Protestation de l'épiscopat à propos des retraites des prêtres et religieux
La Conférence des évêques de France (CEF) et la Conférence des Religieux et Religieuses de France (CORREF) "protestent vigoureusement" contre les informations concernant le faible niveau des retraites de certains anciens prêtres, anciens religieux ou religieuses, dans une "mise au point" publiée mercredi.
"La retraite légale des prêtres ou religieux âgés, qu'ils soient ou non restés dans l'Eglise, est faible car ils ont choisi un mode de vie modeste et parce qu'ils ne sont entrés dans la Sécurité Sociale qu'en 1979. Ce dernier point est un fait historique auquel l'Eglise ne peut rien", écrivent la CEF et la CORREF.
Les anciens prêtres et anciens religieux ayant quitté l'Eglise, ajoutent-elles, bénéficient de minima sociaux spécifiques (880 euros par mois) payés par le Fonds Social de la Caisse de Sécurité Sociale des Cultes, "soit un niveau sensiblement supérieur au minimum vieillesse, quel que soit le temps qu'ils ont passé dans l'Eglise".
Elles déclarent également dépenser "plus de 2 millions d'euros par an d'aides diverses au seul nom de la solidarité envers les anciens prêtres, religieux et ce, sans obligation légale". "Il est donc absolument inexact de dire que les communautés chrétiennes n'aident pas les anciens prêtres et anciens religieux ou religieuses", insistent-elles.
La CEF et la CORREF réagissent aux informations concernant d'anciens prêtres religieux et religieuses qui ont porté leur situation devant les tribunaux des affaires de Sécurité sociale (TASS) pour obtenir une revalorisation de leur retraite, notamment en faisant prendre en compte leurs années de formation ou de noviciat. Selon l'APRC (Association pour une retraite convenable), 62 cas ont été portés devant les TASS.
Une note explicative sur "les retraites des anciens ministres du culte, anciens religieux ou religieuses catholiques" est disponible sur le site de la CEF (
www.eglise.catholique.fr).