A L’EXTREME-DROITE DE DIEU :
La polémique des « Infiltrés »
Par Christian Terras
Mardi prochain 27avril à 22h55, beaucoup de nos lecteurs seront curieux de suivre une nouvelle enquête des Infiltrés, sur France 2, consacrée à un groupuscule d’extrème droite Dies Irae et à ses liens avec les milieux catholiques traditionalistes. Ces derniers réagissent vigoureusement sur la toile et portent l’affaire en justice.
Selon le réseau internet Riposte catholique, le fondateur du groupe Dies Irae a adressé à France 2 une mise en demeure pour obtenir de ne pas apparaitre dans le documentaire. Des parents d’élèves de l’école, où l’équipe a tourné, ont porté plainte contre France 2 et Capa, producteur du documentaire.
Cependant pour discutable qu’ait été la méthode d’investigation, sur le fond, c’est bien une triste et inquiétante connivence entre le traditionalisme catholique et l’extrême droite la plus menaçante qui est ainsi mise cruellement en relief. Ce qui explique sans doute en partie les réactions outrées des tradis.
Le groupe d’extrême droite bordelais, Dies Irae, fondé par Fabrice Sorlin, militant du FN qui a été candidat aux législatives entend revenir aux « racines chrétiennes de la France et de l’Europe ». Ce groupe est composé de militants qui se disent proches du franquisme.
L’enquête menée sur place, à Bordeaux où le groupe est installé, a conduit aussi les journalistes à s’intéresser à une école catholique traditionnelle hors-contrat de Bordeaux qui relève de l’ Institut du Bon Pasteur (dont le supérieur général est l’abbé Philippe Laguérie, ancien curé de Saint-Nicolas du Chardonnet). L’école accueille 85 élèves de 3 à 15 ans.
L’émission avait déjà suscité une polémique en enquêtant sur un réseau de pédophiles. Le patron de Capa, Hervé Chabalier, défend son entreprise ern arguant que « la vertu des Infitrés est de montrer la réalité telle qu’elle est ».
Ce qui, pour contestable que soit la méthode employée, nous semble indéniable.
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