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 Dépolution par les plantes

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Dépolution par les plantes Empty
MessageSujet: Dépolution par les plantes   Dépolution par les plantes Icon_minitimeVen 6 Nov - 10:45

La première bioferme d’Ile-de-France
par Hervé Guénot

Cette exploitation d’un genre nouveau,
en Seine-et-Marne, vend des plantes dépolluantes.

Iris bleus et jaunes, carex, roseaux, joncs, salicaires, autant de plantes usuelles qui ont une vertu: pouvoir dépolluer l’air, l’eau, les sols. Un site expérimental, la bioferme de La Brosse-Montceaux, une commune rurale à côté de Montereau (Seine-et-Marne) met en œuvre ces propriétés naturelles de phytorestauration (la dépollution par les plantes de matières polluées). Inaugurée cette semaine, cette pépinière de plantes dépolluantes - 300 espèces y sont cultivées - fournit des jardins filtrants aux collectivités et sociétés intéressées. C’est aussi un centre de recherche - sept chercheurs y travaillent à mieux préparer les plantes à leur tâche d’assainissement.

"Je suis paysagiste et urbaniste, et de par ma profession, je me retrouve confronté depuis vingt ans aux problèmes urbains des pollutions", explique Thierry Jacquet, président fondateur de Phytorestore, la petite société qui gère la bioferme. "Les solutions passent par l’outil végétal. Aussi efficaces que les solutions industrielles lourdes et coûteuses conçues au 19e siècle, les solutions vertes sont souples, rapides à mettre en place et peu onéreuses."

Pour dépolluer l’air des tunnels routiers ou des parkings souterrains, il existe une solution verte: faire pousser des jardins filtrants sur le toit des tunnels ou des immeubles. Une plante comme le carex "lave" le soufre et le benzène.

De même, les jardins filtrants traitent les eaux des communes, les rejets industriels, les cours d’eau. Les eaux usées de toilettes reviennent, en huit heures, à une qualité acceptable pour l’arrosage grâce à l’action de plantes comme les roseaux, les iris et les salicaires.
En prime, ces jardins filtrants sont un plus pour la biodiversité: abeilles et libellules en raffolent. Un exemple récent de ces espaces verts aux plantes dépolluantes: le parc du Chemin-del’Ile à Nanterre. L’eau de la Seine utilisée dans le parc est purifiée grâce à des jardins filtrants.

Pour le traitement des sols, l’action des plantes dépolluantes est plus longue - de trois mois à trois ans suivant la pollution. Ce traitement s’applique aux produits de fosses sceptiques, aux boues de curage des réseaux, aux boues urbaines et industrielles, aux pollutions légères aux hydrocarbures (garages). La méthode épargne les sols en évitant les opérations agressives, tels l’incinération ou l’enfouissement des sols pollués.

Les plantes sélectionnées par la bioferme de La Brosse-Montceaux ne "mangent" pas la pollution (au contraire des Anglais qui privilégient, eux, les plantes capables de phyto-extraction). La biomasse, c’est-à-dire la matière organique issue des opérations de dépollution, est réutilisable pour de nouveaux usages: "biocarburants, matériaux combustibles pour les chaudières, matériaux de construction (panneaux isolants, parpaings naturels)" selon Thierry Jacquet. Les jardins filtrants peuvent donc transformer radicalement la ville du 21e siècle pour aller vers une "ville renaturée".

Tous les jardins parisiens des années 1970, les grands parcs haussmanniens pourraient se transformer en jardins filtrants pour l’air, l’eau, les sols. A l’échelle d’un quartier, les jardins filtrants permettent de boucler les quatre cycles: traitement des eaux usées, pluviales et grises (peu chargées en matières polluantes, par exemple des eaux d’origine domestique), traitement de l’air, traitement des sols. Et in fine, production d’énergie grâce à la valorisation de la biomasse.

"Les gains pourraient être substantiels avec un allégement des investissements et des coûts du traitement des eaux (1,50 euros le mètre cube pour le traitement classique, contre 0,20 euros pour les jardins filtrants). De nouveaux emplois verts pourraient être exercés par des agriculteurs investissant la ville. Une refonte de Paris est donc possible selon des principes paysagers en développant la biodiversité en vue d’un assainissement à grande échelle, notamment de l’air, pour lequel la législation est floue", conclut Thierry Jacquet.

En 2010, 300 mètres carrés de jardins filtrants seront exposés au pavillon français de l’Exposition universelle de Shanghai qui commencera en mai prochain: pour les jardins filtrants, ce sera le baptême du feu international…
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