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 Le mythe démocratique ...ou la démocrassouille triomphante

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MessageSujet: Le mythe démocratique ...ou la démocrassouille triomphante   Le mythe démocratique ...ou la démocrassouille triomphante Icon_minitimeJeu 16 Fév - 7:14

La démocratie occidentale: réelle ou façade ?

Paul Craig Roberts
Global Research
mer., 15 fév. 2012 14:04 CST
Traduit par Résistance 71

Le gouvernement des Etats-Unis et ses marionnettes de l'OTAN ont tué des musulmans, hommes, femmes et enfants pendant une décennie au motif de leur apporter la démocratie. Mais l'Occident lui-même est-il une démocratie ?

Les sceptiques font remarquer que le président George W. Bush a été institué dans son mandat présidentiel par la cour suprême et qu'un certain nombre d'autres élections ont été décidées par des machines électroniques qui ne laissent aucune trace tangible de papier. D'autres notent que les élus représentent les intérêts spéciaux qui financent leurs campagnes électorales et non leur électorat. Le sauvetage des banques arrangé par le ministre de l'économie de George W. Bush et ancien directeur de Goldman Sachs, Henry Paulson, ainsi que le défaut d'inculper les banksters pour leur fraude qui a occasionnée la crise économique, sont des preuves supportant la vision que le gouvernement américain représente l'argent et non pas les citoyens.

Les évènements récents de Grèce et d'Italie ont créé encore plus de scepticisme quant à l'affirmation de l'occident qu'il est démocratique. Deux premiers ministres élus George Papandreou de Grèce et Silvio Berlusconi d'Italie, furent forcés de démissionner à propos de la dette souveraine. Même pas le milliardaire Berlusconi, qui continue de mener le plus grand parti politique italien, n'a pu soutenir la pression mise sur lui par les banquiers privés et les officiels non-élus de l'Union Européenne.

Papandréou n'a duré que 10 jours après avoir annoncé le 31 Octobre 2011, qu'il laisserait le peuple grec décider par referendum s'il accepterait ou non l'austérité imposée au peuple grec par des instances extérieures. L'austérité est le prix qu'a fixé l'UE pour prêter au gouvernement grec l'argent pour payer les banques. En d'autres termes, la question était l'austérité ou le défaut de paiement. Quoi qu'il en soit, ce fut décidé sans la participation du peuple grec.

Conséquemment, les Grecs sont dans la rue. Les conditions qui accompagnent la dernière tranche du package de sauvetage ont amené encore plus de Grecs dans les rues d'Athènes et des autres villes. Les citoyens protestent la coupe drastique de 20% du revenu minimum et des retraites de plus de 12 000 Euros par an, ainsi que plus de coupes dans les emplois du secteur public. Les impôts ont été augmentés de 2,3 milliards d'Euros l'an dernier et il est prévu d'augmenter encore ceux-ci pour lever 3,4 milliards d'euros en 2013. L'austérité est imposée malgré un taux de chômage de 21% et de 48% pour ceux de moins de 25 ans.

Une interprétation est que les banques, qui furent insouciantes quant à leurs prêts aux gouvernements, forcent les gens à sauver les banques des conséquences de leurs mauvaises décisions.

Une autre serait de dire que l'UE utilise la crise de la dette souveraine pour augmenter son contrôle et son pouvoir sur les états membres de l'UE.

Certains disent que l'UE utilise les banques son agenda, d'autres disent que les banques utilisent l'UE pour leur agenda.

De fait, il se peut qu'ils s'utilisent l'un l'autre, de toute façon la démocratie n'est en rien partie intégrante de ce processus.

Le premier ministre grec nommé, et non pas élu, est Lucas Papadémos. Il est l'ancien gouverneur de la banque centrale grecque, un membre de la commission trilatérale des Rockefeller et l'ex-vice président de la Banque Centrale Européenne. En d'autres termes, c'est un banquier, nommé pour représenter les banques.

Le 12 Février, le premier ministre nommé, dont le travail consiste à délivrer la Grèce soit aux banques soit à Bruxelles, n'a pas vu l'ironie de sa déclaration qui disait que "la violence n'a pas sa place dans la démocratie". Il n'a pas vu non plus l'ironie du fait que 40 parlementaires élus du parlement grec, qui rejetèrent les termes du sauvetage ont été expulsés par les partis de la coalition régnante. La violence amène la violence. La violence dans la rue est une réponse à la violence économique qui est commise contre le peuple grec.

L'Italie a formé un second gouvernement démocratique dénué de toute démocratie. Le premier ministre nommé, Mario Monti, ne doit pas faire face à des élections avant Avril 2013. De plus, d'après la presse, son "cabinet technocrate" n'inclut pas un seul politicien élu du peuple. Les banques ne prennent aucun risque: Monti est à la fois premier ministre et ministre des finances et de l'économie du pays.

Le pedigree de Monti indique qu'il représente à la fois l'UE et les banques. Il est l'ancien conseiller européen de Goldman Sachs, le président européen de la commission trilatérale, un membre du groupe Bilderberg, ancien commissaire européen et un membre fondateur du groupe Spinelli, une organisation lancée en Septembre 2010 afin de faciliter l'intégration au sein de l'UE, ce qui veut dire en clair, de faire avancer le centralisme européen au dessus des états-nations membres.

Il fait peu de doute que les gouvernements européens, tout comme Washington, ont été financièrement irresponsables, vivant au delà de leurs moyens en bâtissant de la dette sur le dos de leurs citoyens. Quelque chose se devait d'être fait; mais ce qui est fait n'a rien de démocratique. Ceci est une indication supplémentaire que l'élite occidentale - la commission trilatérale, le conseil en relations étrangères (CFR), le groupe Bilderberg, l'UE, les corporations transnationales, les banques sur-dimensionnées et les méga-riches - ne croient plus en la démocratie.

Peut-être que les historiens du futur concluront que la démocratie a servi les intérêts de l'argent afin de sortir du pouvoir des royautés, de l'aristocratie et des prédations gouvernementales et alors que l'argent a établi son contrôle sur les gouvernements, la démocratie devint alors une charge inutile. Les historiens parleront alors de transition du droit divin des rois au droit divin de l'argent.
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MessageSujet: Démocratie en danger    Le mythe démocratique ...ou la démocrassouille triomphante Icon_minitimeMer 19 Sep - 14:23

Démocratie en danger
article de Armand Veilleux, Père Abbé de Scourmont (Chimay) septembre 2012

Un coup d’état comme celui du Paraguay démontre un malaise de la démocratie. La réaction de la diplomatie vaticane pose problème. N’y aurait-il pas là un problème théologique concernant le Peuple de Dieu ?

Le 22 juin 2012, Fernando Lugo, président du Paraguay, était renversé par un de ces coups d’état qualifiés de « démocratiques ». Il s’agit d’une procédure par laquelle une poignée de parlementaires utilisent habilement une clause de la Constitution du pays pour renverser un président élu par des millions de citoyens.

L’Amérique Latine a connu plusieurs coups militaires souvent orchestrés par les puissances étrangères. Les révolutions dites « de couleur », utilisées pour renverser des élus jugés indésirables, ont assez bien fonctionné en Europe de l’Est, mais ont moins réussi en Amérique Latine ou en Afrique. Les « coups démocratiques » sont une nouvelle approche.

Le Paraguay avait été dirigé pendant 61 ans par le parti Colorado, y compris les 35 ans de la dictature d’Alfredo Stroessner, représentant une oligarchie où 2% de la population possède 84% des terres arables. En 2008 Fernando Lugo assembla une coalition de partis qui le firent élire à la tête du pays avec un programme de juste répartition des terres. Depuis lors, la vieille garde a fait plus de vingt tentatives de destitution avant celle qui a réussi. L’oligarchie a repris possession du pays.

Cette parodie de la démocratie n’est malheureusement pas un cas isolé. C’est ainsi que Manuel Zelaya avait été renversé au Honduras en 2009. Un coup semblable contre Rafael Correa en Équateur en 2010 fut heureusement raté. Celui du Paraguay comporte cependant des éléments inquiétants. Alors que la communauté internationale, à commencer par les États latino-américains, rejetait en masse la légitimité du nouveau gouvernement, le nonce apostolique au Paraguay, Eliseo Ariotti, s’empressait d’aller le jour même offrir ses vœux au nouveau président. Ce geste a laissé un goût amer dans la gorge de tous les défenseurs des Droits de l’Homme au Paraguay et un peu partout en Amérique Latine. Il rappelait la façon dont le Cardinal Andrés Rodriguez Madariaga avait appuyé, en 2010, le coup du Honduras lui aussi condamné par la communauté internationale. Sans parler de la grande tristesse de las Madres de los Desaparecidos au Chili lorsqu’elles virent apparaître Jean-Paul II en 1987 au balcon du palais présidentiel La Moneda, au côté du président Pinochet dont le gouvernement militaire avait fait arrêter, torturer et tuer leurs fils.

Bien sûr, il ne faut pas oublier qu’avant d’être président de son pays Fernando Lugo avait été évêque – l’évêque des pauvres, comme on l’appelait -- et qu’il avait demandé d’être relevé de ses obligations sacerdotales pour servir son pays comme président. Cela peut expliquer la rapidité de la réaction de la diplomatie vaticane, guère connue d’habitude pour sa célérité. Des religieux et religieuses du Paraguay ne tardèrent pas à déclarer que le nonce avait ainsi rempli son rôle de représentant diplomatique de l’état du Vatican, et non pas de leur Église.

Ce genre de situations montre que notre démocratie est malade. L’Église ne pourrait-elle pas contribuer à la guérir en l’assumant pleinement dans son propre mode de fonctionnement ? Elle a su, dans les siècles passés, assumer et adapter la monarchie héritée de l’Empire romain. Pourquoi ne pourrait-elle pas faire de même avec la démocratie ?

Mais voilà ! Pour qu’il y ait démocratie il doit y avoir un peuple. À Vatican II des évêques visionnaires ont travaillé ferme pour que la vision pyramidale de l’Église soit remplacée par celle de Lumen Gentium, qui place en tête le Peuple de Dieu. Malheureusement cette expres​sion(qui aurait, selon certains, des relents marxistes !) a pratiquement disparu des documents pontificaux surtout depuis le Synode extraordinaire de 1985. La célébration du cinquantenaire de Vatican II serait un moment idéal pour redécouvrir ce « peuple » et sa mission.

Armand VEILLEUX L’Appel, nº 349, Septembre 2012
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