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 La nécessaire limitation des naissances...en occident aussi !

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MessageSujet: La nécessaire limitation des naissances...en occident aussi !   La nécessaire limitation des naissances...en occident aussi ! Icon_minitimeMer 18 Nov - 18:24

Il faut d'urgence aider les femmes à faire moins d'enfants pour lutter contre le péril climatique : c'est le message martelé par le rapport 2009 du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), publié mercredi 18 novembre, selon lequel la natalité galopante des pays en développement est l'un des principaux moteurs du réchauffement et l'un de ses premiers risques.


A trois semaines du sommet de Copenhague et alors que la planification familiale marque le pas dans les régions les plus pauvres, l'Unfpa tente ainsi d'imposer dans les débats une question démographique aussi absente des rapports du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) que des négociations internationales.

Le ton de l'appel surprend : même si la Terre gagne chaque semaine 1,5 million d'habitants, les démographes conviennent aujourd'hui, après l'alarmisme des années 1960, que la population mondiale va se stabiliser en douceur à plus ou moins 9 milliards en 2050 – contre 6,8 milliards aujourd'hui – et que la bombe démographique a déjà fait pschitt.

"Il ne s'agit pas de réglementer le nombre de naissances, mais d'offrir un libre choix", rappelle le Canadien Yves Bergevin, coordonnateur pour la santé maternelle à l'Unfpa. "Dans tous les pays où l'on développe l'égalité des sexes, l'éducation des filles et le planning familial, la natalité baisse durablement de six ou sept enfants par femme à seulement deux ou trois, sans coercition et sans exception."

Certes, un nouveau-né nigérian promet de créer au cours de sa vie une empreinte écologique bien moindre qu'un petit Américain. Mais les pays en développement connaissent une croissance rapide et très émettrice en carbone, argumente le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap).

"UN PROCESSUS LENT"

Ainsi, dans un monde aux ressources limitées, freiner la croissance de leur population permettrait aux pays pauvres, non seulement de sortir de la misère, mais aussi de réduire le volume de leurs émissions de CO2 et de mieux s'adapter aux effets du réchauffement – manque d'eau, insécurité alimentaire –, estime l'agence de l'ONU, selon laquelle "des modes viables de consommation et de production ne peuvent être atteints et maintenus que si la population mondiale ne dépasse pas un chiffre écologiquement viable".

Parlons chiffres, donc. L'ONU prévoit en 2050 une population mondiale de 9,15 milliards d'humains. Un scénario médian, encadré par une hypothèse basse à 7,9 milliards et une version haute à 10,4 milliards.

Selon les récents calculs d'un climatologue américain du National Center for Atmospheric Research, Brian O'Neill, l'humanité émettrait, dans l'hypothèse basse, deux milliards de tonnes de CO2 en moins que dans le scénario médian. L'économie équivaudrait au remplacement de centrales à charbon par 2 millions de turbines éoliennes d'une puissance d'un mégawatt !

Une autre étude tout aussi récente citée par le Fnuap conclut qu'un dollar investi dans la planification familiale et l'éducation des filles réduit les émissions de gaz à effet de serre au moins autant qu'un dollar dépensé dans l'énergie éolienne.

Des estimations de haute voltige, tant tout cela dépend de l'évolution des modes de consommation et de production. Mais présentée ainsi, l'arme démographique apparaît fort tentante… et peut-être un peu trop simple.

"Indéniablement, la croissance démographique amplifie tous les problèmes, c'est l'élément le plus simple et le plus direct. Mais c'est une illusion de croire que l'on peut agir sur cette variable de manière simple et directe. C'est un processus lent, qui passe par l'éducation et se heurte à des obstacles politiques et culturels, plus encore que religieux. Il ne suffit pas de mettre des cartons de contraceptifs à disposition des gens", tempère le démographe Henri Leridon, premier titulaire de la chaire de développement durable au Collège de France.

Reste que ce "processus lent" stagne dans les pays les moins avancés, alors même que le scénario moyen de l'ONU suppose une baisse considérable du taux de natalité dans les pays en développement, nécessitant des progrès importants dans l'accès au planning familial. Au point que pour certains scientifiques, sans reprise de l'effort en faveur de l'émancipation des femmes et de la contraception, on pourrait en réalité atteindre 11 milliards d'habitants en 2050.

"Un milliard d'humains n'ont pas accès à un minimum d'éducation sexuelle et de services de santé reproductive. Nos enquêtes montrent que 200 millions de femmes dans les pays en développement ont des besoins non satisfaits en moyens de contraception", explique M. Bergevin.

Signe de ce retard, la prévalence de la contraception moderne n'est que de 21 % dans les pays les moins avancés, où le taux de fécondité reste de 4,9, contre une moyenne mondiale de 2,54. "Une soixantaine de pays affichent toujours une natalité extrêmement forte", indique M. Bergevin.

Le Niger, pays semi-aride fortement soumis au risque climatique, fait partie de ces pays où la transition démographique n'est encore qu'une perspective lointaine : sa population devrait grimper de 15,3 millions à 58,2 millions en 2050, les femmes y ont sept enfants en moyenne et la prévalence de la contraception moderne ne dépasse pas 5 %.

AVEU DE SEMI-ÉCHEC

Quinze ans après la Conférence internationale sur la population et le développement de 1994 au Caire, où l'éducation, la santé reproductive et la planification familiale ont été reconnues par la communauté internationale comme la voie à suivre pour stabiliser la population, l'appel du Fnuap sonne comme un aveu de semi-échec.

Le financement de la planification familiale par les pays donateurs du Fnuap s'est effondré, passant de 723 millions de dollars en 1995 à 338 millions de dollars en 2007, en raison notamment du désengagement des Etats-Unis, inquiets de voir leur argent financer des programmes proavortement.

Un recul aggravé par les ravages des programmes d'ajustement structurel de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international sur les systèmes de santé et d'éducation de certains pays.

Au risque de paraître vouloir "récupérer l'enjeu du climat pour alimenter son fonds de commerce", selon M. Leridon, le Fnuap souhaite obtenir à Copenhague que l'émancipation des femmes et la planification familiale soient reconnues parmi les mécanismes d'adaptation au changement climatique susceptibles de recevoir des financements internationaux.

"Il n'y a pas d'investissement dans le développement qui coûte si peu et qui apporte des bénéfices si immenses et de si vaste portée", plaide Thoraya Ahmed Obaid, la directrice exécutive du Fnuap.
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MessageSujet: Moins de naissances moins de Co2   La nécessaire limitation des naissances...en occident aussi ! Icon_minitimeSam 21 Nov - 7:35

Le Fonds des Nations unies pour la population (FUNAP) vient d'expliquer que la croissance démographique dans le monde est à l'origine de 40 à 60 % des émissions de gaz à effet de serre depuis 1820. Une meilleure planification familiale devrait avoir une influence sur l'évolution du climat. Pays pauvres, pays émergents ou pays riches émetteurs de carbone : l'ONU exhorte à limiter les naissances comme remède climatique. Un sujet sensible jusque-là toujours escamoté par les écologistes frileux, dont seul Yves Cochet fait exception.
Faire moins d'enfants pour limiter le réchauffement climatique

« L'effort à long terme nécessaire pour maintenir un bien-être collectif qui soit en équilibre avec l'atmosphère et le climat exigera en fin de compte des modes viables de consommation et de production, qui ne peuvent être atteints et maintenus que si la population mondiale ne dépasse pas un chiffre écologiquement viable. » Rapport 2009 de l'UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population).

Ce n'est pas un hasard si une telle déclaration, aussi surprenante qu'inattendue de la part d'une entité onusienne, tombe pile-poil en pleine actualité du dernier Sommet mondial de l'alimentation (en l'absence consternante des chefs d'Etat des pays riches...), et alors que le continent Africain franchit le seuil d'un milliard d'habitant, un symbole de taille. 3 ou 400 millions d'Africains dans les années 1960, ils seront 2 milliards en 2050. Quelle misère pour l'Afrique ?

La Terre n'est ni extensible, ni rechargeable !

La Terre ne peut pas continuer à accueillir 200 000 humains de plus par jour !!

Sera-t-on ni jamais assez nombreux, ni jamais assez malheureux ?

Le malheur du plus grand nombre fait-il jubiler l'élite ?

À qui profite le crime démographique ?

Une cure de désintoxication à grande échelle, progressive et durable, va s'imposer. Il faudra radicalement couper les ponts avec l'ancien mode de vie imposé par un capitalisme héritier d'un obscurantisme aux modes miniers et aux conséquences dégénératives pour la terre. Les causes majeures qui nous conduisirent aux crises écologique, énergétique et alimentaire, aux misères présentes et à l'effondrement annoncé sont la surpopulation de notre maison du Quaternaire, notre pétro-addiction insoutenable et la surconsommation de viande par les pays nantis.

De ces trois grandes menaces pour l'humanité, la première illustre le tabou des tabous, correspond à se prononcer sur l'indicible, à débattre du sacré, à remuer l'interdit. Comme tout sujet « innommable », la langue de bois a toujours été de mise. Exhorter à une dépopulation pacifique, ce n'est pas seulement affronter les groupes d'intérêts et d'influences qui s'engraissent sur la multitude, y compris dans sa version famélique, mais aussi se heurter au dogme largement consenti de la famille et à des tropismes religieux, y compris dans des pays dits laïques et aux familles éclatées. Et Nicolas Hulot ou Yann Arthus-Bertrand, nos tribuns sponsorisés, le savent bien.

Les errances majeures que sont la gestion abusive des ressources et une totale absence de régulation démographique portent en elle un naufrage et sont assimilables à un phénomène paradoxal que l'on peut désigner comme auto génocidaire. Ces deux comportements erronés sont si absurdes qu'on ne les appliquerait même pas à la maison !

Une nouvelle figure s'est instaurée depuis la moitié du siècle passé dans les pays du Sud, sous l'influence néfaste d'une incitation au lapinisme prôné par les colonisateurs chrétiens et musulmans, et leur dogme monothéiste de l'homme divin et de la fatalité, c'est l'inéquation entre la dotation géographique et l'effectif populationnel. Un peu comme un berger qui dépasse la charge pastorale, c'est-à-dire le nombre de têtes que peuvent potentiellement nourrir les ressources fourragères locales, hypothéquant ainsi toute régénération possible, abus contre-productif qui se nomme surpâturage et confine à une néantisation écosystémique.

Toutes les sociétés n'ont pas pour économie l'industrie, le commerce ou les hautes technologies qui permettent, comme au Japon, à Hong-Kong ou dans la Silicon Valley de s'étager pour surpeupler une niche géographique étroite, ou encore l'activité de paradis fiscal ou de trafics véreux internationaux comme Monaco (avec une termitière humaine de 15 850 habitants au km2 !), Macao (17 800 h/km2) ou Gibraltar (4 700 h/km2). Pour avoir un ordre de grandeur, l'Australie n'abrite que 2,6 habitants au km2 ! La terre fertile d'une famille de cultivateurs exige davantage d'espace que l'ordinateur d'un trader boursier ! Pour les peuples agricoles, ruraux et oubliés, ce sont les ressources paysannes qui doivent définir la taille d'une population, et non l'inverse. Cessons de nous étonner qu'il y ait grand malheur à féconder un enfant tous les neuf mois et à proliférer sur des terres sèches, ingrates et infertiles, qui plus est préalablement appauvries par des abus d'usages agraires contractées par l'agronomie d'une coopération pas toujours compétente ou bien intentionnée. Il n'est guère possible pour une société rurale de survivre en inéquation avec les lois de la nature et sans éducation d'aucune sorte, qui plus est soumise à la tyrannie de cruels gouvernants aptes au détournement des aides alimentaires. Aspirine sans frontières fait ce qu'elle peut.

Derrière la bonne parole nataliste, à masque paternaliste, sont tapies d'immondes arrière-pensées économiques, militaires, nationalistes, racistes, souffrant d'une myopie écologique hypothéquant tout futur universel. Avec ce que l'on sait maintenant, encourager la surpopulation, c'est cautionner un crime volontaire contre l'humanité. Les ressources n'étant pas élastiques, l'appropriation des plus forts ne peut qu'entraîner une famine des plus faibles. Les variantes du style « Travail-famille-patrie » sont les trilogiques recettes des peuples mis en batteries, voués à la fécondation spontanée, corvéables à merci et disponibles sur un geste pour le plus grand profit des marchands d'armes soutenus par les dogmatismes religieux.

Déjà, au XIXe siècle, les libertaires néo-malthusiens appelaient à une « grève des ventres » ajoutant leur point de vue à l'analyse du postulat de Malthus : la monstruosité de produire massivement la chair à canon utile aux bourgeoisies industrielles évidemment natalistes à usage de l'infanterie des guerres programmées, la chair à travail à l'usage de l'exploitation patronale, et la chair à plaisir pour alimenter la prostitution. Auquel inventaire justifiant une réponse populaire dénataliste à l'incitation étatique à procréer, on ajoutera dès le siècle suivant le besoin de clientèle au consumérisme.

Il y a plus d'un an, j'ai écris un pamphlet infrarouge en éloge à la dénatalité : Faire des enfants tue. Il fit scandale, mais depuis on ose remettre en cause la procréation égoïste et inconsciente, le vocable surpopulation n'est plus un gros mot et les familles nombreuses n'ont plus le vent en poupe. Le temps serait venu d'un Copenhague sur la responsabilité écologique de la démographie, que nous appelons l'empreinte anthropique.

Certes Malthus s'est trompé en 1798 en prévoyant que la production agricole serait insuffisante pour nourrir une croissance populationnelle exponentielle. Il ne pouvait présager que la mécanisation et la pétrochimie induits par l'avènement des énergies fossiles, allaient donner naissance à la révolution verte et au productivisme : de quoi donner TEMPORAIREMENT à manger à des milliards de gens..., tout en détruisant les sols, les eaux et donc toute durabilité. Maintenant que la déplétion est toute proche, que va-t-on faire de cette surpopulation sur une Terre exsangue ? Comment allons-nous sortir de ce plan hasardeux, ruineux, digne d'un capitalisme à courte-vue ? Appeler les pays nantis à partager avec les plus pauvres et les plus spoliés, quand nous serons 9 ou 10 milliards, une fois les ressources taries, ne relèvera ni de la morale, ni du vœu pieu, mais d'un cynisme à nul autre pareil.

« Ce que je constate : ce sont les ravages actuels ; c'est la disparition effrayante des espèces vivantes (...) et que du fait même de sa densité actuelle, l'espèce humaine vit sous une sorte de régime d'empoisonnement interne - si je puis dire - et je pense au présent et au monde dans lequel je suis en train de finir mon existence. Ce n'est pas un monde que j'aime. » Déclaration de Claude Lévi-Strauss, en 2005, au crépuscule de son existence. Le grand homme ne nourrissait aucun espoir pour un monde trop plein. Le temps de vivre sa vie et Claude Lévi-Strauss vit effectivement presque 5 milliards d'habitants de plus faire irruption sur cette Terre.
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MessageSujet: La Terre doit supporter 200 000 êtres humains en plus CHAQUE JOUR!   La nécessaire limitation des naissances...en occident aussi ! Icon_minitimeVen 27 Nov - 6:47

La Terre doit supporter 200 000 êtres humains en plus CHAQUE JOUR!

Pensez-vous honnêtement que cela puisse continuer encore longtemps à ce rythme?

Si autour d'un gâteau d'anniversaire il y a huit convives, cela fait une part chacun. Et tout le monde est heureux. On est bien d'accord!

Mais si on est 10 000, chacun n'a que quelques miettes et tout le monde fait la gueule!

Dire qu'il y en a qui, sans aucun scrupule, gardent le gâteau au congèle pour eux tout seul!
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MessageSujet: La démographie… le vrai défi de l’humanité ?   La nécessaire limitation des naissances...en occident aussi ! Icon_minitimeDim 19 Déc - 18:16

La démographie… le vrai défi de l’humanité ?
C’est avec humilité et humanisme que je souhaite aborder cet exposé. Humilité, d’abord, parce qu’il s’agit de l’avenir de toute l’humanité et probablement de la vie sur terre et que ceci me dépasse de loin évidemment, on ne peut que se sentir tout petit face à ce problème ; humanisme, évidement, puisque ce sont les hommes qui sont concernés. Mais je souhaite également l’aborder avec réalisme, objectivité si cela est possible, puisque l’humanité dont je fais partie est, dans ce cas, sujet et objet, mais aussi avec optimisme.

Cette réflexion est le fruit de 30 ans de séjour ou de voyages dans les pays sous développés au cours desquels j’ai pu constater l’augmentation exponentielle de la masse des pauvres dans le monde. Les chiffres ou études sur la démographie sont extraits de sites internet, notamment celui des Nations Unis.

L’état des lieux.

Quelques statistiques d’abord pour situer le problème. Certaines, faites sur le passé, sont évidemment des estimations, les autres plus récentes sont issues des divers recensements faits de par le monde et sont donc un peu plus juste, encore que dans certain pays il soit relativement difficile de compter les gens. Les erreurs sont toutefois négligeables vu l’ampleur du phénomène.

Des chiffres donc :

- - 40 000 : 500 000

- - 5000 : 50 millions

- 1 : 250 millions

- 1000 : 300 millions

- 1500 : 460 millions

- 1800 : 1 milliard

- 1925 : 2 milliards

- 1960 : 3 milliards

- 1975 : 4 milliards

- 1987 : 5 milliards

- 2000 : 6 milliards

- 2005 : 6.5 milliards

- 2010 : 6.8 milliards

- Projection 2050 : entre 9 et 12 milliards et en 2150 nous pourrions être entre 14 et 20 milliards.

La population mondiale augmente actuellement chaque jour de 220 000 personnes.

Lorsque l’on regarde un graphique, on se rend compte que la population humaine est restée stable pendant des millénaires avec une légère progression depuis la révolution agraire il y a plusieurs milliers d’année. Cette faible progression s’est maintenue jusqu’au début de la révolution industrielle. Depuis lors le taux de croissance s’est élevé si vite que la courbe a tendance à s’élever à la verticale

En fait, si on est à peu près certain de l’estimation 2050, au-delà de cette période personne n’est capable de dire ce qui va se passer car d’ici là nous passerons probablement, si ce n’est déjà fait, par un pic qui déclenchera des réactions que nous serons peut être incapables de contrôler si nous ne réagissons pas à temps.

Il est important de savoir également que dans la majorité des pays pauvres 50% de la population a moins de 18 ans, c’est également dans ces mêmes pays que la population augmente le plus vite.

Le milliard d’homme riches (c. à d. nous) consomment entre 70 et 85 % de l’énergie, des produits alimentaires et des matières premières du monde…Le milliard d’hommes les plus pauvres 1.4 %... reste 4.8 milliards qui survivent tant bien que mal avec environ 20 % des ressources mondiales.

Les non riches (5.8 milliards) aspirent tous à devenir aussi riches que nous… Hors la terre est un système écologique fermé et cela implique deux conséquences :

1) La masse biologique possible n’est pas extensible. Les différentes espèces qui la composent, dont l’homme, sont en équilibre instable, toutes les espèces progressent puis régressent en fonction d’un environnement favorable ou non, certaines arrivés à la limite de leur possibilité d’adaptation disparaissent. Si l’une d’entre elle occupe un espace biologique trop important, elle le fait au détriment des autres. Si l’humanité continue à progresser, nous finirons par les éliminer toutes et disparaitrons à notre tour…

2) La masse des matières premières que nous exploitons pour améliorer notre confort ne l’est pas plus. Nous savons aujourd’hui que cette masse existante ne permet d’accéder à notre niveau de vie qu’à environ 2 à 3 milliards d’hommes, encore faudrait’ il que le milliard le plus riche fasse des concessions importantes en acceptant de modifier ses normes de confort.

En d’autres termes, nous sommes en train de manger notre capital au lieu de nous contenter des intérêts des intérêts comme le ferait un bon rentier.

Quelles sont les conséquences de cette croissance ? :

- La pollution bien sur, tout le monde en parle mais peu agissent et surtout dans le désordre le plus total. D’autre part personne n’évoque la cause principale de la pollution : l’augmentation exponentielle de la population humaine. En effet, les quelques gains obtenus par les quelques petites mesures prises seront vite compensés par les besoins des nouveaux venus.

- La diminution des surfaces cultivables et la déforestation liées à l’érosion, au surpâturage et aux coupes intensives de bois (bois de chauffe, bois de construction ou bois d’ébénisterie).

- La disparition de plus en plus rapide d’espèces animales ou végétales appauvrissant la diversité biologique nécessaire à la vie.

- La disparition des ressources hydrauliques soit par pollution soit par surexploitation. En France, par exemple, 80 % des rivières sont polluées ainsi que 50 % des nappes phréatiques. Dans la majeure partie des pays du monde personne ne se soucie de pollution. L’introduction de nos méthodes de cultures intensives dans des pays semi arides provoque la disparition rapide des nappes phréatiques fossiles quand ce n’est pas tout simplement provoqué par une utilisation futile comme c’est le cas dans certain pays du Golf : Luxuriance de jet d’eau et de fontaines, stations de ski couvertes et climatisées avec neige artificielle. On peut noter par ailleurs également une montée des tensions entre états voisins pour le contrôle de l’eau. Certains états ont même déjà profités de guerres dont l’origine n’était pas l’eau pour s’assurer du contrôle d’un fleuve vital pour eux. Le développement du tourisme de masse va dans le même sens : Un touriste occidental consomme 160 litres d’eau par jour en moyenne alors que les autochtones n’en consomment que 10 litres jours…Chaque année a lieu un colloque mondial sur l’eau ou l’on constate que d’ici une vingtaine d’années de nombreux pays seront en pénurie grave. Ces colloques évidement, se tiennent dans des hôtels de luxe ou chaque participant profite des 160litres d’eau mis à sa disposition…et bien entendu on en reste là.

- Les guerres pour le contrôle de l’énergie ont déjà commencées

- Disparition des ressources halieutiques alors qu’il y a encore 40 ans on nous affirmait que cette même ressource pouvait nourrir l’humanité pendant des siècles.

- Acculturation des peuples du monde entier : Les cultures traditionnelles disparaissent et ne sont pas remplacées, avec comme corollaire des jeunes sans éducation mais avec toutefois assez de connaissances pour comprendre qu’ils n’ont aucun avenir. C’est probablement ce qu’il y a de pire pour un jeune de savoir que quoiqu’il fasse il n’aura jamais accès à ce monde paradisiaque qu’il voit tous les jours à la télévision. Une jeunesse sans espoir est un terreau idéal pour tous les fanatismes.

- L’émigration massive évidemment, lié à l’appauvrissement constant de pays censés être en développement…Aujourd’hui des milliers de jeunes tentent désespérément de gagner l’eldorado, demain ils seront des millions…

Nous savons que toutes les espèces, lorsque le territoire qu’elles occupent devient trop étroit pour elle, soit se régulent automatiquement, soit émigrent massivement, soit meurent de faim ou commencent à s’entretuer. Le monde étant surpeuplé par l’homme, apparemment incapable de s’autoréguler, l’émigration n’est plus possible… A quand les autres solutions ? Les tensions intra nationales et internationales que l’on voit surgir de partout ne sont elles pas les prémices d’une lutte pour la survie ? Les hommes n’en ont pas forcément conscience, leur instinct primaire décide pour eux et les incite à survivre coûte que coûte… Dieu reconnaitra les siens…

L’état des lieux étant fait succinctement, examinons comment nous faisons face à ce problème.

Rien, strictement rien… Nous n’osons pratiquement même pas en parler…

Aucun gouvernement au monde n’a jamais abordé ce problème, bien au contraire nombre d’entre les gouvernements de l’Occident ont une politique nataliste et, de toutes façons, ils sont tellement absorbés à mettre des emplâtres sur les jambes de bois qu’ils ont posées la veille qu’ils n’ont pas le temps d’y songer. Quant aux gouvernements des pays dits en voie de développement, ils ne souhaitent surtout pas voir leurs peuples évoluer vers plus de savoir car qui dit savoir dit exigence de plus de liberté et d’égalité. Les minorités de notables n’y tiennent pas non plus, ainsi disposent ils d’une population taillable et corvéable à merci. Certains gouvernements utilisent même leur masse de pauvres comme arme, dissuasive pour l’instant, mais qu’en sera-t-il demain ?

Rien non plus au niveau des partis politiques absorbés qu’ils sont par leur égo pour accéder au pouvoir.

L’ONU émet des statistiques avec des projections montrant clairement l’impasse dans laquelle nous nous trouvons, mais qui a entendu parler d’une conférence internationale pour tirer la sonnette d’alarme sur la surpopulation sous l’égide de L’ONU ?

Les clubs de réflexion ? Rien non plus.

Les ONG ? Rien. Beaucoup d’entre elles ne sont utiles qu’à elles même ou dans le meilleur des cas nous permettent de nous acheter une bonne conscience pour pas très cher. Certaines d’ ailleurs font plus de mal que de bien. Aller aider les populations sahéliennes à pomper massivement de l’eau dans les nappes phréatiques fossiles pour leur permettre de développer une agriculture intensive ne profite qu’aux multinationales de l’agroalimentaire et des produits phytosanitaires et est quasiment criminel pour les populations locales : En effet, grâce aux volumes d’eau fossiles extraits, la production de denrées alimentaires augmente rapidement ce qui a comme conséquence une augmentation tout aussi rapide de la population locale liée à l’amélioration de l’alimentation, mais aussi d’un afflux massif de populations non originaires de la région, d’ou à nouveau le cercle vicieux de la surexploitation des ressources naturelles et au final le résultat est qu’on se retrouve avec une population plus nombreuse qu’avant avec des ressources naturelles qui ont disparues.

Nos « grands experts » en économie ? Ils ne jurent que par l’augmentation du Pib et le libéralisme total. D’abord le Pib en soi est un très mauvais indicateur. De plus ils nous citent en exemple les Etats-Unis qui connaissent une progression du Pib plus forte que la notre, mais ils oublient de préciser que cette augmentation est liée à un endettement massif de l’état et des particuliers au détriment de pays qui auraient plus besoin qu’eux de flux financiers et que d’autre part cette progression est due en grande partie à un afflux massif d’immigrants venus d’Amérique du sud ce qui provoque une augmentation purement mathématique du Pib. Peut-on encore parler dans ces conditions d’enrichissement ? Sous leur influence nous envions la Chine qui a un taux de progression annuel de 10 %. Mais combien de chinois en profitent ? Entre 50 et 100 millions. Les autres ne verront jamais leur situation s’améliorer.

Les médias ? La encore rien. On les comprend, pris qu’ils sont dans une course folle pour gagner rapidement de l’argent, ils se contentent de flatter nos plus bas instincts en participant à l’abrutissement généralisé de la population.

Les religions ? Croissez et multipliez-vous… Cela a le mérite d’être clair même si cela nous emmène tout droit en enfer. La encore au final les dieux reconnaitront les leurs…On peut toujours espérer qu’il y aura un peu plus de place au paradis. En attendant, elles expliquent aux pauvres que s’ils le sont c’est la volonté de leur dieu et qu’ils doivent subir leur sort pour racheter leurs âmes… Heureux les affligés car ils seront consolés…(Les Béatitudes, Mathieu Chap.5 versets 1-12).

L’ensemble de ces organismes nous complexe à longueur de journées et nous fait battre notre coulpe pour les crimes contre l’humanité, génocides, esclavage et autres guerres dites coloniales du passé. La repentance est à la mode et je suis étonné que nous n’ayons pas encore songé à reconnaître le génocide de l’homme de Neandertal, totalement réussi celui là. Pourquoi ne savons-nous pas utiliser notre connaissance de l’histoire pour nous préserver du futur total suicide génocidaire que nous nous préparons ?

Seuls quelques savants, prophètes de malheurs, prêchent dans le désert, mais évidement personne ne les écoute.

En résumé de ces deux premiers chapitres on peut comparer la masse biologique possible sur terre, dont nous faisons partie, à une pyramide dont la base serait occupée par les bactéries transformant le minéral en éléments nutritifs pour les plantes, puis un peu plus haut les algues et les plantes, notamment les forêts rendant l’espace biologique viable pour les autres espèces puis, toujours de bas vers le haut toutes les autres espèces, des moins sophistiquées jusqu’à la plus sophistiquée : l’espèce humaine qui est censée occuper la petite pointe du sommet de la pyramide. Hors depuis une centaine d’année, le développement exponentiel de l’humanité est entrain d’inverser brutalement la pyramide. Nous sommes toujours en haut, mais le sommet devient de plus en plus large et la base se rétrécit. On conçoit aisément qu’elle ne tardera pas à s’écrouler sous notre poids.



Quelles sont les causes de cet accroissement ?

Le péché d’orgueil…et l’égoïsme.

Lorsque l’on regarde la courbe du taux de croissance on constate qu’elle prend sa cambrure exponentielle au 19éme siècle. La révolution industrielle, l’introduction des notions d’hygiène élémentaires, surtout postnatales, l’agriculture intensive puis les progrès de la médecine avec la découverte des antibiotiques, nous ont laissé penser qu’avec notre technologie nous étions devenus des dieux et que nous allions réussir à résoudre tous nos problèmes et à maîtriser notre destin… Las, nous avons oublié qu’il y avait des limites. Et pourtant déjà en 1798 Malthus mis le problème en évidence. Premier prophète de malheur, il subit le discrédit de la classe scientifique de l’époque. Et depuis, quoique les sciences économiques fassent parti des sciences dites « humaines », nous avons tout simplement oublié de mettre l’humain au centre de la réflexion. La financiarisation de l’économie mondiale n’a fait qu’accentuer le problème.

Quelles sont les solutions que nous pouvons envisager ?

Tout d’abord il faut réaliser que piloter la démographie mondiale c’est un peu comme piloter un gros, très gros paquebot. On ne peut pas faire virer de bord brutalement un paquebot sur sa lancé. 20 kilomètres avant d’entrer dans le port, le capitaine fait stopper les moteurs pour ralentir, afin de ne pas fracasser son navire sur les quais. 20 kilomètres, pour l’humanité nous pouvons penser en termes de génération : Peut être 10 ou 15 générations soit entre 250 et 350 ans. En effet la tache est ardue et compliquée et le temps nous est donc compté. Il est urgent de s’y atteler car il va falloir repenser une nouvelle civilisation mondiale.

Première hypothèse.

C’est la voie d’Homo qui essaye de devenir vraiment Sapiens

Nous prenons conscience du problème, de son ampleur, de ses difficultés, de son urgence et décidons d’être proactifs et arrivons à juguler nos instincts meurtriers. Nous nous fixons un objectif : 3 milliards d’habitants sur terre.

La première des actions à entreprendre est d’alerter l’opinion internationale y compris et en premier, les dirigeants. Première action et déjà première grosse difficulté : Le libéralisme en vogue aidant, nous sommes probablement déjà entrés en guerre économique et dans ce cas disposer d’une masse humaine à coût de main d’œuvre très bas est un atout important pour booster la croissance du PIB afin d’attirer les investissements étrangers, pour obtenir des transfert de technologie, d’exporter massivement en faisant du dumping, au moins social, et ainsi de casser les économies des pays concurrents. Il va falloir faire preuve de beaucoup de persuasion et de fermeté pour y arriver, d’autant que les dirigeants de nos multinationales, sans se soucier de savoir qu’ils sont en train probablement de scier la branche sur laquelle ils sont assis, et axées sur des objectifs purement financiers et à court terme, jouent la même carte que ces gouvernements. Minimum de temps, une génération.

Une fois acquis l’adhésion des dirigeants et avoir au moins sensibilisé leur opinion publique, il va falloir éduquer 10 milliards d’individus… Vaste programme… Y compris et surtout les femmes. La quasi-totalité du monde non occidental, y compris la Chine et l’Inde, estime qu’il est tout à fait inutile d’éduquer les filles… Ceci est une des raisons essentielles du sous développement et de l’accroissement de la population. Mais ce n’est pas suffisant. Concomitamment à l’éducation il va falloir s’attaquer à notre instinct primaire, le plus ancré dans nos gènes : La reproduction. Hors notre instinct est ainsi programmé, que plus nous vivons en situation précaire, plus nous nous reproduisons pour perpétuer l’espèce. C’est la deuxième raison essentielle de notre accroissement. Cette action nous occupera bien pendant au moins trois à quatre générations. Pendant ce temps, la population augmente toujours… Mon hypothèse n° 2 viendra probablement momentanément, mais il faut espérer qu’on en garde le contrôle, faire fléchir tant soit peu cette progression moyennant quelques belles épidémies… ou catastrophes dites naturelles, en réalité provoquées par nous. Nous sommes aux alentours de 2125 avec une population environ entre 13 et 15 milliards. Le pétrole est déjà oublié, nous lui aurons peut être trouvé une alternative, mais les matières premières seront probablement épuisées et notre environnement assez ravagé. L’économie mondiale sera sens dessus dessous. Il va falloir repenser toute notre logique économique.

Haut les cœurs ! Ce n’est pas fini.

Pour atteindre notre objectif de 3 milliards d’habitants de notre belle planète il va falloir diviser la population par 4 …En douceur SVP. Nous n’avons pas renoncé aux droits de l’homme ni a l’humanisme. Il aura fallu négocier au préalable une baisse concomitante dans tous les pays et proportionnelle à la population existante dans chacun d’eux, ou mieux, proportionnellement aux ressources naturelles de chaque pays. On imagine les tractations…

Prenons l’hypothèse basse : 13 milliards qu’il va falloir ramener à 3 milliards.

En même temps il va falloir maintenir une population en âge de procréer pour perpétuer malgré tout l’espèce. Admettons que1 % de la population meure chaque année et qu’on applique une stricte politique de contrôle des naissances : une femme = 1 enfant. Il faudra 200 ans environ pour ramener la population à 3 milliards.

Nous y sommes… Le printemps est de retour. La nature s’est régénérée. …et rendez vous dans quelques millénaires pour le prochain défi.

Deuxième hypothèse :

Comme d’habitude l’humanité ne réagit qu’après la crise. On peut toujours essayer d’imaginer le résultat : L’orgueil et les égoïsmes l’emportent. L’humanité se livrera avec fascination à Lucifer. Les tensions s’accentuent sous la pression conjuguée du terrorisme et de l’immigration devenus insupportables.

L’Occident commence par se barricader. (Cela a déjà commencé dans au moins deux pays) mais, encore une fois, les nouvelles lignes Maginot seront contournées. Des guerres, d’abord locales, vont éclater, accompagnées ou précédées par de grandes épidémies. L’économie mondiale va s’effondrer, puis ce sera l’affrontement global. Les bons ingrédients sont déjà présents : Dissémination des armes chimiques, bactériologiques et nucléaires. L’humanité y survivra-t-elle ?

Contrairement à la conclusion d’un livre d’Hubert Reeves reprise dans son titre, il n’est plus temps de s’enivrer pour oublier, mais, peut être encore, temps de se réveiller pour progresser sur la voie de Sapiens, avant que nous n’ayons même plus une larme pour arroser la dernière fleur.

paretychon
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MessageSujet: 2011 : 7 milliards de terriens, déjà !   La nécessaire limitation des naissances...en occident aussi ! Icon_minitimeMar 8 Fév - 16:43

2011 : 7 milliards de terriens, déjà !


De toutes les actus qui nous parviendront en 2011, il y a fort à parier que la plus sensationnelle (dans le vrai sens du mot…) sera l'annonce du cap des 7 milliards d'humains que nous franchirons dans le courant de l'année. Ce n'est pas rien puisque nous n'étions que 3 milliards en 1960, c'est-à-dire "hier".

Chaque seconde correspond à 5 naissances : une véritable overdose pour notre planète

Tableau de bord. Le 17 janvier à 19h36 débuta la rédaction de cet article et le compteur de l'INED (Institut national d'études démographiques) affichait : 6 950 060 265 habitants. Le même jour, à 22h15 quand s'acheva cette rédaction, le même compteur marquait : 6 950 083 783 terriens. En l'espace d'à peine 3 heures, la Planète s'est enrichi de 23 518 habitants.

De 65 000 à 5 000 ans avant J.-C., la population mondiale est estimée avoir varié entre 6 et 8 millions d'humains. Depuis l'an 1 de l'ère chrétienne, notre Monde est passé de 250 millions à 7 milliards d'habitants. Passée de 100 millions à l'âge du bronze à 200 millions d'individus au Moyen Âge, c'est surtout à partir du XIXe siècle que la démographie montre une excroissance, notamment induite par les progrès agraires, économiques et sanitaires (auparavant seuls 2 des 6 enfants mis au monde survivaient jusqu'à l'âge de la procréation). En augmentant de 4 milliards, la population planétaire a triplé depuis 1950. Entre 1900 et 2000, notre effectif est passé de 1,65 à 6,06 milliards, le six milliardième Être humain ayant vu le jour à Sarajevo le 12 octobre 1999. Le rythme de croissance de la population mondiale est actuellement de 74 millions d'individus chaque année (quotidiennement 203 800 personnes), certaines expertises proposent même le chiffre de 1 000 millions de naissances par décennie. On s'accorde aujourd'hui à avancer les chiffres semi scientifiques de 80 à 106 milliards d'humains ayant peuplé la Terre au fil de nos 4000 générations.

En guise de rapide survol des populations record, on dénombre : plus de 1,3 milliard de Chinois (avec le bénéfice de la politique volontariste de l'enfant unique appliquée depuis 1979), presque 1,2 milliards d'Indiens, 230 millions d'Indonésiens, quasiment 200 millions de Brésiliens…

Au niveau des continents, celui Asiatique rassemble 4,2 milliards de personnes, suivi par le continent Africain qui a doublé sa population depuis seulement 1980 et a franchi le milliard d'habitants en 2009 (l'Afrique subsaharienne, hormis l'Afrique du Sud, atteint un taux de fécondité record avec 7 enfants par femme et 45 % des Africains ont moins de 15 ans). L'Amérique latine (y compris les Caraïbes) réunit 594 millions d'habitants, l'Amérique septentrionale 354 millions, l'Europe 733 millions et l'Océanie 360 millions.

Les taux de fertilité les plus bas se rencontrent en Europe où la fécondité moyenne est tombée à 1,6 enfant par femme (2008). On est bien loin des « performances » du Baby Boom (1945-1965) où l'idéologie égoïste et anthropocentrique de la reproduction se voyait stimulée par l'après-guerre. On assiste ainsi à un effondrement des naissances dans les 27 pays de l'Union européenne, lesquelles naissances restent encore mais de justesse plus nombreuses que les décès (léger excèdent de 509 000 naissances en 2009), mais le chiffre pourrait être négatif dans les années à venir. Une certitude : sans le flux migratoire, la population européenne ne pourrait pas se maintenir. Presque toute l'Europe est ainsi devenue dénataliste. Avec quelques pays nordiques, la France tente de maintenir le défi de l'idéologie procréatrice avec un indice qui de 2009 à 2010 passe « glorieusement » de 2 à 2,01, c'est du moins ainsi que les médias ont annoncé ces jours-ci la victoire ! Il ne faut pas grand-chose pour être fier : un boom nataliste de 0,01 enfant ! Pathétique triomphe pour l'Hexagone qui jusqu'en 1795 comptait la troisième population au Monde derrière la Chine et l'Inde ! C'est l'Espagne (1,4), l'Allemagne (1,35) et un certain nombre de pays de l'Est qui attestent la fécondité la plus modérée et écologiquement la plus solidaire.

La fertilité des couples européens est partout insuffisante pour assurer le simple remplacement des générations si 2,1 enfants/femme est choisi comme référence d'une croissance zéro. On peut distinguer en Europe deux groupes de pays. Les pays à fécondité faiblement déficitaire et ceux à fécondité fortement déficitaire. Dans le premier groupe se trouvent la Scandinavie (y compris la Finlande), les Îles britanniques (Irlande et Royaume-Uni) le Benelux et la France. Le groupe fortement déficitaire comprend l'Europe centrale (y compris l'Allemagne) et orientale, ainsi que tous les pays méditerranéens de l'UE. L'ensemble de ces pays vont connaître un crash démographique à moyen terme d'ici 2040, sauf immigration massive.

Dans le reste du Monde, le Japon affiche un taux de 1,4 et la Chine à peine davantage avec 1,7. Les États-Unis ont une fertilité de 2,1 enfants par femme, chiffre boosté par le grand nombre d'immigrés (quelque 675 000 visas sont accordés chaque année). L'indice de l'Inde et de l'Égypte est de 2,8, deux pays déjà littéralement minés par la surpopullulation. En Afrique, les taux sont fort dissemblables puisqu'ils vont de 2 enfants par femme dans les pays du Maghreb jusqu'à une fourchette de 7 à 8 en Ouganda, au Mali et au Niger, en passant par une majorité de pays africains où l'indice est de 4 à 6 enfants par femme.

La Chine et l'Inde abritent un tiers de la population mondiale et sont perçus comme les futurs leaders économiques de la Planète à l'horizon 2050. En dépit de ses efforts de limitation populationnelle, la Chine supporte une incommensurable dégradation environnementale. La diminution accélérée du territoire forestier et la baisse de fertilité des sols y sont gravement avancées, pertes irréversibles auxquelles s'ajoutent la dangerosité des nouvelles formes de pollutions diverses. Le développement économique du pays le plus peuplé de la Planète est donc concomitant à l'effondrement de ses valeurs écosystémiques et à l'érosion de ses ressources naturelles. Par ailleurs, si le dictat de l'enfant unique a tout de même permis d'éviter le pire en matière écologique, il en résulte de fâcheuses conséquences. D'abord sur le sex-ratio puisque, les traditions chinoises privilégiant le sexe masculin, il serait né 38 millions de garçons de plus que de fille depuis 1980 jusqu'à aujourd'hui. Ensuite sur le plan socio-économique puisque la Chine est devenue vieille avant de devenir riche. Il s'agit là d'un vrai et cruel paradoxe qui touchera tous les pays faisant preuve de dénatalité et que l'on peut résumer par une formule : faut-il sauver la Planète ou les caisses de retraite ?

Les enfants nés actuellement dans le Monde peuvent espérer vivre en moyenne 65 ans, ce qui représente une amélioration de 9 ans par rapport à la fin des années 1960. Mais la disparité est grande et représentative de la fracture Nord-Sud : si dans les pays développés la longévité moyenne peut atteindre 76 ans, elle ne dépasse pas 52 ans sur le continent Africain (guerres, épidémies dont le sida). C'est en Asie que l'espérance de vie a le plus augmentée, passant de 54 (1960) à 69 ans (2007). L'espérance de vie des femmes est partout supérieure, voire nettement supérieure à celle des hommes (84 ans pour les unes et 77 pour les autres en France en 2006).

En 1900, 90% du 1,6 milliard de Terriens étaient des ruraux. Aujourd'hui, la moitié de la population mondiale vit dans les villes et cette concentration urbaine sera de plus de 60% dès 2030, avec 3 milliards de nouveaux citadins dans les 30 ans à venir. Si New York était la plus grande métropole en 1950, avec 12 millions d'habitants, la relève sera assurée par Tokyo en 2015, avec 36 millions.

Derrière tous ces chiffres se cache un grave problème : celui de la disparité sociale entre pays riches et pays pauvres. Un milliard de gens sont sous-alimentés.

Tant de monde pour si peu de ressources ; tant d'égoïsme et si peu de partage…

« La Terre peut nourrir 30 milliards d'individus s'ils devaient vivre comme les habitants du Bangladesh, et seulement 700 millions s'ils devaient tous vivre comme des Européens. » Le Quid 2001

« Une étude des Nations unies (en 1970 !) pose la question suivante : Étant donné la capacité agricole et industrielle mondiale, le développement technologique et l'exploitation des ressources, combien de personnes pourrait-on faire vivre sur Terre avec le niveau de vie actuel de l'Américain moyen ? La réponse est : 500 millions tout juste. » Arne Næss

Les riches fabriquent des pauvres et la surpopulation détruit la Terre…

Il y a crise écologique lorsque le milieu de vie d'une espèce ou d'une population évolue sur un mode défavorable à sa survie. La surpopulation est un état démographique caractérisé par une insuffisance des ressources disponibles pour durablement assurer la pérennité d'une population ou de sa descendance, sur un habitat territorial (local, régional, national, continental ou planétaire…). Appliquée à l'humanité, la notion de surpopulation est évidemment relative. En effet, comme l'ont noté Thomas Malthus, ou Karl Marx (chapitre XXV du Livre I du Capital intitulé « La loi générale de l'accumulation capitaliste »), son seuil dépend de la consommation individuelle et collective de ressources qui ne sont pas, qui sont peu, difficilement, lentement ou coûteusement renouvelables. Il dépend aussi de l'accès (plus ou moins équitablement partagé) à ces ressources. Mais selon Claude Lévi-Strauss : « La surpopulation est le problème fondamental de l'avenir de l'humanité », avis auquel se sont rangés d'innombrables auteurs concernés, comme par exemple le Commandant Cousteau : « Nous périrons sous les berceaux. Nous sommes le Cancer de la Terre ; la pullulation de l'espèce humaine est responsable d'une pollution ingérable par la nature. Cela est tellement évident qu'on se demande de quel aveuglement sont frappés nos dirigeants ».

Dans son rapport 2009 du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), l'ONU lança un appel dénataliste pour attirer l'attention internationale sur le fait que la natalité galopante des pays en développement était l'un des principaux moteurs du réchauffement climatique et l'un de ses premiers risques. À mon avis et sur la lancée, il eut été plus séant d'assimiler à de pareilles recommandations les pays occidentaux les plus pollueurs en les incitant tout autant à limiter leurs naissances, à un niveau encore plus drastique, sachant qu'un enfant nord-américain ou européen (et l'adulte qu'il sera) est quinze ou vingt fois plus pollueur qu'un enfant nigérien ou iranien.

Il faut d'urgence aider les femmes à faire moins d'enfants pour lutter contre le péril climatique, tel était le message martelé. La recommandation d'une limitation des naissances comme remède au réchauffement du climat intervenait juste avant un Sommet de Copenhague qui nous était alors présenté comme un ultimatum incontournable, mais dont le cuisant échec ne fit finalement ni chaud ni froid à personne ! Le ton de l'appel onusien n'avait surpris que les démographes les plus compromis dans le capitalisme et le socialisme industrialiste à tout crin, ceux qui pensent qu'un sempiternel développement est possible sur une Planète finie, ou qu'il suffirait de le baptiser « durable » pour qu'il le soit, et que si la Terre s'alourdit chaque semaine de plus de 1,5 million d'habitants, la population mondiale va, par on ne sait quel miracle, se stabiliser en douceur à plus ou moins 9 milliards en 2050, et que la bombe démographique annoncée dans les années 1960 a déjà fait pschitt. Quand un démographe n'est pas seulement comptable mais qu'il est enrichi par un tant soit peu d'écosophie, ses cheveux doivent déjà se dresser sur sa tête à la lecture des chiffres 7 ou de 9 milliards, sachant que les 3 milliards des années 1960 posaient déjà problème. Une preuve en est que le Fonds des Nations unies pour la population explique que la croissance démographique dans le monde est à l'origine de 40 à 60% des émissions de gaz à effet de serre depuis 1820. Et en 1820 nous n'étions guère davantage qu'un milliard de terriens. Mais déjà pollueurs et embarrassants, faut-il croire. L'étude connue des carottes de glaces extraites de l'Antarctique et du Groenland attestent que l'augmentation de ces gaz à effet de serre a même commencé il y a presque deux siècles, mais qu'elle s'avère de plus en plus rapide depuis quelques décennies, suivie par un accroissement de la température terrestre moyenne. Une meilleure gouvernance mondiale de la planification familiale, des soins de santé reproductive et des relations entre les sexes pourraient donc avoir d'autant plus d'influence sur l'évolution du climat maintenant que nous sommes 7 milliards, qu'on ne va pas s'arrêter là et que notre humanité doit s'adapter à une hausse progressive du niveau des mers, à des tempêtes de plus en plus violentes et à des sécheresses de plus en plus prégnantes, ainsi qu'au dramatique déclin des ressources sur lesquels nous dormons sur nos deux oreilles, notamment à la raréfaction des énergies fossiles dont nous dépendons, agriculture comprise, à 100%. L'ONU a insisté sur les femmes qui ont un rôle primordial à jouer, non seulement pour le contrôle des naissances, mais aussi parce qu'elles gèrent les ménages et que leur prééminence est immense dans la production alimentaire des pays en développement. « Il n'y a pas d'investissement dans le développement qui coûte si peu et qui apporte des bénéfices si immenses et de si vaste portée », plaidait Thoraya Ahmed Obaid, la directrice exécutive du FNUAP.

Selon l'OPT (Optimum Population Trust), donnée souvent reprise par le député écologiste français Yves Cochet, les couples qui ont 3 enfants, au lieu de 2, augmentent leurs émissions de dioxyde de carbone (CO2) d'une quantité équivalente à celle émise par 620 vols aller-retour entre l'Europe et l'Amérique. La Terre pourrait supporter les 9 milliards d'habitants que nous devrions être en 2050, mais à la stricte condition qu'il ne s'agisse que de paysans ne demandant que leur nourriture. La Planète ne pourra offrir à 9 milliards d'humains les possibilités de pouvoir prendre l'avion, de manger des fraises en hiver ou des mangues en Scandinavie, d'entretenir piscines et terrains de golf, et encore moins de rouler dans des voitures, surtout électriques ! « S'il y a déjà des hommes de trop sur cette Terre, ces hommes de trop sont ceux qui se montrent exigeants, autrement dit ce sont des gens de l'Occident », avait déclaré le généticien et humaniste Albert Jacquard.

Si la procréation peut-être bien ressentie vue de l'intérieure d'une famille, ses effets excessifs constituent à n'en point douter l'une des principales menaces qui accable l'humanité. Pour les plus démunis, elle est synonyme d'un surplus de misère, tant matérielle que psychologique ; pour les mieux nantis, d'un surcroît de pollution comme de renchérissement de l'espace disponible ; pour la collectivité, d'une encombrante promiscuité et d'une compétition accrue, ici pour survivre coûte que coûte, là pour gravir les privilèges de la pyramide sociale. La reproduction est un phénomène naturel à toutes les espèces, et notamment chez celles opportunistes qui doivent dominer leur habitat. Cela existe chez les rats, les cafards, les mouches ou les papillons. L'homme, dont l'instinct est fondu à la conscience, primate calculateur par excellence, a conceptualisé cette tendance naturelle afin d'en tirer la meilleure stratégie pour un avenir tribal, familial, nombriliste, longévif, celle qui consiste à assurer sa descendance, et par là même la sécurité de ses vieux jours. Avant les progrès du XXe siècle en matière d'hygiène et de prophylaxie des maladies infectieuses, la mortalité infantile justifiait une surfécondation, par ailleurs toujours soutenue par les pouvoirs séculiers inspirés des religions dogmatiques dont le Livre assure que le destin des progénitures sera placé sous les auspices de Dieu. Puis les pandémies, les famines ou les massacres belliqueux étaient là pour écrémer l'excédent populationnel. Et chaque fois, de nouvelles velléités procréatrices portaient les gens à refaire des petits à la louche. Et puis, il fallait des soldats pour défendre les valeurs subjectives des uns contre les autres, des autres contre les uns. Dorénavant, si nous ne sommes pas encore délivrés de nos emprises religieuses, de nos tabous, devoirs imposés et autres vieux démons, nous savons néanmoins contrôler nos naissances. Les hauts risques d'une multitude de la fourmilière humaine peuvent ainsi cautionner l'éventuel dommage d' « assassiner Mozart » (ou Hitler !) pour reprendre un déjà vieux slogan tout aussi déplaisant que réactionnaire qui militait contre l'interruption volontaire de grossesse. Les cinq ou six dernières décennies ont vu le triplement de la population humaine, ainsi répartie : de 1,4 à 4,2 milliards pour celui Asiatique, de 220 millions en 1950 à plus d'un milliard actuellement pour le continent Africain, de 330 à 950 millions pour le continent Américain et de 400 à 733 millions enfin pour l'Europe. Les chiffres sont partout délirants, sauf pour l'Europe qui n'a enflé que d'à peine 50%.

Si vous estimez que nous n'avons aucune responsabilité, ni vis-à-vis des 11 millions d'enfants qui meurent chaque année avant d'atteindre leur cinquième anniversaire, ni à l'endroit des espèces végétales et animales dont nous usurpons les niches écologiques et qui disparaissent à la vitesse grand V, que notre reproduction n'est pas excessive ou en tout cas acquittée de telles accusations, alors oui, faites encore et encore des enfants. Mais faites vite !

Pour quelques milliards de plus...

2050, 2100, 2300 : sauf décroissance à un taux inespéré, voire implosion utopique résultant d'un hiver démographique et d'un soudain gel des naissances, 9, 17, 36 milliards sont les chiffres effarants annoncés. Le scénario le moins favorable et le plus plausible annonce une humanité qui reste fortement diversifiée dans ses comportements, avec des clivages économiques et culturels très forts induisant des disparités davantage prononcées. Jusqu'où sauront nous aller trop loin, générer la cohorte jusqu'à l'asphyxie ? Quel serait le point de non-retour de cette hallucinante fabrique de vies ratées, malheureuses, inutiles ?

La population humaine continue de croître mais à un rythme plus tempéré. Cette incidence en baisse n'est rien compte tenu de l'excroissance populationnelle acquise. Un retour à une charge compatible semble quasiment impossible sans une politique mondiale volontariste. La modération observée est le fait des pays riches industrialisés où le renouvellement générationnel n'est plus assuré, exception faite des États-Unis où les populations immigrées se chargent d'entretenir une incidence démographique en hausse. L'ONU prévoit une telle baisse démographique en Allemagne, en Italie, au Japon, en Russie et dans la plupart des États issus de l'éclatement de l'ancienne Union soviétique. Mortalité basse et fécondité extrêmement basse, dans ces conditions, la population de ce groupe de pays, d'actuellement 1,2 milliard de personnes, ne devrait pas augmenter d'ici à 2050. Une démotivation aux valeurs de la fécondité, une famille éclatée de plus en plus réduite au couple quand ce n'est pas à un seul parent, une infertilité masculine croissante et une planification des naissances majoritairement adoptée sont quelques-uns des facteurs limitants. Une autre cause de cette accalmie mondiale est la propagation du sida, pandémie qui réduit le taux de longévité dans des proportions considérables, comme en Afrique australe où l'espérance de vie a chuté de 62 ans dans les années 1995 à seulement 48 ans pour la période 2000-2005.

Ironie du sort ou instinct de survie contreproductif, la densité humaine sera beaucoup plus élevée dans les pays pauvres qui éprouvent déjà les pires difficultés à assurer la sécurité alimentaire de leurs ressortissants. Dans ces contrées, le contrôle de la natalité est pratiquement inexistant et les familles de cinq à huit enfants sont la norme. Au Burkina Faso, au Congo Brazzaville, au Burundi et en République démocratique du Congo, en Guinée-Bissau, au Timor Oriental, au Liberia, en Ouganda, au Mali, au Niger et au Tchad, tout comme en Afghanistan, les populations vont tripler avant le terme de ce demi-siècle.

La courbe générale est peut-être à un ralentissement de la croissance démographique et à une lente stabilisation de la population globale, en comparaison aux vives progressions des 50 dernières années. En dépit de ce répit, 2050 verra tout de même un effectif minimum de 9 milliards de terriens, notamment fourni par la Chine et l'Inde. À la même période, cette dernière nation surpassera la Chine et sera en tête de liste des pays les plus peuplés. La moitié des humains habiteront alors l'Inde et la Chine.

L'an 2300 : quand nous serons 36 milliards, ou ne serons plus

Un rapport de démographie fiction récemment produit par l'ONU s'intitule éloquemment : La population mondiale entre explosion et implosion. Cette projection de la démographie mondiale pour 2300 sert d'outil pédagogique permettant aux terriens d'entrevoir vers quel type de mur ils se dirigent et de prendre conscience, dès maintenant, de la responsabilité de fertiliser ou non. La population globale continuerait à amplifier modestement jusqu'en 2075, avant de se stabiliser, ou bien d'exploser ou d'imploser, selon que la fécondité se maintient supérieure au niveau de remplacement des générations ou reste durablement inférieure. L'explosion (à 36,4 milliards d'habitants en 2300) ou l'implosion (à 2,3 milliards) apparaissent comme des scénarios catastrophes.

Selon les démographes, la situation est grave… mais pas désespérée ! Pourtant, la survie de l'humanité dépend du possible, et non de l'impossible. La Terre n'est ni extensible, ni rechargeable. Combien nous faudra-t-il de planètes si nous continuions ainsi à nous reproduire ?

« Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste ». Kenneth Boulding

« Celui qui croit qu'une démographie exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un démographe ». Michel Tarrier
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