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 Ringardisation...

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MessageSujet: Ringardisation...   Ringardisation... Icon_minitimeJeu 27 Mai - 6:59

NOUVELLE EVANGELISATION :
Les limites de la stratégie
de Guy Bagnard ou quand l’évêque
de Belley-Ars se promène en calèche !
Par Romano Libero

Nommé à la surprise générale évêque de Belley en juillet 1987, à la succession du bon père René Dupanloup, Guy-Marie Bagnard a imposé sa marque dans le diocèse de l’Ain. Cassant au passage un certain nombre de prêtres qui n’étaient pas dans sa ligne et recentrant toutes ses énergies autour de la conservation et même de la restauration d’un modèle sacerdotal à l’ancienne. Grâce au séminaire à la figure du curé d’Ars, érigé en modèle.

A l’évidence la convocation de l’année sacerdotale placée sous la figure tutélaire de Jean-Marie Vianney a dû combler d’aise l’évêque de Belley.

On sait comment l’évêque Bagnard est parvenu à donner une grande ampleur au petit village des Dombes (Ars) devenu centre international d’accueil. Avec un séminaire bien dans les idées de Bagnard et qui accueille d’un peu partout. L’un des supérieurs de ce Séminaire, qui est aussi un "Bagnard Boy", le Père Sylvain Bataille. Qui a également tout pour devenir évêque l"un de ses prochaines années.

Seulement voilà : le succès relatif de Bagnard est en trompe-l’œil. En ce temps de grande mobilité humaine, des concentrations semblables ne peuvent en effet que se développer et se renforcer. Mais si le diocèse de Belley, qui s’appelle désormais suite à la demande de Bagnard, de Belley-Ars , compte plus de prêtres qu’ailleurs, c’est en bonne part en raison d’un afflux de l’extérieur. Il ne s’agit donc nullement d’une reprise des vocations mais du fait que des jeunes hommes viennent à Ars faute d’avoir pu faire aboutir leur projet ailleurs. Quant aux résidents de l’Ain, ils sont tous loin d’être des fans irréductibles de Bagnard. Au contraire, l’image cléricale, intransigeante et ringarde qui est donnée de l’Église par les ecclésiastiques façon Bagnard ne peut que faire fuir la majorité des jeunes.

Dans le but de lancer une opération reconquête et charme, l’évêque lance actuellement, comme le rapporte le Progrès, une étrange campagne : "Depuis le 8 mai et jusqu’au 23 mai, de drôles de paroissiens relient Ars à Belley en calèche. Des croix de bois sous les chasubles fluo et cette inscription sur la roulotte : « marche de l’Évangile ». Le soir, un clown fait rire les enfants sur le parvis, avant la messe et la veillée de prières. Parole : « si tu ne vas pas à l’église, l’Église viendra à toi ». Dieu et Lagardère, même combat".

Il y a quelque chose de dérisoire - on ne sait s’il faut rire ou pleurer - en face d’un tel effort pathétique et dérisoire de l’évêque de reconquérir ses publics perdus. En faisant semblant d’être "branché". Pardon, "chébran". Alors que sur le fond...

Malgré le débauchage d’ailleurs, le diocèse de Belley-Ars subit également la crise des vocations. 64 curés pour 96 groupements de paroisses, c’est peu pour qui veut rassembler des brebis de plus en plus égarées. « J’ai vu des prêtres quitter le ministère parce qu’ils ne sont pas assez nombreux et que tout le poids de l’Église repose sur eux. Quant aux laïcs, ils sont souvent âgés et moins disponibles », explique le père Roger Hébert, un prêtre de 51 ans. Vicaire général du diocèse en 2006, en charge de l’évangélisation. À ce titre, c’est lui qui a conduit la quinzaine de la mission. Il aurait pu préciser que si de nombreux laïcs sont ainsi moins disponibles, l’autoritarisme du pasteur du diocèse y est sans doute pour beaucoup.

Comme l’écrit le Progrès lui-même : "Si l’Église de l’Ain pallie le manque de prêtres, son image ne s’est pas forcément améliorée sous la main de fer de Guy Bagnard. Les chrétiens d’ouverture lui reprochent son rigorisme, un repli vers la liturgie, l’adoration, la procession, initié par des cols romains trop amidonnés. Tout cela sous l’auréole du mystique Jean-Marie Vianney, son immense compassion mais aussi son ascèse doloriste, ses démêlées avec le Malin, son corps imputrescible et sa relique cardiaque. Bref, pas très « fun » et quelque peu obscur aux yeux des modernes".

Reste à savoir si la bonne solution consiste ensuite à faire semblant d’être moderne ! L’objet de la quinzaine de la mission est de rénover l’image de l’Église. De re-looker la présentation.

Comme l’évêque de Soissons, Mgr Hervé Giraud, mais bien entendu en version hard et peut-être caricaturale, Guy-Marie Bagnard ne voit aucun avenir à l’Église sinon en reconduisant un modèle ancien, usque ad nauseam, celui du prêtre du Concile de Trente. Les seuls ajustements possibles sont alors de pure apparence...

Seule une réforme en profondeur et en vérité permettra d’envisager autrement l’avenir de l’Église et le service ministériel. Chacun y sera partie prenante. Seule une audace de fond ouvrira l’avenir. Sans quoi même les oasis cléricaux finiront très tôt par s’assécher....
- Dans la rubrique: /L’info du jour
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