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 Salauds de pauvres !

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MessageSujet: Des familles dorment dans la rue et des enfants y meurent en plein 21ème siècle de "civilisation" !!!!   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeVen 4 Nov - 7:53

Exclusif : pourquoi des familles entières campent dans les rues de Paris
Jean-Claude Jaillette - Marianne | Jeudi 3 Novembre 2011 à 15:01 | Lu 4577 fois
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Ils dorment serrés avec leurs enfants dans des couvertures sur des vieux matelas. Selon un document administratif que publie Marianne2, le préfet est responsable de cette situation en ayant supprimé 30% des places d'hébergements d'urgence en hôtel.



(theyuped - Flickr - cc)
Une femme SDF vivait sous la tente rue de l’Observatoire à Paris avec son mari. Dans la nuit de mardi à mercredi dernier, elle accouche d’un bébé dont le décès est constaté peu de temps après. Est-il mort né, ou le manque de soins a-t-il précipité son décès ? L’enquête est en cours. Une chose est néanmoins évidente : il n’y a pas plus grande violence sociale qu’un tel événement.

Depuis quelques semaines, les trottoirs parisiens sont occupés par des familles entières, le père, la mère, et leurs jeunes enfants, tous affalés sur des matelas et serrés les uns contre les autres dans des couvertures. Parfois même une poussette est là, unique accessoire vestige d’une vie normale. Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association Droit au logement (DAL) a raison de dénoncer la « défaillance en matière d’hébergement dans certains arrondissements de Paris ». Certes. Mais pourquoi ces scènes choquantes qui n’existaient pas il y a quelques mois sont devenues le quotidien des nuits parisiennes ?

La réponse à cette question, la voici.

Marianne2 s’est procuré une lettre signé du Préfet de Paris, Bertrand Munch, adressée le 23 août dernier au Président du Samu social de Paris, l’ancien ministre Xavier Emmanuelli. Il y justifiait le blocage des crédits de l’hébergement d’urgence, tout en demandant au Samu social de mettre en œuvre plusieurs dispositions pour tenir dans l’enveloppe accordée.


AUCUNE ALTERNATIVE PROPOSÉE
Une de ces mesures concernant l’attribution de chambres d’hôtel explique l’explosion du nombre de familles de SDF sur les trottoirs parisiens. Les termes fleurant bon le langage administratif de « caractère limitatif des subventions » et de « contingentement » sont employés pour justifier les restrictions. Il écrivait : « La maîtrise des entrées interviendra de telle sorte que le nombre des entrées au cours d’un mois donné ne dépasse pas la moitié des sorties constatées le mois précédent. »

En clair, à terme et très vite, une chambre sur deux devra être supprimée. Et ce malgré, l’afflux de nouveaux migrants venus notamment des pays de l’Est. Selon nos informations, dès à présent, 30% des hébergements en hôtel ont été supprimés.

Voilà qui explique la démission brutale de Xavier Emmanuelli au cours de l’été dernier. La mission du Samu social a été brutalement privée de moyens. A l’époque, les associations qui pourtant ne s’opposaient pas à la réduction du recours à l’hébergement d’urgence en hôtel, trop cher, difficilement supportable même par les hébergés, protestaient en revanche contre la brutalité de la mesure.

Aucune alternative n’était proposée. « Comment peut-on virer les familles des hôtels sans leur offrir de logement pérenne en échange ? » expliquaient-elles en substance. Ce qui devait conduire à envoyer les Sdf directement à la rue.

Les Cassandre ont eu raison. Des enfants dorment désormais dans les rues de Paris avec leurs parents, grâce à l’efficacité du Préfet de Paris.
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MessageSujet: Sarkozy préfère parler fraude sociale que licenciements économiques   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeMer 16 Nov - 17:03

Sarkozy préfère parler fraude sociale que licenciements économiques
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Mardi, il voulait parler travail et fraude aux allocations. Depuis qu'il a renoncé à faire gagner plus à ceux qui travaillent plus ou travaillent encore, Nicolas Sarkozy cherche comment se réapproprier la « valeur travail » pour sa future campagne. Il aime donc parler du travail, surtout du sien, car il bosse dur, tout le monde le sait.

Les travailleurs oubliés
Nicolas Sarkozy aurait pu rendre visite à des ouvriers de Peugeot. Le constructeur automobile avait annoncé 6.000 suppressions de postes, y compris en France. Quelques centaines d'employés sont venus manifester leur angoisse et leur colère devant le siège social du groupe à Paris. Il n'y a pas si longtemps, ces ouvriers étaient le symbole de Sarkofrance, « cette France qui se lève tôt, travaille dur et ne demande rien ». Le Monarque lui vantait son « Travailler plus pour gagner plus ».

De temps à autre, Sarkozy aime encore rencontrer des ouvriers « casqués », mais il préfère des PME de province, re-financées par son Fond Stratégique d'Investissement (dont il célébrera les 3 ans ce jeudi) ou son Grand Emprunt. Quand une grande entreprise comme Peugeot annonce d'inéluctables licenciements, le coup est dur pour le Monarque. Cette décision le prive d'un de ses rares arguments de vente, la prime à la casse. Jusqu'alors, il aimait répéter combien « il » avait sauvé l'automobile française.

Mardi, le candidat Sarkozy aurait pu parler de la surpopulation carcérale. Après tout, il a découvert sur le tard qu'il lui fallait davantage de places de prisons; il en a promis 30.000 supplémentaires, il y a à peine deux mois. Or la situation ne cesse d'empirer. Avec une capacité d'accueil 57.268 places, les prisons françaises rassemblaient 64.771 personnes au 1er novembre. Sur 12 mois, la progression est de 5%. Or les aménagements de peines se sont profondément développé: +46,3 % en deux ans. 10.237 personnes en bénéficient.
Le constat est grave: malgré cette accélération, les prisons sont encombrées, la justice est engorgée, mais... la délinquance violente augmente. Quelle efficacité !

Mardi, le candidat Sarkozy a préféré visiter Bordeaux pour visiter la Caisse d'Allocations Familiales de la Gironde puis discourir sur la fraude sociale. C'était le thème du déplacement. Il y parla effectivement de triche aux allocations et aux arrêts maladie, mais annonça aussi une obligation de travail pour les bénéficiaires du RSA et l'extension du délai de carence d'indemnités maladie, et prépara les esprits à une future TVA sociale. Quel amalgame !

De la fraude à ... à la TVA sociale ?
Comble du ridicule, il s'était même drapé derrière l'image tutélaire du général de Gaulle. La démarche était pitoyable. Qui est pour la fraude sociale ? Qui en charge des affaires du pays depuis 2007 ? Avant l'été, des parlementaires avaient publié un très instructif rapport sur la fraude sociale, estimée entre 10 et 20 milliards d'euros de manque à gagner par an. On pouvait y lire que la fraude sociale vient d'abord et massivement d'une triche aux cotisations sociales et non des allocataires. La non-déclaration d'heures supplémentaires et le travail clandestin coûtent bien plus cher aux caisses de l'Etat que la triche aux allocations et aux arrêts maladie. Les uns comme les autres sont des délits qui méritent chasse et sanction. Quelle évidence !

Ce mardi, à Bordeaux, Nicolas Sarkozy tonnait de sa grosse voix contre les méchants fraudeurs. Un discours adéquat pour masquer la misère de son propre bilan et ses dernières mesures d'austérité sociale. Il fut grandiloquent:
« voler la Sécurité sociale, c'est trahir la confiance de tous les Français. (...) La fraude, c'est la plus terrible et la plus insidieuse des trahisons de l'esprit de 1945. C'est la fraude qui mine les fondements même de (la) République sociale. Frauder, que dis-je, voler, voler la Sécurité sociale, (...), c'est porter un coup terrible à la belle idée nécessaire de solidarité nationale. » « Celui qui bénéficie d’un arrêt de travail frauduleux, comme celui qui le prescrit, vole les Français. » « Nous devons être sans indulgence contre les tricheurs et les fraudeurs » .
Le Monarque fut cependant avare en annonce: aucun renfort de moyens des Caisses d'allocations familiales ou de l'assurance maladie, la période est à la diète.

L'amalgame ne fut pas subtil. De la traque aux fraudeurs, Sarkozy glissa sur la chasse aux déficits: « Ceux qui ont trahi l’héritage du Conseil National de la Résistance, ce sont ceux qui, pendant des décennies, ont bien soigneusement dissimulé aux Français qu’ils finançaient leur système de protection sociale à coup de déficit. Pendant des décennies, on a donc protégés les Français à crédit sans le leur dire. » Tout juste proposa-t-il la création d'un Haut Conseil du financement de la protection sociale, « qui associera naturellement les partenaires sociaux ». « Je lui demanderai de faire des propositions qui soient à la hauteur de l'ambition que je porte pour notre modèle social »

Car le Monarque a des questions: « Le coût élevé du travail dans notre pays pénalise notre économie. Et pénaliser la France dans la compétition internationale, c’est accroître le risque des délocalisations. Le coût du travail a augmenté plus rapidement en France qu’en Allemagne sur les 15 dernières années. Avant tout parce que nous avons dû absorber le choc des 35 heures. » Ce nouveau Haut Conseil prétendument « a-politique » sera donc chargé de faire des « propositions ».

Nous sommes prévenus. Comme toujours, Nicolas Sarkozy a peur d'oser prononcer son idée. Soit il a la trouille, soit il se la garde pour la campagne officielle. Au choix.

Travail obligatoire
Autre annonce, l'expérimentation du travail obligatoire pour les bénéficiaires du RSA. « Le général de Gaulle aurait-il applaudi au discours de Nicolas Sarkozy, ce mardi matin à Bordeaux ? » s'interrogeait l'envoyé spécial du quotidien Sud Ouest quelques heures plus tard. C'est l'un des derniers thèmes de campagne de réélection.

En mai dernier, le jeune Laurent Wauquiez avait lancé la charge contre ces « fainéants de pauvres » qui cumulent des minima sociaux sans bosser. Le ministre proposait de plafonner les minimas sociaux par foyer, imposer 5 heures de travail forcé social hebdomadaire aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active et réserver le bénéfice de l'assurance sociale aux étrangers justifiant d'au moins 5 années de travail en France. On se souvient aussi de cet édifiant article du Figaro intitulé « La France des assistés ».

Ce mardi à Bordeaux, Nicolas Sarkozy endossa donc la fumeuse idée de son jeune ministre, la portant même à 7 heures de travail forcé hebdomadaire.

Indemniser moins
On appelle cela la double peine: malade ET non indemnisé... Plutôt que de renforcer les contrôles aux abus, Nicolas Sarkozy a confirmé l'extension du régime de carence imposé aux salariés du privé, un quatrième jour sans prise en charge d'un arrêt de travail. Le gain estimé serait de 280 millions d'euros par an.

Sans accord d'entreprise ni assurance privée, le salarié malade sera donc sans rémunération pour ses 4 premiers jours d'arrêt maladie. Pour les fonctionnaires, qui, par définition, n'ont pas d'autre accord d'entreprise que ce que la loi leur offre en la matière, une journée de carence sera imposée dès l'an prochain.

Hasard ou coïncidence, les députés venaient de refuser, il y a quelques jours, de baisser leur propre indemnité.
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MessageSujet: France du XXIeme siècle : 1 Français sur 2 renonce à se soigner   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeDim 20 Nov - 5:35

France du XXIeme siècle : 1 Français sur 2 renonce à se soigner

Jean-Claude Benard
Agoravox
ven., 18 nov. 2011 13:56 CST
Alors que l'UMP brandit dans ses argumentaires électoraux, l'image du : « Président courageux qui protège la France et les Français », on apprend que plus d'un français sur 2 renoncerait à se soigner pour raisons économique. De qui se moque-t-on ?

En effet, aussi hallucinant que cela puisse paraître, selon les professions libérales de santé, plus d'un patient sur deux repoussent certains soins pour des raisons économiques. Et dans la mesure où un Français sur trois est prêt à se passer de complémentaire santé si les cotisations deviennent trop chères ...

Alors, ils sont où les engagements de 2007 ?

« Je prendrai donc mes responsabilités. Je pense en particulier au problème de la santé. Et je parle très sérieusement de ces questions. Nous le savons tous, de nouvelles dépenses sont inévitables. Je ne serai pas celui qui ira raconter aux Français que l'on ne dépensera pas plus pour la santé des Français. On dépensera davantage »

Qui se sont transformés en 2011 en : « (...) Je comprends parfaitement le côté inépuisable des besoins (...) Je suis persuadé que les Français comprennent cela, qu'ils savent que le monde est dur et qu'on ne peut pas s'exonérer de la réalité (...) » Oui, mais comme le répètent en boucle ministres et élus de l'UMP : C'est la criiiiiiiiiise !

Les français sont tellement conscients de la situation, qu'ils sont 53% à repousser certains soins pour de simples mais concrètes raisons économiques !

En effet, les résultats de l'étude commandée par la société financière CMV Médiforce (groupe BNP Paribas) menée auprès de 450 professionnels de santé travaillant en libéral : médecins généralistes et spécialistes, chirurgiens-dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes et vétérinaires parlent d'eux même.

Concernant la santé humaine : « (...) ce sont les pharmaciens (75%) et les chirurgiens-dentistes (63%) qui constatent le report des soins ou des achats de produits de santé (...) Seulement 23% des professionnels estiment que les patients acceptent comme avant les traitements et les soins proposés (...) »

La Mutuelle AG2R La Mondiale qui avait commandé un sondage à LH2 nous apprend que : « (...) 19% des sondés craignent de ne pas disposer de suffisamment d'argent pour leur santé (...) près de la moitié des Français (47%) affirment avoir peur de tomber gravement malade et d'être conduit à un état de dépendance (...) En revanche, pas question pour eux de verser plus d'argent aux mutuelles (...) un tiers des Français seraient d'ailleurs prêts à lâcher leur complémentaire santé, si celle-ci devenait trop chère (...) Nous observons de façon assez nette une évolution chez nos clients de plus de 55 ans, explique Jean-Francois Ropelewski, directeur marketing d'AG2R La Mondiale. Jusqu'à présent, ils recherchaient avant tout un certain niveau de garantie. Désormais, il ont un budget maximum et voient ensuite les garanties qu'ils peuvent obtenir pour ce prix » - Le Figaro

Ce qui va s'accélérer rapidement, puisque la nouvelle taxation sur les contrats de complémentaire santé, que le Sénat vient pourtant d'annuler, sera sans nul doute votée finalement, comme un seul homme, par les députés de la majorité présidentielle !

Les Français, sur cette taxe santé comme l'appelle la Mutualité française, interrogés par Harris Interactive sont unanimes : 3 Français sur 4 (76%) sont défavorables à cette taxe. 86 % pensent que cette mesure « va entraîner une nouvelle baisse du pouvoir d'achat »

Mais qu'importe, puisque l'objectif est de désengager de plus en plus l'état, et de transférer sur l'impôt la santé de millions de français. C'est d'ailleurs la justification du Haut-Conseil du financement de la protection sociale, qui devrait permettre au privé de prendre une part de plus en plus significative, du budget de la santé.

Ce qui est confirmé par le communiqué de Jean-Loup Durousset, le président de la FHP, qui regroupe quelque 1.100 cliniques et hôpitaux privés qui, lors de l'annonce de la création du Haut-Conseil du financement de la protection sociale, a déclaré dans un communiqué : « (...) Nous souhaitons donc que l'hospitalisation soit aussi représentée dans ce Haut-Conseil (...) il est essentiel que l'hospitalisation privée puisse présenter ses positions au sein de ce nouvel organisme et que celui-ci soit le plus ouvert et le plus représentatif (...) »

Ce qui pourrait, à terme, aboutir à de plus en plus de partenariats public-privé, dans le secteur hospitalier réclamés par Laurence Parisot, et dont on peut voir les résultats désastreux à l'hôpital d'Evry-Corbeil !

Eh oui, que voulez-vous, la santé est une marchandise lucrative comme les autres au pays du : président courageux qui protège la France et les Français !
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MessageSujet: Comme si cela ne suffisait pas de mener la vie impossible aux sans-papiers, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant trouve qu'il y a «trop» d'étrangers en situation régulière.   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Déc - 16:20

Comme si cela ne suffisait pas de mener la vie impossible aux sans-papiers, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant trouve qu'il y a «trop» d'étrangers en situation régulière. 200.000 entrent en France chaque année, se désolait-il ce week-end, «l'équivalent de la ville de Rennes». On parle là de ressortissants étrangers qui remplissent les critères de l'immigration légale et ont donc toute légitimité à vivre en France.

Garantir leur accès aux services publics fait donc partie des obligations de base de l'Etat. Or aujourd'hui, accéder au guichet de la préfecture en charge de l'accueil des étrangers est devenu un parcours du combattant. Renouveler son titre de séjour, comme toute démarche administrative, n'a jamais été une partie de plaisir. En région parisienne, où se concentre une forte population d'étrangers, les files d'attente se forment tôt le matin avant même l'ouverture de la préfecture. Mais depuis quelques mois, la situation s'est vraiment dégradée.

Arriver tôt ne suffit plus, il faut parfois passer la nuit dehors dans le froid pour espérer accéder au guichet le matin, sans même être certain d'être reçu et encore moins d'obtenir une réponse à ses questions.

La région parisienne n'est plus la seule touchée. Des préfectures, jusqu'ici épargnées, sont désormais embouteillées comme dans le Calvados ou la Gironde. Elise Fontaine, de l'association de solidarité avec tous les immigrés (Asti) du Calvados, témoigne : «Les gens font la queue dès deux heures du matin, parfois avec des bébés, c'est insupportable.»

Inconcevable surtout dans un Etat démocratique. Comment expliquer cet engorgement ? Voici trois éléments d'explication, directement inspirés des associations qui accompagnent les étrangers dans leurs démarches.

1) Les guichets des préfectures de moins en moins ouverts

Prenons le cas de la Gironde. Jusqu'à récemment, le guichet d'accueil des étrangers était ouvert tous les matins de 8h30 à 11 heures. Désormais, le vendredi matin est fermé au public afin «de traiter au mieux les dossiers déjà déposés», indique le site internet. Il n'est par ailleurs plus possible de déposer ou retirer une demande de titre de séjour le mercredi matin, réservé aux «demandes d'information».

Inévitablement, la diminution du nombre de jours ouvrés allonge les files d'attente. «Elles ont triplé en l'espace de quelques mois, témoigne Janine Guerra, de l'association Asti de Gironde. Même pour déposer une demande de naturalisation, c'est devenu la folie. Il faut prendre rendez-vous par téléphone mais le standard n'est ouvert que deux petites heures par semaine. Du coup, ça sonne occupé, les gens mettent plusieurs semaines avant d'obtenir le fameux rendez-vous, entre-temps certains papiers se périment... Cela maintient les gens dans un climat de stress insupportable.»

Autre exemple, à Caen. Réorganisation de service cet été, les agents ne reçoivent plus sur rendez-vous l'après-midi. Pour espérer voir sa demande traitée, pas d'autre choix que faire la queue devant la préfecture le matin. Là où les agents recevaient une soixantaine de personnes dans la matinée, c'est désormais une quarantaine, maxi. Les autres sont priées de revenir le lendemain, tant pis s'ils ont un travail ou des obligations. «Pour espérer être reçu, les gens font la queue toute la nuit. Mais là, avec l'arrivée du froid, cela devient vraiment difficile. Les gens essaient de s'organiser avec des listes informelles... D'autres s'énervent. On en arrive à des situations de violence», se désole Elise Fontaine, juriste à Asti 14 (Calvados).


2) Excès de zèle dans l'examen des dossiers

Debout toute la nuit à poireauter dans le froid, il est 9 heures, c'est enfin votre tour au guichet. Une quantité industrielle de papiers sous le bras pour attester du bien-fondé de la demande, et là, le couperet tombe: «ah, il manque le papier prouvant la vie maritale». Vous dégainez l'attestation de la Caisse d'allocations familiales où il est écrit noir sur blanc que vous vivez bien avec monsieur Y. «Mais dans l'en-tête il n'y a que votre nom, il manque celui du conjoint. Faudra repasser». Des exemples comme celui-ci, les bénévoles des associations en ont des centaines en tête. Janine Guerra, à Bordeaux, a même entrepris un recueil de témoignages pour dénoncer cet «arbitraire insupportable».

Au fil des lois et circulaires durcissant la politique d'immigration, les agents sont devenus très (trop) pointilleux dans l'examen des dossiers. Certains exigent des documents qui n'ont pas lieu d'être, d'autres délivrent des informations parcellaires sur l'avancée du dossier... Et variables d'un guichet à l'autre. En cause, entre autres: le manque de formation des agents préfectoraux. La législation étant de plus en plus complexe et sans cesse modifiée, les agents n'arrivent pas à suivre et s'emmêlent les pinceaux malgré «le guide du guichetier», remis par le ministère.

3) De récépissés en récépissés

Vous avez beau remplir toutes les conditions (ressources, emploi, logement...), avoir un dossier en béton, obtenir une carte de séjour, même temporaire (d'un an), relève de l'exploit. On ne parle même plus des cartes de résident, valables dix ans, qui sont en chute libre. On est passé de 31.000 cartes délivrées en 2005 à 18.000 en 2009, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur (lire ici en pdf, page 57).

«Avant les lois Sarkozy, les cartes de résident de dix ans étaient délivrées de plein droit aux parents d'enfants français ou lorsque le conjoint avait la nationalité française. On partait du principe qu'à partir du moment où un étranger se destinait à rester longtemps sur le territoire, lui accorder une carte de résident était le meilleur moyen de l'intégrer, explique Stéphane Maugendre du Gisti. Aujourd'hui, la logique a été totalement inversée: il faut prouver qu'on est intégré pour avoir la carte!» Au fil des lois, les conditions requises sont sans cesse plus draconiennes.

En pratique, donc, le titre de séjour d'un an est la règle. Au passage, cela rapporte pas mal d'argent à l'Etat. Car à chaque demande de renouvellement, les demandeurs sont obligés de s'acquitter d'une taxe, fixée à 110 euros. Autre problème, entre le moment où la préfecture donne son accord et le jour où la personne l'a entre les mains, il peut se passer trois, six, neuf mois, durant lesquels elle est condamnée à enchaîner les récépissés de trois mois. Cela explique aussi en partie l'allongement des files d'attente devant les préfectures. «Au final, assure Stéphane Maugendre, certains reçoivent la carte juste avant qu'elle soit périmée !»
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MessageSujet: C'est beau la France !   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeMar 13 Déc - 16:50

Mal-logement : 8 millions de Français n'ont pas les moyens de se chauffer


Le Parisien
lun., 12 déc. 2011 13:06 CST


La Fondation abbé Pierre lance aujourd'hui une campagne de sensibilisation au problème de la précarité énergétique. Aujourd’hui, 8 millions de Français n'ont pas suffisamment les moyens de chauffer leur logement. | DR
Un chiffre qui fait froid dans le dos. Près de huit millions de personnes en France n'ont pas les moyens de chauffer leur logement. La Fondation Abbé Pierre veut frapper fort pour le lancement de sa campagne d'hiver. En dressant ce nouveau bilan de «précarité énergétique», la Fondation diffuse un peu partout en France des affiches où l'on peut voir notamment deux personnes âgées dans leur appartement aux murs défraîchis, enroulées sous une couverture ou encore une femme avec son fils dans un lit, qui ont froid. Avec dessous, ce message : «Ils s'aiment mais ce n'est pas ce qui les rapproche. Huit millions de personnes souffrent du froid parce qu'elles n'ont pas les moyens de chauffer leur logement. Agissons!».

En menant cette nouvelle campagne de sensibilisation, la Fondation Abbé Pierre veut surtout interpeller les pouvoirs publics sur la création d'un «bouclier énergétique», capable d'assurer à tous «une capacité minimum à se chauffer»
«En France, aujourd'hui, 3,8 millions de ménages souffrent de précarité énergétique, soit un ménage sur six, soit 8 millions de personnes. Ce sont des gens qui ne peuvent se chauffer et s'éclairer normalement, et parfois qui ne peuvent pas se chauffer du tout», détaille Emmaüs dans un communiqué.

Un million de propriétaires occupants aussi concernés

Parmi ces précaires «énergétiques», il y a même des ménages modestes qui vivent dans des maisons individuelles. Parmi eux, «plus d'un million de propriétaires occupants sont aussi concernés par cette forme de précarité», rapporte encore la fondation sur le mal-logement.

Si le phénomène n'est pas nouveau, la précarité énergétique, elle, explose depuis maintenant quelques années. En cause, une inflation des loyers «de près de 50 % en 10 ans», ainsi qu'une «hausse dramatique des charges de gaz, d'électricité ou de fuel».
Mêmes les mesures actuelles (tarifs sociaux, aide aux impayés...) ne suffisent plus. «Elles n'allègent qu'une partie du public concerné et ne compensent pas les diverses augmentations subies par les familles les plus modestes», plaide la Fondation Abbé Pierre.

Le gouvernement avait révélé au printemps dernier que 800 000 ménages sont éligibles au tarif social du gaz mais que seulement 300 000 en bénéficient réellement.

Quant aux litiges sur les factures énergétiques, le nombre de dossiers traités par le médiateur de l'énergie a explosé en 2011.
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MessageSujet: SDF: plus de 40% des demandes d'hébergement au 115 non satisfaites   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Déc - 16:03

ACTUALITÉ Société RSS
SDF: plus de 40% des demandes d'hébergement au 115 non satisfaites
- Publié le 16/12/2011 à 13:06 - Modifié le 16/12/2011 à 13:07




Plus de 40% des demandes d'hébergement faites au 115, le numéro d'accueil et d'aide aux personnes sans abri, n'ont pas été satisfaites en 2010 et cela concerne surtout les couples avec enfants, révèle vendredi le premier rapport annuel de l'Observatoire national du 115.
Plus de 40% des demandes d'hébergement faites au 115, le numéro d'accueil et d'aide aux personnes sans abri, n'ont pas été satisfaites en 2010 et cela concerne surtout les couples avec enfants, révèle vendredi le premier rapport annuel de l'Observatoire national du 115.

Selon ce rapport annuel, rendu public par la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars), qui pilote l'Observatoire national du 115, "le constat est partout le même: un grand nombre de réponses négatives aux demandes d'hébergement", avec "plus de 40% et jusqu'à 65% des demandes (qui) ne donnaient pas lieu à l'attribution d'une place d'hébergement".

En 2010, "plus d'1,2 million d'appels ont été décrochés par les écoutants du 115" sur un échantillon de 20 départements (représentant plus de 55% de l'activité nationale du 115). Parmi ces appels, 95% concernent des demandes d'hébergement, le reste des demandes d'information.

Les demandes ont concerné en 2010 pour moitié des familles (75% à Paris). Si elles se voient attribuer en moyenne trois fois plus de nuitées que les hommes seuls, 37% d'entre elles ont été systématiquement hébergées en 2010 et 31% ne l'ont jamais été.

"L'absence de places disponibles est le principal motif de non attribution". Sur les 20 départements étudiés pour 2010, cela concernait "43% des demandes d'hébergements n'ayant pas donné lieu à un hébergement".

Le rapport constate également "une forte variation saisonnière des attributions de place". Ainsi, "en période de grand froid, les non-attributions baissent avec le renforcement temporaire des dispositifs d'hébergement", mais "la tendance repart à la hausse à partir du mois d'avril" et de la reprise des expulsions après la fin de la trêve hivernale.

En moyenne, en 2010, parmi les nuitées attribuées aux personnes sans abri (hors Paris), 53% ont été attribuées dans un centre d'hébergement d'urgence, 40% en hôtel, et 7% dans d'autres structures (hébergement de stabilisation, maison relais, etc.).

Le nombre moyen de nuitées attribuées par le 115 est de 20, mais 55% des demandes (55%) n'ont donné lieu qu'à une seule nuit.
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MessageSujet: L’inacceptable est dépassé   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeLun 19 Déc - 15:44

Mal-logement : La chasse aux pauvres et précaires continue !
La caravane ou le mobile home représentent pour un certain nombre de français, la seule façon de se loger toute l'année. Or, une proposition de loi adoptée par l'Assemblée Nationale, risque pourtant de jeter à la rue des milliers de personnes !




Dans les faits, vivre à l'année dans un camping est illégal. Les associations de lutte contre la pauvreté et l'exclusion estiment toutefois que, 70 000 à 120 000 personnes, y résident de cette façon.

Une bonne partie des locataires de ces : « habitats légers de loisirs et à l’hébergement de plein air » sont des travailleurs pauvres qui par la faiblesse leurs revenus n'ont pas la possibilité d'accéder à un vrai logement. Ainsi que le montre Stéphane Remael, photographe, qui leur leur a dédié sur son site un reportage photo et texte.

C'est était trop pour quatre députés UMP, qui ont, dans le plus grand silence médiatique, initié une proposition de loi : relative aux habitats légers de loisirs et à l’hébergement de plein air et portant diverses dispositions relatives au tourisme, votée à l'unanimité par l'Assemblée Nationale, le 16 novembre 2011.

Que dit cette proposition de loi, qui va revenir bientôt, en deuxième lecture, au Sénat ?

Cette proposition de loi a pour but de : « (...) différencier la clientèle de passage de la clientèle résidentielle (...) » et d'éviter que ceux qui y habitent toute l'année ne puissent, à terme, plus le faire ! En effet, ce texte définit notamment : « (...) qu'en cas de location dans un terrain de camping et caravanage ou un autre terrain aménagé à cet effet d'un emplacement, équipé ou non d'un hébergement, pour une durée supérieure à trois mois, le locataire fournit au loueur un justificatif de domicile de sa résidence principale datant de moins de trois mois (...) »

Ce qui vous l'avouerez est impossible pour ceux dont c'est le seul logement !

Le but final étant de : (...) s'assurer que cette clientèle n'élit pas de facto domicile dans leur camping (...) » explique Le Monde, qui précise que la proposition de loi, prévoit notamment : « (...) d'obliger les exploitants des terrains de camping à déclarer chaque année en mairie le nombre d'emplacements concernés par cette pratique. Il renforce aussi les pouvoirs du maire, qui pourra inspecter même inopinément les terrains en vue de vérifier l'exactitude des déclarations (...) »

Si du côté des députés UMP, tout en refutant le fait de s'en prendre aux pauvres et précaires, en déclarant tout de même que : « (...) le texte permettrait de prévenir d'éventuelles dérives liées à la sédentarisation (...) » On affirme : « (...) Nous avons vu des cas de campings qui tournent pratiquement aux bidonvilles, et sur lesquels les maires n'ont aucune prise. (...) »

Eh oui, le pauvre ou le précaire, c'est bien connu, se complaisent dans les immondices et la saleté ! Généralisation scandaleuse lorsqu'on apprend qu'il n'y a qu'environ 2 % du parc qui pose de réels problèmes de salubrité.

Or si la proposition de loi était définitivement adoptée, elle pourrait créer de nouveaux bidonvilles ... individuels. En effet, explique Le Monde, elle développerait la : « sédentarisation, sur des parcelles privées ou dans la nature, de précaires pour qui la location d'un emplacement dans un camping est devenue impossible ». Dans des conditions bien pires, puisque les populations exclues des campings ne disposeraient plus de points d'eau, d'électricité, de sanitaires ou de collecte des ordures ménagères !

Le collectif Alerte de l'Uniopss, qui regroupe 35 fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l'exclusion, pousse un vrai coup de gueule contre le raisonnement simpliste et odieux des députés.

Il dénonce un texte qui : « (...) risque de jeter à la rue les milliers de familles contraintes de vivre à l'année sur un terrain de camping (...) désormais, on pourrait expulser les plus pauvres de leur campement au bout de trois mois ! Et cela même en plein hiver ! Et même s'ils payent leur redevance ! (...) Ainsi, au total, grâce à cette généreuse proposition de loi, on est encore moins protégé quand on vit dans une tente ou une caravane sur un terrain de camping faute de logement décent (...) »

Et le collectif d'ajouter : « L’inacceptable est dépassé ! » Parfaitement d'accord !
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MessageSujet: L'indignation sélective du nabot   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeSam 24 Déc - 11:20

EUDI 22 DÉCEMBRE 2011

Grève ou précarité: Sarkozy a l'indignation sélective.
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Il avait prévu de jouer au Père protecteur: choyer quelques médecins de campagne, se féliciter de l'augmentation pourtant tardive du SMIC et du bilan du RSA; et visiter un centre des Resto du Coeur. Le Figaro nous annonça même qu'il écrivait un livre-confession vérité.

Mais patatras. Une grève perturbait ce story-telling présidentielle, chaque jour dans les journaux radio-télévisés. Des familles entières voyaient leurs vacances menacées ou gâchées à cause d'annulation de vols. Du coup, son sang n'a fait qu'un tour. Nicolas Sarkozy a pris les choses en main.

Il a toujours l'indignation facile... et sélective. On ne l'a pas entendu sur le discret durcissement des conditions de saisie sur salaires contre les ménages surendettés; ou l'interdiction du camping sauvage et subi de précaires mal logés.

Faire bruit contre une grève
Cette grève des personnels de sécurité des aéroports, en pleine vacances scolaires, l'a mis en rage. Nicolas Sarkozy perd toujours facilement ses nerfs contre les grévistes. Il avait promis le service minimum dans les transports publics ! Il sait de surcroît que le sujet fera la une du journal télévisé de son ami Jean-Pierre Pernault, que ces images feront tâche en pleine campagne présidentielle. Et quelles images ! Des familles empêchées de partir en avion, des vacances au ski ou des retrouvailles familiales gâchées, le coup était dur.

Comme l'an dernier contre la neige, Nicolas Sarkozy s'est donc personnellement saisi du dossier. Lundi soir, une réunion s'est tenue en urgence mais en catimini à l'Elysée. Elle ne fut dévoilée qu'une trentaine d'heures plus tard grâce à quelques journalistes persévérants. Le Monarque exigea qu'on réquisitionne des policiers pour palier à l'absence des salariés grévistes: « Il n'est pas question d'ennuyer les Français qui partent en vacances, ils ont assez souffert pendant l'année » aurait-il déclaré.

Quelques ministres et proches furent priés de dénoncer la « prise d'otage » (NKM). Claude Guéant menaça de réquisitionner 300 policiers de la police aux frontières (PAF) et 100 militaires de la gendarmerie des transports aériens (GTA) si les grévistes ne reprenaient pas le travail. Mardi, un médiateur fut nommé par le gouvernement. Mercredi, constat d'échec. La ministre des transports était bien en peine: « Nous serons au rendez-vous pour que les départs en vacances se passent bien ». Le matin, Nicolas Sarkozy menaçait encore, par conseil des ministres interposés.Il a «demandé aux ministres d'être extrêmement attentifs à l'évolution de la situation et de prendre toutes les mesures nécessaires et opportunes compte tenu de cette évolution», a précisé sa porte-parole.

Mais l'argumentaire sarkozyen prenait mal: il ne s'agissait pas d'un transport public, mais de vols aériens; cette grève ne concernait pas les bénéficiaires d'un quelconque régime spécial protestant contre la suppression de leurs avantages acquis, mais des précaires du secteur privé. Ils assurent, certes, une mission quasi-régalienne (sécuriser l'accès au vols), mais cette activité est devenue bien lucrative depuis que l'Etat a progressivement privatisé depuis 10 ans le contrôle des passagers anciennement du ressort de la PAF.

C'est même la première fois qu'une grève aussi lourde concerne les agents de sûreté. Les revendications sont bien légitimes, ces salariés réclament une hausse de salaire, pour dépasser le SMIC. Mercredi soir, une représentante syndical se désolait encore: « Le patronat ne veut toujours pas discuter pour l'instant des salaires ». La grève fut reconduite pour jeudi.


Nicolas Sarkozy aurait pu s'indigner de la situation des personnels.

Il aurait pu. Mais il n'eut pas un mot.

Traquer les mal-logés
Voulaient-ils traquer les « gens du voyage » ? Pas seulement voire pas du tout. En avril dernier, quatre députés UMP avaient déposé un projet de loi relative aux habitats légers de loisirs et à l’hébergement de plein air. Ce texte fut voté à l'unanimité des maigres suffrages exprimés le 16 novembre dernier. Des associations de lutte contre l'exclusion ont levé le lièvre, et notre confrère Slovar a relayé l'affaire lundi dernier.

A lire les motifs exposés par son rapporteur, le député Jean-Louis Léonard, le 28 septembre, on comprenait que l'objectif était clair: virer des terrains de camping ces précaires de plus en plus nombreux contraints de camper faute de logement et/ou de moyens.

Officiellement, la loi complétait un texte de juillet 2009 sur la modernisation des services touristiques, afin de tenir comptes des « nouvelles pratiques ». Elle visait notamment à protéger les propriétaires de mobile-home contre d'éventuels abus des propriétaires de terrain, mais aussi, « point fondamental » précisait le député Léonard, à encadrer le camping résidentiel sauvage : « la pratique du camping ne concerne pas seulement des professionnels gestionnaires de terrains et des particuliers, mais s’inscrit également dans une problématique plus générale d’ordre public. C’est pourquoi des mesures d’accompagnement sont proposées afin de mieux pouvoir contrôler cette activité et éviter des dérives dommageables en matière d’urbanisme et de développement d’un habitat permanent plus ou moins informel.»

Et le député ajoutait : « Il n’est (...) pas acceptable que les terrains de camping servent de refuge à l’habitat précaire : ils doivent ainsi demeurer, hors les cas de circonstances exceptionnelles (relogement provisoire, etc.), à vocation exclusivement touristique. »


La précarité de ces logements de fortune serait-elle plus acceptable ?

Ces funestes députés ont trouvé la parade: il suffira d'imposer aux campeurs de fournir un justificatif récent de domicile ... fixe. Allélouia ! Dans son article 1er, la loi impose désormais une justification de la domiciliation du locataire d’emplacement : « En cas de location dans un terrain de camping et caravanage ou un autre terrain aménagé à cet effet d’un emplacement, équipé ou non d’un hébergement, pour une durée supérieure à trois mois, le locataire fournit au loueur un justificatif de domicile de sa résidence principale datant de moins de trois mois. »

Saisir les salaires
Ce mercredi, la ministre Roselyne Bachelot s'est félicité du bilan du RSA qu'elle présentait à son collègues et à Nicolas Sarkozy en conseil des ministres. Le bilan est en fait lourd, et illustratif de la précarité du pays : 3,9 millions de personnes bénéficient du revenu de solidarité active (RSA) en métropole. Les deux tiers n'exercent aucune activité, et ne bénéficient donc que du RSA « socle » (soit 467 euros par mois pour une personne seule). L'autre tiers touche en moyenne 170 euros de plus par mois en raison de son activité partielle.

La ministre était ravie: « Selon les travaux du comité national d’évaluation, l’impact du RSA sur la pauvreté ne fait aucun doute : 150 000 personnes sont ainsi sorties de la pauvreté grâce à ce dispositif qui augmente, en moyenne, le revenu médian des foyers bénéficiaires de 18%.» En revanche, le taux de retour à l'emploi stagne au même niveau que celui de l'ex-RMI, à 33%, alors que le nombre de bénéficiaires a progressé. Pire, environ 40% des RMIstes n'ont aucun référent pour les suivre. Prudente, la ministre renvoie cette responsabilité aux conseils généraux.

Le niveau du RSA, inférieur de moitié au seuil de pauvreté, prendra une autre importance pour les familles surendettées dès l'année prochaine.

La réglementation prévoyait jusqu'à récemment la possibilité d'une saisie sur salaires par les créanciers sous réserve de laisser un minimum social (en l'occurrence le RSA, ajusté en fonction du nombre de personnes à charges). L'an prochain, cela ne sera plus le cas, la loi a changé le 13 décembre dernier. A compter du 1er janvier prochain, « la fraction insaisissable sera « fixe », peu importe le nombre de personnes composant le foyer du salarié, la fraction correspond au RSA pour une personne seule, soit 466,99 euros pour 2011 ».
Lire aussi:
Mal-logement : La chasse aux pauvres et précaires continue ! (Slovar)
Saisie sur salaire : le gouvernement resserre l'étau sur les endettés (Actuchômage)
mesure de droite n°3 : Travailler plus pour crever encore plus… de faim (Echos de la gauchosphère)
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MessageSujet: Le tartuffe dénoncé   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeSam 24 Déc - 16:31

Opération de communication fort bien orchestrée à trois jours de Noël : Nicolas Sarkozy, qui traîne comme un boulet son dîner de début de mandat avec des convives milliardaires au Fouquet’s, le 6 mai 2007, a consacré une partie de sa journée d’hier aux Restos du cœur. Ce qui lui a valu quelques sarcasmes de la gauche. Dans la matinée, le président de la République s’est rendu au centre logistique de l’association à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Les images de la visite du chef de l’Etat ont fait le tour des JT, et des chaînes d’infos. On le voit accompagné de Véronique Colucci, la veuve de Coluche, en train de serrer les mains des bénévoles et discuter avec le bénéficiaire d’un contrat aidé.

Un peu plus tard, Nicolas Sarkozy est allé à la rencontre de bénéficiaires dans un centre de distribution de repas, dans le XVe arrondissement. «Il fréquente désormais les Restos du cœur», a ironisé Najat Belkacem, porte-parole de François Hollande, tandis que Christian Favier, président (PCF) du conseil général du Val-de-Marne, a considéré que Sarkozy «cherche à se refaire une virginité sociale».

Mais l’opération de communication élyséenne a été un peu gâchée par un communiqué de la mairie de Paris, annonçant que l’Etat avait réduit à 88,9 millions sa subvention dans le budget prévisionnel du Samu social pour 2012, contre 115 millions de crédits consommés en 2011, soit une diminution de 26,1 millions :«A l’évidence […], ce budget ne permettra pas d’accueillir dignement les familles sans abri sur la totalité de l’année 2012.» Ces chiffres ont fait réagir le secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu, qui crie à la «manipulation» : «[La municipalité]compare un budget exécuté avec un budget initial.» Selon son cabinet, «ce budget sera révisé et ajusté au vu des besoins au cours de 2012».
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MessageSujet: L'odieux BILAN du SARKOZISME   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeMar 27 Déc - 16:16

Les Restos du Cœur auront besoin d'au moins 5 millions d'euros de plus en 2011-2012 pour répondre à une demande qui ne cesse d'augmenter sous l'effet de la crise économique, a alerté lundi leur président, Olivier Berthe, en lançant un appel à la générosité nationale.

"Les personnes qui ont besoin des Restos du Coeur ou de l'aide d'autres associations humanitaires pour se nourrir et vivre correctement sont de plus en plus nombreuses" et "cette tendance risque de s'installer", a-t-il fait valoir dans un entretien à l'AFP.

Après une hausse de 25% du nombre de personnes accueillies sur les trois dernières années, "nous enregistrons encore de l'ordre de 5 à 8% de personnes supplémentaires depuis le début de notre campagne 2011-2012, avec parfois, dans certains départements, des pics pouvant atteindre jusqu'à 15%", a-t-il expliqué.

"Aux Restos du Coeur, un repas coûte environ un euro. L'an dernier, on a servi 109 millions de repas à 860 000 bénéficiaires. Si on devait constater 5% de personnes en plus durant toute la durée de la campagne, soit l'hypothèse basse, cela représenterait 5 millions d'euros de besoins en plus", a estimé le dirigeant de l'association fondée en 1985 par Coluche.

Or, face à ces besoins croissants, les financements stagnent, s'inquiète M. Berthe, qui en appelle à "la générosité nationale, publique et privée, pour nous aider à compenser".

Le Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD), qui permet de financer l'aide alimentaire de 18 millions d'Européens pauvres dans 19 des 27 Etats membres, a certes été sauvé in extremis il y a quelques semaines, pour encore deux années. Mais "cette aide européenne reste au même niveau qu'il y a deux ou trois ans. Quant aux finances publiques, elles sont très mal en point", a-t-il rappelé.

"Conclusion: on doit faire plus avec moins", a-t-il regretté, en rappelant que les Restos du Cœur (aide alimentaire, actions d'insertion), qui mobilisent cette année 60.000 bénévoles, sont financés pour un tiers par des financements publics et aux deux tiers par des apports privés (dons, legs, revenus générés par les Enfoirés).

Cet appel de détresse intervient quelques jours après la visite au centre logistique des Restos du Cœur à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) du président Sarkozy, qui a salué le "travail exceptionnel" de l'association.

"Face à la pauvreté, la compassion et les bons sentiments ne suffisent pas", a rétorqué lundi la députée PS Marisol Touraine, chargée du pôle social dans l'équipe de campagne du candidat socialiste François Hollande.

"A quelques jours de Noël, Nicolas Sarkozy avait jugé opportun de se rendre dans un centre des Restos du coeur, pour marquer sa compassion. Aujourd'hui, le président de l'association tire la sonnette d'alarme", a-t-elle commenté dans un communiqué, en assurant que "toutes les associations engagées dans la lutte contre la pauvreté dressent le même constat".

"Les bons sentiments ne suffisent pas, surtout lorsqu'ils viennent d'une droite qui a fait de la dénonciation des pauvres comme fraudeurs ou assistés sa marque de fabrique", a estimé la députée d'Indre-et-Loire, en dénonçant le "sinistre bilan" de Nicolas Sarkozy : "En cinq ans, la pauvreté a augmenté en France, elle touche des hommes et des femmes qui travaillent, des jeunes ou des familles entières".
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MessageSujet: Pauvreté et misère : L'Elysée partagé entre condescendance et indifférence ?   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeJeu 29 Déc - 10:10

Pauvreté et misère : L'Elysée partagé entre condescendance et indifférence ?
L'indifférence de l'Elysée à la proposition de diffusion d'un kit de survie pour les SDF, a mis en colère le Groupe de Secours Catastrophe Français, son inventeur, qui vient d'en envoyer un au Chef de l'Etat. Problème : L'éradication de la misère n'est plus une priorité du président « pas encore candidat » !




Nicolas Sarkozy cherche à faire disparaître son image de président des riches, nous apprenait un de ses conseillers, lors de sa visite aux Restos du Coeur. Visite au cours de laquelle le Président s'est réjoui de voir les français se substituer à l'état, pour permettre à ceux qui n'ont presque plus rien, de pouvoir manger.

Que voulez-vous, en ces temps de grande précarité, l'argument des caisses vides est bien utile pour justifier l'abandon de l'objectif de réduction de la pauvreté d'au moins un tiers en cinq ans, promis en 2007 par Nicolas Sarkozy.

Il faut dire qu'entre temps, les pauvres et précaires sont devenus les ennemis de la « classe moyenne » selon Laurent Wauquiez et des fraudeurs aux aides sociales selon Xavier Bertrand. Alors, plus question de perdre une minute, à faire des opérations maraude avec le Samu social, et s'épancher devant les média, sur le sort des SDF !

Malgré tout, ignorant le réchauffement climatique, les sans abris se retrouvent ces jours ci, une fois de plus exposés au pires conditions de survie. Ce que confirme Benoist Apparu, le secrétaire d'Etat au Logement, qui trouve, que l'offre de logements pour ces populations ne se développe pas assez vite. Pire, certains, ont encore le mauvais goût de mourir de froid, comme à Béziers le 20 décembre dernier.

Alors, comment éviter l'hypothermie, l'infection d'une blessure, ou tout simplement garder un soupçon de propreté, lorsqu'on vit dans la rue ? Le groupe Secours Catastrophe Français (GSCF) a défini et mis au point un kit de survie qu'ils ont baptisé : « sac d'accompagnement pour les personnes SDF » dont le coût avoisine 150 €. Celui-ci contenant notamment, un sac de couchage et un kit de soin et d'hygiène.

Ils ont décidé d'envoyer un dossier de presse au Chef de l'Etat, afin que celui-ci se penche sur sa diffusion. Ils ont reçu en retour, un courrier standard, dans lequel il est écrit que, le Président les remercie de leur envoi, et les assure de tout l'intérêt de leur généreuse initiative de solidarité.

En réponse à cette fin de non recevoir, un peu à la manière des ouvriers d'Ontex qui avaient envoyé des couches bébé à l'Elysée, ils viennent de lui envoyer un kit complet, accompagné d'une lettre

Extraits : « (...) Nous nous permettons de vous adresser ce sac, Monsieur le Président. D'une valeur avoisinant les 150 euros, il aidera et sauvera surement des vies cet hiver (...) Nous avons reçu de la part de votre cabinet une lettre type mentionnant l'intérêt que vous portez à cette initiative (...) Veuillez nous permettre de douter, Monsieur le Président, que vous ayez eu le temps de vous pencher sur ce dossier (...) nous vous sollicitons pour une démarche concrète en faveur des personnes SDF. Vous avez le pouvoir de faire changer les choses et d'agir en faveur de ces victimes de la rue en témoignant d’un geste fort qui n’en restera pas à un effet d'annonce (...) »

Pour l'instant, pas de réaction de l'intéressé qui devrait, s'il en trouve le temps, réitérer des propos équivalents à ceux prononcés lors de sa visite au Restos du Coeur : « (... ) c'est le visage d'une France généreuse, attentive, avec des tas de gens qui dans la discrétion donnent de leur temps, de leur énergie pour ceux qui souffrent, a lancé le président. Une belle France ! » et laisser les français ... se mobiliser individuellement, pour financer les sacs d'accompagnement.

Ce qui ne saurait vous surprendre. Par contre, une initiative de Claude Bébéar, au nom de l'institut Montaigne, bénéficierait d'une attention toute particulière de nos dirigeants : Mettre à profit le très bon taux d'épargne des ménages français pour leur faire souscrire : « des obligations d'Etat perpétuelles rapportant autant que le livret A »

Claude Bébéar, précise que : « L’investissement des ménages français dans des dettes françaises, qui pourraient être indexées sur l’inflation, permettrait aux créanciers (les ménages) de disposer de produit d’investissement sans risque et offrirait à l’Etat une source de liquidité dans un marché stressé (...) »

En quelque sorte, une nouvelle « belle façon » pour les français de montrer à quel point ils sont attentifs et généreux, à la misère ... d'un état aux caisses vides ?


Sources et crédit photo
Groupe Secours Catastrophe Français

Si vous voulez soutenir le projet : Un sac d’accompagnement pour aider les SDF durant l’hiver, vous pouvez le faire sur leur site
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MessageSujet: Le maire UMP du VIe veut aussi l'extension de l'arrêté anti-mendicité dans son arrondissement.   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeVen 6 Jan - 13:23

Le maire UMP du VIe veut aussi l'extension de l'arrêté anti-mendicité dans son arrondissement.
Le maire UMP du VIe arrondissement de Paris Jean-Pierre Lecoq a demandé, à l'instar de la maire UMP du XVIIe, une extension de l'arrêté anti-mendicité que le préfet de police de Paris avait pris en décembre sur les seuls secteurs des Champs-Elysées, grands magasins et Louvre.
Jean-Pierre Lecoq a annoncé jeudi avoir saisi le 8 décembre dernier Michel Gaudin, Préfet de Police de Paris "pour demander qu'un arrêté anti-mendicité soit pris sur la rue de Rennes et la rue de Sèvres, à l'image des arrêtés déjà pris pour restreindre la pratique de la mendicité dans certains secteurs de la capitale". Il a précisé dans un communiqué qu'"à ce jour, aucune réponse n'a été faite". Dans sa lettre de "saisine" au préfet de police, M. Lecoq citait "une nouvelle forme d'activités délictueuses commise, pour la plupart, par des populations originaires d'Europe centrale instrumentalisée par des réseaux mafieux". Il a suivi la même démarche de la maire UMP du XVIIe, Brigitte Kuster, qui a annoncé mardi avoir saisi le préfet contre "des actes de mendicité agressive" des Roms dans le secteur des avenues de Wagram et des Ternes et demandé l'extension de l'arrêté anti-mendicité en vigueur. Des élus de gauche PS et PCF ont vivement réagi et le maire PS de Paris Bertrand Delanoë s'était dit "choqué" par les arrêtés du préfet en décembre.
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MessageSujet: Hébergement d'urgence : la galère des mal-logés social   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeVen 13 Jan - 3:49

Hébergement d'urgence : la galère des mal-logés
social

Les associations de soutien aux mal-logés protestent régulièrement comme ici, place Saint-Etienne à Toulouse./ Photo DDM, archive X. de F.

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Il y a de plus en plus de demandes pour un hébergement d'urgence et de moins en moins de places. Les mal-logés crieront leur colère, demain, place du Capitole à Toulouse.

Au lendemain de la sortie de Cantona sur les logements sociaux, la question redevient d'actualité. Ils sont des milliers à Toulouse à dormir où ils le peuvent. Dans les cages d'escalier des immeubles, sous les ponts, dans des caves, sous une tente. Les sans domicile fixe partagent leur quotidien avec des familles désœuvrées, des Roms, des demandeurs d'asile et de plus en plus de travailleurs pauvres. Tous à la même enseigne, ils sont près de 150 000 en France. « Pour ces gens, ces situations ne tiennent pas longtemps. Ce sont des conditions de vie absolument difficiles », confiait-on hier au service de la veille sociale.

À Toulouse, comme ailleurs dans les grandes villes françaises, l'hébergement d'urgence est saturé. Au slogan de « un toit c'est un droit », le Collectif inter-associations de Toulouse et la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) chapeautera une « action républicaine », demain jeudi entre midi et 14 heures, place du Capitole à Toulouse. Car pour les associations - Collectif urgence un toit, l'association Goutte de vies, le collectif des Morts de la rue 31, la Ligue des droits de l'homme et la Cimade - le sort des mal-logés est dans un état critique.

« L'ÉTAT SE MET HORS-LA-LOI »
Le numéro 115 à Toulouse enregistre quotidiennement entre 120 et 160 refus pour manque de places disponible, dont un tiers d'enfants souvent en très bas âge. « Ces chiffres ne concernent pas les communautés Roms qui n'ont accès à rien aujourd'hui », estime Cécile Thimoreau, déléguée régionale de la Fnars. Pour elle, l'État supprime les places d'urgence et créé des maisons relais. « C'est bien, les maisons relais, mais du coup les crédits pour les places d'urgence sont gelés ».

Et la demande explose. En Midi-Pyrénées, la population en situation de précarité financière est de 16,4 % (contre 13,5 % auplan national). La Haute-Garonne dispose de 450 places d'hébergement d'urgence et seulement 15 se libèrent tous les mois. « Aujourd'hui, dénoncent le Collectif et la Fnars, l'État abandonne les plus fragiles et condamne des enfants avec leur famille, des hommes et des femmes à dormir et vivre dans la rue ». « Rien qu'à Toulouse, il faudrait a minima 120 à 130 places supplémentaires, indique la veille sociale. Et on ne compte pas tous ceux qui n'appellent jamais le 115 ou qui n'appellent plus parce qu'on leur répond toujours par la négative ». Or, martèlent-ils, « L'État se met hors-la-loi, car un toit c'est un droit : qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il fasse froid… »

Assia, son mari et sa fille : treize jours sous les ponts
Assia Bouaziz, une jeune femme de 25 ans, reçoit dans une pièce au rez-de-chaussée du centre d'hébergement « Le gîte de l'écluse », en face de la gare SNCF Matabiau à Toulouse. Elle a tenu à témoigner en présence de sa petite fille âgée de 18 mois, atteinte d'une « cardiopathie à type d'atrésie pulmonaire » et opérée quatre fois du cœur. Elle nous montre les analyses médicales pour prouver que sa fille est suivie par un médecin. Assia est en France depuis le 16 mai 2010. Lorsqu'elle est venue, elle était avec son mari âgé de 28 ans et elle était enceinte. Sa petite fille Aya est née en France.

« Au début, nous voulions repartir en Algérie car nous n'avions qu'un visa touristique, mais j'étais enceinte de six mois et ils ont refusé que je monte dans l'avion à l'aéroport ». En France, le couple avait un contact à Toulouse, mais il n'y avait personne à l'adresse. « La France est très chère, dit-elle, on est resté quelques jours à l'hôtel mais après, il a fallu partir ». De foyers en refus, le couple s'est retrouvé à dormir sous les ponts sur les berges de la Garonne. Une mini chaîne de solidarité s'est organisée pour la famille puisse trouver un hébergement d'urgence. ça fait maintenant près d'un an qu'elle vit au gîte de l'écluse. Mais la spirale de l'endettement a fait son œuvre funeste : « Je dois plus de 20 000 euros, assure-t-elle. Les soins pour ma fille, les médicaments pas remboursés, tout est cher ». Surtout, la préfecture refuse pour l'heure de délivrer au couple une carte de séjour qui permettrait au mari de trouver un emploi. C'est la troisième fois que la préfecture leur délivre une autorisation provisoire de séjour valable six mois.

regard : Geneviève Genève, responsable des bénévoles à Médecins sans frontières
"Pour une cause nationale"
N'est-ce pas révoltant de voir tous ces sans-logement ?

Oui et d'ailleurs nous sommes favorables, au sein du Collectif inter-associations, à ce que le droit au logement devienne une grande cause nationale. Depuis plusieurs mois, la crise a amplifié le phénomène. On voit de plus en plus de gens qui ont basculé dans une extrême précarité, alors que les moyens pour les loger ont baissé de 20 % en France. Dans la région aussi. À Toulouse, on estime qu'ils sont entre 3 et 5000, c'est énorme. Des familles dans la rue, dans des garages, des voitures, dans des tentes, avant on ne voyait pas ça. On ne peut pas s'imaginer que l'État abandonne ainsi ces gens, il a une obligation de les loger. Quand on est dans la rue, rien n'est plus difficile que d'avoir la force de lutter.

Le chiffre : 1 000
places> D'hébergement d'urgence manquantes. Selon les associations, l'ensemble du dispositif d'hébergement d'urgence est saturé en Midi-Pyrénées. Il manque 1000 places dans la région.
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MessageSujet: Leur haine du social et leur mépris du peuple les conduisent à oser proposer de prélever 2 millions d'euros sur les excédents du fonds d'aide au logement d'urgence pour financer des gilets pare-balles !    Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeVen 13 Jan - 16:31

LS ONT OSE !

QUEL MEPRIS POUR LE PEUPLE !

Jusqu'où ira Sarkozy et son équipe si nous le les arrêtons pas ?

Leur haine du social et leur mépris du peuple les conduisent à oser proposer de prélever 2 millions d'euros sur les excédents du fonds d'aide au logement d'urgence pour financer des gilets pare-balles !

Lisez ce début d'échanges officiels dans le cadre du débat parlementaire, c'est édifiant et atterrant ! :

« Séance du vendredi 2 décembre 2011 - Projet de loi de finances rectificative pour 2011 - Assemblée Nationale (1)

Mme la présidente de la commission :
"Je suis saisie d'un amendement n° 439 portant article additionnel après l'article 23".

Mme Valérie Pécresse, (ministre du budget) :
Il s'agit de soutenir les communes pour l'acquisition de gilets pare-balles destinés à équiper les polices municipales. Il est donc proposé d'élargir les missions du fonds d'amorçage pour l'équipement des communes au titre du procès-verbal électronique institué l'année dernière et doté de 7,5 millions d'euros.

M. Jean-Pierre Brard, (secrétaire de la commission des finances - PS) :
"Quel rapport entre le procès-verbal électronique et les gilets pare-balles ?"

Mme Valérie Pécresse :
"Cette dotation sera complétée par 2 millions d'euros prélevés sur les excédents du fonds d'aide au relogement d'urgence." »

Lisez la suite, c'est édifiant....

http://www.loi1901.com/intranet/a_news/index_news.php?Id=1789

C'est une insulte aux pauvres, aux démunis, à tous ceux qui souffrent de la misère.

Comment peut-il être possible qu'il y ait des excédents inutilisés pour le logement social ?

Comment peut-on oser, quand on est ministre proposer de prendre dans la caisse de l'aide au logement d'urgence pour équiper les policiers municipaux de gilets pare-balles ?

S'agirait-il de protéger les pandores contre les pauvres ?

IL Y A UNE URGENCE SOCIALE ; C'EST DE CHASSER SARKOZY !
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MessageSujet: Témoignage   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeMar 7 Fév - 17:19

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MessageSujet: Promesses non tenues   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeMer 7 Mar - 5:59

Quand la bise fut partie, nul ne pensa plus aux SDF. Nul ? En 2007 pourtant, Nicolas Sarkozy promettait qu’en deux ans personne ne dormirait plus dehors. Depuis, c’est l’explosion.
A Toulouse, plusieurs dizaines de SDF soutenus par des militants se sont rassemblés devant un foyer d’hébergement. Le froid passé, les gymnases et autres structures ouvertes dans l’urgence se sont refermées. Une fois passée la crainte de voir des gens mourir de froid sur le trottoir, ces personnes pouvaient retourner sur le pavé. Cette bataille pour dormir sous un toit même quand les températures ne baissent pas sont aux antipodes des promesses de Nicolas Sarkozy en 2007. Alors en campagne, il s’était exclamé : « Je veux que d’ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir ».


Des publics très différents


Cinq ans plus tard, les SDF n’ont pas disparu. Entre 2001 et 2011, leur nombre est passé de 85 000 à 133 000 selon un récent rapport de la Cour des comptes. Même chiffre dans le dernier rapport sur le mal-logement de la fondation Abbé-Pierre qui, elle, tient cependant à mentionner les personnes privées de domicile personnel vivant en hôtel, cabanes, camping ou chez des tiers, pour arriver à un total de 685 116.
A la figure traditionnelle du clochard, se sont désormais ajouté des publics très différents, du demandeur d’asile au jeune en rupture familiale, en passant par les travailleurs pauvres et les familles, touchées par la crise du logement et le manque d’HLM.
Pour répondre à leur demande d’hébergement : le Samu social. Mais celui-ci est saturé et en décembre dernier, un appel sur deux n’a pas trouvé de solution, faute de places, affirme la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale.
On ne saurait pourtant dire que, ce mandat durant, le gouvernement est resté inactif. Au contraire. En revanche, il semblerait que sa politique soit à double tranchant pour ne pas dire à double face, et que le côté obscur soit en train de se révéler.
Dans le premier temps, ce gouvernement s’est en effet rapproché des associations pour améliorer le service de l’hébergement. Il a su les écouter pour mettre en place les SIAO permettant de coordonner les moyens de voir, en temps réel, les places disponibles, pour créer des référents uniques afin que le SDF ne soit pas confronter à de nombreuses personnes différentes, pour manger, se soigner, dormir, faire ses papiers, etc. Et enfin, ensemble, ils ont entamé une réflexion pour humaniser les lieux, ne plus « jeter » les personnes au petit matin avec, comme seul but, une bataille de toute la journée pour dégoter une place pour la nuit suivante. Dans la foulée a émergé l’idée de continuer le travail avec des personnes désormais accueillies plus sereinement pour leur trouver un réel logement. Ce dernier point à enclencher la formule que Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au logement récemment promu ministre délégué, a fait sienne : le logement d’abord. Privilégier un logement pérenne pour les personnes sans domicile sans les faire passer par la case hébergement d’urgence, très coûteuse.


Promesses non tenues


Sauf que les logements pérennes ne sont pas pléthores, comme chacun peut le mesurer face à la crise de l’habitat. Sauf que les promesses de créations de places dans l’urgence n’ont pas été tenues. Un récent rapport parlementaire UMP-PS évoque même un déficit de 70 000 places. Dans la foulée, les crédits destinés à l’urgence ont diminué, même si la levée de boucliers des principaux acteurs et la démission emblématique de Xavier Emmanuelli de la présidence du Samu social a contraint le gouvernement a maintenir les crédits de 2011 au niveau de 2010. Benoist Apparu ne se cache même plus pour reconnaître que « la création de places d’hébergement d’urgence, c’est le tonneau des Danaïdes ». Est-ce une raison pour l’abandonner ? Le gouvernement actuel semble penser que oui. Sur le terrain, les acteurs associatifs en sont réduits à contempler la concurrence entre les différents publics, de plus en plus nombreux à être « prioritaires » pour obtenir un « logement d’abord » et à craindre la fin pure et simple des Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociales.
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MessageSujet: Toujours des expulsions en plein hivers !   Salauds de pauvres ! - Page 2 Icon_minitimeMer 7 Mar - 6:00

oulouse/Une trentaine de sans-abri qui squattaient un immeuble de bureaux vide, du côté des Ponts-Jumeaux, a été expulsée hier matin par les forces de police. Le bâtiment, propriété de Robert Monné, ex-dirigeant de Monné-Decroix, est situé 4 rue Berniès. L'expulsion des SDF, en présence de deux cordons de policiers qui barraient la circulation, a ému certains voisins. « ça me fait de la peine de voir ça. Il y a plein d'injustice » a dit une grand-mère qui s'est mise à pleurer devant une caméra de télévision. Ordonnée par le préfet, l'expulsion s'est déroulée devant tout un groupe de militants qui avaient informé la presse et s'étaient regroupés devant l'immeuble. Ces manifestants, membres de différents collectifs de défense des sans-abris, ont fait face aux policiers casqués, qui n'ont pas bronché pendant que leurs collègues embarquaient les occupants de l'immeuble vers le commissariat central. « Actuellement cinq lieux sont réquisitionnés dans Toulouse. Ils hébergent 115 personnes, des gens qui sont à la rue, parmi lesquels de nombreux enfants, rappelle Annabelle Guillet, membre du groupement pour la défense sociale. Depuis la levée du plan grand froid, c'est l'acharnement. Les décisions de justice sont prises très rapidement pour évacuer les immeubles ». Les militants sont restés sur place une bonne partie de la journée, observant des ouvriers qui muraient les entrées de l'édifice.


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