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 L'importance de la Biodiversité

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Date d'inscription : 25/04/2008

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MessageSujet: L'importance de la Biodiversité   L'importance de la Biodiversité Icon_minitimeVen 30 Mai - 15:24

Biodiversité: forêts, ours, éléphants et ver de terre, à chacun son rôle

2008-05-30

BONN (source vérifiée)

Les forêts tropicales, les ours polaires et les éléphants, d'accord, mais quel intérêt y aurait-il à préserver systématiquement toutes les espèces menacées? Les défenseurs de la biodiversité plaident pour le salut de toutes en vertu du principe de précaution.

"Certaines espèces semblent avoir un rôle mineur et d'autres ont au contraire un rôle clé dans le fonctionnement des écosystèmes", souligne Didier Babin, chercheur au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), à Bonn où se tient la conférence de l'ONU sur la biodiversité.

Mais souvent ce ne sont pas les espèces emblématiques qui ont le plus beau rôle: "par exemple le ver de terre a un rôle majeur dans la décomposition organique. S'il disparait, il n'y a plus de décomposition donc plus de fertilisation des sols", fait-il valoir.

Ainsi le scarabée pique-prune, qui se nourrit de bois mort, qu'il décompose et transforme en terreau, est une espèce protégée. Sa présence sur le tracé d'une autoroute dans l'ouest de la France a justifié l'arrêt du projet d'aménagement pendant plusieurs années et sa modification.

D'autres espèces, comme les requins, se situent au sommet de la chaîne alimentaire et ont un rôle de régulateur. "Leur disparition est susceptible de provoquer une prolifération d'autres espèces", explique Didier Babin.

Et "si on ne peut pas démontrer qu'une espèce ne sert à rien, à l'inverse on ne peut pas non plus démontrer que toutes les espèces servent à quelque chose", estime-t-il.

"Aucune espèce n'est banale, chacune est le produit de millions d'années d'évolution et joue un rôle dans l'écosystème", souligne Wendy Fodin, de l'Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN).

Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont menacés, selon la "liste rouge" de l'UICN.

Au total, 785 espèces sont déjà éteintes et 65 survivent seulement en captivité ou à l'état domestique.

Mais cette liste ne dit pas quel rôle jouent les espèces concernées dans les écosystèmes, de même qu'elle n'établit aucune hiérarchisation en fonction de leur utilité.

"Il est parfois difficile de prévoir les effets de la disparition d'une espèce", reconnait Wendy Fodin.

Le Dodo, de la Réunion, a disparu au siècle dernier: "on s'est aperçu plus tard qu'il contribuait à polliniser de nombreuses plantes en dispersant leurs graines", explique-t-elle.

Depuis que les populations d'abeilles déclinent, en France et aux Etats-Unis, "tout le monde semble découvrir à quel point elles sont utiles".

Les abeilles assurent 80% des espèces végétales par pollinisation, soit 35% des ressources alimentaires mondiales.

Dans un livre publié récemment "Sustaining Life" (Oxford University press), des scientifiques ont dressé un tableau des trésors que recélait la nature pour la médecine montrant à quel point la santé de l'homme dépendait de la biodiversité.

Les auteurs Eric Chivian et Aaron Bernstein citent notamment le cas de deux espèces de grenouilles du genre Rheobatrachus découvertes dans les années 80 en Australie et qui avaient la caractéristique d'avaler leurs oeufs et de les faire incuber en suspendant leurs fonctions digestives pendant cette période.

Des études ont révélé qu'elles émettaient des substances qui bloquaient les sécrétions d'acide dans l'estomac, ouvrant ainsi de nouveaux espoirs pour le traitement des ulcères digestifs chez l'homme.

Ces études n'ont pu aboutir car ces deux espèces sont désormais éteintes.
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MessageSujet: L'agriculture doit plus tenir compte de la biodiversité   L'importance de la Biodiversité Icon_minitimeSam 12 Juil - 8:13

L'agriculture doit plus tenir compte de la biodiversité

Yves Miserey

11/07/2008 .

Selon une expertise collective pilotée par l'Institut national de la recherche agronomique, l'agriculture moderne a «oublié la composante biologique».

La biodiversité diversité des écosystèmes, des espèces et des gènes a une valeur économique encore bien difficile à chiffrer. Les sommes avancées dans ce domaine sont toujours très contestées. L'exercice a néanmoins le mérite de montrer que les services du monde naturel à l'économie, même s'ils sont gratuits, sont néanmoins bien réels et qu'il est important de les préserver.

Le mois dernier, une étude commandée par le ministère irlandais de l'Environnement a montré que la biodiversité «rapporte» chaque année 2,6 milliards d'euros au pays, un chiffre vraisemblablement sous-évalué de l'avis même des rapporteurs. Selon eux, les plus gros contributeurs naturels à la richesse nationale sont les vers de terre avec un apport estimé à 700 millions d'euros par an. Ces annélides recyclent, en effet, les déchets végétaux, aèrent les sols et les fertilisent gratuitement avec leurs déjections.

Les ministères français de l'Agriculture et de l'Environnement n'ont pas choisi l'option pragmatique irlandaise. Dans la foulée du «Grenelle de l'environnement» qui a mis en avant la nécessité de freiner les ravages de l'agriculture intensive sur la biodiversité, ils ont demandé à l'Institut national de recherche agronomique (Inra) de faire une «synthèse critique» de tout ce que la littérature scientifique internationale a produit, notamment sur les bénéfices que la biodiversité peut apporter à l'agriculture. Cette «expertise collective», intégrant des chercheurs d'autres établissements et d'autres disciplines que l'agronomie, devrait être prochainement publiée. Ses grandes lignes ont été présentées lors d'un colloque qui s'est tenu récemment au ministère de l'Écologie.


Pour des changements rapides

«L'agriculture intensive s'est construite après la Seconde Guerre mondiale en s'affranchissant de la biodiversité. La vision s'est focalisée sur les flux de matières ( engrais, traitements phytosanitaires, NDLR ) et on a oublié la composante biologique» , explique Xavier Le Roux, le chercheur de l'Inra qui a piloté l'expertise. Il fallait avant tout produire pour nourrir les populations. Pas étonnant donc qu'il ait fallu attendre longtemps avant que la préservation de la biodiversité et plus largement les impacts environnementaux soient pris en compte. Cela explique aussi pourquoi la recherche sur les liens entre l'agriculture et la biodiversité est elle aussi encore balbutiante.

Jusqu'à aujourd'hui, le seul travail d'envergure a été l'«Évaluation des écosystèmes pour le millénaire» («Millenium Ecosystems Assessment»). En dehors de cette étude commandée par l'ONU, «les connaissances sont morcelées entre plusieurs disciplines et les échelles spatiales très disparates» , souligne Jean-Roger Estrade, d'AgroParisTech.

L'expertise de l'Inra a surtout valeur d'alerte. Prendre en compte le monde naturel, ce n'est pas retourner à l'agriculture d'antan. Cela nécessite au contraire un bagage technique important. «Il ne suffit pas de mettre un peu plus de biodiversité et un peu moins de pesticides dans son exploitation pour que l'agriculture soit durable», résume Xavier Le Roux. C'est le message subliminal de l'expertise de l'Inra destiné à l'ensemble du monde agricole. Les changements doivent être rapides pour préserver ce qui n'a pas été détruit. La parcelle ne sera plus le champ clos de l'agriculture de demain. Il faudra aussi tenir compte de ce qu'il y a autour et au-delà.

Une thématique que la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, vient d'ailleurs d'intégrer au volet recherche du «Grenelle de l'environnement», suite aux recommandations du comité opérationnel présidé par Marion Guillou, la présidente directrice générale de l'Inra.

http://www.lefigaro.fr:80/sciences/2008/07/04/01008-20080704ARTFIG00595-l-agriculture-doit-plus-tenir-compte-de-la-biodiversite-.php
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