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 Les Jésuites, Karl Marx et le Mur de Berlin

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Les Jésuites, Karl Marx et le Mur de Berlin Empty
MessageSujet: Les Jésuites, Karl Marx et le Mur de Berlin   Les Jésuites, Karl Marx et le Mur de Berlin Icon_minitimeVen 20 Nov - 6:31

Les Jésuites, Karl Marx et le Mur de Berlin
Romano Libero

La « Civilità cattolica » prestigieuse revue romaine des jésuites, organe officieux de la Secrétairerie d’Etat dont le cardinal Tarcisio Bertone relit régulièrement les bonnes feuilles, vient de publier un essai signé du Père Georg Sans, professeur d’histoire de la philosophie contemporaine à l’Université Grégorienne de Rome et intitulé « Que reste-t-il de Marx après la chute du mur de Berlin ? ».

Il est à noter que l’Osservatore Romano lui-même a publié de vastes extraits significatifs de cet essai. Selon le Père Sans, la chute du marxisme-léninisme a finalement permis d’aborder autrement la pensée de Marx, dans ses intuitions et intentions les plus authentiques. Au-delà et en amont des relectures idéologiques et politiques, loin d’une langue de bois du parti, il est passionnant de se replonger dans l’immense et foisonnant corpus philosophique de Karl Marx. L’ambition de changer le monde n’est pas totalement discréditée par les dérives du totalitarisme marxiste. Le Père Sans s’est beaucoup intéressé aux « manuscrits de 1844 », exprimant la pensée humaniste de celui que Louis Althusser présentait comme le « premier Marx ». On trouve aussi chez Marx ce refus d’accepter que la vocation de l’homme s’épuise dans sa rentabilité et dans son efficacité. La valeur anthropologique du travail ne consiste pas davantage dans un juste salaire (évidemment indispensable). Il y a aliénation tant que le travail ne permet pas une certaine réalisation de soi. Dès lors que l’homme et sa capacité créatrice se trouvent en quelque sorte dépossédés d’eux-mêmes. Nous sommes aux antipodes du totalitarisme.

L’un des grands mérites de Marx, selon le Père Sans, est d’avoir intelligemment établi que la pauvreté et la richesse ne sont pas des fatalités mais les produits de structures mises en place par l’homme lui-même dans différentes civilisations. Ce que l’homme a tissé, il lui revient de le détisser et de le réinventer. C’est sa responsabilité. Et son devoir. Marx fait entendre aujourd’hui encore une voix prophétique. Et ce sont des jésuites qui le disent.

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