ATTENTION AUX ENVAHISSEURS!
Postée le 06/02/2011 à 13h59
Une foule d'organismes vit dans le bassin Grands Lacs_Saint-Laurent ou aux abords de celui-ci. Curieusement, une menace les guette.
Des organismes étrangers s'immiscent dans leur milieu de vie.
Ces espèces, non indigènes, sont dites exotiques et envahissantes. Durant les 200 dernières années, au moins 163 espèces aquatiques ont été introduites dans les Grands Lacs de façon accidentelle ou délibérée, dont 63 ont été répertoriées dans le fleuve Saint-Laurent. De ces dernières, 60 % sont des végétaux et 40 %, des poissons ou des invertébrés. Aujourd'hui, le contrôle des espèces exotiques envahissantes représente tout un défi!
Une espèce exotique envahissante, c'est quoi?
Une espèce est qualifiée envahissante lorsque son introduction ou sa propagation menace l'environnement et/ou la santé humaine, en plus d'entraîner des impacts socio-économiques importants. Elle est également exotique (ou non-indigène) quand elle se trouve dans un milieu hors de son aire de répartition naturelle.
L'introduction de ces espèces dans le bassin Grands Lacs_Saint-Laurent est directement reliée aux activités humaines touchant le commerce international. Les principaux modes d'introduction incluent le transport dans les eaux de ballast des navires (eau douce ou salée servant à stabiliser les grands navires lors de leur traversée), la présence de voies de navigation, le commerce des poisson-appâts et l'évasion de plantes importées à des fins agricoles ou d'ornementation.
Parmi les espèces exotiques envahissantes du bassin Grands Lacs_Saint-Laurent, on retrouve entre autres, la salicaire commune, la châtaigne d'eau, la moule zébrée et le crabe chinois à mitaines.
Les conséquences
Ces espèces proviennent du bassin du fleuve Mississippi, de l'Europe, de l'Asie et de la côte ouest et est de l'Amérique du Nord. Or, elles ont des conséquences quelques fois dévastatrices pour les écosystèmes et la biodiversité. La modification de l'habitat et des populations se retrouve parmi les aspects les plus importants.
Certaines espèces privent également l'économie canadienne de milliards de dollars par année. Par exemple, la moule zébrée exige des mesures de contrôle et de nettoyage dont les coûts sont estimés à plus de cinq milliards de dollars depuis 1985.
Malheureusement, une fois qu'une espèce exotique envahissante est acclimatée à son nouvel environnement, elle est dite naturalisée et ne peut plus être éliminée. Par contre, il est possible d'en contrôler la quantité et leurs impacts.
Somme toute, afin de lutter contre les espèces exotiques envahissantes, Environnement Canada dirige la Stratégie nationale sur les espèces exotiques envahissantes qui est une approche proactive nécessitant l'implication de 15 ministères du gouvernement du Canada.
Faites votre part
@Texte:Ne remettez pas dans la nature et ne déplacez pas d'un endroit à l'autre des plantes et des animaux étrangers, inspectez et nettoyez l'équipement aquatique qui pourrait servir de cachette aux envahisseurs avant de changer de plan d'eau et familiarisez-vous avec les végétaux envahissants afin de les reconnaître et les retirer du milieu.
Vous pouvez également vous impliquer bénévolement dans des organismes luttant pour cette cause.