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| La production de biocarburants aggrave la crise alimentaire mondiale | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: La production de biocarburants aggrave la crise alimentaire mondiale Ven 9 Mai - 16:19 | |
| La production de biocarburants à base de cultures agricoles a aggravé l'actuelle flambée des prix des denrées alimentaires à travers le monde, a indiqué mardi un expert onusien.
La production de biocarburants "'dépend fortement des ressources comme la terre et l'eau - nous utilisons donc nos ressources naturelles précieuses pour la production de ces cultures", a affirmé Aslam Chaudhry, expert du Département des affaires économiques et sociales (DESA) de l'ONU.
"En même temps, si la population pauvre des pays en développement qui manque de nourriture a consacré les ressources naturelles à la production céréalière, et nous n'aurions pas vu cette crise", a-t-il poursuivi au deuxième jour de la 16e session de la Commission sur le développement durable (CDD) de l'ONU, qui porte sur la promotion de l'approvisionnement alimentaire et les problèmes relatifs à la pauvreté, la faim et l'environnement.
Selon cet expert, ceux qui reçoivent l'aide alimentaire de leurs partenaires développés seraient tentés de dire que la production de biocarburants n'est pas une si bonne idée , tandis que les fermiers engagés dans la production des cultures destinées à la fabrication de biocarburants et subventionnés par leurs gouvnerments le voient sous un autre angle.
M. Chaudhry, chef de la branche de l'eau et des ressources naturelles du DESA, a souligné dans un futur proche, il est important de fournir des denrées alimentaires aux populations affamées.
A long terme, des investissements sont nécessaires pour la recherche et le système agricole, a-t-il ajouté. | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Greenpeace demande à OMV de renoncer aux agrocarburants tropicaux Ven 30 Mai - 15:29 | |
| Greenpeace demande à OMV de renoncer aux agrocarburants tropicaux VIENNE - L'association écologiste Greenpeace a occupé jeudi matin une station-service de Vienne pour demander au groupe pétrolier autrichien OMV de renoncer à recourir aux agrocarburants d'origine tropicale, responsables selon l'ONG d'une accélération de la déforestation. Quelques 25 militants, pour certains déguisés en ourangs-outangs, ont déployé des banderoles portant l'inscription "OMV: pas de forêt vierge dans mon réservoir", a constaté un photographe de l'AFP. Greenpeace a affirmé dans un communiqué avoir détecté jusqu'à 15% d'huile de soja et jusqu'à 5% d'huile de palme dans le diesel commercialisé par OMV. "Un plein chez OMV détruit jusqu'à dix mètres carrés de forêt tropicale. Nous demandons au patron d'OMV (Wolfgang) Ruttenstorfer de garantir qu'à l'avenir ses agrocarburants soient exempts de matières premières liées à la déforestation", a indiqué un porte-parole de Greenpeace, Jurrien Westerhof. L'ONG, qui affirme que les importations d'huile de palme ont triplé en cinq ans en Autriche, estime que le recours accru aux agrocarburants est "directement lié" à la destruction des forêts tropicales, en raison de l'accroissement des surfaces agricoles qu'il favorise. OMV, premier groupe gazier et pétrolier d'Europe centrale, n'a pas souhaité s'exprimer immédiatement à ce sujet. Comme plusieurs autres organisations de défense de l'environnement, Greenpeace a par ailleurs demandé au ministre de l'Environnement autrichien Josef Pröll de renoncer, à l'instar de l'Allemagne, à porter à 10% dès 2010 le taux de biocarburants dans les carburants traditionnels. Selon certaines études, le recours massif aux biocarburants aurait un impact négatif sur le réchauffement climatique qu'ils sont censés combattre, en raison notamment de la déforestation. OMV Source vérifiée http://www.romandie.com/ats/news/080529112001.pramj42f.asp | |
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| Sujet: Usurpation des sols Lun 2 Juin - 7:09 | |
| Des producteurs de biocarburants usurpent des terrains en Afrique au détriment de la production alimentaire Le Financial Times rapporte que des firmes internationales de production de biocarburants achètent de grandes parcelles de terrain en Afrique pour produire des biocarburants au détriment de la production de nourriture. Sur un an, les investisseurs étrangers ont mis la main sur 110000 km² de terrain au Mozambique, ce qui correspond à plus d’un huitième de sa superficie ! La compagnie Sun Biofuels du Royaume-Uni possède des plantations en Tanzanie, en Ethiopie et au Mozambique, et en ce qui concerne la Tanzanie, ils prévoient de cultiver du jatropa, (une plante toxique utilisée pour les biocarburants), sur pas moins de 40000 hectares de terres agricoles de première qualité. Le directeur de Sun Biofuels, Peter Auge, déclare fièrement que sa société paie ses employés 3 dollars la journée, qualifiant cette somme de « relativement élevée pour ce pays » ! Les agriculteurs qui vivaient sur ces terrains ont été expropriés, recevant une « compensation » de 1000 dollars chacun. Le Financial Times note qu’il sera très difficile dans le futur pour les gouvernements locaux de récupérer les terrains pour la production de nourriture, Sun Biofuels ayant obtenu un droit d’usage sur le terrain pour 99 ans. Une société suédoise soumissionne pour 50000 acres de terre de première qualité pour cultiver de la canne à sucre destinée à la production de biocarburants. Tout ceci est fait en coopération directe avec l’Union Européenne qui a signé des accords de libre-échange avec certains de ces pays. Etant donné la grave crise alimentaire, les officiels tanzaniens hésitent. A noter cependant que la Tanzanie fait partie des pays impliqués dans des cas de corruption liés à la BAE. Le Brésil a signé divers accords avec des gouvernements africains pour le développement de biocarburants, déclarant que c’est la solution au chômage et à la pauvreté en Afrique. Mais lorsque le président Lula da Silva rencontra, lors de son voyage pour la conférence de l’UNCTAD, des officiels de divers pays africains, il découvrit que certains n’étaient guère enthousiasmés par les biocarburants. Un dirigeant syndical du Mozambique a déclaré à Lula que nourrir la population et garantir la sécurité alimentaire était maintenant la priorité numéro un. les sociétés de production de biocarburants internationales Viscount Energy (Chine) – protocole d’accord avec le gouvernement de l’Etat d’Ebonyi au Nigeria pour établir une usine d’éthanol à base de manioc et la canne à sucre. Coût de l’opération 80 millions de dollars (US). 21st Century Energy (USA) investit 130 millions de dollars (US) en Côte d’Ivoire pour la production d’éthanol à base de canne à sucre, de maïs et de sorgho doux, de graines de coton et de résidu de noix de cajou. Bioenergy International (Suisse) prévoit une plantation de près de 93.000 hectares de jatropha, accompagnée d’une raffinerie de biodiesel et d’une installation d’électrification, au Kenya. Sun Biofuels (R.U.) a acquis 18.000 hectares de terres agricoles de première qualité pour produire du jatropha en Tanzanie. AlcoGroup (Belgique) a racheté South Africa’s NCP Alcohols, le plus gros producteur africain de fermentation d’éthanol, en 2001 MagIndustries (Canada) a acquis une plantation de 68.000 hectares d’eucalyptus et construit actuellement une usine de déchiquetage de bois d’une capacité de 500.000 tonnes par an près de la ville portuaire de Pointe-Noire, en République du Congo. Les copeaux seront expédiés vers l’Europe pour être utilisés comme biomasse. Aurantia (Espagne) investit dans des plantations d’huile de palme et, ensuite, dans quatre raffineries de biodiesel en République du Congo. Dagris (France) investit dans le développement de la production du biodiesel à base de graines de coton au Burkina Faso, par le biais de son fabricant local d’huile, SN Citec. Socapalm et Socfinal (Belgique) envisage d’étendre sa plantation d’huile de palme de 30.000 hectares. Sources : Grain http://www.africa-environment.orghttp://www.alterinfo.net:80/Des-producteurs-de-biocarburants-usurpent-des-terrains-en-Afrique-au-detriment-de-la-production-alimentaire_a20347.html | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Les biocarburants mis en cause au sommet de la FAO Dim 8 Juin - 12:02 | |
| LE MONDE | 04.06.08 Face à la crise alimentaire mondiale qui frappe les plus pauvres et qui a déclenché des émeutes de la faim, il faut prendre dès aujourd'hui des décisions fortes pour éviter que le phénomène ne s'aggrave demain. Tel est l'avertissement que le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, a adressé aux Etats, mardi 3 juin à Rome, lors de l'ouverture du sommet de la FAO sur la sécurité alimentaire. Rappelant qu'avant la flambée des prix des matières premières et des denrées alimentaires, 860 millions de personnes souffraient déjà de malnutrition, il a insisté sur trois points devant les 4 800 délégués des pays rassemblés pour trois jours au siège de la FAO. M. Ban a souhaité "un plus grand degré de consensus" sur les biocarburants, accusés de participer pour un tiers à l'augmentation des prix agricoles. Il a appelé à mettre fin aux distorsions de marché causées par "ces politiques alimentaires qui appauvrissent les voisins". Et il a plaidé pour un accord sur la libéralisation des échanges dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, a également mis les Etats devant leurs responsabilités. "Ces tristes événements ne sont que la chronique d'une catastrophe annoncée", a-t-il lancé, regrettant que les appels de la FAO à ne pas délaisser l'agriculture n'aient été entendus que lorsque "les exclus du banquet des riches sont descendus dans la rue". C'est à l'ONU de coordonner les actions pour "une bonne gouvernance de la mondialisation", a répondu le premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, pour qui l'Espagne a fait sa part "en multipliant par cinq depuis quatre ans les fonds de la lutte contre la faim". Il souhaite une nouvelle réunion à l'automne pour établir "une charte de la sécurité alimentaire". Parmi les dizaines de chefs d'Etat qui se sont succédé à la tribune de la FAO, le plus virulent a été l'Iranien Mahmoud Ahmadinejad. Dénonçant "l'impuissance des mécanismes de l'ONU", il a réclamé "la formation d'une institution indépendante et juste" pour réguler le marché de l'alimentation. En détaillant son Partenariat mondial pour l'alimentation et l'agriculture, le président Nicolas Sarkozy a précisé que la France consacrerait 1 milliard d'euros sur cinq ans à des projets de développement en Afrique subsaharienne. "Après la décolonisation, nous n'avons sans doute pas suffisamment aidé ces pays à construire leur agriculture et à nourrir leur peuple", explique Michel Barnier, le ministre de l'agriculture. Selon lui, les pays en développement ne doivent pas pour autant renoncer aux cultures d'exportation, qui sont un bon apport de devises. Le discours français sur le développement de l'agriculture familiale a séduit les ONG françaises. "Il faut maintenant aller plus loin et condamner les exportations à bas prix", estime cependant Ambroise Mazal, du CCFD. Au fil des déclarations de la première journée, les participants au sommet ont eu confirmation de leurs fortes divergences sur certaines questions clés, notamment la production d'agrocarburants. Les petits pays condamnent l'utilisation des terres arables pour ce type de culture. En revanche, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, s'est fait l'ardent avocat du bioéthanol dont son pays est le deuxième producteur mondial derrière les Etats-Unis. "Les biocarburants ne sont pas les bandits qui menacent la sécurité alimentaire des nations les plus pauvres", a-t-il déclaré. Au Brésil, a précisé Lula, la totalité de l'éthanol est produite sur moins de 1 % des 340 millions d'hectares de terres agricoles. Le Congo-Brazzaville partage cet avis. Il discute avec des investisseurs étrangers pour leur ouvrir ses portes, à condition qu'ils achètent aussi la production locale pour leurs usines. "2 % seulement de nos terres arables sont mises en valeur. Il faut penser aussi en termes d'emplois", explique Macaire Nzomono, le conseiller agricole du président Sassou N'Guesso. Les difficiles négociations entreprises à Rome en vue d'harmoniser les positions des Etats sur les mesures à prendre pour assurer la sécurité alimentaire devront avoir une suite. L'idée de trouver un organe de discussion réunissant les instances décisionnaires en la matière (ONU, FAO, Banque mondiale, FMI et OMC), comme le fait actuellement la "cellule de crise" lancée par M. Ban en mai, fait son chemin. Jean-Jacques Bozonnet et Laetitia Clavreul http://www.lemonde.fr/organisations-internationales/article/2008/06/04/les-biocarburants-mis-en-cause-au-sommet-de-la-fao_1053583_3220.html | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: et on se défile ! Lun 7 Juil - 15:30 | |
| L'histoire paraît presque incroyable. Samedi 5 juillet, les ministres de l'énergie des Vingt-Sept, réunis en conseil informel à Saint-Cloud, ont "découvert" que le projet de directive sur les énergies renouvelables proposé par la Commission européenne ne comportait aucune obligation précise sur le recours aux agrocarburants. Ce texte prévoit que, globalement, 20% de l'énergie consommée dans l'Union devront être issus de sources renouvelables comme l'éolien, la biomasse et l'hydrogène en 2020. C'est un des piliers du paquet "climat" que les Vingt-Sept ambitionnent d'adopter avant la fin de l'année.
C'est Jean-Louis Borloo, l'air ravi, qui a rapporté "la découverte", lors de la conférence finale du conseil. Cette relecture du texte bruxellois pourrait permettre aux gouvernements de se sortir plus facilement que prévu d'un débat de plus en plus polémique sur l'impact des agrocarburants. Après avoir été portés au pinacle comme alternative prometteuse aux énergies fossiles, les agrocarburants, dont des études ont révélé que le bilan énergétique et environnemental n'était pas si vertueux, font l'objet, depuis quelques mois, de critiques croissantes. Leur développement en Europe et aux Etats-Unis est rendu en partie responsable de l'envolée des prix des denrées alimentaires à l'origine d'émeutes de la faim dans plusieurs pays. Un rapport de la banque mondiale considère qu'ils sont à l'origine de 75 % de la hausse des prix observée entre 2002 et 2008.
"Le texte de la Commission propose que 10% de l'énergie utilisée par les transports soient issus d'énergies renouvelables, il ne parle pas de biocarburants. C'est une possibilité parmi d'autres, pas plus", a expliqué le ministre de l'écologie. Autrement dit, tout le monde aurait mal lu en répétant à l'unisson avec la Commission, depuis des mois, que l'Europe s'était fixé comme objectif d'intégrer 10 % de ce "pétrole vert" dans les transports d'ici à 2020. Et les gouvernements n'auraient donc aucun obstacle à décider que les agrocarburants ne sont finalement pas une voie dans laquelle il faut poursuivre avec autant d'empressement.
ACCORD POLITIQUE
La réalité est pourtant un peu plus complexe. Si l'on s'en tient à l'article 3 du projet de directive sur les énergies renouvelables, M. Borloo a tout à fait raison, mais il existe d'autres textes qu'il semble difficile d'ignorer. Une directive de 2003 sur les agrocarburants impose ainsi aux Etats membres d'incorporer "5,75 % d'agrocarburants dans la qualité totale d'essence et de gazole" utilisés dans les transports d'ici à 2010. La France s'est elle-même fixé un objectif de 7% à cet horizon. De plus, le Conseil européen de mars 2007 a approuvé la proposition de la Commission de parvenir à "10 % d'agrocarburants dans les transports d'ici à 2020". Une chose semble certaine, A Saint-Cloud, les Vingt-Sept se sont mis politiquement d'accord sur le dos de la Commission pour chercher à se délier de tout engagement.
Dimanche 6 juillet, Ferran Tarradellas, porte-parole du commissaire à l'énergie Andris Piebalgs, a répliqué que la proposition de la Commission avait toujours porté sur 10 % de renouvelables – "il suffisait de la lire". Mais si cet objectif a été traduit par 10% d'agrocarburants, c'est parce que ceux-ci "sont la solution réaliste pour réduire la dépendance de l'UE au pétrole à l'horizon 2020". Pour adapter l'automobile au biodiesel, les modifications sont mineures. "En revanche, pour passer à l'électrique ou à l'hydrogène, il faut une révolution", a plaidé M.Tarradellas, précisant : "La porte reste ouverte aux autres sources d'énergie, à condition qu'elles soient renouvelables, ce qui n'est pas le cas pour l'électricité fournie par les centrales nucléaires." | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Biocarburants = 100 millions de t de céréales en moins Sam 26 Juil - 16:25 | |
| La production de biocarburants (ou plutôt agro-carburants)a privé l'alimentation humaine de quelque 100 millions de tonnes de céréales, notamment en terme de maïs et de blé. C'est en tout cas ce qu'a affirmé lundi à La Havane le directeur général de la FAO, le sénégalais Jacques Diouf. Si l’augmentation du prix des matières premières induite par l’accroissement de la production de biocarburants est favorable aux producteurs de cultures énergétiques, elle implique des coûts supplémentaires et une baisse de revenu pour les agriculteurs qui en ont besoin pour nourrir leur bétail, notait déjà en 2007 la FAO. "La hausse des prix du pétrole" et les barrières commerciales "font qu'une proportion croissante de la production agricole se transforme en matière première compétitive pour le secteur de l'énergie", a déclaré M. Diouf lors d'une conférence à l'Université de La Havane. "Le résultat est que quelques 100 millions de tonnes de céréales sont soustraites aux marchés alimentaires pour subvenir aux besoins énergétiques", a ajouté M. Diouf en visite à Cuba afin de s'informer sur les moyens mis en place par le gouvernement de Raúl Castro face à la crise alimentaire mondiale. Il a souligné que "le marché énergétique est si important et la demande pourrait être si forte que cela pourrait modifier radicalement les systèmes agricoles traditionnels". Aux Etats-Unis, la production annuelle d’éthanol à partir du maïs devrait doubler entre 2006 et 2016, selon la FAO tandis que dans l’Union européenne, les volumes d’oléagineux (principalement de colza) destinés à la production de biocarburants devraient passer d’un peu plus de 10 millions de tonnes à 21 millions de tonnes au cours de la même période. Au Brésil, la production annuelle d’éthanol devrait atteindre quelque 44 milliards de litres d’ici 2016, contre 21 milliards de litres environ aujourd’hui. La Chine devrait voir sa production actuelle d'éthanol, de l’ordre de 2 milliards de litres, grimper jusqu’à 3,8 milliards de litres. La hausse des prix des produits agricoles préoccupe tout particulièrement les pays importateurs nets, de même que les populations urbaines pauvres. Selon la FAO, la production de biocarburants s'effectue aux dépens des productions vivrières et puisent énormément dans les réserves en eau. Cette production détourne à la fois les terres et les capitaux du secteur alimentaire et conduira à une hausse des prix des denrées de base mettant en péril l'accès à ces produits pour les populations les plus défavorisées. Certains dirigeants d'Amérique latine s'insurgent contre la situation. C'est notamment le cas du représentant cubain à la FAO, Juan Arsenio Quintero pour qui il est inacceptable que les pays pauvres produisent des biocarburants pour les pays riches, avec les conséquences que cela aurait sur l'agriculture. Seul le Brésil résiste et défend la production de biocarburant en Amérique latine et en Afrique considérant qu'il s'agit là d'un des moyens d'éliminer la pauvreté dans les campagnes. Le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega refute l'idée que la production massive de biocarburant conduirait à une hausse des prix des denrées alimentaires."Cela met en péril la production alimentaire ici aux Etats-Unis, mais pas au Brésil, pas dans les pays d'Afrique, pas dans les pays d'Amérique latine, qui ont assez de terres pour produire les deux". Source : AFP, FAO, Enviro2B http://www.leblogfinance.com/2008/07/biocarburants-1.html | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: les banques françaises financent une fausse solution Jeu 21 Aoû - 6:52 | |
| Deux articles dans ce mail : Agrocarburants : les banques françaises financent une fausse solution selon une organisation écologique Les Amis de la Terre viennent de publier un nouveau rapport sur le financement européen des agrocarburants en Amérique latine qui révèle l'implication des plus grandes banques françaises, avec BNP Paribas en tête, la Société Générale, le Crédit Agricole, Natixis et Banque Populaire parmi les sources de financement. Les Amis de la Terre demandent aux banques françaises impliquées de cesser immédiatement leur participation à l'expansion rapide des agrocarburants, qui aggravent la déforestation à grande échelle et les conflits sociaux, menacent la souveraineté alimentaire dans un contexte de Alors que, selon les Nations Unies et la Banque mondiale, plus de 100 millions de personnes font actuellement face à une famine aigüe à cause de la hausse des prix des denrées alimentaires, les agrocarburants sont de plus en plus accusés de participer à cette crise et même de l'aggraver. Le rapport “Le financement européen de la production d'agrocarburants en Amérique latine” publié aujourd'hui par Les Amis de la Terre met en évidence les milliards d'euros d'investissements réalisés par les plus grandes banques européennes telles que HSBC, BNP Paribas, Barclays ou UBS, dans la production et le commerce de sucre de canne, de fèves de soja et d'huile de palme en Amérique latine. Sylvain Angerand, chargé de campagne Forêts aux Amis de la Terre, explique : “Les agrocarburants d'Amérique latine sont de plus en plus importés en Europe. Leur production à grande échelle dans des pays comme le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et la Colombie est extrêmement controversée car elle mène à la destruction de l'Amazonie et d'autres écosystèmes précieux, ainsi qu'à la contamination d'eau potable. Les plantations géantes mènent également à la violation des droits humains des paysans locaux qui travaillent dans des conditions allant jusqu'à des formes d'esclavage moderne au Brésil”. “Toutes les grandes banques européennes ont investi des milliards d'euros ces dernières années dans les entreprises lucratives de production d'agrocarburants comme Cargill, Bunge, ADM, Cosan et Brasil Ecodiesel. Plusieurs de ces entreprises ont été impliquées et condamnées pour leurs activités illégales en Amérique latine [2] ”, dénonce Sébastien Godinot, coordonnateur des campagnes aux Amis de la Terre. On retrouve parmi ces investisseurs les grandes banques françaises telles que BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole, Natixis, la Banque Populaire ou encore AXA qui sont chacune impliquées financièrement dans trois ce ces compagnies de production, et même dans cinq pour BNP Paribas. Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre, demande : “Les agrocarburants constituent un business en plein boom dans lequel les banques françaises ont largement investi alors que des millions de personnes souffrent de la famine et que la destruction de l'environnement se poursuit. Les banques doivent immédiatement stopper leurs investissements dans ce secteur”. Les Amis de la Terre demandent également à la Commission Européenne la révision de son objectif de 10% d'agrocarburants obligatoires dans les transports d'ici 2020, un objectif « irresponsable » selon les Nations Unies [3] et qui ne fera qu'exacerber les tensions. Les agrocarburants sont présentés comme une solution aux changements climatiques alors que les dernières recherches scientifiques mettent en doute leur intérêt climatique : ils pourraient au contraire accroître les émissions de gaz à effet de serre, notamment en incluant l'impact du changement d'usage des sols. publiée le 20/05/2008 source: Les Amis de la Terre http://news.deforestation-amazonie.org/actu.php?id=252 | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Protéger l'amazonie Jeu 21 Aoû - 6:53 | |
| Carlos Minc veut protéger l'Amazonie des biocarburants Successeur de Marina Silva à la tête du ministère brésilien de l'environnement, Carlos Minc a été reçu, lundi 20 mai, par le président Luiz Inacio Lula da Silva. Le nouveau ministre veut renforcer la présence de l'armée dans les zones protégées de l'Amazonie, dont il souhaite augmenter les surfaces. "Aucun arbre ne sera coupé pour la production de biocarburants pendant ma gestion", a-t-il promis lors d'une récente conférence de presse à Paris. La déforestation illégale a connu une recrudescence en 2007. Figure emblématique de l'écologie, Marina Silva a quitté le gouvernement le 13 mai en faisant état de "divergences" à propos du développement de l'Amazonie. Cinq jours plus tôt, lors du lancement du "Plan pour une Amazonie durable", elle avait été surprise par le choix de Roberto Mangabeira Unger, ministre des affaires stratégiques, pour coordonner le programme amazonien. "Mangabeira Unger est un bon chercheur, mais il est à Brasilia, trop éloigné de l'Amazonie, qui a besoin d'une approche régionale", estime M. Minc. Secrétaire à l'environnement de l'Etat de Rio de Janeiro, M. Minc s'est fait remarquer par l'octroi, en temps record, de l'"autorisation environnementale" nécessaire pour la construction d'un complexe pétrochimique à Itaborai (45 km au nord de Rio). En dix-sept mois, il a accordé plus de 2 000 autorisations. "Le Brésil a besoin d'une loi de licences moins bureaucratique, plus rigoureuse", affirme M. Minc. Il espère ainsi rapprocher l'écologie et l'industrie, et obtenir plus de ressources, y compris de la communauté internationale. Il veut également adopter des incitations fiscales pour la préservation de l'environnement. Cofondateur du Parti vert brésilien, lauréat du prix Global 500 des Nations unies pour les activistes engagés dans la protection de l'environnement, Carlos Minc a adhéré au Parti des travailleurs (PT, gauche), la formation du président Lula, à la fin des années 1980. publiée le 20/05/2008 source: Le Monde http://news.deforestation-amazonie.org/actu.php?id=253 | |
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| Sujet: Stupidité bruxelloise Jeu 11 Sep - 6:46 | |
| 10 % de biocarburants dans les transports en 2020, est-ce raisonnable ? Julie Majerczak (à Bruxelles) et Guillaume Launay
L’objectif de 10 % de biocarburants passera-t-il l’hiver ? Alors que les eurodéputés se penchent sur le dossier, les voix se multiplient pour critiquer ce seuil mis sur la table l’an dernier. Les chefs d’Etat et de gouvernements européens s’étaient fixés comme objectif, début 2007, d’arriver à 10 % d’énergies renouvelables dans les transports d’ici à 2020 - ce qui signifiait dans leur esprit, 10 % de biocarburants. Sauf que, depuis lors, les politiques comme les opinions ont évolué.
«Conflits». Hier, l’ONG les Amis de la Terre a versé un nouveau rapport au dossier, qui montre qu’«augmenter la surface des terres consacrées à la culture pour les biocarburants signifie une déforestation accrue, des conflits plus nombreux, de mauvaises conditions de travail et une pollution de l’environnement» en Amérique latine. Or, la part des exportations vers l’Europe et les Etats-Unis est forte, note l’ONG, qui prie l’UE de suspendre ses objectifs.
La veille, c’est le rapporteur de l’ONU pour l’alimentation qui avait appelé à «une ligne directrice internationale sur les biocarburants», qui comprenne des critères sur l’environnement et les droits de l’homme, estimant que «le chemin pris n’est pas durable».
Plus près de nous, l’Association des régions de France (ARF) demande aussi de «réviser les objectifs affichés en termes d’incorporation d’agrocarburants dans l’essence et le gazole». L’ARF a fait réaliser par un centre de l’école des Mines de Paris une analyse critique des études existantes. « Il faut considérer l’ensemble des impacts - utilisation du sol, efficacité, ressource en eau… - avant de prendre une décision politique», note Alain Rousset, qui préside l’ARF et la région Aquitaine. Pour lui, il faut poser la question «plus en termes de qualité que de seuil».
Côté européen, tout va se jouer dans les semaines à venir. Ce matin, les eurodéputés doivent décider du sort de l’objectif de 10 % en commission parlementaire. Aux commandes, le Luxembourgeois Claude Turmes (Verts), rapporteur du texte, qui a dû composer avec les résistances des libéraux et des conservateurs.
Electricité. Résultat, les parlementaires devraient accepter un compromis. Sur le papier, l’objectif resterait de 10 % mais dont 40 % issus de la seconde génération de biocarburants, ou de l’électricité ou de l’hydrogène. Les producteurs de biocarburants dénoncent déjà une mise en morceaux des 10 %. Pour être adopté le rapport devra encore être voté en plénière en octobre, puis le Parlement devra s’entendre avec le Conseil des ministres. Or, si les Etats sont prêts à incorporer des critères de durabilité, ils n’ont pour l’instant pas remis en cause les 10 %. Du moins officiellement. | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Biocarburants : Pas de deuxième génération avant 2020 Sam 13 Sep - 7:07 | |
| Biocarburants : Pas de deuxième génération avant 2020 Les biocarburants de première génération seront produits à partir des plantes entières. Une récente étude de l’Office national interprofessionnel des grandes cultures indique que les biocarburants de seconde génération ne seront prêts à l’industrialisation qu’autour de 2020. Ces nouveaux carburants verts suscitent l’espoir alors que la première génération de souffre d’un bilan environnemental contrasté et d’une concurrence avec la production alimentaire. Selon une étude publiée cette semaine par l’Office national interprofessionnel des grandes cultures (ONIGC) la production des biocarburants de deuxième génération n’atteindra une "maturité industrielle" que d’ici à 2020. Les procédés biochimiques et thermochimiques utilisés pour dégrader les matières premières ont encore des rendements trop faibles pour être viables économiquement. L’organisme encourage en attendant le développement des biocarburants de première génération, dont on maîtrise aujourd’hui parfaitement le processus de fabrication. Cette étude intervient alors que les biocarburants sont montrés du doigt, d’une part comme responsables de la hausse du prix des céréales, d’autre part pour leur bilan énergétique discutable. 40 % de carburants de seconde génération sur les 10 % prévus pour 2020 ! Les carburants verts de seconde génération, produits à partir des déchets agricoles ligno-cellulosiques, ou encore d’algues, n’entrent pas en concurrence avec les cultures alimentaires. L’utilisation des plantes entières pourrait également permettre d’améliorer le bilan environnemental de la filière. Pour ces raisons, la commission de l’Industrie du Parlement européen vient se prononcer en faveur d’un minimum de 40 % de sources d’énergie de seconde génération dans les 10 % de biocarburants obligatoires dans l’essence d’ici à 2020. Un objectif difficile à réaliser au regard des défis techniques qui restent à relever. De plus, une récente étude de l’ Association des régions de France (ARF) prévient que le bilan des biocarburants est très variable selon le processus de production employé, la matière première utilisée, le lieu de production ou encore la distance entre producteur et consommateur. Une problématique à laquelle n’échappera pas la seconde génération. 12 septembre 2008, Johannes Braun http://www.developpementdurablelejournal.com/spip.php?article3225Dossier agrocarburants sur http://terresacree.org/biocarburants4.htm | |
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| Sujet: Comment les biocarburants détruisent l'Amérique latine Lun 15 Sep - 10:01 | |
| Comment les biocarburants détruisent l'Amérique latine Les Amis de la Terre International ont publié le 10 septembre 2008 un rapport intitulé « Alimenter la destruction en Amérique latine » au regard de l'impact réel des biocarburants sur ce continent. Basé sur des études menées dans 7 pays, il met en évidence l'aggravation des conflits fonciers, l'éviction des populations locales appauvries, les conditions de travail désastreuses et l'augmentation de la déforestation liées au développement des biocarburants. Le nouveau rapport « Alimenter la destruction en Amérique latine » montre que l'explosion des plantations d'biocarburants dans les 7 pays étudiés (1) se fait par des monocultures intensives, qui nécessitent de grandes quantités de terres, de produits chimiques et d'eau. Elles poussent les autres types d'agricultures vers les forêts et les savanes, aggravant la déforestation et la destruction de la biodiversité. Lucia Ortiz, des Amis de la Terre Brésil, explique : « Les conditions de travail sont extrêmement faibles, parfois proches de l'esclavage. Le travail forcé des enfants existe dans plusieurs pays. En outre, les superficies de terres exigées par les biocarburants entraînent des déplacements forcés de communautés locales, avec des conflits sur le droit à la terre dans tous les pays étudiés, aggravés par la spéculation foncière et l'usage de la violence dans certains cas ». Adrian Bebb, des Amis de la Terre Europe, ajoute : « Les gouvernements introduisent des dispositions extrêmement favorables à l'agrobusiness (exemptions fiscales, droits de propriété, infrastructures). L'absence de planification de l'usage des terres et l'opacité dans le secteur nourrissent la corruption et les conflits d'intérêts, les gouvernements fermant souvent les yeux face à des activités illégales des producteurs et des propriétaires. Les principaux bénéficiaires sont les gros producteurs, traders et investisseurs, aux dépens des populations locales et de l'environnement ». Par contre, les biocarburants bénéficient aux multinationales, investisseurs, spéculateurs et grands propriétaires terriens. La cause principale est l'exportation d'biocarburants vers l'Europe et les Etats-Unis : pour stopper la destruction, l'Union européenne doit rejeter tout objectif contraignant d'incorporation dans les transports, selon les Amis de la Terre. Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes aux Amis de la Terre France, conclut : « Le rapport met en évidence que les biocarburants menacent le modèle d'agriculture familiale indispensable dans ces pays pour la production vivrière. L'Union européenne est une des causes majeures de cette catastrophe (avec les Etats-Unis) : elle doit stopper ses importations d'biocarburants venant des pays du Sud. Pour répondre à ses enjeux climatiques et énergétiques, elle doit lutter contre la surconsommation de carburants plutôt que d'aggraver les inégalités et les destructions dans d'autres régions du monde. Nous lancerons début octobre avec le CCFD (2) et Oxfam une campagne dans ce sens, ciblant la Présidence française de l'Union européenne ». En effet, des multinationales européennes et internationales comme Cargill, Bunge, Dreyfus, Beyer, BASF, Syngenta, Botnia, Total et Monsanto (notamment connu pour ses activités sur les OGM) sont très fortement impliquées dans ce nouveau business selon le nouveau rapport des Amis de la Terre. Un exemple dramatique au Brésil Un document publié par la coordination des Amis de la Terre France en juillet 2008 et écrit par Maria-Luisa Mendonça (3) est, à ce titre, édifiant, nous vous en proposons quelques extraits : "Le cerrado - zone de savane du Haut São Francisco - est connu comme le « père des eaux » car il alimente les principaux bassins hydrographiques du pays. Ici se trouvent les sources du fleuve São Francisco et de ses affluents, le Samburá, le Santo Antônio et le Fleuve du Peixe, ainsi que le Rio Grande, qui débouche sur le fleuve Parana. La faune et la flore sont extrêmement riches et comptent de nombreuses espèces menacées d'extinction. Dans le massif de la Canastra, plus de 300 espèces d'oiseaux et plus de 7000 espèces de plantes ont été identifiés. Dans la commune de Lagoa da Prata, il y avait déjà une usine sucrière depuis les années 70, propriété d'Antonio Luciano, « colonel » et propriétaire terrien, connu comme l'un des principaux occupants de terres du Minas Gerais. Plus récemment, l'entreprise française Louis Dreyfus a acheté cette usine et étendu la monoculture de la canne pour la production d'éthanol. Ces deux dernières années, d'autres entreprises participent de l'expansion de la monoculture de la canne dans la région. Les effets sont dévastateurs. Dans la « fazenda » d'Antonio Luciano , on a même dévié le cours du fleuve São Francisco, sans licence environnementale ni études techniques, afin de faciliter l'écoulement de la production. Aussi bien pendant la période initiale d'implantation de la canne à sucre qu'au cours de cette phase récente, la monoculture s'est substituée à des zones de culture et d'élevage de bétail, détruisant, de plus, les réserves forestières et la forêt riveraine. Lors de la mise en place des plantations, les entreprises brûlent clandestinement la végétation native pendant la nuit, elles abattent et enterrent les arbres pour esquiver les contrôles. « Aujourd'hui, il est courant de trouver des animaux morts sur les routes, fuyant la dévastation de la forêt. Nous avons déjà trouvé des loups, des renards, des tapirs, des fouines, des tatous, des serpents, des garces, des hiboux, des lézards, ainsi que des poissons morts dans le fleuve, tels les surubim, qui atteignent les 40 kilos. Ils plantent de la canne à sucre même sur les bords des rivières et des lagunes », affirme Francisco Colares, professeur de zoologie à l'université d'Iguatama. D'après Colares, l'usine de Lagoa da Prata utilise l'eau du São Francisco tout au long du processus de production : pour l'irrigation pendant la culture, pour laver la canne après la récolte et pour refroidir les chaudières pendant le processus de transformation. A l'un des points de captation, on pompe 500 litres par seconde- quantité d'eau suffisante pour approvisionner toute la municipalité. Le processus d'expansion est intense. L'entreprise Total est en train de construire une usine à Bambui et trois autres implantations d'usines sont prévues dans la région- deux à Arcos et une à Iguatama-, en plus de l'expansion de la production à Lagoa da Prata. La culture de la canne arrive jusqu'à la zone de transition autour du Parc National de la Serra da Canastra, considérée par l'Atlas de la biodiversité de Minas Gerais comme d'une très grande importance biologique. Pour l'agriculteur Gaudino Correia, louer sa terre n'en vaut pas la peine. « Les contrats sont faits pour 12 ans et après, la canne a tout exterminé. L'usine utilise des machines lourdes pour préparer la terre et aggrave l'érosion du sol. Après, ils brûlent la canne et les cendres se répandent dans toute la région(4). Je n'ai pas voulu louer mes terres et je suis encerclé par la canne. Ici, il n'y a plus de terres consacrées à la production vivrière et c'est pour cela que le prix des aliments a tellement augmenté. Mes voisins ont cessé de produire du maïs, des haricots, du café, du lait et ils ont loué leurs terres à l'entreprise Total. Moi, je plante encore du maïs, des haricots et je produis du lait. Mais pour le producteur, le prix n'a pas augmenté, seulement pour les intermédiaires et pour la population. Je parviens encore à produire du lait parce que je fais du fourrage. Si je devais l'acheter, il ne me resterait plus aucune rentrée. Le prix du fourrage a augmenté de 50%, ce qui rend difficile l'élevage des bêtes ». Rufino décrit les impacts sociaux dans les municipalités de la région. « Les villes sont complètement encerclées car la canne touche les zones urbaines. L'entreprise jette du poison depuis des avions et le taux de cancer dans la population est énorme. Rien que dans ma famille, nous avons cinq cas de cancer, cette situation est commune dans les villes. Il y a plus de 140 travailleurs atteints de problèmes de santé : des tendinites, des problèmes à la colonne vertébrale, de l'asthme et d'autres maladies pulmonaires. Nous avons enregistré cinq morts pour cause d'accidents du travail. Deux travailleurs sont tombés dans les chaudières, un est mort pendant le brûlage de la canne, deux autres sont morts dans des accidents de tracteur ». Moacir Gomes, ex-président du Syndicat des Travailleurs Ruraux de Bambui, conclut que « le président Lila ne connaît pas la réalité. Comment peut-il dire que la canne ne s'est pas substituée à des zones de production d'aliments ? Les usines sont en train d'apporter la misère et la nourriture va manquer à la table de la population »." En savoir plus Notes (1) Brésil, Argentine, Uruguay, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Salvador (2) Le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) a publié un dossier édifiant sur les faces cachées de l'ethanol au Brésil (3) Maria-Luisa Mendonça est coordinatrice de la Rede Social de Justiça e Direitos Humanos (Réseau Social de Justice et de Droits humains, Sao Paulo, Brésil). (4) D'après une étude menée par Volker Kirchhoff, du Centre des sciences Spatiales et atmosphériques de Sao Paolo, les cendres peuvent se répandre sur un rayon de 200 km. http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1760.php | |
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| Sujet: La FAO doute des biocarburants Mer 8 Oct - 15:54 | |
| La FAO doute des biocarburants Dans son rapport annuel, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime que les pays occidentaux doivent repenser leur politique d'incitation au développement des biocarburants, qui a abouti à une flambée des prix alimentaires sans contribuer à la réduction des gaz à effet de serre. "Le rapport conclut que les biocarburants n'effaceront qu'une part modeste de l'utilisation des énergies fossiles au cours de la prochaine décennie mais auront un impact bien plus important sur l'agriculture et la sécurité alimentaire" déclare la FAO. Source : http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/societe/200841/la-fao-doute-des-biocarburants_154917.html?popupBiocarburants: la FAO appelle à une révision des politiques et subventions SOFA 2008 soupèse risques et opportunités 7 octobre 2008, Rome – Les politiques et subventions liées aux biocarburants sont à revoir d’urgence afin de maintenir l'objectif de sécurité alimentaire mondiale, protéger les agriculteurs pauvres, promouvoir un développement rural à large assise et garantir un environnement durable, indique aujourd'hui la FAO dans sa publication phare La Situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture (SOFA 2008). “Les biocarburants présentent à la fois des opportunités et des risques. Cela dépend du contexte spécifique du pays et des politiques adoptées”, selon M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO. “Les politiques en vigueur tendent à favoriser les producteurs de certains pays développés par rapport à ceux de la plupart des pays en développement. L’enjeu est de réduire ou de gérer les risques tout en partageant les opportunités à plus grande échelle.” La production d’agrocarburants a plus que triplé entre 2000 et 2007 et correspond désormais à près de 2 pour cent de la consommation mondiale de combustibles pour le transport. Cette croissance devrait se poursuivre, mais la contribution des biocarburants liquides (essentiellement éthanol et biogazole) à l’énergie destinée au transport, et a fortiori, à l’utilisation énergétique globale, demeurera limitée. En dépit de l’importance limitée des biocarburants liquides dans l’offre énergétique mondiale, la demande de cultures (sucre, maïs, oléagineux) destinés aux biocarburants liquides continuera de croître au cours de la prochaine décennie, voire au-delà, faisant grimper les prix des denrées alimentaires. Opportunités pour les pauvres Si les pays en développement et, en particulier, leurs populations pauvres, peuvent tirer des avantages de la production d’agrocarburants, l’accroissement de la demande de biocarburants pourrait contribuer au développement rural. “Les occasions pour les pays en développement de tirer un meilleur parti de la demande de biocarburants seraient favorisées par la suppression des subventions agricoles et des barrières commerciales qui créent un marché artificiel et ne profitent actuellement qu’aux producteurs des pays de l’OCDE, au détriment de ceux des pays en développement”, selon M. Diouf. D’autres mesures de soutien contribuant à la poussée vers les biocarburants liquides, telles que l’obligation d’ajouter une part de biocarburants aux combustibles fossiles et les incitations fiscales, ont créé une croissance artificielle de la production d’agrocarburants. Ces mesures, qui ont des coûts économiques, sociaux et environnementaux élevés, devraient être également révisées, selon le rapport. Sécurité alimentaire La demande croissante de biocarburants et la hausse des prix agricoles qui s’ensuit sont des occasions importantes pour certains pays en développement. L’agriculture pourrait devenir le moteur de la croissance pour réduire la pauvreté et la faim. La production d’agrocarburants peut être source de revenus et d’emplois si on aide les petits agriculteurs particulièrement démunis à élargir leur production et accéder aux marchés. Encourager la participation des petits exploitants à la production agricole, y compris de biocarburants, requiert des investissements dans les infrastructures, la recherche, la finance rurale, l’information sur les marchés et les institutions et les systèmes juridiques. Toutefois, côté risques, la sécurité alimentaire constitue une grave préoccupation. Les prix élevés des denrées agricoles ont déjà un impact négatif sur les pays en développement fortement dépendants des importations pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Les consommateurs urbains pauvres et les acheteurs nets de denrées alimentaires dans les zones rurales sont tout particulièrement menacés. Une grande partie des pauvres de la planète dépensent plus de la moitié de leurs revenus pour s'acheter de la nourriture. “Les décisions liées aux biocarburants devraient tenir compte de la situation de la sécurité alimentaire, mais aussi de la disponibilité de terres et d’eau”, selon M. Diouf. “Tous les efforts devraient être ciblés sur la conservation du but suprême consistant à libérer l’humanité du fléau de la faim.” Les gaz à effet de serre Le bilan environnemental n’est pas toujours positif. “L’utilisation et la production croissante de biocarburants ne contribueront pas forcément à réduire les émissions de gaz à effet de serre autant que prévu ”, indique le rapport. Si certains agrocarburants, comme ceux tirés du sucre, peuvent engendrer des émissions de gaz à effet de serre bien inférieures, ce n’est pas le cas de nombreux autres. Le plus grand impact des biocarburants sur les émissions de gaz à effet de serre dérive du changement d’utilisation des terres. “Les modifications de l’affectation des terres – par exemple, la déforestation pour satisfaire la demande croissante de produits agricoles – sont une grave menace à la qualité des sols, à la biodiversité, et aux émissions de gaz à effet de serre”, fait remarquer M. Diouf. Des critères de durabilité basés sur des normes reconnues à l’échelle internationale pourraient aider à améliorer l’empreinte écologique des biocarburants, précise le rapport, mais ils ne devraient pas créer de nouvelles barrières commerciales pour les pays en développement. La "deuxième génération" Les biocarburants de "deuxième génération", en cours de développement, ne sont pas encore disponibles sur le marché. Ils sont tirés de la biomasse lignocellulosique (notamment pailles, tiges, feuilles,résidus de foresterie) et pourraient améliorer l’équilibre entre énergie fossile et gaz à effet de serre. “La balance semble pencher davantage en faveur des dépenses orientées vers la recherche-développement, en particulier sur les technologies de seconde génération, qui, à condition d’être bien conçues et mises en œuvre judicieusement, s’annoncent très prometteuses en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, allégeant la pression sur la base de ressources naturelles”, indique M. Diouf. Source : http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2008/1000928/ | |
| | | Admin Admin
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| Sujet: La FAO doute des biocarburants Mar 14 Oct - 16:46 | |
| La FAO doute des biocarburants Dans son rapport annuel, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime que les pays occidentaux doivent repenser leur politique d'incitation au développement des biocarburants, qui a abouti à une flambée des prix alimentaires sans contribuer à la réduction des gaz à effet de serre. "Le rapport conclut que les biocarburants n'effaceront qu'une part modeste de l'utilisation des énergies fossiles au cours de la prochaine décennie mais auront un impact bien plus important sur l'agriculture et la sécurité alimentaire" déclare la FAO. Source : http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/societe/200841/la-fao-doute-des-biocarburants_154917.html?popupBiocarburants: la FAO appelle à une révision des politiques et subventions SOFA 2008 soupèse risques et opportunités 7 octobre 2008, Rome – Les politiques et subventions liées aux biocarburants sont à revoir d’urgence afin de maintenir l'objectif de sécurité alimentaire mondiale, protéger les agriculteurs pauvres, promouvoir un développement rural à large assise et garantir un environnement durable, indique aujourd'hui la FAO dans sa publication phare La Situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture (SOFA 2008). “Les biocarburants présentent à la fois des opportunités et des risques. Cela dépend du contexte spécifique du pays et des politiques adoptées”, selon M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO. “Les politiques en vigueur tendent à favoriser les producteurs de certains pays développés par rapport à ceux de la plupart des pays en développement. L’enjeu est de réduire ou de gérer les risques tout en partageant les opportunités à plus grande échelle.” La production d’agrocarburants a plus que triplé entre 2000 et 2007 et correspond désormais à près de 2 pour cent de la consommation mondiale de combustibles pour le transport. Cette croissance devrait se poursuivre, mais la contribution des biocarburants liquides (essentiellement éthanol et biogazole) à l’énergie destinée au transport, et a fortiori, à l’utilisation énergétique globale, demeurera limitée. En dépit de l’importance limitée des biocarburants liquides dans l’offre énergétique mondiale, la demande de cultures (sucre, maïs, oléagineux) destinés aux biocarburants liquides continuera de croître au cours de la prochaine décennie, voire au-delà, faisant grimper les prix des denrées alimentaires. Opportunités pour les pauvres Si les pays en développement et, en particulier, leurs populations pauvres, peuvent tirer des avantages de la production d’agrocarburants, l’accroissement de la demande de biocarburants pourrait contribuer au développement rural. “Les occasions pour les pays en développement de tirer un meilleur parti de la demande de biocarburants seraient favorisées par la suppression des subventions agricoles et des barrières commerciales qui créent un marché artificiel et ne profitent actuellement qu’aux producteurs des pays de l’OCDE, au détriment de ceux des pays en développement”, selon M. Diouf. D’autres mesures de soutien contribuant à la poussée vers les biocarburants liquides, telles que l’obligation d’ajouter une part de biocarburants aux combustibles fossiles et les incitations fiscales, ont créé une croissance artificielle de la production d’agrocarburants. Ces mesures, qui ont des coûts économiques, sociaux et environnementaux élevés, devraient être également révisées, selon le rapport. Sécurité alimentaire La demande croissante de biocarburants et la hausse des prix agricoles qui s’ensuit sont des occasions importantes pour certains pays en développement. L’agriculture pourrait devenir le moteur de la croissance pour réduire la pauvreté et la faim. La production d’agrocarburants peut être source de revenus et d’emplois si on aide les petits agriculteurs particulièrement démunis à élargir leur production et accéder aux marchés. Encourager la participation des petits exploitants à la production agricole, y compris de biocarburants, requiert des investissements dans les infrastructures, la recherche, la finance rurale, l’information sur les marchés et les institutions et les systèmes juridiques. Toutefois, côté risques, la sécurité alimentaire constitue une grave préoccupation. Les prix élevés des denrées agricoles ont déjà un impact négatif sur les pays en développement fortement dépendants des importations pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Les consommateurs urbains pauvres et les acheteurs nets de denrées alimentaires dans les zones rurales sont tout particulièrement menacés. Une grande partie des pauvres de la planète dépensent plus de la moitié de leurs revenus pour s'acheter de la nourriture. “Les décisions liées aux biocarburants devraient tenir compte de la situation de la sécurité alimentaire, mais aussi de la disponibilité de terres et d’eau”, selon M. Diouf. “Tous les efforts devraient être ciblés sur la conservation du but suprême consistant à libérer l’humanité du fléau de la faim.” Les gaz à effet de serre Le bilan environnemental n’est pas toujours positif. “L’utilisation et la production croissante de biocarburants ne contribueront pas forcément à réduire les émissions de gaz à effet de serre autant que prévu ”, indique le rapport. Si certains agrocarburants, comme ceux tirés du sucre, peuvent engendrer des émissions de gaz à effet de serre bien inférieures, ce n’est pas le cas de nombreux autres. Le plus grand impact des biocarburants sur les émissions de gaz à effet de serre dérive du changement d’utilisation des terres. “Les modifications de l’affectation des terres – par exemple, la déforestation pour satisfaire la demande croissante de produits agricoles – sont une grave menace à la qualité des sols, à la biodiversité, et aux émissions de gaz à effet de serre”, fait remarquer M. Diouf. Des critères de durabilité basés sur des normes reconnues à l’échelle internationale pourraient aider à améliorer l’empreinte écologique des biocarburants, précise le rapport, mais ils ne devraient pas créer de nouvelles barrières commerciales pour les pays en développement. La "deuxième génération" Les biocarburants de "deuxième génération", en cours de développement, ne sont pas encore disponibles sur le marché. Ils sont tirés de la biomasse lignocellulosique (notamment pailles, tiges, feuilles,résidus de foresterie) et pourraient améliorer l’équilibre entre énergie fossile et gaz à effet de serre. “La balance semble pencher davantage en faveur des dépenses orientées vers la recherche-développement, en particulier sur les technologies de seconde génération, qui, à condition d’être bien conçues et mises en œuvre judicieusement, s’annoncent très prometteuses en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, allégeant la pression sur la base de ressources naturelles”, indique M. Diouf. Source : http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2008/1000928/ | |
| | | Admin Admin
Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Campagne "Les agrocarburants, ça nourrit pas son monde" Ven 31 Oct - 16:44 | |
| URGENT: Campagne "Les agrocarburants, ça nourrit pas son monde" Nous avons reçu de assistantcampagne1@oxfamfrance.org : Bonjour, En recherchant sur Internet des sites traitant des questions environnementales et sociales, j’ai identifié le vôtre dont la teneur me laisse à penser que la thématique des agrocarburants pourrait vous intéresser. Je me permets donc de vous solliciter à propos de la campagne d’opinion « Les agrocarburants, ça nourrit pas son monde » menée par Oxfam France – Agir ici, en partenariat avec le CCFD et les Amis de la Terre et 4 organisations des pays du Sud. Un billet, un lien ou une référence sur votre blog permettrait d’augmenter sensiblement le nombre de signataires de la pétition sur le site web de la campagne alors que le temps presse : c’est en décembre que l’Union européenne doit décider du rôle dévolu aux agrocarburants dans sa politique énergétique ! Enfin, pour agrémenter vos articles, vous trouverez sur le site dédié de la campagne, des bannières et autres goodies. Ci-dessous, une brève présentation de celle-ci : Campagne « Les agrocarburants, ça nourrit pas son monde » A l’heure où s’ouvrent des négociations au niveau européen sur la consommation à grande échelle d’agrocarburants, Oxfam France – Agir ici lance, avec le CCFD – Terre solidaire et Les Amis de la Terre, la campagne « Les agrocarburants, ça nourrit pas son monde ». Menée en partenariat avec des associations indonésienne, colombienne, béninoise et brésilienne, la campagne s’oppose à tout objectif chiffré d’incorporation des agrocarburants dans la consommation énergétique des transports européens d’ici à 2020. Les associations membres de la campagne soulignent les impacts catastrophiques d’un développement à grande échelle des agrocarburants, et ce à tous les niveaux : alimentaire, environnemental et social. Des effets désastreux qui ne pourront être atténués que par la révision des politiques de soutien à ce marché et non par une illusoire certification ou une future « seconde génération ». En effet, présentés comme la solution miracle contre l’épuisement des réserves de pétrole mais également comme un remède au réchauffement climatique, les agrocarburants menacent aujourd’hui les populations locales et les cultures vivrières en accaparant la terre et les ressources naturelles. Ils contribuent également à la hausse mondiale des prix alimentaires qui a plongé près de 100 millions de personnes supplémentaires dans la faim et la pauvreté et mis en danger les moyens de subsistance de 300 millions de personnes. Ce chiffre, déjà intolérable, pourrait doubler d'ici à 2025 si l'actuelle ruée sur les agrocarburants se poursuit. D’un point de vue strictement environnemental, le développement massif des agrocarburants a de graves impacts écologiques sur notre planète, au Nord comme au Sud : augmentation des pollutions chimiques, risque génétique ou encore appauvrissement de la biodiversité, des sols et des réserves en eau. N’hésitez pas à visiter le site Internet de la campagne http://www.agrocarb.fr. Prolongement Web de la campagne, il contient de nombreuses informations complémentaires (rapports, dossier complémentaire, document de mobilisation,…) et permet de suivre au plus près l’actualité relative aux agrocarburants via un blog alimenté par les associations membres de la campagne. Cordialement, David Quadrado Assistant Campagne Oxfam France - Agir ici 104 rue Oberkampf 75011 Paris Tel : + 33 1 56 98 24 40 / Fax : + 33 1 56 98 24 09 1988-2008 : 20 ans d'action citoyenne ! --------------------------------------------------------------------------- Parce que le monde ne changera pas sans vous. Pour en savoir plus http://www.oxfamfrance.org | |
| | | Admin Admin
Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Agrocarburants : plus néfastes que les carburants fossiles? Mar 28 Avr - 8:31 | |
| Les agrocarburants ont souvent été présentés comme étant LA solution pour limiter le réchauffement climatique. Théoriquement, il est vrai que ces carburants issus de plantes telles que la betterave, la canne à sucre, le colza ou le maïs représentent une réponse privilégiée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Entre engouement et scepticisme, la France s'est en tout cas très vite investie dans les agrocarburants. Actuellement, 49 usines en produisent :
20 dans la filière éthanol, 29 dans la filière Diester. Ainsi, le rapport d'expertise effectué en décembre 2008 par un groupe de chercheurs au ministère de l'Ecologie entraîne une vive inquiétude quant à l'impact environnemental de ces carburants "propres" et remet en cause leurs vertus en matière de lutte contre le réchauffement climatique. De plus, le Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité, qui avait réclamé une étude d'impact en 2006, voit ses craintes s'accentuer.
Les agrocarburants polluent plus que les carburants fossiles D'après ce rapport, la culture des plantes utilisées pour la fabrication des agrocarburants requiert un usage plus important de pesticides et d'engrais azotés et phosphorés polluant les eaux. Les agrocarburants sont donc en contradiction avec les objectifs internationaux de mettre un terme à la perte de biodiversité dès 2010, et nationaux de réduire de moitié la consommation de produits phytosanitaires d'ici à 2018.
De plus, l'utilisation des engrais émet du protoxyde d'azote à la capacité de réchauffement 300 fois supérieur au CO2, ce qui anéantirait les gains d'émission de gaz à effet de serre prévus.
Par ailleurs, une très récente étude vient une fois de plus porter atteinte à l’image devenue peu rassurante des agrocarburants. En effet, d’après ce rapport réalisé par le cabinet indépendant de consultants Scott Wilson Group et complété par l’association des Amis de la Terre Royaume-Uni, les agrocarburants employés depuis un an en Grande-Bretagne pourraient avoir doublé les émissions de gaz à effet de serre des carburants fossiles qu'ils remplacent...
les agrocarburants auraient ainsi généré 1,3 million de tonnes de GES en un an, équivalant à 500 000 véhicules supplémentaires sur les routes ! Selon les Amis de la Terre, cette antithèse entre les promesses gouvernementales et ce rapport préoccupant est dû au fait que le point de vue gouvernemental ne prend pas en compte les changements d’affectation des sols. En effet, les agrocarburants utilisés au Royaume-Uni issus principalement de soja du Brésil, d’Argentine et des Etats-Unis, ont de lourdes répercussions sur ces pays producteurs.
Les terres monopolisées par le développement progressif des agrocarburants, dont le soja, entraînent :
la disparition de cultures agricoles existantes,
et la fin annoncée d’écosystèmes naturels inestimables.
Ainsi, l'expansion des agrocarburants provoque le sacrifice de forêts tropicales, forêts sèches et tourbières. Or, ces milieux stockent d’impressionnantes quantités de carbone qui, au moment de leur transformation en champs d’agrocarburants, sont libérées dans la biomasse ou dans le sol.
Evidemment, ce constat ne concerne pas que le Royaume-Uni, mais aussi l’ensemble des pays revendiquant actuellement le recours aux agrocarburants.
Le coordinateur des campagnes aux Amis de la Terre France, Sébastien Godinot, ajoute : "En France également, le gouvernement ne prend pas en compte les changements d'affectation des sols dans ses statistiques. Plutôt que de s'entêter dans cette voie, il devrait se concentrer sur le développement des transports publics et doux, le transfert de la route sur le rail, et la réduction de la vitesse, qui ne comportent aucun risque, contrairement aux agrocarburants. "...
Le saviez-vous?
En 2005, l’UE a produit 3,9 millions de tonnes d’agrocarburants (hausse de 60% par rapport à 2004). Le Brésil est le premier producteur mondial de bioéthanol, avec près de 13 millions de tonnes produites en 2005, suivi des États-Unis avec 11,8 millions de tonnes produites. L’UE a prévu de faire passer le volume d’oléagineux destinés à la production d’agrocarburants d’un peu plus de 10 millions de tonnes en 2006 à 21 millions de tonnes en 2016. | |
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