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 Les farines animales : le retour !!!!

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MessageSujet: Les farines animales : le retour !!!!   Les farines animales : le retour !!!! Icon_minitimeSam 3 Déc - 5:52

De nouvelles farines animales réintroduites en France ?

Gérard Bon
Le Point
ven., 02 déc. 2011 13:24 CST
PARIS (Reuters) - Le Conseil national de l'alimentation (CNA) a donné vendredi son aval à une réintroduction partielle des farines animales en France, 15 ans après leur interdiction dans l'Union européenne suite à la crise de la "vache folle".

Mais l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) a rendu le 16 novembre un avis défavorable à la proposition de la Commission européenne, qui suggère d'autoriser un nouveau type de farines.

Le débat s'intensifie depuis que Bruxelles souhaite lever l'interdiction uniquement pour l'alimentation des porcs, des poissons et des volailles. Les farines resteraient interdites pour les ruminants.

L'interdiction pour tous les animaux afin d'enrayer l'épizootie d'encéphalopatie spongiforme bovine (ESB) a été prise en 1996 pour le Royaume-Uni. Selon les données du CNA, elle a fait 221 morts dans le monde, dont 174 au Royaume-Uni.

Elle a ensuite été élargie à l'ensemble de l'UE.

L'avis rendu vendredi par le CNA est destiné à "éclairer les pouvoirs publics" dans le cadre de négociations européennes en cours sur ce sujet, souligne-t-il dans un communiqué.

Il estime toutefois que la fixation d'une date précise du retour des farines animales n'est pas à l'ordre du jour, d'autant que l'opinion publique n'est pas prête.

Lors de la publication d'un rapport d'étape du CNA en juin, le ministre de l'agriculture Bruno Le Maire s'était déclaré opposé à leur réintroduction.

"Tant que je serai ministre de l'Agriculture, les farines animales ne seront pas réintroduites en France", avait-il dit au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

ARGUMENT ÉCONOMIQUE

Dans son avis, le CNA rappelle que la proposition de la Commission européenne ne concerne que les poissons, les porcs et les volailles.

Il souligne en outre qu'il s'agirait d'utiliser une nouvelle formule appelée "PAT", pour Protéines Animales Transformées, très différente des farines animales (de viandes et d'os) qui incorporent des cadavres d'animaux.

Il serait par exemple interdit d'utiliser un animal malade pour constituer une farine destinée à en nourrir d'autres. En outre, un animal ne pourrait pas être nourri avec des farines de son espèce.

Au Royaume-Uni, l'épizootie a pris son envol lorsque des cadavres de moutons, qui souffraient de la "tremblante" depuis des siècles, ont été utilisés comme farines pour les ruminants.

Le CNA, qui appuie ces interdictions, "exprime des réserves à toute autorisation nouvelle" tant que des méthodes d'analyses adaptées ne sont pas disponibles et que les filières de fabrication "ne garantissent pas des circuits liés aux PAT dédiés par espèce."

En revanche, si ces questions préalables sont résolues, le Conseil national de l'alimentation se veut ouvert.

Il souligne que les Européens consomment déjà des aliments importés, notamment d'Amérique du sud, contenant des farines animales.

Il met également en avant l'argument économique, l'alimentation des animaux revenant moins cher si elle pouvait l'être avec des farines animales, qui ont également l'avantage d'avoir une teneur élevée en protéines.

Le bétail est actuellement nourri avec des protéines végétales essentiellement importées qui coûtent cher. Le CNA reste toutefois prudent sur l'évaluation de l'impact économique.

En France, la production d'aliments composés pour animaux d'élevage à partir de céréales, tourteaux et graines a atteint 21 millions de tonnes en 2010. Les 198 entreprises spécialisées dégagent un chiffre d'affaires de près de 7 milliards d'euros par an.
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MessageSujet: Recyclage d’animaux malades, transformation d'herbivores en carnivores et... vache folle.    Les farines animales : le retour !!!! Icon_minitimeJeu 8 Déc - 7:56

Recyclage d’animaux malades, transformation d'herbivores en carnivores et... vache folle. Vous vous souvenez les farines animales ? Elles reviennent. Le blogueur Laurent Pinsolle se demande si les erreurs du passé pourront être évitées.



(vaches - wikimedia - cc)
Il y a quelque chose de pourri dans la gestion de notre agriculture. Après l’autorisation du Conseil d’Etat à la commercialisation des OGM Monsanto, l’UMP veut interdire aux agriculteurs de ressemer les graines issues de leur culture et la Commission Européenne veut autoriser à nouveau les farines animales.

LA PRIVATISATION DU VIVANT
Cela m’a été signalé par un commentateur, et le blog économique et social, associé sur Marianne 2, a fait [un excellent papier sur le sujet]url:../../../Vers-le-brevetage-du-vivant_a213060.html . Aujourd’hui, les espèces végétales créées par les laboratoires sont protégées par un COV, Certificat d’Obtention Végétale. Ce « brevet européen » interdit de ressemer les graines issues de la culture des agriculteurs pour garantir leurs revenus. Mais aujourd’hui, 50% des semences restent issues de la culture, ce que cette loi veut interdire.

Bien sûr, il est légitime de garantir que ceux qui investissent dans la recherche en tire un profit. Néanmoins, cela pose un double problème. Tout d’abord, à un moment où les agriculteurs sont la variable d’ajustement des marchés et souffrent souvent très durement des variations de prix, au point de parfois voir leurs revenus temporairement disparaître, il paraît scandaleux de privilégier ainsi le droit des plus forts sur celui des plus faibles, qui n’auraient plus le droit d’utiliser le fruit de leur travail.

Ensuite, [comme le remarque justement Eugène]url:../../../Vers-le-brevetage-du-vivant_a213060.html , le fait de ressemer contribue à la diversité des cultures en permettant à la nature de faire évoluer des semences, favorisant leur résistance et leur évolution. Cette privatisation de la nature pose de vrais risques écologiques. Bref, encore une fois, les grands groupes privés tirent leur épingle du jeu dans cette Europe qui semble conçue pour leur rendre service. Plus globalement, l’Etat devrait sans doute jouer un rôle plus grand dans ce domaine.


C’est une des plus grandes monstruosités provoquées par la marchandisation à outrance de notre alimentation. Dans les années 1980, le recyclage des carcasses d’animaux en farines a créé une filière lucrative. A l’époque, personne ne semble s’être soucié de l’horreur de certaines pratiques : recyclage d’animaux malades, cannibalisme ou le fait de transformer des herbivores en charognards. Une bonne leçon sur les conséquences du laisser-faire.

Et au bout du compte, ces horreurs ont produit la maladie dite de la vache folle, qui s’est transmise à l’homme. Assez logiquement, le commerce des farines animales a été interdit en conséquence. Mais bien évidemment, les intérêts économiques ont fini par reprendre le dessus. Et très logiquement, la Commission Européenne, toujours prompt à défendre les intérêts économiques des uns et des autres, a poussé l’idée, comme je l’avais déjà rapporté en août 2010.

Bien sûr, on nous assure, la main sur le cœur, que les horreurs du passé ne seront pas répétées. Les animaux malades ne seront pas recyclés de la sorte. On ne transformera plus les herbivores en charognards et le cannibalisme ne sera pas autorisé. Le motif économique sera habilement utilisé. Mais la confiance est cassée sur ce sujet. Comment croire de telles institutions qui ont trop souvent montré qu’elles donnaient la priorité aux intérêts de l’argent et à la libéralisation sur tout le reste ?

La réglementation de l’ensemencement des champs des agriculteurs (avec le propre fruit de leur travail) et l’autorisation des farines animales sont les produits d’une même marchandisation à outrance de notre alimentation. La logique ultime ? Que de grandes multinationales contrôlent toute la filière ?
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