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 La conerie du régime actuel !

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MessageSujet: La conerie du régime actuel !   La conerie du régime actuel ! Icon_minitimeJeu 9 Fév - 15:51

Morano : «Le problème de Joly n'est pas que son accent, c'est aussi physique»
Ces propos de la ministre de l'Apprentissage sur la candidate écologiste à la présidentielle suscitent la polémique.

406 commentaires


Nadine Morano, le 18 octobre 2011 à Paris (Photo Alexander Klein. AFP)

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Des propos de Nadine Morano sur le physique d'Eva Joly ont suscité une petite polémique mercredi, la ministre UMP assurant n'avoir pas voulu attaquer sa personne.

Invitée à commenter dans le Parisien mercredi la série de France 2 «les Hommes de l'ombre» et la communication en politique, la ministre de l'Apprentissage a déclaré : «Les images restent, alors il faut faire attention à tout, surtout quand on est une femme, scrutée du brushing aux chaussures.»

Et de poursuivre : «Le problème d'image d'Eva Joly ne vient pas que de son accent, c'est aussi physique. On sent du coup qu'il n'y a pas de communicant derrière. Contrairement à Ségolène Royal qui en 2007 est allée jusqu'à la médecine esthétique et la correction dentaire.»

«Ce que dit Nadine Morano, honnêtement, ça m'est complètement égal», a réagi Mme Joly sur BFMTV-RMC ce matin.

«Combats de boue»

Cécile Duflot, la patronne d'EELV, a posté un «Ca suffit...!» sur son compte Twitter. Jean-Vincent Placé, son conseiller politique, a quant à lui estimé que Mme Morano «a un goût pour les combats de boue et il faut éviter de s'y laisser traîner».

Quant à José Bové, un des porte-parole de la candidate EELV, il a jugé, depuis Bordeaux, les propos de Mme Morano «juste lamentables». «On s'attaque d'abord à Eva Joly parce qu'elle est étrangère, ensuite on s'attaque à son look!», a-t-il déploré, y voyant «le degré zéro de la politique».

Sur leparisien.fr, Mme Morano a affirmé en fin de matinée n'avoir «rien contre Eva Joly» qu'elle «respecte en tant qu'adversaire politique». «Je n'ai pas du tout attaqué sa personne. Quand je parle de son physique, je veux dire l'aspect physique, sa façon de se présenter face aux photographes, aux caméras.»

«On sent qu'il n'y a pas de communicant derrière elle, c'est tout ce que j'ai dit», «nous évoquions la communication, les problèmes d'image. C'est dans ce cadre-là que je me suis exprimée», s'est-elle justifiée.

A la sortie du Conseil des ministres, Valérie Pécresse n'a pas souhaité commenter des «propos rapportés et sortis du contexte». «Il ne s'agissait pas d'une déclaration politique de Nadine Morano», a-t-elle souligné.
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MessageSujet: La coneries des "civilisations qui ne se valent pas !" ou le racisme français   La conerie du régime actuel ! Icon_minitimeJeu 9 Fév - 15:54

Incident à l'Assemblée : le tabou levé par Serge Letchimy
23 commentaires
Par VÉRONIQUE DUBARRY et STÉPHANE LAVIGNOTTE


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D'une polémique politicienne peut-il sortir un saut pour la pensée politique collective? On a réduit l'intervention de Serge Letchimy à la maladresse d'un député se laissant piéger par une provocation. Il faut au contraire entendre, déplier, réfléchir à la phrase qui a provoqué la sortie du gouvernement de l'Assemblée nationale. «Vous nous ramenez jour après jour à des idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration au bout du long chapelet esclavagiste et coloniale.»

Cette phrase est le concentré puissant d'une problématique quasi-ignorée du débat politique général dont elle est pourtant le nœud caché: la place de l'idéologie coloniale dans l'apparition du nazisme et ses conséquences aujourd'hui. Serge Letchimy connaît très bien cette problématique parce qu'elle est au cœur du Discours sur le colonialisme d'Aimé Césaire en 1950, son prédecesseur à la mairie de Fort-de-France et celui dont il revendique l'héritage politique.

Qu'apporte cette vision anticoloniale de la Shoah inaugurée par Césaire ? A raison, on a décrit le nazisme comme un summum de barbarie. Summum, on l'a aussi imaginé exception, qui arriverait de nulle part dans la civiliation européenne. Au mieux, comme la victoire d'un courant minoritaire – l'extrême droite – en raison du contexte (la crise économique) ou l'effraction (le coup d'Etat).

Ce que pointe Aimé Césaire dans le discours sur le colonialisme et récemment l'historien spécialiste de la Shoah, Enzo Traverso, dans La violence nazie, ce sont au contraire les éléments de continuïté entre l'histoire de l'Europe comme civilisation et le nazisme. Son enfantement, non pas seulement des entrailles d'une minorité illégitime et marginale (l'extrême droite), mais du centre légitime des idéologies du monde occidental. Enzo Traverso, dans son dernier livre, montre comment le nazisme n'est pas une incongruïté venue de la seule Allemagne, mais a des racines profonde dans le XIXe siècle européen, dans la mécanisation de la mort inaugurée par la guillotine, le darwinisme social, les massacres des conquêtes coloniales, le fordisme et les champs de bataille de la guerre de 1914. C'est tout un contexte de civilisation qui voit apparaître le régime national-socialiste et ses crimes.

Le colonialisme allemand avant le nazisme

Serge Letchimy, en héritier de Césaire, insiste sur le colonialisme. Enzo Traverso montre de manière frappante comment la plupart des outils, des méthodes et du vocabulaire mis en œuvre par les nazis l'ont été d'abord par le colonialisme allemand dans ses colonies. Et quand l'Allemagne perd ses colonies en 1918, tout cela va se «reconvertir» mais contre l'Europe, le monde slave d'abord – race et civilisation inférieure à coloniser – puis contre le reste du continent. C'est ce qu'exprime avec force Césaire dans le discours sur le colonialisme: «Oui, il vaudrait la peine d'étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches de Hitler et de l'hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle qu'il porte en lui un Hitler qui s'ignore, qu'un Hitler l'habite, que Hitler est son démon, que s'il le vitupère c'est par manque de logique, et qu'au fond, ce qu'il ne pardonne pas à Hitler, ce n'est pas le crime en soi, le crime contre l'homme, ce n'est pas l'humiliation de l'homme en soi, c'est le crime contre l'homme blanc, c'est l'humiliation de l'homme blanc, et d'avoir appliqué à l'Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu'ici que les Arabes d'Algérie, les coolies de l'Inde et les nègres d'Afrique.»

Si la phrase de Serge Letchimy a choqué, c'est peut-être aussi parce qu'elle lève ce premier tabou: sommes-nous capable de l'entendre ? Avons-nous le courage, blancs, Occidentaux, de répondre à l'invitation de Césaire de traquer ce démon?

Cette question sur le passé est aussi valable pour le présent: le démon n'a pas été expulsé. Comment ne pas voir que c'est faute de l'avoir pris au sérieux que des Sarkozy et Guéant peuvent continuer leur politique contre les roms, les musulmans, les noirs, les Arabes, les habitants des quartiers populaires? Qu'en ne ne pensant pas le nazisme dans le temps long de l'histoire européenne, on ne voit pas que la société laisse se réinstaller un racisme systémique qui transforme – comment dans le système colonial – une partie de la population en indigènes, citoyens à part?

Et cette question est aussi pour la gauche: faute d'avoir osé rouvrir ce compromis de la IIIe République qui a monnayé l'intégration ouvrière contre la création de l' «étranger» comme ennemi (y compris l'étranger de l'intérieur qui s'exprime dans une autre langue que le français), la gauche n'a pas soldé la part coloniale de sa pensée et échoue à penser la place des musulmans, des noirs, des Arabes mais aussi des cultures régionales, voire des personnes en situation de handicap, dans sa conception de la France. A force d'avoir reculé devant l'obstacle politique, théorique, spirituel et pratique de l'héritage colonial, nous avons laissé se substituer un clivage racial au clivage social: il est urgent d'entendre ce que disaient hier Fanon et Césaire, ce que disent aujourd'hui Letchimy, Traverso ou les Indigènes de la République.
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