Les nanotechnologies au service de la fabrication des vaccins
"La fabrication des vaccins avec les "nanostructures naturelles" que
sont les virus modifiés permettra de diviser par deux les délais de
création de vaccins par la technologie classique", a annoncé lundi 27
juillet Boris Naroditski, directeur adjoint de l'Institut Gamalei
d'épidémiologie et de microbiologie. "A la base du projet - les
nanoparticules obtenues sur la base de nanostructures d'adénovirus
recombinant", a expliqué le scientifique lors d'un point de presse à
la Corporation russe des nanotechnologies (Rosnano), consacré au
lancement du projet de fabrication de nano-vaccins et de bio-
préparations thérapeutiques.
Boris Naroditski a précisé que la méthode traditionnelle de
fabrication des vaccins supposait l'obtention d'échantillons de virus
fournis par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ensuite, on
crée les conditions propices à la multiplication du virus, ce qui
nécessite le plus souvent l'utilisation d'embryons de poules. Les
particules virales une fois tuées et désactivées sont utilisées comme
vaccin - elles sont introduites dans l'organisme, elles provoquent et
forment l'immunité.
La technologie mise au point par Boris Naroditski et ses collègues est
en quelque sorte une méthode de création d'une plate-forme universelle
permettant la mise au point des vaccins les plus divers. Le
spécialiste a indiqué que dans le cadre de cette méthode, on utilisait
des adénovirus modifiés et neutralisés, incapables donc de se
multiplier. A l'intérieur de ces virus, on introduit des fragments
génétiques artificiellement synthétisés du virus contre lequel il faut
créer une défense. Les adénovirus pénètrent dans l'organisme, le
fragment génétique aboutit dans les cellules, après quoi lesdites
cellules commencent à fabriquer de la protéine virale. En fin de
course, l'organisme crée sa propre immunité.
Boris Narodnitski a souligné que la fabrication de nano-vaccins
n'impliquait pas la possession d'échantillons de virus, mais qu'il
suffisait de connaître les séquences génétiques dont la description
est publiée et librement accessible. En outre, les adénovirus peuvent
servir de "réceptacles" à pratiquement tous les types de vaccins.
"Nous exploitons la faculté naturelle du virus à pénétrer à
l'intérieur des cellules. C'est une sorte de "réceptacle" dans lequel
nous placerons tout ce dont nous avons besoin", a indiqué le
scientifique. Boris Narodnitski a noté que la fabrication d'un vaccin
par les méthodes traditionnelles -de l'obtention de l'échantillon de
virus au spécimen de vaccin- requiert 5-6 mois.
La création de vaccins grâce aux nanostructures virales nécessite
pratiquement deux fois moins de temps - trois mois au maximum. Le
spécialiste a mis l'accent sur le fait que les adénovirus utilisés
avec cette méthode ne pouvaient pas se multiplier dans les cellules
vivantes et était inoffensifs pour l'organisme. En outre, cette
méthode évite la pratique des injections périodiques de rappel, car le
vaccin possède une action prolongée, les cellules fabriquant durant
une période suffisamment longue les protéines indispensables à la
formation de la réponse immunitaire de l'organisme protégé.
Pour en savoir plus, contacts :
Boris Naroditski, Directeur adjoint de l'Institut Gamalei
d'épidémiologie et de microbiologie - Tél: +7 499 190 44 41, Fax: +7
499 193 61 83 - Email:
bsnar@riem.ruSource :
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60727.htmRia Novosti - 29/07/09