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 Avignon : un an après la fronde de ses prêtres, les ponts sont définitivement coupés avec l’évêque, Mgr Cattenoz

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Avignon : un an après la fronde de ses prêtres, les ponts sont définitivement coupés avec l’évêque, Mgr Cattenoz Empty
MessageSujet: Avignon : un an après la fronde de ses prêtres, les ponts sont définitivement coupés avec l’évêque, Mgr Cattenoz   Avignon : un an après la fronde de ses prêtres, les ponts sont définitivement coupés avec l’évêque, Mgr Cattenoz Icon_minitimeLun 22 Fév - 15:48

Avignon : un an après la fronde de ses prêtres, les ponts sont définitivement coupés avec l’évêque, Mgr Cattenoz
Par Romano Libero

La tension est aujourd’hui à son comble dans la capitale du Vaucluse, mais aussi dans tout le département. Sur le pont d’Avignon on y danse plus, on y trépigne ! A cause de l’archevêque Jean-Pierre Cattenoz. Agé aujourd’hui de 64 ans, en poste depuis 2002, il désespère ses ouailles, persiste et signe.

Le diocèse est désormais désuni et est même devenu un champ de bataille. Il y a les « pour » Cattenoz, et les « contre », les plus nombreux. L’archevêque a fait le vide autour de lui. En écartant des prêtres jugés trop peu sûrs. D’autres ne se montrent plus aux réunions, préférant évitant des conflits pénibles. C’est un blues généralisé. la nouvelle a fini d’achever le moral des troupes ! La tension est d’autant plus vive que depuis le 1er janvier, les prêtres ont vu leur bulletin de traitement amputé de 50€ tous les mois. Leur revenu mensuel passe ainsi de 950 à 900€ brut et cet argent va directement renflouer les caisses du diocèse d’Avignon. Une institution que l’on dit minée par le train de vie de l’évêque et de ses collaborateurs : « On est passé de 4 à 5 personnes au service de Monseigneur à une douzaine, certains de ses collaborateurs ont une voiture de service, alors on vit mal qu’il s’en prenne à nous comme ça », se défendent les prêtres épuisés (In Vaucluse matin).

Il y a un an eut lieu le fameux « mardi noir ». Huit doyens du diocèse, exaspérés par l’autisme, le fanatisme et l’intransigeance bornée de l’archevêque claquèrent la porte. Trop c’est trop. Depuis rien ne s’est arrangé ; rien ne va mieux. Au contraire. La confiance est brisée. La situation s’enlise. D’un avis quasi général seul le départ de Mgr Cattenoz pourrait redonner une chance au diocèse.

Les fidèles du diocèse sont eux aussi à bout ! Les interventions homophobes - entre autres - et jamais rétractées par le prélat font qu’ils ont honte de leur pasteur, alors que la tolérance progresse ici ou là. C’est peut-être la seule critique concédée par Mgr Cattenoz au pape Benoît XVI. À propos de l’accueil d’un grand nombre de communautés religieuses nouvelles dans le diocèse en 8 ans, le Saint-Père lui aurait répondu : « Je sais, vous avez été vite, peut-être trop vite. Il faut maintenant bien intégrer toutes ces réalités et communautés nouvelles dans le tissu diocésain ; en même temps, leur présence est un don de l’Esprit et une grâce pour nos églises aujourd’hui » (In Vaucluse matin).

Le 4 janvier dernier, comme chaque année, avait lieu la traditionnelle cérémonie des vœux de l’évêque. La maison diocésaine d’Avignon se trouvait un peu désertée.

Métropolite de la région, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille est intervenu l’année dernière pour réconcilier les esprits. Ou tout au moins tenté de le faire. Il a reçu fort aimablement tous les mécontents, réussissant même à les apaiser un temps. En revanche, manifestement, il n’a pas convaincu Cattenoz de se conduire autrement. C’était sans doute une cause perdue. Et le « gentil Pontier » comme on le surnomme volontiers manque sans doute d’énergie et de caractère face au « taureau du Vaucluse » (surnom de Cattenoz donné jadis à Edouard Daladier).

Le blocage complet du diocèse depuis un an est tel que le Nonce Apostolique à Paris, alors Fortunato Baldelli, a reçu une délégation de prêtres. Avec compréhension et bienveillance. Il est vrai qu’il se trouvait alors entre le marteau et l’enclume. Les Vauclusiens en révolte rencontrèrent également André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France. En décembre 2009, Mgr Cattenoz s’est rendu à Rome pour y rencontrer le cardinal Giovanni Battista Re, le préfet de la congrégation. Et enfin, le mois dernier le Pape Benoît XVI. Le 15 janvier dernier, Mgr Cattenoz est reçu par Benoît XVI à Rome. Officiellement à sa demande. « Mais cette audience privée lui a été fortement suggérée. Car le Saint-Père ne reçoit jamais l’un de ses 4 700 évêques, comme ça, pour parler de la crise des vocations. C’est que Rome connaît la gravité de la situation », confient les prêtres (in Vauclus matin).

On parle d’un possible départ volontaire de Cattenoz, acculé à ce choix, faute de pouvoir renouer avec les siens. Mais Rome craint toujours les précédents. Si la pression de la base parvenait à faire partir des évêques indésirables, à l’évidence, cela affaiblirait le pouvoir central. Il est donc possible que Cattenoz reste en place mais se voit imposer un coadjuteur (ou éventuellement un simple auxiliaire) qui serait chargé de cette vaste entreprise de rabibochage. Un nom a même circulé dans cette hypothèse, celui de Mgr Jacques Blaquart, 59 ans, auxiliaire de Bordeaux. Il est lié en effet à l’Institut Notre Dame de Vie et connu en même temps pour sa souplesse et une certaine ouverture d’esprit sur sa gauche. En somme, l’homme idéal pour « seconder » - en fait "contrôler’ - l’archevêque Cattenoz. On parle aussi de l’auxiliaire de Poitiers, Mgr Pascal Wintzer, 51 ans, apprécié sur sa gauche comme sur sa droite.

Cette solution risque cependant, après un temps d’apaisement, d’aboutir à une impasse. C’est ce qui arriva en Suisse, à Coire, de 1993 à 1997. Le pape, refusant de démettre l’évêque indésirable, Mgr Wolfgang Haas, suivit l’hypothèse avancée par le cardinal Bernardin Gantin de nommer aux côtés de ce prélat autoritaire et décalé, deux auxiliaires. Hommes de bonne notoriété et de valeur (NN SS Paul Vollmar et Peter Henrici). Sans succès.

A trop tarder, c’est l’éclatement et la fragmentation irréversible du diocèse qui deviendront plus ou moins inévitables. La balle est dans le camp de Benoît XVI.
- Dans la rubrique: /L’info du jour
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