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 Vous aviez dit..pays des droits de l'homme ?

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MessageSujet: Vous aviez dit..pays des droits de l'homme ?   Vous aviez dit..pays des droits de l'homme ? Icon_minitimeMer 10 Déc - 16:01

C'est un refrain que répète depuis plusieurs mois déjà le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, Brice Hortefeux : l'objectif des 25.000 reconduite à la frontière en 2008 sera atteint, mais surtout, un tiers des «reconduits» le sera dans le cadre d'un retour volontaire. Ce que le ministre de l'Immigration et de l'identité nationale présente comme «une rupture». Dimanche dernier, sur Canal Plus, Hortefeux se félicitait ainsi :
«La grande nouveauté, la vraie rupture, c'est que cette année, plus du tiers des reconduites se feront de manière volontaire.»

«Comment les inciter?», demande la journaliste Anne-Sophie Lapix.

«Eh bien on agit!, s'enthousiasme Hortefeux. Il y a deux ans, ce chiffre était de 7% des reconduites, aujourd'hui, on sera à un tiers. On arrive à les convaincre avec des incitations, en donnant un petit pécule, de manière à ce qu'ils reviennent chez eux, dans leur pays, et qu'ils puissent bâtir un projet, qui puissent créer un petit commerce, un artisanat, une ferme et ainsi de suite.»




Hortefeux et les retours volontaires
envoyé par liberation


Les faits
Les retours volontaires – dont le principe remonte en France aux années 70 – ont été relancés en 2006 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur. Ils continuent d'être encouragés depuis, pour deux raisons : par intérêt pour les populations concernés... et les finances publiques, comme l'écrit sans ambages un récent rapport sénatorial : «Cette politique est en effet nettement préférable pour les personnes concernées à la mise en rétention, et doit s'accompagner d'une sensibilisation plus efficace. Sur un plan budgétaire, elle apparaît d'un coût bien moindre que celle des reconduites à la frontière sous contrainte.»

Le même rapport sénatorial, rédigé par la commission des Finances du Sénat lors du réexamen du budget 2009, donne des chiffres qui confirment en apparence les dires d'Hortefeux : un tiers de reconduites se fera de manière volontaire (le chiffre de 10500 avait déjà été dépassé fin octobre) contre seulement 7% en 2006 (autour de 2000). Mais le rapport, s'appuyant sur les données de l'agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations (Anaem), apporte également une précision d'importance qui ruine la démonstration du ministre.

Car il existe deux catégories de retours volontaires.

L'aide au retour volontaire (ARV) prévoit, outre l'organisation du retour (par la prise en charge du billet de transport aérien et du transport secondaire à l'arrivée dans le pays de retour), une aide financière de 2.000 euros pour un adulte seul, 3.500 euros par couple, 1.000 euros par enfant mineur jusqu'au 3e inclus, et 500 euros à partir du 4e enfant. L'aide est versée en trois montants fractionnés : 30 % en France avant le départ, 50 % six mois après le retour et 20 % 12 mois après le retour. Ce type de retour, tel que le décrit Hortefeux, est censé donner aux étrangers en situation irrégulière de quoi envisager une réinstallation dans leur pays d'origine.

L'ARV se distingue d'une autre procédure : l'aide au retour humanitaire (ARH), qui s'applique, elle, pour l'essentiel aux ressortissants communautaires, et à ceux qui ne peuvent bénéficier de l'aide au retour volontaire. Elle prévoit également l'organisation du retour mais une aide financière bien plus modeste : 300 euros par adulte et 100 euros par enfant. Même si cette somme a été doublée en février 2008 (elle représentait jusqu'à cette date 153 euros par personnne) elle n'offre pas vraiment de quoi ouvrir une boutique.

Or, sur les 10.577 retours à la frontière enregistrés fin octobre 2008, les retours volontaires «traditionnels» se limitaient à seulement 1867, selon le rapport du Sénat. Ils sont en stagnation depuis 2006. L'augmentation en flèche du nombre de reconduits volontaires s'explique par les 8710 reconduites enregistrées dans le cadre de retours humanitaires. Ces derniers, détaille le rapport, concernent en très grande partie des Roumains (7028) et des Bulgares (834).

Cette surreprésentation des Roumains (essentiellement des Roms) s'explique ainsi : ces dernières années, ils ont nourri une bonne part des reconduites à la frontière. Mais depuis le 1er janvier 2007, Bulgares et Roumains, à l’instar des ressortissants des dix Etats devenus membres de l’UE en mai 2004, jouissent du droit à la libre circulation en Europe. Il est donc plus difficile de les éloigner de France. Ce qui explique une nouvelle stratégie consistant à les pousser désormais à «prendre» l'aide au retour humanitaire.

Pour ce faire, comme l'ont déjà largement dénoncé diverses ONG (lire Le communiqué du Gisti ou le rapport 2007-2008 du collectif Romeurope, téléchargeable ici), la police et des représentants de l'Anaem ont parfois investi des terrains occupés par des Roms, se montrant suffisamment persuasifs pour faire monter le plus grand nombre dans des bus ou des avions affrétés pour l'occasion. En dépit des 300 euros, la notion de retour "humanitaire" et "volontaire" est dans ces conditions discutable. L'efficacité du dispositif tout autant, puisque que certains, pas mécontents de toucher le pécule, reviennent en France derechef. Le manège est tellement connu qu'un fichage biométrique est en train d'être mis en place.

Mais l'important est qu'Hortefeux puisse clamer sur toutes les ondes et devant toutes les caméras que «les retours volontaires vont atteindre un tiers des reconduites en 2008».
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MessageSujet: Un bébé de quatre mois...en centre de rétention   Vous aviez dit..pays des droits de l'homme ? Icon_minitimeDim 3 Mai - 3:51

Un bébé de quatre mois, ses parents d'origine russo-azerbaïdjanaise et un autre enfant du couple ont été maintenus au centre de rétention de Nîmes, l'appel du procureur sur une décision les remettant en liberté étant suspensif, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

La famille restera dans tous les cas dans ce centre jusqu'à l'examen au fond de leur dossier, prévu lundi matin à 9H00, a-t-on précisé de même source.

Jeudi, un juge des libertés et de la détention (JLD) avait décidé de remettre en liberté la famille, estimant que la procédure la conduisant en centre de rétention était irrégulière.

Le juge avait par ailleurs considéré que le placement en centre de rétention d'un bébé était "incompatible avec la convention des droits de l'Homme et avec la convention des droits de l'enfant" mais le parquet a contesté sa décision.

"L'acharnement de l'administration sur cette famille est incompréhensible et intolérable", a dénoncé la Cimade, dans un communiqué ajoutant: "la politique du chiffre conduit ainsi, une fois de plus, à nier les plus élémentaires principes d'humanité".
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MessageSujet: Zandale et la chaise vide   Vous aviez dit..pays des droits de l'homme ? Icon_minitimeLun 10 Aoû - 14:40

Zandale laisse une chaise vide à l’école

En septembre, le nom de Zandale Isufi sera sur la liste des enfants de CE2 de l’école Jean Jaurès de Charleville-Mézières, ville où ses parents avaient trouvé un fragile refuge. Pour le cas improbable, désespéré, mais pour lequel il faut se battre, où elle serait de retour. Aujourd’hui, Zandale a été rejetée en Albanie, un pays fui il y a un an et demi, où l’attend une vie de cavale et de planque. Et pas d’école.

Les volontés conjointes du ministre de l’Immigration et du préfet des Ardennes ont confié à quelques fonctionnaires français, à ceux qui mettent les mains dans le cambouis, d’accomplir ce que dans les salons et les hémicycles on nomme une reconduite, ou encore deux éloignements! C’est plus propre.

Des fonctionnaires à qui on a aussi demandé de ne pas dire la vérité, Zandale pensait aller voir le juge ce matin-là, qui ont vu la mère craquer, et sous leurs yeux, avec leur aide, la famille se faire démembrer: la mère de Zandale est à l’hôpital de Metz, en France. Des policiers qui ont abandonné Zandale et son père, dans un pays «sûr» où celui-ci est recherché, et où Zandale avait déjà reçu des menaces de représailles. Elle avait peur, elle redoutait d'être contrainte à ce retour. Bonne chance, petite Zandale!

En septembre des milliers d’écoliers raconteront leurs vacances à la maîtresse. Pas elle. Pourtant elle aurait eu des choses à dire.

Des vacances qui commencent avec la satisfaction d’une année de classe réussie et l’entrée au CE2 en septembre. Dix-huit mois, deux classes CP/CE1, dans un pays et une langue à découvrir, et trois déménagements. C’est en France que Zandale a découvert l’école, ses résultats ont été très honorables tant au CP de l'école élémentaire des Baumettes de Nice, qu'à Fumay ensuite, puis à l'école Jean Jaurès de Charleville-Mézières qui l’admet à passer au CE2.

Des vacances pas toujours joyeuses quand elle sent ses parents tellement anxieux: arrivés en France, il y a un an et demi, les Isufi ont été déboutés de leur demande d'asile politique. Par trois fois, l'administration leur a proposé «l'Aide au retour»: mais la vie ne s'achète pas, et les risques dans leur pays (toujours classé «non sûr») pèsent trop lourds... Ils ont refusé, et reçu une «Obligation de quitter la France». Puisqu’ils ont choisi la France, ils suivent régulièrement les cours de français et se préparaient à passer le Diplôme initial de langue française; ils avaient été reçus avec succès à l'examen blanc en juin à Charleville-Mézières...

Leur santé n’est pas bonne: Osman, le père, souffre de troubles profonds et invalidants et sa mère Hatixhe est très éprouvée. Elle redoute ce qui pourrait leur arriver en cas d’expulsion: particulièrement pour Zandale, l’état de santé après une lourde opération avec les hospitalisations et immobilisations que cela entraîne entre deux et quatre ans, exige pour se stabiliser et espérer une amélioration, de suivre une rééducation régulière pour sa jambe (Zandale a dû avoir 5 broches!).

Le 20 juillet, c’est le drame et le placement en rétention au CRA de Metz. Une autre famille de trois enfants, plus âgés, y est enfermée peu après. Zandale devient très vite la coqueluche du centre. Il lui faut faire tous les jours de l’exercice: Zandale fera du vélo, minuscule consolation obtenue au CRA. Mais pour qu’il n’y ait pas de jalousie entre les familles, pas plus d’une heure par jour pour Zandale et pour raison médicale: heureusement l'autre petit garçon ne savait pas faire de vélo!

L’autre famille est libérée au bout d'une semaine. La peur grandit, palpable lors des visites et des appels téléphoniques: à tous ceux qui communiquent avec elle, elle dit sa peur, pas une peur d’enfant, une vraie peur, elle sait que la mort rôde autour de son père, et de sa famille. Mais çà, le juge des recours ne lui laisse pas dire: il ne souhaite pas entendre la peur d’une enfant de 8 ans. Pas de libération en vue, juste un entretien téléphonique avec le consul. Le laisser-passer a sans doute été obtenu très tôt mais la préfecture des Ardennes n'a pas souhaité communiquer cette information. Le 5 août, ce pourrait être la veille d’une libération, Zandale pense aller le lendemain au juge des libertés et de la détention. Ils étaient libérables le 6 août à 14h15.

Au petit matin, elle part avec sa mère. Pas le temps de se coiffer, pas de petit-déjeuner; son père est déjà dans un autre fourgon, ils ne peuvent pas se parler. Direction… l’aéroport régional où les attend un avion privé de l'armée. Sur le tarmac, Hatixhe fait un malaise et tombe: les pompiers appelés sur place sollicitent un médecin du SAMU qui après quelques «tours de magie» juge le vol tout à fait possible.
Mais le vol n'est pas direct, trois escales sont prévues avant l'arrivée à Tirana et l'escorte ne peut prendre la responsabilité d'embarquer la maman dans ces conditions. Zandale voudrait rester avec sa mère mais essuie un refus. Hatixhe est donc transportée depuis l'aéroport à l'hôpital régional, où elle subit des examens, puis on la transfère dans la soirée à l'hôpital psychiatrique de Jury dans la région messine.

On apprend qu’elle est très mal, sous tranquillisants. Zandale et Osman ont bien été mis dans un avion spécial à destination de l'Albanie. A cette heure, ils n'ont donné aucun signe de vie à personne. A Jury, Hatixhe cherche et appelle Zandale, en vain...

Les vacances de Zandale ne seront pas lues en classe la semaine de la rentrée. Et le 20 novembre, en grande pompe, on célèbrera la signature de la France à une convention internationale. Une convention qui dit que chaque enfant a droit à la santé, à la sécurité, à l’éducation et à la vie en famille...

• Isabelle Mire RESF Metz et Armelle Gardien RESF •
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MessageSujet: Un couple de Roms originaire de Serbie a été expulsé du territoire national, ce mardi matin. Le couple, ainsi que ses cinq enfants dont le plus jeune est âgé de moins de cinq mois, ont auparavant passé la nuit dans le centre de rétention de Lille-Lesquin.   Vous aviez dit..pays des droits de l'homme ? Icon_minitimeJeu 10 Juin - 4:44

Un couple de Roms originaire de Serbie a été expulsé du territoire national, ce mardi matin. Le couple, ainsi que ses cinq enfants dont le plus jeune est âgé de moins de cinq mois, ont auparavant passé la nuit dans le centre de rétention de Lille-Lesquin.

La famille avait été interpellée la veille, à Reims, où elle était herbergée par l'Armée du Salut. Le couple et ses cinq enfants ont été transférés au centre de rétention de Lesquin lundi, vers 13 h. D'après le porte-parole de l'Ordre de Malte, qui assure l'accompagnement juridique des personnes administrativement retenues, des démarches avaient été engagées par la famille qui devait être présentée devant le juge des libertés et de la détention de Lille ce jeudi.

Mais ce matin, vers 9h30, la famille a été embarquée dans un avion à destination de la Hongrie, où les autorités doivent étudier leur demande de titre de séjour. Un militant de RESF Reims, qui suivait la famille, s'est dit "abattu" par "cette expulsion expresse qui a pour but d'éviter le contrôle par la justice de la régularité des procédures".
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MessageSujet: "Ca va bien comme ça !",dans un communiqué, le Réseau éducation sans frontière (RESF) dénonce l'expulsion vers la Pologne de la famille Odikadze, le mardi 20 juillet. RESF rappelle également que le père David est atteint d'une hépatite C, que la mère Zina   Vous aviez dit..pays des droits de l'homme ? Icon_minitimeMer 21 Juil - 17:31

Georgi Odikadze, huit mois, son père atteint d'une hépatite C et sa mère venant de faire une fausse couche ont été expulsés mardi.



Le centre de rétention administrative de Lyon (AFP) Le centre de rétention administrative de Lyon (AFP)

"Ca va bien comme ça !",dans un communiqué, le Réseau éducation sans frontière (RESF) dénonce l'expulsion vers la Pologne de la famille Odikadze, le mardi 20 juillet. RESF rappelle également que le père David est atteint d'une hépatite C, que la mère Zinaida vient de faire une fausse couche et que leur enfant Georgi est âgé de huit mois.
Sur le même sujet

* Le périple d'une famille géorgienne demandeuse d'asile

"Quatre policiers se sont emparés de la famille Odikadze alors qu’elle sortait de sa chambre au centre de rétention administrative de Lyon pour le petit déjeuner et, ni une ni deux, sans leur laisser le temps d’avertir qui que ce soit ni le temps de prendre leurs affaires, ils les ont embarqués manu militari dans un avion spécialement affrété pour eux.", raconte l'association.

"Arrivés à Varsovie, Zinaida réussit à joindre son frère quelques courtes minutes au téléphone pour le prévenir et lui raconter les conditions de leur départ. Depuis nous sommes sans nouvelles car le téléphone ne passe plus, nous ne savons pas où ils sont, dans quelles conditions…" s'inquiète RESF.

La famille avait été arrêtée le 7 juillet dernier à son domicile, l'expulsion étant prévue le lendemain, vers la Pologne. Leur avocat avait alors fait appel, mais le tribunal administratif de Lyon confirme, le 8 juillet, que la famille est toujours expulsable.

Mari, femme et enfant sont maintenus quinze jours, au centre de rétention administrative de Lyon sur la décision du juge des libertés et de la détention. Un délai nécessaire pour que la préfecture obtienne de la Pologne un nouvel arrêté de réadmission.

Pour les autorités, Zinaida et David sont des demandeurs d'asile relevant des accords Dublin 2 : ils doivent retourner dans le premier pays par lequel ils sont entrés en Europe pour y déposer une demande d'asile.

(Nouvelobs.com)
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MessageSujet: c'est beau la France sous le régime du nouveau Vichy   Vous aviez dit..pays des droits de l'homme ? Icon_minitimeVen 23 Juil - 5:55

La mère expulsée hospitalisée en Pologne après une fausse couche
Je transmets ce texte qui dit la souffrance d’une famille expulsée et de ceux qui les soutiennent. Ce qu’on fait endurer aux expulsés est une monstruosité.

Je regardais ce soir à la télévision le préfet d’Isère limogé par Sarkozy pour n’avoir pas su maintenir «l’ordre» sarkozyste dans son département. Il avait l’air secoué. S’efforçant d’être digne. Mais bien marqué et apitoyé sur lui-même. On le comprend…. Se retrouver préfet hors cadre ! C’est pourtant lui qui a décidé, prévu, maintenu, organisé l’expulsion de Georgi et de ses parents. Qui se retrouvent hors de tout cadre, livrés à tout, même au pire. Ce soir, j’ai perçu la douleur du préfet blessé. Mais je suis aussi et surtout solidaire de celle de la famille qu’il a lui-même blessée quand il se croyait encore d’une autre nature.

Richard Moyon

Georgi est parti en Pologne avec son papa et sa maman malades. Les nouvelles de Pologne ne sont pas bonnes. Zinaida a dû être hospitalisée, mais les autorités polonaises parlent déjà d’un retour en Géorgie .


Pour tous ceux qui les ont croisés ici c’est la stupeur. Comment a-t-on pu en arriver là? Jusqu’où ira-t-on dans l’horreur? Quelle image de notre pays gardera ce bébé enfermés deux semaines, ballotté d’audiences au tribunal en cour du centre de rétention, passant des heures, des journées à pleurer entre un père malade et sa mère en train de perdre l’enfant qu’elle attendait? Comment cette femme pourra-t-elle se rappeler sans terreur qu’on lui a refusé le droit de se poser dans un lieu protégé pendant ces trois longues journées où elle a perdu l’enfant qu’elle attendait? Comment peut il y avoir autant de désinvolture, de mépris des droits élémentaires pour en arriver à expulser ainsi une famille de trois personnes malades au petit matin, en «douce», sans même leur laisser emporter le peu d’affaires qu’ils ont avec eux?

Aujourd’hui Zinaida est à l’hôpital quelque part en Pologne, son fils et son mari restent prostrés dans une chambre de foyer et surtout dans l’attente de la prochaine catastrophe qui va leur arriver; cette famille est brisée, à bout de force physique et psychologique, désespérée.
Comment peut on se comporter ainsi? Rappelons qu’ils n’ont rien fait, sinon chercher refuge dans un pays où ils croyaient pouvoir refaire leur vie à l’abri des dangers rencontrés chez eux. Mais ce n’est pas une erreur, un accident, une exception, d’autres familles vivent la même souffrance, les même déchirements.

Actuellement une famille avec cinq enfants est au centre de Rétention de Lyon et risque d’être expulsée vers le Kosovo qu’ils ont quitté pour des raisons évidentes de sécurité ; ils ont refait une nouvelle demande d’asile et en attendent la réponse, mais ils savent que si cette réponse est négative l’expulsion risque d’arriver très vite. Une fois encore il nous faut dire et redire que la place des enfants n’est pas dans un lieu d’enfermement. Rien n’autorise l’enfermement d’un mineur qui n’a commis aucun délit, alors pourquoi cela ne s’applique-t-il pas à certains enfants? Les enfants de parents «sans papiers» sont-ils donc des enfants sans droits? Lorsque nous fêtions l’anniversaire de la signature de la convention internationale des droits de l’enfant, une adolescente, fille de parents en attente de régularisation depuis des années, nous a dit : «les états signent mais c’est que des mots pour faire joli». Il nous appartient à tous de lutter pour que son constat ne soit plus une réalité. La France et l’Europe n’ont pas le droit de briser ainsi des vies d’enfants, et de ne pas respecter leurs engagements.

Georgi doit pouvoir revenir et ses parents doivent pouvoir se faire soigner et vivre en paix, la famille S. doit être libérée du centre de rétention administrative pour le seul motif qu’on n’enferme pas des enfants.

Le 18 septembre, un concert de solidarité avec les familles et les travailleurs sans papiers aura lieu à Bercy. Avec Abd Al Malik, Agnès Bihl, Cali, 113, Cheb Bilal, Jeanne Cherchal, Clarika, Daniel Darc, Jacques Higelin, Yves Jamait + Aldebert, Agnès Jaoui, Emily Loizeau, No One Is Innocent, Nosfell, Oxmo Puccino, Reda Taliani, Sinsemilia, Soan, Têtes Raides, Tryo, Les Wampas

Tout sur le concert à l’adresse www.rocksanspapiers.org
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MessageSujet: Il y a de l'argent pour les déportations et les rafles inutiles...mais le Pakistan on ne connait pas   Vous aviez dit..pays des droits de l'homme ? Icon_minitimeVen 20 Aoû - 8:12

Pakistan : Sarkozy ne manque pas d'air

Depuis le 4 août, Nicolas Sarkozy est resté plutôt silencieux, tout occupé à se reposer et laisser son ministre de l'intérieur parcourir les routes de France pour délivrer sa bonne parole sécuritaire. Ses rares communiqués et déclarations officielles furent de trois ordres : féliciter une multitude d'athlètes français, exprimer sa solidarité avec la Russie et ses incendies et..., le 15 août, gronder le président de la Commission européenne coupable d'attentisme face à la catastrophe pakistanaise.

Cette fois-là, Nicolas Sarkozy a perdu une belle occasion de se taire.

Donneur de leçons
José-Manuel Barroso n'a pas apprécié les remontrances de Nicolas Sarkozy: « Le drame du Pakistan nous touche tous ». Entre deux séances de vélos au cap Nègre, le chef de Sarkofrance s'était permis d'écrire publiquement au président de la Commission européenne pour lui demander d'activer l'aide européenne au Pakistan dévasté par des inondations hors normes voici 15 jours. Barroso a répliqué deux jours après, le 15 août. Une réponse en trois points, trois tacles : primo, « la Commission a été la première à réagir (le 30 juillet) et à augmenter (le 11 août) les fonds alloués au Pakistan »; deuxio, « Plus que la somme de 40 millions d'euros que vous avez relevée, mes services ont travaillé d'arrache-pied afin de s'assurer que ces sommes puissent être dépensées sur le terrain le plus rapidement possible », pendant que Nicolas Sarkozy se dorait au Cap Nègre et Bernard Kouchner était aux abonnés absents, et, tertio, Barroso explique : « J'apprécie vivement l'attention particulière que la France porte aux opérations humanitaires et je prends note de votre intention de faciliter l'expédition de l'aide internationale. »

Il faut avouer que Nicolas Sarkozy a fait preuve d'un culot monstre. Depuis le mois de juillet, et le début des inondations, il ne dit rien. Et quand il s'exprime, c'est pour sermonner l'Europe.

Opportuniste
L'appel du 15 août est clairement opportuniste. L'annonce sarkozyenne faisait suite à un appel du secrétaire général de l'ONU à l'aide internationale. Or la France a été surprenante de discrétion en la matière. La chronologie des évènements est loin d'être favorable au président français.

Nicolas Sarkozy lui-même recevait le président pakistanais en pleine catastrophe, le 2 août dernier (une vieille connaissance du temps de la vente de 3 sous-marins par la France au Pakistan en 1994). Les inondations frappaient déjà le Pakistan depuis 6 jours, mais Sarkozy ne dit rien. Le 30 juillet, on parle de 400 morts. Le 2 août au matin (heure française), on avance le nombre de 1500 morts et déjà 1,5 millions de réfugiés. Les Etats-Unis promettent 10 millions de dollars, l'envoi d'hélicoptères, de bateaux et de matériel de secours. La Chine promet 1,5 million de dollars. La Commission européenne avait déjà débloqué 30 millions d'euros.

Le président Zardari fut d'ailleurs sévèrement critiqué d'être absent des lieux du drame. Or, à cette date, pas un mot, pas une remarque ne fut entendu de la part de l'Elysée à propos de la catastrophe.

Mardi 3 août, le Quai d'Orsay fait savoir, lors d'un point presse, que la France « s'associe pleinement » à l'aide européenne et qu'elle est disposée à examiner «toute demande qui lui serait directement adressée». Quel soutien !

Le 7 août, on comptait déjà 12 millions de sinistrés.

Dimanche dernier, Sarkozy a fait donc savoir qu'il trouvait l'aide européenne, 40 millions d'euros, insuffisante.

Mercredi 18 août, l'Union européenne a porté son aide à 70 millions d'euros. Le soir même, un avion français est parti avec 70 tonnes de fret humanitaire envoyé au Pakistan. 70 tonnes pour ... 20 millions de victimes. Et le ministère des affaires étrangères, par le biais de son porte-parole, a même pris le soin de détailler l'aide humanitaire qui l'accompagne: 1,05 million d’euros. « A la demande de Bernard Kouchner, 550 000 euros seront consacrés à l’aide aux organisations humanitaires présentes sur place, auxquels s’ajoutera une aide alimentaire de 350 000 euros, via le Programme alimentaire mondial. Par ailleurs, la France a décidé, dans le cadre de sa contribution au HCR, agence des Nations unies pour les Réfugiés, de consacrer 150 000 euros à l’aide au Pakistan.»

Par comparaison, les Etats-Unis sont déjà très présents au Pakistan, conscients des avantages géopolitiques qu'ils peuvent tirer dans ce pays. Le 13 août, ils annonçaient 76 millions de dollars d'aide, portés ensuite à 97 millions, soit un tiers de l'aide internationale à date. Un porte-avion militaire est sur place. Le Fond d'urgence des Nations Unies a promis 26 M$, le Japon 4 M$, l'Australie 32 M$, et le Canada 30 M$.

La France s'abriterait-elle, pour une fois, derrière l'Union européenne ? D'autres pays européens n'ont pas attendu. Le Royaume Uni est le second contributeur international, avec 42 millions de dollars ; le Danemark apporte 11 M$, l'Allemagne 20M$, et la Norvège 15M$.

Jeudi 19 août, Bernard Kouchner publiait un communiqué célébrant la Journée mondiale de l'Humanitaire, évoquant au passage la catastrophe pakistanaise. Cruelle coïncidence !

Au final, la Sarkofrance apparaît ridicule dans cette affaire, aussi modeste que la faible ampleur de sa mobilisation officielle. Mais cela n'empêche pas son président de crier, de sermonner, une fois de plus. Le seul véritable effort du président français fut d'engueuler publiquement le président Barroso le 15 août dernier: « Je compte sur vous pour que l'Union européenne montre son unité et sa détermination et entraîne avec elle la communauté internationale pour empêcher un désastre humanitaire ».

Cet homme ne manque vraiment pas d'air.
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MessageSujet: Les déportations s'amplifient avec les sans paiers et les sdf...le fascisme fait son nid   Vous aviez dit..pays des droits de l'homme ? Icon_minitimeSam 21 Aoû - 5:35

IIe du Ramier. Les camps SDF devront être évacués
Social


Le tribunal administratif a décidé, hier, l'expulsion des sans-abris de l'île du Ramier. Certains habitaient là depuis plus de trois ans. /Photo DDM, archives

La cinquantaine de personnes censées occuper sept campements, situés sur les berges de la Garonne à Toulouse entre le pont Saint-Michel et l'île du Ramier, va devoir rapidement quitter les lieux. En ordonnant, hier, l'évacuation de ces campements illicites, le juge des référés du tribunal administratif a donné raison aux services de la préfecture qui l'avaient saisi. Selon le magistrat, « les personnes concernées occupent sans droit ni titre les dépendances du domaine public fluvial ». Une décision qui a laissé les sans-abris du Ramier sonnés. Depuis plusieurs jours, ces SDF assuraient avoir un accord tacite avec l'État pour investir les lieux et vivre en toute quiétude. Ce qu'ils font depuis, au moins, trois années. Un argument que le juge des référés balaye en rappelant que cela n'est pas « de nature à conférer un droit ou un titre à occuper le domaine public ». Cette « occupation irrégulière du domaine public » porte, selon le tribunal administratif, « elle-même atteinte à l'ordre public » et pourrait causer des dégradations. Sous le pont de la rocade, face au casino Barrière, les sans-abris du campement numéro 7 ont tout fait sauf détériorer les lieux : ils ont déblayé, enlevé le dépotoir qui existait, nettoyé… « En plus, on ne gêne personne. Il n'y a pas de voisin pour nous voir ! On est à l'écart de tout, sous les piles de béton de ce pont », peste un jeune SDF.

Jean-Marc Legagneux, secrétaire général du Groupe amitié fraternité (GAF) et l'un des responsables du collectif SDF qui a accompagné les sans-abris dans ce court combat judiciaire, a du mal à digérer cette décision. « On n'a pas été suivi, pourtant le juge aurait pu, nous avions des arguments solides… Il ne les a pas retenus », déplore-t-il en apprenant la décision du tribunal administratif. Dans sa décision, le juge des référés « enjoint aux occupants sans titre

[…] d'évacuer le domaine public dans un délai de huit jours ». Les SDF et leurs représentants ne savent pas encore quelle sera leur attitude devant cette décision judiciaire.
« Cela va avoir des conséquences »
Installés pour certains depuis plus de trois ans sur l'île du Ramier, les sans-abris vont être expulsés sous huit jours. « Ils vont vider l'île du Ramier, c'est bien. Mais, où vont aller les gens ? », demande Jean-Marc Legagneux, secrétaire général du GAF. Selon lui, cette expulsion qui se profile va « avoir des conséquences sur beaucoup de choses. Ils font ça et après ils organisent des projets expérimentaux pour les sans-abris. On ne peut pas avoir un double langage », insiste le responsable du GAF.
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MessageSujet: « Aux Etats-Unis, les immigrés sont mieux traités qu'en France »   Vous aviez dit..pays des droits de l'homme ? Icon_minitimeDim 22 Aoû - 15:00

« Aux Etats-Unis, les immigrés sont mieux traités qu'en France »
Par Hélène Crié-Wiesner | Personne écrivante | 21/08/2010 | 10H18


Faisant écho aux débats français sur l'immigration, Hélène Crié-Wiesner partage son expérience de naturalisation américaine.


Ça y est, j'ai deux pays ! Au moment où Sarkozy menaçait certains Français de leur retirer leur nationalité, les Etats-Unis me reconnaissaient citoyenne à part entière. Moi, Française expatriée depuis dix ans, je suis désormais une Américaine d'origine étrangère. Vu ce qui se passe en France, ça me fait drôle.

Comme je parle anglais avec un lourd accent français -aucune chance de le perdre quand on a immigré à mon âge canonique-, ma nouvelle identité n'est pas évidente à revendiquer. Quand on me demande : « D'où êtes-vous ? », et que je réponds : « De Caroline du Nord », je sens bien que mon interlocuteur pense que je me fiche de lui.

Si celui-ci est malin, il va employer la flatterie pour obtenir son information : « Votre accent est si mignon ! » Le pire, c'est qu'ils sont sincères : les Américains adorent l'accent français, alors qu'entre Français, on meurt de rire en s'entendant parler anglais.

Cette curiosité satisfaite, on cesse de s'intéresser à mon cas, extrêmement banal dans ce pays où on peut acquérir la nationalité de trois à six ans après avoir obtenu la « carte verte » de résident. Laquelle est bien plus difficile à obtenir que la nationalité.

Quand il ne faisait pas bon être français aux USA
Il fut un temps où être français était limite dangereux aux Etats-Unis : juste après le discours de Villepin à l'ONU en 2003, quand la France avait refusé de s'engager auprès de l'armée de Bush en Irak.

Je ne voulais alors pas que mon petit garçon porte son pull à l'effigie des Bleus vainqueurs du Mondial 1998, craignant des insultes à l'école. Une copine francophone trouillarde exigeait qu'on parle anglais dans la rue par peur « d'offenser » les passants. Et la famille du consul général de France de Houston avait reçu des menaces de mort.

Sans compter qu'un honnête citoyen m'avait dénoncée au FBI pour avoir pris en photo une raffinerie de pétrole. Je ne vous raconte pas l'hystérie de l'enquête et la peur diffuse ressentie durant des années, surtout lors de mes fréquents passages de frontière.

Il ne reste rien de cette hostilité, à part une vague ironie de certains envers « notre » amour du « socialisme ». Lors de mon examen final dans le processus de naturalisation, avant de m'interroger sur mes connaissances linguistiques, historiques et constitutionnelles, mon examinateur m'a cependant félicitée pour « notre » système d'assurance médicale. Socialiste, peut-être, mais enviable.

Le jour de cet examen, qui signait la fin d'un processus bureaucratique assez simple de quatre mois, je partageais la salle d'attente avec des Latinos, beaucoup d'Asiatiques (Inde, Pakistan, Vietnam, Corée…), un couple de Norvégiens, et une famille africaine. Tous sont ressortis avec un grand sourire et une convocation pour la cérémonie de naturalisation.

Le processus de naturalisation revient cher
Je précise que les panneaux du bâtiment de l'immigration, ainsi que toutes les annonces orales, étaient rédigés en anglais et en espagnol. Je me demandais si les préfectures et les administrations françaises adopteront un jour l'arabe pour rendre service à ses usagers mal à l'aise en français.

Comme j'avais réussi l'examen, je me suis permis de demander à mon « officier » dans quelles circonstances je pouvais perdre cette nationalité chèrement acquise (675 dollars pour envoyer le dossier, sans garantie de résultat, plus 350 dollars d'avocat, non obligatoire, pour vérifier l'ensemble).

Sa réponse : même si je rentrais dans un gang, si je tuais un policier, si je crachais sur la bannière étoilée, ou prenais un second mari, je resterais Américaine. Des cas sont prévus pour retirer cette nationalité, mais ils n'ont rien à voir avec le comportement social, et s'appliquent aussi bien aux natifs qu'aux nouveaux citoyens dans mon genre.

Pourtant, le jour où je suis allée prêter mon « serment d'allégeance », j'ai tiqué sur plusieurs phrases, dont celle-ci :

« Je déclare, sous serment, que je renonce entièrement et absolument, et que j'abjure toute allégeance et fidélité à quelque prince étranger, potentat, Etat ou souveraineté, dont j'aurais auparavant été sujet ou citoyen. »

Gloups ! Je veux bien être américaine, mais je veux rester française. D'un autre côté, autant que je sache, je n'ai jamais juré allégeance à la France, j'y suis née, c'est tout. Si j'abjure, c'est du vent. Abjurons donc.

Impossible de perdre sa nationalité française
De toute façon, la France ne permet pas qu'on renonce de son propre chef à sa nationalité, n'est-ce pas ? Si on me prend mon passeport, le consulat m'en fera un autre sur le champ. Le gouvernement américain le sait, c'est pour cela qu'il ne réclame plus les passeports des Français naturalisés.

J'ai donc prononcé la phrase à haute voix en même temps que les autres, debout et la main sur le cœur, face au drapeau. J'ai juste gardé les dents serrées au moment de ce passage, car j'ai des limites personnelles infranchissables :

« One nation, under God [Une nation sous Dieu]… »

Pourquoi la désirais-je, cette citoyenneté américaine ? Parce que je paye mes impôts ici, et que je voulais pouvoir voter. Je me suis assez reprochée d'avoir fait la fine bouche sous le règne de Bush, ce qui m'a privée des urnes en novembre 2008. Cette fois, je vais pouvoir voter en novembre, et participer ainsi au renouvellement de la moitié du Congrès.

Aux Etats-Unis, les élections régissent davantage la vie publique qu'en France. On ne choisit pas seulement ses sénateurs et ses représentants à la Chambre, mais aussi, dans son Etat, son comté, sa ville, les juges, les shérifs, les conseils d'administration des académies qui choisissent les manuels et les programmes scolaires…

Combattre l'insupportable caricature du peuple américain
Je voulais la nationalité pour une autre raison, encore plus importante : pour démontrer aux Français que tous les Américains ne sont pas des purs réacs, des gens sans culture, des gaspilleurs d'énergie, des avaleurs compulsifs de junk food, des va-t-en-guerre, des « gros c…. », ainsi que je le lis souvent sous la plume de certains riverains.

Si moi, Américaine, je suis différente de cette caricature, c'est que des dizaines de millions d'autres Américains le sont aussi. Pas tous, c'est vrai, mais qui prétend que les 65 millions de Français sont tous coulés dans le même moule ?

Je sais que le chemin pour obtenir cette fameuse nationalité a été moins dur pour moi que pour un pauvre Mexicain. Mais ils sont cependant des centaines de milliers d'immigrants chaque année à devenir citoyens : 463 204 en 2003, 702 589 en 2007, légèrement moins l'an dernier.

Un débat est en cours aux Etats-Unis sur l'immigration, sur une éventuelle réforme de l'obtention de la nationalité. Rien n'est joué. Pas plus qu'en France, où les projets Sarko-Hortefeux ne se sont pas encore concrétisés.

Quelle que soit l'idée qu'on se fait des Etats-Unis, je maintiens que les immigrés légaux et les nationaux d'origine étrangère y sont mieux traités que leurs homologues français.
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MessageSujet: et oui le France est devenu une dictature xénophobe et stupide...pour quelques sesterces elle s'est vendue comme une prostituée à ses dirigeants maquereaux   Vous aviez dit..pays des droits de l'homme ? Icon_minitimeMar 26 Oct - 11:34

La France a renvoyé 8.600 Roumains depuis le 1er janvier


PARIS (Reuters) - Les autorités françaises ont reconduit 8.601 clandestins roumains dans leur pays depuis le 1er janvier, pour une grande majorité dans le cadre de retours volontaires, a annoncé lundi le ministère de l'Immigration.

Ces chiffres sur neuf mois et demi englobent, sans en détailler l'impact, le renforcement des expulsions décidé au cours de l'été par Nicolas Sarkozy, qui a valu à la France d'être accusée de discrimination envers les Roms.

Au total, du 1er janvier au 17 octobre, 8.601 ressortissants roumains en situation irrégulière en France ont été reconduits dans leur pays d'origine, dont 1.154 de manière contrainte et 7.447, soit près de 87%, de manière volontaire.

S'agissant de sa politique envers les Roms, le gouvernement français estime avoir remporté la partie diplomatique avec la décision de la Commission européenne, le 19 octobre, de renoncer à ouvrir une procédure d'infraction pour transposition incomplète de certaines directives par la France.

De plus, le Conseil d'Etat a rejeté deux jours plus tard les recours en annulation de plusieurs associations de défense des droits de l'Homme contre le fichier "Oscar", qui vise à empêcher les bénéficiaires de l'aide au retour d'en jouir plusieurs fois.

En parallèle des efforts européens consentis en faveur des Roms, Paris souhaite la mise en place d'un nouveau programme national d'aide à leur réinsertion en 2011, précise le ministre de l'Immigration, Eric Besson. D'un montant d'un million d'euros, ce plan mettra l'accent sur la "création pérenne d'activités et d'emplois", dit-il dans un communiqué.

Pour l'année 2009, 146 projets de réinsertion en Roumanie ont été financés par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), pour un montant global de 709.560 euros, précise le communiqué du ministère de l'Immigration. Depuis le début de l'année 2010, 73 projets ont été financés, pour un montant global de 354.780 euros, se félicite Eric Besson.

Laure Bretton, édité par Gilles Trequesser
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MessageSujet: Incohérences préelectorales : ou il y a des bons immégrés bien dociles et de mauvais : les roms l'iportant est l'annoce médiatique et les marchés futurs   Vous aviez dit..pays des droits de l'homme ? Icon_minitimeLun 8 Nov - 14:28

Pourquoi Besson a expulsé autant de Roms ? pour faire Place à des mulsulmans D'Irak ? Du jamais vu dans l'histoire de France
08/11/2010 à 09h03 - mis à jour le 08/11/2010 à 09h20 | - vues | - réactions

Pourquoi la France vient de faire une loi qui va pénaliser les immigrés sur les soins,en les taxant de 30€ ?
Pourquoi avoir fait chier le peuple avec les Roms qui sont dans la plus grande misère, pour les entasser dans des Charters?
Maintenant pourquoi autoriser Besson a faire venir des immigrés d'Irak bléssés pour qu'il puisse être pris en charge à 100% par la France ?
Cette fois une chose m'échappe car je suis en train de perdre mon Latin.
Besson a maintenant le Culot d'expédier des Irakiens blesses"Cet accueil d'Irakiens s'effectue conformément à la tradition d'asile de la France", a affirmé le ministre, lors d'un point presse.
"La France est la première terre d'asile en Europe et la deuxième dans le monde derrière les États-Unis. Nous sommes le pays en Europe qui accueille le plus de réfugiés persécutés du fait de leurs opinions politiques, de leur religion ou de la couleur de leur peau", a ajouté M. Besson, à la suite d'une réunion avec des représentants de l'OFPRA (asile) et de l'OFII (immigration) pour préparer la venue des chrétiens d'Irak.
http://www.lepoint.fr/societe/la-france-accueille-des-chretiens-blesses-en-irak-07-11-2010-1259501_23.php
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