Agora de l'Ermitage
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Agora de l'Ermitage

Libres propos d'un ermite sur les faits de société
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 Urgence à Clipperton!

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

Urgence à Clipperton! Empty
MessageSujet: Urgence à Clipperton!   Urgence à Clipperton! Icon_minitimeMer 24 Fév - 16:23

Clipperton : loin des yeux, près de la pollution...
Dans l’immensité de l’Océan Pacifique, un chimiquier danois battant pavillon maltais, le Sichem Osprey, servi par 19 marins russes, lettons et philippins et se dirigeant de la Nouvelle-Orléans à Ulsan en Corée du Sud s’est, après avoir franchi le canal de Panama, échoué sur l’atoll de Clipperton dont la superficie globale est environ de 6 km2.

Cette étourderie s’est produite le 10 février vers 4 heures du matin, par temps calme, et à pleine vitesse tant et si bien que le Sichem Osprey a sa partie avant engagée dans l’atoll sur 60 m. La longueur totale du navire est de 170 m. Trois remorqueurs seraient aujourd’hui sur place dont le Revi, qui a appareillé de Papeete le 12 février.

Les 6 km2 de Clipperton permettent à la France d’avoir autorité sur une Zone Economique Exclusive maritime de 425.000 km2. Le Sichem Osprey est un navire tout neuf. Il transporte des graisses animales, de l’huile végétale et un solvant chimique, le xylène. Ces trois produits sont à des titres divers polluants et nuisibles pour l’environnement marin. S’apprêtant à traverser le Pacifique Nord, le Sichem Osprey a dans ses soutes plus d’un millier de tonnes de fuel.

Le navire est à double coque. A ce jour il n’y a pas de fuites dans l’environnement marin fréquenté par les mattes de thons albacore et les dauphins. Mais cette solution de stand by ne peut pas perdurer sans mettre en péril le récif corallien qui entoure l’atoll et sans entraîner la dégradation du Sichem Osprey.

Robin des Bois demande au Secrétariat d’Etat aux transports maritimes et au Ministère de l’Ecologie de donner régulièrement des informations sur cet évènement de mer survenu sur le territoire français. Clipperton, c’est comme un petit bout de Bretagne perdu et inhabité dans l’Océan Pacifique, il convient d’en prendre soin et de s’en sentir proche.


Communiqué de Robin des Bois le 24 février 2010
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

Urgence à Clipperton! Empty
MessageSujet: Le chimiquier est toujours là !   Urgence à Clipperton! Icon_minitimeMer 3 Mar - 16:17

Le chimiquier échoué depuis le 10 février sur l’atoll de Clipperton, à 1.280 km à l’Ouest du Mexique, n’a toujours pas été dégagé par les cinq remorqueurs qui tentent de l’ôter de ce mauvais pas.

Pas de pollution pour le moment mais le pire est à craindre si le navire reste trop longtemps dans cette position et surtout si le mauvais temps complique les opérations de remorquage. La coque repose sur 97 m, soit plus de la moitié de la longueur totale du navire (170 m).

Transportant 22.500 t de produits divers, on craint que les efforts exercés sur la coque ne finissent par la briser en deux. Pour le moment, le chimiquier double-coque de construction récente tient le coup, mais il devient urgent de pomper une partie de sa cargaison afin de soulager son porte-à-faux et faciliter la tache des remorqueurs.

15 mètres gagnés

Le navire battant pavillon maltais transporte, dans le détail, 10.500 tonnes de xylène, un produit toxique et inflammable, 6.000 tonnes de suif et 6.000 tonnes de soja.

L’association de vigilance Robin des Bois rappelle que «L’huile végétale est considérée comme un polluant marin non toxique. Toutefois, son déversement massif entraînerait l’engluage du littoral et des oiseaux ce qui serait particulièrement dommageable pour la colonie de fous masqués de l’île».

A la faveur de conditions météorologiques et de coefficients de marée favorables, les remorqueurs ont réussi à désengager le Sichem Osprey d’une quinzaine de mètres la semaine dernière. Des navires de pompage et de transfert de la cargaison sont attendus dans les prochains jours pour alléger le navire, rapporte l’autorité du haut commissariat basé à Papeete.

A 16 nœuds sur l’atoll !

Sur place, un officier de police judiciaire embarqué sur la frégate française le Courbet, a débuté les auditions du capitaine et de son équipage. En fin de semaine dernière, les raisons de l’échouement n’étaient toujours pas établies.

On sait seulement que le navire s’est échoué à la vitesse de croisière de 16 noeuds (30 km/h), qu’une erreur ou qu’un défaut de veille manifeste en passerelle est à l’origine de cette mauvaise passe.
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Admin
Admin



Messages : 9371
Date d'inscription : 25/04/2008

Urgence à Clipperton! Empty
MessageSujet: Finalement ....   Urgence à Clipperton! Icon_minitimeMer 10 Mar - 16:21

Clipperton: un chimiquier en rade sur le récif

C'est une course contre la montre et le mauvais temps qui se joue actuellement sur un minuscule bout de terre française inhabitée, l'îlot de Clipperton, dans le Pacifique, à près de 1300 km des côtes mexicaines. Un combat pour éviter une catastrophe écologique qui mettrait à mal ce joyau de biodiversité, que se partagent des millions de crabes orangés et une colonie - la plus importante du monde - de 100.000 fous masqués.

Depuis le 10 février, le Sichem Osprey, un chimiquier de 170 mètres de long, est échoué sur le platier corallien de l'île. Plus de la moitié de sa coque est posée sur le fond. Dans ses soutes, 6000 tonnes d'huile de soja, 6000 tonnes de suif et 10500 tonnes de xylène, un solvant toxique, volatil et inflammable. Les premières tentatives de remorquage n'ont rien donné. Trop lourd, trop encastré.

Mercredi 3 mars, les équipes de sauvetage ont donc décidé de pomper une partie de la cargaison pour alléger le géant des mers. En commençant par le moins dangereux : l'huile de soja. Sans toucher pour le moment au xylène, trop délicat à manipuler. Quand la houle forcit, elle empêche en effet le Glenn, le navire-citerne dépêché sur place de se mettre à couple et d'aspirer la cargaison du Sichem Osprey.

Mais les opérations progressent et la libération du navire ne serait plus qu'une question d'heures, ou d'un ou deux jours. A condition que la météo reste clémente. Une tempête pourrait tout ruiner.

Quelle que soit l'issue de l'opération, cet échouement - terme de marine qui décrit un acte involontaire, contrairement à l'échouage - restera gravé dans les annales de la mer. Le Sichem Osprey n'est pas un navire poubelle. Il a été construit en 2009. Son armateur est anglais, son pavillon maltais et son propriétaire, Eitzen Chemical Private Limited, est la filiale singapourienne du groupe norvégien Eitzen, à la "réputation tout à fait respectable", indique un expert français.

Négligence humaine

La double coque du navire est restée intacte en dépit du choc. Mais comment un tel bâtiment a-t-il pu foncer à 16 noeuds (30 km/heure, sa vitesse de croisière) sur Clipperton alors que l'îlot, grâce à la roche de 30 mètres de haut qui le domine, est visible sur tout écran radar un peu moderne ?

La collision a eu lieu à 4 heures du matin. Même si les conclusions de l'information judiciaire ouverte par le parquet de Paris pour "mise en danger de la vie d'autrui et infractions au code de la marine marchande" ne sont pas encore connues, la négligence humaine semble l'hypothèse la plus probable: endormissement ? défaut de surveillance radar ?

L'homme de quart parmi les dix-neuf membres d'équipage (des Russes, des Lettons et des Philippins) n'a pas tenu son poste. "Cette histoire est typique du paysage maritime actuel. Armateurs et propriétaires rognent sur les coûts, recrutant des équipages bon marché, dont la maîtrise de la navigation laisse à désirer", constate un officier de marine français.

Point positif, néanmoins : désireux de récupérer son bateau neuf au plus vite et dans le meilleur état possible, la compagnie Eitzen n'a pas lésiné sur les moyens (remorqueurs, navire-citerne...) envoyés sur place. Les opérations, à sa charge, se font sous l'autorité du Haut-Commissariat de Polynésie, dont dépend Clipperton.

Le gouvernement français, inquiet des répercussions d'un désastre écologique, joue la fermeté. Il a "sommé" le groupe norvégien de désenclaver son navire d'ici au 15 mars, pour reprendre sa route vers la Corée-du-Sud et abandonner Clipperton à sa faune et à sa flore.


par Marie-Béatrice Baudet


Source: Le monde 06/03/2010


Le chimiquier Sichem Osprey remis à flots

Selon un communiqué en provenance de V Ships, gestionnaire du navire, le Sichem Osprey a été dégagé le 6 mars à 22 h de sa position sur l’atoll français de Clipperton. L'opération a pu être réalisée grâce à l’allègement des 6000 t. d’huile de soja et d'une partie du xylène.

Cet accident invraisemblable dû à l’erreur humaine d’un équipage incompétent – une enquête est en cours pour déterminer les responsabilités – se termine bien, tout en soulignant la vulnérabilité de ce domaine français dans l’Océan Pacifique. A cet égard, il est souhaitable d’analyser les éventuels effets de cet échouement sur l’anneau corallien qui entoure l’atoll.


Source: Robin des Bois
Revenir en haut Aller en bas
https://ermitageagora.1fr1.net
Contenu sponsorisé





Urgence à Clipperton! Empty
MessageSujet: Re: Urgence à Clipperton!   Urgence à Clipperton! Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Urgence à Clipperton!
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Agora de l'Ermitage :: L'état de notre planète :: L'état des océans-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser