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 le parc national Yasuni, déclaré Réserve de l’Homme et de la Biosphère par l’UNESCO en 1989

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le parc national Yasuni, déclaré Réserve de l’Homme et de la Biosphère par l’UNESCO en 1989 Empty
MessageSujet: le parc national Yasuni, déclaré Réserve de l’Homme et de la Biosphère par l’UNESCO en 1989   le parc national Yasuni, déclaré Réserve de l’Homme et de la Biosphère par l’UNESCO en 1989 Icon_minitimeMar 23 Fév - 16:40

Yasuni, Amazonie d'Équateur, une arche de la biodiversité de la planète
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HOATZIN ou OISEAU-REPTILE

Hoatzin ou oiseau-reptile
Le nom de Yasuni est aujourd’hui associé dans le monde à une initiative originale du gouvernement de l’Équateur pour laisser le pétrole sous le sol amazonien en échange d’une contribution internationale en vue de prévenir la pollution et le réchauffement climatique.

Mais le parc national Yasuni, déclaré Réserve de l’Homme et de la Biosphère par l’UNESCO en 1989, est beaucoup plus qu’un endroit riche en réserves pétrolières, comme en témoigne le scientifique Pablo Jarrin, biologiste et directeur de la station de recherche du parc Yasuni.

Créée par l’état équatorien en août 1994, la station est contrôlée par la Pontificia Universidad Catolica del Ecuador (PUCE) et, selon les termes de Jarrin, elle réunit les résultats d’études réalisées dans cette région par des dizaines de chercheurs de différents pays pendant des décennies.

Parler du Yasuni comme d’une arche de la biodiversité mondiale oblige à étayer cette affirmation et pour ce faire il suffit d’utiliser les études de la station de recherche divulguées récemment par Jarrin dans une conférence télévisée.
Selon des études scientifiques, le parc national Yasuni, déclaré comme tel le 20 novembre 1979 et situé dans la région amazonienne de l’Équateur, dans les provinces d’Orellana et de Pastaza, est la zone de plus grande biodiversité au monde.

La biodiversité est un mot souvent entendu, dont les origines remontent à quelque 15 années en arrière, mais comment la mesurons-nous et la quantifions-nous ? a demandé Jarrin.
Une façon de le faire, répondit-il, est de compter le nombre d’espèces dans une région donnée, tout en précisant que le Yasuni est un tout petit bout de toute la région amazonienne, 0,6 pour cent, et que la zone de plus forte concentration constitue environ 0,16 pour cent.
L’Équateur et le parc national possèdent un record du monde avec le nombre d’espèces d’amphibiens, 150 au total. Uniquement en crapauds et grenouilles, il y a 141 espèces dans ce petit bout d’Amazonie, alors que dans tout le territoire américain il y a seulement 99 espèces. Et le Yasuni par rapport à la zone continentale des États-Unis ne représente même pas un pour cent.
En ce qui concerne les poissons : dans le bassin de la rivière Napo 562 espèces sont identifiées, tandis que dans le fleuve Mississippi, le plus long des États-Unis, il n’y a que 375 espèces.
Pour les oiseaux, il existe dans ce parc 596 espèces, soit un tiers de l’ensemble de l’Amazonie. Toutefois, en Amérique, il y en a 654, donc dans ce petit coin de forêt il y a presque autant d’espèces d’oiseaux que dans l’énorme territoire de l’Amérique du Nord.
En mammifères environ 200 espèces sont recensées dans le parc, presque la moitié de ce qu’il y a sur l’ensemble des États-Unis, ce qui est également considérable compte tenu de sa proportion.
Ce sont les plantes qui rendent le Yasuni spécial et unique au monde. Dans à peine un hectare de la réserve, il existe 655 espèces d’arbres, dans tout le territoire des États-Unis il y a approximativement la même chose.
Dans la zone du parc il pourrait y avoir quelque deux mille 244 espèces arbres et arbustes.
On calcule que par hectare, dans cette portion infime de l’Amazonie il y a quelque 100 mille espèces d’insectes, chiffre semblable à celui qui existe dans toute l’Amérique du Nord, y compris le Canada.

Le Yasuni est encore plus spécial si l’on considère la somme des amphibiens, des oiseaux, des mammifères et des plantes. Il en ressort alors que c’est uniquement là que ces quatre groupes ont la plus haute concentration de biodiversité de l’Amazonie.

Pourquoi cette réserve forestière est-elle si spéciale, a demandé Jarrin dans sa conférence, expliquant ensuite que c’est une combinaison de conditions géographiques, géologiques, historiques et climatiques.

La planète Terre a subi des changements périodiques et au cours du Pléistocène, il y a 2,6 millions années environ, elle a subi un cycle court de réchauffement et de refroidissement. L’un des rares morceaux de la jungle amazonienne qui resta pendant le refroidissement de la Terre a été le Yasuni.

Le reste est devenu savane, les forêts ont été perdues. Il ne restait plus que quelques îlots de forêts autour de cette savane. Il s’est avéré que l’Amazonie équatorienne a été un de ces plus grands îlots et plus précisément la région où est situé le Parc national.
Donc, ces animaux, qui se sont éteints dans d’autres régions amazoniennes, sont restés protégés dans le Yasuni.
En plus de ce qui précède, cette zone est en plein sur l’équateur de la planète, là où la concentration solaire est maximale, et la vie n’est que de l’énergie solaire concentrée.
C’est une autre des raisons d’une telle richesse dans la diversité biologique de ce petit morceau de jungle.

Il y a également l’influence des Andes et de l’Amazone, de leur interaction, la confluence des climats et des régions géographiques, qui fait également que ce secteur de l’Équateur soit aussi riche en vie.

Mais la biodiversité va au-delà des espèces de taille intermédiaire, elle touche le monde invisible, inconnu, pratiquement inexploré au niveau de la biotechnologie et de la bioénergie, celui des secrets qui maintiennent les molécules de la vie, la richesse de leur ADN.

Car, précisément, ce petit morceau d’Amazonie garde une précieuse information génétique. Le pétrole n’est que plantes fossilisées, selon l’une des théories en vigueur, mais ces plantes furent de l’énergie solaire concentrée et sont porteuses d’informations génétiques, utiles pour la production de textiles, chimiques, alimentaires et de médicaments.
Dans une poignée de terre il y a quelque six mille espèces de bactéries. Combien d’entre elles sont inscrites dans la connaissance scientifique ? Environ six mille. Toutefois, selon la station de recherche, dans une tonne de terre du Parc on calcule qu’il existe quatre millions de bactéries.
Grâce aux bactéries la vie existe.
Ces êtres invisibles comme les bactéries, les champignons et les levures soutiennent la vie et les industries. Il n’est pas encore trop tard, a conclu le biologiste Jarrin, parce que l’âge de la biotechnologie ne fait que commencer, et le Yasuni détient les secrets de l’industrie de l’avenir, le biomoléculaire.
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