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 Dangers biologiques

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MessageSujet: Dangers biologiques   Dangers biologiques Icon_minitimeMar 11 Aoû - 15:44

Pour 19% de la production de blé mondiale, le danger est imminent
par Marc Mayor
Mercredi 29 juillet 2009

Jusqu'à 80% de la production de blé menacée ?
Si vous disposez d'une tranche de baguette à portée de main, dévorez-la à pleine dents ! Peut-être que, bientôt, le prix du pain aura été multiplié par 20.

Le monde n'avait décidément pas besoin de cela : un champignon parasitant le blé pourrait décimer jusqu'à 80% de la production mondiale, selon certains scientifiques, à une époque où le marché de l'agriculture ne peut pas se permettre le moindre faux pas.

Les spores sont arrivées du Kenya
Dans une serre sécurisée, une équipe de spécialistes du laboratoire des Maladies des Céréales du gouvernement américain ont utilisé un spray contenant un mélange d'huile minérale mélangée à de la "rouille noire", exposant des plants sains à la souche Ug99 : deux semaines plus tard, la quasi-totalité des épis étaient bons à jeter.

Il suffirait donc que ce puccinia graminis se propage depuis l'Afrique de l'Est, le Soudan, l'Ethiopie, le Yémen ou l'Iran -- où elle fait rage -- au reste du monde, et la catastrophe alimentaire est assurée.

Une véritable "bombe à retardement"
Jim Peterson, professeur de culture sélective et de génétique auprès de l'université de l'Oregon, affirme que "c'est une bombe à retardement. Cela se propage dans l'air, cela peut se poser sur des vêtements, voyager en avion. Nous savons qu'elle va arriver. La question, c'est d'ici quand".

Pour 19% de la production de blé mondiale, le danger est imminent
Certains experts pensent que, depuis l'Iran, il est inévitable que la rouille noire contamine d'abord le nord de l'Inde et le Pakistan. Depuis là, la Russie, la Chine et l'Amérique du Nord seraient les prochains dominos. Le Centre International pour l'Amélioration du Maïs et du Blé estime que, pour 19% de la production de blé mondiale, le danger est imminent.

Entre 1917 et 1935, la rouille noire a détruit jusqu'à plus de 20% des récoltes américaines à plusieurs reprises. Dans les années 50, les pertes furent de l'ordre de 9% pendant deux années, et la dernière épidémie, qui date de 1962, avait réduit à néant 5,2% du blé produit.

Modifier génétiquement le blé pour le rendre résistant ?
Pour Rick Ward, coordinateur auprès du projet de Résistance Durable à la Rouille du Blé de l'université de Cornell, dans l'Etat de New York, "une crise humanitaire importante est inévitable". Pour se préparer à ce tsunami, la communauté scientifique a identifié une demi-douzaine de gènes qui permettraient au blé de résister à l'Ug99. Toutefois, une période de neuf à 12 ans, et une somme de travail titanesque, semblent nécessaires avant de parvenir à remplacer le blé actuel par sa version modifiée.

"Une crise humanitaire importante est inévitable"
Dans le pire des cas, le monde ne risque rien de moins qu'une famine à grande échelle. Selon Don Coxe, un financier expert en matières premières agricoles, la situation était déjà critique avant l'arrivée de la rouille noire. Les changements climatiques rétrécissent les saisons, et "il n'y a eu aucun encouragement à l'investissement dans l'agriculture. Pour ces raisons, je pense que la prochaine crise alimentaire, quand elle arrivera, sera un plus grand choc que le pétrole à 150 dollars le baril. Il suffira d'une seule mauvaise récolte, et nous aurons une famine de masse sur les bras. Par exemple, cela pourrait arriver s'il gèle en Iowa au mois d'août. Jusqu'ici, nous avons eu une chance extraordinaire avec le temps. Les gens partent du principe que les bonnes années dureront toujours. La nourriture a toujours été là, donc ils imaginent qu'elle le sera également à l'avenir".

Que pouvez-vous faire pour vous protéger ?
Je préconise un plan d'action en deux étapes.

D'abord, il s'agit d'acheter une "assurance blé" qui protégera votre pouvoir d'achat en cas de pandémique globale, tous comme j'avais proposé à l'époque de hedger votre plein d'essence avant l'envol des prix du pétrole, ce qui avait fonctionné comme sur des roulettes.

Par exemple, l'Exchange-Traded Fund (ETF) Leveraged Wheat (LWEA) sur l'échange de Londres permet une exposition avec levier au prix de blé. En cas d'effondrement de la production, sa valeur devrait au moins décupler. Ainsi, si votre "budget nourriture" est de 10 000 euros par an, il suffirait d'acheter environ 10 000 euros de LWEA pour se protéger d'un doublement du prix de la nourriture sur une période d'un an. Ainsi, vous neutralisez la hausse des prix et vous protégez votre budget.

Si, en revanche et par bonheur, la crise devait passer, il est probable que le prix du blé restera stable, et donc cette assurance ne vous coûtera rien, ou relativement peu. Vous revendrez vos titres LWEA à peu près au même prix, avec un peu de chance même avec un petit bénéfice, mais le but d'une assurance n'est pas un gain spéculatif.

La deuxième étape consiste à protéger votre portefeuille : une famine mondiale peut être synonyme d'un nouveau krach. Or, contre le risque systémique, il n'existe que deux solutions : l'abstinence (en restant hors du marché et en faisant une croix sur des gains potentiels), ou une approche neutre au marché (market neutral) comme celle de la Lettre Suisse des Initiés.
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MessageSujet: La prolifération des ulves   Dangers biologiques Icon_minitimeMar 11 Aoû - 15:46

Elles sont comestibles, mais leur prolifération, due au nitrate, en fait une algue mortelle...

Un cheval meurt, l'inquiétude revient

Fin juillet, un cheval meurt sur une plage près de Saint-Michel-en-Grève, dans les Côtes d'Armor, après s'être enlisé dans des algues vertes. Son cavalier est sauvé de justesse alors qu'il s'est évanoui. Selon ce dernier, vétérinaire de profession, sa monture serait morte par asphyxie à cause des gaz dégagés par les algues.

Un phénomène nouveau ?

Ce fait-divers peut sembler anecdotique, mais il révèle un problème de pollution qui touche les côtes bretonnes depuis plus de vingt ans. En 1989, déjà, «le corps d'un joggeur» de 27 ans «avait été retrouvé à l'endroit où le cheval est mort», explique Yves-Marie Le Lay, président de l'association «Sauvegarde du Trégor», qui lutte contre les marées vertes. Une information que confirme le chercheur à Ifremer, Alain Ménesguen: «J'ai publié mon premier rapport sur la prolifération des algues vertes en 1988, le phénomène n'est absolument pas nouveau.»

De quelle algue s'agit-il ?

Les algues vertes qui s'amassent sur certaines plages de Bretagne sont des algues comestibles. «Ce sont des ulves, souvent appelées "laitues de mer", explique Alain Mésnesguen, elles n'ont pas d'odeur et peuvent être cuisinées».

Pourquoi sur les côtes bretonnes ?

On note deux facteurs au développement de ces algues sur les côtes bretonnes. Premièrement, une sensibilité naturelle de certains sites au confinement des eaux, c'est-à-dire que les eaux stagnent. Et deuxièmement, un taux élevé de nitrate dans les eaux des rivières bretonnes. «Actuellement, la teneur en nitrate de certaines rivières est dix fois supérieure à la teneur naturelle», souligne Alain Ménesguen. Ces taux élevés de nitrate favorisent la prolifération saisonnière massive de l'algue.

Comment deviennent-elles mortelles ?

«Quand ces algues se déposent en masse sur les plages, la couche supérieure sèche au soleil, explique Alain Ménesguen, elle devient alors imperméable aux échanges gazeux». Les couches inférieures ne bénéficient plus d'oxygène. Ce phénomène est appelé l'anaérobie. «Les bactéries présentes dans l'algue libèrent alors du soufre», poursuit le chercheur. Le tout forme de l'hydrogène sulfuré qui est mortel s'il est inhalé.

D'où vient ce nitrate ?

La présence de nitrate, en forte dose, dans l'eau est un indice de pollution d'origine agricole. L'épandage, l’utilisation d'engrais comme le lisier, est à l'origine des taux élevés de nitrate. «Il faut savoir qu'il y a 14 millions de porcs en Bretagne, explique Yves-Marie Le Laye, plus de nombreuses exploitations bovines et de volailles». Balayés par les pluies, les sols agricoles sont alors nettoyés de leur lisier et engrais. Le tout se retrouve ensuite dans les rivières de la région.

Y-a-t-il d'autres pollutions dues au nitrate ?

Selon le chercheur d'Ifremer, la présence accrue de nitrate dans l'eau facilite le développement des algues vertes mais aussi d'autres types d'algues microscopiques. «On observe par exemple des pollutions de coquillages à cause de ces algues, souligne Alain Ménesguen, les huîtres ou encore les coquilles Saint-Jacques sont régulièrement touchées».

Que faire pour éviter la prolifération de l'algue ?

Cela fait de nombreuses années que des mesures sont mises en place pour tenter d'assainir les eaux bretonnes. Une opération appelée «Bretagne eau pure», a tenté de sensibiliser les agriculteurs à cette pollution au nitrate. «Mais pour le moment les résultats ne sont pas satisfaisants, confie Yves-Marie Le Laye, «plusieurs millions d'euros ont été dépensés, mais cela n'a servi à rien». Le président de l'association, comme le chercheur d'Ifremer, dénoncent les modes de productions agricoles utilisés en Bretagne. «Il faut penser à une agriculture bio, clame Yves-Marie Le Laye, ce sera le seul moyen de réduire cette pollution.» Pour Alain Ménesguen, le coût qu'engendre ces marées vertes doit être pris au sérieux. Pour le moment le département finance le nettoyage des plages, mais selon le chercheur, il faudrait appliquer le «principe du pollueur-payeur» pour que les choses changent.

Commentaire de Jean-Marc : Quand il est dit que ces algues n'ont pas d'odeur, c'est faux ! Fraîches, peut-être, et en petites quantités, mais quand c'est d'immenses tapis comme sur la photo, elles pourrissent et elles puent ! C'est atroce !
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