Agora de l'Ermitage
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Agora de l'Ermitage

Libres propos d'un ermite sur les faits de société
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

 

 Dispartion des espèces proches de l'homme

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

Dispartion des espèces proches de l'homme Empty
MessageSujet: Dispartion des espèces proches de l'homme   Dispartion des espèces proches de l'homme Icon_minitimeDim 17 Aoû - 17:09

Espèces proches de l'homme en danger

Hubert Reeves

17/08/2008

Les grands singes sont en train de disparaître. L'UICN, ou Union mondiale pour la nature, nous le dit : 50 % des primates sont en danger d'extinction.


La Liste rouge de l'UICN détermine un ensemble de critères permettant de classer une espèce comme menacée. Et la crédibilité de la liste ne fait aucun doute: le rapport émane des plus grands experts mondiaux.


(En l'absence des informations nécessaires, une espèce peut être classée dans la catégorie «Données insuffisantes», c'est le cas pour près de 15% des primates.)


En Asie, plus de 70% des espèces de primates sont citées sur la Liste rouge de l'UICN, ce qui signifie qu'elles peuvent disparaître complètement dans un futur proche. En certaines zones asiatiques, le Vietnam et le Cambodge par exemple, c'est environ 90% des espèces de primates qui sont considérées comme menacées d'extinction.


PETITES ESPÈCES


En Afrique, notre attention est souvent attirée par les plus grandes espèces. On oublie trop facilement les plus petites. Onze des 13 espèces de colobes bais connues sont considérées comme «en danger critique d'extinction» ou «en danger». Deux espèces sont peut-être déjà éteintes: le colobe bai de Bouvier ( Procolobus pennantii bouvieri) n'a pas été vu depuis 25 ans, tandis qu'aucun représentant vivant du colobe bai de Miss Waldron's Red Colobus ( Procolobus badius waldroni) n'a été observé par un primatologue depuis 1978, malgré des rumeurs occasionnelles sur sa survie.


Ainsi, l'espèce humaine décimerait jusqu'au dernier tous ses cousins: c'est une prédiction terrifiante.


La première des causes d'élimination est la destruction de l'habitat par les incendies et le défrichement des forêts tropicales. Puis, vient la chasse pour l'alimentation et le commerce illégal de la faune sauvage.


Le Congrès mondial de la nature de l'UICN, qui se tiendra à Barcelone (Espagne) en octobre prochain, devrait faire le point précis sur les menaces qui pèsent sur ces espèces à l'ADN similaire au nôtre.


La disparition d'une espèce entraîne des perturbations dans son milieu de vie et toute la santé de l'écosystème est menacée. Ainsi, si elle contribuait à la dispersion des graines, cette fonction est supprimée par la disparition de l'acteur, et c'est la forêt qui s'appauvrit et devient moins accueillante pour d'autres espèces tant végétales qu'animales.


EFFET BOOMERANG


La forêt appauvrie, ce sont des ressources essentielles aux populations humaines locales dont elles sont privées. C'est un moindre stockage du dioxyde de carbone et donc une aggravation des changements climatiques, dont les répercussions dépassent le cadre local. Et c'est l'humanité entière qui trinque. Tout est lié. Tout nous regarde. Agissons!


UNE VOLONTÉ DE RÉPARATION


Quand une telle volonté existe, un renversement de situation peut s'opérer.


Ainsi, au Brésil, le tamarin-lion noir et le tamarin-lion doré sont passés de la catégorie «en danger critique d'extinction» à «en danger» en 2003, grâce à des efforts de conservation impliquant de nombreuses institutions pendant trois décennies.


Mais cette progression est fragile. Anthony Rylands, vice-président du Groupe de spécialistes des primates de l'UICN, explique: «Le travail entrepris avec les tamarins- lions montre que la conservation des fragments forestiers et le reboisement pour créer des corridors entre ces fragments ne sont pas seulement essentiels pour les primates mais contribuent fortement au maintien d'écosystèmes en bonne santé et des ressources en eau, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre à l'origine des changements climatiques.» Oui: agissons!

http://www.canoe.com/infos/chroniques/hubertreeves/archives/2008/08/20080817-080900.html

Toutes les chroniques d'Hubert Reeves : http://www.canoe.com/chroniques/hubertreeves.html
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

Dispartion des espèces proches de l'homme Empty
MessageSujet: En Côte d'Ivoire, la population de chimpanzés en liberté a diminué de 90 % en moins de vingt ans   Dispartion des espèces proches de l'homme Icon_minitimeMer 22 Oct - 16:16

En Côte d'Ivoire, la population de chimpanzés en liberté a diminué de 90 % en moins de vingt ans
LE MONDE | 22.10.08 | 13h05 • Mis à jour le 22.10.08 | 17h08 Réagir Classer E-mail

S'il fallait une nouvelle preuve des ravages de la déforestation massive, les chimpanzés viennent de la fournir. Pour la première fois depuis dix-sept ans, une estimation détaillée de leur population en Côte d'Ivoire a été rendue publique. Elle révèle que dans ce pays en proie depuis 2002 à une grave crise politique, les effectifs de notre plus proche cousin ont chuté de 90 %, comparés à ceux de 1990.




Un million de chimpanzés en 1960 dans 21 pays africains, moins de 100 000 aujourd'hui dans 17 pays : malgré les cris d'alarme répétés des primatologues, le déclin de l'espèce s'accélère. A ce rythme, tous l'affirment, elle aura disparu de la planète au milieu de ce siècle, ainsi que les autres grands singes (bonobos, gorilles, orangs-outangs). On ne dispose toutefois que de rares estimations sur les effectifs réels de ces primates, qui se déplacent en liberté dans des forêts immenses et difficiles d'accès.

Le plus souvent, les chercheurs en sont donc réduits à procéder par extrapolation : ils évaluent sur une portion de territoire les indices de présence des grands singes (nids, traces, excréments), puis, partant de cet échantillon, estiment la population sur tout le territoire. Un travail de longue haleine, qui n'aurait pas pu, dans le cas de la Côte d'Ivoire, être réalisé sans la motivation de son instigateur. Directeur du département de primatologie du Max-Planck Institute de Leipzig (Allemagne), Christophe Boesch, en effet, est également fondateur et président de la Wild Chimpanzee Foundation, ONG dont le but est de promouvoir la survie des dernières populations de chimpanzés sauvages et de leur habitat.


RECENSEMENT


"Alors que la Côte d'Ivoire comptait, en 1990, entre 8 000 et 12 000 chimpanzés, leur nombre ne doit plus guère dépasser le millier d'individus", précise M. Boesch. Publié dans la revue Current Biology (datée du 13 octobre), le détail de ce recensement, conduit de juillet à décembre 2007, ne laisse guère place au doute : sur les onze sites où a été mené le repérage des nids, quatre appartenaient lors du survol précédent à des parcs nationaux et six à des forêts classées - autrement dit aux habitats de prédilection des chimpanzés.

"Ces données révèlent à quelle incroyable vitesse la situation se détériore. Mais elles indiquent également la solution pour éviter le pire", analyse le chercheur. Le parc national de la Marahoué, qui abritait naguère 900 chimpanzés, mais dont la protection a été abandonnée dès le début de la crise politique ivoirienne, a été presque entièrement remplacé par des plantations de café et de cacao. En revanche, dans le parc national de Taï où la communauté internationale a poursuivi le programme de conservation en cours, les effectifs ont certes baissé, mais se sont maintenus à près de 500 individus. Un contraste qui montre clairement la nécessité de faire de la sauvegarde sur le long terme. Celle de nos cousins primates mais, bien plus encore, celle de leurs habitats.

"Sauver les grands singes, c'est sauver les forêts tropicales", rappelaient les primatologues dans un manifeste lancé au printemps sur Internet (www.apesmanifesto.org). Aux gouvernements et aux instances internationales, ils demandaient notamment de tout mettre en oeuvre pour interdire "l'importation de bois tropicaux non reconnus comme provenant d'un commerce respectueux de l'environnement". Le manifeste a recueilli 17 000 signatures à ce jour. Un nombre dérisoire au regard des conséquences dramatiques qu'entraîne le commerce illégal du bois, que la Commission européenne vient timidement de prendre en compte (Le Monde du 19-20 octobre). L'humanité peut sans doute se passer des grands singes. Mais elle aura plus de mal à se remettre du réchauffement climatique, auquel la déforestation des massifs tropicaux, qui libère près d'un milliard de tonnes de gaz carbonique par an, contribue au premier chef.

Catherine Vincent
Article paru dans l'édition du 23.10.08.
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
 
Dispartion des espèces proches de l'homme
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Agora de l'Ermitage :: L'état de notre planète :: Disparition d'espèces-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser