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 VIVEMENT DIMANCHE ! » : Les dessous d’une invitation de Mgr Di Falco (Gap) chez Drucker

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VIVEMENT DIMANCHE ! » : Les dessous d’une invitation de Mgr Di Falco (Gap) chez Drucker Empty
MessageSujet: VIVEMENT DIMANCHE ! » : Les dessous d’une invitation de Mgr Di Falco (Gap) chez Drucker   VIVEMENT DIMANCHE ! » : Les dessous d’une invitation de Mgr Di Falco (Gap) chez Drucker Icon_minitimeDim 14 Mar - 17:07

VIVEMENT DIMANCHE ! » :
Les dessous d’une invitation
de Mgr Di Falco (Gap) chez Drucker
Par Christian Terras

Mgr Jean-Michel Di Falco fait souvent beaucoup parler de lui. Parfois à ses dépends. Il faut dire que ce prélat élégant et médiatique, non dépourvu de classe, semble heureux d’occuper le devant de la scène. Les finances de l’Eglise n’étant pas au beau fixe, c’est moins que l’on puisse dire. Trois religieux du diocèse, avec la bénédiction de l’évêque, et plus car il en a eu l’initiative, ont donc décidé de sortir un album intitulé « Spiritus Dei ». Ils y chanteront des cantiques tels « Ave Maria » mais aussi de la variété comme « Il faudra leur dire » de Francis Cabrel, nouveau père de l’Eglise sans doute, « Quand on n’a que l’amour » de Brel ou « l’Envie d’aimer » de la comédie musicale « les Dix Commandements ».

Le tout est produit par le label musical de TF1. « L’idée m’est venue en discutant avec mon ami Didier Barbelivien » (un chanteur ndlr), a expliqué hier l’évêque. « Je cherchais à récolter des fonds pour une école de Madagascar et pour la construction d’une église à Notre-Dame-du-Laus près de Gap. Didier m’a dit : Pourquoi ne pas faire un disque comme The Priests l’an passé ? ». Il faut savoir en effet que ces ecclésiastiques de Dublin ont vendu près de 1 million d’albums de chants religieux.

Un album pour quelle Eglise ?

Les nouveaux chantres de Dieu sont : Jean-Michel Bardet, 40 ans, curé de la cathédrale de Gap. Il joue du piano, de l’orgue et du trombone. A 29 ans, Charles Troesch, vicaire, a fait ses classes chez les Petits Chanteurs à la Croix de Bois. Le troisième est un séminariste du nom de Dinh Nguyen Nguyen, 25 ans. Tous trois ont été choisis par l’évêque Di Falco. Ce dernier précise : « J’ai écrit deux textes dont l’un sur Hallelujah de Leonard Cohen et un autre pour la Sarabande de Haendel que l’on entend dans le film Barry Lyndon ». Les ecclésiastiques chantants seront reçus par Michel Drucker dans « Vivement dimanche » le dimanche 28 mars, peut-être même dans une future émission de Patrick Sébastien. Des concerts sont programmés au printemps… dans des églises cette fois. Voilà sans doute de quoi irriter le confrère breton (d’adoption) de Mgr Di Falco, Mgr Jean-Marie Le Vert, qui siège à Quimper. On sait qu’il refuse avec horreur d’accueillir dans les églises paroissiales de son diocèse des musiques profanes. Même Chopin, pourtant récemment encensé par le pape mélomane qu’est Benoît XVI. Le disque sortira le 29 mars. Quelques jours avant Pâques. La date n’est évidemment pas choisie fortuitement. Il s’agit d’une véritable résurrection pour Mgr Di Falco dont on sait qu’il vécut des heures difficiles. Le diocèse de Gap est loin des feux parisiens. En même temps, il ne fait pas de doute que dans l’esprit du prélat cette renaissance s’inscrit dans une stratégie d’évangélisation. Tout de même cléricale lorsqu’on imagine le style probable des trois ecclésiastiques. De l’art de cultiver la modernité des moyens. Mais le fond ?

Pour construire son « Lourdes moderne », Mgr Di Falco sacrifie aussi deux cinémas de la ville de Gap...

...Excepté que Mgr Di Falco, ami de la culture, des arts et des médias mais aussi d’un certain réseau politicien (Bernadette et Jacques Chirac) et mondain ( industriels richissimes comme Bernard et Madame Arnault, ou des personnalités du show bizz « has been », etc.) ; Mgr Di Falco donc s’apprête, à la veille de son passage à l’émission « Vivement Dimanche » du célibrissime animateur de télévision, Michel Drucker,à vendre deux cinémas (dont un d’art et d’essai, voir plus loin nos informations) de la ville de Gap .

Cité, rappelons-le aux étourdis, où il réside en tant qu’évêque du lieu même s’il s’ y fait remarquer par une présence qui relève plus des pointillés que d’une fidèle ligne droite. D’après nos informations, la vente de ces deux cinémas(dont certes , les locaux appartiennent à l’Eglise diocésaine)devrait servir, tout comme le fameux album en promotion chez Drucker, à financer cette « église à Notre-Dame-du-Laus » (voir plus haut). Notre -Dame-du-Laus,célèbre lieu régional d’apparitions mariales, avec sa Bernadette Soubirous locale, , Benoîte Rancurel, bientôt au bottin officiel des saints de la planète ecclésiale, est déjà pourvue d’une belle et charmante basilique.

Que nenni.Pour Mgr Di Falco, il est désormais question de transformer ce lieu de pèlerinage et de culte marial en un « Lourdes moderne » !D’où le projet de cette nouvelle église annoncé à grand renfort d’album musical et plus discrètement de la vente de cinémas. Sauf que les habitants et citoyens de Gap ne l’entendent pas de cette oreille. Pour eus, en effet, ce projet sonne faux car il met en péril une certaine idée de la culture dans les Hautes-Alpes.

Et ceux-ci de faire circuler une pétition pour interpeler la population, ses responsables et bien sûr, Mgr Di Falco, l’évêque de la place. A ce jour, plus de 3 000 signatures ont été apposées au bas de ce texte mobilisateur. Le document indique en substance que : « Les cinémas Le Centre et Le Club(le seul cinéma d’art et essai de la ville et dans un périmètre de 40 kms)risquent de fermer dans les prochains mois.Les locaux, propriété du diocèse vont être vendus.L’évêque de Gap, Mgr Di Falco, a annoncé la décision qui entre dans le cadre de la rationalisation de l’immobilier de l’Eglise dans le département. » Et le texte de poursuivre : « Aucune date n’ a été donnée mais le diocèse de Gap a déjà informé l’association gestionnaire des cinémas de son obligation de quitter les lieux prochainement ».

Toutefois, la pétition n’indique pas que la formule « quitter les lieux prochainement » s’est traduite effectivement par la venue d’huissiers porteurs d’assignation pour mettre en demeure le gérant de l’association de s’exécuter. Alors que le dit gestionnaire a tenté, en vain, depuis plusieurs mois, une négociation à l’amiable avec le patron du diocèse ! Sans réponse, sauf celle des huissiers !

Enfin , la pétition conclut son texte en sensibilisant l’opinion publique sur les dimensions et les enjeux importants de son initiative, à savoir qu’ « il s’agit ici de défendre la culture en milieu rural et de sauvegarder plusieurs emplois ! ». Et qu’en conséquence de quoi, poursuivent les auteurs de la pétition :« Nous ne pouvons pas laisser faire ca sans agir, l’accès au cinéma d’auteur est un droit pour tous, alors aidez-nous, signez et faites circuler cette pétition au plus grand nombre pour que vos voix soient entendues » (voir ci-après l’intégralité de le pétition et les modalités pour la signer et la faire signer). Petit rappel historique en guise de conclusion (provisoire) de ce nouvel épisode « Di falquien » !

Les deux cinémas , aujourd’hui remis en cause au niveau de leur existence, Le Centre et Le Club, ont été crées à l’origine dans la dynamique de l’Action catholique rurale(jadis, entre autres, la JAC,Jeunesse Agricole Catholique)puis du Concile Vatican II pour permettre l’accession à la culture au plus grand nombre , en particulier dans une région de montagnes.

Force est de constater que Mgr Di Falco préfère travailler à l’émergence de bastions catholiques identitaires en passant aux oubliettes la mémoire, si tant est qu’il l’a eue, et l’héritage du meilleur de la grande tradition chrétienne contemporaine dans son annonce de l’Evangile au milieu des hommes et des femmes dans laquelle elle était pleinement insérée et acceptée. Il est vrai que l’évêque de Gap, ancien évêque auxiliaire de son « parrain »,Mgr Lustiger, alors cardinal-archevêque de Paris,nous a souvent habitué à avoir la mémoire courte.

Pas nous à Golias !

En effet, cet événement qui pourrait signer l’arrêt de mort de deux cinémas d’une petite ville comme Gap n’est pas isolé. Il est le révélateur d’autres entreprises de ce type à l’échelle d’autres diocèses et donc d’autres petites cités en France mais aussi ailleurs en Europe. Aussi,il apparaît clairement aujourd’hui,au sein de l’Eglise et autour de l’Eglise,que seule la mobilisation populaire ,réunie autour de ceux qui croient au Ciel et ceux qui n’y croient pas, permettra la mise en œuvre d’une véritable résistance culturelle et spirituelle à opposer aux paillettes d’une communication qui cache trop souvent un identitaire voire un obscurantisme religieux qui n’a rien à voir avec la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. En ces temps qui nous mènent vers Pâques, il serait bon de ne pas l’oublier.

(in Golias)
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