Agora de l'Ermitage Libres propos d'un ermite sur les faits de société |
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| L'avenir. Quel sera-t-il ? | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: L'avenir. Quel sera-t-il ? Lun 2 Fév - 10:08 | |
| 01/02/2009 Tous les Terriens ne pensent pas à l'avenir de la même façon. Il y a ceux dont l'avenir risque de n'être qu'une question de jours tant ils ont faim. Il y a ceux qui peuvent échafauder des projets y compris pour leurs enfants. Il y a ceux qui sont sans avenir car ils ont soif. Et quand l'eau est disponible, elle les tue. Plus de 1 700 morts et 30 000 personnes sont touchées par le cholera au Zimbabwe en six mois. Ceux qui se douchent quotidiennement mesurent-ils leur privilège actuel? Alors que ceux qui sont obsédés par la recherche quotidienne de la nourriture n'ont pas le temps et ne sont pas en mesure de se préoccuper d'un futur, ceux qui peuvent penser au long terme ont une lourde responsabilité. LA DÉFENSE DE L'OR BLEU Ils en prennent conscience. Un exemple le prouve: la tenue d'une conférence euro-méditerranéenne sur l'eau, au niveau des ministres, le 22 décembre dernier en Jordanie. 33 pays d'Europe et du pourtour méditerranéen réunis pour une déclaration définissent les principes d'une future stratégie commune de gestion de l'eau dans leurs pays et y associant la société civile représentée par des associations. Ce mode de gouvernance n'isolant plus les élus dans leur bulle de légitime représentativité est en train de se réaliser. Autant les Parlements sont indispensables, autant il est sage de faire s'exprimer et participer d'autres structures démocratiques. Les associations sont en première ligne, toujours très motivées et de plus en plus professionnelles. À y regarder de près, ce besoin d'eau amène la sagesse dans les têtes. Il permet aux pays de dépasser ce qui les sépare, de se consacrer à la défense de l'or bleu, tellement vital. La Jordanie et Israël sont même parvenus à aborder ensemble un projet de canal qui relierait la Mer Rouge et la Mer Morte. Jamais notre planète Terre n'a pris autant d'importance. Elle est devenue «un patrimoine menacé». En réalité, ce n'est pas elle qui l'est mais ses occupants. Bien sûr, nous avons besoin d'être rassurés, de ne pas céder à la peur de l'An Trois mille et cela même si les signaux sont au rouge. La peur ne résout rien. C'est d'ambition dont il faut se doter. Celle de faire passer les signaux au vert. Plus facile à dire qu'à faire. La liste des constats négatifs est longue et de plus les crises financière et économique se greffent sur la crise écologique. EROSION DE LA BIODIVERSITÉ Le dérèglement climatique lui-même a du mal à rester présent dans l'opinion quand localement un hiver froid survient. C'est que l'explication est à refaire. Quant à l'érosion de la biodiversité... Peut-être bien qu'en défendant bec et ongles quelques espèces emblématiques (éléphants, baleines et autres mammifères, par exemple) nos associations n'ont pas été comprises de la société qu'elles voulaient toucher. Maintenant qu'elles élargissent leur communication à la défense des insectes pollinisateurs, ou des micro-organismes, bactéries du sol, par exemple, si indispensables aux récoltes fournissant l'alimentation humaine, même les citadins souvent très éloignés de la nature et pas trop au fait de son fonctionnement, peuvent réaliser combien la nature est précieuse. La conclusion à tirer est peut-être que, pour défendre une espèce, il est nécessaire de les défendre toutes et cela sera profitable à l'humanité qui, de ce fait, voit que son intérêt est de défendre le vivant dans toute sa biodiversité. http://www2.canoe.com/infos/chroniques/hubertreeves/archives/2009/02/20090201-105800.html | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Cancer : nos enfants peuvent déjà nous accuser Mer 25 Fév - 18:47 | |
| 20 février 2009 Les mots ont un sens, par Napakatbra Dimanche 15 février avait lieu la journée internationale de sensibilisation aux cancers de l'enfant. L'occasion de diffuser des chiffres pas franchement joyeux. Chaque année, 1800 enfants sont atteints de cancers, soit un sur 600 ! Et 500 d'entre eux décèdent de leur maladie, ce qui en fait la deuxième cause de mortalité après les accidents. Un enfant sur 600 atteint d'un cancer chaque année Les chiffres publiés par l'Union Nationale des Associations de Parents d'Enfants atteints de Cancer ou LEucémie (unapecle) sont issus d'études de la Société Française du Cancer de l'Enfant. Chaque année environ 1800 enfants sont atteints de cancer en France, ce qui fait un sur 600. Si les taux de guérison ont considérablement progressé en 20 ans (de 30 à 70%), ces maladies restent néanmoins la deuxième cause de mortalité des enfants de plus de 1 an après les accidents. Environ 500 d'entre eux décèdent chaque année et les enfants guéris en sortent très souvent avec des séquelles importantes. D'autre part, les tumeurs malignes détectées chez les enfants ne sont pas de la même nature que celles relevées chez les adultes. Il s'agit de maladies rares, telles que des tumeurs cérébrales ou des leucémies, qui correspondent à 1% du nombre de cancers détectés chaque année en France (tous âges confondus). Une augmentation constante, de 1 à 2% tous les ans, depuis 30 ans La surveillance des cancers de l'enfant est relativement récente en France. Elle est réalisée par deux registres nationaux spécialisés, l'un sur les hémopathies malignes depuis 1990 et l'autre sur les tumeurs solides depuis 2000. Cependant, des études internationales plus globales ont déjà été menées à leur terme. En 2004, le Centre International de recherche sur le Cancer (CIRC) concluait d'une grande étude européenne, basée sur plus de 100 000 cas de cancers infantiles répartis sur 30 années, que le nombre de cancers avait augmenté de manière significative de 1 à 1.5% tous les ans. Une autre étude publiée en 2001 par les chercheurs du Cancer Research Campaign (CRC) révélait une augmentation du même ordre (de 1 à 3% par an) dans le Nord-Ouest de l'Angleterre entre 1954 et 1998. Ondes électromagnétiques, pesticides, pollution de l'air, de l'eau, trou dans la couche d'ozone, stress... les causes de ces cancers et de leur augmentation progressive sont totalement inconnues et il y a malheureusement fort à parier qu’elles le resteront encore longtemps. Rappelons qu'il a fallu près de cinquante années pour que le tabac soit reconnu cancérigène ! Le titre de cet article fait référence au film "Nos enfants nous accuseront", dont voici la bande annonce : https://www.dailymotion.com/video/x78p4w_nosenfantsnousaccuseront_shortfilms Source : http://www.lesmotsontunsens.com/cancer-enfants-epidemiologie-augmentation-3409 | |
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| Sujet: La décroissance est inéluctable Mar 10 Mar - 17:16 | |
| "La décroissance est inéluctable" A l'occasion de la sortie "d'AntiManuel d'écologie", Yves Cochet, député Vert de Paris, a dialogué avec les metronautes. Yves Cochet Bienvenue aux internautes. Malo: Bonjour. Pourquoi un "anti manuel", ça ne s'apprend pas l'écologie? L'écologie scientifique est une discipline universitaire. Mais mon "Anti manuel" a une ambition plus vaste : une vision du monde dans tous ses aspects, de la vie individuelle à la vie collective, du village à la planète. Nature : C'est quoi le schéma si on continue come ça? Si "on continue comme cela", c'est-à-dire l'exploitation sans limites des humains et de la planète, on va dans le mur, très bientôt. Pommedeterre : Vous prônez la décroissance... Comment imaginez-vous ce système? La décroissance est déjà commencée. Mais, peu de personnes l'ont anticipé. C'est pour cela que l'on va dans le mur. Mieux vaut la décroissance choisie, démocratique et solidaire, que la décroissance subie actuelle. De toute façon, qu'on le veuille ou non, la décroissance (de notre empreinte écologique, nous le milliard le plus riche) est inéluctable. Je suis surtout effrayé par l'aveuglement des dirigeants économiques et politiques actuelles, englués dans des modèles du monde dépassés. Nathy : Quelles sont les priorités environnementales aujourd'hui? Réduire les consommations d'énergie et de matières premières non renouvelables. C'est-à-dire, les trois quarts des richesses matérielles de notre mode de vie occidental insoutenable. Naturelle : Comment mesure t'on son empreinte écologique? En calculant les nombre d'hectares qu'il faut pour extraire les énergies et les matières qui nous font vivre, et recycler nos déchets après la consommation. Si toute l'humanité vivait comme les habitants de la France, il faudrait trois terres : c'est impossible, donc il nous faut décroître. Verdâtre : Votre livre s'adresse à qui ? Il a l'air assez pointu quand même... Il n'est pas "très grand public", mais il est pour tout public. C'est une invitation à la réflexion sur nos avenirs. Truite : Chez vous, c'est chauffe-eau solaire, ampoules basse alimentation et tout le toutim ? Oui. Mais cela ne suffit pas : ce n'est pas qu'une question de changement de technologie, c'est un changement de civilisation. Inutile de faire du solaire ou de l'éolien avec notre mode de vie occidental, ça ne marchera pas. Alicia : Que pensez-vous de l'action d'Al Gore? N'est-ce pas plus du show biz que de la véritable défense de l'environnement? La démocratie et les médias sont essentiellement ambigus. Al Gore a frappé un grand coup avec son film, mais ses méthodes sont assez productivistes. Honte : "Total" annonce 13-14 milliards d'euros de bénéfices pour 2008... Quand les politiques auront-ils enfin le courage d'instaurer une taxe, c'est scandaleux... D'accord avec vous. Les députés Verts ont proposé un prélèvement exceptionnel de 5 milliards pour financer le basculement écologique de l'économie. Tranche : Et le Grenelle: vrai progrès ou gros coup de com? Les deux, bien sûr ! Un peu de sincérité et beaucoup d'illusions. Andouillette : A l'heure de la crise, une économie verte est elle possible? Oui. Mais, je le répète, cela ne suffira pas du tout. Il faut aussi changer les bases même de nos modes de production et de consommation. Exemples : les voitures "vertes" sont une illusion. Ce sont nos modes de déplacement et notre soif de mobilité qu'il faut entièrement changer. Slumbog : Quelle place pour l'alimentation bio? Pensez-vous vraiment qu'elle puisse nourrir le monde? Un rapport de la FAO du printemps 2007 estime que oui. Mais il faudrait pour cela un immense changement des mentalités et des habitudes de l'agrobusiness productiviste de l'occident. Audrey : Il parait que la couche d'ozone s'est bien reconsolidée au-dessus de la Suède, ça montre bien que les efforts peuvent réparer, non? La question de la couche d'ozone et du protocole de Montréal pour éliminer des CFC, est petite en comparaison des questions du changement climatique, de la raréfaction des ressources non renouvelables et de la perte de la biodiversité. Verdâtre : Marre de s'entendre dire de ne plus prendre de bain, de manger bio, de ne plus prendre de sacs en plastique... alors que les entreprises sont celles qui polluent réellement. Quand s'en prendra-t-on vraiment à elles ? Il y a les citoyens, il y les entreprises, vous avez raison. Tous doivent changer pour plus d'écologie. Truite : Ne regrettez-vous pas le départ de NKM de son précédent poste ? Elle était plutôt énergique non ? Oui. Mais Chantal Jouanneau est également compétente, bien que sarkozyste. Fichtre : Etes-vous toujours aussi anti-nucléaire que dans votre jeunesse ou avez-vous évolué sur la question ? Je suis toujours antinucléaire : la fuite en avant technologique par le nucléaire est illusoire. Les problèmes que posent le nucléaire ne sont toujours pas résolus. Alors qu'il y a cinq ou six autres façons renouvelables de fabriquer de l'électricité. Sri-Lanka : Votre avis sur les antennes-relais radiotéléphoniques ? Quelle alternative ? Continuer la recherche sur l'électro sensibilité des humains, et réduire les puissances d'émission. Sri-Lanka : Je fais des travaux dans ma maison de campagne mais je ne trouve aucun véritable spécialiste des équipements verts. Chacun y va de son avis... Ne pourrait-on pas avoir un site qui nous donnerait les bons conseils en fonction de critères que nous indiquerions ? J'ai l'impression que je vais me faire arnaquer... De bons conseils sont fournis par les sites de l'ADEME (nationale et régionale), ainsi que par les Points-Infos-Energie dans les villes. co2 : Les écosystèmes peuvent ils encore absorber nos excès de c02? Certains oui, la plupart non : ils sont au bord de la saturation. Que ce soient les forêts ou les océans. Nature : Quelle est votre position sur les biocarburants? Les AGROcarburants (ils sont tout sauf "bio") sont une illusion dangereuse. Ce sont les produits de la pression des lobbies céréaliers et béteraviers. Ils faut arréter de les subventionner, et en stopper la culture (sauf, peut-être, les huiles végétales pures locales). Sandro : Vous le voyez comment le monde en 2022? Très bouleversé ! La planète sera à l'agonie, et ses habitants humains très déprimés. A moins qu'un immense soulèvement mondial de la jeunesse ne mette en place une autre civilisation, plus sobre que l'industrialisme actuel. Pop : Y a quoi de nouveau dans votre livre. Avancez-vous de nouvelles voies? Achetez-le pour voir ! Les derniers chapitres indiquent les voies vers la décroissance, la sobriété, et la joie de vivre ! EU : Allez-vous vous présentez aux Européennes? Non. Je suis déjà député de Paris (à l'Assemblée nationale). Mais je soutiens fortement les listes Europe-Ecologie. Sandy : Que pensez-vous du plan Obama pour les énergies vertes? C'est le minimum. Mais, sauf changement de bases économiques, cela ne sera qu'un petit soulagement face à de grands maux. Havrais : En a-t-on fini pour de bon avec les querelles chez les Verts? Contrairement au cliché éculé des "querelles chez les Verts", il y en a beaucoup plus au PS ou à l'UMP, et de plus cruelles. Ne pas voter Verts parce que nous nous querellerions est un alibi bon conscience des citoyens que notre programme effraie parce qu'ils ont peur de changer. Slip : A quand l'eau bien public mondial? L'eau en tant qu'élément l'est déjà. Ce qui est plus ou moins privatisé, c'est le captage, le transport, le traitement et la distribution. Bravo aux communes qui reprenne ses services en régie municipale? Castro : Qu'est-ce qui vous a amené à militer pour les Verts ? Pendant et après mai 68, les droites et gauches traditionnelles ne m'ont pas convaincu : elles sont aveugles à la marche réelle du monde. C'est la candidature écolo de René Dumont à la présidentielle de 1974 qui m'a fait entrer en politique. Bel : Vous semblez extrêmement pessimiste sur notre avenir et celui des générations futures... Je suis surtout effrayé par l'aveuglement des dirigeants économiques et politiques actuelles, englués dans des modèles du monde dépassés. Et je suis encore plus surpris que les citoyens votent encore massivement pour la droite et la gauche traditionnelle qui se trompent depuis plus de trente ans. Mais j'ai une explication, fournie dans mon livre ! Bellafelbel : Et vous, quelles sont vos actions dans votre vie quotidienne concernant l'écologie? Je me déplace à pied, à vélo ou en métro-bus (facile pour un parisien), je mange bio tant que je le puis, j'essaie de vivre sobrement, je refuse la consommation ostentatoire... Merci à Métro et bon courage à toutes et tous. "L'écologie ou la mort" disait René Dumont en 1974. Nous sommes devant ce choix. Vive la jeunesse qui invente un nouveau monde ! Prochain rendez-vous jeudi 12 à 10h15 avec Harlan Coben. Posez lui vos questions dès maintenant ou en direct le jour même. "AntiManuel d'éocologie", Yves Cochet, Ed. Bréal, 304p ; 21€ http://www.metrofrance.com/x/metro/2009/03/09/0D1qwRTBdHaVM/index.xml | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Le plus noir des scénarios climatiques se profile Dim 15 Mar - 12:13 | |
| COPENHAGUE ENVOYÉE SPÉCIALE A neuf mois de la conférence de Copenhague, où la communauté internationale s'est fixé un ultime rendez-vous pour s'accorder sur un plan de réduction des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, rien ne garantit qu'un accord sera trouvé. C'est dans l'espoir de conjurer un possible échec que près de 2 000 scientifiques, parmi lesquels les plus éminents climatologues mondiaux, se sont réunis du 10 au 12 mars dans la capitale danoise. "Imaginez un avion dont la probabilité d'arriver à destination est de 10 %. Monteriez-vous à bord ? Evidemment non..." Stefan Rahmstorf, de l'Institut de recherches de Potsdam sur le climat, aime bien cette métaphore pour expliquer ce qui est en train de se passer : depuis le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), publié en 2007, il est certain, à 90 %, que l'homme est à l'origine de la transformation du climat qui menace les grands équilibres planétaires. Or tout se passe comme si les gouvernements s'interrogeaient encore sur la possibilité d'embarquer dans cet avion promis à la catastrophe. A Copenhague, la communauté scientifique a voulu démontrer une dernière fois, avant la fin des négociations, que le doute n'était plus permis. "Nous avons accumulé beaucoup de données depuis le dernier rapport du GIEC, en 2007. Nous voulons que les gouvernements décident en connaissance de cause", a expliqué Katherine Richardson, de l'université de Copenhague, l'une des neuf universités à l'origine de cette initiative. Les conclusions du GIEC s'appuient sur des données datant au mieux de 2005. Compte tenu de la lourdeur de cette organisation, qui réunit 2 500 chercheurs de 130 pays et dont l'ensemble des publications est soumis au consensus, le prochain rapport ne paraîtra pas avant 2014. Or "les dernières observations confirment que le pire des scénarios du GIEC est en train de se réaliser. Les émissions ont continué d'augmenter fortement et le système climatique évolue d'ores et déjà en dehors des variations naturelles à l'intérieur desquelles nos sociétés et nos économies se sont construites", a affirmé le comité scientifique de la conférence. Les prévisions du GIEC anticipent une hausse des températures comprises entre 1,1 °C et 6,4 °C à la fin du siècle par rapport à la période préindustrielle. Stefan Rahmstorf a présenté une étude selon laquelle le niveau des océans pourrait augmenter dans une fourchette de 75 cm à 190 cm d'ici à 2100. Soit bien au-delà des prévisions du GIEC allant de 18 cm à 59 cm. Celles-ci - et le GIEC avait pris soin de le souligner - ne prenaient pas en compte l'évolution des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique. Or leur rôle serait en réalité majeur, au travers de la fonte des glaces mais surtout de leur "écoulement" dans la mer. "Ce phénomène est beaucoup plus massif et beaucoup plus rapide que nous ne le pensions", confirme Eric Rignot, professeur à l'UC Irvine en Californie. Lucka Kajfez Bogataj, de l'université de Ljubljana (Slovénie), a épluché l'ensemble des études climatiques parues dernièrement. Elle conclut sans hésiter : "L'impact du réchauffement est plus précoce et plus rapide que prévu." Entre 1990 et 2006, le monde a connu les treize années les plus chaudes depuis 1880, qui marque le début de l'ère industrielle, cite-t-elle en exemple. Spécialiste des écosystèmes, Andreas Fischlin, de l'Institut fédéral de technologie de Zurich, va dans ce sens : "Les écosystèmes stockent 25 % des émissions mondiales de carbone. Cette capacité de stockage devrait culminer vers 2050, avant que les écosystèmes fragilisés par le réchauffement ne se mettent à leur tour à relâcher du CO2 dans l'atmosphère aggravant ainsi le phénomène. Ce problème est beaucoup plus important que nous ne le pensions il y a cinq ans." Ce que les scientifiques ont baptisé des tipping points, soit des seuils au-delà desquels les conséquences du réchauffement deviennent irréversibles et incontrôlables, pourraient être plus bas. "Nous pensions que la survie des ours polaires serait menacée à partir d'une hausse des températures de 2,8 °C, il est probable que cela soit déjà vrai à partir de 1,5°C", avance M. Fischlin. La richesse des hotspots ("points chauds") de la biodiversité, ces régions qui concentrent quantité d'espèces rares ou endémiques, serait en danger à partir d'un réchauffement de 1,6 °C. "Les nouveaux modèles dont nous disposons nous montrent que beaucoup de seuils de rupture se trouvent dans la bande des 2 °C à 3 °C. Et qu'il faudrait mieux garder une distance de sécurité pour ne pas risquer de s'en approcher", poursuit le chercheur. Sir Nicholas Stern, auteur du célèbre rapport sur "l'économie du changement climatique", a indiqué que "le coût de l'inaction sera supérieur à ce qu'il avait présenté en 2006". Présent à Copenhague, le président du GIEC, Rajendra Pachauri, n'est pas sorti de son devoir de réserve mais, à neuf mois de l'échéance, il a jugé "utile que cette conférence rappelle aux politiques qu'il existe une crise plus grave que la crise économique". James Hansen, le célèbre climatologue de la NASA qui fut l'un des premiers à alerter en 1988 sur les dangers du réchauffement, a été plus direct : "Il faut que l'opinion soit sûre d'une chose. Les scientifiques sont clairs. Il n'existe pas de grosses incertitudes sur le film qui est devant nous. Et les politiques ne peuvent pas s'abriter derrière de prétendues inconnues pour ne pas agir." En clair, les scientifiques ont fait leur travail. Aux politiques maintenant de faire le leur. Laurence Caramel © Le Monde.fr Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/03/13/le-plus-noir-des-scenarios-climatiques-se-profile_1167544_3244.html | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Folie collective Sam 21 Mar - 17:50 | |
| Notre folie collective planétaire Jean-Marie Bergeron Le Droit Pendant que 1600 scientifiques du monde se réunissent à Copenhague pour faire le point sur les impacts planétaires des humains et préparer ainsi une autre réunion du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat), nous de l'extérieur, pouvons à leur place plaider la folie collective. Pas besoin de congrès scientifiques pour constater que les glaciers de la planète fondent, que les forêts tropicales perdent des milliers de km par an en faveur d'une agriculture produisant des biocarburants, que la concentration de gaz carbonique (CO2) de la Terre augmente de 3 ppm/an, que sa température croît de 0,5 degré Celsius/décennie,etc. L'évidence du smoking gun est bien visible. Simultanément, l'acidification des océans provoque une diminution du poids des coquillages foraminifères par rapport à ce qu'il était avant l'ère industrielle et le corail meurt. Ainsi, plantes et animaux marins ont de plus en plus de difficulté à vivre dans leurs propres habitats et on peut imaginer le sort qui les attend tout au long du XXIe siècle. De même, les concentrations de gaz carbonique et la température de l'atmosphère qui augmentent sans cesse font avancer les saisons de végétation de sorte que les deux tiers des oiseaux d'Europe diminuent présentement leurs aires de distribution tandis que certains mammifères migrent vers le nord plus froid. Depuis 1990, les lemmings du sud de la Norvège ne connaissent plus les cycles de population de trois à cinq ans qui leur étaient autrefois typiques. Le pergélisol du Canada fond depuis plus d'une décennie. À l'évidence, il se passe quelque chose de grave dans les écosystèmes planétaires. De plus, un rapport récent de l'ONU sur l'agriculture et l'alimentation (FAO) constate que les pêches marines commerciales ne vont pas bien, car 8% des stocks de poissons sont épuisés, 19% sont surexploités et 50% sont pleinement exploités. Ce sont de très mauvaises nouvelles pour le demi-milliard d'individus qui travaillent dans ce secteur. Un autre rapport annonce une pénurie d'eau mondiale. On apprend aussi que les stocks de morue dans le sud du golfe Saint-Laurent devraient diminuer de 10% en 2009, même sans pêche commerciale. Voyages «planète en danger» Comme pour accentuer notre folie collective, des agences de voyage offrent depuis quelque temps déjà des forfaits touristiques basés sur le concept de «planète en danger». Ainsi, on amène des dizaines de milliers de touristes en avion, autocar ou bateau de croisière aux endroits où ça va le plus mal au monde: en Antarctique avant que les grands icebergs flottants se détachent du continent, en Amazonie avant la disparition des forêts tropicales typiques, également là où sont les glaciers de montagne avant qu'ils fondent. Sans oublier les excursions très populaires d'observation d'ours polaires pendant qu'il en reste quelques centaines. Comble d'ironie, on vend, au prix de 7000$ par observateur, ces forfaits de voyage en affirmant aux gens que leur présence dans de tels milieux vulnérables ne laissera aucune trace! Des observateurs passifs Dans le fond, nous sommes tous des observateurs passifs de l'agonie présente des écosystèmes. Pourtant, certains scientifiques nous avisent depuis longtemps que les changements climatiques ne feront que s'aggraver dans le futur, puisque les concentrations de CO2 ont déjà dépassé le seuil critique de 350 ppm. D'autres soutiennent que les rapports du GIEC sont trop timides, ne donnant pas l'heure juste aux décideurs mondiaux. À ces voix, s'ajoute celle de Sir Nicolas Stern qui avoue que les recommandations de son rapport de 2006 étaient trop faibles pour montrer l'urgence de la situation. Nous plaidons sans cesse «non coupables» pour en faire le moins possible en environnement, mais un jour pas si lointain, il faudra en payer le prix. Copyright © 2000-2009 Cyberpresse Inc., une filiale de Gesca. Tous droits réservés. Publié le 17 mars 2009 Source : http://www.cyberpresse.ca/le-droit/mode-de-vie/200903/17/01-837273-notre-folie-collective-planetaire.php | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Survivre ??? Ven 27 Mar - 17:04 | |
| Les convulsions du monde : sommes-nous condamnés à sur-vivre ?
Notre pouvoir scientifique a dépassé notre pouvoir spirituel. Nous savons guider des missiles mais nous détournons l'homme de sa voie (Martin Luther King)
Il est bien connu que les millénarismes ont pour but, entre autre de faire émerger un homme nouveau dont le comportement est en rupture avec son modus vivendi précédent. Le XXe siècle pour la majorité des peuples de la terre a été celui de la tyrannie sous une forme ou sous une autre d’un Occident au fait de sa puissance bardé de certitude et imprimant au reste du monde sa marque : celle d’une façon de vivre où l’homme n’est plus au centre de la préoccupation mais un rouage un produit marchand. Fait nouveau cette façon de vivre débridée : fait du gaspillage des ressources de la Terre, forcément limitée, l’alpha et l’oméga du progrès. Tragique erreur s’il en est ! la Terre proteste et nous le fait savoir par des signes de plus en plus récurrents : les perturbations climatiques.
Le jour du dépassement Mardi 23 septembre 2008 écrit Frédéric Joignot , retenez cette date. Ce fut "le jour du dépassement", le earth overshoot day de l'année. La date où la population humaine a épuisé les ressources produites en un an par le mince manteau vivant qui enveloppe la Terre, la biosphère ou écosphère. Depuis, nous allons au-delà de ce que la planète nous offre – de sa biocapacité. Comment identifions-nous ce mardi fatal si précisément ? Pour le calculer, Global Footprint Network compare le rythme auquel, chaque année, la nature produit des ressources – aliments, combustibles, etc. – et assimile les déchets, et le rythme auquel l'humanité consomme ces ressources et produit des déchets. Quand nous excédons les possibilités terrestres, nous atteignons "le jour du dépassement". Le premier, selon l'ONG, est tombé le 31 décembre 1986. En 1996, il se situait début novembre. En 2007, le 6 octobre. Aujourd'hui, le 23 septembre. Et dans dix ans ? Notre crédit terrestre s'épuise – après le crédit bancaire ». (1)
Les chercheurs évaluent l'"empreinte écologique" d'Homo sapiens en hectares terrestres. l'OCDE en donne cette définition : "la mesure de la superficie biologiquement productive nécessaire pour pourvoir aux besoins d'une population humaine de taille donnée". Nous avons largement dépassé notre quota – globalement. La Terre ne peut aujourd'hui offrir que 1,78 hectare global (hag) par habitant. Or la consommation mondiale actuelle exige 2,23 hag productifs per capita. Et les calculs montrent que si l'ensemble de la population humaine adoptait aujourd'hui le mode de vie des Européens et des Américains – voitures, eau chaude à volonté, viande chaque jour, énergies fossiles à la demande… –, il lui faudrait disposer en surface de quatre à cinq planètes Terre ». Nous sommes donc avertis, nous épuisons les ressources annuelles de la Terre plus rapidement qu’elles ne se constituent. Notre démographie n'est-elle pas la cause de nos malheurs écologiques, mais aussi politiques, sociaux, militaires, comme l'affirmait déjà l'austère Thomas Malthus… en 1798 ? qui affirmait que la population humaine croît de façon exponentielle (2, 4, 8, 16, 32…) et les ressources, de manière arithmétique (1, 2, 3, 4, 5…). Inévitablement, nous irions vers l'épuisement des biens, la famine, la guerre de tous contre tous. L'empreinte écologique, le réchauffement qui s'accélère combinés à une croissance forte de la population ne ramènent-ils pas l'humanité à une situation "malthusienne" – une spirale tragique ? Prenez Ted Turner, fondateur de la chaîne d'actualités CNN, il déclarait en avril 2008 sur la chaîne PBS : "Nous sommes trop nombreux. Voilà pourquoi nous avons le réchauffement climatique. […] Tous les habitants de la planète doivent s'engager à avoir un ou deux enfants, c'est tout. […] Ne pas contrôler la population est un suicide." Cette angoisse peut aussi être amplifiée par des mensonges modernes sur l'invasion venue du Sud surpeuplé. Mais, contredisant cette démagogie, un rapport publié en 2004 par le département des affaires économiques et sociales de l'ONU (World Population to 2300) indique que les immigrés venus des pays pauvres contribueront pour 4 % à la croissance démographique des pays développés d'ici à 2050 – aujourd'hui pour 3 % –, ce qui rajeunira une Europe vieillissante ». (1)
Aurons-nous assez de ressources pour nous nourrir ? Au-delà des angoisses et des peurs, la véritable grande question posée par le peuplement sera celle des ressources : les pays, les sols, la Terre pourront-ils nourrir – et supporter – une population de 9 ou 10 milliards d'habitants ? Aujourd'hui, 850 millions de personnes souffrent de malnutrition dans le monde. Les agronomes rappellent combien, depuis un demi-siècle, sans se soucier des populations locales, les pays du Nord ont financé les cultures d'exportation des pays du Sud– le coton, l'herbage d'élevage – au détriment des cultures vivrières. Ces politiques néocoloniales ont ruiné l'agriculture de ces pays, avec l'aide de gouvernements autoritaires et corrompus. Encore une fois nous voyons un colonialisme post colnial qui continue à faire de la « colonie » devenue formellement indépendante un appendice de la métropole qui aspire les ressources aussi bien physiques et depuis quelques temps aussi les rares "cerveaux formés dans ces Suds épuisés". Le rapport 2008 de l'OCDE, Perspectives de l'environnement à l'horizon 2030, est aussi alarmiste que la FAO. Il nous promet, en l'absence d'une politique mondiale volontariste, un avenir très désagréable. Un réchauffement de 1,7 C à 2,4 C en 2050 – prévision basse. Sécheresse, tempêtes, inondations, destruction des infrastructures. L'accroissement du " stress hydrique " pour 3 milliards d'humains – une eau mal répartie. Une pollution accrue de l'air. La croissance de la population humaine est-elle la cause première des fléaux annoncés ? Les experts de l'OCDE répondent : " Les pressions exercées sur les ressources naturelles et l'environnement ne proviennent pas du nombre d'habitants mais de leurs habitudes de consommation." » (1)
L'occident et son néocolonialisme mis en cause On l’aura compris : le malheur viendra des modes de vie dépensiers occidentaux, des politiques industrielles, des égoïsmes nationaux – de comportements que nous pourrions changer. Selon le rapport 2008 de l'Agence internationale de l'énergie (World Energy Outlook 2008), nous passerons de 700 millions de voitures à 1400 millions de voitures rouleront encore au pétrole en 2030, émettant plus de 10 milliards de tonnes de C02 qui vont stationner dans l’atmosphère et mettront 120 ans pour disparaitre. Le changement climatique est en marche, cette course vers l’abîme a déjà ses victimes dans les pays démunis. Les pays industrialisés font des reformettes qui ne régleront pas le problème de fond qui est celui de donner un coup de frein rapide à l’utilisation des énergies fossiles et en développant les énergies renouvelables avant que le changement ne soit irréversible. Le président Obama semble l’avoir compris mais en aura-t-il les moyens ? Sera-t-il suivi ? La crise financière est un pétrole bradé à 40 dollars son en train de compromettre le recours urgent aux énergies renouvelables. Il est à craindre que ce seront les pays vulnérables qui ne se sont pas apprêtés qui en subiront les conséquences tragiques.
Cette détérioration de plus en plus accélérée du mode de vie n’a pas jailli du néant. Elle a été consacrée par la nouvelle forme de colonisation du monde appelée indifféremment néocolonialisme ou post colonialisme , où le colon n’a plus de présence physique il se contente de gérer à distance au nom de la dictature du marché, du libéralisme sauvage et d’une mondialisation que l’on nous disait inéluctable. Autre conséquence tragique le marché n’a pas laissé intact les fondements des sociétés . En ce temps de « délitement des valeurs » que l’on pensait immuables , beaucoup de certitudes ont été ébranlées. Le capital symbolique qui a été sédimenté et qui part par pans entiers sous les coups de boutoir du marché du libéralisme fruit d’une mondialisation sans éthique. Les sociétés qualifiées il y a si longtemps de « primitives » sont en train de perdre leur identité sous la pression d’un Occident qui série, catalogue et dicte la norme.(2)
L’Occident ne se contente pas d’imposer sa vision du monde à la fois par la science et la force, il s’attaque depuis quelques années aux identités. Au moment où même dans les pays occidentaux et à des degrés divers les nations luttent pour ne pas perdre leur identité, les pays du Sud sont en train de perdre leurs dernières défenses immunitaires constituées par leurs traditions ancestrales. Cette désymbolisation du monde mise en évidence par Dany Robert Dufour est en train de pénétrer en profondeur le tissu social . A juste titre, la mondialisation et le néolibéralisme peuvent être tenus pour responsable de cette débâcle planétaire. Dans ce monde de plus en plus incertain, l’individu éprouve le besoin d’un retour à des « valeurs sûres » qui lui font retrouver une identité ethnique voire religieuse que la modernité avait réduite. D’autre part, un autre dégât est la fameuse « perte de repères chez les jeunes », induite par la précarité de la vie temporelle et spirituelle, n’a alors rien d’étonnant : Il est illusoire de croire que quelques leçons de morale à « l’ancienne » même dans les pays où la tradition et la religion tente encore de maintenir la structure sociale, pourraient suffire à enrayer les dommages causés par le libéralisme. (2)
De fait, une servitude attend l’individu- sujet. C’est l’asservissement au marché, au libéralisme sauvage. Pour Pierre Bourdieu, le libéralisme est à voir comme un programme de "destruction des structures collectives" et de promotion d’un nouvel ordre fondé sur le culte de "l’individu seul mais libre". Le néolibéralisme vise à la ruine des instances collectives construites de longue date par exemple, les syndicats, les formes politiques, mais aussi et surtout la culture en ce qu’elle a de plus structurant et de ce que nous pensions être pérennes (3). La valeur intrinsèque de l’individu est indexée sur sa valeur marchande. Voilà le monde que nous propose l’Occident. La valeur symbolique, écrit le philosophe Dany-Robert Dufour est ainsi démantelée au profit de la simple et neutre valeur monétaire de la marchandise de sorte que plus rien d’autre, aucune autre considération (morale, traditionnelle, transcendante...), ne puisse faire entrave à sa libre circulation (4).
La crise est aujourd'hui une réalité concrète pour tous les citoyens de la planète. Elle nécessite des changements radicaux pour mettre fin au néolibéralisme qui vient de nous mener au bord du gouffre. Pourtant, que ce soit les plans de relance décidés par les gouvernements des différents pays, ou les conclusions du premier sommet du G20 qui s'est tenu à Washington en novembre dernier, les gouvernements et les financiers semblent plus soucieux de sauver le système que de répondre véritablement aux enjeux de la crise.
Voilà donc la planète des consuméristes. Nos valeurs n’en sont pas sortis indemnes pour autant. Même dans les pays industrialisés cette course vers le profit a démantelé toutes les conquêtes sociales. Ainsi en France et comme l’écrivent Patrick Braouezec et Michel Onfray « (…)Retirer toutes les protections collectives, l'en-commun qui permet à chacun d'être concepteur et acteur d'un avenir humain partagé, pour livrer les individus, marchandises parmi d'autres, au service d'une économie mondialisée conçue comme source de profits financiarisés bien davantage que comme moteur de progrès. (..) L'économie ne saurait se résumer à la course au profit, au mépris des hommes et de la civilisation ; et que tout système économique et politique, pour avoir un avenir, se doit de porter un mouvement de l'humanité vers le progrès. (…) Le refus de la marchandisation générale, y compris de l'homme, est non seulement le fondement d'un humanisme contemporain, mais est aussi indispensable au mouvement de la société si on considère que ses évolutions ont pour but d'améliorer toujours la condition humaine. Chaque fois que l'organisation sociale a nié l'homme, la civilisation a reculé. A l'inverse, les avancées de civilisation émancipatrices sont toujours le résultat de conquêtes gagnées dans les luttes et les révoltes populaires. ».(5)
Comment sauver la planète, tous ses habitants ? Toute l'argumentation de remise en cause des vertus de la croissance, mesurée sur la base de l'évolution du produit intérieur brut (PIB), n'a de sens que dans les pays du capitalisme avancé, où existe dans certaines classes sociales assez d'aisance matérielle pour rêver d'autres paradis. Vue dans une perspective mondiale, la décroissance est une préoccupation de riches, une petite minorité – dans sa très grande candeur, elle s'inquiète parfois de voir tous les Chinois posséder un automobile, sans aller jusqu'au bout de sa pensée : on maintient le reste du monde en sous-développement pour sauver la "planète" ?
Il s'agirait, entend-on, de proclamer avec force que l'argent ne fait pas le bonheur, qu'il y a autre chose dans la vie que l'accumulation de biens matériels. C'est naturellement faire abstraction des couches sociales qui, de plus en plus larges, peinent à joindre les deux bouts, qui n'ont d'autre choix que mal manger, mal se vêtir et mal se loger. Le remède miracle : le bien-être, notion subjective s'il en est. Il ne faudrait plus "maximiser" la croissance, mais le bien-être et le bonheur. Avec raison en 1997, Pierre Bourdieu avec sa lucidité coutumière se posait la question "des coûts sociaux de la violence économique et avait tenter de jeter les bases d'une économie du bonheur." (6)
C’est en fait de cela qu’il s’agit : le bonheur est-il indexé – comme en Occident-la possession toujours plus boulimique des biens matériels ? Ne devons nous pas chercher une autre façon d’être heureux en consommant mieux en consommant moins et qui passe par le partage pour éviter un bouleversement irréversible de la vie sur Terre, notre seule et unique Terre à moins de faire comme une compagnie américaine qui vend des lots de terrain.. .. sur la Lune ! | |
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Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Une faille dans le paradoxe de Fermi ? Jeu 2 Avr - 17:50 | |
| L'équation de Francis Drake laisse à penser que le nombre de civilisations existantes dans notre Galaxie se situe entre 100 et plusieurs milliers. Si l'on tient compte de l'âge de certaines étoiles, nous aurions donc dû déjà en rencontrer quelques unes.
Paradoxe de Fermi
Le fait que ces rencontres n'aient apparemment pas eu lieu peut laisser à penser que nous sommes seuls dans la Galaxie, voire dans l'Univers ! C'est ce que l'on appelle le paradoxe de Fermi (d'après le physicien nucléaire Enrico Fermi qui très tôt dans les 50 se demandait où se trouvait tout le monde) : Si une vie intelligente extraterrestre existait, nous aurions déjà dû la rencontrer.
Des scientifiques ont défini une zone galactique habitable (GHZ) comprise entre 23.000 et 29.000 années-lumière du centre galactique. Selon ces chercheurs, cette région de la Voie Lactée est la plus propice à favoriser le développement de la vie telle que nous la concevons, basée sur la chimie du carbone. Elle dispose des principaux éléments favorables à son apparition. C'est-à-dire des étoiles de type solaire, des éléments lourds, et surtout elle se situe loin des supernovas capables de pulvériser tout ce qui les environnent. Or, 75 % des étoiles qui se trouvent dans cette zone sont plus âgées que le Soleil ce qui signifie que la vie a pu apparaitre bien avant la formation de la Terre.
Partons de l'hypothèse qu'une civilisation technologiquement avancée a émergée autour d'une de ces étoiles. Alors pourquoi aucun contact ni détection ? Plusieurs hypothèses sont admises.
Peut-être avons nous rencontré dans le passé des extraterrestres sans qu'il en subsiste des traces indubitables. Il est aussi possible que certaines de ces civilisations ne soient pas technologiques. C'est-à-dire qu'elles peuvent rester 'contemplatives', se développer dans un milieu qui ne permet pas d'accéder a la technologie nécessaire pour communiquer sur de très grandes distances ou tout simplement ne pas posséder les organes nécessaires à la fabrication de machines.
Le taux d'autodestruction des civilisations serait plus fort que prévu de sorte qu'elles disparaîtraient avant leur faculté de coloniser des régions éloignées de leur berceau originel ou de communiquer avec nous. Autre théorie, qui veut qu'il existe des difficultés physiques aux voyages interstellaires dont nous n'avons pas connaissance où plutôt, il n'y a pas de remède à celles dont nous avons connaissance.
D'autres hypothèses, plus controversées, avancent qu'ils ne tiennent pas à ce que nous sachions leur existence, qu'ils sont d'ores et déjà présents sur Terre et que nous ne sommes pas conscients de leur présence.
Enfin, on ne saurait éluder l'opinion émise par Sir Arthur C. Clarke, visionnaire britannique et monument de la science-fiction moderne, qui estime que les civilisations extraterrestres ont atteint un tel degré d'évolution qu'elles considèrent que tout contact avec une civilisation aussi archaïque que la nôtre entraînerait obligatoirement sa disparition, et que dans un souci de protection, elles préfèrent attendre patiemment que nous évoluions nous-mêmes.
Dernière hypothèse en date, celle de scientifiques et d'écrivains de science-fiction qui semblent convaincus que l'évolution naturelle de l'homme le mène dans un environnement post-biologique où les machines sont la principale forme de vie évoluées. Cette hypothèse vaut ce qu'elle vaut mais, elles s'appuient sur des bases solides spéculant sur l'avenir de la planète et l'absence du rôle de l'homme biologique dans l'espace, limitant de fait les rencontres entre civilisations extraterrestres.
Elle part du constat que d'ici 1000 ans, la vie sur Terre a de fortes chances de disparaître à la suite d'une catastrophe soudaine comme une modification du climat excessif, une activité du Soleil inhabituelle, une guère nucléaire, un virus génétiquement modifié ou tout simplement par la chute d'un astéroïde, ou encore l'épuisement des ressources naturelles.
Pour ces personnes, seule une petite minorité de personnes pourra s'éloigner du Système Solaire. La grande majorité de la population étant condamnée à rester sur Terre. La colonisation de l'espace n'est pas notre avenir tout simplement parce qu'il est impossible pour l'homme de le faire. L'effort technologie et financier est trop important pour organiser une migration d'une telle ampleur. Enfin, l'homme n'est pas capable de supporter le voyage entre les étoiles. Gambader entre les planètes du Système Solaire ne devrait pas lui poser de problème insurmontable mais, rejoindre les étoiles relève du rêve de sorte que de tels voyages seront contre-intuitifs et voués à l'échec. Outre les problèmes physiologiques, psychologiques, sociaux, les futurs explorateurs devront vraisemblablement faire face à des agents infectieux extraterrestres.
Pour préserver son espèce, l'homme sera contraint d'envoyer un peu partout dans la Galaxie des machines dotées d'une intelligence artificielle, au moins équivalente à l'intelligence biologique et capables de recréer la vie terrestre lorsqu'elles découvriront des planètes propices qui ne sont pas habitées.
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| | | Admin Admin
Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Quitter la Terre pour préserver l'espèce humaine? Jeu 2 Avr - 17:54 | |
| Selon des calculs de l'ONU, la population mondiale devrait dépasser les 9 milliards d'individus en 2050, contre 6,8 milliards cette année et 7 début 2012. Une pression sur les ressources naturelles de la Terre qui contraindra l'homme à quitter la Terre pour préserver son espèce. La pression qui s'exerce sur les ressources naturelles (terres agricoles, forêts, espaces aquatiques, pâturages, hydrocarbures, etc.) suite à la croissance démographique et à l'accroissement de la demande résultant de l'amélioration des niveaux de vie dans diverses parties du monde poussent les plus visionnaires d'entre-nous à envisager la colonisation du Système Solaire, étape intermédiaire avant de s'enfoncer plus loin dans l'espace à la recherche d'autres planètes habitables. Aujourd'hui il est très difficile de déterminer le nombre d'individu que la Terre peut supporter et quand la population aura atteint son effectif maximum. Plusieurs facteurs peuvent repousser cette échéance voire la rapprocher. S'il ne fait aucun doute que la technologie a permis à l'humanité de s'accroître depuis les années 1830 sans les famines universelles que prévoyaient les experts au début du 20ème siècle, on peut penser que l'ingéniosité humaine continuera d'augmenter la disponibilité des ressources naturelles en rendant arables certaines zones et maximisant le rendement de celles existantes. Cependant, l'augmentation croissante de la population n'est pas le seul défi à relever. L'homme doit faire à un changement climatique et une activité humaine qui contribuent à la détérioration rapide de certaines des ressources naturelles à la base de la vie et de notre mode de vie. Enfin, l'impact sur l'environnement de près de 6 milliards d'habitants aujourd'hui est différent de celui des deux milliards et demi de 1950 et de celui des 9 prévus en 2050. A l'horizon 2100, la question de la colonisation du Système Solaire pour pérenniser l'espèce humaine sera d'actualité. Des petites colonies s'implanteront autour de la Terre, dans des stations spatiales, sur Mars, sur la Lune et sur des astéroïdes. Dans un premier temps, elles auront bien du mal à s'affranchir du soutien logistique et économique de la Terre mais elles finiront par devenir autonome et compteront des milliers d'individus de sorte que ce n'est vraiment pas la solution miracle pour réduire la pression sur la Terre. Malgré l'ingéniosité humaine, il arrivera un jour ou la Terre ne pourra plus nourrir la totalité de sa population. Pour éviter que des pays s'affrontent pour des terres arables et de l'eau, la solution la plus simple pour diminuer la pression sur la planète sera de déplacer une partie de la population humaine sur un des objets du Système Solaire, ce qui nécessitera de l'avoir préalablement terraformé. Cependant, terraformer une planète comme Mars ou la Lune ne sera pas une mince affaire avec aucune garantie de succès. Les spécialistes qui se sont intéressés à cette question sont rapidement arrivés à la conclusion que cette solution n'est pas envisageable. Le processus de terraformation prendra plusieurs centaines d'années ce qui nécessitera des efforts technologiques et financiers considérables sur la durée. Au final, le résultat n'est pas garanti et la stabilité de la biosphère nécessitera un suivi 'à vie'. Face à cette situation, seule la découverte d'une deuxième Terre pourra aider à préserver l'espèce humaine, même si le voyage pour si rendre prendra plusieurs générations. Reste que la découverte d'une telle planète est peu probable. Dans tous les cas, elle sera au moins habitée par une forme de vie primitive, voire très peu évoluée. Se posera alors d'autres problèmes… . Source : http://www.flashespace.com/html/mars09/30a_03_09.htm | |
| | | Admin Admin
Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Depuis l'Origine, la Vie suit son chemin. Rien ne peut l'arrêter. Ven 24 Avr - 6:39 | |
| Ni le méthane, ni le gaz carbonique, ni les astéroïdes, ni les volcans, ni les variations brutales de climat, ni même les rayons ultraviolets, tenus en respect par la couche d'ozone que la vie organique a fabriquée elle-même, de toutes pièces... Rien ne peut l'arrêter. Et certainement pas l'homme qui, probablement, malgré son arsenal, finira digéré par la Terre-mère, avant d'être recyclé en autre chose. Rien ne peut stopper la vie, mis à part le Soleil qui, dans 7,5 milliards d'années, se transformera en géante rouge de la taille de l'orbite terrestre, puis en naine blanche hyper dense, du diamètre de la Terre, et enfin en naine noire, froide, n'émettant plus aucune lumière. La plupart des étoiles de notre galaxie (environ 97 %) finissent leur vie de la même manière, laissant autour d'elles des nébuleuses planétaires. Mais la vie, avec la conscience qu'elle rend possible, est, à coup sûr, très répandue dans notre Univers. Et, lorsqu'elle s'éteint ici ou là, elle continue ailleurs son évolution au long cours. La plupart du temps autour d'étoiles de seconde génération (c'est à dire provenant de l'explosion de supernovae) et appartenant à la séquence principale, qui sont les plus nombreuses, les plus stables et les plus durables. Et qui sont entourées d'un cortège de planètes, riches en éléments chimiques de toutes sortes, indispensables à la biochimie vivante. Bref, des milliers de milliards de milliards de possibilités, dans notre seul univers. Lequel peut n'être, bien sûr, que le fruit du seul hasard. Provenant d'une fluctuation du vide, il pourrait tout aussi bien être une création spirituelle, un engendrement de l'Intemporel infini. Le saurons-nous un jour?. Toutes les portes sont ouvertes. Et les mutations les plus intelligentes s'opèrent à chaque instant. Même dans la conscience actuelle des zommes qui se réveillent, par la force des choses... Michel pour Terre sacrée, le 19 avril 2009 http://terresacree.org/index.html#homme | |
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