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 La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental

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MessageSujet: La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeSam 3 Déc - 5:58

La Syrie calomniée par les médias du système : conditionnement des esprits pour une nouvelle guerre impérialiste

Claude Beaulieu
Comité Valmy
jeu., 01 déc. 2011 12:42 CST


Manifestation de soutien à Bachar al-Assad, à Damas dimanche 13 novembre - nous y étions et avons apprécié la jeunesse des manifestants
Je suis rentré de Syrie depuis une semaine. J'ai accompagné dans ce pays la première équipe de journalistes occidentaux invitée à venir apprécier sur place la réalité de la situation. Celle-ci, chaque citoyen peut le voir, est quasi-unaniment présentée en France, par les médias aux ordres, comme la généralisation d'une répression massive et sanglante d'un soulèvement populaire, l'armée et la police tirant sans retenue sur des populations civiles désarmées et en révolte.

3500 morts depuis huit mois. "La répression du gouvernement syrien contre l'opposition a jusqu'à présent fait plus de 3500 morts dans le pays", a précisé mardi une porte-parole de l'ONU...

Cette référence de l'Express à l'ONU, organisation internationale que Charles de Gaulle appela le MACHIN et qui a démontré son impartialité et sa neutralité dans la récente agression impérialiste contre la Libye - qu'elle a prétendument légitimée - Une fois encore, elle est particulièrement délétère et perverse quand elle prétend authentifier une affirmation qui ne relève pourtant que de la propagande de guerre. Il convient de se souvenir ici que depuis septembre 2008 l'ONU est pratiquement passée sous le contrôle de l'OTAN, sous prétexte de collaboration entre leurs secrétariats respectifs. (voir ci-dessus le texte de Roland Marounek)

Pourtant, il n'est pas inutile de souligner que même l'agence de presse russe RIA Novosti, reprend systématiquement à son compte cette référence trompeuse des 3500 morts de l'ONU, en oubliant avec une légèreté certaine que la Russie est elle aussi dans la ligne de mire des forces de guerre occidentalistes.

Des morts, dans l'agression à laquelle fait face la Syrie, il y en a effectivement de très nombreux. Dans une conférence de presse donnée au Centre Catholique d'Information à Beyrouth et où nous étions présents, Mère Agnès-Mariam de la Croix a annoncé disposer d'une liste de 500 martyrs appartenant aux forces de l'ordre, auxquels s'ajoutaient les 372 personnes tombéés durant le mois d'octobre.

L'OSDH (le prétendu Observatoire Syrien des Droits de l'Homme) basé à Londres, donne quotidiennemnt un nombre de morts sans préciser le noms de ces victimes présumées, et n'indique jamais non plus s'il s'agit de forces de l'ordre. Alaa Ibrahim, ex-correspondant d'Al Jazzeera et actuel journaliste de la TV syrienne d'information continue, est parvenu à se procurer la liste d'une centaine de noms, liste dont il a entrepris la vérification auprès des familles et qui s'est avérée fausse (abandon des recherches après la quarantième personne).

La propagande médiatique contre le régime laïque de la Syrie n'est pas récente. Le Monde en date du 8 avril 2011 titrait par exemple : " En Syrie la répression s'amplifie contre le mouvement de contestation" - " Des heurts entre manifestants et forces de sécurité auraient fait au moins 12 morts et 150 blessés".

A Baniyas, où nous nous sommes rendus, il nous a été donné d'acquérir une autre vision des choses que celle véhiculée par le quotidien "de référence" et journal officiel de la pensée unique.

Nous y avons appris que six camions de l'armée ont été attirés dans une embuscade sur un pont, auprès duquel des personnes dont des femmes et des enfants avaient été rassemblées, tandis que l'imam de l'une des mosquées de la ville appelait au jihad. Quatre de ces camions ont été détruits et les soldats qu'ils transportaient furent transformés en cibles de tireurs camouflés.

Les militaires appliquèrent strictement l'ordre du gouvernement de ne pas riposter afin de ne pas risquer de toucher des civils innocents, en particulier des femmes et des enfants. Pour protéger ses hommes, le sergent responsable du détachement s'est jeté sur une bombe artisanale et a eu les deux jambes arrachées. Ce héros d'une grande modestie, nous a reçu chez lui avec sa famille, certains de ses soldats bléssés ainsi que quelques personnalités régionales. A cette occasion, nos interlocuteurs nous ont informé de leur conviction que les armes utilisées par les escadrons de la mort provenaient du Liban, dont la frontière est proche.

Ils ont accusé l'ancien premier ministre libanais Saad Hariri ainsi que le Syrien Halim Khaddam, d'être parmi les instigateurs des assassins.

A Baniyas, l'armée n'a donc pas tiré sur les civils. L'embuscade y a fait 51 victimes dont 9 morts, des militaires (peut-être aussi des ambulanciers qui étaient également pris pour cible lorsqu'ils voulaient porter secours aux blessés).

Ce dont je suis convaincu à mon retour de Syrie, c'est que les médias de notre pays pratiquent vis-à-vis de ce pays une propagande belliciste basée sur le mensonge à l'état pur, délibéré et méthodique. Comme le souligne Domenico Losurdo, les disciples de Goebbels sont à l'oeuvre contre la Syrie.

De façon claire, nous avons pu voir qu'il n'y a pas actuellement de guerre civile dans ce pays, même si celle-ci est l'objectif évident que souhaitent promouvoir les Obama, Juppé, Sarkozy et Camerone en mobilisant leurs alliés stipendiés, recrutés dans la pègre locale, le lumpenprolétariat et chez les islamistes radicaux.

Il n'y a pas en Syrie de manifestations de masse autres que celles de ceux qui, précisément, refusent la perspective d'une guerre civile sur la base de contradictions confessionnelles, attisées pour l'essentiel de l'extérieur. En conséquence, il n'existe pas non plus de répression de masse.

Le peuple syrien connaît aujourd'hui l'une des périodes les plus difficiles de sa longue histoire. Les occidentalistes sous hégémonie états-unienne entendent remodeler la région pour réaliser leur objectif de Grand Moyen Orient, remis à l'ordre du jour par Barrak Obama, ce fameux prix Nobel de la Paix. Ils pratiquent contre le peuple syrien une criminelle stratégie de la tension et animent des escadrons de la mort qui sèment la terreur en cherchant à dresser les différentes communautés religieuses les une contre les autres, à susciter la haine. Ils souhaitent diviser pour régner en prenant le peuple syrien en otage.

J'ai ressenti chez les Syriens que nous avons rencontrés, en particulier chez les jeunes manifestants, un esprit de résistance très fort ainsi qu'un sentiment patriotique manifeste, une volonté d'unité nationale puissante. Les Syriens inspirent la confiance.

Le peuple syrien et le peuple de France ont des ennemis communs. Mais les Syriens sont en première ligne d'un combat qui concerne tous les peuples. Pour nous Français, la solidarité envers le peuple syrien est certes un devoir internationaliste, elle correspond aussi directement à notre intérêt national.
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MessageSujet: Guerre de l'ombre en Syrie   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeJeu 8 Déc - 16:35

Guerre de l'ombre en Syrie

Pepe Escobar
Asia Times
dim., 04 déc. 2011 14:39 CST
Traduction par Marie-Ange Patrizzio

Cible : la Syrie - objectif stratégique qui dépasse la Libye. Le décor est planté.

Les enjeux ne pouvaient pas être plus élevés. la Syrie vaut elle deux fois la Libye ? C'est plus comme la Libye en remix. Avec la même justification de « responsabilité de protéger » mettant en vedette des civils bombardés dans la « démocratie ». Mais sans résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies (la Russie et la Chine y mettront leur veto). A la place, la Turquie est en vedette, attisant les flammes de la guerre civile.

La Secrétaire d'État US Hillary Clinton : « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort » a défini le scénario à la télévision indonésienne quelques semaines auparavant, quand elle a prophétisé qu'il y aurait « une guerre civile » en Syrie, avec une opposition bien financée et « bien armée » remplie de déserteurs de l'armée.

Maintenant c'est à l'OTAN- CCG (Conseil de Coopération du Golfe) d'y arriver. OTAN-CCG est bien entendu maintenant la symbiose pleinement accomplie des sélectionnés pour l'opération Les membres de l'organisation du traité Atlantique Nord tels que la Grande-Bretagne et la France et les pétromonarchies sélectionnées du Conseil de coopération du Golfe, c'est-à-dire le Club contre-révolutionnaire du golfe, tels que le Qatar et les Émirats arabes Unis (EAU).

Alors n'hésitez pas à vous prélasser dans la lumière d'un autre paradis mercenaire.

La guerre de l'OTAN-CCG

Les Libyens anciennement connus comme rebelles, avec le consentement explicite de Mustafa Abdul (aussi appelé Jalil) président OTAN du Conseil National transitoire (CNT), ont déjà expédié en Syrie - via la Turquie - 600 troupes fraîches hautement motivées par le renversement du régime de Kadhafi, pour combattre aux côtés de l'Armée de Syrie Libre (ASL). C'est la suite d'une réunion secrète à Istanbul entre le CNT et les « rebelles » syriens, renommés Conseil National syrien (CNS).

Les Libyens à la gâchette heureuse ont accès à une foule d'armes pillées dans les dépôts militaires du régime de Kadhafi, ou « données » généreusement par l'OTAN et le Qatar. Un délicieux parallèle peut déjà être retracé avec la maison Saud dans les années 1980 - qui a donné le feu vert pour que les islamistes durs aillent combattre en Afghanistan, au lieu de mettre le feu à la maison.

Pour le CNT, il est préférable de tenir au loin dans le Moyen-Orient ces guerriers lourds de testostérone en chômage, plutôt que de les laisser mettre le feu en Afrique du Nord. Et pour la Turquie, membre de l'OTAN, en l'absence de guerre (la faute à ces fichus russes et chinois), la meilleure option est de s'appuyer sur des mercenaires pour faire le travail.

La pression est implacable. Des diplomates à Bruxelles ont confirmé à Asia Times Online que les opérations OTAN-CCG ont mis en place un centre de commandement à Iskenderun, dans la province de Hatay en Turquie. La ville cruciale d'Alep, en Syrie du Nord-Ouest, est très proche de la frontière turco-syrienne. le motif officiel de ce centre de commandement est de créer des « couloirs humanitaires » vers la Syrie.

Bien que ces « humanitaires » proviennent de membres de l'OTAN : États-Unis, Canada et France et des membres de la GCC : Arabie saoudite, Qatar et Émirats arabes Unis, le prétexte est que ce sont seulement d' « innocents instructeurs » et qu'ils ne font pas partie de l'OTAN. Inutile de dire que ces philanthropes se composent de troupes des armées de terre, de mer et de l'air, et de spécialistes de l'armement. Leur mission : s'infiltrer dans le nord de la Syrie, notamment à Idlib, à Rastan, et à Homs mais surtout, objectif principal, Alep, la plus grande ville de Syrie, avec au moins 2,5 millions d'habitants, où la majorité sont des sunnites et des Kurdes.

Même avant cette nouvelle de Bruxelles, l'hebdomadaire français satirique « Le Canard enchaîné » - ainsi que le quotidien turc « Milliyet » - avaient déjà révélé que les commandos des services spéciaux français et le MI6 Britannique assuraient la formation de l'ASL aux techniques de guérilla urbaine, en Hatay dans le sud de la Turquie et à Tripoli, dans le nord du Liban. Les Armes - de fusils de chasse aux mitrailleuses Israéliennes et aux lance-roquettes - ont été fournies clandestinement en masse.

Ce n'est un secret pour personne qu'en Syrie les bandes armées - des salafistes aux petits voyous - ont attaqué les soldats réguliers, la police et même les civils depuis le début du mouvement de protestation. Environ 3 500 personnes ont été tuées depuis sept mois, un grand nombre de civils et plus de 1100 soldats ont été tués par ces gangs.

Et puis, il y a les déserteurs. Lorsque le régime Assad insiste sur le fait que la tragédie syrienne actuelle est en grande partie provoquée par des éléments bien rémunérés et bien armés - sans parler des mercenaires - au service des puissances étrangères, il est donc essentiellement dans le vrai.

A Homs, une source locale raconte à Asia Times On Line qu'en ce qui concerne l'ALS, « il est clair qu'ils sont juste une gentille couverture médiatique pour les criminels. Ils avaient une vidéo d'eux-mêmes à Baba Amr dans lequel ils apparaissent comme de complets idiots. »

Mais quels que soient ces enfants ou ces hommes, ils ont beaucoup de soutien parmi la population sunnite. En outre, ils ont des relais au sein de la communauté chez les riches comme chez les pauvres. Une femme chrétienne qui enseigne dans une école privée, juste à l'extérieur de Homs, qui a des élèves en majorité sunnites a eu sa voiture arrêtée et volée par un gang quelconque. Lorsqu'elle est venue à Homs, elle a fait quelques appels téléphoniques et sa voiture a été rendue. Celui qui a volé sa voiture à l'extérieur des limites de la ville avait des connexions dans les classes moyenne et haute de la ville et ils ont pu retrouver la voiture. Cela m'indique l'infiltration du dogme de la révolution à Homs. Le « concept » d'ASL est probablement assez soutenu, et la population des zones pauvres comme Baba Amr, Bayada et Khalidiyya peut soutenir d'elle-même l'ASL.

Tournée habituelle des votes

Tout comme en Libye, la Ligue arabe a aussi dûment rempli son rôle de barrière de protection pour l'OTAN-CCG, en votant des sanctions sévères qui incluent un gel des actifs du gouvernement syrien, aucune relation commerciale avec la Banque centrale et plus d'investissement arabes. En bref : guerre économique. Le journal libanais « L'Orient, Le Jour » a poliment appelé cela « un euphémisme politique ». Sur Les 22 membres de Ligue, 19 ont voté - la Syrie était déjà suspendue. L'Irak - où le gouvernement est à majorité Shiite et le Liban - où le Hezbollah fait partie du gouvernement - ont été les seuls à se « dissocier » eux-mêmes du vote.

Pendant ce temps, le sale jeu opportunisme de chaises musicales - version syrienne - est également en cours. Le Conseil National syrien et ses cohortes islamistes rejettent totalement tout dialogue avec le régime de Bachar al-Assad. Le Secrétaire général des Frères musulmans syriens, Riad Chakfi, promu « rebelle libyen », a imploré l'armée turque d'envahir le nord de la Syrie et d'établir une zone tampon. Les exilés douteux tels que l'ancien vice-président Abdelhalim Khaddam - exilé à Paris - et un autre vice-président, Rifaat al-Assad - exilé en Espagne - ont l'illusion de croire que les Frères Musulmans (qui seront le groupe dominant dans la « nouvelle » Syrie) leur permettraient de s'asseoir sur le trône.

C'est carrément stupide - parce que le nom du jeu dans la « nouvelle » Syrie sera « Maison des Saud ». La Maison des Saud est le lien crucial entre les Frères Musulmans en Égypte (qui sont de plus en plus proches de la prise du pouvoir) ; le parti de l'AKP en Turquie (qui est essentiellement une confrérie musulmane) et les Frères Musulmans en Syrie. Les Saoudiens sont des investisseurs cruciaux en Turquie. Ils se positionnent comme principaux investisseurs en Égypte. Et ils sont en train de mourir d'envie de devenir des grands investisseurs dans la Syrie « nouvelle ».

Puis, il y a la question clé du jeu de la Turquie. Dans le dossier syrien, elle n'est plus du tout un médiateur, elle est devenue l'avocat effronté du changement de régime. Oubliez l'entente de Téhéran-Damas-Ankara, qui était une réalité il n'y a pas si longtemps, en 2010. Oubliez le pouvoir d'influence et la politique étrangère annoncée du « zéro problème avec nos voisins », inventée par le ministre des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu.

Davutoglu lui-même a annoncé des sanctions de la Turquie sur la Syrie - une copie de celles de la Ligue arabe, avec le gel des avoirs financiers du gouvernement et aucune transaction avec la Banque centrale. Davutoglu insiste pour dire qu'une zone tampon militaire à l'intérieur de la Syrie, le long de la frontière avec la Turquie, n'est « pas sur l'agenda » - mais c'est exactement ce que ces obscurs instructeurs humanitaires NATO-GCC sont là pour faire. Depuis la mi-novembre les médias turcs ont été très actifs, détaillant des plans pour une zone de non survol dans le nord de la Syrie et sur la zone tampon susmentionnée, qui s'étend jusqu'à Alep. Le mobile ? Demandez au « prophète » Hillary Clinton : « fomenter la guerre civile ».

Déballage, style Club Med

Dans sa folle précipitation à vendre le modèle politique turc pour les parties du monde arabe à majorité sunnite (les pays du CCG eux n'achètent pas), la Turquie peut mettre sévèrement en danger ses relations cruciales avec la Russie et l'Iran. Environ 70 % de l'énergie de la Turquie est importée de Russie et d'Iran. Sans oublier de mentionner que la Russie et l'Iran sont furieux contre la Turquie qui cède à la pression de l'OTAN pour accueillir une station radar dans le cadre de la défense antimissile.

La Russie a des idées très claires sur le scénario syrien. Le ministère russe des affaires étrangères a été plus qu'explicite depuis maintenant des semaines : « Nous n'acceptons absolument pas un scénario d'intervention militaire en Syrie. » La réunion des ministres des affaires étrangères adjoint du groupe émergent du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), la semaine dernière à Moscou, a été sans ambigüité.

Les pays du BRICS ont pour l'essentiel tracé les lignes rouges. Aucune excuse que ce soit pour une intervention étrangère en Syrie, et « toute interférence extérieure dans les affaires de la Syrie, non conforme à la Charte de l'ONU, doit être exclue. » Pas de « bombes sur l'Iran » ; au lieu de cela, dialogue et négociations. Et aucune sanction supplémentaire jugée « contre-productive ». Les pays BRICS voient clairement comment le scénario libyen s'est lentement transformé en une guerre modifiée OTAN-CCG. Pour ajouter la sauce supplémentaire, le porte-avions Amiral Kuznetsov - équipé de missiles nucléaires - a déjà quitté Mourmansk vers la Méditerranée orientale, aux côtés du destroyer amiral Chabanenko et la frégate Ladny. Ils arriveront à la base navale de Tartous, en Syrie, à la mi-janvier et seront rejoints par d'autres navires de la flotte russe de la mer Noire.

Tartous, qui héberge environ 600 militaires et des techniciens du ministère de la défense russe, est un centre de maintenance et de ravitaillement en carburant de la flotte russe de la mer Noire. Ce sera excitant de voir si les Russes inviteront les membres du groupe de combat naval du porte-avions George H.W. Bush - maintenant également en Méditerranée orientale - pour un match de volleyball.

Il est juste de dire que des masses de Syriens veulent quelque chose d'autre que le régime Assad - mais certainement pas une variante du bombardement humanitaire, sans parler d'une guerre civile. Ils ont vu l'héritage de l'OTAN en Libye : pratiquement toute l'infrastructure du pays détruite, les villes bombardées réduites en poussière, des dizaines de milliers de morts et de blessés, des fanatiques liés à Al-Qaïda détenant le pouvoir à Tripoli, la haine ethnique généralisée. Ils ne veulent pas un nouveau massacre. Mais l'OTAN-CCG le veut.
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MessageSujet: La France instrumente un attentat contre ses soldats au Liban   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeLun 12 Déc - 4:50

La France instrumente un attentat contre ses soldats au Liban


Réseau Voltaire
sam., 10 déc. 2011 12:57 CST
Washington ayant constaté que, dans la disposition actuelle, une guerre contre la Syrie dégénérerait en conflit mondial, teste les possibilités d'une guerre par proxys, qui resterait alors limitée, comme lors de la Guerre froide. Dans ce contexte, Washington envisage la création d'une coalition militaire ad hoc sous leadership arabe. Un ballon d'essai a été envoyé par le prince Turki al-­‐Faiçal et Ahmed Davutoglu.

Un attentat contre le contingent français de la FINUL est présenté par le Conseil national syrien et par les Services français à la Syrie comme une pression syrienne contre la France.
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MessageSujet: Préparatifs de guerre contre la Syrie, à la frontière jordanienne ?   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeSam 17 Déc - 5:23

Préparatifs de guerre contre la Syrie, à la frontière jordanienne ?


IRIB
jeu., 15 déc. 2011 14:04 CST
La semaine dernière, selon un site jordanien, des «officiels occidentaux» ont demandé au roi Abdallah II, l'autorisation d'installer une station de communication et d'écoute électronique, près de la frontière syrienne, pour convaincre les officiers supérieurs syriens de renverser Bachar al-Assad ou, tout du moins, de se rebeller, contre le régime baathiste....

Un poste de commandement de l'OTAN aurait été implanté, près du village d'Al-Houshah, à quelques kilomètres de la Base aérienne Roi Hussein, située, à Mafraq (10 km de la Syrie)... Un avion américain, en provenance d'Irak, aurait déposé des militaires américains, sur la Base aérienne Prince Hassan, à une centaine de kilomètre de Mafraq... La base aérienne de Mafraq est, périodiquement, utilisée, depuis les années 60, comme centre d'entraînement d'opposants syriens, par la CIA, le MI6 et l'Aman, le service de renseignements militaire israélien. La plupart des opérations de déstabilisation de la Syrie - coups d'Etats militaires, terrorisme, soulèvements - y ont été organisées, avec des officiers félons ou avec les "Frères Musulmans".

La dernière en date, en mars dernier - la manifestation sanglante de Deraa, à quelques kilomètres de là - rappelle l'«Opération Straggle», montée, en 1956, par les mêmes services secrets, pour renverser un gouvernement syrien, dit pro-soviétique.
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MessageSujet: La Cia à la manoeuvre bien sûr   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeMer 11 Jan - 4:32

Syrie : Les Forces spéciales britanniques, la CIA et le MI6 appuient l'insurrection armée.

Michel Chossudovsky
Global Research
mar., 10 jan. 2012 13:19 CST
Traduction Julie Lévesque pour Mondialisation.ca

Le modèle sous-jacent est similaire à celui de la Libye où les Special Air Services (SAS) britanniques étaient sur le terrain avant le lancement de l'intervention militaire de l'OTAN.

Une intervention de l'OTAN, calquée sur celle de la Libye, est envisagée en vertu de la responsabilité de protéger (R2P). L'Armée syrienne libre (ASL) est une création paramilitaire de facto de l'OTAN.

Les reportages confirment que des agents de l'armée et du renseignement sont déjà sur le terrain en Syrie

Il y a de plus en plus de rumeurs indiquant que les Forces spéciales britanniques assistent d'une manière quelconque les forces alignées contre le régime syrien.

Des reportages de la fin novembre de l'an dernier mentionnent que les Forces spéciales britanniques ont rencontré des membres de l'Armée syrienne libre (ASL), le bras armé du Conseil national syrien. Le but apparent de ce contact initial était d'établir la puissance des forces rebelles et d'ouvrir la voie à toute forme future d'opération d'entraînement.

Des reportages plus récents ont indiqué que des Forces spéciales britanniques et françaises ont entraîné activement des membres de l'ASL sur une base en Turquie. Certains reportages mentionnent qu'un entraînement a lieu également en Libye et au nord du Liban. Des agents du MI6 britannique et du personnel de l'UKSF (SAS/SBS (Special Boat Service)) auraient entraîné des rebelles pour le combat en zone urbaine et leur auraient fourni des armes et de l'équipement. Des agents de la CIA et des forces spéciales des États-Unis apporteraient de l'aide aux rebelles dans le secteur des communications. (British Special Forces Training Syrian Rebels?, Elite UK Forces, 5 janvier 2012. C'est l'auteur qui souligne.)
Ces reportages confirment sans équivoque une interférence étrangère dans les affaires d'un État souverain.

Il ne s'agit pas d'une révolte populaire.

L'insurrection ainsi que les meurtres de civils ont été commandités dès le début par des puissances occidentales.

Des agents des États-Unis, du Royaume-Uni et de la Turquie fournissent des armes aux rebelles, en violation du droit international. Des reportages confirment que les rebelles sont des tireurs qualifiés et des membres d'organisations associées à Al-Qaïda.
La Grande-Bretagne se prépare à un combat en Syrie qui pourrait être plus important et plus sanglant que la bataille contre Kadhafi. Le ministre de la Défense dresse des plans secrets pour une zone d'exclusion aérienne sous l'égide de l'OTAN, mais celle-ci doit d'abord être appuyée par le Conseil de sécurité des Nations Unies.

Alors que les troubles et les tueries s'intensifient au sein de l'État arabe en crise, un représentant de la sécurité a révélé que des agents du MI6 et de la CIA sont déjà en Syrie pour évaluer la situation.

Des forces spéciales discutent également avec des soldats dissidents.

Ils veulent savoir de quelles armes et de quels instruments de communications les forces rebelles auront besoin si le gouvernement décide de les aider.

Une source bien placée a affirmé : « Le MI6 et la CIA sont en Syrie pour infiltrer et connaître la vérité. ».

« Nous avons les SAS et les SBS qui ne sont pas très loin. Ils veulent savoir ce qui se passe et se renseignent sur l'équipement dont les soldats dissidents ont besoin. (Deborah Sherwood, Syria will be bloodiest yet, Daily Star, 1er janvier 2012..))
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MessageSujet: Les USA « tournent la page » vers de nouvelles guerres   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeMer 11 Jan - 4:35

Les USA « tournent la page » vers de nouvelles guerres

Manlio Dinucci
Réseau Voltaire
sam., 07 jan. 2012 13:38 CST
La récente annonce du ralentissement de la hausse des dépenses consacrées à l'armement aux États-Unis et de la limitation de l'engagement de ses armées à un seul conflit direct a été accueillie avec un certain soulagement par beaucoup. Cependant, observe Manlio Dinucci, il s'agit en réalité d'un trompe l'œil : la sous-traitance de plus en plus courante des conflits par les pays vassaux, les budgets cachés des services secrets et le recours accru à la guerre technologique ne présagent en rien d'une réduction du nombre de théâtres d'opérations impliquant le Pentagone.

« Après une décennie de guerre les États-Unis sont en train de tourner la page » : c'est ce qu'a dit hier le président Obama dans la conférence de presse au Pentagone, en présentant la nouvelle stratégie, avec le secrétaire à la défense Leon Panetta. Les forces armées deviendront « plus minces », rendant possibles des coupes dans le budget militaire pour un montant de 450 milliards de dollars en dix ans. Le message propagandiste est clair : en temps de crise, même les forces armées doivent serrer la ceinture. Le Pentagone est-il donc en train de désarmer ? Pas du tout : il rationalise l'utilisation des ressources pour rendre sa machine de guerre encore plus efficace.

La dépense militaire étasunienne, qui a presque doublé cette dernière décennie, se monte selon le Sipri à 43 % de la dépense militaire mondiale. Mais, en incluant d'autres dépenses de caractère militaire, elle dépasse les 50 % de la dépense mondiale. Pour 2012, le Pentagone reçoit 553 milliards de dollars, 23 milliards de plus qu'en 2010. S'y ajoutent 118 milliards pour la guerre en Afghanistan et pour les « activités de transition en Irak » et 17 pour les armes nucléaires, que gère le Département de l'énergie. En y incluant d'autres dépenses à caractère militaire, parmi lesquelles 124 milliards pour les militaires à la retraite et 47 pour le Département de la sécurité de la patrie, la dépense militaire étasunienne dépasse les 900 milliards de dollars, un quart environ du budget fédéral.

C'est dans ce contexte qu'intervient la coupe annoncée de 45 milliards annuels dans la prochaine décennie. Les économies devraient être réalisées surtout en réduisant les forces terrestres, de 570 mille à 520 mille effectifs, et en réduisant les allocations (y compris l'assistance médicale) des anciens combattants. La réduction des forces terrestres s'inscrit dans la nouvelle stratégie, testée avec la guerre contre la Libye : c'est la nouvelle façon de faire la guerre -soutient-on à Washington- qui a montré comment des puissances de grandeur moyenne peuvent être battues et leurs dirigeants renversés, en utilisant l'écrasante supériorité aérienne et navale É.-U./OTAN et en en faisant porter le plus gros poids aux alliés. Les guerres n'en coûtent pas moins pour cela : les fonds nécessaires, comme cela s'est passé pour la Libye, sont autorisés par le Congrès d'une fois sur l'autre, en les ajoutant au budget du Pentagone.

Les forces étasuniennes, a souligné Panetta, deviendront plus agiles, plus flexibles et prêtes à être déployées rapidement. Avec elles, les É.-U. seront en mesure d'affronter et de vaincre simultanément plus d'un adversaire. Cela sera rendu possible par le fait que, tandis qu'ils réduiront leurs forces terrestres, les É.-U. acquerront de nouvelles capacités militaires, en privilégiant des systèmes d'arme à haute technologie et le contrôle de l'espace. La nouvelle stratégie prévoit, en même temps, un recours de plus en plus important aux services secrets et aux forces spéciales.

Quand il était directeur de la Cia (l'une des 17 organisations fédérales de la « communauté du renseignement ») Panetta a accéléré la transformation de l'agence en une véritable organisation militaire : elle a utilisé de façon croissante des drones armés dans les attaques en Afghanistan et constitué des bases secrètes pour les opérations de commandos au Yémen et dans plusieurs autres pays. Comme il est ressorti d'une enquête du Washington Post, les forces pour les opérations spéciales sont aujourd'hui déployées dans 75 pays, au lieu de 60 il y a deux ans, et sont de plus en plus flanquées de mercenaires de sociétés privées, qui agissent elles aussi dans l'ombre. La guerre est ainsi menée sous des formes moins visibles, mais non moins coûteuses de ce fait. Le budget des services secrets est en effet « classé », c'est-à-dire secret. Personne ne peut ainsi savoir à combien se monte réellement la dépense militaire étasunienne.

Les États-Unis, prévoit la nouvelle stratégie, devront être en mesure d'assumer et de remporter un conflit de grandes proportions, en conservant simultanément la capacité de bloquer un autre adversaire majeur dans une autre région et de conduire en outre des opérations de « contre-terrorisme » et d'imposition de « no-fly zones » (zones d'exclusion aérienne). Ils auront besoin pour cela des systèmes d'armes les plus avancés, comme le chasseur F-35, dont la réalisation, avec quelque ajustement, va continuer (du fait, aussi, qu'il sert à renforcer le leadership étasunien sur ses alliés). Les É.-U. auront en même temps besoin de forces nucléaires toujours prêtes à l'attaque : à cette fin, annonce le Pentagone, « l'Administration modernisera l'arsenal nucléaire et le complexe qui le soutient ». La dépense n'est pas quantifiée, mais sera certainement énorme.

Ce qu'a annoncé Washington n'est donc pas un ralentissement de la course aux armements, mais un ajustement prélude à une nouvelle escalade guerrière et, donc, une augmentation ultérieure de la dépense militaire mondiale, qui dépasse déjà les 3 millions de dollars par minute. Panetta a expliqué que la nouvelle stratégie a comme centre focal le Moyen-Orient et la région Asie/Pacifique, faisant comprendre que les Usa gardent dans leur collimateur l'Iran et la Syrie, et entendent s'opposer militairement à la Chine et à la Russie. Le président Obama a annoncé que « même si nos troupes continuent à se battre en Afghanistan, la marée de la guerre se retire », mais il a bien stipulé que « les États-Unis garderont leur supériorité militaire ». Son but est déclaré dans le titre du rapport par lequel le Pentagone énonce la nouvelle stratégie : « Soutenir le leadership mondial des É.-U. ». Qui « sont en train de tourner la page » en faisant marche arrière dans l'histoire, à l'âge d'or de l'impérialisme.

Traduction

Marie-Ange Patrizio
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MessageSujet: Syrie : attaques terroristes répétées contre la population et les infrastructures publiques   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeMer 18 Jan - 16:38

Syrie : attaques terroristes répétées contre la population et les infrastructures publiques


Réseau Voltaire
lun., 16 jan. 2012 12:34 CST

S'il fallait encore des preuves que la Syrie n'est pas secouée par une révolte généralisée, mais bel et bien par des actes destinés à terroriser la population et susciter son ressentiment vis-à-vis d'un gouvernement décidément trop populaire, les récents actes de sabotage des infrastructures publiques ne laissent plus guère de doute.

Dans la province d'Idleb, un engin explosif artisanal installé en bord de route a causé la mort de 6 employés d'une usine textile, et blessé 16 autres qui se rendaient en minibus sur leur lieu de travail. Le transport ferroviaire de carburant destiné à la production d'électricité a en outre été visé dans le même secteur par un engin explosif, blessant trois employés qui se trouvaient à bord du train.
À Deir Ezzor, ce sont des pylônes de lignes électriques à haute tension qui ont fait l'objet d'actes de sabotage, provoquant d'importantes perturbations sur le réseau de distribution.

L'« Observatoire syrien des droits de l'homme » (Bureau londonien des Frères musulmans) n'est pas encore parvenu à attribuer ces actes à la répression gouvernementale, préférant dénoncer d'hypothétiques massacres commis par l'armée sans apporter le moindre élément concret pour appuyer ses dires.
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MessageSujet: La désinformation va bon train   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeVen 27 Jan - 5:40

L'ambassadeur de Syrie à Moscou: 90% de la crise en Syrie est une fabrication médiatique et une désinformation


Ice Station Zebra
jeu., 26 jan. 2012 16:22 CST
Moscou /

L'ambassadeur de Syrie à Moscou, M. Ryad Haddad, a affirmé que 90% de la crise en Syrie n'est que fabrication médiatique et désinformation, précisant que plus de 160 mass média travaillent actuellement contre la Syrie et le peuple syrien, et commercialisent le terrorisme en donnant à ce phénomène le nom de "révolution populaire".

"Cette désinformation contribue directement à la tuerie des citoyens syriens et à l'effusion de leur sang", a indiqué M. Haddad dans une conférence de presse tenue hier dans le siège de Ria Novosti à Moscou.

L'ambassadeur Haddad a fait noter que les observateurs de la ligue arabes sont venus en Syrie à l'initiative de la ligue arabe, se sont rendus à toutes les régions syriennes et affirmé que l'information est non objectif et exagère les réalités", a-t-il estimé, ajoutant que le rapport présenté par les observateurs de la ligue a reconnu la présence des gangs armés qui ouvrent le feu sur les forces de sécurité, l'armée et les citoyens, détruisent les édifices publiques et privées et utilisent des bombes thermiques et anti-boucliers.

"Les rapport a dévoilé des exagérations médiatiques tendancieuses et la fabrication médiatique contre la Syrie", a dit Haddad ajoutant que le gouvernement syrien a traité avec transparence avec la mission de la ligue et ouvert la porte devant elle pour qu'elle visite les hôpitaux, les prisons et les régions chaudes.

Il a affirmé que la Syrie a respecté les articles du protocole signé avec la ligue arabe et exécuté ses engagements à ce propos, dont la libération de plus de 7500 détenus et le retirait des aspects armés de toutes les villes alors que l'opposition ne l'avait pas fait.

"Des preuves absolues existent sur la présence des gangs terroristes armés qui reçoivent un soutien extérieur en argent et en armes et cherchent à tuer les citoyens et à diffuser le chaos", a-t-il mentionné.

Il a insisté, dans ce sens, que le règlement en Syrie sera syrien via un dialogue ouvert à toutes les composantes nationales, dont l'opposition nationale, de façon à répondre aux aspirations des citoyens syriens.

Il a souligné, enfin, la relation "ancienne et large" entre la Syrie et la Russie, exprimant son appréciation du peuple et de la direction russe pour leur positon soutenant les principes de droit et de la justice en Syrie.

L.A.
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MessageSujet: Tout comme en Tunisie, en Egypte et en Libye ce sont les américains et les Israeliens qui manoeuvrent en sous main   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeMer 22 Fév - 5:15

Le Mossad de plein pied dans l'insurrection en Syrie


Al-Manar
sam., 18 fév. 2012 13:03 CST
Selon le correspondant de l'agence iranienne Fars News à Damas, citant des sources sécuritaires syiennes, sept des 49 officiers turcs arrêtés ont reconnu avoir été entrainés par le Mossad israélien pour perpétrer des opérations terroristes. Ils affirment aussi avoir entamé des contacts avec l'Arabie saoudite et le Qatar.

Le Mossad aide l'ASL ?

L'un d'entre eux indique que des commandos israéliens se sont infiltrés dans le territoire syrien et apportent leur aide à l'armée syrienne libre (ASL).

Selon lui, le Mossad a aussi dépêché une équipe en Jordanie pour entrainer des membres d'Al-Qaida venus de la Libye et les envoyer en Syrie combattre l'armée régulière syrienne et semer le chaos dans ce pays en y perpétrant des assassinats ciblés et des bombardements dans quelques villes syriennes.

La Turquie est de mèche avec l'entité sioniste vu qu'elle a envoyé ses officiers suivre des entrainements en Israël, avoue l'officier turc, selon Fars news, citant des sources syriennes sécuritaires.

Selon des sources syriennes, les autorités se gardent de publier la totalité des aveux de ces officiers et refusent de les livrer aux Turcs. Elles ont posé comme condition de restituer les officiers syriens et les membres de l'ASL, de s'engager à ne pas armer les groupes terroristes et à contrôler ses frontières pour empêcher le passage d'armements et l'infiltration d'éléments terroristes, et que la République islamique d'Iran soit la partie qui parraine l'accord.

Les aveux dévoilent aussi les activités du Mossad dans plusieurs pays arabes, notamment dans la région du Golfe, au Bahreïn, au Qatar, en Arabie saoudite et en Jordanie.

11 mille djihadistes se préparent-ils à envahir la Syrie ?

Dans le même contexte et selon le site en ligne du journal arabophone Al-Bina, la région située entre Ramtha et le nord de la Jordanie est désormais une zone militaire fermée comptant 11.000 terroristes armés, de nationalité libyenne et autres, qui ont pour mission de mener le Jihad contre la Syrie en échange de 1.000 $ chacun par mois. Sachant que ce sont Riyad et Doha qui les financent.

Citant des sources syriennes, le journal écrit que des forces spéciales qataries et britanniques sont assiégées dans des tunnels qui s'étendent de Baba Amr à Homs jusque dans une région proche de la frontière avec le Liban.

Des drones américains sur la Syrie ?

Par ailleurs, une télévision américaine a révélé que des drones américains surveillent les événements en Syrie.

Un "bon nombre" de drones militaires et des services de renseignement américains opèrent au-dessus de la Syrie pour suivre les attaques des militaires contre l'opposition et les civils, a rapporté samedi la chaîne américaine NBC.

Ces vols d'avions sans pilotes ne constituent pas une préparation à une intervention militaire américaine, a ajouté la chaîne qui cite des responsables américains de la défense s'exprimant sous couvert de l'anonymat.
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MessageSujet: Le caniche gaulois à la ressecousse   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeJeu 23 Fév - 16:11

La guerre secrète de la France contre le peuple syrien


Réseau Voltaire
mer., 22 fév. 2012 13:44 CST
Lors de la prise du bastion insurgé dans le quartier de Bab Amr, à Homs, l'armée syrienne a fait plus de 1 500 prisonniers, dont une majorité d'étrangers. Parmi ceux-ci, une douzaine de Français ont requis le statut de prisonnier de guerre en déclinant leur identité, leur grade et leur unité d'affectation. L'un d'entre eux est colonel du service de transmission de la DGSE.

En armant la Légion wahhabite et en lui fournissant des renseignements satellitaires, la France a conduit une guerre secrète contre l'armée syrienne, qui a fait plus de 3 000 morts dans les rangs, et plus de 1 500 morts parmi les civils, en dix mois de combats.

Ces informations ont été partiellement dévoilées par Thierry Meyssan lors d'une intervention sur la première chaîne de télévision russe, le lundi 13 février 2012 ; puis dans un article publié le mardi 14 par Komsomolskaïa Pravda ; enfin dans une vidéo de Voltaire Network TV.

La France a sollicité l'aide de la Fédération de Russie pour négocier avec la Syrie la libération des prisonniers de guerre.

Le Réseau Voltaire n'a pas trouvé d'éléments permettant de confirmer les imputations selon lesquelles 120 Français auraient été faits prisonniers à Zabadani. Cette rumeur semble être une exagération de nos informations et paraît sans fondement.

Par ailleurs, le Réseau Voltaire s'interroge sur les articles d'envoyés spéciaux à Homs parus ces derniers jours dans des quotidiens français : une semaine après la reprise en main du quartier insurgé, et alors que ne subsistent que des combats urbains de faible intensité, ces reporters persistent à décrire une fiction de révolution, masquant la vérité à leurs lecteurs, laissant ainsi à Alain Juppé la possibilité de négocier en secret la restitution des prisonniers de guerre.

Le 17 février, Nicolas Sarkozy et David Cameron signaient une déclaration commune. On peut y lire : « La France et le Royaume-Uni soulignent que les personnes responsables des violences dans toute la Syrie ne doivent pas douter que le jour viendra où elles devront répondre de leurs actes. La France et le Royaume-Uni réaffirment leur détermination à faire en sorte que des éléments de preuve concernant les crimes soient dûment recueillis afin que les personnes qui ont ordonné ou commis des atrocités puissent rendre des comptes. »

En l'absence d'obligation par des traités pertinents, la guerre secrète conduite par le président Sarkozy et son gouvernement est un acte sans précédent sous la Ve République. Elle viole l'article 35 de la Constitution et constitue un crime passible de la Haute Cour (article 68).
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MessageSujet: Ce sera une guerre humanitaire comme d'hab   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeVen 24 Fév - 18:18

Syrie : La prochaine guerre « humanitaire » de l'OTAN ?

Michel Chossudovsky
Global Research
ven., 17 fév. 2012 14:05 CST
Traduction Julie Lévesque pour Mondialisation.ca

Introduction
Afin de faciliter l'action de forces libératrices, [...] un effort particulier devrait viser l'élimination de certains individus clés [...] dans les débuts du soulèvement et de l'intervention [...]

Une fois qu'une décision politique a été prise de semer l'agitation en Syrie, la CIA et le SIS (MI6) tenteront d'organiser en sol syrien des incidents mineurs, du sabotage et des coups de main (sic), en travaillant en collaboration avec des individus [...] Les incidents ne devraient pas se concentrer à Damas [...]

De plus : « un important degré de peur [...] des incidents et des affrontements frontaliers (mis en scène) [...] fourniraient un prétexte à une intervention [...] La CIA et le SIS [MI6] devraient utiliser leurs aptitudes sur le plan psychologique et sur le terrain pour augmenter la tension. » (Document conjoint divulgué des services de renseignement des États-Unis et du Royaume-Uni, Londres et Washington, 1957)
Les mensonges médiatiques et la propagande gouvernementale présentent les événements en Syrie comme un « mouvement de protestation pacifique ».

Les « manifestations » ne sont pas issues de clivages politiques internes tels que décrits par les médias dominants. Depuis le tout début ils sont le résultat d'une opération clandestine du renseignement des États-Unis et de l'OTAN visant à déclencher le chaos social, dans le but de discréditer tôt ou tard le gouvernement de Bachar Al-Assad et de déstabiliser la Syrie en tant qu'État nation.

Depuis la mi-mars 2011, des groupes islamistes armés, appuyés clandestinement par les services de renseignement étasunien et israélien, ont mené des attaques terroristes contre des édifices gouvernementaux, incluant des incendies. Des tireurs professionnels et embusqués, dont des mercenaires, ont ciblé les policiers, les forces armées, ainsi que des civils innocents. Ces faits sont amplement documentés. Tel que souligné dans le rapport de la mission d'observation de la Ligue arabe, il existe des preuves abondantes démontrant que ces groupes armés ont tué des civils.

Alors que l'armée et le gouvernement syriens ont une lourde responsabilité, il convient de souligner le fait que ces actes terroristes, incluant le meurtre délibéré d'hommes, de femmes et d'enfants, font partie d'une initiative des États-Unis de l'OTAN et d'Israël consistant à appuyer, entraîner et financer une « entité armée » opérant en Syrie.

Selon des reportages, les preuves confirment que des agents du renseignement étrangers ont intégré les rangs des rebelles.
Au moment où l'agitation et les meurtres s'intensifient dans l'État arabe en effervescence, des agents du MI6 et de la CIA sont déjà en Syrie pour évaluer la situation, a révélé un représentant de la sécurité. Des forces spéciales discutent par ailleurs avec des soldats syriens dissidents. Ils veulent savoir de quelles armes et de quels équipements de communication les forces rebelles auront besoin si le gouvernement décide de les aider.

« Le MI6 et la CIA sont en Syrie pour s'infiltrer et obtenir la vérité », a déclaré une source bien placée. « Nous avons le SAS et le SBS tout près qui désirent savoir ce qui se passe et vérifient de quel équipement les soldats ont besoin. » (Syria will be bloodiest yet, Daily Star). (C'est l'auteur qui souligne)
L'Armée syrienne liber (ASL) est une création des États-Unis et de l'OTAN. Le but de cette insurrection armée est de déclencher une réaction de la police et des forces armées, incluant l'emploi de chars d'assaut et de véhicules blindés afin de justifier tôt ou tard une intervention militaire, en vertu du mandat de « responsabilité de protéger » de l'OTAN.

Une intervention menée par l'OTAN est à l'étude. Elle a été ébauchée avant le début du mouvement de protestation en mars 2011. Selon des sources de l'armée et du renseignement, l'OTAN, la Turquie et l'Arabie Saoudite discutent de « la forme que prendrait cette intervention ».

Des agents des États-Unis, du Royaume-Uni et de la Turquie fournissent des armes aux rebelles. Le ministère de la Défense britannique confirme pour sa part qu'il « élabore des plans secrets pour une zone d'exclusion aérienne sous l'égide de l'OTAN [en coordination avec ses alliés], mais qu'il doit d'abord obtenir l'appui du Conseil de sécurité des Nations Unies. (Syria will be bloodiest yet, Daily Star). Selon ces plans confidentiels, « le combat en Syrie pourrait être plus important et plus sanglant que celui contre Kadhafi ». (Ibid.)

On envisage une intervention militaire « humanitaire » calquée sur celle de la Libye. Les Forces spéciales de l'OTAN britanniques, françaises, qataries, et turques sont déjà sur le terrain en Syrie, en violation flagrante du droit international. Des reportages de sources militaires britanniques confirment :
« Des forces spéciales britanniques ont rencontré des membres de l'Armée syrienne libre (ASL) [...] Le but apparent de ce contact initial était d'évaluer la puissance des rebelles et d'ouvrir la voie à toute opération future de formation [...] Des reportages plus récents ont révélé que les forces spéciales britanniques et françaises entraînent activement les membres de l'ASL sur une base en Turquie. D'autres reportages indiquent que des formations ont lieu en Libye ainsi qu'au nord du Liban. Des agents britanniques du MI6 et du personnel de l'UKSF (SAS/SBS) entraîneraient des rebelles pour la guérilla urbaine et leur fourniraient des armes et de l'équipement. Des agents de la CIA et des forces spéciales étasuniens assisteraient quant à eux les rebelles en matière de communications. » (Elite Forces UK, 5 janvier 2012
Le contexte sociopolitique en Syrie

Il existe certainement de bonnes raisons à l'origine des troubles sociaux et des manifestations de masse en Syrie : le chômage s'est accru ces dernières années, les conditions sociales se sont détériorées, particulièrement depuis l'adoption en 2006 de réformes économiques radicales sous la direction du FMI. Celles-ci comprennent des mesures d'austérité, un gel des salaires, la déréglementation du système financier, la privatisation et des réformes commerciales. (Voir le site du FMI - IMF Article IV Consultation Mission's Concluding Statement, 2006).

Par ailleurs, il y a de sérieuses divisions au sein du gouvernement et de l'armée. Le cadre politique populiste du parti Baath s'est grandement érodé. Une des factions de l'élite dirigeante a épousé l'agenda néolibéral et l'adoption de la « médecine économique » du FMI a servi à enrichir l'élite économique. Les factions pro-étasuniennes se sont également développées dans les échelons supérieurs de l'armée et du renseignement syriens.

Mais le mouvement « pro-démocratie » intégré par les islamistes et appuyé par l'OTAN et la « communauté internationale » n'émane pas du soutien de la société civile syrienne.


Manifestation progouvernemental à Damas en mars 2011

La vague de manifestations violentes représente une infime fraction de l'opinion publique syrienne. Il s'agit d'actes terroristes de nature confessionnelle qui n'abordent aucunement les questions plus vastes des inégalités sociales, des droits civiques et du chômage.

La majorité de la population syrienne (incluant les opposants du gouvernement Al-Assad) n'appuient pas le « mouvement de protestation » caractérisé par une insurrection armée. En réalité, c'est plutôt le contraire.

Ironiquement, malgré sa nature autoritaire, le gouvernement du président Bachar Al-Assad jouit d'un appui populaire considérable et les grands rassemblements en faveur du gouvernement le confirment.

La Syrie constitue le seul État laïque indépendant (subsistant) dans le monde arabe. Sa base populiste, anti-impérialiste et laïque héritée du parti Baath dominant intègre les musulmans, les chrétiens et les druzes, et appuie la lutte du peuple palestinien.

L'objectif ultime de l'alliance des États-Unis et de l'OTAN est de déplacer et de détruire l'État syrien laïque et finalement de remplacer le gouvernement de Bachar Al-Assad par un territoire régi par un cheik, une république islamique pro-étasunienne ou une « démocratie » pro-étasunienne conciliante.

L'insurrection : le modèle libyen

Les caractéristiques de l'insurrection en Syrie sont semblables à celle de la Libye : elle est intégrée par des brigades paramilitaires affiliées à Al-Qaïda, lesquelles sont directement appuyées par l'OTAN et la Turquie.

Des reportages confirment que le haut commandement de l'OTAN et de la Turquie fournissent des armes aux rebelles et les entraînent : « Les stratèges de l'OTAN pensent davantage à délivrer des quantités importantes de roquettes antichars et antiaériennes, des mortiers et des mitrailleuses lourdes dans les centres où ont lieu les manifestations afin de repousser les forces armées gouvernementales. » (DEBKAfile,NATO to give rebels anti-tank weapons, 14 août 2011)

« Des sources militaires confirment par ailleurs que des rebelles syriens s'entraînent avec des officiers militaires turcs au maniement des nouvelles armes dans des installations improvisées sur des bases turques près de la frontière syrienne. » (DEBKAfile, Ibid.) Des reportages récents confirment que des forces spéciales britanniques et qataries sont sur le terrain dans la ville de Homs, qu'elles sont impliquées dans la formation des forces rebelles et organisent la réserve d'armes en collaboration avec l'armée turque.

Comme ce fut le cas en Libye, l'Arabie Saoudite achemine un soutien financier aux forces rebelles syriennes : « Ankara et Riyad fourniront aux mouvements anti-Assad d'importantes quantités d'armes et des fonds, qui seront introduits clandestinement en Syrie. Le déploiement de troupes saoudiennes et du Conseil de coopération du Golfe au sud de la Syrie est par ailleurs envisagé en coordination avec la Turquie. (Ibid.)

Les activités de l'OTAN ne se limitent pas à la formation des rebelles et à la livraison de systèmes d'armes. On songe au recrutement de milliers de « combattants de la liberté », rappelant l'enrôlement des moudjahidines pour faire le djihad (guerre sainte) de la CIA au paroxysme de la guerre soviéto-afghane :

Ce recrutement de moudjahidines faisait partie de la stratégie de l'OTAN en Libye, où l'on envoyait les forces mercenaires se battre sous la direction de l'« ancien » commandant du Groupe islamique combattant en Libye (GICL) Abdel Hakim Belhadj.

Le modèle libyen de forces rebelles intégrées par les « brigades islamiques » aux côtés de l'OTAN a été appliqué à la Syrie, où sont déployés des « combattants islamistes » appuyés par le renseignement occidental et israélien. À cet égard, la brigade du GICL dirigée par Abdel Hakim a été envoyée en Syrie, où elle est impliquée dans des actes terroristes sous la supervision des forces spéciales de l'OTAN.

Le rôle central de l'ambassadeur des États-Unis Robert S. Ford

L'ambassadeur étasunien Robert S. Ford a été envoyé à Damas à la fin janvier 2011, au plus fort du mouvement de protestation en Égypte. (L'auteur était à Damas le 27 janvier 2011 lorsque l'envoyé de Washington a présenté ses lettres de créance au gouvernement Assad.)

Au début de ma visite en Syrie en janvier 2011, j'ai réfléchi à la signification de cette nomination politique et au rôle qu'elle pourrait jouer dans un processus clandestin de déstabilisation politique. Je n'ai toutefois pas anticipé que ce programme de déstabilisation serait implanté à peine deux mois après l'entrée en fonction de Robert S. Ford à titre d'ambassadeur des États-Unis en Syrie.

Le retour d'un ambassadeur des États-Unis à Damas, plus précisément le choix de Robert S. Ford à ce poste, est directement lié à naissance du mouvement de protestation contre le gouvernement de Bachar Al-Assad à la mi-mars.

Robert S. Ford était l'homme de la situation. En tant que « numéro deux » à l'ambassade étasunienne de Bagdad (2004-2005), sous la direction de John D. Negroponte, il a joué un rôle clé dans l'implantation de l'« Option Salvador en Irak ». Celle-ci consistait à appuyer des escadrons de la mort irakiens et des forces paramilitaires calquées sur l'expérience de l'Amérique centrale.

Il convient de noter que le chef de la CIA nouvellement nommé par Obama, le général David Petraeus, a influencé de manière décisive l'organisation d'un soutien clandestin aux forces rebelles et aux « combattants de la liberté », ainsi que l'infiltration des forces armées et du renseignement syriens, etc. À l'ambassade des États-Unis à Bagdad en 2004, en coordination avec John Negroponte et Robert S Ford, Petreus a dirigé le programme de « contrinsurrection » Multi-National Security Transition Command (MNSTC) (Commandement multinational pour la transition de la sécurité en Irak).

Le rôle insidieux des médias occidentaux

Le rôle de l'alliance militaire des États-Unis, de l'OTAN et d'Israël dans l'éclatement de l'insurrection armée n'est pas abordé par les médias occidentaux. En outre, plusieurs « voix progressistes » ont accepté aveuglement le « consensus de l'OTAN ». Le rôle des opérations clandestines de renseignement de la CIA et du MI6 dans le soutien des groupes armés n'est tout simplement pas mentionné. Selon certains reportages, des groupes paramilitaires salafistes impliqués dans des actes terroristes sont appuyés clandestinement par le renseignement israélien (Mossad). Les Frères musulmans sont soutenus par la Turquie ainsi que le MI6, les Services secrets britanniques (SIS), depuis les années 1950.

De manière plus générale, les médias occidentaux ont induit l'opinion publique en erreur quant à la nature du mouvement arabe de contestation en n'abordant pas l'appui du département d'État des États-Unis et des fondations étasuniennes (dont le National Endowment for Democracy (NED)) à des groupes d'oppositions pro-étasuniens.

Fait connu et documenté, le département d'État des États-Unis « finance des opposants du président Bachar al-Assad depuis 2006 ». (U.S. admits funding Syrian opposition - World - CBC News 18 avril 2011.)

Les médias ont maintenu que le mouvement de contestation en Syrie faisait partie intégrante du « printemps arabe » et l'ont présenté à l'opinion publique comme un mouvement de contestation pro-démocratie s'étant propagé spontanément de l'Égypte et du Maghreb au Machreq. Il y a tout lieu de croire cependant que les événements en Syrie ont été planifiés longtemps à l'avance en coordination avec le processus de changement de régime dans d'autres pays arabes, incluant l'Égypte et la Tunisie.

L'éclatement du mouvement de protestation au sud de la ville frontalière de Daraa a été soigneusement prévu pour suivre les événements en Tunisie et en Égypte.

Les médias ont décrit en chœur les événements en Syrie comme un « mouvement de protestation pacifique » contre le gouvernement de Bachar al-Assad, alors que les preuves confirment amplement que des groupes islamistes armés sont impliqués dans des actes terroristes. Ces mêmes groupes islamistes ont infiltré les manifestations.

Les déformations médiatiques abondent. D'importantes manifestations progouvernementales sont simplement présentées comme « preuves » (des photographies entre autres) de l'existence d'un mouvement de contestation antigouvernemental. Les reportages sur les pertes sont basés sur des témoignages non confirmés de « témoins oculaires » ou des sources de l'opposition syrienne en exil. L'Observatoire syrien des droits de l'homme, situé à Londres est cité à profusion par les médias occidentaux comme une « source fiable », avec les mises en garde habituelles. Les médias israéliens, tout en évitant la question d'une insurrection armée, reconnaissent tacitement que les forces syriennes sont confrontées à un groupe paramilitaire professionnel organisé.

L'absence de données vérifiables n'a pas empêché les médias occidentaux d'avancer des « chiffres officiels » quant au nombre des victimes. Quelles sont les sources de ces données? Qui est responsable de ces pertes?

Carrefour dangereux : Vers une guerre élargie du Moyen-Orient et de l'Asie centrale

L'escalade fait partie intégrante du programme militaire. La déstabilisation d'États souverains par des « changements de régime » est étroitement coordonnée avec la planification militaire. Il existe une feuille de route militaire caractérisée par une succession de théâtres de guerre des États-Unis et de l'OTAN.

Les préparatifs de guerre pour attaquer la Syrie et l'Iran sont à un « stade de préparation avancé » depuis plusieurs années.

Les planificateurs des États-Unis, de l'OTAN et d'Israël ont tracé les grandes lignes d'une campagne militaire « humanitaire », dans laquelle la Turquie (la deuxième plus grande force militaire au sein de l'OTAN) jouerait un rôle central.

Nous sommes à un carrefour dangereux. Si une opération militaire des États-Unis et de l'OTAN était lancée contre la Syrie, le vaste territoire qui s'étend du nord de l'Afrique aux frontières de l'Afghanistan et du Pakistan bordant la Chine, soit la région Moyen-Orient et de l'Asie centrale, serait engouffré dans le bouleversement d'une guerre régionale élargie.

Il y a actuellement quatre théâtres de guerre distincts : l'Afghanistan et le Pakistan, l'Irak, la Palestine et la Libye.

Une attaque contre la Syrie mènerait à l'intégration de ces théâtres de guerres indépendants et conduirait tôt ou tard à une guerre élargie au Moyen-Orient et à l'Asie centrale.

Le chemin qui mène à Téhéran passe par Damas. Une guerre sous l'égide des États-Unis et de l'OTAN contre l'Iran impliquerait comme première étape une campagne de déstabilisation (« changement de régime ») comportant des opérations clandestines de renseignement en appui à des forces rebelles contre le gouvernement syrien.

Une guerre contre la Syrie pourrait évoluer en campagne militaire des États-Unis et de l'OTAN contre l'Iran, dans laquelle la Turquie et Israël seraient directement impliqués. Elle contribuerait également à la déstabilisation en cours du Liban.

Il est crucial de faire passer le message et de briser les réseaux de la désinformation médiatique.

Une vision critique et impartiale des événements actuels en Syrie est d'une importance cruciale afin d'inverser le cours de l'escalade militaire vers une guerre régionale élargie.
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MessageSujet: La guerre contre l'Iran est presque inévitable   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeVen 24 Fév - 18:22

La guerre contre l'Iran est presque inévitable
A Washington, le discours va-t-en-guerre est de retour. Candidats républicains, commentateurs et une bonne partie de l'opinion publique penchent en faveur de frappes contre Téhéran. Le président Obama et les services de renseignements préfèrent, quant à eux, temporiser.

23.02.2012 | Scott Shane | The New York Times




Les Etats-Unis sont confrontés aux conflits armés les plus longs de leur histoire, qui ont coûté la vie à plus de 6 300 militaires américains et en ont blessé 46 000 autres, en Irak et en Afghanistan (pour un coût cumulé estimé à 3 000 milliards de dollars). Ces deux guerres ont duré plus longtemps que prévu et leur résultat semble aussi décevant qu'incertain.
Dans ce cas, pourquoi décèle-t-on dans l'air comme une nouvelle odeur de poudre ? Depuis quelques semaines, les discours va-t-en-guerre à propos du programme nucléaire iranien frisent l'hystérie. Israël joue la carte de l'escalade en brandissant la menace d'une frappe, la rhétorique des politiciens américains se fait plus belliqueuse et, en réaction, l'Iran adopte une attitude de défi. Tel-Aviv et Téhéran s'accusent mutuellement de tentatives d'assassinat et, à en croire certains spécialistes, on court le risque de se retrouver entraîné dans une guerre qui impliquerait inévitablement les Etats-Unis.

On ne manquera pas d'y voir une situation comparable à celle qui a précédé la guerre en Irak, en 2003, et l'on peut se redemander si les journalistes n'exagèrent pas les progrès accomplis par l'Iran dans le domaine du nucléaire militaire. Toutefois, il y a une différence de taille : contrairement à 2003, où le gouvernement Bush avait présenté l'Irak comme une menace imminente, les responsables du gouvernement Obama et les membres du renseignement semblent tenir à modérer les ardeurs guerrières.

"Crise des missiles au ralenti"

D'après le général Martin Dempsey, chef d'état-major des armées, les Etats-Unis auraient prévenu Israël qu'il serait "déstabilisant" de procéder à une frappe maintenant. Selon lui, l'Iran n'aurait pas encore décidé de fabriquer une arme atomique. Et les autorités américaines soupèseraient actuellement une offre iranienne de reprendre les pourparlers sur le nucléaire.

Mais des événements imprévus pourraient servir de catalyseur. Graham Allison, spécialiste de la stratégie nucléaire à Harvard, compare le conflit au sujet du programme nucléaire iranien à une "crise des missiles de Cuba au ralenti". Comme chaque camp, déjà au bord de l'apoplexie, ne dispose que d'informations fragmentaires, cela accroît le danger de conséquences dévastatrices.

"M'étant penché sur l'histoire, je suis parfaitement conscient que, quand la politique est en surchauffe et que l'on ne contrôle qu'imparfaitement les événements, il est possible de se retrouver embarqué dans une guerre, commente Graham Allison. Quand on observe l'Iran, Israël et les Etats-Unis, poursuit-il, on a le sentiment que les parties glissent vers la collision, lentement, mais de façon presque inexorable."

L'impact politique d'Israël

Le rôle central joué par Israël est une autre différence essentielle par rapport au débat sur la guerre en Irak. L'Etat hébreu considère l'éventualité d'une arme nucléaire iranienne comme une menace existentielle et a averti que les installations iraniennes risquaient d'être bientôt enterrées trop profondément pour que des bombardiers étrangers puissent les atteindre.

La position d'Israël a un impact politique aux Etats-Unis. A l'exception notable de Ron Paul, député du Texas, les candidats à l'investiture républicaine se bousculent pour menacer l'Iran et se présenter en protecteur d'Israël. Un groupe bipartisan de sénateurs viennent d'adresser une lettre au président Obama dans laquelle ils affirment que le fait de reprendre les négociations pourrait constituer une "dangereuse diversion", qui permettrait à l'Iran de gagner du temps pour développer la bombe.

58% des Américains favorables à une intervention

En dépit d'une décennie de guerre, la plupart des Américains partagent apparemment la ferveur martiale de la classe politique. Ce mois-ci, un sondage du Pew Research Center a révélé que 58 % des personnes interrogées estimaient que les Etats-Unis devraient avoir recours, si besoin était, à la force militaire pour empêcher l'Iran de se doter d'armes nucléaires. Trente pour cent seulement seraient contre.

Micah Zenko, spécialiste de la prévention des conflits au Council on Foreign Relations [l'un des think tanks les plus influents sur les questions internationales], y voit un schéma classique. "Cela s'est vérifié tout au long de l'histoire : on croit toujours que la prochaine guerre se passera bien mieux que la précédente, dit-il. Confrontés à un défi insoluble en matière de sécurité, les hommes politiques comme les gens de la rue 'veulent ‘faire quelque chose'. Et pour cela, il n'y a rien de tel que la force."

Prudence des services de renseignements

Or c'est justement la hiérarchie militaire et du renseignement qui s'est discrètement efforcée de tempérer la rhétorique agressive des politiciens sur le programme nucléaire iranien. Lors d'une audience au Congrès la semaine dernière, Lindsey Graham, sénateur républicain de Caroline du Sud, a insisté auprès du directeur du renseignement national, James R. Clapper Jr. "Doutez-vous de l'intention des Iraniens de fabriquer une arme nucléaire ?" a demandé Graham. "J'en doute, en effet," a rétorqué Clapper.

Peter Feaver, de la Duke University, spécialiste de longue date des relations entre l'opinion publique et la guerre, qui a travaillé pour le gouvernement du président George W. Bush, explique que la politique de l'équipe Obama se trouve aujourd'hui "à l'intersection entre les différents courants de l'opinion publique américaine au sujet de l'Iran" - elle s'oppose fermement à un Iran doté de l'arme nucléaire, tout en rejetant l'option militaire pour l'instant et en durcissant les sanctions. Mais à l'approche de l'élection de novembre, poursuit Feaver, les discours incendiaires vont se multiplier, même s'ils ne conviennent pas à un problème aussi complexe que les ambitions nucléaires de Téhéran.


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MessageSujet: Treize officiers français capturés par l'armée syrienne   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeJeu 8 Mar - 17:56

Treize officiers français capturés par l'armée syrienne


The Telegraph
mar., 06 mar. 2012 13:42 CST
Traduction GV pour ReopenNews



Des combattants de "l’Armée syrienne libre". Photo: AP Photo/Rodrigo Abd
Treize officiers de l'armée française ont été capturés par les forces syriennes, selon le journal libanais Daily Star, le premier média mainstream à avoir évoqué les rumeurs faisant état de la présence de troupes occidentales sur le terrain.

Le ministre des Affaires étrangères dément ces informations, arguant qu'aucun soldat français n'a mis le pied sur le sol syrien.

Mais le ministre de la Défense est moins catégorique, disant qu'il ne confirme ni ne dément ces allégations.

Un photographe qui a pu s'échapper de la ville syrienne assiégée de Homs a lui aussi démenti les informations selon lesquelles des soldats français seraient intervenus pour sécuriser son évacuation et celle de trois autres reporters occidentaux.

Le rapport est sorti lundi, lorsque la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge arabe syrien ont pu rejoindre deux faubourgs de Homs pour y distribuer de la nourriture et des couvertures aux civils, dont certaines familles avaient fui les quartiers de Baba Amr où les combats se poursuivent.

Leurs équipes ne semblent pas avoir été autorisées à pénétrer dans le quartier de Bab Amr lui-même.

« Nous sommes présents dans les faubourgs de al-Inshaat et al-Tawzii. Al-Inshatt est le plus proche de Baba Amr. Évidemment, la population locale a grand besoin d'aide, puisque le quartier a subi lui aussi les violences, mais de nombreuses familles qui ont fui Baba Amr y ont été accueillies, » a expliqué Hicham Hassan, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (ICRC).

Un convoi de l'ICRC emportant de la nourriture « pour plusieurs milliers de personnes » et d'autres fournitures est également arrivé à Homs depuis Damas, c'est le deuxième en une semaine, a-t-il expliqué.

Il semble également que l'envoyé de Kofi Annan en Syrie doit arriver à Damas le 10 mars.

L'information des officiers français sur le sol syrien émane du Daily Star, un journal réputé de Beyrouth.

Le Daily Star cite une source palestinienne pro-syrienne basée à Damas, faisant état de troupes françaises retenues dans un hôpital à Homs.

La source indique que des responsables à Paris et à Samas tentent de trouver un arrangement sur le sort de ces soldats français.

Aucune explication n'a été donnée sur les raisons de la présence de ces troupes françaises en Syrie, ni sur la possibilité qu'ils fassent partie d'un contingent plus important. Il n'a pas été possible de vérifier ces informations.

Un porte-parole du ministre français des Affaires étrangères a expliqué : « Nous démentons toute présence de troupes françaises sur le sol syrien. » Un autre porte-parole du ministère de la Défense a pour sa part déclaré : « Nous n'avons aucune information là-dessus. Nous ne confirmons pas, et ne démentons pas. »

Damas n'a pas fait de commentaire sur la présence de soldats français sur son sol.

Cependant, le secrétaire général de l'OTAN, Andres Fogh Rasmussen, a dit le mois dernier qu'il n'avait aucune intention d'intervenir dans ce pays comme cela avait été le cas pour la Libye. « Non, je ne pense pas [que nous ayons à intervenir], car la Syrie est aussi une société différente, bien plus complexe aux niveaux ethnique, politique, religieux. C'est pourquoi je crois qu'une solution régionale doit être trouvée, » a-t-il déclaré. Homs, située à 35 km de la frontière libanaise, reste un terrain de bataille stratégique avec les forces loyales au président Bashar al-Assad qui poursuivent leurs bombardements incessants de la zone, et les manifestants qui continuent de protester contre le dictateur tyrannique.

Des militants ont affirmé hier qu'au moins douze personnes, dont trois enfants et trois femmes, avaient trouvé la mort dimanche dans des bombardements à Rastan, une banlieue de Homs. Par ailleurs, des hommes d'un autre quartier, Baba Amr, ont été blessés et 10 d'entre eux ont été alignés contre un mur et exécutés, selon des militants et des réfugiés. La journaliste française Édith Bouvier a réussi à s'enfuir de Syrie avec trois autres personnes la semaine dernière après avoir été blessée à la jambe lors de ce que certains reporters ont appelé une « attaque ciblée ».

Marie Colvin, une reporter du Sunday Times, a été tuée lors d'un bombardement le 22 février en même temps qu'un photoreporter français, Remi Oschlik. Ils travaillaient au centre de presse improvisé dans le quartier lorsqu'ils ont été frappés.

Le rapport ne dit pas si des troupes françaises ont pris part à la mission d'évacuation des reporters qui avaient été mis à l'abri dans une maison pendant une semaine après le bombardement meurtrier.

Mais une interview ce matin par France Inter du photographe français William Daniels qui s'est échappé avec Édith Bouvier, a nié tout contact avec des troupes françaises.

« Je n'ai eu aucun contact avec des soldats français pendant cette opération. Nous avons seulement vu des Syriens de l'Armée (rebelle) syrienne libre. Nous leur devons notre salut, » a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Nous n'avons pu contacter personne (parmi les autorités françaises) pendant toute la durée de notre séjour, puisqu'il n'y avait pas de lignes téléphoniques, et évidemment pas d'Internet ni de téléphones-satellites, et de toute façon nous n'aurions pas pu utiliser un téléphone-satellite, car cela aurait permis (à l'armée syrienne) de nous localiser. »

Les récits de la fuite ne mentionnent que l'aide des rebelles, bien que l'ambassadeur de France, Éric Chevallier, soir retourné à Damas la semaine dernière pour discuter de l'évacuation sécurisée des journalistes.

La France a annoncé vendredi qu'elle fermait son ambassade, du fait que les combats se poursuivaient dans la région. La Grande-Bretagne a déjà évacué son ambassade.
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MessageSujet: Le retour du grand vautour   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeMer 30 Mai - 15:14

Le retour du grand vautour

Louis Denghien
InfoSyrie
mar., 29 mai 2012 16:13 CDT

Il ne manquait que sa « grande voix » dans le concert d'hystérie anti-syrienne.. Bernad Henri Lévy, flairant l'odeur du sang arabe, repart sur le sentier de la guerre. Frustré de sa guerre contre la Syrie depuis trop longtemps, l'inititiateur de la guerre conte la Libye vient d »écrire une lettre, pas vraiment privée, à François Hollande, l'adjurant de mette en oeuvre, avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Ligue arabe et la Turquie, une stratégie « allant au-delà d'un soutien sans faille à la mission Annan ». Traduit de l'idiome ou de la langue de bois précieux de BHL, ça signifie « Quand est-ce qu'on bombarde la Syrie, en attendant mieux ? » Mais nos lecteurs avaient rectifié d'eux-mêmes !

BHL plus compromettant qu'influent

Nos lecteurs en sont également conscients, BHL a une certaine capacité de nuisance, il l'a démontré à hauteur de milliers de morts libyens, ayant contribué, et il s'en vante assez, à transformer un début de guerre civile en putsch sanglant appuyé par des mois de bombardements de l'OTAN comme on en avait plus vus depuis les « plus beaux » jours des guerres atlantistes contre l'Irak et la Yougoslavie. Pour tenter de convaincre Hollande de remettre ça le plus vite possible en Syrie, l'agent d'influence américano-israélien de passeport et de résidence français active ses réseaux, et sa lettre paraîtra in extenso dans Le Point en France, et ailleurs dans Il Corriere della Sera, El Pais, Die Welt, Espressen, ou encore The Huffington Post, soit un panel représentatif de la grande presse internationale et alignée sur le néoconservatisme.

Avec les effets de manche virtuels dont il est familier, le sous-Malraux qu'est BHL dit qu'il est aussi important de sauver un peuple que de sauver l'euro. Un peuple, quel peuple ? Sûrement pas le peuple syrien réel, dans sa majorité hostile aux fanatiques islamistes téléguidés par Ryad et Doha, ainsi qu'aux politiciens exilés manipulés par Washington, Paris, Londres et Ankara. Mais BHL, il l'a assez écrit, n'aime pas les peuples ancrés culturellement et historiquement, il ne se réfère qu'à des peuples virtuels censés se définir par des concepts abstraits et « républicains ». Enfin, il fait quand même une notable exception pour Israël dont le peuple doit être très concrètement et démographiquement juif, mais ça aussi nos lecteurs, et presque tout le monde, le savent, alors passons. Certes, il faut sauver le peuple syrien, de malfaiteurs comme BHL.

Cette dernière initiative de cet imposteur archétypal sera accueillie par le mépris ou la colère des honnêtes hommes de gauche, du centre et de droite, d'Orient et d'Occident. Mais quelle peut-être son influence auprès du nouveau pouvoir français. ? Équivalente à rien, à notre avis. La personnalité de BHL est quand même trop sujette à caution - on va dire ça comme ça - pour que Hollande, qui veut bien prendre les postures symboliques qu'exige son créneau politique bobo, accepte de lier ou pire de soumettre sa diplomatie aux injonctions de l'histrion sioniste. Quant à Fabius, il a en dépit de tout une trop haute opinion de lui-même pour accepter de reprendre le rôle de Juppé l'année dernière dans la crise libyenne, le super-diplomate de Sarkozy ayant dû accepter la guerre que BHL avait « vendue » à l'impressionnable et hystérique président Sarkozy.


Commentaire : Hum, pas si sûr :
François Hollande n'exclut pas l'intervention armée en Syrie

Pour sa première prestation télévisée depuis son investiture il y a deux semaines, le chef de l'Etat a, pour la première fois, évoqué, au lendemain des massacres de Houla, le scénario d'une intervention militaire en Syrie mais à l'unique condition de disposer d'un mandat des Nations unies. «Une intervention armée n'est pas exclue, à condition qu'elle se fasse dans le respect du droit international, c'est-à-dire par une délibération du Conseil de sécurité» de l'ONU, a estimé François Hollande.

«A moi, à d'autres, de convaincre Russes et Chinois» - tous deux membres du conseil de sécurité avec les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France - de ne pas y mettre leur veto, a-t-il ajouté à trois jours de sa première rencontre à Paris avec le président russe, Vladimir Poutine. «C'est lui pour l'instant, avec la Chine, qui est le plus en retrait par rapport à ces questions de sanctions. Eh bien, nous devons le convaincre que ce n'est pas possible de laisser le régime de Bachar el Assad massacrer son propre peuple», a ajouté François Hollande.
(20minutes)


Il devient de toute façon, et ce en dépit de l'abondance et de l'habileté des propagandes produites à cet effet, de « vendre » une guerre, même griffée « humanitaire », aux opinions occidentales, préoccupées à juste titre d'angoisses et d'espérances économiques plus immédiates, mais aussi vaccinées par les sanglantes escroqueries de deux guerres contre l'Irak, une guerre contre la Yougoslavie, un guerre - pas forcément terminée - en Libye donc, plus une guerre elle achevée dans la confusion et la défaite en Afghanistan. C'est pourquoi, à notre avis, le tandem Hollande/Fabius classera sans suite la lettre de BHL.

Au fond c'est Poutine que Lévy devrait d'abord convaincre, mais il en a fait un autre Bachar ! L'enfant pourri de l'intelligentsia française n'a pas fini de trépigner.
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MessageSujet: Tuer des civils innocents en Syrie fait partie d'une opération secrète américaine afin de mobiliser un soutien populaire pour une guerre contre la Syrie   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeJeu 31 Mai - 15:49

Tuer des civils innocents en Syrie fait partie d'une opération secrète américaine afin de mobiliser un soutien populaire pour une guerre contre la Syrie

Michel Chossudovsky
Global Research
mer., 30 mai 2012 03:31 CDT
Traduit par Résistance 71

La doctrine militaire américaine envisage le rôle central "d'évènements produisant un nombre important de victimes" et dans lesquels des civils innocents sont tués. Les meurtres sont perpétrés de manière délibérée comme partie intégrante d'opérations secrètes. L'objectif est de justifier un agenda militaire sur une base humanitaire. Cette doctrine date de 1962 avec l'opération Northwoods.

Dans un plan secret du pentagone datant de 1962 appelé l'opération Northwoods, des civils cubains de la communauté de Miami (Floride) devaient être tués dans une opération secrète. Le but était de déclencher une "vague d'indignation utile dans la presse américaine". Les assassinats auraient été blâmés sur le gouvernement cubain de Fidel Castro. L'objectif de ce sinistre plan, que le ministre de la défense Robert McNamara et le président J.F. Kennedy, refusèrent de mettre en action, était de gagner le soutien de l'opinion publique pour une guerre contre Cuba:

"Au début des années 1960, les chefs militaires des Etats-Unis dressèrent des plans pour tuer des personnes innocentes et pour commettre des actes terroristes dans des villes étasuniennes,ce afin de créer un soutien public pour une guerre contre Cuba.

Sous le nom de code d'Opération Northwoods, les plans incluaient les assassinats possibles d'émigrés cubains, le coulage des bateaux de réfugiés cubains en haute mer, le détournement d'avions, l'explosion d'un navire américain et même l'orchestration d'attentats terroristes dans des villes américaines.

Ces plans furent développés afin de tromper le public américain et la communauté internationale afin qu'ils supportent une guerre qui mettrait fin au pouvoir du nouveau leader de Cuba, le communiste Fidel Castro.

Les pontes de l'armée américaine avaient même contemplé causer des pertes dans les rangs de l'armée américaine en écrivant: "Nous pourrions faire exploser un navire de guerre dans la baie de Guantanamo et blâmer Cuba" et "les listes des victimes dans les journaux américains causeraient immanquablement une vague d'indignation très utile."

... Les documents montrent "que le chef d'état-major fît et approuva des plans qui sans aucun doute furent les plus corrompus jamais créés par le gouvernement des Etats-Unis", écrit Bamford. (U.S. Military Wanted to Provoke War With Cuba - ABC News Ce document secret du pentagone a été déclassifié et peut-être consulté (See Operation Northwoods, See also National Security Archive, 30 April 2001)
Le document de l'Opération Northwoods de 1962 avait pour titre: "Justification pour une intervention militaire à Cuba". "Le memorandum secret décrit les plans des Etats-Unis pour créer secrètement des excuses variées qui justifieraient une invasion de Cuba. Ces propositions, parties d'un programme secret anti-Castro appelé Opération Mangouste, incluaient les assassinats de Cubains vivant aux Etats-Unis, développant ainsi une fausse "campagne de terreur communiste cubaine dans la région de Miami, dans d'autres villes de Floride et à Washington", ceci incluait également "de couler des bateaux de réfugiés cubains (réellement ou de manière simulée)", imiter une attaque des forces aériennes cubains contre un avion de ligne civil et concocter un incident "souvenez-vous du Maine" en faisant sauter un vaisseau américain dans les eaux territoriales cubaines et ensuite blâmer l'incident sur un sabotage cubain. Bamford écrit lui-même que l'opération Northwoods "est probablement le plan le plus pourri jamais créé par le gouvernement américain."(http://www.gwu.edu/~nsarchiv/news/20010430/doc1.pdf)

Avancée dans le temps, Cuba 1962, Syria 2012...

Alors que la réalisation pratique de l'opération Northwoods fut mise au placard, sa base fondamentale d'utiliser les décès de civils comme prétexte à une intervention (sur des bases humanitaires), a été appliquée à plusieurs reprises.

La question fondamentale: L'assassinat de mai 2012 des civils du village de Houla était-il partie intégrante d'une opération secrète, ayant pour intention de battre les tambours du soutien public pour une guerre contre la Syrie ? Les morts sont blâmées sur le gouvernement Al-Assad avec "la liste des victimes publiée dans les journaux américains provoquant une vague d'indignation utile". Dans le même temps, plusieurs pays européens ainsi que le Canada et l'Australie ont coupé leurs relations diplomatiques avec la Syrie.

Le massacre de Houla était-il partie intégrante d'une sinistre opération secrète portant les empreintes digitales de l'opération Northwoods ?

Il n'y a absolument aucune preuve que le gouvernement syrien soit derrière ces meurtres. Il y a des indices ainsi que des preuves documentées que depuis le début de l'insurrection en mars 2011, des terroristes soutenus par des puissances étrangères ont été impliqués dans les assassinats de civils innocents. Des sources du renseignement israélien d'Août 2011 confirment un processus organisé de recrutement de combattants terroristes par l'OTAN:
Le QG de l'OTAN à Bruxelles et le haut commandement turc sont en train de faire des plans pour leurs premiers pas militaires en Syrie, qui est d'armer les rebelles avec des armes pour combattre les tanks et les hélicoptères.

Nos sources nous rapportent qu'est également discutée à Bruxelles et Ankara, une campagne de recrutement de milliers de volontaires musulmans des pays du Moyen-Orient et du monde musulman pour aller se battre aux côtés des rebelles syriens. L'armée turque hébergerait ces volontaires, les entraînerait et assurerait leur passage en Syrie. (DEBKAfile)

Que voulez vous il y a longtemps que la CIA sait s'y prendre pour soulever les foules : la preuve , ...le printemps arabe bien sûr ! bounce
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MessageSujet: Complot contre la Syrie : Assad veut en finir avec la révolte, parle de guerre menée de l'étranger   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeMar 5 Juin - 15:08

Complot contre la Syrie : Assad veut en finir avec la révolte, parle de guerre menée de l'étranger


Romandie.com
dim., 03 juin 2012 04:16 CDT
DAMAS - Le président syrien Bachar al-Assad, confronté à une « insurrection populaire » depuis plus de 15 mois, a affirmé dimanche sa détermination à en finir avec la révolte, en affirmant que son pays faisait face à un plan de destruction et à une guerre menée de l'étranger.

M. Assad a aussi écarté tout dialogue avec les opposants liés à l'étranger, en allusion notamment au Conseil national syrien, la principale composition de l'opposition, basé à l'étranger.

La Syrie fait face à un plan de destruction, a-t-il martelé, dans un discours devant le nouveau Parlement retransmis par la télévision, dans lequel il s'est posé en rempart contre le terrorisme qui augmente.

Il a dit que son régime avait essayé tous les moyens politiques mais ajouté que ces efforts étaient vains car nous faisons face à une véritable guerre menée de l'étranger et les moyens de l'affronter sont différents.

M. Assad a souligné que les responsables selon lui du terrorisme ne sont pas intéressés par le dialogue ou les réformes. Ils sont chargés d'une mission et ne s'arrêteront que s'ils accomplissent cette mission ou si nous arrivons à les arrêter.

La Syrie est ouverte à tous les Syriens quelles que soient leurs opinions mais le terrorisme ne peut faire partie du processus politique et nous devons lutter contre le terrorisme pour guérir la nation. Nous allons continuer à faire face avec vigueur au terrorisme, a-t-il ajouté.

Il n'y aura pas de compromis dans la lutte contre le terrorisme et ceux qui le soutiennent, a dit le président syrien, qui ne reconnaît pas le mouvement de contestation, assimilé au terrorisme. La sécurité de la nation est une une ligne rouge, a-t-il poursuivi.

Nous allons continuer à faire front au terrorisme tout en ouvrant la porte à ceux qui n'ont pas porté les armes, a poursuivi le président syrien.

M. Assad a au début de son discours rendu hommage à tous les martyrs, civils ou militaires, en soulignant que leur sang n'aura pas coulé en vain.

Le président syrien a toujours accusé l'étranger, notamment les Occidentaux, de fomenter un complot contre son pays.

Ce discours, le premier de M. Assad depuis janvier, intervient alors que le plan de sortie de crise du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan est resté lettre morte et que le pays est désormais au bord de la guerre civile, selon de nombreux dirigeants internationaux.

A son arrivée dans le Parlement, M. Assad a été applaudi par les députés réunis en première session depuis les élections du 7 mai. Une minute de silence a été observée à la mémoire des martyrs.

Plus de 13.400 personnes, en majorité des civils, ont été tuées depuis le début, en mars 2011, de la révolte populaire, qui s'est militarisée au fil des mois, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Commentaire : « Le gouvernement Assad fait de son mieux pour contrer le « tsunami de mensonges » et de violence qui est en train de s'abattre sur la Syrie, mais cela fait longtemps qu'il a perdu la guerre de propagande et qu'il est tourné en ridicule quotidiennement parce qu'il affirme que les US, Israël, la GB et leurs amis sont derrière ces atrocités. »

La Machine de « Guerre civile » de l'OTAN débarque en Syrie
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MessageSujet: la désinformation occidentale à l'oeuvre   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeMer 6 Juin - 3:18

Le printemps syrien

Monseigneur Tournyol du Clos
Source
dim., 20 mai 2012 14:49 CDT
« Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux »
(1 Jean, 1)

La paix en Syrie pourrait être sauvée si chacun disait la vérité.

De retour à Damas en ce mois de mai 2012, il me faut bien constater qu'après une année de conflit, la réalité du terrain ne cesse de s'éloigner du tableau catastrophiste qu'en imposent les mensonges et la désinformation occidentale. Le mois de février a marqué un coup d'arrêt aux provocations des islamistes radicaux. Les troubles, en majorité circonscrits à Hamma et à Homs, auraient d'ailleurs été plus vite résorbés si la pression internationale n'avait freiné l'intervention de l'Armée. Les zones frontalières de la Turquie, de la Jordanie et du Liban - par lesquelles s'infiltrent les mercenaires - restent encore sensibles. Dans la capitale, ce que l'on appréhende le plus sont les voitures piégées et les attentats à la bombe, la plupart du temps, le fait de kamikazes alléchés par l'appât du gain, le désir du paradis d'Allah, ou bercés du rêve sunnite de la fin des Alaouites au terme de 40 ans de règne et l'avènement de Jésus au haut du minaret, accompagné du dernier prophète Al Mahadi pour le Jugement dernier.

Il faut dire et redire que l'idéologie fanatique est d'importation étrangère et que la Syrie n'a jamais été confrontée à un cycle de manifestations/répression, mais à une déstabilisation sanguinaire et systématique par des aventuriers qui ne sont pas syriens. Cette information, qui va à l'encontre des journaux et des reportages télévisés, l'ex-ambassadeur de France, Éric Chevallier, n'avait eu de cesse de la faire entendre à Monsieur Juppé ; mais le ministre français refusa toujours de tenir compte de ses rapports et falsifiait sans vergogne ses analyses pour alimenter la guerre contre la Syrie.

Nos lecteurs ont encore en mémoire l'invitation du Patriarche maronite à Paris, Sa Béatitude Bchara Raï, par Nicolas Sarkozy qui, s'étant renseigné sur le nombre des chrétiens au Liban et en Syrie, lui proposa de les installer en Europe. La réponse indignée et courageuse du haut prélat qui prit la défense de Bachar Al-Assad - et qui devait, selon le protocole, être décoré de la légion d'honneur - lui valut d'en recevoir l'écrin de la main sèchement tendue de l'ex-président français.

Arrivée à Damas

L'on respire à Damas un autre air qu'on voudrait nous le faire croire partout ailleurs.

Certes, depuis quatre mois, dans la banlieue, les voitures piégées ont fait de sanglants dégâts ; plusieurs fanatiques suicidaires se sont fait exploser dans la foule d'innocentes victimes. L'on entend parfois, la nuit, des échanges de coups de feu, c'est l'armée qui veille à la protection des habitants et parvient souvent à empêcher les attentats meurtriers. Ces jours-ci, deux minibus bourrés de TNT ont explosé simultanément selon un schéma terroriste désormais classique. Toujours disposée à proximité d'une cible d'intérêt stratégique, la première charge est destinée à semer la panique et à attirer le plus grand nombre d'intervenants pour déclencher la seconde explosion. Cette fois-ci, c'était le Quartier Général du contre espionnage syrien, où avaient été détenus les officiers étrangers pris les armes à la main et que les salafistes projetaient de faire évader. Leur tentative échoua mais se solda par un bilan terrible : 130 morts (dont 34 chrétiens), 400 blessés et autant de logements endommagés.

La consternation est générale, le chagrin indescriptible et les nombreuses funérailles déchirantes. Pourtant, en ce mois de Marie les églises abondamment fleuries se remplissent chaque soir et j'ai vu les mosquées bondées le vendredi à midi ; la concentration de la prière aux Omeyyades évoquait pour moi celle des coptes en Égypte ; tandis que les espaces verts sont régulièrement envahis par des familles heureuses de se retrouver pour des piqueniques qui se prolongent tard dans la nuit. Le peuple syrien est un peuple simple et enjoué. Malgré l'insécurité et les dramatiques difficultés économiques engendrées par les sanctions internationales (l'inflation de la livre syrienne, l'anéantissement total du tourisme, la croissance du chômage et la cherté grandissante des denrées de base), la vie continue normalement.

Les chrétiens vivent en paix

Bien que partageant avec leurs congénères l'inquiétude générale, les chrétiens avouent volontiers qu'ils ne se sont jamais sentis aussi libres par le passé. Ils attribuent ce sentiment à la pleine reconnaissance de leurs droits lors de l'accession à la présidence de la famille Assad. Certains s'estiment même mieux traités aujourd'hui qu'à l'époque où ils étaient pris entre les deux feux des partisans opposés de De Gaulle et de Vichy. Un ami damasquin évoque pour moi le souvenir de son grand'père qui, suivant une coutume alors répandue, avait échangé le sang d'une légère blessure faite à la main avec celui d'un cheikh musulman pour devenir frères de sang ; il me confie :
« Les ennemis de la Syrie ont enrôlés les Frères Musulmans dans le but de détruire les relations fraternelles qui existaient depuis toujours entre les musulmans et les chrétiens. Pourtant, à ce jour, ils n'y sont pas parvenus : ils ont même provoqué une réaction contraire et rapproché comme jamais auparavant tant les communautés que les individus. »
[Petit rappel historique. La conquête de la Syrie par les arabes (636) n'a jamais été sanglante. À Damas, tandis que les chrétiens byzantins tentaient de leur résister, les chrétiens syriaques leur ouvraient les portes de la ville et leur offraient spontanément leurs services pour construire des habitations. Sait-on que pendant 70 ans, chrétiens et musulmans prièrent ensemble dans l'Église Saint Jean-Baptiste ? Quand celle-ci fut devenue trop petite, sur la demande des musulmans, elle devint la Mosquée des Omeyyades (705) que l'on admire encore aujourd'hui ; et pour dédommager les chrétiens, les musulmans leur construisirent les quatre premières églises damascènes.]

La première impression qui me frappe est donc de retrouver Damas pareille à elle-même, son charme désuet, ses souks hauts en couleurs aux effluves d'épices, l'animation égayée des ruelles de la vieille ville et sa circulation qui n'a rien à envier à celle du Caire ; dans les quartiers verdoyants des bords du Barada, les restaurants sont pleins. La seconde, c'est la dignité et la modestie du petit peuple de la rue : guère de mendicité, d'apitoiement ou de plainte de la part des pauvres qui fourmillent pourtant et cachent bien leur misère derrière leurs murs lézardés. On n'imaginerait jamais ici personne dormant dans la rue, comme à Paris.

Sur le terrain

L'Armée n'est intervenue que plusieurs mois après le commencement des événements. L'insurrection s'est caractérisée par une cruauté d'une sauvagerie oubliée en Syrie depuis les massacres de 1860 où 11 000 chrétiens furent assassinés par des fanatiques mahométans encouragés par les ottomans.

[Les turcs d'alors étaient pire que les salafistes d'aujourd'hui. Petite évocation historique. Qui se rappelle qu'en 1859, la maladie du ver à soie avait provoqué la disparition de sa culture tant en Chine qu'en France ? Seule la Syrie avait échappé au fléau. (Le brocart, inventé par la famille Boulad avait déjà conquis le monde). Or tous les soyeux syriens étaient chrétiens. Il n'en fallut pas plus pour que le gouvernement français du Second Empire« suggère » à l'occupant ottoman de provoquer - par musulmans exaltés interposés - les troubles sanglants que l'on sait et la persécution contre les chrétiens qui se solda par l'expatriation de tous les soyeux vers la France et le rachat à bas prix de leur production.]

Un militaire, actuellement sous les armes au sud du pays, me fait part de sa stupéfaction quand il s'est trouvé affronté à des combattants qui n'étaient pas syriens mais étrangers, et me rapporte quelques faits surprenants dont il a été témoin :
« Quand nous avons commencé à nous battre, nous avons trouvé en face de nous des libyens, des libanais (mercenaires sunnites de Saad Hariri), des qatari, des saoudiens et, bien sûr, des Al Qaeda. Quand nous avons fait des prisonniers, nous avons constaté que beaucoup d'entre eux ne parlaient pas l'arabe, c'étaient des afghans, des français, des turcs ».
Cent vingt soldats français ont été arrêtés entre Zabadani et Bludan, près de la frontière du Liban, qui étaient spécialisés dans le matériel de détection sophistiqué ; 42 généraux turcs faits prisonniers sont aujourd'hui officiellement réclamés par leur gouvernement. Chacun s'attend, ici, à des révélations de nature à mettre en porte-à-faux bien des pays.

Parmi ces étrangers, me dit-il,
« bon nombre d'entre eux ne savent pas où ils sont : on fait passer les libyens par le Golan à proximité de la frontière israélienne pour leur montrer le drapeau israélien et les convaincre qu'ils sont bien sur la route de Gaza où ils vont combattre avec leurs frères musulmans... À Homs, a été arrêté un libyen persuadé de se trouver en Irak pour combattre les américains. »
Près de la frontière israélienne, de nuit, des voitures télécommandées bourrées d'explosifs ont pu être interceptées, exemple parmi d'autres des interventions sporadiques de commandos qui traversent chaque jour les frontières jordanienne, israélienne, libanaise et turque.

Homs, ville martyre

À Homs, il est faux de dire que les Alaouites centralisent dans leurs mains tous les pouvoirs ; au nombre de 24, les notable comptent 18 sunnites, 4 chrétiens et 2 alaouites.

Homs a toujours été la ville du pays la plus peuplée de chrétiens. Ceux-ci occupaient à 98% deux quartiers, Bustan El Diwan et Hamidieh (le Vieux Souk), où se trouvent toutes les églises et les évêchés. Le lacis de ses ruelles et les nombreux passages souterrains rouverts pour la circonstance ne permirent pas aux mercenaires d'y pénétrer avant la reprise de Baba Amro. Le spectacle qui s'offre maintenant à nos yeux est celui de la plus absolue désolation : l'église de Mar Élian est à demi détruite et Notre-Dame de la Paix saccagée (près de laquelle on a trouvé plusieurs personnes égorgées) est encore occupée par les rebelles. Les maisons, très endommagées par les combats de rue sont entièrement vidées de leurs habitants qui ont fui sans rien emporter ; le quartier d'Hamidieh constitue encore aujourd'hui le refuge inexpugnable de bandes armées indépendantes les unes des autres, fournies en armes lourdes et en subsides par le Qatar et l'Arabie Saoudite.

Tous les chrétiens (138 000) ont pris la fuite jusqu'à Damas ou au Liban ; ceux qui n'y avaient pas de parents se sont réfugiés dans les campagnes avoisinantes, chez des amis, dans des couvents, jusqu'au Krak des Chevaliers. Un prêtre y a été tué ; un autre, blessé de trois balles dans l'abdomen, y vit encore ainsi qu'un ou deux autres, mais ses cinq évêques se sont prudemment réfugiés à Damas ou au Liban. On dit que les chrétiens amorcent un timide mouvement de retour.

Aujourd'hui, mis à part quelques coups de feu nocturnes, la ville a retrouvé le calme. C'est le cas d'Arman, quartier où les alaouite sont aussi proportionnellement plus nombreux que dans les autres villes, où l'on peut circuler en voiture. Quant au quartier sunnite, on peut y pénétrer (même un étranger, s'il est accompagné d'un sunnite), mais c'est à ses risques et périls car les tireurs isolés ne sont pas rares. Les magasins sont fermés et les destructions impressionnantes. Je trouve étrange de n'apercevoir dans toute la ville aucune présence militaire, aucun soldat en armes. Ceux-ci se contentent d'en contrôler les accès et d'occuper des casernes, à l'extérieur.

Les villages chrétiens de la campagne d'Homs

Puisqu'on n'est pas éloigné de la frontière du Liban, les points de contrôle et les barrages sont nombreux, ainsi que le mouvement des véhicules de l'armée loyaliste. Du haut de ses sept ans, Jacques s'époumone auprès de moi : « Dieu protège l'armée ! » ; je le verrai ce soir prier pour elle comme il le fait chaque jour avec ses frères et soeur. Dans le village chrétien où je passe les nuits, les grand'mères se font un devoir de porter de la nourriture aux soldats. Un habitant me confie :
« Si l'armée quitte notre village, nous risquons d'être égorgés. Si la répression sauvage dont l'accusent vos médias était réelle, pourquoi les militaires seraient-ils les bienvenus dans nos villages ? »
qui sont, j'ai pu le constater de mes yeux, sous la protection attentive des troupes fidèles au Président Bachar. Pourtant, le jour de l'Ascension, une roquette est arrivée dans le jardin, heureusement sans faire de dégâts, mais l'explosion a terrifié les enfants. Le village, pour la première fois, a été la cible de trois RPG dont l'un a provoqué la mort d'un grand'père, parent de la famille, et de ses deux petits enfants (13 et 14 ans).

La campagne jouit donc d'un calme très relatif. On entend des échanges de tirs, la nuit : c'est que nous ne sommes qu'à une quinzaine de kilomètres de la frontière libanaise. Douze personnes qui se rendaient à Kafr Nam en minibus ont été kidnappées contre rançon. Un autobus a été mitraillé sur la route. Au village, un cousin a été enlevé quelques heures, le temps de lui voler son taxi (habilité à passer la frontière libanaise). Tout cela relève d'actions isolées des bandes armées.

Rappel des faits récents...

On se souvient que pendant huit longs mois, les Homsiotes avaient réclamé l'intervention de l'Armée, qui se refusait à prendre le risque d'atteindre la population civile.

Après avoir essayé sans succès de s'établir à Daraa, (près de la frontière jordanienne), puis à Idleb (près de la frontière turque) dont ils furent également délogés, les opposants au régime avaient choisi Homs pour sa proximité avec le Liban, comme Quartier Général. Dès lors, on ne compta plus les exactions et les crimes d'une férocité tout-à-fait étrangère au comportement syrien. Pour exemple, l'enlèvement de 200 alaouites, en août de l'an dernier, à fin de les égorger pour la fête de l'Aid al-Adha. En provenance du Liban, un armement sophistiqué considérable, suffisant pour approvisionner toute la rébellion, avait été stocké dans le quartier de Baba Amro autoproclamé Émirat Islamique Indépendant. De nombreux combattants y avaient d'ailleurs été enrôlés de force, sous menace d'éliminer leur famille. Parmi des atrocités sans nom, on a retrouvé les corps de 48 jeunes hommes égorgés parce qu'ils voulaient rendre les armes ; c'est ce que m'a personnellement raconté un survivant qui avait perdu dans cette circonstance son père et ses deux frères. Il faut savoir que, pour le sunnite extrémiste, égorger son ennemi manifeste sa fierté d'être en Guerre Sainte ; et c'est un acte de vertu qu'il offre aux yeux d'Allah.

... et de la guerre de Vendée

Lorsque des terroristes veulent vérifier l'identité religieuse d'un suspect, s'il se dit chrétien, ils lui font réciter le Je crois en Dieu et le laissent partir (les chouans l'exigeaient en latin). S'il se dit ismaélite, il lui est demandé de donner les généalogies qui remontent à Moïse. S'il se dit sunnite, ils exigent qu'il récite une prière dont les alaouites, eux, ont retiré un passage. Les alaouites n'ont aucune chance de s'en tirer vivant. Nombre d'entre eux ont été kidnappés sur simple présentation de leur carte d'identité ; quand des chrétiens l'ont été, c'était par erreur. Depuis les temps immémoriaux, en effet, les chrétiens vivent en paix dans les quartiers sunnites et alaouites, heureux de leur présence.

Toujours au contact avec la population, Bachar Al-Assad (dont on sait que la mère a été l'élève d'un collège de Latakieh tenu par des religieuses) s'est rendu personnellement sur place après les événements et a promis de reconstruire les quartiers martyrs.

Le dessous des événements

Dans une villa de la banlieue de Homs dont ils avaient exproprié les habitants, des officiers français avaient installé leur chambre d'opération... Que l'on nous permette de revenir quelque peu sur les événements d'Homs présentés par la presse française et internationale à la honte du barbare Bachar El-Assad.

9 février 2012. Après épuisement de toutes les tentatives de médiation, l'Armée loyaliste syrienne donne l'assaut à « l'Armée syrienne libre » qui s'était emparé du quartier de Baba Amro et pris ses habitants en otage. Ce que la presse française ne dit pas, c'est qu'à cette occasion furent faits prisonniers seize officiers français, agents des services de renseignement qui dispensaient là leur savoir-faire en matière de combat urbain.

Lorsqu'au terme de batailles qualifiées de « répression sanguinaire » par la presse internationale, les Forces gouverne-mentales vinrent à bout des rebelles, une partie d'entre eux trouva refuge dans le labyrinthe du quartier chrétien, tandis que les derniers éléments armés de l'Émirat prenaient la fuite, en massacrant les chrétiens des deux villages qu'ils traversèrent avant de trouver refuge au Liban.

Mais qu'advint-il des journalistes-combattants de l'émirat islamique autoproclamé ?
Deux y trouvèrent la mort, Marie Colvin et Rémi Ochlik qui furent identifiés sur des vidéos par les ambassadeurs de France et de Pologne, en tenue de combat. Le « photographe » Paul Conroi appartenait à une agence de renseignement britannique ; Édith Bouvier était entrée clandestinement en Syrie aux côtés des rebelles. Elle, qui aurait dû tomber sous le délit d'immigration illégale, osa à l'époque manipuler la compassion des téléspectateurs français en réclamant la création d'un « couloir humanitaire », se faisant la porte-parole d'Alain Juppé qui cherchait par là à exfiltrer les mercenaires de l'Armée Syrienne Libre et leurs instructeurs occidentaux. D'autres éléments laissent à imaginer que l'envoyée du Figaro Magazine travaillait pour la DGSE.

La veille de l'assaut final, s'échappant nuitamment à l'insu des insurgés (mais avec la connivence des Forces loyalistes), les dits journalistes gagnèrent le Liban où ils furent récupérés à un point de passage illégal par l'ambassadeur de France à Beyrouth, Denis Pietton, le même qui avait insolemment pris position contre Sa Béatitude Bchara Raï, trop bacharisé à son goût. Sous le faux prétexte de visiter les entours de Baalbek, à l'est du Liban, le diplomate avait rejoint le nord de la Bekaa, (région frontalière limitrophe de la province de Homs) avec une équipe sécuritaire française. Là, il récupérait les exfiltrés français ; comme, en vertu de la Convention de Vienne, les voitures diplomatiques ne peuvent être perquisitionnées, le convoi ramena les agents français à l'ambassade, au nez et à la barbe de la police.

La frontière évanescente du Liban

L'Armée Nationale syrienne renforce son dispositif pour empêcher les infiltrations. Mais des combattants étrangers se regroupent toujours aux frontières turque et jordanienne ; après avoir transité par Amman, des centaines de libyens d'Al-Qaïda takfiristes (ex-groupe islamique agressif en Libye) continuent d'affluer, tandis que plusieurs milliers d'autres sont rassemblés à Hattay (en Turquie) et encadrés par l'Armée turque ; ces jours-ci, sont arrivés en renfort plus de 5 000 libyens.

Les incidents se multipliant, on dit que l'Armée libanaise aurait démantelé un camp de regroupement et une base de communication sur son territoire. Pourtant les preuves prolifèrent sur la responsabilité de certains milieux libanais dans la transformation du Liban en base arrière pour frapper la Syrie et y commettre des actes de violences. En collaboration avec des ambassades occidentales, un vaste trafic d'armes a été mis en place via Tripoli (où arrivent par cargos des milliers de tonnes d'armement lourd) grâce à l'installation de bases logistiques et médiatiques notamment animées par le Courant du futur de Saad Hariri et les Forces libanaises de Samir Geagea.

La tâche de ces cellules est de former et d'entraîner les groupes terroristes syriens. Tout se passe comme si, sur décision américaine, le Liban était devenu une plateforme pour agresser la Syrie.

Damas, une écharde dans la chair

Alors que la Syrie semblait trouver sa place dans le concert des nations, voici qu'un nombre inattendu de protagonistes s'intéresse à elle, pas toujours de façon cordiale ou désintéressée. L'homme de la rue se demande si une nouvelle guerre mondiale n'a pas commencé dans son pays. Et les conjectures vont bon train.
La Russie n'a-t-elle pas besoin de la région comme débouché indispensable vers les mers libres ? Comment l'Amérique pourrait-elle supporter l'idée de son émergence au rang des puissances mondiales ? La Chine elle-même ne nourrit-elle pas le projet d'une ligne de chemin de fer en direction du Golfe et de l'Afrique ? L'acheminement du pétrole et du gaz iraniens à destination de Banyias se fait à travers l'Irak, mais les hydrocarbures du Qatar à destination d'Haïfa ne seraient-ils pas programmés pour transiter par la Syrie ? Poursuivant le plan sioniste ourdi de longue date de découpage confessionnel du Moyen-Orient, Israël considère que sa sécurité exige à n'importe quel prix la chute de Bachar, dont la force est devenue une menace.

Nul n'ignore que lorsqu'il devint premier ministre, le sunnite Saad Hariri (dont la fortune doit beaucoup aux fonds américain, saoudien et qatari) n'était libanais que depuis huit ans. Son alliance avec l'Arabie Saoudite s'explique aisément par le fait qu'il est le fils de l'épouse que son père, Rafic, a offert en présent au roi Abdallâh.

Saoudiens et Qataris sont alliés des USA qui les soutiennent à cause du pétrole mais leur tiennent la bride courte, en menaçant - par des troubles populaires qui ont déjà commencés - la stabilité de leurs trônes. La tribu du prince qatari Hamad, également d'origine juive, fait de fréquents séjours dans son château près de Tel Aviv. On peut noter qu'il y a aussi du pétrole dans la région de Deir Ezzor, à l'est de la Syrie (où vient d'exploser un véhicule contenant 1000 kg de TNT), et beaucoup de gaz dans la région de Qara et au large des côtes de Latakieh. En fait, tout ce beau monde ne s'est-il fédéré contre la Syrie que lorsqu'elle a commencé d'émerger au niveau des grandes puissances et Washington ne provoquerait-il les changements de régime du monde arabe que pour réaliser ses objectifs géopolitiques concernant la maîtrise de l'énergie ?

Quand - à l'appui de la Russie et de la Chine, au soutien de l'Iran et celui du Hesbollah libanais (qui menace directement Israël) - la Syrie ajoute sa puissance de feu et l'efficacité de la protection de son territoire (par des moyens électroniques capables d'intercepter toutes communications ou de mettre en panne tout appareillage électronique), Bachar devient une écharde insupportable dans la réalisation du plan sioniste de dépècement du Moyen-Orient destiné à assurer la survie d'Israël.

Les chrétiens ne sont pas persécutés comme en Égypte

Mon hôte me dit :
« Avant le commencement des événements, nul n'aurait jamais eu l'idée de revendiquer son appartenance religieuse. On vivait tous ensemble, sans toujours savoir quelle religion l'autre pratiquait. On était syrien, et cela nous définissait. C'est en 2011 que tout a commencé de changer et que nous y avons prêté attention. »
On pourrait presque dire que les malheurs des chrétiens relèvent des dommages collatéraux. En effet, les incidents dont ils ont été victimes ne se sont produits que dans la région d'Homs, (précédés des affrontements entre sunnites et alaouites), mais l'on n'en déplore à ce jour aucun dans les autres provinces.

Ils sont inquiets, bien sûr, mais leur peur n'a vu le jour qu'avec le Printemps arabe et la crainte de la prise du pouvoir par les Frères musulmans. Avec l'immense majorité des syriens, ils aiment leur Président dont on sait aujourd'hui qu'il ne tient plus au pouvoir mais, ne voulant pas céder à la pression actuelle, attend les élections de 2014 sans intention de se porter candidat. Ils jugent enfin les bandes armées fanatisées pour ce qu'elles sont, la plupart du temps, composées de jeunes délinquants entre 18 et 26 ans à peine sortis de prison. Avec tous les syriens et comme le Président lui-même, ils désirent des réformes. Mais pas sa chute qui entrainerait immédiatement l'irakisation de la Syrie (qui a accueilli, faut-il le rappeler, plus de trois millions de réfugiés irakiens).

Il a fallu attendre cette guerre pour que les chrétiens soient personnellement menacés par des combattants salafistes encouragés et excités chaque soir à la télévision par le « cheikh » Al Araour. Ancien officier de l'Armée syrienne, ce personnage peu recommandable a été jugé et condamné aux geôles syriennes pour ses moeurs dépravés ; mais il a pris la fuite et s'est réfugié au Qatar d'où il ne cesse d'inciter ses troupes à massacrer alaouites et chrétiens.

Il y a, pour l'observateur, une évolution évidente des « révolutions ». Les troubles avaient commencé en Tunisie, puis ce fut le tour du Yémen, de l'Égypte et de la Libye, avec le « succès » que l'on sait. Il restait la Syrie. Pourtant il faut reconnaître ceci : si les chrétiens ne sont pas directement persécutés dans leur pays, c'est leur existence même qui est menacée de l'extérieur par les alliés du Golfe et les prises de position iniques de nations comme la France, à la remorque des États-Unis, eux-mêmes assujettis à Israël.

Bilan des victimes, la torsion des chiffres

Au début du mois, la presse officielle faisait état d'un Rapport de la Syrie daté du 21 mars à l'ONU qui recensait les victimes du conflit depuis le début des affrontements.

Le nombre des victimes des rebelles s'élevait à 6 000 et se décomposait ainsi : 3 000 soldats de l'Armée régulière et 3 000 civils, (500 policiers abattus, 1 500 enlèvements et 1 000 disparus). Dans le même temps, l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme évaluait le nombre de syriens tués à 11 000. Les rebelles - rebaptisés « déserteurs » par l'OSDH - ne comptabilisaient que 600 pertes et ne mentionnaient évidemment pas les nombreux combattants étrangers tombés en martyrs du djihad.

Même compte tenu de la difficulté de l'exactitude en la matière, la marge entre les deux chiffres était démesurée. Mais la manipulation ne s'arrêtait pas là puisque la responsabilité des 11 000 morts devait incomber à la répression gouvernementale, les médias de masse occidentaux se faisant immédiatement l'écho indigné des chiffres de l'OSDH.

Printemps syrien

Il plane dans le petit peuple chrétien le sentiment qu'une renaissance doive suivre les événements actuels, leurs ennemis conjugués n'ayant obtenu d'autres résultats que des destructions partielles et celui de souder les syriens autour de leur président ; les attentats des derniers kamikazes sont même perçus comme des combats d'arrière-garde.

C'est sous les murs de Damas que saint Paul, futur Apôtre des Nations, a été saisi par le Christ Jésus, Lumière du Monde. Ni à Jérusalem, ni autre part. En 2001, dans l'humble quartier de Soufanieh où la Sainte Vierge avait commencé de se manifester une vingtaine d'années auparavant, Jésus annonçait : « Des jours difficiles vous attendent, des troubles à l'intérieur de l'Église... Vous aurez beaucoup à souffrir, mais ne craignez pas, je suis avec vous ». Le tout dernier message (2004) disait : « Une lumière nouvelle a surgi au milieu de vous, vous devrez la rayonner sur ce monde apostat et englué dans le matérialisme. Mais gardez bien votre orientalité. » La Mère de Dieu et son Fils ne seraient-ils venus chez les leurs que pour les abandonner ?

Et le terme singulier d'orientalité (proche d'authenticité) n'exprimerait-il pas la qualité de convivialité historique qui a toujours existé entre chrétiens et musulmans ? On sait que la Mosquée des Omeyyades abrite le crane de saint Jean-Baptiste, que vénèrent côte-à-côte chrétiens et musulmans. Mais sait-on que beaucoup de musulmans cultivés prient le Christ ? Pèse-t-on à leur juste mesure les visites régulières du président Bachar au monastère de Notre-Dame de Sayidnaya, comme à l'humble Sanctuaire de Saint Ananie où il a lui-même demandé de l'huile bénite ? ; et sait-on que l'image miraculeuse de la Vierge de Soufanieh - devant laquelle viennent se recueillir des cheikhs musulmans - fut rapportée du Kazanska, où musulmans et chrétiens honorent depuis toujours l'icône prodigieuse de Notre-Dame de Kazan ? Ne se pourrait-il que la lumière qui a baigné Damas au début de l'ère chrétienne y jaillisse à nouveau et prélude une nouvelle ère chrétienne ?

Enfin, ne faudrait-il détruire la Syrie que parce qu'elle apparait comme le coeur d'un Islam modéré ? Pour justifier sa politique de domination, l'Occident ne veut avoir affaire qu'à l'Islam pur et dur qu'il suscite, alimente et bouffit. En opposant au monde occidental (soi-disant chrétien) un monde de barbus fanatiques, il peut justifier sa guerre pour le pétrole.

Les politiciens font des plans. Les sages de Sion ont peut-être le leur. L'ultime raison d'espérer des chrétiens de Syrie - comme de tout le Proche-Orient - repose sur leur foi dans le plan du Seigneur. La terre d'Orient est gorgée d'Espérance. N'a-t-elle pas engendré au cours des siècles passés des victoires aussi fulgurantes que mystérieuses : David face à Goliath, Cirrus face à Nabuchodonosor, Gédéon face aux Madianites ? N'oublions pas que le sort du monde se joue autour du mont Moriah, à portée de canon de Damas.
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La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Empty
MessageSujet: La guerre se précise   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeJeu 7 Juin - 8:46

Pour la seconde fois en un mois, le conflit syrien a débordé au Liban. De plus en plus les symptômes d'un débordement du conflit apparaissent, qui font craindre une transposition des conflits régionaux sur le territoire syrien mais aussi le risque d'une polarisation religieuse des affrontements.


Les soldats libanais patrouillent dans Tripoli (Bilal Hussein/AP/SIPA)
« La Russie et la Chine sont résolument opposées à des tentatives en vue de régler la crise en Syrie par le moyen d'une intervention militaire étrangère, de même qu'en vue d'imposer (...) un changement de régime ». Pékin et Moscou ont tranché dans le vif à l’issue d’entretiens entre Vladimir Poutine, le Premier ministre Wen Jiabao et le vice-président Xi Jinping, très probable futur numéro un chinois.

L’annonce par les dirigeants de la Chine et de la Russie, principaux alliés du régime de Damas, de « vouloir coordonner leurs actions dans le dossier syrien afin de faire appliquer le plan de paix de l'ONU » avait suscité quelques espoirs d’un assouplissement de leurs positions diplomatiques. Des espoirs rapidement douchés.

Le conflit syrien reste une impasse. Impasse politique et stratégique : le Royaume-Uni et la France ne sont pas prêts à se mettre en première ligne dans un conflit qui serait d’une toute autre complexité que le conflit Libyen. Et à la veille d'une échéance électorale, Obama ne veut surtout pas d'un nouvel Afghanistan, à l’issue tout aussi hasardeuse.

Philosophe et juriste chercheur à la faculté de droit de McGill Universit, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer explique dans une tribune au Monde combien, contrairement aux affirmations récentes d’un nouveau philosophe qui s’improvise régulièrement cinéaste –ou l’inverse- , « le précédent libyen n’est pas pertinent » : « En Libye, l'opposition était forte et contrôlait une partie du territoire, l'armée régulière était faible et le risque d'embrasement régional quasi nul. En Syrie, c'est le contraire : l'opposition est courageuse mais faible et, à moins de prendre Alep, elle ne contrôle pas une partie du territoire qui lui permettrait de se ravitailler ; l'armée régulière, équipée par les Russes, est forte et la situation du pays, au coeur d'une poudrière géopolitique, rend le risque d'embrasement régional très élevé. Si nous n'intervenons pas en Syrie comme nous l'avons fait en Libye, ce n'est pas seulement pour des raisons légalistes (absence d'autorisation du Conseil de sécurité), mais surtout pour ces raisons prudentielles ».

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Fabius au quai d'Orsay: le changement -dans la continuité- c'est maintenant
Si le conflit est dans une impasse depuis quinze mois, le champ de bataille ne cesse de s’étendre et c’est désormais la contagion régionale qui menace.

Ce week-end, la ville septentrionale de Tripoli (Liban) a été, une nouvelle fois, le théâtre d’affrontements sanglants entre partisans et adversaires du président syrien Bachar Al Assad. Les combats opposaient des hommes armés du quartier très défavorisé de Bab el-Tebbaneh, majoritairement sunnite et hostile au régime syrien de Bachar al-Assad, à des miliciens de Jabal Mohsen, quartier alaouite soutenant ce régime.
Ces combats ont fait quatorze morts et des dizaines de blessés. Un bilan qui démontre que le conflit syrien a bien contaminé le nord du Liban.

Pour l'International Crisis Group (ICG), ces quartiers de Tripoli servent « de zone d'affrontement par procuration. Des acteurs extérieurs y ont transposé leurs querelles, soutenant les combattants locaux dans une lutte moins coûteuse et plus facilement gérable que ne pouvait l'être une guerre ouverte dans la capitale libanaise ».

Si le calme est revenu, selon le journal libanais l’Orient Le Jour, Tripoli « reste une ville fantôme en dépit du déploiement de l’armée et des Forces de sécurité intérieure dans les deux quartiers ennemis de Bab el-Tebbaneh et de Jabal Mohsen ».

LE SPECTRE D'UNE GUERRE RÉGIONALE ?
Pour la lettre Intelligence online, la « transposition des querelles » régionales est loin d'être achevée. Ainsi « grâce au soutien que lui accordent depuis le début de l’année les services de sécurité de Damas, le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan a pu réactiver son front ouest à la frontière syro-turque. (…) Pour Damas, soutenir le PKK est un moyen d’harceler l’armée turque qui épaule l’Armée syrienne libre (ASL) ».

Des milices irakiennes, notamment des membres de l’armée du Mahdi, une milice islamiste chiite irakienne, seraient par ailleurs présentes aux côtés des forces de sécurités gouvernementales alors que des milices sunnites auraient rejoint les insurgés. Sans compter le soutien financier des monarchies du Golfe, parmi lesquelles le Qatar et l’Arabie Saoudite.

Autant de symptômes d’une transposition des conflits régionaux sur le territoire syrien mais aussi d’une polarisation religieuse des affrontements et des risques d’une contagion régionale déjà avancée, qu’avait anticipé Kofi Annan qui n'avait pas caché ses inquiétudes : « Le spectre d'une guerre généralisée, avec une dimension confessionnelle alarmante, grandit de jour en jour » .
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MessageSujet: Encore une manip de la CIA   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeVen 8 Juin - 14:32

L'OSDH et le CNS ont donc annoncé un nouveau massacre d'une centaine de personnes dans la région de Hama, massacre qu'ils ont « tout naturellement » attribué au pouvoir, à ses soldats ou ses miliciens. Ce matin, la presse parle d'un bilan d' »au moins » 78 personnes tuées, dont une quarantaine de femmes et d'enfants, habitants du village de Mazraat al Kabir, à une vingtaine de kilomètres de Hama. Un grand nombre d'entre eux auraient été tués à l'arme blanche. L'OSDH affirme que le village avait été préalablement bombardé, avant que les chabihas bacharistes n'y entrent pour massacrer les habitants qu'ils y ont trouvés. Naturellement l'OSDH réclame à grands cris une enquête internationale sur ce nouveau crime contre l'humanité. Et naturellement les médias français reprennent sans réserves les affirmations de l'OSDH, quitte à préciser que cette accusation émane de l'opposition et que le gouvernement syrien dément toute responsabilité, rejetant celle-ci sur les terroristes. Une vidéo diffusée ce matin, notamment par I-Télé, nous montre des maisons dévastées et incendiées, mais pas de corps.

On nous referait le coup de Houla...

De son côté, le gouvernement syrien a accusé les insurgés d'avoir, à Mazraat, d'avoir massacré une famille entière, forte de neuf membres. Il précise que ce massacre a été perpétré dans la ferme d'al-Quber. Que les militaires, alertés par des voisins, sont arrivés sur les lieux, après le massacre donc, pour s'accrocher avec le gang responsable : un terroriste a été tué, ainsi qu'un membre des forces de l'ordre, dont quatre autres membres ont été blessés. S'appuyant sur le rapport d'un médecin légiste, les autorités indiquent que le massacre a eu lieu à 10 heures du matin mercredi.

Alors disons les choses suivantes :

-D'abord, tout, dans les circonstances et le déroulement supposé, rappelle le drame de Houla, deux semaines plus tôt, du moins dans la version de l'opposition (et donc de nos médias) : un bombardement de l'armée, suivi d'une entrée en action des chabihas, couteau à la main. Le moins qu'on puisse dire, si la thèse de l'OSDH et du CNS est exacte, c'est que le régime est vraiment non seulement cruel, mais pas malin : réitérer selon le même modus operandi la tuerie de Houla, alors que la Chine et la Russie lui ont réassuré son soutien après cette nouvelle mise en accusation générale, c'est plus qu'un crime, c'est une faute ! Or, nous ne croyons pas à une faute pareille.

-Rappelons au fait que la thèse du bombardement de Houla, d'abord avancée par un premier rapport de l'ONU comme cause principale des décès, a été très vite abandonné après qu'il a été finalement constaté que les habitants avaient été essentiellement victimes d'égorgement ou de tirs à bout portant. Très vite aussi il a été établi que les militaires syriens avaient été l'objet d'une attaque massive, plusieurs heures durant, de plusieurs centaines d'insurgés. Et ensuite le gouvernement a pu établir que figuraient parmi les victimes civiles des membres d'une famille d'un député bachariste de la nouvelle Assemblée. Par ailleurs des habitants de Houla-Taldo, interrogés par une télévision russe, ont accusé les terroristes du massacre. Et même un enfant, poussé par son entourage à charger le pouvoir a décrit les tueurs comme des barbus au crâne rasé, un look qui peut autant correspondre aux extrémistes sunnites qu'aux chabihas. Bref, la lumière n'est pas faite sur Houla, et la version de l'opposition semble plus que sujette à caution. Alors si l'OSDH a menti sur Houla, il est fort possible qu'elle récidive pour Mazraat al Kabir.

-Last but not least, les gangs de l'ASL, ou issus de groupes salafistes, ont déjà commis des massacres d'ampleur, sur des critères politiques et religieux, à Jisr al-Choughour, à Homs, à Hama, entre autres. Si le village de Maazrat abritait une population alaouite, chrétienne ou sunnite pro-régime, il est possible que ces fanatiques sous perfusion wahhabite aient eu la main lourde.

-Et puis, tout de même, la tuerie « tombe bien » pour l'opposition : en pleine réunion à Istambul des soi disant « Amis de la Syrie« , avec Clinton, Fabius et le gratin de l'interventionnisme frustré. À la veille aussi d'une réunion du Conseil de Sécurité où Kofi Annan doit présenter un projet de nouveau « groupe de contact » international sur la Syrie. Et alors qu'au sommet du groupe de coopération de Shangaï (OCS), la Russie et la Chine, et les États qui leur sont associés, viennent de proclamer une fois de plus leur opposition à toute ingérence, militaire ou politique, dans la crise syrienne, à des « sanctions unilatérales » et à une « passation de pouvoir forcée« . Oui, un timing vraiment impeccable. Et donc quand même suspect.

À cette heure on ne sait rien. Mais le scénario est un peu trop répétitif pour être crédible. Naturellement, si la responsabilité de ses partisans était incontestablement établie, le gouvernement devrait avoir le courage de la sanctionner comme il convient. Mais on en est (vraiment) pas là !
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MessageSujet: Coups de semonce russes : le conflit syrien risque de dégénérer en guerre mondiale    La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeSam 9 Juin - 15:27

Coups de semonce russes : le conflit syrien risque de dégénérer en guerre mondiale

Thierry Meyssan
Réseau Voltaire
sam., 09 juin 2012 08:47 CDT


Lors de la célébration de la victoire contre le nazisme, le 9 juin dernier, le président Vladimir Poutine a insisté sur la nécessité pour la Russie de se tenir prête à un nouveau sacrifice.
La crise syrienne a changé de nature. Le processus de déstabilisation qui devait ouvrir la voie à une intervention militaire légale de l'Alliance atlantique a échoué. Ôtant leur masque, les États-Unis ont publiquement évoqué la possibilité d'attaquer la Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité, comme ils le firent au Kosovo. C'était feindre d'ignorer que la Russie de Vladimir Poutine n'est pas celle de Boris Eltsine. Après s'être assuré du soutien chinois, Moscou a tiré deux coups de semonce en direction de Washington. La continuation des violations du droit international par l'OTAN et le CCG risque désormais d'ouvrir un conflit mondial.

Le président Vladimir Poutine a placé son troisième mandat sous le signe de l'affirmation de la souveraineté de son pays face aux menaces directement lancées contre la Fédération de Russie par les États-Unis et l'OTAN. Moscou a maintes fois dénoncé l'élargissement de l'OTAN, l'installation de bases militaires à ses frontières et le déploiement du bouclier antimissile, la destruction de la Libye et la déstabilisation de la Syrie.

Les jours suivant son intronisation, M. Poutine a passé en revue l'industrie militaire russe, ses forces armées, et son dispositif d'alliance [1]. Il a poursuivi cette mobilisation en choisissant de faire de la Syrie la ligne rouge à ne pas franchir. Pour lui, l'invasion de la Libye par l'OTAN est comparable à celle de la Tchécoslovaquie par le IIIe Reich, et celle de la Syrie - si elle devait avoir lieu - serait comparable à celle de la Pologne qui déclencha la Deuxième Guerre mondiale.

Toute interprétation de ce qui se passe actuellement au Levant en termes intérieurs syriens de révolution/répression est non seulement faux, mais dérisoire au regard des vrais enjeux et relève de la simple communication politique. La crise syrienne est avant tout une étape du « remodelage du Moyen-Orient élargi », une nouvelle tentative de détruire « l'Axe de la Résistance », et la première guerre de « la géopolitique du gaz » [2]. Ce qui se joue actuellement en Syrie, ce n'est pas de savoir si Bachar el-Assad parviendra à démocratiser les institutions qu'il a reçu en héritage ou si les monarchies wahhabites du Golfe parviendront à détruire le dernier régime laïque de la région et à imposer leur sectarisme, mais quelles frontières séparent les nouveaux blocs, OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique-Nord) et OCS (Organisation de coopération de Shanghai) [3].

Certains de nos lecteurs ont probablement sursauté à la lecture de la phrase précédente. En effet, depuis des mois, les médias occidentaux et du Golfe leur martèlent à longueur de journées que le président el-Assad incarne une dictature sectaire au profit de la minorité alaouite, tandis que son opposition armée incarne la démocratie pluraliste. Un simple regard sur les événements suffit à discréditer cette présentation mensongère. Bachar el-Assad a convoqué successivement des élections municipales, un référendum et des élections législatives. Tous les observateurs se sont accordés à dire que les scrutins se sont déroulés de manière sincère. La participation populaire a atteint plus de 60 % alors même que les Occidentaux les ont qualifiés de « farces » et que l'opposition armée qu'ils soutiennent a empêché les citoyens de se rendre aux urnes dans les quatre districts qu'ils contrôlent. Dans le même temps, l'opposition armée a multiplié les actions non seulement contre les forces de sécurité, mais contre les civils et tous les symboles de la culture et du multi-confessionnalisme. Ils ont assassiné les sunnites progressistes, puis tué au hasard alaouites et chrétiens pour contraindre leurs familles à fuir. Ils ont brulé plus de mille cinq cents écoles et églises. Ils ont proclamé un éphémère Emirat islamique indépendant à Baba Amr où ils ont institué un Tribunal révolutionnaire qui a condamné à mort plus de 150 mécréants, égorgés un à un en public par leur bourreau. Et ce n'est pas le pitoyable spectacle de quelques politiciens dévoyés, réunis au sein d'un Conseil national syrien en exil, affichant un projet démocratique de façade sans rapport avec la réalité de terrain des crimes de l'Armée « syrienne » libre, qui masquera plus longtemps la vérité. Au demeurant, qui peut croire que le régime laïque syrien, dont l'exemplarité était célébrée il y a peu, serait devenu une dictature confessionnelle, tandis que l'Armée « syrienne » libre, soutenue par les dictatures wahhabites du Golfe et obéissant aux injonctions de prédicateurs takfiristes serait un parangon du pluralisme démocratique ?

L'évocation par des dirigeants US d'une possible intervention internationale hors mandat de l'ONU, à la manière dont l'OTAN avait démembré la Yougoslavie, a suscité inquiétude et colère à Moscou. La Fédération de Russie, qui jusqu'ici se tenait en position défensive, a décidé de prendre l'initiative. Ce changement stratégique est dû à l'urgence de la situation du point de vue russe, et à l'évolution favorable sur le terrain en Syrie [4].

Moscou a proposé de créer un Groupe de contact sur la Syrie qui réunirait l'ensemble des États concernés, c'est-à-dire à la fois les Etats voisins, les puissances régionales et internationales. Il s'agit de substituer un forum de dialogue à l'actuel dispositif belliqueux mis en place par les Occidentaux sous le vocable orwellien de « Conférence des Amis de la Syrie ».

La Russie continue à soutenir le Plan Annan - qui est en fait la reprise à peine modifiée du plan présenté par Sergey Lavrov à la Liguer arabe - . Elle déplore que ce plan ne soit pas appliqué, mais rejette la culpabilité sur la faction de l'opposition qui a pris les armes. Selon A.K. Lukashevich, un des porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l'Armée « syrienne » libre est une organisation illégale au regard du droit international. Bien qu'elle assassine chaque jour 20 à 30 soldats syriens, elle est publiquement soutenue par les États de l'OTAN et du CCG en violation du Plan Annan [5].

Se posant en faiseur de paix face à une OTAN faiseur de guerre, Vladimir Poutine a demandé à l'OTSC de se préparer à déployer des « chapkas bleues » en Syrie, à la fois pour séparer les belligérants syriens et pour combattre les forces étrangères. Nicolai Bordyuzha, secrétaire général de l'OTSC, a confirmé qu'il dispose de 20 000 hommes formés pour ce type de mission et immédiatement disponibles [6]

Ce serait la première fois que l'OTSC déploierait une force de paix hors de l'ancien espace soviétique. Piqué au vif, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a tenté de saboter cette initiative en proposant soudainement d'organiser lui aussi un Groupe de contact.

Réunissant à Washington le groupe de travail sur les sanctions de la Conférence des Amis de la Syrie, la secrétaire d'Etat US Hillary Clinton a fait fi de la proposition russe et a surenchéri en faveur d'un changement de régime [7].

En Turquie, des parlementaires d'opposition ont visité les camps de réfugiés syriens. Ils ont constaté l'absence de plus d'un millier de réfugiés enregistrés par les Nations Unies dans le principal camp et, au contraire, la présence d'un arsenal dans le camp. Ils ont alors interrogé à l'Assemblée le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan exigeant qu'il révèle le montant de l'aide humanitaire accordée aux réfugiés fantômes. Les députés considèrent que le camp de réfugiés est une couverture pour une opération militaire secrète. Il abrite en réalité des combattants, principalement libyens, qui l'utilisent comme base arrière. Les députés ont émis l'hypothèse que ces combattants sont ceux qui se sont introduit dans le district de Houla lorsque le massacre a été perpétré.

Ces informations confirment les accusations de l'ambassadeur russe au Conseil de sécurité, Vitaly Churkin, selon lesquelles, le représentant spécial de Ban Ki-moon en Libye, Ian Martin, a utilisé des moyens de l'ONU destinés aux réfugiés pour acheminer en Turquie des combattants d'Al Qaeda [8].

En Arabie saoudite, la fracture entre le roi Abdallah et le clan des Sudeiris s'est à nouveau manifestée. À l'invitation d'Abdallah Ier, le Conseil des oulémas a publié une fatwa stipulant que la Syrie n'est pas une terre de jihad. Mais, dans le même temps, le prince Fayçal, ministre des Affaires étrangères appelait à armer l'opposition contre « l'usurpateur alaouite ».

La journée du jeudi 7 juin a été riche en événements. Alors que Ban Ki-moon et Navi Pillay, respectivement secrétaire général et Haut-commissaire aux Droits de l'homme, dressaient leur réquisitoire contre la Syrie devant l'Assemblée générale de l'ONU, Moscou a procédé à deux tirs de missiles balistiques intercontinentaux.



Le missile Boulava tire son nom d’une antique masse d’arme slave faisant office de bâton de maréchal des armées cosaques.
Le colonel Vadim Koval, porte-parole du RSVN, a admis le test d'un Topol - lancé depuis un silo près de la Caspienne - , mais n'a pas confirmé celui d'un Boulava depuis un sous-marin en Méditerranée. Cependant, le tir a été observé dans tout le Proche-Orient, d'Israël à l'Arménie, et il n'existe aucune autre arme connue qui puisse laisser de telles traces dans le ciel [9].

Le message est clair : Moscou est prêt à la guerre mondiale, si l'OTAN et le CCG ne se plient pas aux obligations internationales telles que définies par le Plan Annan, et persistent à alimenter le terrorisme.

Selon nos informations, ce coup de semonce avait été coordonné avec les autorités syriennes. De Même que Moscou avait encouragé Damas à liquider l'Émirat islamique de Baba Amr sitôt l'autorité du président el-Assad confirmée par le référendum constitutionnel, de même il a encouragé le président à liquider les groupes de mercenaires présents dans le pays sitôt le nouveau Parlement et le nouveau Premier ministre installés. L'ordre a été donné de passer d'une stratégie défensive à une action offensive pour protéger la population du terrorisme. L'armée nationale est donc passée à l'attaque des bastions de l'Armée « syrienne » libre. Les combats des prochains jours s'annoncent difficiles, d'autant que les mercenaires disposent de mortiers, de missiles anti-chars et désormais de missiles sol-air.

Pour faire baisser la tension, la France a immédiatement accepté la proposition russe de participation à un Groupe de contact ad hoc. Washington a dépêché en urgence Frederic C. Hof à Moscou. Contredisant les propos tenus la veille par la secrétaire d'État, Hillary Clinton, M. Hof a à son tour accepté l'invitation russe.

Il n'est plus temps de se lamenter sur l'extension des combats au Liban, ni de pérorer sur une possible régionalisation du conflit. Depuis 16 mois qu'ils déstabilisent la Syrie, l'OTAN et le CCG ont créé une situation sans issue qui peut désormais dégénérer en guerre mondiale.

Thierry Meyssan

[1] Agenda du président Poutine :
7 mai : investiture du président Vladimir Poutine
8 mai : nomination de Dmitry Medvedev comme Premier ministre
9 mai : célébration de la victoire contre l'Allemagne nazie
10 mai : visite du complexe militaro industriel russe
11 mai : réception du président abkhaze
12 mai : réception du président sud-ossète
14-15 mai : rencontre informelle avec les chefs d'États de l'OTSC.
18 mai : visite de l'institut de recherche de défense Cyclone
25 mai : revue des sous-marins atomiques
30 mai : réunion avec les principaux responsables de la Défense
31 mai : réunion du Conseil de sécurité russe
4-7 juin : visite en Chine, sommet de l'OCS
7 juin : visite au Kazakhstan durant le tir de missile Topol

[2] « La Syrie, centre de la guerre du gaz au Proche-Orient », par Imad Fawzi Shueibi, Réseau Voltaire, 8 mai 2012.

[3] « Moscou et la formation du Nouveau Système Mondial », par Imad Fawzi Shueibi, Traduction Marie-Ange Patrizio, Réseau Voltaire, 13 mars 2012.

[4] « L'affaire de Houla illustre le retard du renseignement occidental en Syrie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 2 juin 2012.

[5] « Comment of Official Representative of the Ministry of Foreign Affairs of Russia A.K. Lukashevich on the Question of Interfax related to the statement made by Representative of so-called Free Syrian Army S.Al-Kurdi », Ministère russe des Affaires étrangères, 5 juin 2012.

[6] « Syrie : Vladimir Poutine propose une Force de paix de l'OTSC », Réseau Voltaire, 3 juin 2012.

[7] « Friends of the Syrian People Sanctions Working Group », déclaration à la presse d'Hillary Clinton, Département d'État, 6 juin 2012.

[8] « La Libye, les bandits-révolutionnaires et l'ONU », par Alexander Mezyaev, Traduction Julia, Strategic Culture Foundation (Russia), Réseau Voltaire, 17 avril 2012.

[9] « 7 juin 2012 : la Russie manifeste sa supériorité balistique nucléaire intercontinentale », Réseau Voltaire, 8 juin 2012.
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MessageSujet: L'OTAN prépare une vaste opération d'intoxication   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeLun 11 Juin - 15:11

L'OTAN prépare une vaste opération d'intoxication

Thierry Meyssan
Réseau Voltaire
lun., 11 juin 2012 02:16 CDT
Des États membres de l'OTAN et du CCG préparent un coup d'État et un génocide sectaire en Syrie. Si vous voulez vous opposer à ces crimes, agissez dès maintenant : faites circuler cet article sur le Net et alertez vos élus.


Dans quelques jours, peut-être dès vendredi 15 juin à midi, les Syriens qui voudront regarder les chaînes nationales verront celles-ci remplacées sur leurs écrans par des télévisions créées par la CIA. Des images réalisées en studio montreront des massacres imputés au gouvernement, des manifestations populaires, des ministres et des généraux donnant leur démission, le président el-Assad prenant la fuite, les rebelles se rassemblant au cœur des grandes villes, et un nouveau gouvernement s'installant au palais présidentiel.

Cette opération, directement pilotée depuis Washington par Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale des États-Unis, vise à démoraliser les Syriens et à permettre un coup d'État. L'OTAN, qui se heurte au double veto de la Russie et de la Chine, parviendrait ainsi à conquérir la Syrie sans avoir à l'attaquer illégalement. Quel que soit le jugement que l'on porte sur les événements actuels en Syrie, un coup d'État mettrait fin à tout espoir de démocratisation.

Très officiellement, la Ligue arabe a demandé aux opérateurs satellitaires Arabsat et Nilesat de cesser la retransmission des médias syriens, publics et privés (Syria TV, Al-Ekbariya, Ad-Dounia, Cham TV etc.). Il existe un précédent, puisque la Ligue avait déjà œuvré à la censure de la télévision libyenne pour empêcher les dirigeants de la Jamahiriya de communiquer avec leur peuple. Il n'y a pas de réseau hertzien en Syrie où les télévisions sont exclusivement captées par satellite. Mais cette coupure ne laissera pas les écrans noirs.

En effet, cette décision publique n'est que la partie émergée de l'iceberg. Selon nos informations plusieurs réunions internationales ont été organisées cette semaine pour coordonner l'opération d'intoxication. Les deux premières, d'ordre technique, se sont tenues à Doha (Qatar), la troisième, politique, s'est tenue à Riyad (Arabie saoudite).

Une première réunion a rassemblé les officiers de guerre psychologique « embedded » dans quelques chaînes satellitaires, dont Al-Arabiya, Al-Jazeera, BBC, CNN, Fox, France 24, Future TV, MTV - On sait que depuis 1998 des officiers de l'United States Army's Psychological Operations Unit (PSYOP) ont été incorporés dans la rédaction de CNN ; depuis, cette pratique a été étendue par l'OTAN à d'autres stations stratégiques - . Ils ont rédigé à l'avance de fausses informations, selon un « storytelling » élaboré par l'équipe de Ben Rhodes à la Maison-Blanche. Une procédure de validation réciproque a été mise au point, chaque média devant citer les mensonges des autres pour les rendre crédibles aux yeux des téléspectateurs. Les participants ont également décidé de ne pas uniquement réquisitionner les chaînes de la CIA pour la Syrie et le Liban (Barada, Future TV, MTV, Orient News, Syria Chaab, Syria Alghad), mais aussi une quarantaine de chaînes religieuses wahhabites qui appelleront au massacre confessionnel au cri de « Les chrétiens à Beyrouth, les alaouites au tombeau ! »

Le second meeting réunissait des ingénieurs et des réalisateurs pour planifier la fabrication d'images de fiction, mêlant une partie en studio à ciel ouvert et une partie d'images de synthèse. Des studios ont été aménagés durant les dernières semaines en Arabie saoudite pour reconstituer les deux palais présidentiels syriens et les principales places de Damas, Alep et Homs. Il existait déjà des studios de ce type à Doha, mais ils étaient insuffisants.

La troisième réunion regroupait le général James B. Smith, ambassadeur des États-Unis, un représentant du Royaume-Uni, et le prince Bandar Bin Sultan (que le président George Bush père désignait comme son fils adoptif, au point que la presse états-unienne l'a surnommé « Bandar Bush »). Il s'agissait de coordonner l'action des médias et celle de « l'Armée syrienne libre » dont les mercenaires du prince Bandar forment le gros des effectifs.

L'opération qui était en gestation depuis des mois a été précipitée par le Conseil de sécurité nationale des États-Unis après que le président Poutine ait notifié à la Maison-Blanche que la Russie s'opposerait par la force à toute intervention militaire illégale de l'OTAN en Syrie.

Cette opération comprend deux volets simultanés : d'une part déverser de fausses informations et d'autre part censurer toute possibilité d'y répondre.

Le fait d'interdire des TV satellitaires pour conduire une guerre n'est pas nouveau. Ainsi, sous la pression d'Israël, les États-Unis et l'Union européenne ont successivement interdit des chaînes libanaise, palestiniennes, irakiennes, libyennes, et iraniennes. Aucune censure n'a été effectuée envers des chaînes satellitaires provenant d'autres régions du monde.

La diffusion de fausses nouvelles, n'est pas non plus une première. Cependant, quatre pas significatifs ont été franchis dans l'art de la propagande au cours de la dernière décennie.
- En 1994, une station de musique pop, la Radio libre des Mille Collines (RTML) a donné le signal du génocide rwandais en appelant à « Tuer les cafards ! ».
- En 2001, l'OTAN a utilisé des médias pour imposer une interprétation des attentats du 11-Septembre et justifier les attaques de l'Afghanistan et de l'Irak. À l'époque déjà, c'est Ben Rhodes qui avait été chargé par l'administration Bush de rédiger le rapport de la Commission Kean/Hamilton sur les attentats.
- En 2002, la CIA a utilisé cinq chaînes, Televen, Globovision, Meridiano, ValeTV et CMT, pour faire accroire que des manifestations monstres avaient contraint le président élu du Venezuela, Hugo Chavez, à démissionner, alors qu'il venait d'être victime d'un coup d'État militaire.
- En 2011, France 24 faisait de facto office de ministère de l'Information du Conseil national libyen, avec qui il était lié par contrat. Lors de la bataille de Tripoli, l'OTAN a fait réaliser en studio et diffuser par Al-Jazeera et Al-Arabiya des images des rebelles libyens entrant sur la place centrale de la capitale, alors qu'ils étaient encore loin de la ville, de sorte que les habitants, persuadés que la guerre était perdue, cessèrent toute résistance.

Désormais, des médias ne se contentent plus de soutenir la guerre, ils la font.

Ce dispositif viole des principes de base du droit international, à commencer par l'article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l'homme relatif au fait « de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit ». Surtout, il viole les résolutions de l'Assemblée générale des Nations-Unies, adoptées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour prévenir les guerres. Les résolutions 110, 381 et 819 interdisent « les obstacles au libre-échange des informations et des idées » (en l'occurrence la coupures des chaînes syriennes) et « la propagande de nature à provoquer ou encourager toute menace à la paix, rupture de la paix, ou tout acte d'agression ». En droit, la propagande de guerre est un crime contre la paix, le plus grave des crimes, puisqu'il rend possible les crimes de guerre et les génocides.
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MessageSujet: « Nous allons attaquer la Syrie suivant un modèle classique !! » (Hague)   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeMar 12 Juin - 14:59

Pathocratie : « Nous allons attaquer la Syrie suivant un modèle classique !! » (Hague)


IRIB
lun., 11 juin 2012 15:27 CDT
IRIB- Le Secrétaire au Foreign Office britannique, William Hague, promet le feu de l'enfer au régime Assad! Il dit "ne pas vouloir reproduire le modèle libyen, en Syrie, et le modèle sera autre".
"Ce modèle aura une introduction particulière et une conclusion particulière". "Aucune option ne peut être exclue, car la Syrie est au seuil de la guerre civile et nous pouvons commencer par une attaque légère, comme celle menée contre la Bosnie". En 1995, 400 avions de combat ont frappé les positions des Serbes.

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MessageSujet: La propagande occidentale à l'oeuvre   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeMer 13 Juin - 4:46

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MessageSujet: Et un juteux marché pas vrai Lolo ?   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeSam 16 Juin - 8:39

Syrie: malgré les massacres, le commerce des armes continue
Samedi 16 Juin 2012 à 05:00 | Lu 9495 fois I 9 commentaire(s)

RÉGIS SOUBROUILLARD - MARIANNE
Journaliste à Marianne, plus particulièrement chargé des questions internationales En savoir plus sur cet auteur

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Laurent Fabius a assuré que la France et les Etats-Unis discutaient avec les Russes de la succession du président syrien. Une affirmation aussitôt démentie par le ministre des affaires étrangères russes. Déjà insoluble sur le plan politique et diplomatique, le dossier syrien a vu naître ces derniers jours une nouvelle polémique sur la question des ventes d'armes.


La Russie aurait vendu des systèmes anti aériens Pantsir S1 à la Syrie (Alexander Zemlianichenko/AP/SIPA)
Invité de la matinale de France Inter, Laurent Fabius s’est montré ferme sur le dossier syrien évoquant des « informations tragiques » sur des « exactions relevant de crimes contre l’humanité ». Ferme mais un brin optimiste au moment d’évoquer des « discussions avec les russes » pour préparer l’après Bachar Al-Assad : « les Russes eux-mêmes ne sont pas aujourd'hui attachés à la personne de Bachar al-Assad, ils voient bien que c'est un tyran et un assassin et que eux-mêmes en s'enchaînant à ce dictateur vont s'affaiblir » a déclaré le Ministère des affaires étrangères.

Un message pas tout à fait reçu « cinq sur cinq » par les Russes. Dès le milieu de la matinée, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a réfuté être engagé dans des discussions sur des changements politiques en Syrie qui impliqueraient le départ de Bachar Al-Assad : « De telles discussions n'ont pas eu lieu et ne peuvent avoir lieu. Cela est en totale contradiction avec notre position. Nous ne sommes pas impliqués dans des changements de régime à travers le Conseil de sécurité de l'ONU ou des complots politiques » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, répondant ainsi indirectement à Laurent Fabius.

LE GROUPE THALES AU COEUR DE LA POLÉMIQUE
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Pour la première fois, Laurent Fabius a également évoqué publiquement la possibilité d’une aide matérielle française à la rébellion syrienne. Une issue au conflit serait «une victoire claire et nette de l'opposition. Il est envisagé, les Américains l'ont fait, peut-être nous le ferons, de donner non pas des armes mais des moyens de communications supplémentaires» aux rebelles syriens afin de leur permettre de «répertorier les emplacements des atrocités».

Si la livraison d’armes aux rebelles syriens n’est pas envisagée, dans chacun des camps est née une polémique sur la vente d’armes au pouvoir syrien.
Premiers mis en cause : les Russes, accusés par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton de fournir des hélicoptères de combat à la Syrie. Une information rapidement démentie par le ministre russe des affaires étrangères qui a simplement fait état « de réparations d’hélicoptères livrés il y a quelques années au régime ».

Mais la France, quatrième exportateur d’armes au monde, n’a pas échappé à la polémique en plein salon international de l’armement Eurosatory.

L'organisation Human Rights Watch a critiqué, mardi 12 juin, la signature par le groupe français Thales, d'un contrat avec le russe Rosoboronexport pour équiper les chars russes de caméras thermiques, s'inquiétant de leur possible exportation vers la Syrie, ce que Thales dément. « Il est choquant que Thales, dont l'Etat français est actionnaire, continue à faire des affaires avec l'entreprise russe d'armement Rosoboronexport comme si de rien n'était », a déclaré Jean-Marie Fardeau, directeur France de l'ONG de défense des droits de l'homme.

QUI LIVRE LES ARMES ?
Dans une interview à l’Express, il estime que « ce contrat est politiquement inacceptable car il est passé avec une firme qui du point de vue du droit international se rend complice de crimes contre l'humanité en continuant de vendre de l'armement à un régime qui commet des crimes abominables. La France ne peut l'ignorer. Ensuite parce que la France soutient officiellement un embargo sur les armes à destination de la Syrie et pourtant une entreprise, dont l'Etat est actionnaire, signe un contrat avec cette firme russe ». D'autant que par son statut d'actionnaire du groupe, l’État français doit donner son aval sur toute vente d’armes ou d’équipements conformément à la législation européenne.

Réagissant à cette hypothèse d’armes françaises vendues à la Russie qui seraient utilisées par le régime syrien, Laurent Fabius a reconnu que ce serait « un immense problème si ces armes étaient utilisées dans le conflit syrien. Mais tel n’est pas le cas et s’il y avait des informations en ce sens, immédiatement, nous réagirions ».

Qui livre des armes à quel camp ? C’est parole contre parole.
La Russie prétend ne livrer que des armes de défense anti-aérienne à la Syrie. De son côté, l'ONG Avaaz affirme que les envois d'armes de Rosoboronexport à la Syrie continuent, « avec un bateau arrivé il y a seulement deux semaines ». En 2011, la Russie en aurait expédié pour plus de 960 millions de dollars en Syrie. «Tant qu'il n'y a pas de sanctions ni d'instruction ou d'ordre du gouvernement, nous sommes tenus de remplir nos engagements contractuels et c'est ce que nous faisons en ce moment», reconnaissait encore à la fin de l'année 2011 le patron de Rosoboronexport, Anatoli Issaïkïne.

Dans le camp adverse, le Qatar, l'Arabie saoudite et le Koweït se sont dits favorables à des livraisons d'armes à l'opposition syrienne. Selon Reuters, elles seraient déjà acheminées en contrebande depuis plusieurs mois par la frontière avec l'Irak, le Liban et la Turquie. Et leur afflux se serait accéléré ces dernières semaines.
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MessageSujet: Syrie : un missile russe porteur de messages   La prochaine guerre de Syrie avant dernière étape avant l'Iran : une illustration supplémentaire de l'impérialisme US et Occidental Icon_minitimeSam 16 Juin - 14:24

Syrie : un missile russe porteur de messages

Général Amin Hoteit
Réseau Voltaire
jeu., 14 juin 2012 05:56 CDT
Il est désormais certain que la dite « crise syrienne », qui dès le départ nous est apparue comme étant une guerre mondiale contre la Syrie [1], est devenue un problème universel autour duquel le monde s'est divisé en deux camps : le camp occidental qui a planifié, commandité, et dirigé l'agression par des mercenaires arabes ou régionaux, du moins jusqu'ici [2] ; et le camp adverse qui s'est coalisé par la force de ses propres objectifs stratégiques.

Ce dernier a formé un groupe international qui considère que la réussite des projets de l'Occident en Syrie signifierait la chute de toute la région sous l'emprise d'un néo-colonialisme qui anéantirait toute velléité de liberté et d'indépendance. Le conflit est donc clair entre un agresseur aux ordres des USA et un défenseur qui s'organise par une distribution coordonnée des rôles à chacun des membres de son organisation stratégique, en fonction de leur capacité et de leur efficacité à repousser l'agression.

I. Plus le temps passe et plus les constantes de cette confrontation deviennent évidentes. Au terme d'un peu plus de quinze mois, elles peuvent être résumées comme suit :

1. Les capacités de défense des défenseurs sont supérieures aux capacités d'attaque des agresseurs. En effet, compte tenu du potentiel de chacun des deux camps, le succès du camp agresseur pour atteindre ses objectifs en Syrie et redessiner la région de telle sorte qu'elle puisse se conformer aux intérêts des États- Unis et du sionisme, est devenu impossible. Par conséquent, entendre le camp des agresseurs répéter à l'envi : « Le président syrien doit s'en aller », « Il faut qu'il cède le pouvoir à un gouvernement civil de transition », « Il faut une transition pacifique du pouvoir », ne témoigne que du ridicule et de l'ironie de la situation ; parce qu'il se comporte en vainqueur alors qu'il est vaincu et que, jusqu'à présent, son agression ne lui a rapporté que ses propres crimes qui ont coûté la vie à des Syriens innocents. À moins qu'il ne considère la criminalité comme une victoire ?

2. La désintégration et l'affaissement du système des agresseurs alors que la cohésion du système des défenseurs parait de plus en plus solide, chacun de ses membres estimant que la question syrienne le concerne directement ; ce qui explique leurs prises de position de plus en plus fermes contre toute atteinte ou intervention étrangère en Syrie et sous n'importe quel prétexte qui nécessiterait l'usage de la force, notamment par adoption d'une résolution en vertu du Chapitre VII. Les États-Unis sont, peut-être, sur le point de comprendre cet état des choses, surtout depuis la dernière prise de position russe. Seuls les « ourbans du pétrole » restent sourds devant l'évidence et refusent de comprendre. C'est pourquoi, avec le Secrétaire général (malencontreusement dénommé « Al-Arabi ») de la Ligue pétrolière prétendument concernée par la « Cause arabe », ils persistent à tenter et à exiger que la « question syrienne » soit soumise au fameux Chapitre VII. Mais, en l'occurrence, leurs appels ne seront pas entendus à travers la porte définitivement scellée du Conseil de sécurité.

3. En plus de ce qui précède, il est important de constater que chacun de ces deux camps rassemble et exhibe ses forces dans le but de précipiter l'heure décisive et d'y mettre fin de manière à ce qu'elle lui soit favorable. En effet :

Le camp des agresseurs, comme nous l'avons précédemment écrit [3] , a organisé des manœuvres militaires de grande envergure en Jordanie sous la dénomination « Eager Lion » (Lion avide), après avoir recruté l'ensemble des forces qui pourraient jouer un rôle lors de sa future intervention militaire en Syrie. Il a très généreusement inondé sa prétendue « opposition syrienne » d'armes de toutes sortes, et de toutes technologies, pour assurer aux terroristes mercenaires qui lui sont inféodés les moyens de commettre leurs méfaits. Il a chargé les observateurs internationaux de recueillir les renseignements utiles et de mener l'enquête qui favoriserait son intervention militaire à venir. Il a décidé d'étrangler les médias syriens pour créer les conditions favorables à son opération militaire, qu'il suggère très proche avec ou sans résolution du Conseil de sécurité. Pour finir, voici que des manœuvres israéliennes se mettent en branle pour, dit-on, passer le message d'une attaque sur les bastions du Hezbollah.

Le camp des défenseurs, après avoir résisté en absorbant les chocs depuis le début de l'agression et après avoir laissé le temps à la Syrie pour qu'elle puisse réaliser ses réformes, se met lui aussi à rassembler et à exhiber ses forces pour renforcer sa défense et confirmer ses acquis. Ainsi, et suite au succès des élections législatives syriennes, est venue la décision ferme et définitive de combattre le terrorisme sans relâche ; suivi du « test surprise » correspondant au tir de missiles balistiques intercontinentaux russes [4], lequel a semé la confusion dans le camp adverse qui a bien compris le sérieux du nouveau message militaire signifiant que les décisions politiques déclarées par Moscou, à l'intérieur et à l'extérieur du Conseil de sécurité, reposent sur une puissance militaire réelle et prête à intervenir en cas d'agression. Un projet de manœuvres militaires communes à quelques pays membres de cette organisation défensive n'a pas tardé à être envisagé. Quant au plan d'étranglement des médias syriens [5], il a échoué avant même sa mise à exécution par la prise de mesures adaptées aux circonstances et capables de protéger le droit de la Syrie à faire entendre sa vérité.

II. Dans ces conditions, la question qui se pose concerne le devenir de cette crise mondiale révélée par la soi-disant crise syrienne : le monde est-il à la veille d'une confrontation militaire globale, ou bien, est ce que ces démonstrations de force ne sont là que pour servir d'atouts lors de futures négociations ? Or, en matière de guerres, il est raisonnablement impossible de lancer une attaque avant de s'assurer de deux éléments : le premier correspond à la possibilité de réaliser l'exploit escompté tout en amenant l'adversaire à l'effondrement ou à une sorte de dépression ou d'égarement ; le second correspond à la capacité à transformer une victoire militaire en victoire politique qui puisse permettre d'ancrer, de conserver et d'exploiter la victoire. Dans certains cas, un troisième élément est à prendre en compte et correspond à ce que l'attaquant peut supporter comme pertes potentielles suite à la confrontation. Si nous appliquons ces règles immuables au camp des agresseurs, nous constatons que :

1. Dans le domaine de la guerre conventionnelle, les forces militaires essentielles à ce camp (l'OTAN) sortent de deux décennies décevantes qui ont épuisé leur économie au point qu'elles ne peuvent envisager une nouvelle guerre, alors que le camp adverse a des capacités militaires défensives qu'il leur serait extrêmement difficile de vaincre ; ce qui nous amène à laisser tomber l'éventualité d'une intervention militaire justifiée ou non par une résolution du Conseil de sécurité.

2. Dans le domaine de la guérilla et des opérations terroristes en cours, alimentées et dirigées par le camp des agresseurs qui poussent à l'escalade des violences et à leur généralisation à tout le territoire syrien et notamment aux grandes villes (Damas et Alep), le battage médiatique et les possibilités des agresseurs sont en deçà du seuil nécessaire à la réalisation de leur projet. En revanche, il est désormais très clair que la prochaine étape de la lutte contre ce terrorisme sera différente des précédentes, notamment parce que depuis la formation du nouveau gouvernement issu d'élections parlementaires libres il ne sera plus question d'opposer des lignes rouges infranchissables aux forces militaires syriennes et de les empêcher de faire ce qui doit être fait. Il ne sera plus possible au terrorisme médiatique et aux politiques du camp des agresseurs, qui sont derrière les massacres, de continuer leurs frauduleuses campagnes accusant l'État syrien de leurs propres crimes. Il ne sera plus acceptable que la mission des observateurs internationaux serve à intensifier les opérations criminelles, mission désormais sujette à caution vu ses manquements volontaires ou involontaires à dire la vérité.

3. Quant au reste, il nous suffit de rappeler l'impossibilité pour Israël de mettre en place une organisation défensive qui protégerait son front intérieur. Il brûle d'impatience pour attaquer l'Iran en plus de toutes les menaces qu'il ne cesse d'alimenter contre son programme nucléaire. Ce simple rappel suffit pour comprendre que le camp des agresseurs est incapable de supporter la réaction possible à son agression.

III. Par conséquent, nous pouvons déduire que la guerre militaire contre la Syrie est très peu probable ; que la guerre terroriste ne permettra pas à l'agresseur d'atteindre ses objectifs mais, qu'au contraire, elle lui imposera des pertes qui l'useront même si cela doit prendre un certain temps. À ce stade, nous pouvons revenir à la question posée plus haut : pourquoi un tel rassemblement des forces ?

À notre avis la réponse réside dans le fait que le camp agresseur, qui a constaté son échec, sait que la seule issue qui lui reste passe par une solution négociée et pacifique, mais il sait aussi que celui qui s'installe à la table des négociations ne reçoit qu'une part proportionnelle à ce qu'il a acquis sur le terrain et aux cartes qu'il tient dans sa main ; ce qui explique qu'il tente d'en rassembler un maximum pour que sa défaite devienne tolérable, maintenant que sa victoire en Syrie est entrée dans le domaine de la fiction et que la Russie a lancé ses invitations aux négociations selon un code compréhensible par toute personne qui connait le protocole : un missile qui lève les doutes, dissipe les délires, et ouvre la voie à la paix. Ainsi, le Président Bachar Al-Assad aura offert à son père l'équilibre stratégique pour lequel il a toujours œuvré et dont il a toujours rêvé, en commémoration du dixième anniversaire de sa mort.

Source :
Tayyar (Liban)

[1] « La Contre-révolution au Proche-Orient », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 mai 2011.

[2] « La triple alliance contre la Syrie », par James Petras, Réseau Voltaire, 31 mars 2012.

[3] « Syrie : Manœuvres militaires en Jordanie...simple message ou signes avant- coureurs d'une opération militaire conjointe de 19 pays », par le Général Amin Hoteit, mondialisation.ca, 23 mai 2012.

[4] « Coups de semonce russes », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 9 juin 2012.

[5] « L'OTAN prépare une vaste opération d'intoxication », par Thierry Meyssan, Komsomolskaïa Pravda/Réseau Voltaire, 10 juin 2012.
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