Agora de l'Ermitage
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Agora de l'Ermitage

Libres propos d'un ermite sur les faits de société
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 

 Pour la défense du territoire rebelle de Oaxaca et de la mère Terre

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

Pour la défense du territoire rebelle de Oaxaca et de la mère Terre Empty
MessageSujet: Pour la défense du territoire rebelle de Oaxaca et de la mère Terre   Pour la défense du territoire rebelle de Oaxaca et de la mère Terre Icon_minitimeJeu 28 Mai - 12:11

Pour la défense du territoire rebelle de Oaxaca et de la mère Terre



‏Anonyme, Vendredi, Mai 22, 2009

En ce mois de mai, saison des pluies, saisons où le maïs est mis en terre, saison ou les paysans labourent la terre qui reverdie. En ce mois de mai ou la pluie lave les trottoirs de la psychose de l’influenza, de nouvelles menaces beaucoup plus sérieuses avancent vers les communautés autochtones de Oaxaca et du Mexique. Les chemins du progrès et du développement trace une ligne à travers les territoires des communautés saccageant tout sur leurs parcours laissant un long filet de sang et de misère comme témoignage de leurs passages. En ce 16 mai 2009 dans la ville d’Ocotlan de l’État de Oaxaca, les voix de la dissidence ont crié un ya basta à l’unisson. Le deuxième congrès pour la défense des ressources naturelles et de notre mère la terre, laisse un témoignage clair de la lutte des communautés autochtones et paysannes. Soit ils et elles défendent leurs territoires, leurs terres et la vie, soit ils et elles rentrent dans la logique des projets productifs imposés par le système capitaliste. Qui laisse les terres infertiles, le taux d’immigration vers le nord augmentant pour l’abandon des terres, la misère, la répression et la souffrance.
Plusieurs témoignages ont apporté une analyse claire de ce que les grandes multinationales et les gouvernements néolibérals projettent pour moderniser le Mexique. Un Mexique qui exclus la grande majorité et qui bénéficie seulement à une minorité… les riches. On nous à parlé d’abord de San Louis Potosi et de la lutte du Frente Amplio Oppositore (FAO) qui regroupe plusieurs activistes de la société civile contre l’entreprise minière canadienne Metallic Ressource. Le projet qui a des répercutions écologiques et humaines désastreuses se nomme San Javier. Cette entreprise minière se débat contre un vaste mouvement de résistance civile et utilise tout les rouages corrompues de la justice mexicaine pour passer outre la loi, ou plutôt mettre ceux qui exécutent la loi de leurs côtés. Meurtre, intimidation persécutions, pots de vin à l’Église et aux fonctionnaires gouvernementaux, campagne de salissage contre les membresdu FAO sont quelques unes des méthodes que Metallic Ressources utilise pour atteindre ses fins.

La mine est située à 12 km de la capitale et 2 km de San Pedro (village protégé comme patrimoine national). L’exploitation à ciel ouvert est une des façons les plus dramatiques d’exploiter une mine et cela à niveaux écologiques et humains. La mine utilise 25 tonnes de dynamites par jour (normalement 25 km sont nécessaires entre la mine et le village le plus proche), 32 000 litres d’eau pour 16 tonnes de cyanures, et estime à 0,6 grammes d’or par tonne lors de l’extraction. Il nous expliquait les mensonges juridiques que l’entreprise disait pour continuer l’exploitation et toutes les astuces qu’elle utilisait.

Les entreprises privées qui faisaient une étude des impacts environnementaux étaient par la suite censurées pour ne pas nuire à la suite du projet. La flexibilité des lois environnementales fait partie des pressions que les pays riches, les multinationales et les institutions de la Banque Mondiale et du FMI ordonnent aux pays pauvres pour permettre l’installation dun tel projet. De plus l’entreprise créa une fausse assemblée des paysans des terres éjidales (propriété collectives de la terre) pour justifier l’expropriation des terres.

La contamination des nappes phréatique et la disparition d’espèces endémiques de cactacées allait s’étendre sur une zone de 30 km, sans penser aux répercussions sur les humains qui habitent dans cette zone. Il y eu aussi plusieurs anthropologues mercenaires du grand capital financier qui étudièrent les communautés de San Louis Potosi pour détruire le tissus social qui permis au communautés de résister. Entre 1990 et 1992, Carlos Salinas de Gortari, président de la République Mexicaine et défenseur du néolibéralisme, modifia la constitution mexicaine sur plusieurs points.

Il modifia la loi sur l’inversion étrangère qui permettait au capital étranger de financer à 100% leurs projets en terres mexicaines sans utiliser de financement mexicain. La loi sur les mines fut aussi changer pour prioriser l’extraction minière comme activité la plus importante par rapport aux autres activités tel que l’agriculture. Et l’article 27 de la constitution mexicaine qui protégeait les terres collectives fut modifié pour permettre la privatisation des terres. Même si légalement le FAO eu un triomphe sur toute la ligne en 2004, Metallic Ressource a eu un nouveau permis d’exploitation avec le président paniste de Félipe Calderon. Ce qui nous amène à remettre en question l’option d’une lutte seulement légale dans une nation qui se fit plus à la botte militaire qu’à la démocratie.

La technologie (mine à ciel ouvert et machinerie lourde) et le prix actuel de l’or (1000$ l’oz) explique la plus value et donc l’acharnement de la multinationale Metallic Ressources qui a ses bureaux à Toronto. En plus de la spéculation des actionnaires à la bourse de Toronto et Vancouver, puisque avant même de commencer l’exploitation des mines, lors de l’obtention du permis d’exploitation, les actions de l’entreprise augmentent et la plus value aussi. Les gens de la région de Ocotlan (Oaxaca) qui ont été sauvagement réprimés le 6 mai 2009 par un opératifs de plus de 1500 forces de l’odre ont renforcé la vision d’un participant de San Louis Potosi par rapport à d’autres formes de luttes puisque les membres de la communauté de San José del Progreso ont directement occupé la mine sans se perdre dans les méandres de la lutte juridique. Mais il payent cher leurs affronts au grand capital financier puisque la répression est toujours latente pour les communautés qui s’opposent aux Projets miniers de Cuzcatlan par l’entreprise canadienne Fortuna Silver Mines, qui veux exploiter un projet qui s’étend sur 54 000 hectares dans la région d’Ocotlan. (1)

Un des membres de la communauté, militant de CODEP à été sauvagement battu par les forces répressives lors de l’action du 6 mai, laissé pour mort (ce qui lui permis par la suite de se sauver avec l’aide des membres de la communauté) Dans la région de Juchitan (Oaxaca), les paysannes zapothèques s’opposent à un projet éolien qui veut exproprier leurs terres (soit approximativement 15 000 hectares) pour créer de l’énergie pour les infrastructures du Plan Puebla Panama (plan de restructuration de tout le sud du Mexique et de l’Amérique centrale pour le bénéfice des multinationales, des pays riches et de l’oligarchie locale). Ces paysannes luttent à travers l’assemblée comme mode d’organisation, l’aspect légal pour la question agraire mais surtout à travers l’organisation et la résistance. Des compagnons de la région de la Cañada (Oaxaca), de la nation Cuicathèque, nous ont parlé de la construction d’un congrès autonome cuicathèque selon les accords de San Andrès (2), pour résister à un projet minier qui veut exproprier 3500 hectares de terres collectives. Encore une fois par une entreprise canadienne… Qui veut exploiter de l’uranium, de l’or et de l’argent dans la région. Des compagnons du Chiapas nous ont aussi parlé de la paramilitarisation de l’État du Chiapas, qui accompagne les projets de développement comme la route qui reliera Palenque-San Cristobal et qui passe à travers plusieurs communautés Tzetsal, dont beaucoup sont bases d’appuis du EZLN (Armée Zapatiste de Libération Nationale).

Ils nous parlaient aussi du rapport entre la géographie du déploiement militaire (plus de 70 000 militaires dans l’État du Chiapas, en plus des autres corps répressif) et la présence de ressources naturelles (pétrole, minérais, eau, bois, etc.). Mais aussi de la résistance contre la hausse des tarifs électriques pour le respect de l’autodétermination des peuples autochtones à travers des accords de San Andrès (accord signé entre la guérilla du EZLN et le gouvernement). Les nouveaux projets implantés au Chiapas sont des plans de conquêtes qui continuent la tradition espagnole de Hernan Cortès et qui sont accompagné d’un plan de guerre contre les communautés autochtones qui résistent, bref d’un ethnocide. D’autres camarades nous ont parlé de l’étendue des plans des capitalistes au Mexique faisant mention de l’initiative Mérida (Plan Mexico), du PSP (Partenariat pour la sécurité et Prospérité) qui militarisent et paramilitarisent le Mexique en faisant un laboratoire de la contre l'insurrection (guerre de basse intensité) semblable au Plan Colombia.

Ils nous parlaient aussi de la résistance aux barrages hydroélectriques, commela Parota (grâce à la lutte des communautés ils ont réussi à bloquer le projet jusqu’en 2018), Paso de la Reina sur la côte de Oaxaca. Ils est donc important d’unir les efforts entre la société civile canadienne, québécoise et des nations autochones, des communautés immigrantes, des groupes anticapitalistes, des mouvements écologistes avec nos frères et sœurs du Mexique contre les entreprises minières canadiennes. Puisque si nous ne faisons pas partie de la solution, c’est que nous faisons partie du problème. La résistance ne doit pas rester isolée au Mexique; les bureaux au Canada doivent fermer et ce par tous les moyens nécessaires…

Nous rendons responsables les gouvernements mexicain et canadien ainsi que les entreprises minières du Canada de toutes répressions contre les communautés en résistance aux projets et nous les rendons de même responsables de toute atteinte physique et psychologique contre ceux et celles qui s'opposent à leurs projets de mort.

(1) Voir article sur zapatavive.blogvie.com ou sur le CMAQ datant du 7 mai 2009 (2)

Author: Pedro et Frida
Short description of suggested url: vers un site sur la résistance mexicaine
Suggested link: www.zapatavive.blogvie.com


Source : http://www.cmaq.net/fr/node/32845
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
 
Pour la défense du territoire rebelle de Oaxaca et de la mère Terre
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Epuisement des ressources
» L'avenir. Quel sera-t-il ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Agora de l'Ermitage :: Les avancées de la Science :: Les découvertes historiques-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser