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 Rots de méthane

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MessageSujet: Rots de méthane   Rots de méthane Icon_minitimeLun 6 Juil - 7:43

Des rots de méthane océanique 10 000 fois supérieurs aux précédentes
estimations!


La contribution du méthane océanique à l'effet de serre serait grandement
sous-estimée, selon une étude publiée dimanche dans la revue spécialisée
Nature Geoscience.

Les bulles de gaz des profondeurs remontent jusqu'à la surface des mers.
(Photo: www.ucop.edu)

Le méthane est un gaz à effet de serre souvent sous-estimé, mais plus
puissant que le dioxyde de carbone.

Des scientifiques de l'Université de San Diego ont étudié six sites du Golfe
du Mexique où de véritables panaches de bulles de méthane s'échappent de
«cheminées à gaz», sur le plancher océanique, à 500 ou 600 mètres de
profondeur. Le relargage dans l'atmosphère de ces bulles de méthane serait
«considérable».

En effet, contre toute attente, les bulles émises à ces profondeurs
atteignent les eaux de surface, et le méthane qu'elles contiennent s'échappe
ensuite dans l'atmosphère.

Grâce à un robot submersible, les chercheurs ont récolté des échantillons
d'eau tous les 20 mètres dans une colonne d'eau à proximité des panaches de
bulles, et ont analysé leur concentration en méthane.
Maximale à la sortie des cheminées à gaz, la concentration en méthane
diminue rapidement, avant d'augmenter à nouveau dans les eaux
superficielles, signe que des bulles ont relargué leur méthane près de la
surface.

A partir des concentrations en méthane des eaux de surface, les chercheurs
ont calculé la vitesse de diffusion de méthane dans l'atmosphère. Ils
trouvent des valeurs 10 à 10'000 fois supérieures aux précédentes
estimations.

Selon les précédentes études, les bulles émises à plus de 200 mètres de
profondeur n'atteignaient pas la surface.

Selon les chercheurs, ces résultats «soulignent l'importance des cheminées à
gaz comme source de méthane atmosphérique». Une source qui est sans doute
sous-estimée dans les prédictions climatiques actuelles.

L'étude d'autres bassins riches en hydrocarbures, comme le Golfe persique ou
la Mer caspienne, devrait confirmer ces résultats.

Le méthane est un gaz à effet de serre souvent sous-estimé, mais plus
puissant que le dioxyde de carbone. Sur une période de 100 ans, son
potentiel de réchauffement global est 25 fois plus important que celui du
CO2.

(ats)

http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/17951178

Sur SOS-planete : http://terresacree.org/methane.html
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https://ermitageagora.1fr1.net
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Date d'inscription : 25/04/2008

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MessageSujet: Pourquoi diantre se préoccuper du méthane, tout d'abord ?   Rots de méthane Icon_minitimeLun 3 Aoû - 18:22

Pourquoi diantre se préoccuper du méthane, tout d'abord ?

Bien que "on" se focalise souvent sur le seul CO2 quand "on" parle de gaz à effet de serre, il n'en reste pas moins que le CO2 n'est pas le seul de ces gaz à être mis dans l'atmosphère par l'homme : environ un tiers de nos émissions se compose d'autre chose, et dans cet "autre chose" une bonne moitié est due au méthane.lire la suite ( voir les tableaux et graphiques)
Répartition approximative des émissions.jpg

Climat : la bombe à retardement du méthane est enclenchée

The Independent a pris connaissance d’une partie des premiers résultats obtenus, qui suggèrent que le gaz méthane contenu dans d’énormes gisements sous-marins en Arctique s’échappe vers la surface en raison du réchauffement et de la disparition des glaces.

sea ice concentration.jpgLe comportement de ces réserves souterraines de méthane revêt une importance majeure car les scientifiques pensent que leur libération subite dans l’atmosphère a provoqué par le passé une augmentation rapide de la température terrestre, entraînant des bouleversements du climat et même une extinction massive d’espèces. Les scientifiques embarqués à bord d’un bateau scientifique qui a navigué sur toutes les côtes nord de la Russie ont découvert des concentrations intenses de méthane - allant parfois jusqu’à 100 fois les niveaux habituels - sur plusieurs zones, couvrant des milliers de kilomètres carrés sur le plateau continental sibérien.

Durant ces derniers jours, les chercheurs ont observé des zones où la mer bouillonnait sous l’effet des bulles de gaz remontant des « cheminées de méthane » émergeant dans les fonds marins. Ils estiment que la couche de pergélisol sous-marin qui agissait comme un « couvercle », empêchant le gaz d’être libéré, a fondu par endroits et permet au méthane de s’échapper des dépôts qui s’étaient formés avant le dernier âge glaciaire.

Les chercheurs mettent garde sur le fait que ce phénomène pourrait être lié au réchauffement rapide qu’a connu la région au cours des dernières années.

Le méthane est un gaz dont l’effet de serre est environ 20 fois plus puissant que le dioxyde de carbone et de nombreux scientifiques craignent que sa libération pourrait accélérer le réchauffement de la planète par le biais d’un gigantesque processus de rétroaction dans lequel le méthane répandu dans l’atmosphère provoquerait une élévation des températures, ce qui aggraverait la fonte du pergélisol et libérerait encore plus de gaz.

On estime que la quantité de méthane piégée sous l’Arctique est supérieure à la quantité totale de carbone contenue dans des réserves mondiales de charbon. Il est donc de toute première importance que ces réservoirs restent stables au moment où cette région se réchauffe à un rythme plus rapide que d’autres parties de la terre.

Orjan Gustafsson, l’un des responsables de l’expédition, décrit l’ampleur des émissions de méthane observées dans un émail envoyé depuis le navire scientifique russe Smirnitskyi Jacob.

« Nous avons travaillé fiévreusement pour terminer le programme de prélèvement d’échantillons hier et la nuit dernière », écrit le Dr Gustafsson. « Une vaste zone d’intense libération de méthane a été découverte. Sur les précédents sites nous avions observé de fortes concentrations de méthane dissous. Hier, pour la première fois, nous avons observé une zone où la libération est si intense que le méthane n’a pas eu le temps de se dissoudre dans l’eau de mer, mais arrive sous forme de bulles de méthane à la surface. Ces « cheminées de méthane » ont été observées sur échosondeur et avec les [instruments] sismiques. »

À certains endroits, les concentrations de méthane atteignaient 100 fois les niveaux habituels. Ces anomalies ont été constatées dans la mer de Sibérie orientale et la mer de Laptev. Elles portent sur plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés, et totalisent des millions de tonnes de méthane, a déclaré le Dr Gustafsson. « Cela pourrait être du même ordre de grandeur que ce que l’on estime actuellement pour l’ensemble des océans. » indique-t-il. « Personne ne sait combien d’autres zones existent sur le grand plateau continental de la Sibérie orientale.

« L’hypothèse habituelle était que le « couvercle » de pergélisol sur les sédiments sous-marins du plateau continental Sibérien pouvait retenir ces énormes gisements de méthane. L’augmentation des observations de libération de méthane dans cette région inaccessible peut donnent à penser que le pergélisol, le couvercle, commence à être perforé et laisse donc fuir le méthane ... Le pergélisol présente maintenant des petits trous. Nous avons constaté des niveaux élevés de méthane au-dessus de la surface de l’eau et plus encore dans l’eau juste en dessous. Il est évident que la source provient des fonds marins. »

Les résultats préliminaires de l’étude du plateau sibérien 2008, en cours de préparation pour publication par l’American Geophysical Union, sont supervisés par Igor Semiletov du département de l’Extrême-Orient de l’Académie Russe des Sciences. Depuis 1994, il a dirigé environ 10 expéditions dans la mer de Laptev. Durant les années 1990, il n’avait pas détecté de niveaux élevés de méthane, mais depuis 2003, il a fait état d’une augmentation du nombre de « points chauds » de méthane, qui sont désormais confirmés par les instruments plus sensibles qui sont présents à bord du Jacob Smirnitskyi.

Le Dr Semiletov suggère plusieurs raisons pouvant expliquer pourquoi le méthane d’Arctique s’échappe désormais, dont l’augmentation du volume des eaux relativement plus chaudes qui sont rejetées des cours d’eau Sibériens en raison de la fonte du pergélisol terrestre.

La région de l’Arctique dans son ensemble a connu une hausse des températures moyennes de 4 degrés centigrades au cours des dernières décennies, avec un déclin spectaculaire de l’étendue recouverte par la banquise durant l’été. De nombreux scientifiques craignent que la disparition de la banquise ne puisse accélérer la tendance au réchauffement climatique car l’océan absorbe plus la chaleur du soleil que ne le fait la surface réfléchissante de la glace.

Sur le web :

La page personnelle d’Orjan Gustafsson sur le site de l’Université de Stockholm

Le Devoir, Canada : La bombe méthane est amorcée

Rejoint hier à ses bureaux de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, le professeur Émilien Pelletier, chimiste et écotoxicologue marin, voit dans ce phénomène « l’extension en milieu marin de ce qui se passe dans le permafrost terrestre ». Si les constats des scientifiques suédois annoncent le début d’un dégel du permafrost sous-marin, dit-il, l’humanité doit s’attendre à une libération massive de gaz à effet de serre susceptible de lancer le climat dans un changement potentiellement irréversible.

Les hydrates de méthane, dit-il, sont présentes dans plusieurs grandes mers.

Encyclopédie Britannica article Global Warming.

Publication originale The Independent, a pris connaissance d'une partie des premiers résultats obtenus par cette mission traduction Contre Info ou ICI

Illustration : NASA
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