Des températures descendant jusqu'à -50°C sont en train de décimer près de deux millions de moutons, chèvres, chevaux, et chameaux en Mongolie ; menaçant les moyens d'existence de 21000 familles de gardiens de troupeaux. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), de nombreux animaux sauvages sont également en train de périr de froid, d'épuisement, ou de famine.
Si les conditions actuelles persistent, le gouvernement mongol estime que les pertes en bétail pourraient atteindre 4 millions d'ici au printemps. Cette vague de froid intense fait suite à un été et à un automne marqués par la sécheresse qui a détruit le fourrage servant à nourrir les animaux durant les mois d'hiver. Les Mongols appellent ce phénomène le Dzud. Un tiers de la population mongole est nomade et dépend entièrement de l'élevage pour vivre.
Quatorze provinces de la Mongolie sont considérées comme gravement touchées. Selon la mission d'évaluation de laFAO, les 21000 familles d'éleveurs, chacune propriétaire de quelques centaines d'animaux, ont perdu plus de 50% de leur troupeau. Si une assistance n'intervient pas dans les plus brefs délais, la pauvreté entraînera une migration de masse vers les villes. La priorité de la FAO est la fourniture d'aliments pour les animaux afin d'endiguer cette catastrophe humaine et écologique.