Faites l'amour sans faire de victimes !
Le problème n'est pas le surpeuplement, mais le partage des richesses, disent les bons apôtres ! Pipeau !!
Une cure de désintoxication à grande échelle, progressive et durable, va s’imposer. Il faudra radicalement couper les ponts avec l’ancien mode de vie imposé par un capitalisme héritier d’un obscurantisme aux modes miniers et aux conséquences dégénératives pour la terre.
Les causes majeures qui nous conduisirent aux crises écologique, énergétique et alimentaire, aux misères présentes et à l'effondrement annoncé sont la surpopulation de notre maison du Quaternaire, notre pétro-addiction insoutenable et la surconsommation de viande par les pays nantis.
De ces trois grandes menaces pour l’humanité, la première illustre le tabou des tabous, correspond à se prononcer sur l’indicible, à débattre du sacré, à remuer l’interdit. Comme tout sujet innommable, la langue de bois a toujours été de mise.
Exhorter à une dépopulation volontaire et pacifique, ce n’est pas seulement affronter les groupes d’intérêts et d’influences qui s’engraissent sur la multitude, y compris dans sa version famélique, mais aussi se heurter au dogme largement consenti de la famille et à des tropismes religieux, y compris dans des pays dits laïques et aux familles éclatées.
Les errances majeures que sont la gestion abusive des ressources et une totale absence de régulation démographique portent en elle un naufrage et sont assimilables à un phénomène paradoxal que l’on peut désigner comme autogénocidaire. Ces deux comportements erronés sont si absurdes qu’on ne les appliquerait même pas à la maison !
Une nouvelle figure s’est instaurée depuis la moitié du siècle passé dans les pays du Sud, sous l’influence néfaste d’une incitation au lapinisme prôné par les colonisateurs judéo-chrétiens et arabes, et leur dogme monothéiste de l’homme divin et de la fatalité, c’est une inéquation considérable entre la dotation géographique et l’effectif populationnel.
Un peu comme un berger qui dépasse la charge pastorale, c'est-à-dire le nombre de têtes que peuvent potentiellement nourrir les ressources fourragères locales, hypothéquant ainsi toute régénération possible, abus contreproductif qui se nomme surpâturage et confine à une néantisation écosystémique.
Toutes les sociétés n’ont pas pour économie l’industrie, le commerce ou les hautes technologies qui permettent, comme au Japon, à Hong-Kong ou dans la Silicon Valley de s’étager pour surpeupler une niche géographique étroite, ou encore l’activité de paradis fiscal ou de trafics véreux internationaux comme Monaco (avec une termitière humaine de 15.850 habitants au km2 !), Macao (17.800 h/km2) ou Gibraltar (4.700 h/km2).
Pour avoir un ordre de grandeur, l’Australie n’abrite que 2,6 habitants au km2 ! La terre fertile d’une famille de cultivateurs exige davantage d’espace que l’ordinateur d’un escroc boursier !
Pour les peuples agricoles, ruraux et oubliés, ce sont les ressources paysannes qui doivent définir la taille d'une population, et non l'inverse.
Cessons de nous étonner qu'il y ait grand malheur à féconder un enfant tous les neuf mois et à proliférer sur des terres sèches, ingrates et infertiles, qui plus est préalablement appauvries par des abus d’usages agraires contractées par l’agronomie erronée d’une coopération pas toujours bien intentionnée.
Il n’est guère possible pour une société rurale de survivre en contradiction avec les lois de la nature et sans éducation d’aucune sorte, qui plus est soumise à la tyrannie de cruels gouvernants aptes au détournement des aides alimentaires. Aspirine sans frontières fait ce qu’elle peut.
À qui profite le crime démographique ?
Derrière la bonne parole nataliste, à masque paternaliste, sont tapies d’immondes arrière-pensées économiques, militaires, nationalistes, racistes, souffrant d’une myopie écologique hypothéquant tout futur universel. Avec ce que l’on sait maintenant, encourager la surpopulation, c’est cautionner un crime volontaire contre l’humanité. Les ressources n’étant pas élastiques, l’appropriation des plus forts ne peut qu’entraîner une famine des plus faibles.
« Travail-famille-patrie » et ses variantes du style « dieu-patrie-roi », telles sont les trilogiques recettes des peuples mis en batteries, voués à la fécondation spontanée, corvéables à merci et disponibles sur un geste pour le plus grand profit des marchands d’armes soutenus par les dogmatismes religieux.
Un PDP à l’usage des Occidentaux !
Quant aux peuples nantis pour avoir piller le monde depuis des lustres, même en baisse, leur natalité n’est pas la bienvenue. Nous consommons et consumons dix, vingt, cent fois plus que les habitants des pays du Sud. Qui plus est, la Terre étant une île, nous les contaminons à distance, ce qui est le comble de l’inique.
Puisqu’il faut un permis pour conduire une simple bagnole, il faudrait établir un permis de procréer (PDP) pour concevoir l’enfant souhaité, lequel ne serait accepté qu’après étude du dossier socio-économique.
Quant aux allocations familiales, il y a urgence à les supprimer, voire à instaurer une taxe dès le second enfant, et une surtaxe pour les familles nombreuses. C’est peut-être malthusien mais il n’existe aucun autre échappatoire à l’inconscience procréative de certains.
Veut-on vraiment s'en sortir ?
Regardons la réalité en face, ne cherchons pas de faux-fuyants, nous les colonisateurs au grand cœur, extorqueurs des ressources et vandales de la planète. En continuant à surexploiter la Terre nourricière, à en piller les ressources, à massacrer le vivant, à torturer le monde animal, à notre seul et égoïste profit, en prônant des bons sentiments humanistes dont on sait l'impraticabilité depuis que nous professons des versets de morales..., où allons-nous ?
Veut-on vraiment s'en sortir ? NON !
J’ai écris un pamphlet infrarouge sur le sujet. Il fit scandale. Mais depuis, on ose remettre en cause la procréation égoïste et inconsciente, le vocable surpopulation n’est plus un gros mot et les familles nombreuses n’ont plus le vent en poupe.
À l'occasion du passage aux 7 milliards, la démographie inhumaine et hors-sol des démographes-économistes ne fut pas le seul son de cloche, de nombreux médias ont enfin communiqué sur l'aspect majeur de la surcharge démographique, celui écologique et de la raréfaction des ressources.
Faire des enfants tue la planète ! Éloge de la dénatalité
Ce n’est pas un livre, c’est un cri !
La Terre n’est ni extensible, ni rechargeable…
Si on aime les enfants, il ne faut pas en faire.
Un article de Michel Tarrier, publié par agoravox.fr