L'homme industriel aurait la main mise sur les terres fertiles:
Catastrophique ! Telle est la situation des terres fertiles dans les Alpes Maritimes. La tendance actuelle conduit même à une proche disparition de l’agriculture dans ce département. Face à l’avancée inexorable du béton, de la spéculation, agriculteurs et citoyens s’organisent.
La situation est critique. Chaque jour, en France, 160 hectares de terres agricoles sont recouverts de béton ou de bitume. Chaque semaine 200 fermes disparaissent. Et la belle région de Provence, le beau département des Alpes-Maritimes participent allégrement à cette hécatombe.
10 000 AGRICULTEURS EN 1970, 600 EN 2007
Les chiffres sont édifiants. Dix Mille agriculteurs dans les Alpes –Maritimes en 1970, six cents en 2007 dont 60% de maraîchers oléiculteurs (360). On est loin, très loin des besoins pour une agriculture de proximité.
« Pour nourrir les 4,7 millions d’habitants de PACA, il faudrait 30 000 maraîchers, avec salariés ».
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Pas besoin de faire de longs discours. Les Agriculteurs qui se succèdent à cette rencontre « citoyenne pour sauver les terres fertiles » parlent d’expérience, de la difficulté d’avoir de l’eau, de l’éloignement des terres entres elles, de la très grande difficulté de trouver des terres.
LES AMAP NE PEUVENT SATISFAIRE LES DEMANDES
LA RESPONSABILITÉ DES ÉLUS.
Comment trouver des terres si les documents d’urbanismes (POS ; PLU) entérinent, favorisent leur disparition ? Comment rendre plus élevée la valeur des terres si l’on ne tient pas compte de leur valeur agronomique ?
« Une terre fertile, c’est une terre cultivée par les hommes ».
Cultivées ou cultivables, les terres au repos étant souvent d’une grande richesse. La terre comme lien entre celui qui la travaille et celui qui s’en nourrit voilà qui a inspiré une démarche positive de protection des terres.
Face à la disparition des terres nourricières sujettes à spéculation l’association « Terre de liens » est née en 2003. Elle propose une série d’actions qui permettent un accès au foncier. Elle aide les porteurs de projets en suscitant l’implication de la société civile. Elle interpelle aussi les acteurs politiques, syndicaux, associatifs.
L’association a crée en 2006 une société foncière qui aide les agriculteurs à s’installer, sort les terres de la spéculation foncière, encourage le développement local de l’agriculture biologique, biodynamique et paysanne
LE DROIT A LA TERRE OPPOSABLE
Visiblement l’urgence de la situation demande de passer à une vitesse autre pour la défense des « terres fertiles »
Camille Gonzales, responsable départementale de la SAFER explique son rôle, et argue de sa transparence, et de sa bonne foi pour éviter la spéculation.
L’assemblée est plus que sceptique. Et c’est de la salle que les propositions et les initiatives jaillissent.
« Il existe bien le droit au logement opposable, alors demandons le droit à la terre opposable » dit le représentant de la confédération paysanne.
« Faisons pression sur les élus, faisons signer une pétition départementale pour préserver les terres fertiles» dit cet autre intervenant.
« Nous souhaitons une grande salle à Nice pour réunir les AMAPIENS ceux qui sont sur les listes d’attente, ceux qui sont intéressés» dit la représentante d’Alliance Provence.
Assurément il n’y a que comme cela, que les élus, ceux qui font les lois comme ceux qui aménagent les territoires, prendront en considération cette question.
Dans certaines communes, Villard sur Var par exemple c’est le cas.
Dans d’autres, comme Levens, c’est le contraire. Les terres sont belles, fertiles, il y a de l’eau (l’Orte) mais le maire se bat pour qu’on les bétonne.
On se demande effectivement comment manger local en respectant l'environnement dans ces conditions
source Les perdigones
info recueillie par Perrine
http://lesperdigones.over-blog.com/article-vers-la-fin-des-terres-fertiles-dans-les-alpes-maritimes-46799611.htmlEcrivez iciEcrivez ici