Etats-Unis : l'impasse sur la dette se poursuit
Barack Obama, président des Etats-Unis.
Reuters/Kevin Lamarque
Par RFI
Aux Etats-Unis, les discussions sur la dette américaine se poursuivent. Barack Obama a donné dix jours aux élus pour trouver un accord pour relever le plafond de la dette actuellement à 14 300 milliards de dollars. Le président se dit prêt à discuter sans relâche. Les républicains exigent une réduction des dépenses publique et l'abandon de programmes sociaux tandis que les démocrates préconisent des hausses d'impôts.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Les discussions sur la dette ont repris hier lundi 11 juillet, mais sans être plus fructueuses que celles de dimanche. Autour du président, les mêmes acteurs, les chefs de file des deux partis, et la même incapacité à parvenir à s’entendre sur un projet de réduction du déficit qui puisse permettre au Congrès d’approuver le relèvement du plafond de la dette d’ici le 2 août.
Avant la réunion, le président Obama avait demandé aux républicains dans une conférence de presse de faire des concessions. « Je suis prêt a accepter des critiques significatives de mon parti pour parvenir à un résultat, et j’attends de l’autre parti qu’il fasse de même, s’ils sont sérieux quand ils disent que c’est important », a annoncé Barack Obama.
Pour le président républicain de la Chambre, John Boehner, tout progrès est impossible tant que les démocrates veulent augmenter les impôts pour remplir les caisses de l’Etat. « Le déficit doit être diminué, martèle-t-il, uniquement en réduisant les dépenses gouvernementales. Je veux faire ce que je pense être dans l’intérêt du pays, mais pour cela, il faut être deux pour danser le tango, et ils ne sont pas encore prêts à danser », a déclaré John Boehner.
Même si Barack Obama souhaite toujours une réduction du déficit de 4000 milliards de dollars, les discussions d’hier auraient surtout porté sur un projet moins ambitieux de 2,4 milliards qui avait déjà fait l’objet de négociations présidées par le vice-président Joe Biden, mais sans aboutir non plus.