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 L'après Pétrole

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MessageSujet: L'après Pétrole   L'après Pétrole Icon_minitimeJeu 5 Fév - 9:53

Plastique : les industriels préparent l'après pétrole

03/02/2009

Fabriquer du plastique à partir de blé ou de pommes de terre ?
Spécialistes des bioplastiques et pétroliers s'y sont résolus : les
solutions existent, mais l'offre doit se structurer.
Plastique : les industriels préparent l'après pétrole Ouf, le cours
du baril de brut est au plus bas. L'industrie plastique ne s'y trompe
pas néanmoins, et anticipe l'inexorable augmentation des prix. Elle
développe de nouvelles techniques de polymérisation permettant de se
passer du pétrole. Les plus impatients sont les spécialistes des
bioplastiques, dont on annonce l'avènement depuis plusieurs années.
Côté grands pétroliers, la reconversion est également de mise. Ou
plus exactement la diversification. « La production de pétrole
devrait encore augmenter un peu. Il ne s'agit donc pas pour le moment
de le remplacer », explique Eric Duchesne, chef de projet MTO/OCP
(Methanol-To-Olefins et Olefins Cracking Process) chez Total. « Mais
nous devons accompagner la croissance de la consommation de matière
plastique en nous diversifiant ».

Oléfines

Les oléfines sont un produit carboné, CnH2n.
Depuis octobre, Total teste à Feluy (Belgique) la technologie
développée par la société UOP pour fabriquer des oléfines puis de la
matière plastique à base de méthanol. Quarante-cinq millions d'euros
seront investis dans l'unité de démonstration. L'année 2009 pourrait
suffire à valider la qualité de différents méthanols, corriger les
impuretés des oléfines... et à prouver la faisabilité technique et
économique d'un projet à l'échelle industrielle. La suite devrait
dépendre du prix du pétrole. « A trente dollars le baril, ce n'est
pas rentable, calcule Eric Duchesne. A quatre-vingts ou cent oui ! »

La biomasse : première ou deuxième génération ?

Méthanol

Le plus simple des alcools : on peut le produire à partir de biomasse
ou d'hydrocarbures.

Reste à choisir le type de méthanol à travailler. Pour produire cet
alcool, le pétrolier préfère miser sur des valeurs sûres : le gaz
naturel et le charbon... donc d'autres matières fossiles. Le recours
à la biomasse est étudié, mais « pour un stade ultérieur ». Raison
invoquée : « la problématique de compétition avec la chaîne
alimentaire. Nous préférons travailler sur la biomasse dite de
deuxième génération en misant sur les tiges plutôt que sur le fruit !
». Chez Sphere, spécialiste des bioplastiques, c'est le genre de
critiques que l'on n'a pas peur d'affronter. « Attention à ne pas
confondre bioplastiques et biocarburants ! Si la totalité des
emballages plastiques français avaient recours aux matières
naturelles, il faudrait y consacrer 4 % de la surface agricole. Il y
en a aujourd'hui 10 % en jachère » insiste John Persenda, le pdg de
la société.

Bioplastiques et écologie : un mariage complexe !

Remplacer une ressource fossile par une matière naturelle et
renouvelable est a priori positif pour l'environnement. Pourtant, les
écologistes ne sont pas toujours tendres avec les bioplastiques.
D'abord parce que, comme pour les biocarburants, le préfixe « bio »
prête à confusion. Si les matières premières sont des OGM ou des
végétaux arrosés de pesticides, l'équation écologique devient vite
complexe.

Ensuite parce que l'origine naturelle des plastiques peut justifier
un retour en grâce des emballages condamnés par ailleurs. « La
prolifération de sacs biodégradables signifierait un retour en
arrière, un retour en force du jetable » lançait en octobre dernier
Bruno Genty, responsable consommation déchets de France Nature
Environnement, lors d'un débat sur la taxation des sacs de caisse de
supermarché non biodégradables.

Enfin, parce que bioplastique n'est pas toujours synonyme de
biodégradable. Les procédés chimiques introduits dans les procédés de
fabrication changent la nature des matériaux. Plus que la matière
première, c'est la composition du polymère du plastique qui prime en
termes de biodégradabilité. Pour s'y retrouver, des normes très
précises décrivent les caractéristiques de chaque emballage. Ceux qui
portent la référence EN 13432 sont valorisables par compostage et
biodégradation, c'est-à-dire qu'ils se dégradent au contact de
bactéries et ne produisent aucun résidu qui détériorerait la qualité
d'un compost. Reste à savoir si chaque emballage plastique peut
terminer sa vie dans un compost !

Toyota entend équiper rapidement l'habitacle de ses véhicules de
bioplastiques. Après avoir prouvé leur résistance aux chocs et à la
chaleur, le constructeur automobile a testé sa propre capacité à
fabriquer des pièces bioplastiques en série. Et estime que d'ici la
fin de l'année, il amènera à 60 % la proportion de plastiques
d'origine végétale dans les composants intérieurs de plusieurs de ses
modèles. Plus étonnant, l'entreprise a choisi d'investir directement
dans une usine qui fabrique du bioplastique à partir de canne à
sucre, de blé ou de pommes de terre. Et la société finance même des
cultures indonésiennes de patates douces ! Le constructeur estime
qu'en 2020, plus de 20 % de tous les plastiques seront d'origine
végétale... et qu'il pourrait en produire une partie non négligeable.

Cette implication des utilisateurs de plastique prouve une chose :
l'offre a besoin de se structurer. Les entreprises sont nombreuses
sur le secteur. Elles s'appuient sur des matières naturelles
différentes comme l'huile de ricin, le maïs, les pommes de terre, le
soja ou le bois. Elles ne développent pas toutes les mêmes techniques
de polymérisation... Mais aucune n'a atteint la taille critique qui
lui permettrait de concurrencer les entreprises pétrochimiques. «
L'enjeu est bien de réussir à changer d'échelle pour faire baisser
les prix de la production » martèle John Persenda. Chez Toyota, on
estime que le prix de revient de certains bioplastiques est encore
cinq fois plus élevé que celui du plastique ordinaire dérivé du
pétrole !

Un retour aux sources pour la matière plastique

« Lorsqu'on parle de bioplastiques, on peut penser à des choses très
différentes » prévient toutefois Marie-Pierre Béatrix, responsable de
l'information du Pôle Européen de Plasturgie. Le programme
biomatériaux du centre de recherche intègre deux enjeux bien
distincts : l'introduction de fibres naturelles dans des
thermoplastiques constitués de polymères classiques à base de
pétrole, et la création de nouveaux polymères à base de végétaux.

Des fibres, comme le chanvre, permettent d'améliorer la résistance
des matières plastiques et de diminuer leur poids grâce à une
meilleure densité. Par rapport aux fibres de verre parfois injectées
dans le plastique, les fibres naturelles facilitent notamment le
recyclage. L'enjeu des recherches est d'améliorer la compatibilité
des matériaux et de favoriser l'émergence de produits standards.
Aujourd'hui, les industriels qui souhaitent utiliser une matière
plastique avec fibres naturelles ne la trouvent pas chez leurs
fournisseurs classiques que sont les grands spécialistes de la
chimie. Ils sont donc contraints d'avoir recours à l'offre sur mesure
d'acteurs plus spécialisés baptisés « mélangeurs ».

Le deuxième axe de recherche qui consiste à se passer complètement
des matières fossiles peut lui-même emprunter différents chemins.
Certains fournisseurs tentent de reproduire les polymères qui
existent déjà avec le pétrole. C'est le cas de la société Braskem
qui, au Brésil, va entrer dans une phase de production industrielle
des très classiques polyéthylènes, en utilisant de la canne à sucre.
Mais les végétaux servent aussi à créer de nouveaux polymères (comme
l'acide poly lactique ou PLA à base d'amidon). « Ca n'a rien de
révolutionnaire », souligne Marie-Pierre Béatrix. « On fabriquait
déjà des matières plastiques naturelles avant qu'elles ne soient
effacées par la pétrochimie du XXème siècle ! » Il aura fallu
attendre la fin programmée du pétrole pour que la chimie verte soit à
nouveau crédible. « Il faut saisir l'opportunité car le recours au
bioplastiques permettra de relocaliser la production avec des
produits protégés par des brevets » estime John Persenda. La matière
végétale est partout. Y compris en France.

Olivier Descamps

http://www.usinenouvelle.com/article/plastique-les-industriels-
preparent-l-apres-petrole.157523
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MessageSujet: La voiture électrique, un moindre mal mais pas LA solution   L'après Pétrole Icon_minitimeMer 27 Mai - 6:24

Mardi 26 mai 2009


Consommation accrue d'électricité, rareté du lithium, encombrement de l'espace urbain : la voiture électrique n'est pas le miracle que certains attendent


Depuis quelques mois, tous les constructeurs regorgent de projets de mise sur le marché de voitures électriques. A tel point que ces dernières sont presque devenues l'alpha et l'oméga de l'avenir de l'industrie automobile, la nouvelle solution ultime. Rappelons pourtant que les premières voitures électriques remontent... au XIXe siècle ! Et puis, une voiture électrique est seulement un moindre mal par rapport à une voiture à moteur thermique. Car subsistent quelques problèmes, et pas des moindres.

Outre la source nucléaire de l'électricité en France (est-il vraiment possible de gérer "intelligement" les déchets nucléaires ? Sachant que les plus dangereux sont là pour des milliers d'années...), se pose le problème que dans l'état actuel de la circulation, si toutes les voitures passaient à l'électrique, il faudrait deux ou trois EPR de plus pour répondre à la demande. Ou bien il faudrait couper le chauffage de nombreux foyers... Un peu le même dilemme qu’avec les agro-carburants, en somme (manger ou conduire, il faut choisir).

Autre interrogation : élément essentiel pour la fabrication des batteries (de nos portables et de nos futures voitures électriques), le lithium n’est pas une ressource inépuisable. Et pas uniformément répartie : les réserves sont surtout en Amérique latine (Chili, Bolivie, Argentine), en Russie, au Tibet. Son exploitation risque de susciter autant de rivalités géopolitiques que celle du pétrole ou du gaz !

Se pose aussi le problème de la place que prennent les voitures sur les territoires urbains. Dans la plupart des métropoles françaises, 70 à 80% de l'espace public est occupé par les routes, au détriment d'espaces de vie (trottoir, parcs, terrasses de cafés, terrains de sports, etc).

Enfin, et ce n'est pas neutre, la voiture contribue très fortement à l'étalement urbain. Or, celui-ci provoque une bonne part des problèmes de CO2 et autres polluants. Car en permettant l'accroissement des distances à parcourir, notamment sur les trajets domicile / travail mais aussi pour les loisirs, la voiture (et les lignes de TGV, RER, TER, etc) contribue fortement à augmenter la demande énergétique, et donc les pollutions.

Non, ce qui reste à inventer, c'est la non-voiture... Ou plutôt la non dépendance aux déplacements. C'est à dire une ville dans laquelle on pourrait se passer à 90% de moyens de transports lourds, car tout serait à des distances parcourables à pied ou en vélo (éventuellement en scooters ou voiturettes électriques). Et pour les 10% restant, quelques réseaux de transports en commun rapides et confortables et des voitures en autopartage. Voilà ce qui est réellement l'avenir vert !


Source : http://energie.lexpansion.com/articles/transports/2009/05/La-voiture-electrique-un-moindre-mal-mais-pas-LA-solution/
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MessageSujet: Géothermie profonde   L'après Pétrole Icon_minitimeVen 21 Aoû - 5:39

Les pays tels que l’Allemagne, l’Italie, l’Indonésie, le Mexique, les USA ont intégré depuis de nombreuses années déjà l’utilisation de la chaleur terrestre comme élément de leur concept énergétique.

Aujourd'hui, la géothermie s'impose à travers le monde.

La géothermie profonde: l'électricité à grande ampleur

La géothermie est constitué de deux secteurs différents:la géothermie profonde et la géothermie peu profonde.

La géothermie peu profonde est très bien adaptée au chauffage et au refroidissement de bâtiments.

La géothermie profonde, quant à elle, permet de produire de l’électricité dans des centrales électriques et de la chaleur dans de grands réseaux thermiques pour les secteurs secondaires et résidentiels.

Dans la géothermie profonde, on distingue la géothermie hydrothermale, les systèmes HDR (Hot Dry Rock) et les sondes géothermiques.

*La géothermie hydrothermale utilise directement la chaleur en puisant l’eau chaude dans des couches à grande profondeur. Cette géothermie peut être employée pour produire de la chaleur ou de l’électricité selon la température.

*Quant au système HDR, il s’agit d’utiliser la chaleur terrestre dans les couches de roches profondes (env 3.000 à 7.000 m) qui ne contiennent aucune ressource naturelle en eau ou pas assez. À l’aide de forages en profondeur, de l’eau va circuler au travers d’un système contrôlé de roches crevassées.

L’eau chaude est ensuite soutirée à la surface par un forage et entraîne, sous forme de vapeur, une turbine qui produit de l’électricité ou approvisionne le réseau thermique.

*Les sondes géothermiques sont les types d’installation les plus répandues en Europe centrale et du nord.

Elles sont placées à une profondeur de 50 à 400 mètres pour utiliser la géothermie à basse profondeur.

La géothermie à basse profondeur permet d’utiliser l’énergie qui est extraite des couches supérieures de la croûte terrestre jusqu’à 400 mètres de profondeur maximum.

Les températures moyennes qui règnent à 100 – 150 mètres de profondeur à partir de la surface de la terre, se situent entre 7 et 12 degrés Celsius.

Différents systèmes, comme les capteurs géothermiques, les sondes géothermiques ou encore les pieux énergétiques ont été développés pour exploiter ces températures.

Pour le chauffage, des pompes à chaleur permettent d’augmenter ce bas niveau de température aux niveaux de températures nécessaires dans le bâtiment.

De la chaleur est ainsi extraite du sol au cours d’un processus cyclique.



On peut utiliser la géothermie à basse profondeur dans de nombreuses régions du globe. Par ailleurs, les projets de géothermie en profondeur ont aussi besoin de conditions politiques stables. Les questions concernant le forage ainsi que l’utilisation et la réinjection de l’eau thermale exploitée sont importantes.

La géothermie est régulièrement intégrée dans les discussions politiques au sujet de l’approvisionnement énergétique de l’avenir.

Dans le contexte de l’augmentation des coûts des combustibles fossiles, notamment, les installations géothermiques se forgent actuellement une place dans le monde entier.
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MessageSujet: Tour solaire   L'après Pétrole Icon_minitimeVen 21 Aoû - 5:40

Un contrat de coopération pour l'étude de faisabilité de la réalisation d'une tour solaire thermique a été signé hier, à Jullich, en Allemagne, entre la Direction générale de la Recherche scientifique et du développement technologique relevant du ministère de l'Enseignement supérieur et l'institut allemand Solar-Institut-Jullich (SIJ).

Un projet ambitieux qui, une fois réalisé, va permettre à l'Algérie de développer son économie nationale tout en se basant sur le solaire. Le projet à réaliser consiste en une tour qui sera entre deux et cinq fois plus grande que l'installation pilote de SIJ et fonctionnera sur le même principe technique. Ce projet, dont l'étude de faisabilité sera bientôt lancée, va contribuer également au développement des procédés additionnels telle la réfrigération solaire, le traitement de l'eau, le dessalement de l'eau de mer ainsi que la production de chaleur industrielle solaire en plus de celle de l'électricité solaire. Outre cette installation, un centre de formation professionnelle en énergies renouvelables sera réalisé dans les environs de la tour solaire thermique. Il est question d'une structure qui va développer la recherche dans le domaine en question.

L'Institut solaire de Jullich est spécialisé dans la conception et le suivi scientifique de tours solaires thermiques. Il dispose d'une grande expérience dans ce domaine et a déjà participé avec d'autres partenaires du projet à la construction d'une centrale thermique de démonstration et d'essai à Jullich.
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MessageSujet: Re: L'après Pétrole   L'après Pétrole Icon_minitime

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