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 Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US

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MessageSujet: Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeJeu 6 Nov - 10:35

Ce que les médias français ne vous disent pas sur Obama
Même si les médias du monde entier ne jurent que par Obama, quelques voix s'élèvent outre-atlantique pour critiquer son opportunisme et le choix du mode de financement entièrement privé de sa campagne qui risque de faire de lui l'otage des lobbies de Washington.

La France vote Obama ! Sans blague. Selon un sondage publié en France le 17 octobre, 69% des personnes interrogées accordaient leurs suffrages au candidat démocrate, seulement 5% à John McCain. Un score soviétique relevant surtout du sondage de notoriété dépourvu de toute signification politique.
Simple détail, les Français ne sont pas appelés à se prononcer.
Alors certes, un seul Obama vaudra mieux que tous les McCain du monde puisque tout le monde le dit.

Posons la question autrement sans tomber dans l'idéalisation de l'homme providentiel. Combien de Français donneraient leur vote à un homme affirmant sa foi en Dieu, favorable à la peine de mort et à la vente libre d'armes, qui a promis de bâtir une nouvelle armée du XXIème siècle forte de 100.000 hommes supplémentaires, sans s'interdire d'envisager une intervention militaire au Pakistan. Certes, le portrait est aussi minimaliste que caricatural, à la mesure des louanges qu'on lui tresse à l'habitude mais il dit aussi à quel point la transposition du duel américain en France est ridicule.

Obama, la créature de Washington
Heureusement, certains journaux américains n'ont pas attendu pour relativiser le cas Obama. Dans un portrait critique, publié dans Harper's Magazine en novembre 2006, Ken Silverstein croquait Obama en créature, qualifiée de « Washington machine », façonnée sur mesure par les lobbys et les réseaux de communicants, conseils en relations publiques, sondeurs et autres stratèges politiques.

Repris en partie par la revue Le plan B, le portrait « souligne ses liens avec des bailleurs de fonds liés eux-mêmes à de grandes entreprises, ainsi que son opposition à un calendrier impératif de retrait d'Irak. Il rappelle aussi qu'en 2006 Obama a soutenu le sénateur démocrate pro-guerre Joseph Lieberman contre le candidat investi par les militants du parti, Ned Lamont. Mais même les commentateurs de gauche les plus sévères envers Obama omettent souvent les éléments de son passé politique qui contredisent son étiquette d'homme du centre. De son côté, Joe Klein, éditorialiste « ultracentriste » du i[Time, célèbre le sénateur de l'Illinois pour la raison suivante : « Il semble faire preuve d'une volonté presque obsessionnelle de trouver un terrain d'accord avec la droite »

Une campagne financée à 75% par des gros donateurs privés
Interrogé par le Journal du Dimanche, Dominique de Villepin appelle, lui aussi, à une certaine prudence: « Obama est séduisant, mais n'allons pas réinventer l'atlantisme s'il était élu! L'Amérique n'est plus le centre de l'Occident qui n'est plus le centre du monde. Obama, comme McCain, défendra les intérêts de son pays, qui ne seront pas exactement les nôtres. Il développe des thèmes sociaux qui renvoient à Roosevelt. Mais il est aussi choisi par des lobbies financiers: la moitié du financement d'Obama vient des grands groupes, de dollars venus de Goldman Sachs... ».

En effet, Obama est le premier candidat de l'histoire des élections américaines qui refuse la subvention électorale de l'Etat fédéral (84,1 millions de dollars) et finance entièrement sa campagne grâce aux donateurs privés. Un coup fatal porté au mode de financement public des élections. Du jamais vu et sans doute un nouveau problème à régler pour le financement des futures campagnes politiques. Pas mal pour un candidat censé incarner la gauche de l'échiquier politique. Barack Obama a beaucoup communiqué sur ses méthodes de financement consistant à s'appuyer sur les petits donateurs privés. Certes, il a récolté 600 millions de dollars au cours de cette campagne, le double des sommes levées par son opposant, selon une enquête du Washington Post.
Simple détail, souvent oublié, les trois quarts de cette somme ne proviennent pas des militants de base mais de grands donateurs, VIP, grandes fortunes, lobbies, entreprises… Les élites du pays qui ne manqueront sans doute pas de se rappeler à son bon souvenir en temps utile.


Mardi 04 Novembre 2008 - 09:08
Régis Soubrouillard
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MessageSujet: Les Français se déculpabilisent à bon compte   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeJeu 6 Nov - 10:44

Selon Vincent Geisser et El Yamine Soum*, l’engouement pour le candidat noir américain a tout d’une entreprise de déculpa-bilisation, dans un pays où la diversité n’a guère sa place en politique.
« La mode est au noir », relève avec une pointe d’ironie Christiane Taubira, députée de la Guyane et ancienne candidate à l’élection présidentielle [1]. Depuis la victoire de Barack Obama aux primaires du Parti démocrate, le sénateur noir de l’Illinois est devenu la coqueluche du petit monde politique hexagonal, à gauche comme à droite. Une véritable « Obamania » déferle sur le pays, ralliant des élites politiques, des intellectuels, des stars du show-biz et des citoyens ordinaires qui ont monté des « comités Obama ». ­L’élection présidentielle américaine n’a jamais autant passionné les Français, en particulier nos responsables politiques, qui rivalisent de louanges à l’égard du candidat démocrate. « Un jeune Noir qui est une étoile montante et qui est impressionnant de charisme », déclare le Premier ministre, François Fillon. « Une belle surprise, d’une grande nouveauté et d’un nouvel élan », renchérit Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État à l’Écologie. La droite libérale et conservatrice française est donc comme un seul homme derrière Obama ? « Aux États-Unis, l’UMP serait démocrate », justifie sans hésitation Axel Poniatowski, président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée.

Un nouvel axe fondé sur une relation inédite entre le fils d’immigré hongrois et le jeune avocat noir ? Richards/AFP

D’aucuns se mettent à rêver d’un nouvel axe Paris-Washington, fondé sur une relation inédite entre deux chefs d’État au destin unique – le fils d’immigré hongrois à ­l’Élysée et le jeune Noir avocat des ghettos délaissés bientôt à la Maison Blanche – et sur un partenariat privilégié entre l’UMP et le Parti démocrate. Il est vrai que Laurent Wauquiez, secrétaire d’État chargé de l’Emploi, le benjamin du gouvernement, est l’un des rares politiques français à avoir fait le déplacement cet été à la Convention démocrate de Denver. Mais la gauche n’est pas en reste d’idolâtrie. La quasi-totalité des éléphants du Parti socialiste avaient choisi Obama avant même que ce dernier soit investi officiellement. Un candidat « multiculturel » prompt à réaliser le rêve socialiste Black-Blanc-Beur dans sa version américaine, voilà qui n’est pas pour leur déplaire. Et même le Parti communiste, que l’on ne peut soupçonner de sympathie pour l’ultralibéralisme du Parti démocrate, y est allé de son couplet, par la voix de Marie-George Buffet : « Ce serait un moment important qu’un homme de couleur noire puisse accéder à cette haute responsabilité. » Même engouement au centre, chez François Bayrou, qui affirme appartenir à la « même famille politique » que le sénateur américain. On pourrait se féliciter de voir les responsables politiques français exprimer leur hantise du spectre racial et promouvoir une société multiculturelle et fraternelle, dont l’élection d’Obama serait le symbole. Mais, cette « société idéale », veulent-ils la voir se réaliser chez eux ? Un « Obama français », qui aurait plus de chances de s’appeler Mamadou, Fatouma ou Souleymane, est-il concevable en France ? C’est là où le bât blesse : l’Obamania à la française semble fonctionner comme une entreprise de déculpabilisation collective, voire comme une sorte de « dérivatif » exotique, qui esquive le fond du problème. Car, en dépit du nouvel engouement pour la « diversité », les partis politiques de l’Hexagone sont rongés par des discriminations quasi structurelles qui frappent en premier lieu les Français issus des migrations et des DOM-TOM, condamnés aux arrière-cuisines de la politique. Les derniers résultats des élections législatives de 2007 et des élections municipales de 2008 ne démentiront pas ce ­sombre constat : la « vague blanche » a déferlé sur nos assemblées politiques lo­cales et nationales, consacrant la domination inébranlable des notables gérontocrates, laissant quelques miettes à des candidats dits de la « diversité » qui ont dû se contenter des seconds rôles ou de places de figurants. En France, les minorités « visibles » sont étonnamment « invisibles ». Tout se passe comme si le système politique fonctionnait selon un « ordre mélanique », comme le souligne le sociologue Pap Ndiaye [2] : la représentativité politique des individus et des groupes s’établirait en fonction du degré de pigmentation de la peau, les Noirs étant relégués au bas de la hiérarchie mélanique, les Arabes et les Beurs occupant une position intermédiaire. Les Noirs ont toujours fait l’objet d’un traitement ambivalent de la part des responsables, à la fois valorisés comme contre-feux exotiques aux « Arabo-musulmans » et enfermés dans un rôle ­d’éternels grands enfants. Une stigmatisation positive qui n’en est pas moins humiliante et pénalisante. […]

Plus que de racisme, les élites politiques françaises enchantées par Obama semblent atteintes de « placisme » : un syndrome qui se traduit par une véritable obsession des notables locaux et nationaux à garder leur place et surtout à tout faire pour que cet Autre (Black, Beur, Domien…) n’y accède jamais. Au début des années 1960, le cé­lèbre psychanalyste antillais Frantz Fanon écrivait : « La première chose que l’indigène apprend, c’est à rester à sa place, à ne pas dépasser les li­mites [3]. » En 2008, l’Obamania à la française ressemble fort à un « vote par procuration » qui se serait perdu dans les méandres de la poste transatlantique.
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MessageSujet: L'Obamania : une pure bulle spéculative   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeJeu 6 Nov - 15:54

Le monde a-t-il perdu la raison ? A entendre les réactions, on a l'impression que l'élection d'Obama est un 11 septembre à l'envers, qu'un nouveau mur de Berlin serait tombé, qu'on aurait trouvé la solution miracle pour résoudre la crise financière et relancer l'économie mondiale !

Mais qu'est-ce qui justifie donc toutes ces larmes et ces cris de joie ? Que le peuple étasunien ait choisi l'alternance après huit années d'un régime qui a conduit leur pays au bord de la faillite, avec le score écrasant de 52 % ? Que l'Amérique ait enfin tourné la page de la ségrégation et du racisme, en oubliant que 95 % de la communauté noire ait voté pour « son » représentant contre seulement 43 % de blancs ? Que le scrutin ait désigné le candidat le plus jeune, le plus beau, le plus charismatique, le plus beau parleur, le plus cool, le plus sympa, disposant du plus gros budget ? Quel est ce monde nouveau et merveilleux dans lequel l'humanité est censée entrer par la magie de cette élection qualifiée d'historique ?

Une nouvelle Amérique ?
L'élection d'Obama nous annonce-t-elle vraiment une nouvelle Amérique qui aurait enfin compris la nécessité de réformer en profondeur son modèle de civilisation ? Une Amérique qui aurait enfin compris qu'elle ne pouvait plus continuer vivre indéfiniment au crochet du monde ? Une Amérique qui aurait renoncé à la prétention de se croire une nation élue de Dieu, disposant de tous les droits, infaillible et prédestinée à conduire le monde ? Le discours de Barack Obama après son élection ne contenait pourtant rien qu'un storytelling dégoulinant sur le thème de l'espoir et du changement, célébrant l'Amérique éternelle et l'ère nouvelle de son avènement. Tout cela sonne vide et creux. De l'apparence, de la forme, de l'illusion. Du vent. Un vent frais et agréable après 8 ans de bushisme, mais du vent tout de même.

Nul ne sait quelles seront les solutions que le nouveau président mettra en œuvre pour éviter que l'économie américaine ne se fracasse contre son mur de dettes, pour continuer à aspirer des capitaux du monde entier afin de reconstruire les infrastructures, bâtir un système social digne de ce nom ou simplement continuer à consommer. Nul ne sait même s'il a la moindre idée des solutions à trouver… Pour le moment, les propositions entendues ne sont que de vieilles recettes éculées : baisse des impôts, hausse des dépenses publiques et relance de la guerre en Afghanistan. Pas vraiment de quoi justifier un tel déluge de louanges et de superlatifs. Pour reprendre une image à la mode, Barack Obama est une gigantesque bulle spéculative, une bulle d'espoir et de confiance nourrie par l'angoisse et le déni de réalité. Une bulle condamnée à exploser à son premier contact avec la réalité.

L'éternelle promesse du changement...
« Yes, we can ! » Comme si c'était la première fois qu'on entendait promettre le changement avec une telle force de conviction. En France, on a déjà donné ! On se souvient de Chirac en 1995 ou de Sarkozy en 2007. On sait d'expérience que le chemin le plus court vers la déception et le discrédit est de se faire élire sur un espoir de renouveau fondé seulement sur le vide de beaux discours. Compte tenu de l'insignifiance de ses marges de manœuvre et de l'intensité de ses promesses, Obama ne peut que décevoir. Tout esprit rationnel sait cela.

Alors, certes, il est noir ! La belle affaire… Enfin, à moitié seulement, d'autant plus qu'il a été élevé par une grand-mère parfaitement blanche. Culturellement, il est un pur produit de l'Amérique blanche, mais pour les Etats-Unis, c'est un noir, un membre de la communauté des anciens esclaves, le ressortissant d'une minorité. C'est pourquoi on nous vend jusqu'en France, que son élection est un événement historique de portée planétaire, sans hésiter à reprendre le vocable et le référentiel mental américain : A quand un représentant des minorités élu en France ? Peut-il y avoir un jour un Obama français ? Entendez, un antillais ou un beur, charmeur et décontracté. Pas quelqu'un qui aurait des solutions nouvelles et intelligentes à proposer !

Cette hystérie collective est en train d'enterrer définitivement l'idéal de l'homme universel. Nos médias américanophiles et moutonniers viennent d'introduire en France le modèle communautariste et de l'ancrer profondément dans tous les esprits au plus grand bonheur de tous ceux qui défendent une démocratie à base ethnique. Aujourd'hui, c'est une certaine conception de la politique qui prend fin. Avec l'élection de Obama, c'est sûr, le monde ne sera plus jamais comme avant. On ne se fera plus jamais élire pour ce que l'on propose mais pour ce que l'on est.

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MessageSujet: Le comité Nobel à la solde des impérialistes US   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeSam 10 Oct - 6:03

Après Carter ...le lunaire, Shimon Peres l'autiste qui assista sans sourciller aus massacres et exactions de l'armée Israelienne au cours de l'opération plomb durci et avant à l'attaque du sud Liban voila que le comité Nobel couronne celui qui entretien plusieurs centaines de miliers de militaires dans plus de 320 bases US à travers le monde , guerroie en Irak, et en Afghanistan, torture dans ses prisons secrètes manœuvrière en Iran ou ailleurs avec le CIA...et soutient le régime Israèlien



Lui un pacifiste ? qu'il fasse d'abord ses preuves et commence par liquider son stock d'armes et à supprimer ses bases et ses cohortes de croiseurs et autres porte-avions et fusées inter-continentales ! ...et renonce à l'hégémonie US sur le monde !!!!

Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil
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MessageSujet: Obama: par ici les millions!   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeMer 21 Oct - 11:35

Obama: par ici les millions!

Etre Président aux Etats-Unis, ce n’est pas seulement traquer les talibans en Afghanistan, tenter d'achever une guerre en Irak et réformer l’assurance maladie: il faut aussi (surtout?) continuer à ramasser les millions pour son parti. A peine élu, Barack Obama est de nouveau en campagne, c’est-à-dire en tournée de “fundraising” (collecte de fonds). A New York mardi soir, le couvert pour venir écouter un de ses sermons aux banquiers de Wall Street (paradoxe?) coûtait 15 200 dollars par personne. Deux cent couverts étaient mis, ce qui devrait faire, en moins d’une heure de temps présidentiel, une rentrée de 3 millions de dollars pour le parti démocrate.

En neuf mois à la Maison Blanche, Barack Obama a déjà participé à 23 réunions de fundraising. Contre six "seulement" pour George W. Bush durant toute sa première année à la Maison Blanche. Selon Mark Knoller de CBS, ces six collectes avaient toutefois suffi à W. pour réunir 48 millions de dollars. Contre 21 millions pour Obama cette année en une vingtaine de réunions. Pas mauvaise cash machine tout de même, Barack Obama permet cette année aux Démocrates de doubler les Républicains dans la course aux millions (24,2 millions de dollars engrangés ces trois derniers mois contre 22,9 millions pour les Républicains).

Mais cette quête frénétique traduit aussi l’inquiétude des démocrates à l’approche des élections du midterm en 2010, soulignent les politologues. Le parti ne voudrait surtout pas répéter le traumatisme de 1994, une débâcle au congrès, deux ans seulement après le triomphe de Bill Clinton. Et pour gagner les élections, il faut d’abord de l’argent, beaucoup d’argent.
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MessageSujet: Barack Obama ne mérite pas son Prix Nobel de la Paix   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeJeu 22 Oct - 5:13

Le Nobel d'Obama, question de races

Barack Obama ne mérite pas son Prix Nobel de la Paix. C’est l’avis de 61% des Américains, selon un sondage de l’institut Gallup pour le quotidien USA Today. Sur ce sujet au moins, une solide majorité d’Américains partage ainsi l'opinion… d’Hugo Chavez. Après l’annonce de ce Nobel, le président vénézuelien avait été l’un des premiers à poser la question: “Qu’a fait Obama pour mériter ce prix?” Avant de se répondre à lui-même: “Pour la première fois, nous assistons à la remise d’un prix dont le récipiendaire n’a rien fait pour le mériter, récompensant quelqu’un pour un souhait qui est très loin de devenir réalité”.

Mais le plus frappant dans ce sondage, est le clivage extrême entre Blancs et Noirs américains que révèle cette question. Pour 76% des Noirs sondés par Gallup, Barack Obama a bel et bien mérité son Nobel. Les Blancs (non Latinos, precise Gallup) ne sont que 27% à trouver le prix justifié.

Beaux joueurs malgré tout, 46% des Américains se disent tout de même “contents” pour Obama. 47% ne sont même pas “contents” que leur président ait reçu ce prix. Mais le prix Nobel n’est pas décerné par sondages, rappelle un internaute américain (sur un site trop pollué par les injures racistes pour que nous ayons envie de mettre le lien). La raison d’être du Nobel est d’influencer les opinions publiques, pas de les réfléter.
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MessageSujet: Toujours plus d'armes pour le Nobel de la Paix   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeVen 30 Oct - 16:14

Toujours plus d'armes pour le Nobel de la Paix

Les bouffeurs d’Amérique peuvent se pourlécher: le prix Nobel 2009 de la Paix, Barack Obama a signé mercredi “le plus grand plan de dépenses militaires de l’histoire du monde”. C’est le Washington Post même qui souligne le paradoxe. Barack Obama a signé pour 680 milliards de dollars d’achat d’armes, équipements et autres frais courants de l’armée (550 milliards pour le budget de base du Pentagone et 130 milliards pour les guerres en Irak et Afghanistan), contre un total de 654 milliards l’an dernier. Cette année encore, les lobbyistes et leurs relais au Congrès ont réussi à faire financer tout une série de projets dont les militaires eux-mêmes disent n’avoir pas besoin. De nouveaux moteurs pour l’avion de combat F-35 par exemple (560 millions de dollars y sont alloués). Ou la fabrication de 10 avions de transport C-17 dont l’US Air Force dit ne pas vouloir, mais qui sont essentiels pour ne pas fermer l’usine Boeing de Long Beach en Californie.

Selon le groupe de pression Taxpayers for Common Sense, les députés ont encore réussi à insérer dans cette loi de programmation pas moins de 1080 “earmarks”, dépenses annexes surtout bonnes pour leurs circonscriptions, qui toutes additionnées représentent 2,66 milliards de dollars cette année. Parmi ces earmarks, on trouve par exemple une extension du musée de la Deuxième guerre mondiale à la Nouvelle-Orléans ou un centre d’éducation civique à Boston en hommage au sénateur Edward Kennedy… ce qui ne suffira pas non plus à calmer les pacifistes.

“Cette loi n’est pas parfaite” a reconnu Barack Obama, tout en la signant. “Elle élimine certains des gaspillages” a plaidé le président, en appuyant sur le mot “certains”. Selon lui, cette loi épargne à l’Amérique des “dizaines de milliers de dollars de gâchis dont nous n’avons pas besoin”, mais ce n’est qu’un “premier pas”. “Changer la culture à Washington prendra du temps et des efforts soutenus”, a répété le président, argument qui aura l’avantage de justifier aussi un deuxième mandat.

Les optimistes n’en interprètent pas moins cette loi comme une “victoire d’Obama sur le lobby militaire” (titre du New York Times, jeudi). L’administration Obama peut en particulier se féliciter d’avoir mis fin au programme des avions de combats F-22, une rude bataille, finalement gagnée. Avec l’aide aussi du républicain John McCain, qu’il a personnellement remercié, Obama a réussi à imposer un nombre “extradordinaire” de coupes et restrictions, estiment plusieurs experts cités par le New York Times. Mais ce “premier pas” était peut-être aussi le plus facile, prévient le NYT. Avec les élections de midterm, l’an prochain, le congrès risque d’être “plus résistant à de nouvelles coupes et pertes d’emplois”. La route de la paix sera encore longtemps jonchée d’armes.
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MessageSujet: Et ça se dit prix Nobel de la Paix ??une honte !!Hypocrite en plus !   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeJeu 26 Nov - 14:11

Après de longues semaines de suspense, Barack Obama aurait arrêté la stratégie à venir en Afghanistan. Selon les médias américains, le locataire de la Maison blanche entend envoyer 30 000 soldats supplémentaires sur le territoire afghan. Le président américain doit l'annoncer mardi prochain.

Irak, Afghanistan, même combat. A l'image de son prédécesseur, George W. Bush, en Irak, Barack Obama aurait opté pour le "surge" en Afghanistan, à savoir le renforcement des troupes américaines sur place. C'est en tout cas ce que croient savoir les médias américains. Selon plusieurs d'entre eux, le locataire de la Maison blanche aurait en effet opté pour l'envoi de 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan. Ceux-ci viendraient s'ajouter aux 110 000 militaires déjà sur place, dont 68 000 Américains.

Le président américain doit détailler sa stratégie mardi lors d'une allocution télévisée. Lors d'une conférence de presse donnée mercredi aux côtés du Premier ministre indien, Manmohan Singh, Barack Obama n'a ni confirmé ni infirmé les informations de la presse américaine. "Je suis très confiant dans le fait que lorsque les Américains entendront une logique claire sur ce que nous faisons ici et la façon dont nous avons l'intention de parvenir à nos objectifs, ils apporteront leur soutien", a-t-il tout de même déclaré.

Quand on connaît l'opposition croissante de la population américaine à la présence de ses soldats en Afghanistan, on peut penser que les médias américains ne se trompent pas. Et ce d'autant plus que le président américain a ajouté qu'il entendait "finir le boulot" en Afghanistan. "Nous sommes dans la neuvième année de nos efforts en Afghanistan. Le peuple américain veut savoir pourquoi nous sommes là-bas, il veut savoir quels y sont nos intérêts", a de son côté déclaré mercredi le porte-parole de la Maison blanche, Robert Gibbs, laissant entendre que l'heure n'était pas à la réduction des troupes américaines sur place. Soulignant l'énorme coût du conflit - 6,7 milliards de dollars pour le seul mois de juin - Robert Gibbs a toutefois rappelé que les Etats-Unis n'avaient pas vocation à rester en Afghanistan.
Les alliés des Etats-Unis sollicités?

En choisissant d'envoyer 30 000 soldats supplémentaires, Barack Obama opterait donc pour un compromis entre les deux extrêmes des quatre options stratégiques qui lui étaient proposées: à savoir, la demande du général Stanley McCrystal, commandant des forces de l'Otan en Afghanistan, d'envoyer 40 000 GI's supplémentaires ; et celle qui consistait à recentrer la stratégie sur les combattants d'Al-Qaïda. Selon plusieurs responsables de l'administration américaine, les renforts seront notamment déployés dans les dix grandes villes et infrastructures du pays.

Barack Obama n'aurait toutefois pas abandonné l'idée d'un contingent de 40 000 soldats supplémentaires. Ainsi, selon le New York Times, il entend demander les 10 000 militaires manquants à ses alliés. En la matière, Washington peut compter sur le soutien de Londres et de Rome. La Grande-Bretagne s'est d'ores et déjà engagée à envoyer 500 soldats supplémentaires. L'Italie a quant à elle fait savoir mercredi qu'elle accueillait "favorablement" la demande de renfort formulée par les Etats-Unis. Les deux pays entendent désormais convaincre leurs alliés européens d'envoyer au total 5000 militaires en Afghanistan. Mais certains ont d'ores et déjà exprimé leur fin de non recevoir. Nicolas Sarkozy a ainsi affirmé mi-octobre qu'il n'enverrait "pas un soldat de plus" sur place. L'Otan doit se réunir le 7 décembre pour étudier les différentes options.
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MessageSujet: Toujours plus de guerre de la part du pseudo prix nobel de la paix !!!!!!!!!   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeMar 1 Déc - 7:43

Le discours que Barack Obama va prononcer, ce soir, pour annoncer, enfin, sa stratégie pour « finir le travail » en Afghanistan constituera peut-être un tournant décisif de sa présidence.

Définir une stratégie pour l'Afghanistan s'apparente à la quadrature du cercle. Il faut convaincre le peuple américain - qui ne veut plus, dans sa majorité, entendre parler de cette guerre - que, pour pouvoir se retirer demain, il est nécessaire d'envoyer davantage de troupes aujourd'hui. Et cela même si chaque soldat a un « coût » d'un million de dollars et que le déficit des États-Unis est abyssal.

Il faut plus d'hommes pour former plus rapidement l'armée afghane et pour engager, avec quelque chance de succès, une stratégie nouvelle, visant davantage à sécuriser les villes et les régions clés qu'à chercher le combat avec les talibans et Al-Qaida dans la montagne, leur terrain. Avec le risque de dommages collatéraux inacceptables pour la population civile afghane.

Renforcer la présence militaire américaine, c'est aussi envoyer un message fort aux alliés de l'Amérique, comme la Grande-Bretagne, l'Allemagne, sans parler de notre pays, mais plus encore aux régimes afghan et pakistanais. Un message qui peut se résumer ainsi : « Je ne vous laisserai pas tomber ; je sais que c'est dur, mais je suis pleinement avec vous. »

Première difficulté pour le président américain : assumer la contradiction entre deux messages. Un signal de retrait à terme pour le peuple américain - « Rassurez-vous, nous ne sommes pas là pour toujours » - et le « Je ne vous abandonne rai pas », destiné aux acteurs locaux et régionaux. Cette contradiction n'est-elle pas insurmontable ?

Barack Obama dispose d'une marge de manoeuvre très réduite. Refuser l'envoi de troupes supplémentaires, comme le lui demandent avec insistance les militaires, c'est s'exposer au risque, si la situation s'aggrave à très court terme, d'être accusé d'avoir fait preuve d'irresponsabilité. N'a-t-il pas mis l'accent sur l'Afghanistan pendant sa campagne électorale ? Si la situation sur le terrain s'aggrave, comme cela est, hélas, probable, le Président pourra dire au peuple américain qu'il a fait tout ce qui était en son pouvoir.

À ce moment, s'impose une analogie historique. Au début des années 1970, en pleine guerre du Vietnam, le couple formé par le président Richard Nixon et son conseiller national pour la sécurité, Henry Kissinger, avait lui aussi décidé de sortir par le haut. Une sortie qui allait se traduire par un élargissement du conflit au Cambodge et un renforcement de la présence militaire américaine au Vietnam, avec les conséquences humaines et stratégiques que l'on sait. L'Amérique est sortie par le haut en 1973 mais, en 1975, la capitale du Sud, Saigon, tombait de manière spectaculaire aux mains des communistes.

Que peut vouloir dire « sortir par le haut » en Afghanistan aujourd'hui ? Le régime du président Karzaï, demeuré au pouvoir après un processus électoral qui s'apparente à une farce tragique, peut-il devenir plus transparent et plus compétent ? Une majorité d'Afghans peut-elle enfin se rallier derrière son régime et les États-Unis ? Le peuple pakistanais peut-il prendre au sérieux ses dirigeants et l'armée pakistanaise peut-elle se comporter de manière responsable, dépassant son « obsession indienne » pour se consacrer à la lutte contre les talibans et Al-Qaida ?

Ces interrogations sont sans réponse ou sans espoir. Mais le président américain peut-il faire autre chose que « limiter les dégâts » ? L'Histoire est souvent tragique.

Une honte et une hypocrisie sans nom !


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MessageSujet: Obama l'hypocrite poursuit la politique habituelle de l'oncle Sam et ses milliards de morts au cours du temps ...à quand la fin ?   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeMar 1 Déc - 7:51

Afghanistan : Obama passe à l'offensive

Le président américain devrait annoncer ce mardi l'envoi de 30000 hommes supplémentaires. Et demande à ses principaux alliés – dont la France – de renforcer leur troupe respective.

35 réactions

Des soldat américains sur une base américaine, en Afghanistan, le 15 novembre.



Barack Obama a ordonné l’application de sa nouvelle stratégie en Afghanistan sans attendre de dévoiler mardi la décision la plus risquée de sa présidence: l’envoi probable de dizaines de milliers de soldats américains dans une guerre meurtrière.

Dès dimanche, Obama «a communiqué sa décision finale dans le Bureau ovale en ce qui concerne la stratégie et a donné ses ordres pour ce qui est de la mise en oeuvre de la stratégie», a dit son porte-parole, Robert Gibbs. Mardi, devant les élèves de la plus prestigieuse école militaire américaine, le président Obama pourrait annoncer publiquement à 20 heures (mercredi à 1 heures, heure française) l’envoi d’environ 30.000 soldats supplémentaires, appeler les alliés des Etats-Unis à envoyer eux aussi des renforts. Et il devrait expliquer à des Américains de plus en plus hostiles à cette guerre comment il s’y prendra pour que le déploiement ne tourne pas à l’enlisement.

Lundi, il a passé une bonne part de son temps en vidéo-conférence ou au téléphone avec ses partenaires étrangers. Le Premier ministre britannique Gordon Brown et le président américain Barack Obama se sont ainsi félicités des progrès réalisés «dans le partage du fardeau» en Afghanistan, au cours d’une visioconférence lundi soir, a annoncé Downing Street. Ils ont tout deux souligné «l’importance de combiner les stratégies militaire et politique» en Afghanistan, et «de la poursuite des actions» du Pakistan dont l’armée est engagée dans une offensive contre les talibans. Brown a confirmé l’envoi début décembre de 500 soldats supplémentaires en Afghanistan, ce qui portera le contingent britannique à plus de 10.000 hommes.

Il y avait environ 35.000 soldats américains en Afghanistan quand Obama a pris ses fonctions. Ils sont aujourd’hui environ 68.000 après une première augmentation des effectifs en février. Mais le scepticisme est désormais majoritaire chez les Américains quant à la nécessité de cette guerre qui, loin de paraître prendre fin après plus de huit ans, connaît son année la plus meurtrière. Obama devrait insister mardi sur le fait que l’engagement américain n’est pas illimité ni inconditionnel. Il fera de l’entraînement et de la montée en puissance des forces afghanes un impératif. Selon le New York Times, Obama devrait se montrer plus précis mardi qu’il ne l’a été jusqu’alors sur les limites dans le temps de l’engagement, sans aller jusqu’à présenter un calendrier de retrait.

Il devrait aussi souligner que cette guerre est l’affaire des alliés des Etats-Unis, et les exhorter à mettre plus d’hommes à disposition, entre 5 et 10.000 hommes selon des chiffres avancés. Entre lundi et mardi, Obama devait s’entretenir avec ses homologues français, russe, chinois, les chefs de gouvernement britannique, allemand, australien, danois, polonais, indien, même s’il ne les sollicite pas tous pour des renforts. Les présidents afghan et pakistanais devaient eux aussi recevoir son appel.

Le quotidien Le Monde rapportait que Washington avait demandé à Paris d’augmenter son contingent militaire de 1.500 soldats. Cependant, selon l’Elysée, Nicolas Sarkozy a dit à Obama que la formation des forces afghanes restait la priorité de la France.

Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, a confirmé lundi soir que «les Américains réclamaient davantage de troupes aux Européens» pour l’Afghanistan. «S’il fallait qu’il y ait un effort supplémentaire, le seul effort qui aurait un sens serait celui porté sur la formation de l’armée et de la police afghanes», a simplement observé le ministre qui s’est entretenu la semaine dernière avec son homologue américain, Robert Gates.
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MessageSujet: Le cynisme d'un hypocrite   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeJeu 10 Déc - 6:44

Fidel Castro a qualifié Barack Obama de cynique pour avoir accepté le prix Nobel de la Paix, alors qu'il envoie 30.000 hommes de plus en Afghanistan.

Le vieux dirigeant cubain avait au départ salué le choix du président américain par le jury suédois, avant de faire machine arrière rapidement.

Sur son site web officiel, Castro s'interroge: "Pourquoi Obama a-t-il accepté le prix Nobel alors qu'il avait déjà décidé de porter la guerre en Afghanistan jusqu'à ses ultimes limites?"

Castro estime qu'Obama "n'était pas obligé de commettre un acte cynique". Le 1er décembre, en écoutant l'annonce de l'envoi de nouvelles troupes en Afghanistan, j'ai eu l'impression d'entendre George W. Bush, écrit Fidel Castro
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MessageSujet: Le nouveau masque de l'hypocrisie ? : Obam bien sûr !   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeJeu 10 Déc - 8:17

Obama ne mérite pas son Prix Nobel

Ce n’est pas notre avis (quoique…), mais celui –massif- des Américains. 26% seulement des électeurs américains estiment que Barack Obama a mérité son Prix Nobel, assène un sondage de l’université de Quinnipiac, réalisé début décembre. Le choix du comité norvégien n’est approuvé que par les Noirs américains, qui sont 73% à juger ce prix justifié, contre 18% seulement des Blancs. Ce n’était certainement pas l’effet imaginé, mais ce prix Nobel scinde à nouveau les races aux Etats-Unis, ou du moins révèle un gouffre que beaucoup voulaient justement croire comblé avec l’élection d’Obama.

Un an tout juste après avoir élu ce “président de l’espoir”, ce sondage montre les Américains pessimistes et sévères à l’égard de leur Prix Nobel. 46% disent approuver la façon dont Barack Obama mène la politique étrangère… mais 45% désapprouvent. La seule chose qui les convainque en majorité (peut-être parce que le discours est encore tout frais et qu’il était bien argumenté) est l’annonce d’un nouveau renfort de 30 000 hommes en Afghanistan, suivi d’un début de retrait à partir de juillet 2011. 58% des électeurs déclarent approuver ces renforts et 60% le début du retrait à l’été 2011. Même les démocrates, les plus hostiles à la guerre, ont été remobilisés par le discours du commandant en chef et sont maintenant 50% à saluer les renforts. Le paradoxe est que tout en approuvant cette politique, les Américains ne croient guère qu’elle réussira… 38% seulement estiment que les Etats-Unis réussiront à éliminer la menace terroriste émanant d’Afghanistan… En résumé: ça ne marchera certainement pas, mais il faut le tenter. Comme quoi les Américains et le comité Nobel se rejoignent tout de même quelque part, en pariant sur Obama.
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MessageSujet: Toujours en guerre : la paranoïa du prix Nobel de la Paix !!!!!!!!!   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeVen 8 Jan - 6:50

Obama: «Nous sommes en guerre»


«En tant que président, j'ai la responsabilité solennelle... (Photo: Reuters)

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«En tant que président, j'ai la responsabilité solennelle de protéger notre pays et nos compatriotes» a affirmé Barack Obama lors d'un bref point de presse à la Maison-Blanche.

Photo: Reuters


Richard Hétu, Collaboration spéciale
La Presse

(New York) Tout en annonçant une série de réformes du renseignement et de la sécurité aérienne, Barack Obama a pris la responsabilité jeudi des ratages qui ont précédé l'attentat manqué contre le vol 253 de la Northwest le jour de Noël.

«En tant que président, j'ai la responsabilité de protéger notre pays et nos compatriotes. Et quand le système échoue, je suis responsable», a-t-il déclaré lors d'une brève allocution à la Maison-Blanche, où il a dévoilé les grandes lignes d'un rapport d'enquête intermédiaire sur l'incident du 25 décembre et annoncé des recommandations.

> Réagissez sur le blogue de Richard Hétu

Le président a laissé entendre qu'il ne procéderait à aucun congédiement pour ce qu'il a qualité d'«échec systémique».

«Je suis moins intéressé par les reproches que d'apprendre de ces erreurs et de les corriger pour que nous soyons plus en sécurité», a-t-il déclaré.

Le rapport de la Maison-Blanche confirme la conclusion à laquelle le président était lui-même arrivé mardi : le gouvernement américain possédait suffisamment d'informations pour empêcher le suspect, un Nigérian de 23 ans, de monter à bord d'un avion à destination des États-Unis avec des explosifs dissimulés sur lui. Mais les services de renseignement n'ont pas réussi à analyser ces informations correctement. Des erreurs humaines telles que des fautes d'orthographe ont également contribué à l'échec du système.

Pour éviter de nouveaux ratages, le président a notamment annoncé un renforcement des critères des listes antiterroristes américaines, «en particulier la liste des personnes interdites de vol».

«Dans la course sans fin pour protéger notre pays, nous devons avoir un pas d'avance sur un adversaire agile», a-t-il déclaré.

Le président a également recommandé une diffusion plus large et plus rapide des rapports de renseignement, une analyse plus serrée de l'information qu'ils contiennent et de nouvelles règles de surveillance face aux menaces terroristes potentielles.

La ministre de la Sécurité intérieure, Janet Napolitani, a promis, de son côté, l'installation de 300 scanners corporels d'ici un an dans les aéroports américains.

L'intervention de Barack Obama, qui devait avoir lieu à 13h, a été repoussée deux fois. Elle a fini par avoir lieu à 16h30

Même si son administration a abandonné l'expression «guerre contre le terrorisme» chère à la précédente, le président démocrate a utilisé, pour la deuxième fois en moins d'une semaine, le mot «guerre» pour définir la lutte de son pays contre Al-Qaeda.

«Nous sommes en guerre. Nous sommes en guerre contre Al-Qaeda, un réseau violent et haineux d'une grande portée qui nous a attaqués le 11 septembre 2001, qui a tué près de 3000 personnes innocentes et qui tente de nous frapper à nouveau. Et nous allons faire tout ce qui est nécessaire pour les défaire», a-t-il dit, tout en promettant de ne pas sacrifier les libertés civiles des Américains au nom de la sécurité.

«C'est nous qui définissons le comportement de notre pays, pas une petite bande d'hommes qui veulent tuer des hommes, des femmes et des enfants innocents», a-t-il dit.

Après le discours du président, plusieurs responsables gouvernementaux ont rencontré la presse. Le conseiller de la Maison-Blanche en matière d'antiterrorisme, John Brennan, a notamment reconnu que les États-Unis avaient sous-estimé les capacités de la section d'Al-Qaeda au Yémen, où l'auteur de l'attentat manqué de Noël, Umar Farouk Abdulmutallab, avait séjourné du mois d'août au mois de décembre.

Au cours de son séjour, le jeune Nigérian a rencontré l'imam radical Anwar al-Aulaqi, a affirmé jeudi un haut responsable yéménite, selon l'AFP. Ce religieux avait également eu des contacts avec Nidal Malik Hassan, l'auteur présumé de la fusillade de la base militaire de Fort Hood, qui a fait 13 morts et 42 blessés.
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MessageSujet: Rien n'a changé à Guantanamo   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeMar 26 Jan - 6:46

Les médias américains et l'administration Obama ignorent volontairement des preuves de torture à Guantanamo.
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Mardi 26 Janvier 2010



Certaines histoires de torture sont tout simplement trop horribles à raconter, tandis que d'autres sont trop compliquées à comprendre. La révélation de Scott Horton au sujet des éventuels meurtres de trois prisonniers à Guantanamo en 2006 n'est ni l'une, ni l'autre: elle est simplement trop atroce pour être possible. C'est pourquoi elle a été largement ignorée cette semaine par les principaux médias et peu abordée par les apologistes habituels de la torture que l'on trouve à droite.

Le fait que trois prisonniers de Guantanamo -dont aucun n'avait de lien avec le terrorisme et dont deux devaient être libérés- ont peut-être été assassinés là-bas et que leur mort ait pu avoir été couverte devrait faire la une de tous les journaux. Que l'administration Obama n'ait mené qu'une enquête superficielle à l'apparition de nouvelles preuves fournies par des militaires de cette possible atrocité devrait tout de même garantir un retour de bâton quelconque. Mais modifier ce que nous voulons croire de la torture changerait la manière dont nous nous sommes réconciliés avec l'idée de torturer. Personne dans ce pays n'est prêt à ça. Alors nous avons choisi de l'ignorer.

Si vous n'avez pas lu l'article d'Horton, faites-le. Vous trouverez ici le résumé qu'en fait Andy Worthington. À la suite d'une étude publiée en décembre par Mark Denbeaux à l'université de Seton Hall, Horton a trouvé de nouvelles preuves -pour la plupart fournies par quatre gardiens du camp- que trois «suicides» qui se seraient soi-disant déroulés la même nuit à Gitmo en juin 2006 n'étaient en fait pas des suicides du tout. Comme le conclut l'étude de Seton Hall, le rapport de l'U.S. Naval Criminal Investigative Service (NCIS) sur l'incident publié en 2008 est littéralement incroyable. Voilà ce qu'Horton écrit:

«Selon le NCIS, chaque prisonnier a fabriqué un nœud coulant avec des draps et des t-shirts déchirés, et l'a accroché, à 2,50 m de haut, au plafond de sa cellule aux parois en maille de fer. Chaque prisonnier s'est débrouillé pour s'attacher lui-même les mains, et, dans au moins un cas, les pieds, puis a réussi à s'enfoncer lui-même d'autres chiffons au fond de la gorge. Nous devons ensuite croire que chaque prisonnier, tout en suffoquant à cause de ces chiffons, est monté sur son lavabo, a glissé la tête dans le nœud coulant, l'a resserré, et s'est laissé tomber du lavabo pour se pendre jusqu'à ce que survienne la mort par asphyxie. Le rapport du NCIS suggère aussi que les trois prisonniers, enfermés dans des cellules qui n'étaient pas voisines, ont agi presque simultanément.»

Le rapport du NCIS ne se demande pas pourquoi il a fallu deux heures pour découvrir ces suicides alors que les gardes contrôlaient les prisonniers toutes les dix minutes. Horton, rapportant des entretiens avec quatre membres des renseignements militaires assignés à la garde de Camp Delta, suggère que ces hommes sont en fait morts au «Camp Non» (pour «Non, il n'existe pas»), site noir officieux de Guantanamo, avant d'être transportés à la clinique. Une gigantesque entreprise de dissimulation s'est ensuivie. Les versions officielles ont rapidement changé. Au départ, les trois hommes se seraient étouffés eux-mêmes avec des chiffons, avant que l'histoire plus élaborée des pendaisons ne soit avancée. Le vice-amiral Harry Harris, alors commandant à Guantanamo, n'a pas seulement qualifié ces décès de «suicides» mais a reproché aux victimes «un acte de guerre asymétrique dirigé contre nous.» Conséquence, le moindre bout de papier détenu par les prisonniers de Camp America a été saisi, soit quelque 483 kg, pour la plupart de la correspondance confidentielle entre des avocats et leurs clients. Les corps des trois supposés suicidés ont été renvoyés à leurs familles, qui ont demandé des autopsies indépendantes. Celles-ci ont révélé «l'ablation de la structure qui aurait été le point de focalisation logique de l'autopsie: la gorge.»

Quand cette histoire a été mise à jour pour la première fois, Andrew Sullivan a écrit: «Cela mérite d'être la plus grosse affaire de torture depuis Abu Ghraib -parce qu'elle menace de mettre à bas le mur de mensonges et de dénégations qui a empêché les Américains d'être confrontés à ce que la dernière administration a vraiment fait.» Mais à l'exception d'un seul article d'AP, les médias américains ont passé le sujet sous silence. Les journaux britanniques l'ont évoqué. Les apologistes de la torture de droite n'en ont pratiquement rien dit. Et à part une citation, dans l'article de l'AP, du colonel Michael Bumgarner accusant le sergent Joe Hickman, l'un des gardes qui a parlé à Horton, «d'essayer de se faire mousser», pratiquement personne n'a contesté la version d'Horton.

Glenn Greenwald a déjà souligné que ce silence est la conséquence de deux bobards vendus au grand public américain par les médias, les plus grands mensonges de la torture sous Bush: premièrement, que seuls quelques terroristes, qui ne l'avaient pas volé, ont été torturés par quelques rares mauvais sujets. Et deuxièmement, que la meilleure chose à faire au sujet de toutes ces histoires de torture, c'est de les laisser derrière nous.

Mais nous ne laisserons jamais tout cela derrière nous. Horton a écrit cet article parce qu'Hickman a ouvertement fait part de ses inquiétudes. Comme le remarque Andrew Sullivan, ce n'est pas la première fois qu'être un bon soldat signifie oser dire la vérité. Pour son service au camp, Hickman a été nommé «sous-officier du trimestre» de Guantanamo et a été décoré (récompense pour laquelle il avait été recommandé par Bumgarner). De retour aux États-Unis, il a été promu sergent-chef. Quand Barack Obama a été élu président, Hickman a décidé qu'il ne pouvait plus garder le silence. Il a confié à Horton: «J'ai pensé que sous une nouvelle administration, et de nouvelles idées, je pourrais vraiment me faire entendre. ... Cela me hantait.»

Hickman a commencé par faire part de ses tourments à Denbeaux, de la faculté de droit de la Seton Hall University. Josh, le fils du professeur Mark Denbeaux, a accepté de représenter Hickman. Hickman ne souhaitait pas parler à la presse, mais il sentait que «garder le silence était mal.» La chose importante est qu'Hickman et les autres gardes ont fait part de leurs soupçons de torture pour la même raison que le général Antonio Taguba et le général Barry McCaffrey, ainsi qu'un nombre incalculable d'éminents juristes militaires, se sont prononcés, très tôt et très souvent, contre la torture. Quelles sont leurs motivations? Un indice: ce n'est ni par amour de l'ennemi, ni pour la gloire. C'est parce les membres de l'armée comprennent mieux que quiconque ce que signifie de demander à un soldat de participer à la maltraitance de prisonniers.

Comme l'écrivait Richard Schragger dans Slate.com en 2006: «Les juristes militaires ne se préoccupent pas seulement de la façon dont l'ennemi traite nos soldats. Ils s'inquiètent aussi des traitements infligés par nos troupes à l'ennemi -et pas uniquement parce ce genre de traitements peut être moralement choquant et/ou peu avisé d'un point de vue stratégique. Comme le dit l'un de mes collègues, lui-même officier du JAG [bras judiciaire de l'armée américaine], si les conventions de Genève sont à ce point respectées par les juristes militaires, c'est parce qu'elles protègent l'humanité de nos propres troupes. Les conventions empêchent les gradés d'ordonner à leurs subordonnés de se livrer à des actes répugnants, et offrent aux soldats sur le terrain des éléments pour faire la différence entre tuer et détruire légalement, et tuer et détruire de façon criminelle.»

J'y pense à chaque fois que j'entends quelqu'un -en général sur un fil de commentaires- clamer que si on lui donnait un quart d'heure, Khalid Sheikh Mohammed et une pique à escargots, il obtiendrait une confession. On ne voudrait pas que ce type entre dans l'armée, et pour être honnête, l'armée ne le voudrait pas non plus. Nos soldats sont opposés à la torture non pas parce qu'ils ont envie de dorloter les terroristes, mais parce qu'ils veulent nous protéger de nos pires instincts. Le troisième gros mensonge que les médias ont fait avaler au public américain alors que nous discutions joyeusement du scénario de «la bombe prête à exploser» [justification de la torture en cas d'urgence, l'explosion imminente d'une bombe par exemple] et de la possible efficacité de la torture, c'est que nos soldats ne sont pas affectés lorsqu'on leur demande de participer à ce genre de sévices ou de mentir après les faits.

Je n'ai aucune raison de douter du travail d'investigation de l'équipe d'Horton ou de Denbeaux, et toutes les raisons de penser que l'enquête de l'administration Obama sur le récit d'Hickman était loin d'être exhaustive. Mais au-delà de la version peu plausible élaborée par le NCIS et les curieuses autopsies de la gorge des morts, il se trouve que quatre militaires de Guantanamo se sont sentis obligés de parler pour faire part du malaise que leur inspirent les mauvais traitements infligés aux prisonniers, et personne ne semble estimer que le sujet justifie qu'on en parle. Les membres de l'armée méritent qu'on les honore et qu'on les respecte. Écouter les soldats qui soulèvent la question de l'honneur de l'armée est une des manières de le faire. Même si le fait de torturer ne nous empêche pas de dormir, nous devrions avoir pitié des soldats qui, eux, n'y arrivent plus.

Dahlia Lithwick est rédactrice en chef à Slate.com

Traduit par Bérengère Viennot

L
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MessageSujet: Obama tue, plutôt que faire des prisonniers   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeLun 15 Fév - 7:05

Obama tue, plutôt que faire des prisonniers

L’administration Obama préfère souvent tuer les suspects de terrorisme plutôt que d’essayer de les faire prisonniers, démontre ce dimanche le Washington Post. Ce n’est pas le premier article à ce sujet, on peut compléter ici ou ici, mais le Post fait là une nouvelle synthèse éclairante des dessous de la guerre au terrorisme. Le Washington Post revient en particulier sur la traque d’un leader d’Al-Qaeda en Somalie, en septembre. Les services américains avaient reçu l’information que le kenyan Saleh Ali Nabhan, soupçonné de faire le lien entre Al-Qaeda et ses alliés est-africains, allait traverser en voiture le sud de la Somalie. Les forces américaines avaient le choix de le frapper à distance, par avion. Ou bien tirer depuis des hélicoptères qui pourraient ensuite se poser pour confirmer que la cible avait bien été tuée. Ou encore tenter de le capturer vivant. La Maison Blanche a choisi l’option hélicoptères, raconte le Post, l’un des hélicos se posant brièvement à terre et prélevant l’ADN des victimes pour pouvoir confirmer que Saleh Ali Nabhan a bien été tué.


Ce choix, de tuer plutôt que de prendre le risque de faire des prisonniers, a été fait de nombreuses fois ces derniers mois, souligne le Post: “Le résultat se solde par des douzaines de morts ciblés et aucune indication que des détenus de valeur aient été capturés”.


Par rapport à l’administration Bush, l’équipe Obama a plus souvent autorisé ces raids mortels, pour au moins deux raisons, poursuit le Post: éviter les risques d’incidents, y compris diplomatiques, en tentant des captures à l’étranger, et s’épargner aussi le casse-tête de savoir où mettre les prisonniers. Barack Obama a promis de fermer le camp de Guantanamo et ne sait déjà que faire des 190 détenus qui y restent. Toutes les autres prisons clandestines de la CIA ont été fermées, affirme le Post. En Irak, les suspects arrêtés par l’armée américaine doivent être remis aux autorités locales. En Afghanistan, la prison américaine de Bagram doit passer d’ici la fin de l’année sous l’autorité du gouvernement de Kaboul. Sous l’administration Bush, “il y avait déjà un penchant à “juste abattre le bâtard”, rapporte un agent des services américains cité anonymement par le Post. Mais maintenant il y a une inclination encore plus grande à agir de la sorte”. Le souci des droits de l’homme, qui pousse l’administration Obama à fermer Guantanamo, aurait donc pour conséquence… davantage de tirs à vue.
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MessageSujet: L'impérialisme américain et l'hypocrisie obamanienne dans toutes leurs splendeurs   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeJeu 18 Fév - 15:34

Le journal américain El Nuevo Herald a rapporté dans son édition du 11 février que l’équipe de Barack Obama a discrètement concocté un plan de reconstruction d’Haïti. Conçu par le département d’Etat, ce plan aurait été présenté au président René Préval lors de la dernière visite en Haïti de l’ancien président américain Bill Clinton, il y a environ deux semaines. El Nuevo Herald a également rapporté qu’au cours de cette visite, Clinton était accompagné d’un haut cadre du département d’Etat, Cheryl Mills. Le plan soumis au président René Préval prévoirait la création d’une structure chargée de superviser les aides d’urgence et une reprise rapide dans les dix-huit prochains mois. Elle aura également pour mission la mise en place d’une autorité haïtienne de développement pour planifier et coordonner l’aide internationale au cours des dix prochaines années.

A environ un mois de la réunion – en mars – des bailleurs de fonds de New-York pour la reconstruction d’Haïti à l’initiative des Etats-Unis, ces informations raniment les débats sur la mise sous tutelle d’Haïti par les Etats-Unis. Elles sont en outre en contradiction avec ce qui se dit officiellement côté haïtien et côté américain. Coordinateur des secours des Etats-Unis en Haïti, Lewis Lucke a, début février, apporté des précisions sur la mission de son pays qui "est totalement humanitaire, qu’il s’agisse de sa composante militaire ou de sa dimension civile". Il a aussi expliqué qu’il revenait au gouvernement haïtien de définir le plan de reconstruction, lequel "sera soutenu les Américains".
Malgré tout ce qui se dit, la population tant en Haïti que dans la diaspora haïtienne aux Etats-Unis, particulièrement en Floride, voit les choses autrement. Là-bas, des médias haïtiens ont même organisé des sondages relatifs à une mise sous tutelle d’Haïti par les Etats-Unis. Les résultats sont favorables entre 60 % à 80 %. Cette diaspora n’hésite pas à prendre position en faveur d’une tutelle américaine en Haïti. Dans le sud d’Haïti, un pasteur protestant très écouté et harangueur de foules, a récemment mis en circulation une pétition appelant l’Oncle Sam à placer Haïti sous son protectorat permanent. La pétition a déjà recueilli plusieurs centaines de signatures. Les élites politiques et économiques haïtiennes, à de rares exceptions, semblent être prêtes à s’accommoder également d’une tutelle renforcée et effective du géant nord-américain sur la république caribéenne. La perception de la corruption qui pèse sur les dirigeants haïtiens, l’incapacité remarquable de l’équipe en place dans la gestion de l’après-séisme, sont au nombre des facteurs expliquant leur position. Certains ont avancé la question de proximité géographique d’Haïti avec les Etats-Unis. Dans une lettre datée du 9 février 2010, Dumas Simeus, un Haïtien-Américain résidant aux Etats-Unis, multimillionnaire et ex-candidat à l'élection présidentielle de 2006, a ouvertement demandé au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, de placer Haïti sous tutelle onusienne pour au moins vingt ans.

Il faut dire qu’en dépit des apparences, la compétition bat son plein entre Américains, Européens et hauts cadres onusiens à Port-au-Prince en termes de visibilité et d’influence, et sur le leadership international qui pilotera la reconstruction. Si, en privé, les discussions vont bon train sur l’éventualité d’une tutelle américaine ou onusienne déclarée, il n’y a pas encore vraiment en Haïti de grands débats publics sur la question.
Entre-temps, les va-et-vient des chefs d’Etat et de gouvernement se poursuivent. Le 15 février, Haïti a reçu la visite du Premier ministre canadien, Stephen Harper. Cette visite a été suivie par celle de Nicolas Sarkozy, le 17 février. Le président français, a-t-on appris, avait dans ses valises son propre plan de reconstruction d’Haïti qu’il devait soumettre aux officiels haïtiens. Il y a donc le plan Sarkozy et le plan Obama. Le séisme du 12 février semble avoir emporté tout ce qui restait de souveraineté à ce pays dévasté. Haïti avait, par le passé, fait souvent les frais des luttes d’influence entre les puissances occidentales, et de leurs visées hégémoniques dans les Amériques. Dans le malheur, la même dynamique continue. Pour le meilleur ou le pire.
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MessageSujet: L’hypocrisie d’Obama: Après Guantanamo et Abou Ghraib, la plus grande prison américaine se trouve en Afghanistan   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeJeu 18 Fév - 15:37

L’hypocrisie d’Obama: Après Guantanamo et Abou Ghraib, la plus grande prison américaine se trouve en Afghanistan

Poste par faycal (en ligne) fév 18th, 2010 categorie Monde. Vous pouvez suivre les reponses via RSS 2.0. Vous pouvez commenter et trackbacker cet article Imprimer

C’est la plus grande prison américaine hors Etats-Unis. Aucun journaliste n’a jamais pu pénétrer dans cette zone de non-droit située au nord de Kaboul. Détentions arbitraires, humiliations, voire tortures, au nom de « la guerre contre la terreur»… D’Afghanistan, Sara Daniel a rapporté de terribles témoignages. Après Guantanamo et Abou Ghraib, le prochain scandale qui menace l’Amérique ?

Bagram, le bagne secret d’Obama

se regardent, heureux et émus. Un peu embarrassés aussi. Comment se retrouver après si longtemps ? Comment reprendre le fil d’une existence interrompue il y a trois ans, quatre ans ? Ils ne savent plus très bien. A Bagram, on perd la notion du temps. Ce matin de décembre, ils sont trois à avoir été relâchés de « la prison des Américains ». Dans cette ruelle de Kaboul, c’est un étrange spectacle que de voir ces hommes engoncés dans leur tunique bleu ciel toute neuve qu’ils viennent de troquer contre leur uniforme rouge de prisonniers. Ils rient de retrouver les leurs, qu’ils n’osent pas embrasser. « C’est bien toi, Ahmad, mon frère ? – Je te croyais mort !» Poliment, les deux premiers ex-prisonniers écartent nos questions : ils ont hâte de se retrouver seuls avec leur famille, après une si longue absence. Bientôt, leurs silhouettes disparaissent, effacées par le vent de poussière de Kaboul.

Seul le troisième s’attarde, heureux de pouvoir parler. Personne n’est venu le chercher. Hadji Gul Raman raconte le pire en souriant. Ses dents cassées à coups de poing le jour de son arrestation. L’air conditionné qui lui gelait les os en plein hiver. Les lances à incendie qui aspergeaient d’eau glacée les prisonniers entassés à vingt dans des cellules grillagées. La promiscuité, les bagarres quotidiennes pour accéder à l’unique WC… Ces humiliations et ces tortures, appliquées hier à Abou Ghraib et à Guantanamo, sont toujours de mise à Bagram, malgré les déclarations de Barack Obama. Malgré l’horreur que semblent lui inspirer les dérives de la «guerre aux terroristes » déclenchée par son prédécesseur. Et encore, Raman n’a pas connu les « techniques » en vigueur dans les premières années de la prison de Bagram, construite il y a huit ans. Il n’a pas vécu ce qu’a subi Omar Kadr, 15 ans au moment de son arrestation, que les matons transformaient en serpillière vivante, le traînant sur le sol après l’avoir enduit d’encaustique. Ou Dilawar, mort en 2002 après avoir été suspendu par les mains pendant quatre jours alors qu’il n’y avait aucune preuve contre lui. Selon un rapport d’autopsie, ses jambes avaient doublé de volume.

Hadji Gul Raman aura donc passé trois ans dans ce cachot de l’Amérique en guerre parce que, comme presque tous les Afghans, il possédait une kalachnikov… Un jour de décembre 2006, Raman était parti avec ses oncles à la recherche de son cousin, Hadji Ahmed Sharkan, gouverneur de district dans la province de Helmand, kidnappé par des trafiquants – un sport national en Afghanistan. A un checkpoint, des soldats américains les ont contrôlés. Ils ont arrêté celui qui tenait l’arme ; ils ont fini par relâcher les autres. Raman n’a jamais vu un avocat ni un juge, il est donc impossible de vérifier sa version des faits… «On m’a rayé de la liste des vivants, dit-il. Je ne savais pas combien de temps je resterais enfermé, ni où je me trouvais. » Comment situer un lieu qui n’existe pas ?

Sur aucune carte

Car le centre de détention de Bagram, situé sur une base militaire américaine au nord-est de Kaboul, ne figure sur aucune carte. L’emplacement de la plus grande prison militaire américaine située hors des Etats-Unis est classé secret-défense. Contrairement à Guantanamo, aucun journaliste n’a pu visiter les deux hangars couleur sable entourés de béton. Aucun observateur extérieur, aucun inspecteur de la Croix-Rouge n’a eu accès au quartier « spécial» du centre de détention, où l’on interroge les prisonniers de « très haute valeur». Dans cette «geôle noire», comme l’appellent les détenus, les cellules individuelles en béton n’ont pas de fenêtre ; la lumière reste allumée 24 heures sur 24. En août dernier, le gouvernement américain a limité à … deux semaines le temps de séjour dans ces lieux d’interrogatoire.

Bagram, la prison qui, selon le mot d’un procureur militaire américain, ferait passer Guantanamo pour «un bel hôtel». Bagram, la hantise des Afghans, qui connaissent tous un proche ou un voisin disparu un jour sans laisser de traces, happé par ce trou noir. Bagram, que les militants américains des droits de l’homme ont baptisée «le bagne d’Obama». Car, après l’élection du nouveau président, le ministère de la Justice américain a décrété que ceux qui y étaient enfermés ne pourraient pas – à la différence de ceux de Guantanamo contester leur détention devant une juridiction civile, ni même voir un avocat… Une décision si contraire aux principes affichés par Obama qu’il est aujourd’hui soupçonné de vouloir remplacer le bagne cubain par la prison afghane. Tandis que le nombre de détenus à Guantanamo n’a cessé de diminuer (ils sont actuellement moins de 200), il a rapidement augmenté à Bagram, en particulier au cours des derniers mois. Selon Stephen Clutter, un porte-parole de l’armée américaine, ils seraient aujourd’hui 750, dont 30 non-Afghans et 5 mineurs. Comme si les Etats-Unis, empêtrés dans leur lutte contre le terrorisme et Al-Qaida, avaient finalement estimé qu’ils ne pouvaient se passer, en temps de guerre, d’une prison de non-droit où tous les moyens sont bons pour « recueillir » des informations. D’abord centre de triage de prisonniers arrêtés sur le théâtre d’opérations afghan, Bagram est ainsi devenue la destination finale de suspects arrêtés dans le cadre de la guerre contre la terreur.

Dans le petit matin d’une journée glacée de décembre, des hommes attendent, accroupis, dans le jardin de roses du procureur de Kaboul. Ils sont venus s’enquérir de leurs disparus. Des familles de toutes les régions de l’Afghanistan ont dépêché leurs vieillards : ceux qui ne peuvent plus travailler aux champs campent parfois des mois entiers dans la capitale dans l’espoir d’avoir des nouvelles de leurs prisonniers. Le procureur ne reçoit que les notables qui peuvent produire une lettre de recommandation signée d’un chef de tribu. Les autres sont ballottés de bureaux en officines, dirigés vers des subalternes, qui les chassent d’un revers de la main ou s’empressent d’égarer leurs dossiers dans des piles de paperasse.
Dans le lot, il y a des coupables, bien sûr, des auteurs d’attentats animés par la haine de l’occupant. Mais la majorité des histoires que racontent ces hommes décrivent le formidable malentendu qui s’est installé entre les Afghans et les troupes d’occupation. La peur et l’incompréhension. Le choc des cultures, habilement exploité par des chefs de guerre ou de simples paysans : pour se débarrasser d’un rival encombrant, il suffit de le dénoncer comme un dangereux taliban à des soldats occidentaux, qui n’entendent rien à toutes ces querelles.

Cette guerre menée à coups de rafles aveugles envoie en prison pour des années des gens qui souvent n’ont eu que le tort de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.
Abdul Razak, un marchand du bazar de Kandahar, a été détenu cinq ans à Guantanamo puis à Bagram parce qu’il avait… le même nom que le ministre de l’Intérieur des talibans. Abdul Rahman, enfermé lui aussi dans la prison afghane, a été accusé d’avoir tué un policier qui n’était pas encore mort le jour de son arrestation… L’affaire qui a conduit Alam Khan, un jeune paysan, jusqu’à Bagram est tout aussi ubuesque. Son père, un vieil homme au visage barré de rides profondes, raconte, en pestant contre le manque de discernement des Américains : « Un jour, dans la province de Zaboul, notre voisin Nasrallah a tiré deux balles sur mon fils, dont il convoitait la terre. Pendant sa convalescence, mon fils a juré de se venger. Mais avant qu’il puisse le faire, Nasrallah l’a dénoncé aux Américains pour se protéger. Il a prétendu que mon fils était un commandant taliban, un certain Salim. Tout le monde sait pourtant que ce Salim n’est même pas de notre district !»

« Odeur de zoo »

Indignés par ces arrestations arbitraires, le comité de paix et de réconciliation (chargé de rallier les talibans «modérés» au gouvernement afghan) et le président Karzaï ont demandé aux Américains de laisser la justice afghane réexaminer le cas des prisonniers dont les chefs de tribu se portent garants. Les Américains – comme en Irak – ont finalement accepté de communiquer certains dossiers aux autorités locales. A ce jour, le comité a reçu plus de 2 300 lettres de chefs tribaux, qui ont abouti à plusieurs centaines de libérations. Membre du comité, le professeur de droit Hachimi, ex-conseiller du ministre afghan de la Justice, reconnaît que les relaxes sont souvent aussi arbitraires que les arrestations : « Il est trop dangereux de se rendre dans les provinces pour entendre les protagonistes. Alors on se contente de faire répéter aux détenus leur version des faits. S’il n’y a pas d’incohérence, on propose leur libération. Et les Américains décident… »

Sayed Sharif Sharif, le juge afghan chargé d’instruire les dossiers que les Américains veulent bien lui communiquer, reçoit dans un bureau exigu dont les armoires débordent. Il n’oubliera jamais la première fois qu’il a visité la prison de Bagram : «Les chiens, l’odeur de zoo qui émanait des cages… » Sur les 600 cas qu’il a pu examiner, 200 prisonniers ont été aussitôt innocentés – « des erreurs judiciaires ». Les autres ont été jugés pour des délits mineurs et relâchés après deux ans de prison. « Quant à la centaine de prisonniers de Bagram arrêtés avant 2007, ceux-là, nous n’avons jamais pu avoir accès à leur dossier… », dit le juge Sharif.

« Nous devons payer même les juges »

Barack Obama, qui n’a pas renoncé à fermer la prison de Guantanamo, n’a jamais évoqué Bagram dans ses discours. Après son élection, il a pourtant signé un décret ordonnant la fermeture de tous les sites secrets contrôlés par la CIA. Mais ce décret n’a pas été appliqué à la prison de Bagram, puisque celle-ci dépend de la section forces spéciales de l’armée… Un tel mystère entoure ce centre de détention situé en zone de combats que bon nombre d’Américains ne connaissent même pas son existence. Ce sont les procédures engagées par des militants des droits de l’homme qui ont levé un coin du voile. L’Union américaine pour les Libertés civiles, une ONG new-yorkaise qui s’est donné pour mission de « défendre et préserver les droits et libertés individuels garanties par la Constitution et les lois des Etats-Unis», a saisi la justice et obtenu que l’administration pénitentiaire militaire américaine soit contrainte de révéler les noms de la plupart des détenus de Bagram. Mais ceux qui figurent sur cette liste restent des « combattants ennemis » et n’ont toujours pas le droit d’être représentés par un avocat.
Tina Foster, une avocate de l’ONG juridique Center for Constitutional Rights de New York, défendait des prisonniers de Guantanamo lorsqu’elle a réalisé que les pires sévices subis par ses clients avaient eu lieu à Bagram. Depuis qu’elle s’est penchée sur le dossier du «goulag afghan », la jeune femme accueille les promesses d’Obama avec scepticisme. Le gouvernement américain vient d’annoncer qu’il envisageait de confier l’administration de la prison au gouvernement afghan dès que celui-ci aura formé le personnel nécessaire. Mais Tina Foster n’y croit pas. Elle fait remarquer qu’aucune date n’a été fixée pour cette passation de pouvoir d’autant plus hypothétique que le président Karzaï, qui depuis des mois essaie en vain de former un gouvernement, n’a jamais été aussi faible. « Ils ne s’apprêtent pas du tout à fermer la prison, dit l’avocate.

Ils l’agrandissent, au contraire. Les Etats-Unis ont besoin de Bagram pour pouvoir remplacer Guantanamo. Sur les méthodes de la guerre contre la terreur, entre l’administration Bush et l’administration Obama, il n’y a que le discours qui ait changé. » En attendant, depuis quelques mois, les prisonniers de Bagram contre lesquels il y a le moins de preuves sont progressivement transférés vers la prison afghane de Pul-e Charkhi – qui, elle aussi, a été agrandie. Là, ils retrouvent une identité et reçoivent un jugement, prélude à leur sortie de prison : une façon de donner un cadre légal à leur libération, à défaut de l’avoir fait pour leur incarcération. Mais ce sas vers la liberté n’est pas sans écueils. Car, dans le système judiciaire afghan, d’autres embûches guettent les « libérables ».

Comme l’explique le père de Hayatullah, un prisonnier de 20 ans qui espère depuis des mois sortir des limbes de Pul-e Charkhi : « Si mon fils est innocent, pourquoi ne pas le libérer directement ? Depuis qu’il est à Pul-e-Charkhi, nous devons payer tout le temps, même les juges. Mais nous n’avons pas les moyens… Les riches commandants talibans, eux, ont des cellules confortables ; ils ont même des téléphones portables ! »
Dans un rapport confidentiel de 700 pages sur le système carcéral en Afghanistan – commandé par le général Petraeus -, Douglas Stone, un officier des marines, a démontré la perversité du système. Sur les 600 prisonniers incarcérés à Bagram en juin 2009, 400 au moins étaient innocents ! Mais les conditions de détention et la surpopulation carcérale résultant de la multiplication des opérations militaires, notamment dans le sud du pays, aboutissent souvent à transformer des innocents en enragés.

Autrement dit : les détentions arbitraires et les mauvais traitements fabriquent des terroristes à la chaîne. Un cercle vicieux que risque de conforter l’envoi annoncé de 30 000 soldats supplémentaires. Et qui dessert gravement la cause pour laquelle l’Amérique se bat en Afghanistan. Tel est le paradoxe de Barack Obama, prix Nobel de la paix, qui mène deux guerres de front. Humaniste sincère qui maintient des prisons secrètes en violation des principes de cette Amérique qui l’a élu.

Sara Daniel
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MessageSujet: Le bluff nucléaire   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeMer 7 Avr - 15:20

epuis l’aube de l’ère atomique, à Hiroshima en août 1945, tous les présidents américains ont cherché un moyen de sortir de la spirale nucléaire. Maintenant que la guerre froide est terminée, la question peut paraître moins pressante, mais les armes, elles, sont toujours là. En 2002, le président George W. Bush ratifiait un document contenant la Nuclear Posture Review (NPR) de son gouvernement, qui analysait comment les armes nucléaires des Etats-Unis pourraient être utilisées. Bush griffonna sur la couverture : “Pourquoi sommes-nous toujours obligés d’en avoir autant ?” Selon une source informée qui a préféré garder l’anonymat, le président Obama n’aurait été informé des plans américains de frappes nucléaires contre la Russie et la Chine que plusieurs mois après avoir pris ses fonctions. (La raison de ce retard reste floue, et la Maison-Blanche n’a pas donné suite à nos requêtes.)

Au cours de la campagne électorale de 2008, Obama avait fait sien un rêve formulé pour la première fois par Ronald Reagan : l’abolition des armes nucléaires. Avec cet objectif, Obama ne prenait pas un risque énorme en termes politiques. Devenu président, Obama l’idéaliste a dû se transformer en Obama le réaliste. Il œuvre pour un monde futur débarrassé du nucléaire, mais, en même temps et à prix d’or, il veille à préserver les forces nucléaires américaines en place. Dans son discours de Prague [en avril 2009], il avait déclaré que “l’Amérique était engagée sans équivoque et avec conviction en faveur de la paix et de la sécurité dans un monde sans armes nucléaires”. Mais il avait ajouté : “Je ne suis pas naïf. Nous n’atteindrons pas cet objectif rapidement, peut-être pas de mon vivant.” Puis il avait conclu par une mise en garde : “Ne vous méprenez pas. Tant que ces armes existeront, les Etats-Unis disposeront d’un arsenal sûr et efficace afin de dissuader tout adversaire et de garantir la défense de nos alliés."

La perspective de la prolifération nucléaire reste une source d’inquiétude, surtout au moment où des groupes terroristes cherchent à mettre la main sur des bombes atomiques qui ne sont pas sous étroite surveillance. Obama est persuadé que le terrorisme nucléaire représente aujourd’hui une plus grande menace que l’éventualité, peu probable, d’une guerre nucléaire. Les 12 et 13 avril, il accueillera à Washington un sommet rassemblant plus de 40 chefs d’Etat et de gouvernement, dans le but de resserrer les mesures de contrôle au sujet des matériaux fissiles encore mal protégés de par le monde. Ses propres conseillers voient dans le sommet, bien qu’ils l’estiment ambitieux, un “exercice d’éveil des consciences”. Tous les cinq ans, les signataires du traité sur la non-prolifération [1968] se rencontrent pour faire le point. Leur prochaine réunion aura lieu en mai à New York. L’équipe d’Obama espère profiter de cette occasion pour promouvoir sa politique opposée aux armes atomiques, mais il se heurtera à la résistance de pays qui, comme l’Iran, se défient de la puissance américaine.

Ce calendrier n’empêche cependant pas les Etats-Unis de poursuivre le programme de maintien de leur arsenal nucléaire entamé il y a quinze ans. Les laboratoires de recherche se servent de simulations informatiques complexes ainsi que de tests chimiques et physiques pour vérifier que les bombes vieillissantes sont en état de marche. Reste qu’il arrivera bien un moment où les armes les plus anciennes devront être sérieusement modernisées, voire remplacées. Et, en prévision de ce jour, le gouvernement Obama propose d’augmenter de près de cinq milliards de dollars le montant des fonds alloués au développement des armes nucléaires sur les cinq prochaines années. Les Etats-Unis doivent également former une nouvelle génération de physiciens nucléaires et ouvrir un nouveau site à Los Alamos [Etat du Nouveau-Mexique] pour fabriquer les “cœurs” de plutonium servant de matériau fissile dans l’arsenal américain. Cette décision suscite l’indignation de certains partisans d’Obama. Le mois dernier, dans le Bulletin of Atomic Scientists, Greg Mello, directeur du Los Alamos Study Group, une association antinucléaire bien informée, dénonçait “l’une des plus fortes augmentation des dépenses nucléaires de l’histoire des Etats-Unis”. Barack Obama a en outre refusé d’abandonner l’un des trois piliers de la force nucléaire américaine : les missiles, les sous-marins et les bombardiers. Le président souhaite toutefois sortir de l’état d’alerte dit prompt launch [lancement rapide] et il est question de “repositionner” les forces américaines de manière à ce qu’elles ne puissent être prises par surprise. Les Etats-Unis devraient néanmoins conserver plusieurs missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) en cas d’attaque venant de la Chine ou de la Russie.

Le président américain œuvrera à la mise en place d’une meilleure communication avec le pouvoir russe afin d’éviter un quelconque “malentendu”. Même si son discours est tout en nuances, il est peu probable que le président américain s’engage à ne pas faire usage de l’arme nucléaire en premier. Une telle décision ne pourrait qu’inquiéter les nouveaux membres de l’OTAN, anciennes républiques satellites de l’URSS comme les Etats baltes. Quant aux retraits à venir, les Etats-Unis ont déjà retiré toutes leurs têtes nucléaires du continent européen. Ce qui n’est pas le cas des Russes. Les conseillers d’Obama espèrent obtenir le maintien de plusieurs missiles intercontinentaux de “forces de réserve” en échange de celui des armes tactiques russes. Obama est néanmoins toujours confronté à la vieille question du ciblage de l’arsenal stratégique américain. Les missiles américains seront-ils dirigés contre Moscou, Pékin ou Téhéran ? Ces villes sont à portée de tir. Même si les cibles étaient militaires, les victimes se compteraient en millions.
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MessageSujet: Toujours les "bons" ceux qui sont serviles à l'oncle sam...et les méchants ceux qui osent être eux même...   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeMer 7 Avr - 15:22

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a averti mercredi 7 avril son homologue américain Barack Obama d'une réponse "fracassante" après la publication de la nouvelle doctrine nucléaire des Etats-Unis qui n'exclut pas l'utilisation de l'arme atomique contre l'Iran.
Sur le même sujet



Dans le même temps, le ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner a fait savoir que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que l'Allemagne et la Chine, se réuniront jeudi à New York sur de nouvelles sanctions contre l'Iran dans le cadre du conflit nucléaire.

"J'espère que les déclarations publiées ne sont pas vraies", a déclaré Mahmoud Ahmadinejad à propos de la nouvelle stratégie nucléaire américaine lors d'un discours prononcé dans le nord-ouest du pays et retransmis en direct par la télévision d'Etat. S'adressant à Barack Obama, il a jouté : "Fais attention. Si tu marches sur les pas de (l'ex-président américain George W.) Bush, la réponse des nations sera aussi fracassante que celle donnée à Bush".

Dévoilée mardi, la nouvelle stratégie américaine restreint les conditions dans lesquelles la première puissance mondiale serait amenée à utiliser l'arme atomique. Le pays s'engage ainsi à jamais n'utiliser l'arme nucléaire contre un adversaire qui ne la détient pas et qui respecte les règles du Traité de non prolifération nucléaire (TNP), exception faites de l'Iran ou la Corée du Nord, qualifiés par le président américain d'Etats "hors-normes".


"Des circonstances externes'

"Les Etats-Unis n'envisageront le recours aux armes nucléaires que dans des circonstances extrêmes, pour défendre leurs intérêts vitaux et ceux de leurs alliés et partenaires", affirme l'administration Obama dans le rapport. Dans le même temps, Washington "continuera de renforcer ses capacités de défense conventionnelles" pour répondre à des attaques non-nucléaires.

"La nouvelle doctrine nucléaire stipule très clairement qu'un Etat qui n'est pas doté de l'arme nucléaire et qui respecte le TNP aura l'assurance que nous n'utiliserons pas l'arme nucléaire contre lui", déclare Barack Obama dans l'édition du New York Times de mardi. "Ca ne veut pas dire que ces Etats ne s'engageront jamais dans des actions profondément nuisibles à la sécurité des Etats-Unis, ce qui nous obligerait à intervenir. Et j'entends préserver tous les outils nécessaires pour garantir la sécurité du peuple américain", ajoute-t-il.


Le terrorisme nucléaire au coeur des préoccupations

Selon cette nouvelle doctrine, le "terrorisme nucléaire" représente par ailleurs "le plus grand danger et le plus immédiat", et non plus des Etats dotés de l'arme atomique, alors qu'"Al-Qaïda et ses alliés extrémistes cherchent à se procurer des armes nucléaires".

C'est la première fois que la stratégie nucléaire américaine a pour objectif premier d'empêcher la prolifération et le terrorisme nucléaire, a affirmé à l'AFP un haut responsable de l'administration américaine sous couvert d'anonymat. Cette révision de la doctrine nucléaire du pays - la troisième seulement sous cette forme depuis la fin de la Guerre froide - affirme enfin que les Etats-Unis "ne produiront pas de nouvelles têtes nucléaires" et "ne conduiront pas d'essais nucléaires", mais elle proclame parallèlement la nécessité de moderniser l'arsenal.
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MessageSujet: Obama attaqué en justice pour la loi de détention indéfinie et la torture de citoyens américains   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeMer 18 Jan - 16:32

Obama attaqué en justice pour la loi de détention indéfinie et la torture de citoyens américains


RT
mar., 17 jan. 2012 14:32 CST
Traduit par Résistance 71

Dans le passé, le journaliste Chris Hedges a travaillé pour le NPR, le New York Times et le Christian Science Monitor. Dans sa dernière tâche en date, il fait équipe avec une improbable paire: deux avocats qui vont l'aider à défier le président des Etats-Unis.

Le président Barack Obama est la cible de poursuites judiciaires suite à une plainte déposée par le gagnant du prix Pullitzer, Hedges; dont la raison lui semble bien plus qu'évidente. La décision de traîner en justice le commandant en chef des armées est une réponse à la signature le 31 Décembre par Obama du National Defense Authorization Act (NDAA), une loi qui permet la détention militaire pour une durée indéfinie de tout citoyen américain dans des centres de torture hors du pays, comme à Guantanamo Bay par exemple.

Obama fit un amendement en signant la loi lors du réveillon du nouvel an, insistant sur le fait que bien que la loi lui donne le pouvoir de détenir indéfiniment ses propres citoyens sans autre forme de procès, cela ne veut pas dire qu'il le fera. De manière spécifique, Obama a écrit que son gouvernement "n'autorisera pas la détention militaire indéfinie sans procès de ses citoyens". Sous une autre législation, quoi qu'il en soit, le gouvernement va obtenir le droit de suspendre la citoyenneté de tout Américain si la loi sur l'Expatriation de l'Ennemi rejoins le NDAA au rang des lois atroces approuvées par le président.

"Une fois de plus, vous devez être accusé de soutenir les hostilités, ce qui peut-être défini comme bon lui semble par le gouvernement. Ensuite le gouvernement peut vous enlever votre nationalité et vous faire appliquer la section spécifique du NDAA sans autre forme de procès", a écrit de cette loi le journaliste Stephen Foster Jr plus tôt ce mois-ci.

Dans un post publié Lundi sur TruthDig.com, Hedges annonce ses efforts pour amener Obama devant une cour de justice et dit que son équipe d'avocat défiera le président sur la légalité de la loi d'autorisation pour l'emploi de la force brute militaire, ce qui est prévu par le NDAA.

Dans son explication, Hedges dit que la signature de cette loi signale "une gifle monumentale et catastrophique aux libertés civiles".

"J'ai passé pas mal d'années dans des pays où l'armée avait le pouvoir d'arrêter et de détenir des citoyens sans accusations", écrit Hedges. "J'ai été dans certaines de ces prisons. J'ai des amis et de collègues qui ont "disparus" dans les goulags militaires. Je connais les conséquences de donner l'autorisation d'exercer le maintien de l'ordre et la politique de sécurité interne à l'armée de quelque nation que cela soit. Et même si ma bataille peut sembler être une bataille à la Don Quichotte, elle se doit néanmoins d'être combattue si nous devons garder l'espoir de soutirer ce pays du fascisme corporatiste dans lequel il a sombré."

Comme d'autres opposants au NDAA, Hedges s'attaque dans ses explications au verbiage creux et vague qui aide à créer un scenario sans fin pour que le gouvernement soit capable de se saisir de quiconque aux Etats-Unis et de le mettre derrière des barreaux. En revanche, la législation permet aux autorités de poursuivre quiconque elles jugeront opportun en utilisant la loi. E tant que correspondant international et journaliste de renommée mondiale, Hedges a voyagé aux quatre coins du monde et dit qu'il a été dans des situations quelque peu difficiles voire dangereuses. Sous la loi du NDAA, il pourrait très bien être considéré comme un criminel de guerre aux yeux de l'Amérique.

Sous la loi du NDAA, l'armée peut placer en détention indéfinie "quiconque a fait partie ou a soutenu substantiellement Al Qaïda, les Talibans ou les forces associées et qui est engagé dans des hostilités contre les Etats-Unis." Comme Hedges et d'autres le font remarquer, des groupes tels que "des forces associées" ne sont jamais définis, le terme "soutien substantiel" n'est également pas défini.

"J'ai mangé un nombre incalculable de fois avec des gens de pays classifiés comme terroristes", écrit Hedges; "mais cela ne fait pas de moi un terroriste". Quoi qu'il en soit, toute affiliation avec de tels groupes ayant ce label peut amener les autorités à sauter sur les conclusions.

Tout le monde, du candidat à la présidence Ron Paul jusqu'à l'Americain Civil Liberties Union (ACLU), a questionné les intentions d'Obama en signant cette loi, mais la mise en demeure judiciaire est la première procédure légale à l'encontre du président.

Quelles que soient les intentions du président à faire du NDAA une loi, a écrit le directeur exécutif de l'ACLU Anthony Romero, "l'action d'Obama est une tâche sur son héritage, car il sera à jamais connu comme le président qui a signé en loi la détention indéfinie sans autre forme de procès."

Hedges croit savoir quelles sont ces intentions.

"Je suspecte que le but réel de cette loi est de museler les mouvements internes qui menacent l'état corporatiste", dit Hedges, "La définition d'un terroriste est déjà tellement polymorphe sous le Patriot Act, que cela qualifie sûrement plusieurs millions de citoyens américains à être sujets à une enquête, si pas de facto détenus". Quand cette nouvelle législation sera mise en commun avec le NDAA, le résultat pourrait être catastrophique.

"Je suspecte que cela a été voté à cause de la grosse industrie, qui voyant les troubles sociaux dans les rues, sachant que cela va devenir bien pire, s'inquiète que le mouvement d'occupation ne s'étende et ne croit plus en la police pour la protéger." Conclut Hedges. "Ils veulent être en mesure de faire appel à l'armée et maintenant... ils le peuvent."
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MessageSujet: Le masque tombe ?   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeDim 1 Avr - 14:52

Jacques Cheminade, candidat à l'élection présidentielle, a de nouveau établi un parallèle entre Barack Obama et les premières mesures prises par les nazis, lors de l'émission Dimanche+, dimanche, sur Canal+. Interrogé sur les attaques de l'Américain Lyndon LaRouche, dont il s'inspire, contre Barack Obama, Jacques Cheminade a comparé "la politique de santé" de ce dernier, qui, selon lui, exclurait des soins les malades chroniques ou en phase terminale, aux premières mesures qu'avaient prises les nazis.

"Obama fait une politique qui était celle qu'a condamnée le représentant des médecins américains au procès de Nuremberg, qui avait dit que lorsqu'on met un chiffre à la vie humaine on va vers des maux monstrueux dans la vie politique", a-t-il dit. Jacques Cheminade a nié que Lyndon LaRouche ait contesté l'existence des camps de concentration. "Il y a eu l'abomination de la Shoah et ses six millions de morts", a-t-il dit. Économiquement, partisan de "couper les banques en deux", entre banques d'affaires et de dépôt, il a estimé qu'il ne fallait "plus renflouer les banques d'affaires".

"Ont terrestre euroasiatique"

Quant aux banques de dépôt, "on les protège, et si elles ne font pas bien, si elles prennent des frais de recouvrement, de gestion de comptes, des frais dans tous les sens, on les nationalise, au prix de Bourse", a-t-il dit. Il s'est aussi prononcé pour "un système de crédit productif public avec une banque nationale". Au plan européen, il faut, selon lui, aller "à Bruxelles pour dire que l'Europe s'est dévoyée, qu'il faut changer très vite". Au niveau de l'UE, a-t-il demandé, "est-ce qu'on peut faire une politique de grands travaux ? Si ce n'est pas possible, on aura un franc intérieur avec un euro comme monnaie commune".

Jacques Cheminade s'est par ailleurs prononcé pour un "pont terrestre euroasiatique", une "métaphore désignant l'Eurasie, de l'Atlantique à la mer de Chine, qui est un développement mutuel dans lequel la Russie et la Chine en particulier avec l'Europe établissent un système de développement qui est capable de développer également les pays du sud". Quant aux États-Unis, "il faut faire pression sur eux". "Je suis très critique de l'administration Obama, et encore plus des candidats républicains, car on a quelque chose qui est de l'ordre du saccage social, de l'auto-destruction aux États-Unis, et il faut arrêter ça."
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MessageSujet: Hypocrisie Obamienne   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeJeu 5 Avr - 7:28

Immigration clandestine :
le double jeu d’Obama
Il y a entre 12 et 20 millions de clandestins aux États-Unis. Pour la plupart des "latinos". Si l’administration fait la chasse aux criminels, elle tolère ceux qui viennent chercher du travail, alors que la majorité des Américains s’y opposent.

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Il y a entre douze et vingt millions de clandestins aux Etats-Unis. Pour la plupart des « latinos ». Crédit Reuters
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Coup de filet spectaculaire la semaine dernière aux États-Unis. Fin mars, les hommes de l’ICE, « Immigration & Customs Enforcement », l’agence chargée du contrôle des frontières, ont arrêté 3000 clandestins soupçonnés d’avoir commis des crimes sur le territoire américain. Ils vont être renvoyés dans leur pays d’origine.

L’opération s’appelait Cross Check. C’est la troisième en moins d’un an. En mai 2011 puis en septembre, en effet, les mêmes hommes avaient déjà mené « le raid plus important de leur histoire » pour mettre la main sur 2 400 puis 2 900 « étrangers criminels et fugitifs» (« convicted criminal aliens and fugitives ») dont certains étaient des meurtriers, des chefs de gangs ou des trafiquants de drogue, et d’autres de simples pères de famille arrêtés pour conduite en état d’ébriété…

Le but de ces opérations était le même. Frapper l’imagination à quelques mois d’une échéance électorale pour montrer que l’administration prend à bras le corps la question de l’immigration clandestine. Quand, en réalité, elle a choisi de laisser faire, voire de la favoriser. Comme l’ont fait les autres administrations avant elle…

Les États-Unis comptent entre douze millions (chiffre officiel) et vingt millions de clandestins. La moitié d’entre eux sont d’origine mexicaine. Les trois quarts sont des hispaniques, ou « latinos », entrés en traversant le Rio Grande qui marque la frontière sud des États-Unis. D’où leur surnom de « wet feet », (« pieds mouillés »). Cette frontière s’étend du Texas à la Californie, sur près de 5000 kilomètres. 20 000 gardes-frontières sont chargés de les surveiller ainsi que l’ensemble des frontières terrestres américaines couvrant 13 000 kilomètres.

Officiellement, l’administration Obama condamne et combat cette immigration clandestine. Les États-Unis sont un pays d’accueil. A condition d’entrer selon les règles. « Nous sommes une nation d’immigrants, mais nous sommes aussi une nation de droit, a dit Barack Obama en 2011… (les clandestins) trichent, ils ne font pas la queue comme les autres, ils bafouent la loi, leur présence est un affront pour tous ceux qui essayent de venir légalement. »

Une opinion partagée par l’immense majorité des électeurs. 78% des Américains sont opposés aux lois d’amnistie qui périodiquement permettent de régulariser plusieurs millions de clandestins. Ils sont favorables au contraire à une reconduction systématique aux frontières. Chez les électeurs noirs, la proportion monte à 88%. 71% souhaitent également punir les patrons qui embauchent des clandestins. Non par de simples amendes, mais par des peines de prison. 80% sont opposés à toute couverture sociale pour les clandestins.

Du coup chaque année quelques 400 000 clandestins sont reconduits dans leur pays. Sans que cela suscite d’émoi particulier dans la population ou de polémique dans les journaux. Les Américains ont un respect sans faille pour la primauté de la loi. Or, entrer illégalement aux États-Unis, c’est violer cette loi. Un comportement qui ne peut être toléré, encore moins récompensé (même des années plus tard) par un titre de séjour.

Or Barack Obama, en dépit de ses discours, a décidé de faire à peu près cela. Au motif de mettre un terme à l’hypocrisie qui entoure la question de l’immigration clandestine, son administration se concentre sur la chasse aux clandestins ayant basculé dans la criminalité, petite ou grande, mais tolère ouvertement ceux qui viennent pour travailler, c’est-à-dire l’immense majorité d’entre eux. De quoi se concilier, au passage, les bonnes grâces de la communauté hispanique, première minorité aux États-Unis, riche désormais de plus de cinquante millions d’électeurs !

De fait, si beaucoup condamnent l’immigration illégale, peu cherchent vraiment à l’endiguer. Et pour cause, tout le monde, ou presque, en profite.

Elle profite d’abord au clandestin lui-même, qui une fois entré aux États-Unis, trouve du travail pour survivre et subvenir aux besoins de sa famille restée derrière en attendant de venir le rejoindre ; elle profite aux employeurs qui ont ainsi un réservoir de main d’œuvre bon marché sans cesse renouvelé ; elle profite au gouvernement parce que les clandestins font tourner des pans importants de l’économie américaine, l’agriculture, la construction, la restauration ; enfin elle profite même au Mexique qui réduit son propre chômage et reçoit des devises en retour…

Ceux qui n’en profitent pas sont les États, parce qu’ils doivent supporter les coûts de cette présence en matière de santé, et souvent en matière d’éducation, pour les enfants de migrants nés ou entrés aux États-Unis. Les clandestins étant inégalement répartis sur le territoire américain (25% d’entre eux se trouvent en Californie) ce fardeau affecte très sévèrement les États du sud-ouest, Texas, Nouveau Mexique, Arizona et Californie. Ceux qui n’en profitent pas non plus sont les ouvriers américains, dont les salaires sont systématiquement tirés vers le bas

Du coup ce sont les États qui se sont portés à la pointe de ce combat se substituant au gouvernement. L’Alabama a introduit une législation rendant la vie des clandestins quasi impossible sur son sol. Avant cela l’Arizona avait passé sa propre loi, très restrictive, contre l’immigration clandestine. Elle a été invalidée depuis parce qu’elle empiétait sur des prérogatives du gouvernement fédéral. L’affaire est désormais devant la Cour Suprême. En attendant le sheriff Arpaio s’est fait une réputation nationale en détenant les clandestins dans des tentes en plein désert, pour ne pas ponctionner les contribuables…

Obama, continue d’appeler de ses vœux une réforme « globale » de la politique américaine en matière d’immigration. La dernière loi remonte à 1986. Votée par un Congrès à majorité démocrate, « L’Immigration Reform and Control Act of 1986 », qui s’accompagnait d’une amnistie pour six millions de clandestins, devait régler la question une fois pour toute…
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Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Empty
MessageSujet: Ceux qui s'attribuent depuis près de 60 ans du droit de tuer quiconque !!! sont-ils encore humains ?   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeMar 5 Juin - 11:07

C'était un changement peu probable pour l'un des avocats des droits de l'homme les plus respectés de sa génération. A l'Université de Yale, il avait mémorisé les noms et les visages de ses élèves, aux yeux brillants, idéalistes, qui voulaient utiliser la loi pour améliorer le monde. Maintenant, il étudie les listes soumises par le gouvernement, mémorise des profils de jeunes militants sans regard, et aider à déterminer ceux qui peuvent être mis à mort.

Ces lignes sont extraites du livre choc que publie ce mardi 5 juin aux Etats-Unis le journaliste d'investigation Daniel Klaidman, sous le titre à la fois long et un peu énigmatique Tuer ou Capturer: La Guerre contre la Terreur et l'âme de la Présidence Obama. 300 pages d'un récit qui se lit comme un véritable thriller, pour une pluie de révélations livrées par deux cent témoins privilégiés de l'exercice du pouvoir par le 44ème président des Etats-Unis. Daniel Klaidman, correspondant spécial de Newsweek au Moyen-Orient, est un journaliste d'investigation réputé, couronné par la profession pour sa couverture du 11 septembre 2001 et de ses suites. Surtout, c'est l'un des meilleurs spécialistes américains du terrorisme et des questions de sécurité nationale. Et c'est bien pourquoi ce livre commence à produire une onde de choc à travers les médias américains.

D'emblée, Daniel Klaidman pose la question qui demeure la plus taboue de toutes depuis l'arrivée du successeur de George W. Bush à la Maison Blanche en 2008, à la fois aux Etats-Unis mais également parmi les puissances occidentales alliées de ce pays: « Barack Obama est-il un idéaliste ou un pragmatique impitoyable? » L'auteur assène sèchement: « Il a promis de fermer Guantanamo, de mettre fin aux interrogatoires coercitifs et aux tribunaux militaires, et de restaurer les principes américains de la justice; pourtant, au cours de son premier mandat, il a fait marche arrière sur chacune de ces promesses, fait monter en puissance la guerre secrète des attaques de drones et les opérations clandestines. En coulisses, les débats déchirants entre « faucons » et « colombes » - ceux qui tueraient par rapport à ceux qui captureraient - a été un test pour le noyau même de l'identité du président. »

Lorsque Newsweek a publié les premiers extraits de cet ouvrage jeudi dernier, le grand quotidien populaire USA Today a titré que l'Amérique venait de découvrir « Un nouveau devoir présidentiel: la kill-list ». David Jackson évrit: « Au début de son mandat, le président Obama, le conseiller anti-terrorisme John Brennan, et le Général James Cartwright ont formé ce que l'auteur Daniel Klaidman appelle "une sorte de troïka spéciale sur les exécutions ciblées" de présumés membres d'Al-Qaïda et d'autres terroristes."Les trois hommes prenaient des décisions de vie ou de mort, désignant les objectifs, rejetant ou acceptant les noms proposés par l'armée, frayant leur chemin vers un nouveau type de guerre - la guerre d'Obama», écrit Klaidman. »

A travers ce livre d'enquête à la puissance de feu impressionnante, c'est en fait à la déstruction d'une porte blindée que le lecteur assiste, et qui ouvre la voie à la démystification de Barack Obama. Sans qu'à aucun moment l'auteur ne s'exprime à charge, les pages tombent les unes après les autres, froides comme des guillotines, révélant des aspects inconnus et inquiétants à la manière de lunettes de vision nocturne, apportant une multitude de révélations aussi abruptes que des attaques de drones. On y prend la mesure, selon la vision que l'on a de la politique, soit de ce que la realpolitik a de plus radical, soit du cynisme inouï d'un homme qui n'a rien à envier à Richard Nixon.

« EN TANT QUE PRÉSIDENT, VOUS TUEZ DES GENS »

Dans le Daily Beast, le journaliste Matthew De Luca écrivait ce week-end: « À la suite du 11 septembre et des guerres en Afghanistan et en Irak, les ennemis de l'Amérique semblaient à la fois partout et nulle part. Certaines des tactiques qui allaient s'avérer plus efficace au cours des années suivantes, telles que les frappes de drones et les raids transfrontaliers, ont suscité des critiques dans le pays et à l'étranger. Obama, l'ancien spécialiste du droit constitutionnel a démontré une volonté de repenser sans cesse la manière dont l'Amérique fait face à la menace posée par les extrémistes religieux. » Comment? Dans son édition du 27 mai, le New York Times en livre un des aspects: « M.Obama s'est placé aux commandes d'un processus top secret de "désignation" des terroristes à tuer ou à capturer, dans lequel l'option capture est devenue largement théorique. » Mais il a fallu pour cela une conversion rapide d'un candidat qui avait mené campagne, en 2008, au nom de principes dont il considérait devoir rétablir dans la démocratie américaine, en président allant bien au-delà de toutes les limites que son prédécesseur lui-même s'était imposé. Et ce n'est pas la moindre des surprises ici.

Ainsi, Daniel Klaidman relate une réunion raconte une entre Barack Obama lorsqu'il n'était encore que candidat du parti Démocrate et Richard Clarke, l'un des principaux conseillers de l'administration Bush en matière de lutte contre le terrorisme. « En tant que président, vous tuez des gens » inflige alors Richard Clarke au sénateur de l'Illinois qui condamne volontiers lors de ses discours les méthodes expéditives utilisées selon lui contre les terroristes ou prétendus tels. « Un Obama impénétrable se retourne alors vers Richard Clarke » écrit Klaidman, « sans trahir la moindre émotion ». « "Je sais cela" dit Obama à Clarke sur un ton neutre. "Il ne broncha pas" a dit Clarke plus tard au sujet de la réunion. Au début de son mandat, Barack Obama est devenu furieux en apprenant à propos des "désignations de cibles», la pratique consistant à éliminer les cibles qui portaient les caractéristiques des terroristes, qu'elle s'accompagnait de peu d'informations. Les cibles étaient identifiés positivement mais pas nécessairement avant que les attaques aient eu lieu, et les gens au Pakistan, en particulier, où la plupart des attaques avaient lieu, étaient hystériques. "Ce n'est pas assez bon pour moi" a déclaré alors M.Obama lorsque la pratique lui a été expliquée.»

Que fallait-il comprendre? La suite est pour le moins inattendue.


«LE PRÉSIDENT SE RÉSERVE LUI-MÊME LE CALCUL FINAL »

George W. Bush avait peut-être bien lancé le mot d'ordre selon lequel Oussama Ben Laden était voulu «mort ou vif». Mais les nombreuses questions soulevées par la perspective de capturer le terroriste et de le traduire en justice signifiaient qu'il n'y avait vraiment qu'une seule option. Barack Obama l'a rapidement constaté, montre Daniel Klaidman. Il relate l'un des exemples les plus frappants de cette conversion. Peu après l'exécution d'Oussama Ben Laden au Pakistan, Obama s'est montré obsédé par le cas d'Anwar al-Awlaki, un terroriste et religieux radical mais également un citoyen américain. « Je veux Awlaki. Ne lâchez pas » passait-il son temps à répéter lors des réunions hebdomadaires sur le terrorisme. Il souhaitait qu'on le tienne au courant de toute opportunité d'éliminer le terroriste. Et pour cela, il avait clairement établi que des dommages collatéraux étaient « admissibles ». En septembre dernier, Al-Awlaki était finalement tué lors d'une attaque par un drone ainsi qu'une dizaines d'autres personnes parmi lesquelles un de ses fils de dix-sept ans.

Le New York Times écrit au sujet du président qui a pris l'habitude de regarder une sorte de grand agenda sur lequel figurent des photos accompagnées de biographies : « Il avait promis de mettre la lutte contre Al-Qaïda en conformité avec les valeurs américaines; l'agenda, présentant les personnes dont il devrait bientôt donner l'ordre de les exécuter ou de les capturer, met en relief ce qu'est un dilemme moral et juridique. M.Obama est le professeur de droit libéral qui a fait campagne contre la guerre en Irak et la torture, et qui a ensuite insisté pour approuver lui-même chaque nom sur une nouvelle "kill list" plus étendue, penché sur les biographies des suspects terroristes suspectés, sur ce que l'on appelle les «cartes de baseball», nom macabre d'une guerre non conventionnelle. Quand une occasion rare pour un attaque de drone contre un terroriste se présente - et que sa famille est avec lui - le président se réserve lui-même le calcul final. »

UN TACTICIEN HORS PAIR

Le livre de Daniel Klaidman apporte la confirmation de ce que beaucoup laissaient filtrer depuis quelques mois dans les milieux informés de Washington. Son adoption de la ligne la plus dure qui soit en matière de sécurité nationale et extérieure, a assez rapidement engendré une ligne de fracture et scindé en deux blocs son entourage de conseillers. Les tensions n'ont cessé de s'intensifier au cours des quatre dernières années. Le journaliste relate des incidents violents survenus dans les couloirs même de l'aile Ouest de la Maison Blanche, et opposant parfois ministres et conseillers. Chaque fois qu'il y allait de son intérêt, le président n'a pas hésité à couper des têtes.

L'un des exemples les moins connus dont Daniel Klaidman ne parle pas dans son ouvrage et que nous avions rapporté ici, est la manière dont Obama a « exilé » le directeur de son staff et pourtant très influent - trop - Rahm Emanuel (tant sous sa présidence que sous la présidence Clinton), en utilisant le malaise suscité par celui-ci auprès des équipes de la Maison Blanche à cause de sa trop forte autorité. Obama a monté de toutes pièces avec le maire de Chicago, Richard M. Daley, surnommé dans cette ville "le boss", cinq fois réélu tout comme son oncle et régnant sur la ville en véritable parrain intouchable, l'annonce surprise de sa fausse « retraite » en septembre 2010. La presse, y compris locale, n'y a vu que du feu durant des semaines, bien que l'explication officielle donnée par Daley ne fut pas dans la nature de sa famille régnante, « motifs personnels » avait-il dit alors, en ajoutant qu'il n'y avait pas que la politique dans la vie... Or, peu de temps après, Obama avait laché Emanuel, lui offrant, en accord avec Daley et sur un plateau, la mairie de Chicago. Impossible à refuser, quasiment impossible à perdre. Peu après l'entrée officielle d'Emanuel dans la course électorale, on apprenait la nomination de Daley comme chef du staff d'Obama à la Maison Blanche. Un épisode qui durera onze mois, après quoi Daley est revenu tranquillement à Chicago, reprenant les rênes à sa manière, c'est à dire pour préparer la réélection d'Obama dans l'Etat de l'Illinois qui est un enjeu important. Une rare leçon de tactique politique.

UNE POPULARITÉ PROTÉGÉE PAR L'IMPOPULARITÉ DE BUSH
Si l'on ne peut pas ressortir indemme de la lecture du livre de Daniel Klaidman, une question demeure cependant irrésolue. Celle de savoir par quels mécanismes de l'opinion publique américaine ce président demeure, à ce jour, en position de se voir réélire en novembre prochain mais également quels sont les ressorts de sa relative popularité parmi les opinions occidentales. Car dès le début de sa présidence, il est apparu évident que l'homme était l'un des plus fins tacticiens à avoir jamais habité à la Maison Blanche, en dehors, peut-être, de John-Fitzgerald Kennedy, de Lyndon Johnson et de Richard Nixon. A côté de lui, les Carter, Reagan, Bush père et fils et Clinton finissent par apparaître comme modérés sur bien des points. Bush? Oui, Bush également.

Dans le Wall Street Journal, dès le 19 octobre 2009, le journaliste Brett Stevens avait relevé les symptomes de la réalité cachée de la présidence Obama. Au sujet de la Chine, il notait qu'en février 2009, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait atterri à Pékin « avec un message conciliant au sujet de droits de l'homme ». «Notre soutien aux droits de l'homme ne peut pas interférer sur la crise économique mondiale, la crise du changement climatique mondial et la crise de la sécurité», avait-elle dit. « En fait, évrivait alors Brett Stevens, il n'y a pas eu quelque pression que ce soit sur les droits de l'homme. Le président Obama a refusé de rencontrer le Dalaï-Lama le mois dernier (en septembre 2009, NDA), sans doute afin de ne pas froisser les gens qui vont maintenant finaner ses dettes ». Au sujet du Soudan, le journaliste relevait qu'en 2008, le candidat Obama avait publié une déclaration insistant sur le fait qu'« une réelle pression devait être exercée sur le gouvernement soudanais Nous savons par expérience que cela prendra beaucoup pour les amener à bien agir... Le Conseil de Sécurité de l'ONU devrait imposer des sanctions sévères sur le gouvernement de Khartoum immédiatement.» « Exactement », écrivait Stevens, pour relater aussitôt: « Hier, le Département d'Etat a mis en œuvre sa nouvelle politique en direction du Soudan, sur la base d'un « catalogue de mesures incitatives et dissuasives » contre le gouvernement génocidaire du Soudan d'Omar el-Béchir. C'est le genre de menu que M. Bashir contemplera tranquillement jusqu'à ce qu'il meurt comfortablement dans son lit. »

Sur l'Iran: « M. Obama a gardé le silence toute la semaine sur les «affaires intérieures» de l'Iran qui concernent la réélection frauduleuse de Juinqui a été largement soulignée. Pas si largement, lorsque l'on note les tentatives de l'administration pour mettre une distance maximale entre elle-même et et les groupes de travail sur les droits de l'homme en Iran. Plus tôt cette année, le Département d'Etat a rejeté une demande de subvention du Centre de Documentation sur les Droits de l'Homme en Iran, basé à New Haven, Connecticut. Le Centre maintient peut-être les archives les plus importantes sur 30 ans de brutalité en Iran. Le refus de subvention n'était pas isolé: l'administration a également mis fin brutalement à un financement pour le projet de Freedom House Gozaar, un service en ligne en persan et en anglais pour discuter des questions politiques. Il est facile de voir pourquoi Téhéran voudrait voir ces groupes privés de financement et s'arrêter.»

Sur la Birmanie: « En Juillet, M.Obama a renouvelé les sanctions contre la Birmanie. En Août, il a qualifié la condamnation du leader de l'opposition (et comme lui Prix Nobel de la Paix) Aung San Suu Kyi une violation du "principe universel des droits de l'homme." Pourtant, comme avec le Soudan, la nouvelle politique de l'administration est «l'engagement», sur la théorie que les sanctions n'ont pas fonctionné. Peut-être. Mais qu'est-ce qui prouve que l'engagement sera un meilleur sort? En mai 2008, la junte birmane a empêché la livraison de l'aide humanitaire aux victimes du cyclone Nargis. Quelque 150 000 personnes sont mortes sous les yeux de "l'opinion mondiale" par ce qui équivalait à une politique de famine forcée. Laissez de côté le côté nauséeux de traiter avec les auteurs de cette politique.»

Brett Stevens concluait son papier avec cette anecdote: « Dans le Massachusetts, il n'y a pas si longtemps, je me suis retrouvé derrière une voiture qui portait sur sa vitre arrière trois autocollants, "Tibet libre", "Sauvez le Darfour", et "Obama 08". Je me demande s'il viendra jamais à l'esprit du propriétaire de cette voiture qu'au moins un de ces autocollants ne colle pas. »

LE DROIT DE TUER

Photo: le 22 décembre 2010, Barack Obama porte un toast en compagnie de son staff sur la Sécurité intérieure. Cinq mois plus tard, il prorogera pour quatre ans le USA Patriot Act accompagné de ses articles autorisant la détention sans justification et pour une durée indeterminée des individus soupçonnés d'activités liées au terrorisme aux Etats-Unis ou dans n'importe quelle autre partie du monde. (Maison Blanche, photo Pete Souza)


Depuis cet article de Brett Stevens, l'administration Obama a fait son chemin. Un exemple sanglant vient d'en être offert par l'actualité de ces derniers jours. On se souvient de la vive crispation qui avait entourée la venue du président pakistanais au Sommet de l'OTAN à Chicago le 20 mai dernier. Dans un premier temps, Obama avait fait savoir qu'il ne rencontrerait pas son homologue. Puis, de manière très surprenante, un bref entretien, public, assorti d'une poignée de main pour les photographes, s'est produit entre deux réunions. Mais la résistance pakistanaise à la réouverture de ses routes vers l'Afghanistan pour les besoin des forces de l'OTAN a fait l'objet, selon nos informations, d'un très vif échange entre l'un des conseillers du président américain et le ministre des Affaires étrangères pakistanais. Les Etats-Unis auraient en effet fait savoir au Pakistan que son refus serait brisé au prix du sang.

Or, les drones américains ont tué 27 personnes dans le nord du Pakistan au cours des trois derniers jours et les attaques aériennes sans pilote ne montrent aucun signe de ralentissement. La dernière attaque a tué 15 personnes ce lundi, lorsqu'un repaire présumé de combattants a été frappé au Nord-Waziristan. Selon la BBC, un missile a tué trois personnes avant qu'un second missile en frappe 12 de plus lorsqu'ils sont arrivés sur la scène plus tard. Les responsables américains ont en fait augmenté l'utilisation de drones alors même que de nombreux Pakistanais appellent à leur pays pour rompre les liens avec les États-Unis et que le président pakistanais se retrouve dans une situation de plus en plus dangereuse. Le message d'Obama est on ne peut plus clair: les voies d'approvisionnement de l'OTAN qui traversent la région pour livrer des fournitures aux troupes en Afghanistan, fermées depuis Janvier après une frappe américaine qui a tué par erreur 24 soldats pakistanais et pour laquelle le président réclame toujours des excuses, doivent être rouvertes sans tarder. Le bombardements de lundi est le résultat de la septième attaque de drone au cours des deux dernières semaines.

Ce qui a pu conduire Paul Craig Roberts, l'ancien vice-Secrétaire du Département américain du Trésor, le 15 février dernier: « Les préoccupations de Washington concernant les droits de l'homme ne s'étendent pas au-delà de la sécurité des aéroports où les petites filles et les grand-mères sont palpées jusque dans leurs parties intimes. Les militants pacifistes voient leurs maisons envahies, leurs effets personnels emportés, et un grand jury est convoqué pour les enfermer dans des accusations de terrorisme. Le soldat américain Bradley Manning est détenu depuis deux ans, pour violation de la Constitution des États-Unis alors que le gouvernement droits de l'homme concocte de fausses accusations pour le punir pour avoir révélé un crime de guerre des États-Unis. Julien Assange, de WikiLeaks, est harcelé sans cesse dans le but de le traduire. Les critiques des politiques inhumaines de Washington sont surveillés et espionnés. Washington est le pire violateur des droits de l'homme à notre époque, et Washington ne fait que commencer. Qui va libérer les Américains des griffes de Washington? »

Cette autre histoire de l'Amérique sous Obama n'en est qu'au tout début de ses révélations. Mais les faits sont indiscutables. Jamais président des Etats-Unis n'est allé aussi loin dans la pratique occulte du pouvoir dans la plus parfaite indifférence de l'opinion du pays et des opinions des pays occidentaux.
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MessageSujet: Le président Nobel de la paix hypocrite enfin dévoilé   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeMar 5 Juin - 15:07

Le rôle d'Obama dans la sélection des cibles humaines des frappes de drones

Bill Van Auken
WSWS
sam., 02 juin 2012 16:16 CDT
« Nous ne sommes pas gouvernés par des meurtriers, mais seulement - par leurs amis, » écrivait Rudyard Kipling il y a cent ans. Le fait que l'aphorisme mordant du poète est devenu totalement désuet a été clairement démontré par un article paru dans le New York Times qui détaille le programme d'assassinat géré à partir de la Maison Blanche d'Obama.

Le long article, paru le 29 mai dans le New York Times, constate que le président Barack Obama passe une grande partie de son temps à comploter personnellement des assassinats et à sélectionner des victimes. Ce processus a été organisé en une routine hebdomadaire lors de laquelle Obama dirige les soi-disant réunions du « Mardi terroriste » qui rassemblent des responsables de l'armée et des services du renseignement. Chaque semaine, ils se réunissent dans la Situation Room de la Maison Blanche pour examiner les photos signalétiques de ceux qui figurent sur la « liste des personnes à tuer », dont certaines sont mineures, comme c'est le cas d' « une jeune fille qui avait l'air d'avoir moins de 17 ans. »

En fin de compte, Obama choisit la plus part des victimes. Il « approuve par sa signature chaque frappe au Yémen et en Somalie et aussi des frappes plus complexes et plus périlleuses au Pakistan - environ un tiers du nombre total, » selon le Times.

Et donc, lorsque l'on voit ou entend des reportages dans les médias sur des « activistes présumés » qui sont tués par un drone - ou les récits suivants moins fréquents révélant que ces « activistes » étaient en fait des hommes, des femmes et des enfants non armés - l'on peut supposer que c'est Obama en personne qui a ordonné les meurtres.

L'article n'est pas un compte rendu. Il semble avoir été commandé par le gouvernement même dans le cadre de sa campagne de réélection pour tenter de présenter Obama comme un commandant en chef inébranlable dans la « guerre contre le terrorisme », vantant le succès supposé de son programme d'assassinat et dépassant les Républicain par la droite.

Les auteurs soulignent que l'article est fondé sur des interviews avec « trois dizaines de ses actuels et anciens conseillers, [ceux d'Obama]» qui étaient clairement autorisés et encouragés à parler de l'implication du président dans des meurtres d'Etat.

Néanmoins, le portrait d'Obama et de l'appareil d'assassinat d'Etat qu'il dirige donnent des sueurs froides. L'article témoigne de l'état dégénéré de la « démocratie » américaine et de la profonde démoralisation politique de sa couche dirigeante. Bien que dans le ton il ait absorbé une bonne partie du cynisme politique du gouvernement, la révélation de la criminalité de l'Etat aura finalement des conséquences énormes.

Parmi les épisodes spécifiques cités par le Times, il y a la première frappe ordonnée par Obama au Yémen le 17 décembre 2009. Un missile de croisière avait frappé un village en tuant des dizaines de personnes, dont 14 femmes et 21 enfants ; ceci avait alimenté la haine contre les Etats-Unis et qui dure encore à ce jour. Le Times se réfère à ce massacre téléguidé en parlant de « frappe bâclée ».

Un autre épisode est ce que le Times décrit comme le cas « problématique » de Baitullah Mehsud, le dirigeant des Taliban pakistanais, qui fut ciblé en août 2009 parce que le « Pakistan le voulait mort » et que les Etats-Unis comptaient sur la complicité du gouvernement pakistanais pour organiser ses frappes de drone. Mehsud ne représentait aucune « menace imminente pour les Etats-Unis », le soi-disant critère pour sélectionner les victimes sur la « liste des personnes à tuer. » Le gouvernement a truqué ce critère en prétendant qu'il posait un danger au personnel américain au Pakistan. En réalité, la grande majorité de ceux qui sont ciblés pour être assassinés sont retenus pour avoir commis le « crime » de s'opposer à l'occupation américaine ou à une intervention dans leur pays natal.

L'autre aspect problématique de la cible est que Mehsud se trouvait avec sa famille lorsque la frappe fut ordonnée. Obama a ignoré les préoccupations concernant le meurtre d'innocents, en disant à la CIA de « tirer », persuadé qu'il n'y aurait aucune protestation de la part des responsables pakistanais. Furent tués dans l'attaque, Mehsud, son épouse, son beau-père, sa belle-mère, un oncle et huit autres personnes.

Obama traite des victimes civiles en refusant de les compter. « M. Obama, » rapporte le Times, « a adopté une méthode contestée pour compter les victimes civiles, qui n'a guère menacé de le coincer. » Cette méthode définit simplement comme combattant, sauf preuve du contraire, tout homme en âge d'aller à l'armée et qui est tué dans une zone de frappe,.

Le Times décrit Obama comme un « réaliste qui, contrairement à certains de ses fervents partisans, n'est jamais grisé par sa propre rhétorique. Au lieu de cela, il se sert de son esprit d'avocat pour dégager la plus grande marge de manoeuvre pour combattre le terrorisme tel qu'il l'entend. »

Cela nous conduit à ce que le Times qualifie de « test décisif » des « principes » d'Obama, le cas d'Anwar al-Awlaki, l'imam né au Nouveau-Mexique et citoyen américain qui fut ciblé et tué en septembre dernier par un missile de drone au Yémen.

La proposition d'assassiner Awlaki avait soulevé une « question urgente » chez Obama, remarque le Times. « Pouvait-il ordonner, en secret et sans procès, le meurtre ciblé d'un citoyen américain dans un pays contre lequel les Etats-Unis n'étaient pas en guerre ? »

Les conseillers juridiques du Département d'Etat de la Justice avaient préparé un mémo pour le président justifiant une telle attaque au motif que, comme le rapporte le Times, « ...alors que le Cinquième amendement garantit une procédure légale régulière, des délibérations internes au sein de l'organe exécutif pourraient suffire à la justifier. » Le comité de la « liste des personnes à tuer » d'Obama est inscrit comme le quatrième organe du gouvernement américain. Il est tout à fait conforme au « principe du Führer » de l'Allemagne nazie, où les décisions du dirigeant constituaient la loi suprême.

La réponse d'Obama? « Cette fois-ci c'est facile » aurait dit l'ancien professeur en droit constitutionnel, alors que des collaborateurs ont dit au Times qu'il n'avait pas eu d'états d'âme à tuer l'imam.

Il existe certainement une composante psychologique personnelle dans l'évolution d'Obama. S'il dirige personnellement les meurtres d'Etat, c'est en partie parce qu'il aime le faire. Le Times remarque : « A la question de savoir ce qui l'avait le plus surpris chez M. Obama, M. [Thomas] Donilon, conseiller américain à la sécurité nationale, a immédiatement répondu : 'C'est un président qui se sent tout à fait à l'aise pour recourir à la force au nom des Etats-Unis'. »

Le secret des « principes » d'Obama c'est qu'il n'en a pas. Un caméléon politique exempt d'idées indépendantes, de convictions démocratiques ou de scrupule moraux, la personnalité d'Obama est celle d'un fonctionnaire bureaucrate d'Etat. Il s'identifie à l'armée et à l'appareil de renseignement qu'il « commande » officiellement, toujours sous l'œil vigilant de son conseiller anti-terrorisme, l'ancien responsable de la CIA, John Brennan.

Plus important encore que ce que ce programme d'assassinat révèle sur la personne d'Obama, c'est ce qu'il étale au grand jour sur l'establishment politique au pouvoir en général. Il témoigne du rejet total de principes constitutionnels essentiels au plus haut niveau et d'un réel effondrement politique et moral de l'ensemble du gouvernement américain.

Si l'assassinat d'un citoyen américain est « facile », de quels crimes ce président et son gouvernement sont-ils encore capables ? Certes, l'institutionnalisation de listes de personnes à tuer, des comités de ciblage et les justifications fascisantes de meurtre d'Etat ont des implications profondes tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

Les méprisables libéraux du Parti démocrate ainsi que leurs partisans au sein de la multitude d'organisations de « protestation » de la pseudo-gauche soutiendront, avec peut-être quelques déchirements, la réélection de ce président en se fondant sur l'argument politiquement frauduleux et intellectuellement méprisable qu'Obama représente un « moindre mal. » Il n'y a rien de surprenant à ceci. Ils s'accommoderont de tout.

Mais il y a des millions de personnes aux Etats-Unis qui sont révoltées par la nouvelle que l'homme qui occupe la Maison Blanche est personnellement impliqué dans la sélection de victimes pour un programme inconstitutionnel et foncièrement criminel de meurtres extra-judiciaires. Il ne faudra plus attendre longtemps pour que cette opposition - profondément enracinée dans les traditions démocratiques qui sont encore vénérées par la classe ouvrière américaine - émerge au grand jour.
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MessageSujet: Comment Barack Obama a appris à tuer   Obamania ? un nouveau masque de l'impérialisme US Icon_minitimeMer 6 Juin - 3:20

Comment Barack Obama a appris à tuer

Stéphane Trano
Marianne2
mar., 05 juin 2012 10:29 CDT
Obama est-il le Poutine de l'Amérique? Pour la première fois, un livre soulève le voile épais qui masque les moeurs de la Maison Blanche depuis 2008. Bas les masques.

C'était un changement peu probable pour l'un des avocats des droits de l'homme les plus respectés de sa génération. A l'Université de Yale, il avait mémorisé les noms et les visages de ses élèves, idéalistes aux yeux brillants qui voulaient utiliser la loi pour améliorer le monde. Maintenant, il étudie les listes soumises par le gouvernement, mémorise des profils de jeunes militants sans regard, et aider à déterminer ceux qui peuvent être mis à mort.
Ces lignes sont extraites du livre choc que publie ce mardi 5 juin aux Etats-Unis le journaliste d'investigation Daniel Klaidman, sous le titre à la fois long et un peu énigmatique Tuer ou Capturer: La Guerre contre la Terreur et l'âme de la Présidence Obama. 300 pages d'un récit qui se lit comme un véritable thriller et une pluie de révélations livrées par deux cent témoins privilégiés de l'exercice du pouvoir par le 44ème président des Etats-Unis. Daniel Klaidman, correspondant spécial de Newsweek au Moyen-Orient, est un journaliste d'investigation réputé, couronné par la profession pour sa couverture du 11 septembre 2001 et de ses conséquences. Surtout, c'est l'un des meilleurs spécialistes américains du terrorisme et des questions de sécurité nationale. Et c'est bien pourquoi ce livre commence à produire une onde de choc à travers les médias américains.

D'emblée, Daniel Klaidman pose la question qui demeure la plus taboue de toutes depuis l'arrivée du successeur de George W. Bush à la Maison Blanche en 2008, à la fois aux Etats-Unis mais également parmi les puissances occidentales alliées de ce pays: « Barack Obama est-il un idéaliste ou un pragmatique impitoyable? » L'auteur assène sèchement: « Il a promis de fermer Guantanamo, de mettre fin aux interrogatoires coercitifs et aux tribunaux militaires, et de restaurer les principes américains de la justice; pourtant, au cours de son premier mandat, il a fait marche arrière sur chacune de ces promesses, fait monter en puissance la guerre secrète des attaques de drones et les opérations clandestines. En coulisses, les débats déchirants entre « faucons » et « colombes » - ceux qui tueraient par rapport à ceux qui captureraient - a été un test pour le noyau même de l'identité du président. » Lorsque Newsweek a publié les premiers extraits de cet ouvrage jeudi dernier, le grand quotidien populaire USA Today a titré que l'Amérique venait de découvrir « Un nouveau devoir présidentiel: la kill-list ». David Jackson évrit: « Au début de son mandat, le président Obama, le conseiller anti-terrorisme John Brennan, et le Général James Cartwright ont formé ce que l'auteur Daniel Klaidman appelle "une sorte de troïka spéciale sur les exécutions ciblées" de présumés membres d'Al-Qaïda et d'autres terroristes."Les trois hommes prenaient des décisions de vie ou de mort, désignant les objectifs, rejetant ou acceptant les noms proposés par l'armée, frayant leur chemin vers un nouveau type de guerre - la guerre d'Obama», écrit Klaidman. »

A travers ce livre d'enquête à la puissance de feu impressionnante, c'est en fait à la déstruction d'une porte blindée que le lecteur assiste, et qui ouvre la voie à la démystification de Barack Obama. Sans qu'à aucun moment l'auteur ne s'exprime à charge, les pages tombent les unes après les autres, froides comme des guillotines, révélant des aspects inconnus et inquiétants à la manière de lunettes de vision nocturne, apportant une multitude de révélations aussi abruptes que des attaques de drones. On y prend la mesure, selon la vision que l'on a de la politique, soit de ce que la realpolitik a de plus radical, soit du cynisme inouï d'un homme qui n'a rien à envier à Richard Nixon.

« En tant que président, vous tuez des gens »

Dans le Daily Beast, le journaliste Matthew De Luca écrivait ce week-end: « À la suite du 11 septembre et des guerres en Afghanistan et en Irak, les ennemis de l'Amérique semblaient à la fois partout et nulle part. Certaines des tactiques qui allaient s'avérer plus efficace au cours des années suivantes, telles que les frappes de drones et les raids transfrontaliers, ont suscité des critiques dans le pays et à l'étranger. Obama, l'ancien spécialiste du droit constitutionnel a démontré une volonté de repenser sans cesse la manière dont l'Amérique fait face à la menace posée par les extrémistes religieux. » Comment? Dans son édition du 27 mai, le New York Times en livre un des aspects: « M.Obama s'est placé aux commandes d'un processus top secret de "désignation" des terroristes à tuer ou à capturer, dans lequel l'option capture est devenue largement théorique. » Mais il a fallu pour cela une conversion rapide d'un candidat qui avait mené campagne, en 2008, au nom de principes dont il considérait devoir rétablir dans la démocratie américaine, en président allant bien au-delà de toutes les limites que son prédécesseur lui-même s'était imposé. Et ce n'est pas la moindre des surprises ici.

Ainsi, Daniel Klaidman relate une réunion raconte une entre Barack Obama lorsqu'il n'était encore que candidat du parti Démocrate et Richard Clarke, l'un des principaux conseillers de l'administration Bush en matière de lutte contre le terrorisme. « En tant que président, vous tuez des gens » inflige alors Richard Clarke au sénateur de l'Illinois qui condamne volontiers lors de ses discours les méthodes expéditives utilisées selon lui contre les terroristes ou prétendus tels. « Un Obama impénétrable se retourne alors vers Richard Clarke » écrit Klaidman, « sans trahir la moindre émotion ». « "Je sais cela" dit Obama à Clarke sur un ton neutre. "Il ne broncha pas" a dit Clarke plus tard au sujet de la réunion. Au début de son mandat, Barack Obama est devenu furieux en apprenant à propos des "désignations de cibles», la pratique consistant à éliminer les cibles qui portaient les caractéristiques des terroristes, qu'elle s'accompagnait de peu d'informations. Les cibles étaient identifiés positivement mais pas nécessairement avant que les attaques aient eu lieu, et les gens au Pakistan, en particulier, où la plupart des attaques avaient lieu, étaient hystériques. "Ce n'est pas assez bon pour moi" a déclaré alors M.Obama lorsque la pratique lui a été expliquée.»

Que fallait-il comprendre? La suite est pour le moins inattendue.

«Le président se réserve lui-même le calcul final »

George W. Bush avait peut-être bien lancé le mot d'ordre selon lequel Oussama Ben Laden était voulu «mort ou vif». Mais les nombreuses questions soulevées par la perspective de capturer le terroriste et de le traduire en justice signifiaient qu'il n'y avait vraiment qu'une seule option. Barack Obama l'a rapidement constaté, montre Daniel Klaidman. Il relate l'un des exemples les plus frappants de cette conversion. Peu après l'exécution d'Oussama Ben Laden au Pakistan, Obama s'est montré obsédé par le cas d'Anwar al-Awlaki, un terroriste et religieux radical mais également un citoyen américain. « Je veux Awlaki. Ne lâchez pas » passait-il son temps à répéter lors des réunions hebdomadaires sur le terrorisme. Il souhaitait qu'on le tienne au courant de toute opportunité d'éliminer le terroriste. Et pour cela, il avait clairement établi que des dommages collatéraux étaient « admissibles ». En septembre dernier, Al-Awlaki était finalement tué lors d'une attaque par un drone ainsi qu'une dizaines d'autres personnes parmi lesquelles un de ses fils de dix-sept ans.

Le New York Times écrit au sujet du président qui a pris l'habitude de regarder une sorte de grand agenda sur lequel figurent des photos accompagnées de biographies : « Il avait promis de mettre la lutte contre Al-Qaïda en conformité avec les valeurs américaines; l'agenda, présentant les personnes dont il devrait bientôt donner l'ordre de les exécuter ou de les capturer, met en relief ce qu'est un dilemme moral et juridique. M.Obama est le professeur de droit libéral qui a fait campagne contre la guerre en Irak et la torture, et qui a ensuite insisté pour approuver lui-même chaque nom sur une nouvelle "kill list" plus étendue, penché sur les biographies des suspects terroristes suspectés, sur ce que l'on appelle les «cartes de baseball», nom macabre d'une guerre non conventionnelle. Quand une occasion rare pour un attaque de drone contre un terroriste se présente - et que sa famille est avec lui - le président se réserve lui-même le calcul final. »

Un tacticien hors pair

Le livre de Daniel Klaidman apporte la confirmation de ce que beaucoup laissaient filtrer depuis quelques mois dans les milieux informés de Washington. Son adoption de la ligne la plus dure qui soit en matière de sécurité nationale et extérieure, a assez rapidement engendré une ligne de fracture et scindé en deux blocs son entourage de conseillers. Les tensions n'ont cessé de s'intensifier au cours des quatre dernières années. Le journaliste relate des incidents violents survenus dans les couloirs même de l'aile Ouest de la Maison Blanche, et opposant parfois ministres et conseillers. Chaque fois qu'il y allait de son intérêt, le président n'a pas hésité à couper des têtes.

L'un des exemples les moins connus dont Daniel Klaidman ne parle pas dans son ouvrage et que nous avions rapporté ici, est la manière dont Obama a « exilé » le directeur de son staff et pourtant très influent - trop - Rahm Emanuel (tant sous sa présidence que sous la présidence Clinton), en utilisant le malaise suscité par celui-ci auprès des équipes de la Maison Blanche à cause de sa trop forte autorité. Obama a monté de toutes pièces avec le maire de Chicago, Richard M. Daley, surnommé dans cette ville "le boss", cinq fois réélu tout comme son oncle et régnant sur la ville en véritable parrain intouchable, l'annonce surprise de sa fausse « retraite » en septembre 2010. La presse, y compris locale, n'y a vu que du feu durant des semaines, bien que l'explication officielle donnée par Daley ne fut pas dans la nature de sa famille régnante, « motifs personnels » avait-il dit alors, en ajoutant qu'il n'y avait pas que la politique dans la vie... Or, peu de temps après, Obama avait laché Emanuel, lui offrant, en accord avec Daley et sur un plateau, la mairie de Chicago. Impossible à refuser, quasiment impossible à perdre. Peu après l'entrée officielle d'Emanuel dans la course électorale, on apprenait la nomination de Daley comme chef du staff d'Obama à la Maison Blanche. Un épisode qui durera onze mois, après quoi Daley est revenu tranquillement à Chicago, reprenant les rênes à sa manière, c'est à dire pour préparer la réélection d'Obama dans l'Etat de l'Illinois qui est un enjeu important. Une rare leçon de tactique politique.

Une popularité protégée par l'impopularité de Bush

Si l'on ne peut pas ressortir indemne de la lecture du livre de Daniel Klaidman, une question demeure cependant irrésolue. Celle de savoir par quels mécanismes de l'opinion publique américaine ce président demeure, à ce jour, en position de se voir réélire en novembre prochain mais également quels sont les ressorts de sa relative popularité parmi les opinions occidentales. Car dès le début de sa présidence, il est apparu évident que l'homme était l'un des plus fins tacticiens à avoir jamais habité à la Maison Blanche, en dehors, peut-être, de John-Fitzgerald Kennedy, de Lyndon Johnson et de Richard Nixon. A côté de lui, les Carter, Reagan, Bush père et fils et Clinton finissent par apparaître comme modérés sur bien des points. Bush? Oui, Bush également.

Dans le Wall Street Journal, dès le 19 octobre 2009, le journaliste Brett Stevens avait relevé les symptômes de la réalité cachée de la présidence Obama. Au sujet de la Chine, il notait qu'en février 2009, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait atterri à Pékin « avec un message conciliant au sujet de droits de l'homme ». «Notre soutien aux droits de l'homme ne peut pas interférer sur la crise économique mondiale, la crise du changement climatique mondial et la crise de la sécurité», avait-elle dit. « En fait, écrivait alors Brett Stevens, il n'y a pas eu quelque pression que ce soit sur les droits de l'homme. Le président Obama a refusé de rencontrer le Dalaï-Lama le mois dernier (en septembre 2009, NDA), sans doute afin de ne pas froisser les gens qui vont maintenant financer ses dettes ». Au sujet du Soudan, le journaliste relevait qu'en 2008, le candidat Obama avait publié une déclaration insistant sur le fait qu'« une réelle pression devait être exercée sur le gouvernement soudanais Nous savons par expérience que cela prendra beaucoup pour les amener à bien agir... Le Conseil de Sécurité de l'ONU devrait imposer des sanctions sévères sur le gouvernement de Khartoum immédiatement.» « Exactement », écrivait Stevens, pour relater aussitôt: « Hier, le Département d'Etat a mis en œuvre sa nouvelle politique en direction du Soudan, sur la base d'un « catalogue de mesures incitatives et dissuasives » contre le gouvernement génocidaire du Soudan d'Omar el-Béchir. C'est le genre de menu que M. Bashir contemplera tranquillement jusqu'à ce qu'il meurt confortablement dans son lit. »

Sur l'Iran: « M. Obama a gardé le silence toute la semaine sur les «affaires intérieures» de l'Iran qui concernent la réélection frauduleuse de Juinqui a été largement soulignée. Pas si largement, lorsque l'on note les tentatives de l'administration pour mettre une distance maximale entre elle-même et et les groupes de travail sur les droits de l'homme en Iran. Plus tôt cette année, le Département d'Etat a rejeté une demande de subvention du Centre de Documentation sur les Droits de l'Homme en Iran, basé à New Haven, Connecticut. Le Centre maintient peut-être les archives les plus importantes sur 30 ans de brutalité en Iran. Le refus de subvention n'était pas isolé: l'administration a également mis fin brutalement à un financement pour le projet de Freedom House Gozaar, un service en ligne en persan et en anglais pour discuter des questions politiques. Il est facile de voir pourquoi Téhéran voudrait voir ces groupes privés de financement et s'arrêter.»

Sur la Birmanie: « En Juillet, M.Obama a renouvelé les sanctions contre la Birmanie. En Août, il a qualifié la condamnation du leader de l'opposition (et comme lui Prix Nobel de la Paix) Aung San Suu Kyi une violation du "principe universel des droits de l'homme." Pourtant, comme avec le Soudan, la nouvelle politique de l'administration est «l'engagement», sur la théorie que les sanctions n'ont pas fonctionné. Peut-être. Mais qu'est-ce qui prouve que l'engagement sera un meilleur sort? En mai 2008, la junte birmane a empêché la livraison de l'aide humanitaire aux victimes du cyclone Nargis. Quelque 150 000 personnes sont mortes sous les yeux de "l'opinion mondiale" par ce qui équivalait à une politique de famine forcée. Laissez de côté le côté nauséeux de traiter avec les auteurs de cette politique.»

Brett Stevens concluait son papier avec cette anecdote: « Dans le Massachusetts, il n'y a pas si longtemps, je me suis retrouvé derrière une voiture qui portait sur sa vitre arrière trois autocollants, "Tibet libre", "Sauvez le Darfour", et "Obama 08". Je me demande s'il viendra jamais à l'esprit du propriétaire de cette voiture qu'au moins un de ces autocollants ne colle pas. »

Le droit de tuer


Photo: le 22 décembre 2010, Barack Obama porte un toast en compagnie de son staff sur la Sécurité intérieure. Cinq mois plus tard, il prorogera pour quatre ans le USA Patriot Act accompagné de ses articles autorisant la détention sans justification et pour une durée indeterminée des individus soupçonnés d'activités liées au terrorisme aux Etats-Unis ou dans n'importe quelle autre partie du monde. (Maison Blanche, photo Pete Souza)
Depuis cet article de Brett Stevens, l'administration Obama a fait son chemin. Un exemple sanglant vient d'en être offert par l'actualité de ces derniers jours. On se souvient de la vive crispation qui avait entourée la venue du président pakistanais au Sommet de l'OTAN à Chicago le 20 mai dernier. Dans un premier temps, Obama avait fait savoir qu'il ne rencontrerait pas son homologue. Puis, de manière très surprenante, un bref entretien, public, assorti d'une poignée de main pour les photographes, s'est produit entre deux réunions. Mais la résistance pakistanaise à la réouverture de ses routes vers l'Afghanistan pour les besoin des forces de l'OTAN a fait l'objet, selon nos informations, d'un très vif échange entre l'un des conseillers du président américain et le ministre des Affaires étrangères pakistanais. Les Etats-Unis auraient en effet fait savoir au Pakistan que son refus serait brisé au prix du sang.

Or, les drones américains ont tué 27 personnes dans le nord du Pakistan au cours des trois derniers jours et les attaques aériennes sans pilote ne montrent aucun signe de ralentissement. La dernière attaque a tué 15 personnes ce lundi, lorsqu'un repaire présumé de combattants a été frappé au Nord-Waziristan. Selon la BBC, un missile a tué trois personnes avant qu'un second missile en frappe 12 de plus lorsqu'ils sont arrivés sur la scène plus tard. Les responsables américains ont en fait augmenté l'utilisation de drones alors même que de nombreux Pakistanais appellent à leur pays pour rompre les liens avec les États-Unis et que le président pakistanais se retrouve dans une situation de plus en plus dangereuse. Le message d'Obama est on ne peut plus clair: les voies d'approvisionnement de l'OTAN qui traversent la région pour livrer des fournitures aux troupes en Afghanistan, fermées depuis Janvier après une frappe américaine qui a tué par erreur 24 soldats pakistanais et pour laquelle le président réclame toujours des excuses, doivent être rouvertes sans tarder. Le bombardements de lundi est le résultat de la septième attaque de drone au cours des deux dernières semaines.

Ce qui a pu conduire Paul Craig Roberts, l'ancien vice-Secrétaire du Département américain du Trésor, le 15 février dernier: « Les préoccupations de Washington concernant les droits de l'homme ne s'étendent pas au-delà de la sécurité des aéroports où les petites filles et les grand-mères sont palpées jusque dans leurs parties intimes. Les militants pacifistes voient leurs maisons envahies, leurs effets personnels emportés, et un grand jury est convoqué pour les enfermer dans des accusations de terrorisme. Le soldat américain Bradley Manning est détenu depuis deux ans, pour violation de la Constitution des États-Unis alors que le gouvernement droits de l'homme concocte de fausses accusations pour le punir pour avoir révélé un crime de guerre des États-Unis. Julien Assange, de WikiLeaks, est harcelé sans cesse dans le but de le traduire. Les critiques des politiques inhumaines de Washington sont surveillés et espionnés. Washington est le pire violateur des droits de l'homme à notre époque, et Washington ne fait que commencer. Qui va libérer les Américains des griffes de Washington? »

Cette autre histoire de l'Amérique sous Obama n'en est qu'au tout début de ses révélations. Mais les faits sont indiscutables. Jamais président des Etats-Unis n'est allé aussi loin dans la pratique occulte du pouvoir dans la plus parfaite indifférence de l'opinion du pays et des opinions des pays occidentaux.
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