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 La banque du Vatican : un paradis fiscal sur terre

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MessageSujet: La banque du Vatican : un paradis fiscal sur terre   La banque du Vatican : un paradis fiscal sur terre Icon_minitimeJeu 12 Aoû - 16:16

La banque du Vatican :
un paradis fiscal sur terre

'Eglise catholique est l'unique religion à disposer d'une doctrine sociale, fondée sur la lutte contre la pauvreté et la diabolisation de l'argent, "excrément du démon". Et l'Évangile selon Matthieu de proclamer: "il est plus facile à un chameau de passer dans le trou d'une aiguille qu'à un
riche d'entrer dans le règne des cieux". Mais l'Église catholique est aussi l'unique religion
à avoir sa propre banque pour gérer ses affaires et effectuer ses investissements : il s'agit de lIOR.
les plus prudentes calculent 5 milliards d'euros en dépôts bancaires. La banque vaticane offre à ses clients,
parmi lesquels a reconnu l'ancien président de l'IOR, Angelo Caloia, "ceux aussi qui avaient des problèmes avec la justice", des rendements supérieurs aux meilleurs "hedge fund" et un avantage inestimable : un secret total. Complètement imperméable aux contrôles des îles Caïmans où l'IOR dispose d'importants fonds de pension, plus réservée encore que les banques
L'IOR (Institut des Oeuvres Religieuses) est donc la banque du Vatican. Il disposerait, d'après les calculs d'experts financiers autorisés d'au minimum 5 milliards d'euros en dépôt. Il offre à ses actionnaires des rendements records, une très grande imperméabilité aux contrôles financiers ainsi qu' un secret total dans leurs transactions.

Le siège de l'IOR est un écrin de pierre à l'intérieur des murs du Vatican. Une tour typique du XlVème siècle,construite sous le pape Nicolas V, avec des murs épais de neuf mètres à la base. On entre par une porte discrète, sans indication ni sigle ni symbole. Seule la garnison de la Garde suisse présente nuit et jour en signale l'importance. A l'intérieur on trouve une grande salle informatique avec de très nombreux ordinateurs, une seule porte et un unique distributeur de billets automatique. A travers ce trou d'aiguille passent en fait d'immenses et même d'obscures fortunes. Les estimations
suisses, la banque du Vatican est un véritable paradis (fiscal) sur terre. D'ailleurs, un carnet de chèques avec le sigle IOR n'existe pas. Tous les dépôts et les transactions d'argent se font par virements, en espèces ou en lingots d'or. Mais sans laisser aucune trace.

Il y a vingt ans, lorsque s'est terminéle procès de la "Banco Ambrosiano",
l'IOR était un immense trou noir surlequel personne n'osait se pencher et
encore moins regarder. Pour sortir dukrach qui avait ruiné des
dizaines de milliers defamilles, la banque vaticane versa 406 millions
de dollars aux liquidateurs. Moins du quart dela somme par rapport
aux 1.159 millions dedollars dus selon leministre du Trésor de l'époque, Beniamino
Andreatta. Le scandalefut accompagné d'histoires et de légendes
sans fin ainsi que d'une série de cadavres de personnalités réputées. Michèle Sindona fut empoisonné dans sa prison de Voghera, Roberto Calvi pendu sous le pont des "Frères Noirs" à Londres, le juge d'instruction Emilio Allessandrini assassiné, l'avocat Giorgio Ambrosoli abattu devant la porte cochère de son mmeuble par un tueur de la mafia venu spécialement des États-Unis.

Sans oublier le mystère le plus inquiétant, la mort du pape Luciani (Jean Paul I), après seulement 33 jours de pontificat, à la veille de la décision de remplacer Mgr Paul Marcinkus, le
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MessageSujet: Banque vaticane 2   La banque du Vatican : un paradis fiscal sur terre Icon_minitimeJeu 12 Aoû - 16:17


Avec le successeur du pape Luciani, Marcinkus trouva rapidement un terrain d'entente. Karol Wojtyla est en effet tombé sous le charme de ce fils d'immigrés de l'Est qui parlait parfaitement le polonais, haïssait les communistes et semblait particulièrement sensible à la lutte de Solidarnosc. Aussi, lorsque les magistrats de Milan décidèrent d'émettre un mandat d'arrêt pour confronter Marcinkus, le Vatican se ferma comme un château fort pour le protéger, refusa toute collaboration avec la justice italienne et opposa ses passeports étrangers et son extra-territorialité. Il fallut dix années à Wojtyla pour se décider à renvoyer de l'IOR un des principaux responsables du krach de la "Banco Ambrosiano". Mais sans émettre cependant une seule parole de condamnation ni même le début d'une critique voilée : Marcinkus était et reste pour la hiérarchie ecclésiastique "une victime", et même "une pauvre victime innocente".
A partir de 1989, avec l'arrivée à la présidence de l'IOR de Angelo Caloia, un gentilhomme [laïc) de la finance "propre", beaucoup de choses changèrent à l'IOR. D'autres non, en raison notamment de très graves et importantes difficultés qu'il rencontrera dans sa gestion de la banque vaticane, surtout dans les premières années de son mandat où les conflits furent nombreux. Il indiquera notamment que "le véritable patron de l'IOR est Mgr Donato De Bonis", un prélat influent au Vatican en relation avec tout ce que Rome compte de réseaux politiques et mondains. Ce qui explique en particulier les raisons pour lesquelles parmi les titulaires de comptes à l'IOR on trouve des personnalités issues des cercles aristocratiques, financiers, politiques et artistiques qui ont maille à partir avec la police et la justice. Il suffit en réalité d'un
signe de Mgr De Bonis pour obtenir une domiciliation bancaire à la banque vaticane. Mgr De Bonis accompagne d'ailleurs en personne les clients de l'IOR possédant des comptes ou des lingots dans le caveau de la banque, par une échelle, au sommet de la tour,"très prés du ciel".

La "glasnost" financière de Caiola n'empêcha pas cependant le retour des affaires. Ainsi à l'automne 1993 éclate le scandale de la "Tangentopoli". Un beau matin du 4 octobre, après les suicides non établis de deux hommes d'affaires (Gabriele Cagliari et Raul Gardini), le président de l'IOR reçoit un coup de téléphone du procureur responsable du service "Mains propres", Francesco Saverio Borrelli : "Cher professeur, il y a des problèmes concernant votre banque, notamment dans ses relations avec le groupe Enimont
Un exemple. La JCMA, une association de médecins catholiques japonais, a déposé en 1998 35 mille dollars auprès de la banque vaticane. Quatre ans après, le groupe de soignants asiatiques a trouvé sur son compte 55 mille dollars soit 56 % de bénéfices. Aussi, d'après des experts financiers lorsque des clients escomptent 12% en moyenne cela signifie que les fonds placés à l'IOR rapportent encore beaucoup plus. Mais on ne peut pas le savoir précisé secret bien gardé.
Le fait est qu'une partie importante
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MessageSujet: Banque vaticane 3   La banque du Vatican : un paradis fiscal sur terre Icon_minitimeJeu 12 Aoû - 16:18


de la "mère de tous les pourcentages", environ 108 milliards de lires en bons du Trésor, a transité par l'IOR sur le compte d'un vieux client, Luigi Bisignani, un journaliste véreux, collaborateur du groupe Ferruzzi, qui sera condamné par la suite à 3 ans et 4 mois de prison dans le scandale Enimont. Après l'entretien téléphonique avec Borelli, le président Caloia est convoqué précipitamment au Vatican par Mgr Renato Dardozzi, l'homme de confiance du secrétaire d'État de l'époque, le cardinal Casaroli. " Mgr Dardozzi, racontera plus tard Cajola, avec son langage fleuri me dit qu'il est dans la merde et, pour me le faire bien comprendre, m'ordonne d'étouffer l'affaire. Je m'y oppose, lui répondant que le patron du pôle "Mains
propres " attend une réponse. Ainsi, après consultation de juristes chevronnés, j'indique à mon interlocuteur policier, poursuit Caloia, que chaque témoignage susceptible d'être recueilli doit l'être dans le cadre d'une commission rogatoire internationale." En réalité, la cité du Vatican est protégée par le Concordat : une telle demande doit donc partir du Ministère des Affaires étrangères italien. Or, les probabilités d'obtenir dans ce cadre une commission rogatoire sont quasiment nulles. D'autant plus qu'une saisine des juges italiens aurait été dévastatrice sur l'opinion publique. Le pôle "Mains propres" se retira sur la pointe des pieds et se contenta des explications données officiellement :" l'IOR ne pouvait pas connaître la destination de l'argent en question".

Le second épisode, encore plus scabreux pour la banque vaticane, se déroula à la fin des années 90, à l'occasion du procès du mafieux Marcello Dell'Utri. En vidéo conférence depuis les Etats-Unis, le repenti Francesco Marino Mannoia révéla que "Licio Gelli (patron de la célèbre loge P2) avait investi l'argent de la mafia dans la banque du Vatican, l'lOR garantissant au clan incriminé investissements et discrétion". Jusqu' à ce que Mannoia fournisse des informations de première main. Comme chef du laboratoire d'héroïne de toute la Sicile, principale source de profit des mafieux, il ne pouvait ignorer la destination des capitaux de la mafia. Et de déclarer lors du procès : "Quand le pape (Jean Paul Il ndlr) est venu en Sicile et décida d'excommunier les "mafiosi", leurs chefs se sentirent trahis car ils déposaient leurs liquidités à la banque du Vatican. De là partit la décision de faire exploser deux bombes devant deux églises de Rome". Précisons-le, Mannoia n'est pas n'importe qui ! Pour le juge Falcone notamment, "il est le collaborateur de justice le plus fiable. Chacune de ses affirmations a trouvé chaque fois des recoupements
d'information crédibles". Sauf que sur un point précis, aucun juge n'a pas voulu suivre l'une de ses pistes : celle de l'IOR. Au palais de justice de Palerme, l'un des responsables observe dépité : "Nous nous sommes fait suffisamment d'ennemis pour ne pas en plus nous mettre à dos le Vatican". Concernant les intrigues de la banque du Vatican, le voile d'une autre affaire vieille de dix ans tomba et mit à mal les positions des "monsignori" des palais apostoliques. Le 10 juillet 2007, le chef d'un autre clan de la mafia, le "furbetti", Giampiero Fiorani, raconta aux magistrats alors qu'il était en prison : "A la BSI suisse il y a trois comptes du Saint Siège qui sont, sans exagérer, d'un montant estimé entre deux et trois milliards d'euros". Et Fiorani de poursuivre sa confession au procureur de Milan, Francesco Greco, en reconnaissant des versements au noir effectués dans les caisses vaticanes : "Les premières sommes, je les ai données au cardinal Castillo Lara (président de l'Apsa, l'administration du patrimoine immobilier de l'Église ndlr] lorsque le Vatican a acheté une banque milanaise la "Cassa Lombarda. Il m'a demandé trente milliards de lires, pour les mettre probablement sur un compte à l'abri à l'étrange!".

D'autres versements suivirent, très nombreux à en juger par les informations du même Fiorani lors de ses rencontres avec le cardinal Giovanni Battista Re, le puissant préfet de la Congrégation des évêques et bras droit du vicaire de Rome. Pour éviter un énorme scandale le Vatican lâcha rapidement Fiorani, mais en compensation défendit le banquier Antonio Fazio, proche de l'Opus Dei, jusqu'à la veille de sa démission de responsable de la "Bankitalia" et après avoir été abandonné par tout le monde."Avvenire", le quotidien des évêques italiens et "l'Osservatore Romano", le quotidien du Vatican, répétèrent à l'envi, et cela jusqu'au dernier jour de Fazio à la "Bankitalia", la théorie du "complot poli-


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MessageSujet: banque vaticane 4   La banque du Vatican : un paradis fiscal sur terre Icon_minitimeJeu 12 Aoû - 16:22


tique" à l'encontre du gouverneur qui sera retrouvé quelque temps plus tard assassiné, Du reste,la carrière de cet étrange banquier s'explique par ses appuis au Vatican, lui qui, lors des réunions des gouverneurs centraux des banques d'Italie,ne citait pas une seule fois l'économiste Keynes mais une centaine de fois au moins les encycliques.

Le cardinal vicaire de Rome, Camillo Ruini, encore président de la Conférence épiscopale italienne et Giovanni Battista Re, le préfet des évêques au Vatican figuraient entre autres comme ses amis intimes au point que ces deux ecclésiastiques de haut rang célébrèrent le 25ème anniversaire de mariage du gouverneur avec Maria Cristina Rosati.

Naturellement aucu
ne des révélations et confidences de Fiorani ne permirent d'ouvrir le coffre fort des secrets de l'IOR et de l'APSA, y compris dans leurs rapports pour le moins singuliers avec les banques suisses et les paradis fiscaux à travers le monde. Il est difficile par exemple d'expliquer au nom d'exigences pastorales la
décision du Vatican de détacher les îles Caïmans du diocèse jamaïcain de Kingston, pour en faire une entité missionnaire "missio sui iuris" directement dépendante du saint Siège et l'affilier au cardinal américain Adam Joseph Maïda,membre du collège (directoire) de l'IOR (voir à ce sujet Golias numéro 82 "terres de mission et.-paradis fiscaux"]

Le quatrième et dernier épisode significatif de l'implication de la banque du Vatican dans les scandales financiers (italiens) est presque comique au regard des précédents épisodes. Selon les magistrats romains Palamara et
vérifications sont impossibles. Mais il est certain que Moggi bénéficie d'une grande considération auprès des autorités vaticanes. Défenseur depuis toujours de la presse catholique, accueilli à plusieurs reprises lors des pèlerinages à Lourdes par l'entourage proche du cardinal Ruini, Moggi est devenu depuis peu titulaire d'une rubrique "éthique et sport "sur "Petrus", le quotidien en ligne proche du pape Benoît XVI. Cet ancien dirigeant du grand club de football de la "Juventus" de Turin, poursuivi par la justice, a subitement commencé à jeter les premières pierres contre la corruption (des autres] !
Palaia, l'argent noir de la GEA, une société de recouvrement financier présidée par le fils d'une personnalité très influente auprès du Vatican, Luciano Moggi, serait gardé dans les coffres de l'IOR. A travers notamment les bons offices d'un autre banquier de confiance du Saint-Siège au casier judiciaire pourtant bien rempli,Cesare Geronzi,père de l'actionnaire majoritaire de la GEA. Dans le "caveau" de l'IOR il semblerait établi que s'y trouve aussi le"petit trésor" personnel de Luciano Moggi, une cassette estimée à environ 150 millions d'euros. Comme d'habitude, les commissions rogatoires et les
Luciano Moggi
Avec l'image de Luciano Moggi, grand maître de morale catholique, prend fin l'espoir de faire changer les choses à l'IOR tel que l'incarnait l'ancien dirigeant de l'IOR, Caloia. Les secrets de la banque du Vatican restent bien gardés, peut-être pour toujours dans la tour inexpugnable de l'IOR. L'époque Marcinkus est certes révolue mais l'opacité qui entoure la banque du SaintSiège est très loin de se dissiper. En effet, comme si rien n'avait changé, les caisses et le "trésor" de l'IOR n'ont jamais été aussi abondants qu'aujourd'hui. Et si les dépôts continuent à affluer, c'est qu'ils y sont encouragés par des taux d'intérêt de 12 % annuel et souvent plus. Fournir des chiffres précis est presque impossible. Toutefois, selon les estimations de la FED (la banque centrale privée des États-Unis), en 2002, suite à l'unique enquête de cette institution sur les finances vaticanes, l'Église catholique possédait aux États-Unis à cette période 298 millions de dollars en titre, 195 millions en actions, 102 en obligations à long terme, ainsi qu'un "joint venture" avec un partenaire financier américain de 273 millions de dollars.
Golias magazine n° 118 janv/février 2008 p.7
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MessageSujet: Banque 5   La banque du Vatican : un paradis fiscal sur terre Icon_minitimeJeu 12 Aoû - 16:23

Aucune autorité italienne n'a jamais pu faire une enquête pour déterminer le poids économique du Vatican dans le pays qui l'accueille. Un pouvoir énorme, direct et indirect. En effet, au cours de ces dernières décennies, à l'aide des nombreuses associations qui le composent et en lien étroit avec la hiérarchie et la prélature de l'Opus Dei, le monde catholique a pris d'assaut la forteresse traditionnelle de la minorité laïque et libérale italienne, la finance. Au point que certains observateurs autorisés en Italie n'hésitent pas à dire que l'Église catholique aujourd'hui a plus d'influence et de pouvoir sur les banques qu'à l'époque de la Démocratie chrétienne. C'est dire !

Vincent Farnier avec Curzio Maltese [Repubblica)
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MessageSujet: Ya pas qu'à Léoncel que la lessiveuse tourne à plein régime   La banque du Vatican : un paradis fiscal sur terre Icon_minitimeMar 21 Sep - 15:20

ROME, 21 sept 2010 (AFP) - Italie/blanchiment: enquête contre le président de la banque du Vatican
Le président de la banque du Vatican IOR (Institut des oeuvres religieuses), Ettore Gotti Tedeschi, fait l'objet d'une enquête du parquet de Rome pour violation d'une nouvelle loi anti-blanchiment et 23 millions d'euros du IOR ont été saisis, ont annoncé mardi les agences italiennes.

Un autre responsable de la banque fait également l'objet d'une enquête dans le cadre de cette affaire, ont-elles précisé en citant des sources judiciaires.

Le Vatican s'est refusé à tout commentaire.

Les deux hommes sont soupçonnés de ne pas avoir respecté une clause d'une nouvelle législation italienne anti-blanchiment datant de 2007 (en application d'une directive européenne) rendant obligatoire la mention du mandataire de toute opération financière ainsi que son objectif et sa nature. Ils ne sont donc pas soupçonnés de blanchiment d'argent sale proprement dit, mais d'omissions concernant les sujets effectuant les opérations.

Leur mise en cause est liée à la saisie, lundi à titre préventif, de 23 millions d'euros de la IOR déposés sur un compte courant dans une agence romaine d'une autre banque (Credito Artigiano), qui devaient être transférés à hauteur de 20 millions d'euros à une banque internationale (JP Morgan Frankfurt) et trois millions à une autre banque italienne (Banca del Fucino).

En juin, le journal Repubblica avait affirmé que la banque était soupçonnée d'être impliquée dans des opérations de blanchiment d'argent et qu'une enquête avait été ouverte par le parquet de Rome.

Selon le quotidien, dix banques italiennes, dont les plus grandes comme Intesa San Paolo et UniCredit, étaient également visées par les magistrats.

L'IOR, qui gère les comptes des ordres religieux et des associations catholiques, est une structure bénéficiant du statut extraterritorial accordé à l'Etat pontifical, donc non tenue de respecter les normes financières en vigueur pour les établissements italiens.

Selon La Repubblica, la justice avait découvert que la banque gérait des comptes auprès des établissements italiens sans nom de titulaire, identifiés uniquement avec le sigle IOR. Sur un de ces comptes, découvert en 2004, "environ 180 millions d'euros ont transité en deux ans", écrivait la Repubblica.

"L'hypothèse des enquêteurs est que des sujets ayant leur adresse fiscale en Italie utilisent l'IOR comme +paravent+ pour cacher différents délits, comme la fraude ou l'évasion fiscale", précisait le quotidien.

Il y a environ un an, l'IOR a changé de patron avec la nomination au poste de président d'Ettore Gotti Tedeschi, représentant en Italie du groupe espagnol Santander, en remplacement d'Angelo Caloia.

M. Gotti Tedeschi, spécialiste de l'éthique de la finance, a été choisi, selon les médias, pour remettre en ordre les comptes du IOR.

L'institut avait fait la Une de la presse avec la faillite, en 1981, de la banque italienne privée Banco Ambrosiano, dont l'IOR était le principal actionnaire.

L'IOR est depuis sous la coupe d'une "Commission cardinalice de vigilance", un groupe de cinq cardinaux nommés par le pape, qui comprend aujourd'hui l'actuel numéro deux du Vatican, le cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone, ainsi que son prédécesseur Angelo Sodano.

Finalement c'est comme à Léoncel

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