rôle de faux opposant du premier tour et vrai rallié du second qu'on voulait lui faire jouer.

Nicolas Sarkozy reste seul avec son bilan et ses affaires.

Les inculpés se défendent
Ziad Takieddine sera à nouveau interrogé par le juge van Ruymbeke ce mercredi. Cette audience « avec le juge permettra d'entrer dans le vif du sujet » a expliqué son avocat. On tremble ou on savoure d'avance, c'est selon. L'encombrant ami a changé de tactique. Désormais, il parle. « Il y a comme un sanglier blessé au milieu du champ de maïs » a commenté un avocat.


Nicolas Bazire, autre inculpé de l'affaire Karachi, s'est également défendu pendant sa garde à vue. A propos des rétrocommissions et remises de fonds occultes, il ne dément pas leur existence. Il a juste confirmé au juge qu'il n'était pas impliqué : « c’est vraisemblablement un système existant pour dissimuler l’ensemble des destinataires de ces fonds. Il n’entrait pas dans mes fonctions de l’époque de me prononcer sur ce système. Je n’ai pas d’avis autorisé.»

Pas d'avis « autorisé » ? Autorisé par qui ?

Sur le versement de 10 millions de francs en espèces le 26 avril 1995 sur le compte de campagne d'Edouard Balladur, Bazire se contente de le trouver... maladroit. Quel délice ! « Avec le recul, je trouve maladroit d’avoir procédé à ce versement unique en fin de période ».

Hortefeux s'explique
Dimanche, dans les colonnes du JDD, Brice Hortefeux a tenté de démentir toute mise à l'écart. Il ne veut pas croire qu'il a été mis sur la touche:
Vous trouvez normal qu’il ne vous appelle pas?
Nous avons des relations personnelles que je n’ai jamais commentées en trente-cinq ans d’amitié, si ce n’est pour témoigner de la détermination de Nicolas Sarkozy au service des Français.
Cela ressemble à un lâchage…
Les liens que j’ai avec le président de la République sont inoxydables.
Depuis 3 semaines déjà, il a multiplié les bourdes et les gaffes. Il a livré des explications partielles sur son intervention auprès de Thierry Gaubert, l'un des proches de Nicolas Sarkozy mis en examen voici 15 jours. On l'accuse d'avoir eu accès au dossier de l'instruction : « Un site Internet a publié le 13 septembre des informations concernant "un témoin" accablant Thierry Gaubert. Connaissant bien la famille et sachant que celui-ci était en plein divorce, j’ai eu une première indication sur l’identité du témoin. Cela est devenu une quasi-certitude lorsque j’ai appris que Mme Gaubert avait le même cabinet d’avocats que Mme Takieddine. C’est donc très logiquement, comme chacun l’aurait fait, que j’ai appelé Thierry Gaubert, le 14 septembre, pour évoquer cela avec lui. »

Mais l'ancien ministre n'a toujours pas répondu à l'autre accusation: était-il normal qu'il prévienne Gaubert avant sa future interpellation par le juge ?

Sarkozy, absent
Nicolas Sarkozy, justement, reste silencieux. Un conseiller anonyme a réagi pour lui. « Il n’y a pas du tout de lâchage. Brice reste son ami. Nicolas Bazire aussi. Simplement, le Président a compris que ses adversaires voulaient l’attirer dans le chaudron des affaires et de la politique politicienne. Eh bien, il ne leur fera pas ce cadeau. Jusqu’à la fin de l’année, il s’occupera exclusivement des préoccupations des Français. En 2012, viendra le temps de la politique ».

Le Monarque n'est plus là. Dans quelques heures, quelques jours, il sera de nouveau papa. Il espérait sans doute que cette nouvelle paternité, à 56 ans, lui donnerait quelques avantages sur le candidat Dominique Strauss-Kahn. Le scenario était pensé avec 9 mois d'avance avant. Mais le 14 mai dernier, DSK a terminé sa carrière présidentielle dans une suite numérotée 2806 au Sofitel de New-York. Nicolas Sarkozy s'est retrouvé seul, face à une primaire socialiste incertaine, des affaires judiciaires en cascade, une impasse économique et une crise de confiance sur les marchés financiers.

En attendant, il occupe ses journées à faire semblant de gouverner. Son agenda de la semaine est encore une fois très électoral: un rendez-vous lundi avec des associations de personnes handicapées « sur la scolarisation des enfants handicapés », un autre le lendemain dans le Gard pour célébrer le patrimoine des Causses; la remise d'un prix obscur sur le Travail (le Prix Européen Pour l'Insertion des Travailleurs Extra ordinaires) avant un déjeuner avec « des personnalités de la société civile sur la question de la petite enfance ». Handicap, petite enfance, travailleurs extraordinaires... le show est bien cadré.

Le TGV de trop
Jeudi dernier, Sarkozy avait paradé devant un nouveau TGV au Maroc. On a d'abord vu une diversion diplomatique habituelle. On a oublié que ce TGV soulevait d'autres questions. Deux jours avant ce déplacement, Larbi, un blogueur marocain avait publié une lettre au président français: « Cher Monsieur Sarkozy, La France va mal, les finances publiques se dégradent, le secteur bancaire vacille, le Sénat bascule à gauche, les scandales politico-financiers se bousculent, votre popularité est au plus bas… pas de problème, vous allez enfin souffler un peu avec votre virée au Maroc dans deux jours. »

Le projet de TGV a été adopté sans aucun appel d'offre. L'Allemagne s'en est agacé. Le prix a été plusieurs fois réévalué à la hausse: 1,8 milliard d'euros au total, dont 920 millions d’euros prêtés par la France au Maroc et un contrat de 400 millions d’euros pour la fabrication des rames attribués à Alsthom. L'affaire n'était finalement qu'une compensation complaisante accordée par le royaume marocain à la Sarkofrance après un nouveau refus d'acheter quelques avions Rafale à Dassault.

Quel honneur !
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Contenu sponsorisé





La décomposition du régime s'accélère... Empty
MessageSujet: Re: La décomposition du régime s'accélère...   La décomposition du régime s'accélère... Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
La décomposition du régime s'accélère...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Agora de l'Ermitage :: Sur la place du marché :: Chroniques du royaume-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser