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 Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale

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MessageSujet: Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeJeu 9 Juin - 5:45

Emploi fictif : Luc Ferry, prof virtuel
L’ex-ministre de l’Education est aussi un éminent professeur de philosophie rémunéré grassement par une fac parisienne… où il ne met jamais les pieds ! Explications.


Luc Ferry était donc censé assurer ses 192 heures de cours cette année MaxPPP
Pauvres étudiants en philosophie, qui n’ont jamais bénéficié des lumières du prestigieux enseignant Luc Ferry ! Muté à Paris-VII (Diderot) comme professeur des universités en 1996, celui-ci n’a pourtant jamais mis les pieds sur le campus. Depuis dix-sept ans il est déchargé d’enseignement par arrêté ministériel : il a présidé le Conseil national des programmes du ministère de l’éducation de 1994 à 2002, occupé la fonction de ministre de l’Education nationale de 2002 à 2004, et assure, depuis, la présidence déléguée du Conseil d’analyse de la société (CAS), qui dépend de Matignon.
Ces divers mandats relevant d’une « mise à disposition », prévue dans le statut des enseignants-chercheurs, Paris-VII rémunérait Luc Ferry, tandis que chaque institution lui versait en outre une allocation de fonction – 1.700 € par mois dans le cas du CAS – selon les termes d’une convention « de délégation » d’une durée de cinq ans renouvelable, signée entre l’établissement d’origine et l’organisme d’accueil.
Mais la loi sur l’autonomie des universités est passée par là, et ces petits arrangements, possibles entre organismes d’Etat, ne le sont plus depuis que lesdites universités se trouvent responsables de leur masse salariale et de leur stratégie en matière de ressources humaines. Les conventions doivent désormais prévoir une compensation financière, généralement à hauteur du salaire, lequel continue d’être versé par l’université. Celle de Luc Ferry est arrivée à son terme le 1er octobre 2010, et sa prolongation pour trois ans a été refusée par le conseil d’administration de Paris-VII. « L’université est désormais responsable et comptable de ses emplois, confirme Vincent Berger, président de Paris-Diderot. L’établissement ne peut pas accorder de décharge d’enseignement sans raison ou sans convention de détachement de personnel. A cette date, aucune convention de ce type n’a encore été signée. »


Matignon demande des explications

Luc Ferry était donc censé assurer ses 192 heures de cours cette année. Tout en continuant à percevoir son traitement – 4 499 € net mensuels, selon Le Canard enchaîné, qui a révélé l’affaire.
Or il n’a pas donné signe de vie, n’a été programmé dans aucun cursus, et ce malgré deux courriers de Vincent Berger, datés du 14 octobre et du 15 novembre 2010, plus un dernier adressé en recommandé avec accusé de réception, le 31 mai 2011, dans lequel le président de l’université rappelle à Luc Ferry son « obligation d’effectuer (son) service d’enseignant statutaire, comme les autres professeurs », lui propose « une douzaine d’interventions entre le 15 juin et le 13 juillet » et lui demande de prendre contact avec lui « avant le mercredi 8 juin, dernier délai ». Dont acte. Cette fois, l’ex-ministre s’est exécuté. Le rendez-vous devrait avoir lieu dans les jours qui viennent.
Pour le principal intéressé, rien de tout cela ne semble bien grave. Reçu mercredi par le directeur de cabinet de François Fillon, il s’est justifié : « C’est tout bête », confie le philosophe à l’AFP. « Il y a aujourd’hui des milliers d’enseignants, et j’en fais partie, qui sont comme moi détachés auprès d’administrations. Avec la nouvelle loi sur l’autonomie des universités, les mises à disposition prennent simplement plus de temps. Tout va rentrer dans l’ordre. »
Du côté de l’université, d’ailleurs, on ne s’affole pas non plus : « Plusieurs solutions sont possibles », affirme-t-on. Notamment, une convention « de détachement » qui dégagerait totalement l’établissement de ses obligations salariales mais permettrait à Luc Ferry de conserver son statut d’enseignant-chercheur. « C’est une procédure très courante », rappelle Vincent Berger. « Autre solution possible, poursuit le président : l’enseignant-chercheur choisit de reprendre ses cours. » Un choix qui ravirait certainement les aspirants philosophes, les talents pédagogiques de Luc Ferry n’étant, par ailleurs, plus à démontrer.

Par Marie Marvier
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MessageSujet: Pourriture balladurienne   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeVen 1 Juil - 16:56

Otages, Karachi, visite : les sales coulisses de Sarkozy
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Et si le sort s'acharnait ? Mercredi, Nicolas Sarkozy pouvait être tout sourire. La nomination de sa ministre Lagarde au FMI était présentée comme son succès. Et la libération des otages Taponier et Ghesquière était une victoire inespérée. On pouvait oublier sa sinistre visite d'une usine de poulets, mardi dernier.

Puis, comme un coup du sort, la journée de jeudi fut rapidement un cauchemar. Un malotrus agrippa la veste du Monarque lors d'un ridicule bain de foule. A peine arrivés en France, les deux otages rappelèrent combien les accusations d'imprudence du Monarque étaient injustifiées. Et deux journalistes du Monde lâchaient une nouvelle bombe dans l'affaire de Karachi.

Sale journée !

Foule sentimentale
Jeudi, le Monarque se déplaçait dans le Lot-et-Garonne, à Brax. Les télévisions étaient là, évidemment, pour filmer Nicolas Sarkozy, monarque souriant sous le soleil, serrer de multiples mains qui se tendaient vers lui dans une rue d'Agen. Quand soudain, scandale et émoi, un homme agrippe violemment le bras du président, qui manque du coup de tomber. Les agents de sécurité neutralisèrent rapidement l'agresseur situé derrière la barrière. On apprendra qu'il avait 32 ans, et qu'il était employé municipal au Conservatoire de musique et de danse d'Agen. Il voulait « protester auprès de Nicolas Sarkozy contre l'intervention armée de troupes françaises en Libye », confia une source de l'enquête.

Les caméras reculent, suivent l'action et l'on découvrit, cliché fugace, rare mais vrai, que la foule était finalement bien maigre à se presser sur le passage du Monarque : une petite rangée à peine, quelques militants choisis, quelques habitants, mais peu nombreux. Brax, le village visité par le Monarque ce jour-là ne comprend que 2.400 habitants.

Quand il sort du Palais, Sarkozy se terre dans des petits villages aux rues facilement bouclées, pour quelques plans rapprochés au milieu d'une pseudo-foule généralement acquise. Cette image, toujours la même, n'est qu'une image, une fraction du story-telling présidentiel qui vise à nous convaincre que notre Monarque se déplace partout, quand il veut et dans la rue.

Quelques instants plus tard, un conseiller du monarque confiait que Sarkozy ne porterait pas plainte. D'autres s'en chargeront : « l'individu ayant été interpellé sur place puis placé en garde à vue, il est peu probable que cette affaire n'ait aucune suite judiciaire » commentait le Figaro. Il risque jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende. « Non, pas de problème, pas de problème » confia Sarkozy lui-même à la chaîne d'information i-Télé.

Otages, la polémique
Un grand reporter de Paris Match témoignait, mercredi sur iTélé, que ses contacts en Afghanistan l'avaient informé que les conditions d'une libération des otages étaient réunies depuis des mois déjà. La France a payé une rançon, une « compensation financière ». Selon un communiqué des Talibans, ce ne fut pas tout : « Après plusieurs tractations, écrit porte-parole des rebelles, Zabihullah Mujahid, la France a finalement été conduite à accepter les conditions des combattants de l'Emirat islamique d'Afghanistan et à consentir à la libération d'un certain nombre de rebelles en échange de la libération des journalistes ». Et après tout, qu'importe la polémique !

Jeudi, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier pouvaient enfin descendre de leur avion, sur le sol français, à Villacoublay. Nicolas Sarkozy n'était pas là pour les accueillir. Un conseiller en communication expliqua à l'AFP : « C'était un choix des familles et de la présidence. Il était important de leur réserver un moment d'intimité pour leurs retrouvailles.» Bien sûr. Les caméras de télévisions, même celles de France Télévision dont les deux journalistes sont les employés, étaient proscrites. Seule TF1 parvint à filmer, au téléobjectif d'un coin du tarmac de l'aéroport. Sarkozy, dans son coin, voulait éviter de se montrer. On nous explique qu'il s'agissait d'éviter toute accusation de récupération politique. Et on rigole. Hier, Alain Juppé, nouveau rallié de Sarkofrance, pavanait devant les médias lors d'une conférence de presse pour expliquer que « la France ne verse pas de rançon ». François Fillon attendit la retransmission hebdomadaire et en direct des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale pour faire l'annonce de cette libération tant espérée. Et ce jeudi, à Brax, Nicolas Sarkozy ne put éviter le commentaire télévisé : « Je voudrais dire combien nous avons été heureux d'accueillir ce matin nos deux compatriotes, si lâchement et si injustement retenus pendant de très longs mois.»

Une autre explication qu'une soudaine envie d'abstinence médiatique de Nicolas Sarkozy semble plus crédible : Sarkozy et quelques proches (Guéant, Gergolin) ont mal traité les deux otages dans les premiers jours de leur captivité, il y a 547 fois 24 heures. Le Monarque, rappelez-vous, les avaient accusé d'imprudence. Et d'ailleurs, même loin d'ici, les deux otages ont entendu ce premier et sinistre message sarkozyen.

A 14h15, au siège de France Télévisions, quelques heures après leur arrivée, Hervé Ghesquière est revenu sur la polémique. Il avait le ton véhément et le propos ferme : « Personne ne nous avait mis en garde avant de partir. (...) Nous ne sommes pas allés affronter la face Nord de l'Everest en tongs, loin de là. (...) On n'est pas allés à l'aventurette, on n'a pas eu de chance, on était bien préparés. (...) Personne ne nous a rien dit. Que cela soit clair ». On appelle cela une mise au point. Et dans les circonstances, celle-là compte double. Les deux otages ont également largement remercié l'armée française.

C'est une coïncidence si ce jeudi on apprenait un terrifiant détail de la libération d'une autre otage, Ingrid Betancourt. Un ancien émissaire français s'est rappelé au bon souvenir du Monarque. Noël Saez, diplomate français, expliquait, dans un documentaire diffusé en Colombie, que la Sarkofrance a proposé de « blanchir » les FARC s'ils libéraient l'otage franco-colombienne : « Sur instruction du président de la République et du gouvernement français, j'ai proposé à Raul [Reyes]: si vous libérez les otages, Ingrid et les autres otages, nous allons demander à l'Union européenne qu'elle enlève les FARC de la liste des organisations terroristes ».

Karachi, nouvelle révélation ?
Le Figaro confirme le Monde. C'est la nouvelle du jour, sur une affaire qui mouille Balladur et son ancien proche Nicolas Sarkozy. C'est dire que l'information est importante, même si le quotidien de Sarkofrance ne lui accorde qu'une brève : « De nouveaux soupçons pèsent sur le financement de la campagne de l'ex-Premier ministre Edouard Balladur en 1995 avec la révélation d'une somme de 20 millions de francs "dont la provenance est inexpliquée", a-t-on appris de source proche de l'enquête confirmant une information du Monde. ».

Justement, deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, révélaient combien l'enquête sur le volet financier de l'affaire de Karachi des juges Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke devenait « de plus en plus embarrassante pour Edouard Balladur ». L'embarras est effectivement manifeste : quelques 23,6 millions de francs, dont 20 millions de francs en espèces, ont été reconstitués dans les dépenses de campagne de Balladur. Jusqu'alors, on ne parlait « que » de 10 millions de francs (1,5 million d'euros). Pire, les enquêteurs de la Division nationale des investigations financières confirment qu' « On peut conclure que ce versement d'espèces de 10,25 millions ne correspond à aucune recette provenant de collectes, de vente d'articles publicitaires, de remboursement de frais ou de dons de particuliers, et par conséquent que cette somme n'est pas justifiable sur le plan comptable.»

Rappelons que l'avocat des victimes soutient que l'attentat de Karachi de mai 2002 était la représailles de l'arrêt de versement de pots-de-vin à des officiels pakistanais qui eux-mêmes auraient financé la campagne Balladurienne avec le concours du ministre du Budget de l'époque Nicolas Sarkozy.

Il y a quelques semaines, la thèse de l'attentat islamiste, à Karachi en mai 2002, avait déjà du plomb dans l'aile.
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MessageSujet: Abus de carte bleue pour Dominique Baudis   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeSam 9 Juil - 18:22

Abus de carte bleue pour Dominique Baudis

36.000 EUROS. Le nouveau Défenseur des droits nommé par Nicolas Sarkozy commence par devoir se défendre lui-même. Dominique Baudis se fait épingler par le site Médiapart pour avoir, entre autres, promené dans le monde son épouse et à son fils avec l'argent de l'Institut du Monde Arabe qu'il a présidé de 2007 à 2011.

«Ce ne sont pas des détournements ni des malversations», répond l'ex-maire de Toulouse. Ce n'est pas non plus un vol de bicyclette ni un crime de sang. Cette dénégation dont la tournure minore habilement les faits n'enlève rien à la faute. Que son auteur reconnaît par ailleurs.

Pour user de 36.000 euros de frais professionnels non justifiés selon l'Urssaf, Baudis a tout simplement fait chauffer la carte bancaire dudit Institut. Des cadeaux, des frais de restaurant en week-end, des séjours à l'étranger... De ces sommes engagées, Médiapart relève qu'il n'a pour l'heure remboursé que 8769 euros.
La Cour des Comptes se penchant sur la gestion financière de l'IMA au début de cette année, l'ex-maire a aussi rendu cette carte estimant, dans la litote, cette fois, que cela «pouvait prêter à confusion».

Ce n'est certes «pas le scandale du siècle», commente l'hebdomadaire Marianne. Mais, y écrit le blogueur Philippe Bilger, «il est effarant de devoir constater que la France d'en haut au sein de laquelle on prétend sélectionner “la crème” est en faillite puisque on ne parvient plus à distinguer une exemplarité indemne de toute ombre et de tout soupçon».

GLv.
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MessageSujet: La démocrassouile hexagonale et belliqueuse vote pour la chair à canon et de nouvelles viandes hachées...pas chez elle bien sûr !...en attendant les droits de l'homme   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeMar 12 Juil - 17:08

Les députés français acceptent de prolonger l'opération en Libye
mardi 12 juillet 2011 17h59 Imprimer cet article [-] Texte [+]

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PARIS (Reuters) - Le gouvernement a aisément obtenu mardi le feu vert de l'Assemblée pour poursuivre l'intervention de l'armée française en Libye afin de faire plier le régime de Mouammar Kadhafi, une "cause juste" selon lui.

L'intervention de la coalition, où Paris joue un rôle en pointe avec le Royaume-Uni, n'ayant pas permis de faire tomber le régime au bout de quatre mois, le gouvernement avait l'obligation de solliciter l'autorisation de l'Assemblée et du Sénat pour une durée qui n'est pas limitée dans le temps.

Le "oui" l'a emporté à l'Assemblée avec une très large majorité de 482 voix contre 27.

Les socialistes ont soutenu l'intervention, tout en demandant au gouvernement de revenir devant la représentation nationale en septembre si l'opération n'était pas terminée à cette date. Les élus communistes s'y sont opposés et les écologistes se sont divisés.

Malgré les critiques qui dénoncent un enlisement de l'intervention, le Premier ministre, François Fillon, a appelé à la constance et à la détermination, affirmant que la Libye ne "devait pas être l'hiver du printemps arabe"

Pour le Premier ministre, cette "cause est juste" et c'est pourquoi "le gouvernement et le parlement ne tremblent pas devant leurs responsabilités."

"Je me tourne vers la majorité et l'opposition avec la certitude qu'il existe sur tous les bancs la même volonté de faire plier le régime libyen", a-t-il déclaré.

François Fillon a affirmé que les soutiens du régime ne cessaient de s'effriter et que ses capacités militaires avaient été sérieusement dégradées. "Kadhafi est acculé. Il se dit lui-même 'dos au mur'", a-t-il dit.

KADHAFI PRÊT À PARTIR ?

Selon le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, la communauté internationale a des contacts avec des émissaires libyens qui affirment que Mouammar Kadhafi est prêt à partir.

"Nous recevons des émissaires qui nous disent 'voilà : Kadhafi est prêt à partir'", a-t-il dit sur France Info.

François Fillon a égrené les pertes infligées aux forces du colonel Kadhafi, avec, selon lui, 2.500 objectifs touchés, parmi lesquels 850 sites logistiques, 160 centres de commandement, 450 chars, 220 véhicules et 140 pièces d'artillerie.

Il a assuré que depuis le début des opérations, en mars dernier, l'objectif des 4.400 hommes et femmes engagés dans l'opération Harmattan, dont 800 en métropole sur certaines bases aériennes, n'était pas d'éliminer le dirigeant libyen.

"La France, depuis le début de l'intervention, s'en tient au mandat défini par le Conseil de sécurité des Nations unies. Celui-ci n'est pas d'éliminer le colonel Kadhafi", a-t-il dit.

"Une solution politique en Libye est plus que jamais indispensable et elle commence à prendre forme", a-t-il dit.

Il a cité les conditions de la suspension des opérations militaires: un cessez-le-feu authentique et vérifiable qui suppose notamment un retour des forces de Kadhafi dans leurs casernes; la fin des exactions contre les populations civiles et le libre accès de l'aide humanitaire; le retrait, enfin, du colonel Kadhafi du pouvoir.

Les socialistes n'ont pas voulu s'opposer à la prolongation.

"Si aujourd'hui nous mettions fin aux opérations, nous enverrions le signal au colonel Kadhafi qu'il peut reprendre le chemin de Benghazi, qu'il peut s'engager à nouveau dans ses massacres", a expliqué Bernard Cazeneuve, orateur du groupe PS.

Il a toutefois demandé au gouvernement de "revenir en septembre devant le Parlement si l'opération n'est pas terminée", parlant de "clause de revoyure".

Jean-Jacques Candelier, orateur des députés communistes et apparentés, a confirmé son opposition à l'intervention.

"Aujourd'hui, comme hier, nous exigeons l'arrêt immédiat des opérations de bombardement, un cessez-le-feu immédiat", a-t-il dit en estimant que l'opération était "un échec politique et militaire". Il a réclamé "une diplomatie sans bombes".

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MessageSujet: Que savent faire d'autre les démocrassouilles de l'occident que de bombarder , d'exploiter et de pérorer de part le monde ?   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeMer 13 Juil - 5:16

Les députés votent le maintien de l'engagement militaire en Libye

Mardi 12 juillet, le gouvernement a fait, devant l'Assemblée, une déclaration sur l'intervention des forces armées en Libye pour la mise en œuvre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU. Cette déclaration a été suivie d'un débat et d'un vote, en application de l'article 35, alinéa 3, de la Constitution.
A l'issue de ce débat, l'Assemblée a autorisé la prolongation de l'intervention des forces armées en Libye, 482 députés ayant voté "pour", 27 députés ayant voté "contre" et 7 députés s'étant abstenus.


Les députés ont approuvé mardi, par 482 voix contre 27, la poursuite des opérations militaires lancées en Libye le 19 mars dernier, au surlendemain du vote de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Un vote dont l'issue comportait d'autant moins de surprise que le Parti socialiste avait annoncé son intention d'appuyer le renouvellement de l'engagement français. L'ordre de marche n'a toutefois pas été suivi par quelques députés PS, tel Henri Emmanuelli qui s'est prononcé contre, "au nom de la liberté des peuples à s'autodéterminer". Les communistes ont voté contre.

Le Premier ministre François Fillon s'est exprimé en ouverture des débats, "Kadhafi est acculé. Le point de rupture n'est pas encore atteint mais c'est maintenant qu'il faut être plus ferme que jamais".

Il a, par ailleurs, été question de la facture de l'intervention militaire qui s'élève à plus de 100 millions d'euros.

https://www.youtube.com/watch?v=3OQqZ2ARO7s&feature=player_embedded
Intervention de François Fillon à l'Assemblée Nationale.
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MessageSujet: Pas d'argent ? ..; mais la démocrassouille se fout des pauvres...et pérore en dépensant à foisons pour guerroyer !   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeMer 13 Juil - 5:18

Le Parlement débattra et votera mardi sur la guerre en Libye, mais aucune surprise n'est à attendre. L'UMP et le PS sont d'accord pour estimer l'opération contre les forces du colonel Muammar Kadhafi acceptable et légale, car légitime dans le cadre de la résolution 1973 de l'ONU. Nicolas Sarkozy devrait obtenir sans problème un feu vert pour continuer les opérations. Le seul problème, c'est que la guerre n'a toujours pas atteint ses objectifs, bientôt 120 jours après le début des frappes contre la Libye.

Le colonel Muammar Kadhafi n'a pas été amené par la force à rendre les armes et continue à tenir tête à la coalition. Pour cette raison, les opérations se poursuivent, tandis qu'une partie croissante du territoire libyen se trouve sous le contrôle du CNT (Conseil national de transition). Pour les militaires, il est clair que cette résistance n'est pas une surprise. On ne sait rien à ce stade de la nature des consultations conduites par Nicolas Sarkozy, chef des armées au sein du Conseil de défense, avant qu'il ne donne ses ordres, mais deux choses sont sûres.

Le précédent du Kosovo

Tout d'abord, le choix exclusivement politique de lancer une guerre contre un pays avec lequel la France avait signé trois ans plus tôt un important accord de défense, comportant de gros volets de ventes d'armement et de formation au profit des forces libyennes, n'a pas provoqué l'enthousiasme des états-majors. L'annonce par Le Monde, le 10 mars dernier, de la volonté française d'organiser une campagne de frappes au sol avait clairement pris les militaires à froid.

La raison en est simple : la stratégie exclusive des frappes aériennes est extrêmement risquée et n'est pas à même d'emporter une décision militaire irréversible. Celle-ci passe par une occupation du terrain que les maigrelettes forces du Conseil national de transition ne sont pas à même de conduire. On cite souvent a contrario le cas du Kosovo en 1999. La campagne aérienne de l'Otan dura alors 78 jours, durant lesquels l'armée serbe installée sur ce territoire grand comme un département français fut littéralement harcelée : 38 000 sorties aériennes ont été réalisées, pour 10 484 frappes au sol (134 par jour). Parmi les raisons qui avaient contribué à faire céder le président serbe Slobodan Milosevic, l'une compte plus que les autres. En Serbie, Milosevic disposait d'une sorte de sanctuaire où il était alors inaccessible.

Le Guide libyen échappe aux frappes

Kadhafi, lui, et encore davantage depuis son inculpation pour crime contre l'humanité, ne dispose d'aucun point de chute, d'aucune issue de secours. Pour le faire sortir de Libye, il faut aller l'y chercher. Alors même que, depuis quarante ans, il s'est installé dans une logique de survie. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais l'Otan n'est pas parvenue à ce jour à le dénicher. Au bout de 4 mois de frappes et de 14 000 missions conduites au-dessus de la Libye, selon les chiffres de l'Otan au 7 juillet, les effets des bombes et des missiles ont été visibles sur les cibles militaires et gouvernementales, mais le régime s'y est adapté. Le temps n'est plus où le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé déclarait, durant la première semaine du conflit : "Je n'imagine pas que la cohésion des autorités de Tripoli reste longtemps intégrale autour de Kadhafi et de son clan rapproché. Il n'est pas question de s'enliser, ce sera une opération de courte durée." C'était le 23 mars.

Kadhafi se défend en disparaissant durant un temps, en s'abritant à d'autres périodes dans des lieux intouchables (hôpitaux, essentiellement), et l'Otan le pourchasse chaque fois que des informations fiables sont disponibles. Tous les moyens électroniques imaginables le traquent, mais sans succès. Sauf une fois : le 30 avril, la frappe contre la maison de sa fille Aïcha aurait loupé le Guide à 15 minutes près. Bon tuyau, mauvaise heure ! La bombe n'a tué qu'un fils du Guide et quelques nourrissons de la famille régnante. "Propagande !" répond l'Otan. Aucune autre occasion ne s'est présentée depuis...

Voeux pieux

À Paris, dans les cercles politiques dirigeants, on tire depuis le début de la guerre des plans sur la comète. De voeux pieux en analyse psychologique de comptoir, on évalue la "démoralisation" du Guide, on le suppose déprimé, on perçoit des lâchages de proches du régime, qui se trouvent être souvent ceux qui étaient en main des services occidentaux depuis des années, on croit à tort discerner des germes de révolte populaire à Tripoli ou même des défections de militaires. Celles-ci sont régulièrement annoncées depuis le 19 mars, sans aucun effet sur les troupes d'élite, celles qui - bien équipées, bien payées et choyées par Kadhafi - le protègent dans son bastion tripolitain.

Pour l'Otan, il n'y a que deux solutions militaires : soit espérer la "bombe en or" qui tuera Kadhafi, soit envoyer des troupes au sol, par dizaines de milliers. La première hypothèse ne peut convaincre que les amateurs de poker et la seconde est exclue. Conclusion : il faut trouver rapidement une porte de sortie. D'abord parce que les Français et les Britanniques, qui conduisent quasiment seuls les frappes au sol (135 du 30 juin au 7 juillet pour les avions et les hélicoptères français), n'ont ni les reins ni les épaules pour durer encore très longtemps.

En août, c'est ramadan

La situation serait très différente, bien sûr, si les États-Unis voulaient bien donner un coup de main pour les frappes. Mais c'est non ! Ils alignent les ravitailleurs et les moyens de guerre électronique manquant à l'Otan, mais pour les frappes, ils ont fait un tour au début de la guerre et n'y sont plus revenus. Quant aux Allemands, ils se sont fait porter pâles, et c'est tout juste s'ils acceptent de discuter avec l'Alliance d'une livraison de stocks de missiles pour les pays qui participent aux opérations, sans avoir pratiquement jamais acheté de munitions pour leurs avions. Un responsable militaire français n'en est toujours pas revenu d'avoir entendu un chef d'état-major étranger prêt à participer au conflit lui avouer qu'il disposait en tout et pour tout de... six missiles dans son arsenal ! En priant naturellement Paris de passer à la caisse.

Le temps ne presse pas seulement parce que les armes n'ont pas conduit au point de rupture. Dans trois semaines commence le ramadan. Et même en étant aussi déterminé que le président Sarkozy, on ne fait pas la guerre à des musulmans durant ce mois sacré. Alors ? Les politiques disent souvent, comme Alain Juppé dimanche : "L'élément-clé est le départ de Kadhafi du pouvoir, de ses responsabilités militaires et civiles, et nous avons convenu de travailler tous ensemble pour atteindre cet objectif."

Sauf que les Français n'avaient pas envisagé que Kadhafi résiste si longtemps. Mais, si la population de Tripoli ne se soulève pas, alors la partition de la Libye se dessine. Car c'est la grande leçon de ces derniers jours : d'ailleurs, le ministre de la Défense Gérard Longuet expliquait dimanche sur BFM TV/RMC : "On s'arrête de bombarder dès que les Libyens parlent entre eux et que les militaires de tous bords rentrent dans leur caserne." Le ministre de la Défense ne considère d'ailleurs plus le départ de Kadhafi comme inéluctable, et conçoit qu'il puisse rester en Libye: "Il sera dans une autre pièce de son palais avec un autre titre." Clairement, Alain Juppé et Gérard Longuet ne tiennent pas le même discours... S'agit-il de variations sur un même thème, ou de cacophonie ?
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MessageSujet: La pourriture s'étend   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeDim 17 Juil - 5:13

Le juge déjugé
GRAND ANGLE
Longtemps héraut de la lutte antiterroriste, Jean-Louis Bruguière, proche du pouvoir, est aujourd’hui accusé de «faux témoignage» et d’«entrave à la justice».
78 réactions
Par NICOLAS CORI, PATRICIA TOURANCHEAU

Jean-Louis Bruguière s'est retiré de la magistrature après une tentative (ratée) aux législatives de 2007. (Charles Platiau / Reuters)

Jadis adulé pour son combat contre les poseurs de bombes, aujourd’hui poursuivi pour «faux témoignage» et «entrave à la justice», l’ex-magistrat Jean-Louis Bruguière, alias «L’Amiral» ou «JLB», a vu son destin basculer le 16 mai 2011. Ce jour-là, à 15 h 30, «Le Juge», celui qui a incarné aux yeux du monde entier la lutte antiterroriste en France, est convoqué par son successeur, Marc Trévidic, dans son bureau ultrasécurisé de la galerie Saint-Eloi, au Palais de justice de Paris. Comme un vulgaire suspect. C’est le monde à l’envers ! Le «petit» juge Trévidic, 45 ans, ose demander des comptes au vieux mastodonte de 68 ans sur l’escamotage d’une pièce du dossier de l’attentat de Karachi.

Voilà quatre ans que le magistrat breton a hérité du cabinet d’instruction de Bruguière. Ce dernier était alors en congé sabbatique pour se lancer en politique sous la bannière de l’UMP dans le Lot-et-Garonne. Une reconversion qui a tourné court : l’aspirant député s’est ramassé (47,7% des voix dans une circonscription de droite) après avoir fait sa campagne sur le thème de l’insécurité. Il avait comparé Villeneuve-sur-Lot à Chicago et organisé un débat avec un flic américain du FBI… Après cet échec, Bruguière a préféré se retirer de la magistrature et Marc Trévidic a commencé à labourer de vieux dossiers laissés en jachère. A force d’opiniâtreté, il a ainsi réussi à débusquer au Canada l’auteur de l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic en 1980. Et découvert de nombreuses anomalies s’apparentant, au mieux, à des «négligences» de son prédécesseur.

Accusé d’avoir occulté un rapport de l’affaire Karachi
Ainsi, ce 16 mai 2011, Trévidic interroge Bruguière, sur procès-verbal,concernant l’absence dans le dossier Karachi d’une pièce majeure : le rapport d’autopsie d’un homme censé avoir été le kamikaze de l’attentat. Selon la version qui a prospéré pendant des années, cet homme - dont l’identité n’a jamais été établie - avait fait exploser sa voiture, le 8 mai 2002, contre le bus où se trouvaient des salariés de la Direction des constructions navales (DCN), causant la mort de 14 personnes. Or, le compte rendu de Dominique Lecomte et Walter Vorhauer, la patronne de l’Institut médico-légal (IML) de Paris et son adjoint, établissait, quelques semaines après l’attentat, que cet inconnu était mort debout. Ce qui induit non seulement qu’il y a erreur sur la personne - l’homme devait être un passant -, mais aussi que l’attentat s’est produit sans kamikaze, la bombe ayant vraisemblablement explosé après avoir été télécommandée à distance.

Si Trévidic a convoqué son prédécesseur, c’est qu’il a de bonnes raisons de penser que Bruguière a caché volontairement le rapport, car il remettait en cause la responsabilité d’Al-Qaeda, dont le mode opératoire, bien connu, est l’attentat-suicide. Hypothèse qui a constitué l’unique piste privilégiée par les enquêteurs pakistanais et par JLB. Quelques semaines auparavant, la légiste Lecomte a montré au juge Trévidic le rapport qu’elle affirme avoir transmis dès juillet 2002 à son prédécesseur. Mais Bruguière n’est pas homme à se démonter. Après avoir juré de «dire toute la vérité, rien que la vérité», il dément avec aplomb la version de la patronne de l’IML :«Je suis formel, Mme Lecomte ne m’a pas remis ce rapport.» Pour se justifier, il n’hésite pas à donner un cours de procédure à son successeur : «Si le rapport d’autopsie nous avait été communiqué, il aurait suivi la voie normale s’agissant d’un cabinet d’instruction bien tenu. Le courrier reçu au cabinet est mis par le greffier dans une cote "courrier" que le juge consulte, puis il est normalement redonné au greffier avec les consignes du juge pour cotation.» Trévidic insiste : «N’étiez-vous pas intéressé à obtenir copie de ce rapport pour la procédure française ?» Bruguière acquiesce («effectivement, non seulement de ce rapport mais de l’ensemble de la documentation technique») tout en minimisant l’importance du document perdu : «Pour moi, le fait qu’il s’agisse ou non d’un kamikaze est assez secondaire. Il y a bien un véhicule qui a explosé.»

«Le juge de la raison d’Etat»
L’ex-magistrat se fiche apparemment d’être cru. Ce qui lui importe, en revanche, c’est de montrer que si lui n’a pas réussi à établir la vérité, son successeur ne fait pas mieux. Interrogé sur la piste des rétrocommissions, que creuse Trévidic, Bruguière le remet en place : «Je n’ai pas instruit cette piste, mais j’ai écouté attentivement l’ensemble de vos interventions publiques. Je n’ai pas trouvé de démonstration établie à ce stade de lien entre ces présumées rétrocommissions et le mécanisme de l’attentat.»

Le hic pour Bruguière, c’est que Trévidic a, depuis, obtenu la preuve que la version de l’ex-juge ne tient pas debout. Le 8 juin, le légiste Walter Vorhauer lui explique avoir envoyé par coursier, le 2 juillet 2002, au secrétariat de Bruguière, l’original du rapport. Et pour preuve, il fournit à Trévidic le justificatif de remise de pli. Olivier Morice, l’avocat des familles des victimes, réagit aussitôt : «Il est scandaleux que des informations aussi essentielles aient été omises de la cotation du dossier et cachées aux parties civiles !» Dès le 10 juin, il dépose deux plaintes : l’une pour «faux témoignage», l’autre pour «entrave à l’exercice de la justice». Le parquet ouvre une enquête, «l’Amiral» risque une mise en examen.

Est-ce l’erreur de trop d’un juge souvent critiqué pour ses méthodes mais qui a, pendant des années, eu l’impression, à raison, d’être intouchable ? Au début des années 2000, il passait encore pour un héros, même aux yeux du jeune Marc Trévidic, alors substitut au parquet : «J’étais tétanisé quand j’ai rencontré pour la première fois Jean-Louis Bruguière, le mythe, la légende. […] J’étais si impressionné que je n’aurais pas pu le décrire après. J’avais vu une icône.» (1) Confronté depuis à l’épreuve du réel, cet admirateur a déchanté. «Jean-Louis Bruguière a été le juge de la raison d’Etat, assène Patrick Baudouin, avocat des victimes dans le dossier des moins de Tibérihine, qui l’a beaucoup fréquenté. Il agissait en fonction de considérations politiques et n’enquêtait pas contre le désir du Prince.»

Dans l’affaire Karachi, JLB n’a pas osé mettre son nez dans la piste des rétrocommissions, qui menaçait de mettre en cause la droite chiraquienne ou sarkozyste. Dans son enquête sur l’attentat contre le président rwandais Juvénal Habyarimana, en avril 1994, il s’est fait le porte-parole de la France officielle, en lançant, en 2006, un mandat d’arrêt international contre le président actuel, Paul Kagame. Enfin, concernant l’assassinat des moines de Tibéhirine, le «shérif» n’a jamais creusé la piste d’une «bavure» de militaires algériens - alliés des services secrets français - maquillée en action des Groupes islamiques armés (GIA).

Indice du peu de soin que «l’Amiral» accorde à ses dossiers, Trévidic découvre à son arrivée en 2008 dans le bureau de Bruguière, «oubliés» à l’intérieur d’un coffre-fort, des enregistrements vidéo et audio de repentis du GIA, soupçonnés d’avoir exécuté les moines. Ces documents avaient été laissés là, sans avoir été exploités. Seules figurent au dossier les transcriptions écrites de ces aveux, faites par les policiers algériens, mais expurgés des propos gênants pour le pouvoir. Pour les intégrer à son dossier, Trévidic a dû procéder à une perquisition au sein même de son cabinet avant de soumettre ces cassettes à une traduction plus fiable et «exhaustive».

Ces procédures bancales ou expédiées n’étonnent pas un commissaire spécialisé ayant travaillé pour «l’Amiral», qui les met sur le compte de la «mégalomanie» du juge Bruguière, plus prompt à «faire parler de lui qu’à effectuer le travail de fond dans l’ombre», et de «sa paresse légendaire». «Ces dossiers vides ou en déshérence, c’est conforme à ce que l’on connaît du personnage», ajoute-t-il. Patrick Baudouin, lui, voit un tournant autour des années 2000. «Avant, il était plus modeste. A ce moment-là, il a acquis une légitimité internationale en intervenant sur le 11 Septembre, Al-Qaeda, et cela a fini par lui tourner la tête.»

«La piste du kamikaze est bidon»
La reprise en main des dossiers par Trévidic est confondante pour son prédécesseur. Dans l’affaire Karachi, Bruguière a lancé, en 2007, un mandat d’arrêt contre trois faux coupables désignés par l’enquête pakistanaise, elle-même douteuse. Mais Trévidic a refusé «d’appuyer cette parodie de justice» et stoppé la machine. Dans celle des moudjahidin du peuple, «l’Amiral» avait, en 2003, mis en examen pour «association de malfaiteurs liée une entreprise terroriste» une vingtaine de militants iraniens de ce mouvement de résistance armée au régime de Téhéran. Le 11 mai, Trévidic a prononcé un non-lieu général sur l’aspect terroriste du dossier - les moudjahidin n’ayant jamais commis de tels actes en France -, ne maintenant que les poursuites pour «escroquerie» et «blanchiment».

Même les victimes se montrent critiques envers un homme qui se vantait, face à Trévidic, d’avoir été «l’un des premiers à faire entrer les parties civiles dans le suivi judiciaire des affaires de terrorisme, avec SOS Attentats». C’était vrai dans les années 1986-1990. Mais les familles des salariés de la DCN tués à Karachi n’ont pas la même perception. «Bruguière est antipédagogique au possible, raconte Sandrine Leclerc, qui a perdu son père dans l’attentat. En cinq ans, les familles ne l’ont vu que trois fois,toujours à notre demande. Lors de ces rencontres, il nous assommait avec des détails sans intérêt sur les mouvances islamistes, les alias des terroristes ou la composition des explosifs. Il nous regardait de haut quand on osait lui faire une remarque qui ne collait pas avec ses théories.» Avec le recul, elle est convaincue que, pendant tout ce temps, Bruguière s’est «foutu» d’eux : «Il savait que la piste du kamikaze était bidon, et il a fait semblant d’enquêter sur Al-Qaeda.»

La justice osera-t-elle brûler un de ces symboles et poursuivre un ancien magistrat ? Patrick Baudouin veut y croire, persuadé que «la statue du commandeur est fissurée, y compris dans les milieux judiciaires». «L’Amiral» possède néanmoins des soutiens. Le ministère de la Justice vient de refuser d’ouvrir une enquête disciplinaire, comme le demandait Me Morice. Il représente aujourd’hui l’Union européenne auprès des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Ce qui lui permet d’occuper un bureau au ministère de la Justice et de parcourir le monde, tel un diplomate qu’il rêvait d’être. Au fil de ses missions internationales, il s’était piqué de géopolitique et briguait un poste d’ambassadeur, qu’il n’a jamais eu. Ces derniers temps, sa secrétaire indiquait qu’il était en Chine et qu’il n’avait pas le temps de répondre à Libération. Si la police le convoque, il faudra bien que la star déchue de l’antiterrorisme fasse un petit trou dans son emploi du temps overbooké.

(1) «Au cœur de l’antiterrorisme», JC Lattès, 2011.
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MessageSujet: Comment Sarkozy traite ses fidèles, ses amis et ses protégés.   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeJeu 21 Juil - 9:40

EUDI 21 JUILLET 2011

Comment Sarkozy traite ses fidèles, ses amis et ses protégés.



Mercredi, Nicolas Sarkozy partit à Berlin préparer avec Angela Merkel le conseil européen du lendemain. Le Monarque travaille, nous fait-on croire. Après un mardi pluvieux consacré à un hommage télévisé et national à sept soldats français tués en Afghanistan, Sarkozy avait reçu deux dirigeants de l'insurrection libyenne à Misrata, amenés à l'Elysée par Bernard-Henri Levy.

Le Monarque travaille, mais surtout pour lui. L'essentiel de son agenda se partage entre ses repos prolongés au Fort de Brégançon et ses manoeuvres contre les dissidences politiques à droite. En quelques jours et quelques faits, on a compris, une fois de plus comment Nicolas Sarkozy menaçait les traîtres, consolait les orphelins, et protégeait les fidèles.

Les orphelins
Virés, vidés, lâchés, certains anciens fidèles de Sarkofrance tentent de survivre. Le divorce n'est parfois pas consommé. Ainsi, Alain Joyandet, éphémère secrétaire d'Etat à la Coopération démissionna il y a un an, après quelques jours de polémiques sur un voyage en jet privé de trop aux frais du contribuable et des soupçons de permis de construire indu en Provence.

Ce 20 juillet, le voici qu'il inonde les boîtes mail de la blogosphère politique d'une grande nouvelle : « Le Président de la République Nicolas Sarkozy a souhaité confier à Alain Joyandet, ancien Ministre, député de Haute-Saône, une mission sur le développement de l'emploi des jeunes en France ». Fichtre ! On est rassuré pour lui. Notre Monarque est l'apprécie toujours un peu. Joyandet, par ailleurs député-maire et propriétaire d'une entreprise de fabrication de bateaux en bois précieux, n'y connaît pas grand chose en emploi des jeunes. Mais ce n'est pas grave.

Les menacés
D'autres déchus ont franchi le petit Rubicon de la candidature Borloo. En début de semaine, le Figaro nous gratifiait d'une article menaçant pour ces nouveaux traîtres. Qu'on se le dise, Nicolas Sarkozy n'est pas content. Fini de jouer, finie la clémence.

Dans un sondage, 60% des personnes interrogées pensaient que Sarkozy ne serait « certainement pas » ou « probablement pas » réélu en mai prochain. Le candidat Sarkozy, lui, reste persuadé qu'il a toutes ses chances et qu'il sera même le seul candidat à droite. Charles Jaigu, du Figaro, livrait quelques confidences d'un « compagnon de route du président ». On devine que c'est Henri Guaino qui parle, Claude Guéant étant alité depuis son opération cardio-vasculaire mardi dernier. Ainsi, ce courageux anonyme élyséen expliquait que «Borloo ne décolle pas parce qu'on fait tout pour ça» . On espère, à l'Elysée, que Borloo se ralliera à Sarkozy dès le premier tour, et que Villepin ne pourra concourir : « Cela permettra au président d'envisager un premier tour à 31%, comme en 2007 ».

D'où vient cette soudaine assurance ? En coulisses, Nicolas Sarkozy continue la menace individuelle directe vers les « francs-tireurs ». Les prochaines sénatoriales sont l'occasion de jolies pressions. L'attentisme relatif de Borloo, qui attend les premiers jours d'octobre, lui laissent aussi un peu de latitude.

Et pour couronner le tout, Sarkozy laisse à d'autres la droitisation du climat politique, telles la suppression de la durée légale nationale du travail (Novelli/Copé), ou l'interdiction de la bi-nationalité ou du droit de grève pendant les vacances (Lionnel Luca). Les trublions de la droite populaire ont ainsi déposé, le 13 juillet dernier, veille de fête nationale, une proposition d de loi visant à élargir la pénalisation des outrages à la nation à toute injure publique et verbale contre « les symboles qui s’attachent à la Nation Française et tout particulièrement au travers de moyens d’expression tels livres, CD, concerts ».

A l'encontre de Borloo, aucune attaque directe. C'est toujours un « ami ». Quand Sarkozy menace, c'est en coulisses. Concernant Villepin, c'est carrément l'ignorance. On attend le prochain jugement de Clearstream en septembre.

Les protégés
Le Monarque et ses proches font surtout mine d'ignorer d'autres soucis, moins politiques, plus judiciaires. Le site Mediapart a continué ses révélations, le 20 juillet, sur les troubles relations entre Ziad Takieddine et Nicolas Sarkozy.

La semaine dernière, le site d'information démontrait que : (1) l'intermédiaire s'était légalement et très fortement enrichi grâce à de juteux contrats de ventes d'armes conclus ou initiés par l'équipe Balladur, (2) Nicolas Sarkozy a validé le montage fiscal des ventes 1994/1995 quand il était ministre du budget, puis conduit la négociation d'un gigantesque contrat militaire avec l'Arabie Saoudite en 2004 alors qu'il n'était que ministre de l'intérieur (350 millions d'euros de commissions !), négociation annulée par Jacques Chirac, (3) Takieddine a été ensuite exempté d'impôts sur le revenu ou le patrimoine en France alors qu'il y est résident fiscal, et (4) il a invité à titre privé, dans ses yachts, avions ou villas, le premier cercle des proches de Nicolas Sarkozy (Hortefeux, Guéant, Charon, Gaubert, et même Copé). On savait également que les juges van Ruymbeke et Le Loire soupçonnent l'intermédiaire d'avoir rétrocédé une belle fraction de ses millions à la campagne présidentielle de Balladur.

Mercredi, Mediapart ajoutait quelques pièces au dossier. En mai 2010, l'homme d'affaires prétendait avoir été victime d'une tentative de meurtre en avril 2004, alors qu'il était en vacances en famille sur l'île Moustique. Selon Mediapart, Thierry Gaubert, ancien proche collaborateur de Sarkozy, confirme le soupçon. Et le site décrit comme Jean-François Copé, alerté puis aidé par Gaubert, a dépêché une équipe médicale pour soigner puis rapatrier Ziad Takkieddine en France. Problème, Copé était ministre du budget.

Pourquoi donc un ministre, flanqué d'un conseiller du ministre de l'intérieur, a-t-il déployé autant d'énergie pour sauver un fournisseur ?

En Sarkofrance, la presse reste timide. L'opposition socialiste ou écolo s'intéresse enfin à l'affaire. Un député socialiste a bien demandé à la nouvelle ministre du budget pourquoi Ziad Takieddine n'avait jamais été inquiété par le fisc malgré une évasion fiscale prouvée et avérée. Valérie Pécresse opposa une fin de non-recevoir, au nom du secret fiscal. La commission des finances s'est donc saisie du dossier. On attend avec impatience ces conclusions.

Pourquoi faut-il que des parlementaires - et non une justice réputée indépendante - soient obligés de se saisir d'un tel scandale ?

Les remerciés
Autre affaire, autre trouble : d'après Mediapart et le Canard Enchaîné, Bernard Tapie avait passé un accord avec André Guelfi, homme d'affaires emprisonné un temps dans le cadre de l'affaire Elf et ancien proche du RPR des Hauts-de-Seine, en vertu duquel chacun reverserait à l'autre la moitié des dédommagements éventuels qu'ils recevraient de deux litiges parallèles, le premier contre le Crédit Lyonnais, le second contre Total. Mercredi, Mediapart publiait même un extrait du dit contrat, par lequel les deux hommes créaient une société commune basée dans un paradis fiscal (Malaisie), pour recueillir les fruits futurs de ces deux procès. Les avocats des deux parties expliquent aujourd'hui que ce contrat est sans valeur car il n'avait pas été validé par le tribunal de commerce.

Le 4 août prochain, la commission des requêtes de la Cour de Justice de la République doit, enfin, se prononcer sur la nécessité ou pas de lancer une instruction à l'encontre de Christine Lagarde, la nouvelle directrice du FMI, à cause de son rôle trouble dans la procédure arbitrale qui aboutit à dédommager Tapie de quelques 300 millions d'euros dans l'affaire Crédit Lyonnais. Mediapart complète : « on apprend ainsi, par-delà toutes les protections en haut lieu dont Bernard Tapie a profité, jusqu'à l'Elysée, qu'une bonne partie des 300 millions d'euros de fonds publics qu'il a perçus devaient secrètement partir vers un paradis fiscal... en Malaisie! » (*)

Sans blague.
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MessageSujet: Luc Ferry « retraité » de Paris-VII sans y avoir mis les pieds   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeSam 13 Aoû - 16:51

Luc Ferry « retraité » de Paris-VII sans y avoir mis les pieds
Par Pierre Haski | Rue89 | 09/08/2011 | 18H11
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C'est la carrière la plus extravagante de l'histoire de l'université française : l'ancien ministre de… l'Education nationale, Luc Ferry, a décidé de faire valoir ses droits à la retraite de l'université Paris-Diderot qui lui a versé un salaire sans qu'il ait jamais donné un cours.
Après la polémique provoquée par son absentéisme en juin, Matignon avait assuré prendre en charge son traitement (4 500 euros par mois) jusqu'en septembre, et s'était engagé à rembourser l'université Paris-VII en mettant en avant le rôle joué par Luc Ferry comme président délégué du Conseil d'analyse de la société (CAS), un organisme rattaché au Premier ministre.

En théorie, le philosophe, âgé de 60 ans depuis janvier, devait ensuite retourner à la faculté pour y dispenser des cours de philosophie. Depuis son inscription en 1997, il n'y aura finalement jamais mis les pieds.

« Mettre fin à une polémique qui n'aurait jamais dû exister »
Sans sa sortie catastrophique au Grand Journal de Canal+, accusant un « ministre » non nommé de pédophilie à Marrakech, Luc Ferry aurait continué à toucher discrètement son traitement de Paris-VII. C'est dans la foulée du scandale provoqué par ses déclarations que Le Canard enchaîné avait sorti l'information sur son statut extravagant.

Et c'est au milieu du mois d'août, misant sur la discrétion des vacances, que l'ex-ministre a souhaité, comme le dit joliment son secrétariat à l'AFP, « mettre définitivement fin à une polémique qui n'aurait jamais dû exister ».

Dans Nice matin, il déclare ce mardi :

« S'il y avait le moindre problème, j'aurais été mis en examen dans le quart d'heure. Me reprocher ce salaire est scandaleux. Il faut vraiment avoir la haine alors que la situation, connue depuis des années, est tout à fait normale. »

Mais si tout avait été normal, peut-être aurait-il donné quelques cours en échange d'un confortable salaire ?
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MessageSujet: Eléments accablants dans l'affaire Lagarde/Tapie   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeMer 17 Aoû - 15:43

Mediapart publie, mercredi, la décision motivée de la commission des requêtes de la CJR.

Mediapart a rendu public mercredi la décision motivée de la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) dans l'affaire Lagarde/Tapie, un document datant du 4 août . Les attendus de ce texte sont "littéralement accablants", estime le site Internet pour qui il ressort du document que "Christine Lagarde s'est impliquée personnellement et de façon litigieuse dans ce dossier".

Sont notamment soulignés la non prise en compte par la ministre de l'Economie de l'époque d'un courrier de l'Agence des participations de l'Etat, l'exclusion du Crédit lyonnais du processus d'arbitrage et l'implication personnelle de Christine Lagarde qui a, elle-même, donné des instructions de vote.

L'enquête sur Christine Lagarde pour "complicité de détournement de biens publics et de faux" visant un arbitrage en faveur de Bernard Tapie en 2008 , en conflit avec l'ancienne banque publique Crédit lyonnais, a été officiellement ouverte mardi. Le parquet a alors signé le "réquisitoire introductif", formalité indispensable pour le lancement concret de cette procédure décidée le 4 août.

"De nombreuses anomalies et irrégularités"

C’est ce premier texte du 4 août que Mediapart a obtenu. Dans les attendus du document, les sept hauts magistrats de la CJR notent que "la condamnation du CDR (le Consortium de Réalisation) au paiement de sommes élevées à la charge des finances publiques comporte de nombreuses anomalies et irrégularités".

Les magistrats s’interrogent notamment sur la non prise en compte des avis et courriers (dont le premier date du 27 févier 2007 ) du directeur général de l’Agence des participations de l’Etat pour qui "le recours à un arbitrage n’apparaissait pas justifié, le CDR étant sorti renforcé de l’arrêt de cassation et disposant de solides moyens de droit devant la cour d’appel de renvoi".

Un arbitrage "à de nombreux égards irréguliers"

La commission des requêtes de la Cour de justice de la République s’inquiète également "d’un arbitrage à de nombreux égards irréguliers", le Crédit lyonnais ayant totalement été "exclu" de la procédure d’arbitrage.

Enfin, l'ex-ministre de l'Economie, aujourd'hui directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), "paraît avoir personnellement concouru aux faits, notamment en donnant des instructions de vote aux représentants de l'Etat dans le conseil d'administration de l' EPFR (Etablissement public de financement et de restructuration) , voire au président de cet établissement public en sa qualité de membre du conseil d'administration du CDR", concluent-ils.

Si les faits énoncés dans le texte étaient avérés, ils sont "susceptibles de constituer à charge de Mme Lagarde les délits de complicité de faux par simulation d’acte de complicité de détournement de fonds publics", assènent les sept magistrats dans cette décision du 4 août.

En juillet 2008, un tribunal arbitral - juridiction privée - avait condamné le CDR à verser à Bernard Tapie 285 millions d'euros d'indemnités (400 millions avec les intérêts) afin de régler le litige qui l'opposait à l'ancienne banque publique Crédit lyonnais, au sujet de la vente d'Adidas en 1993.

Les investigations sur ce versement promettent d'être longues et même si Christine Lagarde était renvoyée devant la CJR, un procès n'aurait probablement pas lieu avant plusieurs années.
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MessageSujet: L'affaire Lagarde démarre enfin.   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 7:36

EUDI 18 AOÛT 2011

L'affaire Lagarde démarre enfin.
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Nicolas Sarkozy est reparti au Cap Nègre dès mercredi. La semaine prochaine, pour son premier conseil des ministres de la rentrée, il attend un joli dossier de la part de deux de ses ministres, François Baroin et Valérie Pécresse. Ces deux collaborateurs doivent remettre leurs pistes d'économies pour l'élaboration du prochain budget. Il est assez probable qu'aucun détail ne sera fourni.

Mardi 16 août, Christine Lagarde, la directrice du FMI, s'inquiétait tout de même de la multiplication des plans de rigueur en Europe qui risquait de briser la croissance économique.

Le même jour, l'enquête pour « complicité de détournement de fonds publics et de faux» dans l'affaire Tapie démarrait. L'ancienne ministre est sous le coup d'une enquête, sur son rôle dans le recours à l'arbitrage pour régler le litige opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais. La procédure s'était terminée par l'octroi de 285 millions d'euros nets à l'homme d'affaires en juillet 2008.

Mardi, une magistrate, Cécile Petit, a ainsi signé son réquisitoire introductif, qu'elle a adressé aux trois juges de la commission d'instruction de la Cour de justice de la République (CJR), Daniel Farge, Michel Arnould et Henri Blondet. Comme le rappelle Reuters, « une autre enquête pour abus de pouvoirs sociaux est conduite actuellement par le parquet du tribunal de Paris à l'encontre des hauts fonctionnaires impliqués dans l'arbitrage », deux hauts fonctionnaires qui étaient sous les ordres de la ministre de l'économie.

De révélations en révélations, on sait d'ores et déjà que (1) la gouvernance du CDR et de l'EPFR, les deux organismes qui représentaient l'ancien Crédit Lyonnais, avait été affaiblie au plus fort de la procédure, (2) que l'un des juges du tribunal arbitral avait des liens d'affaires passés avec Bernard Tapie, (3) que malgré l'énormité historique de la condamnation, Christine Lagarde a donné des instructions pour qu'un appel ne soit interjeté.

Mediapart a publié de larges extraits de la décision motivée rédigée le 4 août par la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) dans l’affaire Lagarde/Tapie (*). Selon le site, la commission accuse Christine Lagarde s'être « impliquée personnellement et de façon litigieuse dans un dossier qui n'avait pour but que de renflouer par tous les moyens Bernard Tapie, cela malgré un risque judiciaire très faible pour l'Etat, et en dépit de l'opposition de plusieurs hauts fonctionnaires ». Voici les principaux points de l'accusation, rapportés par Mediapart :

Une procédure jugée douteuse
Primo, la procédure est jugée douteuse: « Le processus qui a conduit "à la condamnation du CDR au paiement de sommes élevées à la charge des finances publiques comporte de nombreuses anomalies et irrégularités" ». Les magistrats ont énuméré ces anomalies et irrégularités. Reste à définir, au cours de l'instruction, l'ampleur de la responsabilité de Mme Lagarde. Cette dernière nie toute irrégularité ou anomalie dans la procédure.

La légalité même du recours à l'arbitrage est jugée « incertaine ». La légitimité de ce recours est tout aussi incertaine:

1. Les chances de gagner en justice de Bernard Tapie « étaient à tout le moins sérieusement compromises par l'arrêt de cassation » d'octobre 2006. De surcroît, les « procédures étaient proches de leur terme » après la décision de l'assemblée plénière de la Cour de cassation qui s'imposait à toute autre juridiction, rappelle Mediapart.

2. La commission des requêtes rappelle que de nombreux avis défavorables contre ce recours se sont exprimés avant que Christine Lagarde ne passe outre (le directeur général de l'agence des participations de l'Etat, l'avocat historique du CDR, l'ancien président de l'EPFR).

L'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde a expliqué récemment qu'il était habituel que les « services » refusent toute transaction dans ce genre de conflit.

3. Le choix de l'arbitrage n'économisait aucun frais de procédure: non seulement, la procédure normale était quasiment terminée, mais en plus, les honoraires des avocats choisis pour la procédure d'arbitrage, « en lieu et place de l'avocat historique du CDR, hostile à cette procédure, équivalent à ceux qu'auraient représenté plusieurs années de nouvelles procédures judiciaires ».

4. Selon les magistrats, le compromis entre Tapie et le Crédit Lyonnais, rédigé avant l'arbitrage et accepté par le CDR, « apparaît également et à de nombreux égards irrégulier » : exclusion du Crédit lyonnais, garantie du CDR pour l'indemnisation d'un préjudice personnel des époux Tapie non prévue par la lettre ministérielle de 1999, absence d'information régulière du conseil d'administration du CDR, divergence du compromis définitif avec la version validée par le conseil, demandes « au titre du préjudice matériel » jugées « excessives ».

5.L'arbitrage lui-même est également entaché d'anomalies et irrégularités : choix des arbitres « pas conforme aux pratiques habituelles » ; liens directs ou indirects de deux des trois arbitres avec Bernard Tapie.

6. La commission des requêtes s'est aussi inquiétée sur le résultat de l'arbitrage : la sentence rendue était conforme à 80% aux demandes de Tapie; pire, « la somme de 45 millions d'euros a été allouée de ce dernier chef sur le seul fondement d'un acharnement exceptionnel de la banque à l'égard des époux Tapie en vue de briser chez eux tout avenir professionnel et toute réputation, sans que le Crédit lyonnais ait pu faire valoir ses arguments en défense », et « après que le CDR ait renoncé à soulever l'irrecevabilité de cette demande des mandataires judiciaires, se satisfaisant de l'assurance que les époux Tapie verseraient cette somme pour couvrir l'éventuelle insuffisance d'actif de leur liquidation judiciaire ».

Le rôle de Lagarde
Secundo, le rôle de Christine Lagarde apparaît central, d'après les magistrats de la commission des requêtes.

1. Jean-Louis Borloo, ancien avocat de Bernard Tapie, a décidé du principe de l'arbitrage dès son entrée en fonction au ministère de l'économie et des finances le 18 mai 2007. Le rôle de Christine Lagarde, qui a succédé à Jean-Louis Borloo le 18 juin 2007, apparaît ensuite déterminant : elle a donné l'instruction d'accepter l'arbitrage le 10 octobre 2007.

2. Une fois la sentence historiquement défavorable à l'Etat rendue, elle a « sans attendre l'expiration du délai d'un mois », « demandé par écrit aux administrateurs représentant l'Etat de s'exprimer en défaveur d'un recours en annulation ».

3. La conclusion des magistrats de la commission des requêtes est terrifiante pour la cause de l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy; « De l'ensemble des décisions systématiquement défavorables aux intérêts du CDR, de l'EFPR et de l'Etat résultent des indices graves et concordants faisant présumer que, sous l'apparente régularité d'une procédure d'arbitrage, se dissimule en réalité une action concertée en vue d'octroyer aux époux Tapie et aux sociétés dont ils détiennent, directement ou indirectement, le capital, les sommes qu'ils n'avaient pu jusqu'alors obtenir, ni des tribunaux judiciaires, ni par la médiation tentée en 2004, ni lors d'une seconde négociation menée en 2006 après le prononcé de l'arrêt de la cour d'appel de Paris, celle-ci ayant également été abandonnée, compte tenu des prétentions jugées inacceptables de M. Tapie. »

En conclusion, les magistrats recommandaient une instruction de la CJR soit lancée pour évaluer si ces faits « sont susceptibles de constituer à la charge de Mme Lagarde les délits de complicité de faux par simulation d'acte et de complicité de détournement de fonds publics ».

Nicolas Sarkozy, à son retour de vacances, devra-t-il s'expliquer sur cette affaire ? Sans doute pas. Ses interventions publiques sont toujours soigneusement thématisées, et rares sont les journalistes qui osent sortir des clous de l'agenda officiel.


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MessageSujet: Quand la démocratie n'est que le pâle masque de la démocrassouille   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeLun 22 Aoû - 5:54

Notre démocratie est malade. Nous le savions, mais à présent que nous en ressentons toute la douleur dans le marasme de la crise financière, il ne devient plus possible de faire comme si de rien n’était, ou d’en minimiser la portée comme pour mieux se rassurer. Dans notre effort de compréhension, on retiendra le triomphe de l’idéologie de marché par laquelle les démocraties se muent en oligarchie, mais aussi deux autres raisons sous-jacentes ayant facilité cette transformation, et qu’on rattachera aux mentalités caractéristiques d’une époque que, bien entendu, elles ne résument pas.




1. LE RENONCEMENT DES ÉLITES POLITIQUES ET LE MOMENT OLIGARCHIQUE DES DÉMOCRATIES OCCIDENTALES

A la question comment en est-on arrivé là, à ce stade avancé d’une démocratie rongée par un capitalisme effroyable où l’argent est par trop déconnecté de toute visée sociale, politique et même productive, il est d’abord tentant de pointer, à raison, les renoncements d’une classe politique dont les décisions, année après année, ont rendu possible ce triomphe sans précédent de la cupidité, sanctuarisée dans le temple maudit des marchés financiers. Signe éclatant, sans doute, des tendances oligarchiques des démocraties dont le rapport à l’argent représente toujours un risque de dénaturation et d’affaiblissement de ce régime politique. Car comme tout régime politique, la démocratie représentative est exposée à ce que sa forme dissimule un pourrissement substantiel dont l’une des grandes manifestations, à côté de la démagogie, est bien l’oligarchie, repérable aujourd’hui à travers des décisions politiques relevant sans hésitation d’une politique de classe, bien entendu celle des riches.

Tout cela est vrai et l’on n’est pas loin de voir que l’oligarchie entraîne dans son sillage, presque mécaniquement, un surcroît de démagogie qui pourrit à son tour encore un peu plus la démocratie, la démesure de la parole politique intervenant en contrepoint de l’impuissance de l’action gouvernementale (pensons ici au discours de Grenoble du Président de la République). Ce n’est pas, bien sûr, qu’il existe une classe homogène de dominants, ce n’est pas que la grande finance soit directement aux commandes de l’Etat, mais plutôt que l’on relève un alignement idéologique inouï, les décideurs politiques ayant désormais totalement intériorisé l’impossibilité de certaines options politiques qui, en dépit de leur légitimité dans l’opinion, sont vécues comme aventureuses parce que dépourvues a priori de toute crédibilité. C’est comme si, au-delà de la défense d’un intérêt de classe, une sorte de mur de l’argent, existait une culture politique propre à notre temps dont la caractéristique première consisterait en une fascination pour le capitalisme, fascination qui, soit exalte les politiques, soit les pétrifie. Aussi faut-il bien reconnaître, dans la lignée d’Antonio Gramsci, que la transformation oligarchique de nos démocraties représentatives est d’abord le fruit d’une hégémonie idéologique avant d’être le reflet d’une puissance matérielle. En témoigne magistralement le fait que, si nos démocraties permettent à des opinions très hétérodoxes de s’exprimer, elles se heurtent à un mur bétonné lorsqu’il s’agit d’envisager des décisions qui, elles, auraient la prétention de changer la réalité et donc de s’attaquer aux intérêts du grand capital.

Comme jadis, la démocratie tient la promesse de la liberté individuelle, encore que cette liberté recouvre un contenu très appauvri, mais trahit sa prétention à la maîtrise autonome de son destin par la collectivité. Régime de l’autonomie par excellence du point de vue de la théorie politique, nous voici revenu au temps de l’impuissance de l’action publique dans sa relation au changement légitime, qui d’ordinaire caractérise les autocraties, cette même impuissance qui avait déjà nourri par le passé de violents ressentiments envers une démocratie « formelle » bien loin des principes dont elle se réclamait. Si la situation paraît pour l’instant moins violente aujourd’hui, c’est parce que l’Etat providence, le Doliprane du capitalisme, calme un peu les douleurs. Mais, paraît-il, il devient trop cher…

Ce constat, même s’il fait froid dans le dos, n’a rien de bien original, et je ne crois pas avoir forcé le trait puisque face au cynisme et à la déraison, c’est bien l’impuissance des gouvernements qui s’impose largement, au vu des rares mesures réellement réformatrices qui sont édictées en dehors des discours de dénonciation dont la véhémence ne peut que faire rire (ou pleurer), à l’instar du fameux discours de Toulon de M. le Président de la République.


2. LA DÉSINDEXATION FATALE DE LA DÉMOCRATIE ET DE LA SOUVERAINETÉ

Reste que, sauf à penser que les citoyens sont conditionnés au point de ruiner leur liberté de choix, les politiques qui ont conduit au désastre actuel se sont appuyés sur un certain nombre de représentations qui, sans forcément être consensuelles, débordent le champ de l’intérêt de classe et de la seule idéologie du marché. Ainsi en va-t-il du rapport à soi, et donc du rapport aux autres. Le capitalisme sauvage ne s’est pas seulement appuyé sur une évidente course à la rentabilité et sur la conquête de nouveaux marchés, ni ne s’est décliné sur la seule gamme de la cupidité, vice transformé en vertu par le truchement de l’idéologie de marché, il s’est aussi paré des meilleures intentions de l’ouverture contre une frontière objet de toutes les suspicions. Depuis la chute du Mur de Berlin, s’exerce un jeu dont les Européens sont spécialistes du « plus ouvert que moi sur le monde tu meurs ».

Aujourd’hui encore, de nombreux altermondialistes ne mesurent pas assez combien est erronée leur conception du protectionnisme économique comme un affreux repli sur soi, ni combien leur solution « globale » relève du pari impossible. A l’évidence, l’émergence même du concept de « mondialisation » en dit long sur l’inséparabilité mentale des dimensions économiques, financières, culturelles et politiques des liens internationaux dans les représentations collectives. Comme si l’ouverture était un bloc à prendre ou à laisser. Comme si toute régulation étatique, régionale voire nationale, était le commencement d’un nouvel impérialisme.

Souvenez-vous, la promotion de l’Acte Unique puis du Traité de Maastricht s’est faite au nom de l’Europe, ce remède aux tentations nationalistes, et finalement beaucoup moins sur la réalisation du Grand Marché intérieur. Pareillement, le GATT puis tous les accords de l’OMC ont largement bénéficié du sentiment naïf que « l’ouverture » c’était bien, et que la fermeture, pardon le repli sur soi, pardon le nationalisme, c’était mal. Or, cette naïveté nous a coûté très cher, car il a rapidement permis aux forces de l’argent d’échapper à tout contrôle démocratique, tandis que des rêveurs s’imaginaient pouvoir lui opposer « une autre mondialisation », paire de manches autrement plus compliquée.

Bien sûr, demain et dès que possible, il faudra taire les prétentions des capitalistes à imposer leurs priorités aux Etats et à jouer avec le bien commun à des fins spéculatives. On ne pourra compter pour cela que partiellement, semble-t-il, sur la classe politique qui se partage le pouvoir au gré des alternances, tant est puissante chez elle la servitude volontaire dont elle nous afflige envers les puissances d’argent. Des convulsions sociales et politiques paraissent inévitables comme la Grèce en donne un bon avant-goût, et ce d’autant que le choix de la rigueur en Europe vaut abdication de décideurs politiques décidément assez hypnotisés pour lâcher le peuple en rase campagne. Néanmoins la lutte qui s’annonce aura son prix dont celui de laisser derrière nous l’idée même de mondialisation qui suppose une démocratie planétaire qui n’existe pas, et qui en revanche profite à l’oligarchie capitaliste.

Qu’on le veuille ou non, notre horizon politique est borné par un territoire national ou au maximum européen dans le cas où une majorité d’entre nous le désirerait, seul territoire sur lequel une souveraineté démocratique peut se déployer. Il nous faudra donc redécouvrir les vertus de la frontière en ce qu’elle ne délimite pas une citadelle autarcique, mais définit un certain rapport avec les autres composantes de l’humanité, rapport dont le caractère amical peut très bien se situer à d’autres niveaux que celui du libre commerce et du libre investissement, d’ailleurs pour le plus grand profit de tous puisque selon la formule désormais bien connue, la « mondialisation heureuse » a conduit à faire produire à des esclaves pour vendre à des pauvres. On gagera qu’il y a meilleure configuration pour encourager l’amitié entre les peuples.


3. LA DILUTION DU SUCCÈS DANS L’ENRICHISSEMENT MATÉRIEL

Autre point d’appui de l’hyper capitalisme contemporain, autre force de l’oligarchie, le rapport à la réussite dont on voit bien qu’il recouvre en Occident un caractère d’abord économique. On se souvient de la fameuse phrase de Séguéla sur l’acquisition d’une Rolex à 50 ans. On a beaucoup critiqué, à raison, cette sortie, mais elle a le mérite de rendre compte d’un « pont culturel » entre l’oligarchie et l’état d’esprit général, pont qui consiste à faire de l’enrichissement financier et matériel dans une optique purement individualiste, le mobile légitime de la réussite en ce bas monde.

En clair et pour être tout à fait honnête avec nous-mêmes, reconnaissons qu’il y a eu une préférence collective pour un individualisme libertaire, axé sur le carriérisme et la consommation de masse, plutôt que sur une citoyenneté forcément plus exigeante et moins rock’ n roll, mais aussi moins encline à nourrir le capitalisme. Inutile en effet de rappeler combien ce dernier s’est magistralement saisi des conquêtes libertaires et combien, fondamentalement, sa violence intrinsèque est adoucie par le plus puissant alcaloïde qui soit, à savoir la féérie consumériste.

En disant cela, je n’ignore pas évidemment qu’il faut bien travailler pour gagner sa vie, et j’ai conscience que beaucoup de gens font surtout ce qu’ils peuvent pour s’en sortir à l’heure du chômage, des CDD et des compressions salariales, je souhaite seulement par-là pointer un état d’esprit qui déborde la simple logique de classe et qui caractérise plutôt l’époque. Car si tout le monde ne fait pas montre d’un utilitarisme rapace comme s’y adonnent la plupart des grands capitalistes et des stars, le grand nombre préfère se battre pour son pouvoir d’achat plutôt que de critiquer la place de l’argent dans la société ou, plus modestement, son extrême concentration à des fins purement privées, alors qu’il me semble que ce dernier axe est beaucoup plus fécond que le premier dans une optique de justice sociale. Et le souci de l’utilité réelle du travail, pour soi ou pour la collectivité, pèse largement moins que l’espoir d’une carrière ouvrant grand les portes d’une carte gold et de tous les artifices quantitatifs de la réussite. Ce rapport univoque à la réussite est problématique en ce que l’oligarchie n’a précisément rien fait d’autre que « réussir » : elle s’est enrichie, le plus souvent par des moyens légaux, et elle jouit de cette richesse comme bon lui semble, pour satisfaire ses désirs privés. En somme, elle jouit en solitaire d’un rêve de masse qui voudrait que nous soyons tous puissamment riches pour nous adonner aux mêmes plaisirs.

Mais le problème ne vient pas seulement de ce que l’époque est obsédée par le mobile de l’enrichissement, au point d’en faire un rêve de masse cependant très inégalement accessible. Le pire est finalement de constater que notre démocratie, en dehors de certaines activités illégales, met sur un même plan tous les moyens d’enrichissement, l’industriel dévoué à la prospérité de son ouvrage comme le spéculateur cocaïné des salles de marché. Sans même parler d’enrichissement, elle n’offre aucune hiérarchie sociale des activités, le professeur n’étant guère plus méritant qu’un trader, l’artisan de quartier pas plus considéré que tel responsable marketing dans un groupe bénéficiaire servant la soupe à des actionnaires voraces qui, au crépuscule d’une charrette, songent déjà à la prochaine.

Or, cette oligarchie de la finance a besoin de trouver face à elle, non pas dans l’Etat mais dans la société elle-même, un mouvement de rejet dont l’efficacité ne peut venir que de l’aversion collective pour certaines activités d’une part, ainsi que d’une considération morale et sociale des emplois proposés sur le marché du travail par chaque citoyen, d’autre part. Ces deux modifications comportementales impliquent de ne pas ajouter à l’inévitable contrainte de gagner sa vie, la poursuite d’un rêve de consommation illimitée dont la résultante individuelle est la frustration, parfois même le renoncement à ses valeurs, et dont la fonction sociale est de donner une légitimité à des oligarques qui, est-il besoin de le souligner, ne méritent souvent ni la considération sociale qu’on leur témoigne, ni l’étendue de leur richesse privée, ni l’influence politique dont ils disposent.
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MessageSujet: DSK aurait une 'maladie mentale'   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeMar 30 Aoû - 15:09

Michel Rocard : DSK aurait une 'maladie mentale'
Le 30/08/2011 - Maëlle BoudetRéagissez !
Dans une interview diffusée dans l'émission Le Grand Journal sur Canal+ lundi dernier, Michel Rocard a estimé que Dominique Strauss-Kahn souffrait d'une 'maladie mentale', en référence à son comportement avec les femmes. Planet.fr vous propose de découvrir cette vidéo, et les premières réactions qui ont suivi.




Interrogé dans le cadre de l'émission Le Grand Journal sur Canal+ ce lundi 29 août, Michel Rocard n'a pas mâché ses mots concernant l'ancien patron du FMI. En effet, l'ancien Premier ministre estime que "cet homme avait visiblement une maladie mentale" qui l'aurait empêché de maîtriser "ses pulsions", même s'il lui reconnaît un vrai talent.

Une petite phrase qui n'aura pas manqué de faire réagir vivement certains politiques, dont Jack Lang et Laurent Fabius. L'ancien ministre Jack Lang a déclaré sur LCI : "Je crois que Michel Rocard a quelques difficultés à maîtriser les siennes, de pulsions. Quand on est comme ça en public, sur des questions privées, on s'impose un minimum de retenue".

De son côté, Laurent Fabius a également réagi sur i-Télé, avec une pointe d'humour : "Je ne savais pas que Michel Rocard était un expert médical international reconnu".

Bertrand Delanoë, maire de Paris, a quant à lui refusé de s'exprimer sur le sujet : "Je me suis gardé depuis le début de cette affaire de tous les commentaires de ce genre, et j'ai été soucieux d'abord des personnes, ensuite de la vérité, du respect de la justice, et je crois qu'il faut continuer avec cet état d'esprit".
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MessageSujet: Affaire Bettencourt : une juge met en cause Sarkozy   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeMer 31 Aoû - 6:02

Affaire Bettencourt : une juge met en cause Sarkozy
le 31 août 2011 à 07h27 , mis à jour le 31 août 2011 à 07h30
Dossier : Affaire Bettencourt
Dans le livre "Sarko m'a tuer", écrit par deux journalistes du Monde, la juge Prévost-Desprez, aujourd'hui dessaisie de l'affaire Bettencourt, parle d'un témoin qui aurait vu Nicolas Sarkozy recevoir des espèces chez l'héritière de l'empire L'Oréal. Vigoureux démenti à l'Elysée.



"Des allégations scandaleuses, infondées et mensongères" : telle est la réponse, en forme de démenti cinglant, apportée par l'Elysée aux propos de la juge Isabelle Prévost-Desprez, rapportés dans un livre à paraître prochainement sur l'affaire Bettencourt. Cet ouvrage au titre accusateur (Sarko m'a tuer) a été écrit par deux journalistes du Monde, qui ont pu rencontrer et entendre la vice-présidente du tribunal de Nanterre, aujourd'hui dessaisie de l'affaire ; des extraits en sont publiés par le quotidien Libération.

Liliane Bettencourt auditionnée par la juge des tutelles
Bettencourt : les enregistrements sont recevables
Liliane Bettencourt ne peut être mise sous tutelle pour l'instant
Courbit écrit à Bettencourt pour lui proposer une sortie
Dossier


Affaire Bettencourt
Interrogée par les auteurs du livre, Isabelle Prévost-Desprez dit avoir été frappée par la peur des témoins lors de ses investigations sur un volet du dossier Bettencourt. Priée de dire de quoi ces témoins avaient peur, la magistrate répond : "Peur de parler sur procès-verbal à propos de Nicolas Sarkozy". Puis elle ajoute : "L'un d'eux m'a dit qu'il avait vu des remises d'espèces à Nicolas Sarkozy." Isabelle Prévost-Desprez précise qu'il s'agit de l'infirmière de la milliardaire, laquelle ne se serait toutefois pas exprimée sur procès-verbal, précise Libération. La comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thiboult, avait déjà évoqué des remises d'espèces mais d'une façon vague.

Pour Libération, les accusations d'Isabelle Prévost-Desprez semblent répondre à "l'extrême défiance" que le chef de l'Etat a alimenté à l'égard de l'institution judiciaire. Dans le livre, la magistrate, réputée pugnace, s'exprime également sur les raisons qui, selon elle, ont contribué à lui retirer ce dossier : "Il fallait me dessaisir par tous les moyens. Il était impératif de me débarquer". De fait, Isabelle Prévost-Desprez a été dessaisie à l'automne 2010 au profit du tribunal correctionnel de Bordeaux, qui a hérité de l'ensemble du dossier.
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MessageSujet: La décomposition s'accélère   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeJeu 1 Sep - 8:27

JEUDI 1 SEPTEMBRE 2011

La véritable affaire Sarkozy, c'est ça.
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« Rappel à ceux qui voteront Sarkozy en 2012 : dans l'enveloppe, on met un bulletin de vote, pas du liquide ». Le conseil était sur Twitter, ce dernier mercredi d'août.

Mercredi matin, Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, annonçait qu'il voulait faire revenir la morale à l'école. Coïncidence fâcheuse, le même jour, le quotidien Libération publiait les bonnes feuilles d'un livre rédigé par deux journalistes d'investigation, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, au titre évocateur: « Sarko m'a tuer ». Et l'on croyait apprendre que le candidat Sarkozy, en 2007, était allé chercher ses enveloppes de billets chez la milliardaire Liliane Bettencourt.

En couverture du quotidien, une révélation, une seule et grave: une juge accuse le président. Isabelle Prévost-Desprez, magistrate en charge de l'un des volets de l'affaire Woerth/Bettencourt entre juillet et septembre 2010 et depuis dessaisie au profit de deux juges à Bordeaux, témoigne dans l'ouvrage que « l'infirmière de Liliane Bettencourt a confié à [ sa ] greffière, après son audition par [ elle ]: "J'ai vu des remises d'espèces à Sarkozy, mais je ne pouvais pas le dire sur procès-verbal ».

La rapidité avec laquelle la présidence de la République a réagi, directement ou indirectement, n'a pas surpris. C'était comme un hommage involontaire.

Le système Sarkozy était à l'oeuvre.

La juge accuse, Sarkozy récuse
En Sarkofrance, ce fut l'émoi. L'Elysée a bien sûr démenti. Et tout de suite. Cette réaction immédiate de la Présidence de la République a troublé, preuve que l'inquiétude qui a saisi le candidat Sarkozy. Habituellement, Sarkozy s'abstenait plutôt de réagir directement aussi vite. Officiellement, le Monarque méprise. Pas un mot de commentaires, le matin même, lors du Conseil des ministres. Mercredi, il livrait ses traditionnelles consignes aux ambassadeurs. « L'évènement » fut complètement occulté par cette relance de l'affaire Sarkozy/Bettencourt.

La riposte fut ensuite, et tout aussi rapidement, collective et coordonnée: Pécresse (à la presse), Raffarin (sur son blog), Fillon (en déplacement), Copé (à l'UMP), tous ont décliné le même argumentaire: (1) cette révélation sera « curieuse », « bizarre », « politicienne », (2) la juge serait sortie de son rôle (Copé évoqua même la séparation des pouvoirs !), « au mépris de toute règle déontologique » (Fillon), et (3) c'est une « allégation calomnieuse », une « rumeur ». Comme souvent, on y voyait la trace d'un pilotage élyséen manifeste. Les éléments de langage avaient été préparés à l'Elysée la veille.

La manipulation
Cette polémique est pourtant l'arbre qui cache une forêt. Le vrai sujet posé par les quelques 400 pages de l'ouvrage est tout autre, comme l'ont expliqué ses deux auteurs depuis mercredi matin: Nicolas Sarkozy a mis en place un système de protection personnelle hors normes, une machine à évincer les gêneurs, par menaces occultes ou humiliations publiques. Le cas de la juge Prévost-Deprez est exemplaire, mais pas isolé. La couverture de Libé claquait comme un joli scoop. Elle masquait une réalité plus ample.

Dans cette affaire Bettencourt, l'infirmière citée par la juge dans l'ouvrage est très rapidement revenue sur les propos qui lui sont prêtés. Dès mercredi, à 18h06, Marianne2 annonçait une nouvelle confession explosive: « Lorsque j’ai été auditionnée par la juge Isabelle Prévost-Desprez, assure-t-elle, je ne lui ai pas parlé de remise d’enveloppes à Nicolas Sarkozy, ni à personne d’autre. Je n’en ai parlé ni à la juge, ni à sa greffière ». Ce « contre-scoop » fit le bonheur, provisoire, du Figaro:
«Avant que l'audition formelle ne commence, elle m'a dit que nous n'étions pas là pour aborder ce sujet (la question de remises d'enveloppes, ndlr). Mais, de mémoire, pendant quelques instants, nous avons échangé ensemble sur d'autres témoins qui auraient évoqué de tels faits. Mais moi, je ne lui ai rien dit», se rappelle-t-elle, dans son entretien à Marianne à paraître intégralement samedi. Pressée de dire si elle démentait les propos de la magistrate, Henriette Youpatchou affirme qu'elle n'a «rien à cacher». «Je suis une femme honnête, mais je ne veux pas que mes propos se retournent contre moi. Cette affaire m'a déjà causé assez d'ennuis comme ça!».
Le démenti d'une phrase, dans un livre de 400 pages, permettait de s'exonérer de tout autre commentaire. L'an dernier, un autre témoin, tout aussi crucial, avait déjà accusé Nicolas Sarkozy d'avoir reçu quelques enveloppes de billets pour sa campagne en 2007. Ce témoin, Claire Thibout, était la fidèle comptable de Liliane Bettecourt. L'an dernier, cette dernière confiait: « Les policiers voulaient me faire dire que Mediapart était un journal de voyous ».

Mais, ajoutait-elle, « J’ai reçu des menaces de mort. On m’a fait savoir qu’à cause de mon témoignage dans l’affaire Banier-Bettencourt (NDLR, le 24 janvier 2008), on allait retrouver mon corps dans la Seine ».

Le système Sarkozy
Une menace de mort ? Vous avez bien lu. D'où cette menace venait-elle ? On est impatient de lire la suite. La révélation de la juge est un joli coup. La publication impliquerait une saisie de la justice. L'obstruction serait compliquée car visible. On imagine mal le fantasque Banier convoquer quelques barbouzes pour faire peur à l'une de ses accusatrices. Mais l'important est, malheureusement, ailleurs.

Dans leur ouvrage, les journalistes Davet et Lhomme ont recueilli 27 témoignages de personnes victimes d'un système, de l'écrasement politique, professionnel et/ou médiatique des gêneurs par un homme et/ou son clan. Nicolas Sarkozy a industrialisé la manipulation et la pression. 27 témoignages ? Pourquoi cet aspect-là d'un livre de 400 pages fut-il donc occulté ? Il fallait, vite, jeter l'opprobre sur une micro-révélation. Il y a quelques mois, une autre journaliste, Dorothée Moisan, s'était essayée à dévoiler comment Nicolas Sarkozy, dans un livre intitulé Le Justicier, enquête sur un président au-dessus des lois », avait travaillé à déstabiliser l'institution judiciaire.

Cette fois-ci, l'un des auteurs, Gérard Davet, a reconnu comment il avait été intoxiqué lors de l'affaire Dray. L'Elysée - à l'époque Claude Guéant - livrait quelques confidences croustillantes et En juillet 2010, le journaliste a été espionné par les services secrets de la République, via les fadettes de son compte téléphonique mobile pour découvrir qui au coeur de l'appareil d'Etat pouvait bien lui parler. « Depuis 2002 et son arrivée à l'Intérieur, il est constamment à la manoeuvre » a-t-il expliqué à l'Express.

Son collègue, Fabrice Lhomme, ancien de Mediapart et désormais au Monde, complète, mercredi, toujours à l'Express: « Le système Sarkozy est très sensible aux rapports de forces: on écrase directement le faible, on procède de manière plus fine, voire perverse, avec le fort ». Connaissez-vous beaucoup de démocraties où de telles déclarations resteraient sans réaction ?


Car le « système » Sarkozy est bien plus complexe que cette simple menace, avérée ou contestée, sur une malheureuse infirmière. Certaines affaires nous sont connus. En moins de 5 ans, que n'avons-nous appris ? On a, sur le tard, dénoncé les présidences Mitterrand et Chirac. Mais de quoi parlait-on ? Pour le premier, d'écoutes téléphoniques - injustifiables - pour protéger le secret d'une fille adultérine; d'un excès de zèle de barbouzes dans l'affaire Rainbow Warrior ou des Irlandais de Vincennes. Sarkozy a fait pareil, en mobilisant les services secrets, au printemps 2010, pour identifier la source des rumeurs d'adultère à l'Elysée, ou en virant un préfet jugé incapable de maîtriser quelques trublions qui dérangeaient une visite de campagne du Monarque. Le second, Jacques Chirac, est accusé de valises de billets et d'emplois fictifs pour financer ses campagnes ou ses frais de bouches à l'Elysée. Sarkozy, lui, a fait dépenser quelques centaines de millions d'euros pour se doter un nouvel avion. Pourrait-on, d'ailleurs, parler de ses invitations à Louxor chez Moubarak, avec Carla

Concernant Nicolas Sarkozy, savez-vous de quoi parlons-nous ?


L'affaire Bettencourt est presque une broutille. Une indulgence fiscale, déjà, pour l'employeur de l'épouse du ministre du budget et trésorier du parti présidentiel. Un homme que l'on prédestinait à devenir premier ministre, le « Juppé » de Sarkozy.

L'affaire Dray fut une jolie manipulation. Les fuites venaient donc de l'Elysée. Directement. Gérard Davet, victime, s'agace.


Nous pourrions rappeler l'affaire Takieddine, révélée depuis peu, et en plein été, enfin relayée à l'étranger : quelques centaines de millions d'euros pour un intermédiaire qui, ensuite, s'expatria fiscalement avec l'indulgence de Jean-François Copé ministre du budget. Des négociations clandestines avec le régime Kadhafi (en 2009!) pour vendre de l'armement et négocier un autre contrat « curieux ».


Ou évoquer l'affaire Karachi, un autre scandale, d'abord balayé d'un revers de formule, un jour de juin 2009, par notre Monarque, une « prétendue » fable si stupide que la loi sur le secret défense permit de bloquer l'enquête des deux juges, Marc Trévidic (sur l'attentat de mai 2002 à Karachi) et Renaud van Ruymbeke, sur le volet financier de l'affaire.

Ou encore l'affaire Wildenstein, du nom de Guy Wildenstein, ami proche de Nicolas Sarkozy, fondateur de l'UMP, accusé par sa belle-mère d'avoir caché dans des paradis offshore quelques 4 milliards d'euros d'héritage. Les ministres Woerth puis Baroin n'ont pas répondu aux demandes d'enquête de la belle-mère Wildenstein décédée il y a peu.

Nous pourrions évoquer l'affaire Lagarde/Tapie, mal nommée. Un ancien homme d'affaires, mal en point en justice contre le Crédit Lyonnais, fut soudainement réhabilité, blanchi et financièrement très gagnant grâce à l'intervention de Christine Lagarde, ministre des finances qui soudain, en 2007, décida de préférer l'arbitrage avec trois juges choisis qui, un an plus tard, accordèrent 400 millions d'euros bruts à Bernard Tapie, sans que la ministre Lagarde ne pense légitime de faire appel de cette décision historique.

Savez-vous ce quelles sont les relations de Nicolas Sarkozy avec l'émirat du Qatar ? Difficile de savoir.

Que dire aussi de la valse des préfets, pour convenance ou désagrément personnels ? Gérard Davet, mercredi 1 août, évoque cette anecdote mal couverte: « Un meeting en Corse se passe mal en 2003 - en grande partie de la faute de Sarkozy et de son cabinet, d'ailleurs - et on limoge le préfet. En outre, pourquoi le cabinet du ministre se sent-il obligé de faire circuler des photos ridicules du fonctionnaire ? »


Cette liste est loin d'être exhaustive. D'autres compléments d'information ou des rappels viendront plus tard.

Evidemment, cher ami sarkozyste.
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MessageSujet: Enquête Takieddine: Mediapart visé par des menaces de mort   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeJeu 1 Sep - 15:35

Enquête Takieddine: Mediapart visé par des menaces de mort
01 SEPTEMBRE 2011 | PAR EDWY PLENEL
Mercredi 31 août, un journaliste à Mediapart a déposé plainte contre X auprès du procureur de la République de Paris du chef de menaces de mort. Cette plainte fait état de menaces explicites reçues au début de notre enquête sur les documents Takieddine, alors qu'elle n'était pas encore publique. Elles émanent de Pierre Sellier dont la société d'intelligence économique, Salamandre, évolue dans les cercles du pouvoir sarkozyste et qui a travaillé pour le marchand d'armes Ziad Takieddine.
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MessageSujet: Jacques Chirac déclare être incapable de comparaître   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeSam 3 Sep - 17:31

Deux jours avant l'ouverture de son procès, Jacques Chirac déclare être incapable de comparaître, et demande à se faire représenter par ses avocats. Une démarche peu surprenante puisque depuis des mois, les Chirac font en coulisse l'inverse de ce qu'ils affirment officiellement.
Après presque deux décennies de procédure, l'ex-Président pourrait donc être jugé en son absence pour les délits d'abus de confiance, prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics, supposés commis alors qu'il était maire de Paris. Il encourt un maximum de dix ans de prison et 150 000 euros d'amende. Neuf autres personnes doivent aussi comparaître devant le tribunal de grande instance de Paris.

Le président du tribunal, Dominique Pauthe, devra trancher sur cette ultime demande. S'agit-il d'une dérobade afin d'épargner à l'ancien chef de l'Etat le déshonneur d'une comparution, ou d'une requête légitime motivée par l'état de santé du prévenu ?

Depuis un an que le procès est audiencé – il avait même débuté en mars avant d'être reporté –, l'entourage de Chirac (famille, amis ou avocats) tient le même discours dans les médias.

En résumé : officiellement, on veut qu'il comparaisse, on ne veut même que ça, puisque c'est la décision de cet homme d'honneur. A coup d'interviews officielles ou de petites confidences, souvent contredites par les faits ou par d'autres déclarations officieuses, l'entourage a tenu en haleine le public, jusqu'à l'issue probable annoncée ce samedi.

Une stratégie de communication plutôt tortueuse : sans séquençage chronologique particulier, elle repose en fait sur quatre éléments de langage. Décryptage.

C'est « un justiciable comme un autre »
Autour des deux agendas successifs du procès (en mars et en septembre), la question de la santé de Jacques Chirac s'est posée. Entre les photos d'un septuagénaire jovial à Saint-Tropez ou en Bretagne et les articles notant la dégradation de son état, on s'y perd totalement.

Mais quoi qu'il en soit, « c'est un justiciable comme les autres ». Un argument martelé, dans leurs déclarations officielles, par tous ses proches. Comme son épouse Bernadette à Paris Match au mois de janvier, en démentant les rumeurs sur la maladie d'Alzheimer, dont il souffrirait.

C'est faux, dément-elle, et en plus, son mari a de la suite dans les idées :

« Il a toujours dit qu'il voulait être traité comme un justiciable comme un autre. »

La fille adoptive des Chirac, Anh Dao Traxel, qui se montre ces derniers temps plus sarkozyste que chiraquienne, renchérissait en août dans un entretien à Var Matin. Elle qualifiait ce procès d'« injuste », mais voyait en Chirac un simple « ancien patron » à la mairie de Paris :

« Moi qui n'étais qu'une employée à la mairie de Paris, je suis allée au procès pour voir comment on jugeait mon ancien patron. »

Il veut être jugé et tient à venir à son procès
Voilà l'argument massue, celui qui doit permettre à Jacques Chirac de conserver son honneur : il tient a-bso-lu-ment à être jugé.

Le 29 août, le principal avocat de l'ancien chef de l'Etat, Me Jean Veil, déclarait que Chirac « se rendra à son procès », et qu'il assistera aux audiences si le tribunal le souhaite.

Même affirmation de la part de Bernadette, dans Match en janvier :

« Il a dit qu'il irait à son procès et il le fera. »

Langage similaire pour leur fille, Claude Chirac, fin août dans le JDD :

« Jacques Chirac a toujours répondu aux convocations de la justice. Sa volonté est que le procès se tienne et que la justice aille à son terme. »

« Jacques Chirac a toujours dit qu'il assumerait ses responsabilités devant la justice », ajoutait Me Veil.

Selon Le Figaro de ce samedi, Chirac « a fait savoir par la voix de l'un de ses conseils qu'il serait là mardi et qu'il avait la ferme intention de livrer le combat judiciaire longtemps reporté par son immunité présidentielle ».

Chirac voulait venir, mais pas vraiment comme « un justiciable comme un autre » : on apprenait cette semaine dans Le Nouvel Observateur qu'il devait bénéficier d'un traitement de faveur inenvisageable pour le quidam :

« Son entrée se fera directement par le bureau du président du tribunal, pour interdire aux photographes et caméraman d'immortaliser la présence de l'ancien chef de l'Etat dans une salle d'audience, une première dans la Ve République. »

On ne fera rien pour qu'il se dérobe
La semaine dernière dans Le JDD, sa fille Claude l'assurait : aucune démarche n'a été entreprise pour épargner un procès à son père.

En mars, quand l'avocat d'un autre prévenu, Rémy Chardon, son ex-directeur de cabinet, a déposé la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) qui allait aboutir au renvoi du procès, les défenseurs du grand Jacques n'ont pas bronché.

Ainsi Me Georges Kiejman :

« La défense de Jacques Chirac n'a jamais voulu remettre ce procès aux calendes grecques pour la bonne et simple raison que Jacques Chirac ne le veut pas. »

Alors, pourquoi s'être publiquement associé à la QPC demandée par leur confrère, en en soutenant le bien-fondé lors de l'audience de mars ?

Malheureusement, sa santé l'empêche de venir
Mais quand la santé ne suit pas, la meilleure volonté au monde de comparaître n'y peut rien…

On pouvait le pressentir depuis près de deux mois. Dans Le Monde du 20 juillet, on pouvait lire :

« Les avocats de Jacques Chirac dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris pourrait jouer la carte de la santé pour éviter à l'ancien Président de comparaître à son procès. »

Le quotidien du soir, qui révèle ce samedi le rapport (demandé par la famille Chirac) d'un neurologue reconnu concluant à l'incapacité de Chirac de comparaître (en raison d'une « affection neurologique »), écrit :

« Pour respecter la volonté de comparaître exprimée par M. Chirac, sa défense ne veut pas prendre l'initiative d'une demande de dispense pour raison médicale.

En transmettant le rapport du professeur Lyon-Caen au tribunal et au procureur, les avocats de M. Chirac renvoient au président Pauthe l'initiative du débat sur sa comparution. »

En résumé : si Chirac ne comparaît pas, ce sera à son corps défendant.

Biographe de Chirac, Jean-Luc Barré se déclarait sceptique, dans Le Parisien :

« Même s'il cultive son côté provocateur, le président n'est pas gâteux. Il a des choses à dire. Il peut tenir le coup. »

Epilogue : Bernadette a gagné, ou presque
A priori, Chirac ne comparaîtra donc pas physiquement à son procès. Une apparente victoire pour Bernadette qui a tout fait pour que le nom familial soit entaché par des images immortalisant cette « indignité ». Dans le Parisien, elle déclarait :

« Après tout ce que Jacques a réalisé pour le pays, c'est quand même indigne. »

Reste qu'il devrait tout de même être jugé, en étant représenté par ses avocats. Alors que « jusqu'au bout », écrivait le même quotidien le 2 septembre, « l'épouse de l'ancien Président aurait voulu que son mari échappe au procès, que la justice ne “ s'acharne pas ” aussi longtemps après les faits ».

Samedi, une brochette d'élus UMP (ainsi que le patron du PRG Jean-Michel Baylet) s'est déclarée « émue » par l'annonce des ennuis de santé de l'ex-Président. La campagne pour éviter le procès Chirac n'est pas terminée.
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MessageSujet: La rentrée des barbouzes   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeMar 6 Sep - 8:52

La rentrée des barbouzes
Sur le site Atlantico, un ancien porte-parole de Bull défendait, samedi, les ventes d'équipement de surveillance informatique à la dictature du colonel Kadhafi par Amesys, une filiale de ... Bull. Sur Atlantico, sa courte biographie ne mentionnait pas les liens de l'indomptable avec l'entreprise qu'il défendait dans son article enflammé.

Jean-Bernard Pinatel, (c'est lui), se présentait comme « général (2S) et dirigeant d'entreprise », « expert reconnu des questions géopolitiques et d'intelligence économique ». Il anime un blog fort intéressant de géopolitique.

M. Pinatel s'indignait des « donneurs de leçons d’éthique qui se recrutent principalement dans les rangs de ceux n’ont jamais gagné leur vie comme salarié dans le privé ». Amesys a équipé la Libye d'un système de surveillance du Net pour « analyser » les communications électroniques. Un communiqué de presse de l'entreprise, publié il y a quelques jours, ne dit pas autre chose.

Comme le rappelle le blog Bugbrother,, Amesys s'appelait i2E. Mediapart a révélé cet été comment Claude Guéant, alors directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy à l'intérieur puis secrétaire général de l'Elysée avait oeuvré avec la dictature libyenne entre 2005 et 2007 pour aider à l'implantation commerciale de l'entreprise. L'entreprise a également versé quelques légitimes commissions à Ziad Takieddine, un homme d'affaires bien introduit auprès de l'ancien pouvoir libyen, proche du clan Sarkozy. Je vous renvois au le feuilleton estival très soutenu sur le site de Mediapart depuis juillet dernier.

Bugbrother rappelle et détaille les quelques exigences que notre règlementation impose à ce type de commercialisation, notamment en matière d'agrément. A priori, même en France, ce type d'équipement serait démocratiquement très douteux. Donc la question devient: peut-on laisser des entreprises françaises vendre des équipements ou technologies que l'on réprouverait voir utiliser en France ?

Dans une autre affaire d'espionnage, Nicolas Sarkozy tente aussi de reprendre les choses en main. Depuis peu, nous savons tous que la DCRI de Bernard Squarcini (un proche de Nicolas Sarkozy), a été mandatée par le directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard (un ami d'enfance de Nicolas Sarkozy), et Claude Guéant, à l'époque secrétaire général de l'Elysée, pour obtenir d'Orange les factures téléphoniques détaillées du journaliste Gérard Davet en juillet 2010. Il y a près d'un an déjà, les deux compères Péchenard et Squarcini étaient déjà interrogés par la justice. Pour mentir. « L'objectif de la DCRI, ce n'est pas de suivre des journalistes, c'est d'interpeller des terroristes » expliqua Squarcini à un journal.

Selon l'un des confrères de Gérard Davet au Monde, Arnaud Leparmentier, la présidence de la République plaidera non coupable, avec deux arguments: (1) la loi du 10 juillet 1991 qui règlemente les écoutes téléphoniques ne peut être invoquée puisque le journaliste n'a pas été écouté, seules ses « fadettes » ont été récupérés par les services secrets, à son insu, pour identifier la source de fuites dans l'affaire Sarkozy/Bettencourt; (2) la protection des sources n'était pas non plus pertinente puisque la « défense des intérêts nationaux » était en jeu, selon un conseiller élyséen.

La défense de l'intérêt national se confond avec la cause judiciaire du Monarque. Nicolas Sarkozy a fait espionner un journaliste devenu gênant. Point barre.

Les barbouzes du Monarque ne s'en sont pas limités à cet espionnage. Contre DSK, le complot était prêt, mais ses instigateurs ont été pris de vitesse. Les deux journalistes, auteurs du livre Sarko m'a tuer, ont révélés qu'« on » leur avait proposé des éléments recueillis sur la vie privée de DSK par la police susceptibles de nuire à l'ancien patron du FMI: « On nous a proposé récemment, avant l'interpellation de M. Strauss-Kahn à New York, des éléments relatif à sa vie privée, qui avaient été collectés par les services de police et qui étaient près à sortir au cas où ».

Qui nous proposera un scoop sur Nicolas Sarkozy ?

Je plaisante...
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MessageSujet: Jacques Chirac, celui qui aura érigé la trahison en éthique politique   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeJeu 8 Sep - 9:34

Jacques Chirac, celui qui aura érigé la trahison en éthique politique
Le procès des emplois présumés fictifs de la Ville de Paris a commencé lundi sans son principal prévenu, Jacques Chirac, dispensé d'audiences en raison de son état de santé. Pour Périco Légasse, c'est l'occasion de tirer le bilan d'un personnage qui aura institué la trahison en politique....


(Wikimedia - Marcello Casal Jr./ABr - cc)
Clin d’œil du destin que cette anosognosie de l’ancien président de la République à l’heure de comparaître devant ses juges. Il aurait été cité devant le tribunal de l’histoire qu’une bonne dose de vraie amnésie ne lui aurait pas fait plus de mal. Laissons aux politologues assermentés de la Chiraquie le soin de dresser l’homélie funèbre d’un personnage dont la mort mentale ne fait plus de doute. D’apologies en anathèmes sur celui qui rythma quarante années durant la vie de la République Française avec ses atermoiements, les experts sauront bien conclure qui fut le vrai Chirac. Finalement sauvé de façon assez inattendue par l’hôte actuel de l’Elysée dont le bilan, prouesse parmi les records, pourrait être encore plus calamiteux que celui de son prédécesseur, celui qui fut douze années durant le chef de l’Etat aura marqué beaucoup plus profondément qu’on ne le pense la glaise dans laquelle est inscrit le processus psychologique conduisant au pouvoir suprême.

Une des caractéristiques notoires de Jacques Chirac, c’est d’avoir su trahir. Des trahisons multiples et fulgurantes ayant donné de l’homme public une image de tueur mécanique et impavide, l’analyse politique a retenu le mythe d’un étalon fougueux broyant tout sur son passage pour satisfaire un destin grandiose au service de la France. Une lecture en ayant fasciné plus d’un et ayant valu à l’intéressé certaines indulgences, parfois admiratives, du fait que ces trahisons, paraît-il, intervenaient toujours au nom de l’intérêt supérieur du pays. Des générations de militants UDR, RPR puis UMP virent dans cette dextérité à poignarder ses amis le signe d’une puissance d’âme digne de la virilité avec laquelle la France aime à être gouvernée. Même ses opposants ont vu dans l’art de dégommer l’allié d’hier une dimension de génie visionnaire. Chirac trahissait à bon escient. Pour la France.

Au crépuscule d’un parcours assez cossu et parsemé de gloriettes, le verdict de la morale finale pourrait être tout autre. Non seulement les trahisons de Chirac furent viles et lâches, mais leur retentissement ont généré un style assez vite homologué par la classe politique française.

La spectaculaire trahison ourdie contre Jacques Chaban-Delmas, en pleine campagne présidentielle de 1974, au cours de laquelle Chirac lâcha le candidat officiel du gaullisme pour se rallier à Valéry Giscard d’Estaing avec 43 parlementaires de l’UDR, ne fut en rien guidée par le devoir de sauver une droite menacée par une gauche rassemblée derrière François Mitterrand. Elle obéissait à un simple désir de vengeance des deux mentors d’alors du député de la Corrèze, Pierre Juillet et Marie-France Garaud, qui s’étaient juré de faire la peau de celui qui avait osé leur tenir tête quand ils étaient les conseillers particuliers du président Pompidou à l’Elysée. L’opération fut un succès et, en reconnaissance, Giscard nomma Chirac à Matignon.

La deuxième méga-trahison intervint au printemps 1981 quand Jacques Chirac retourna la machine RPR, dont il était devenu le maître par un tour de force, contre Valéry Giscard d’Estaing. Du dîner secret avec François Mitterrand organisé par Edith Cresson à la veille de l’élection présidentielle découla la célèbre formule « Je laisse mes électeurs du premier tour décider selon leur conscience, je ne puis, pour ma part, que voter pour Valéry Giscard d’Estaing ». Le code était passé et la formule permit à la gauche de l’emporter. On se gaussa de la performance. Décidément, Chirac était un tueur d’Etat, un matador national. Faire voter contre son propre camp, sans aucune divergence idéologique de fonds, pour assouvir une vengeance personnelle, ce n’est peut-être pas exactement ce que le général de Gaulle aurait prôné à ses troupes, mais passons. La haute figure du gaullisme était désormais incarnée par un spécialiste du stylet. On pourrait s’en tenir à cette simple conclusion et clore le constat, mais on ne peut écarter que cette pratique, érigée en éthique, allait vite devenir le comble du chic pour prouver que l’on était forgé dans le même acier. Non pas celui du fier canon, mais de la perfide lame. Toute la vie politique française allait désormais être régentée par le protocole de la trahison. Trahir c’est gagner, aurait-on pu lire dans certains traités électoraux.

Chaque parti comptait désormais dans ses rangs celui qui porterait haut et fort la bannière de la félonie. Ce qui était montré du doigt jusqu’alors devenait soudainement la marque d’une grande intelligence stratégique. Quelle belle trahison, quelle classe ! Chirac l’apprit à ses dépends avec Edouard Balladur, « son ami de trente ans », qui n’hésita pas à présenter sa candidature contre le maire de Paris à l’élection présidentielle de 1995 bien qu’ayant solennellement juré qu’il ne le ferait pas. Il fut d’ailleurs suivi par la garde intime et rapprochée de Jacques Chirac au travers de Charles Pasqua et Nicolas Sarkozy, qui n’hésitèrent pas à lâcher leur mentor au milieu du gué pour se rallier à celui que les sondages avaient scientifiquement installé à l’Elysée. La tactique devenait pratique, voire méthode pragmatique. Même la gauche ne fut pas épargnée, puisque François Mitterrand ne se priva pas de lancer un Bernard Tapie dans les pattes de Michel Rocard, pourtant tête de liste du Parti Socialistes aux élections européennes de 1994, pour lui faire mordre honteusement la poussière (14,49%). On ne saura jamais pour qui le vieux président malade opta l’année suivante entre Jospin et Chirac, mais il dissimula peu les marques d’estime apportées en public à ce dernier et le peu d’affection qu’il montrait à son successeur à la tête du PS. Il faut dire que le parcours du député de la Nièvre n’avait rien d’un serment prêté.

Ce fut ensuite une longue litanie de trahisons diverses et variées à l’intérieur de tous les partis. On fera sans doute remarquer qu’elles ont toujours existé dans cet univers-là, à ceci près qu’elle n’apparaissaient pas au grand jour comme un signe de talent. L’appareil du PS savonna autant qu’il put la candidature de Ségolène Royal à la présidentielle de 2007. Plutôt Sarko que la quiche du Poitou. Et François Hollande ne fut pas en reste dans le lessivage de planche. Les querelles internes au Parti Socialiste n’opposent d’ailleurs plus les Fauristes aux Blumistes (1938), ni le courant A au courant C, mais Fabius à Strauss-Kahn, puis Valls à Montebourg et Aubry à Hollande, tous les coups étant permis pourvu que le meilleur perde. C’est tout juste si la loyauté ne devient pas ringarde et la fidélité une forme de veulerie réservée aux débiles. Jean-Louis Debré et Brice Hortefeux en savent quelque chose, Pierre Bérégovoy et François de Grossouvre les ont prises trop à cœur.

L’aura de Jacques Chirac fut tel que cette forme de comportement indiquait une largesse d’esprit, une capacité d’adaptation salutaire, une plasticité prouvant l’émancipation du traître vis à vis des clichés. La Ve République prit peu à peu l’habitude de voir le relaps récompensé.

Autant un leader de droite, Jean-Pierre Soisson, intégra-t-il un gouvernement « d’ouverture » suggéré par François Mitterrand en 1988, pour revenir à ses anciennes amours aux élections suivantes, quitte à accepter les voix du Front National pour obtenir la présidence de la région Bourgogne, autant Eric Besson et Bernard Kouchner passèrent-ils en quelques heures, avec armes et bagages, et sans autre consigne, du lit de Ségolène au harem de Nicolas. L’opprobre qu’ils suscitèrent fut sans commune mesure avec l’admiration inspirée aux médias du moment. « Il faut en avoir dans le calbar pour trahir avec un tel aplomb en gardant la tête si haute », aurait dit le mari de Bernie.

Autrefois, un renégat, ça se lynchait. Et bien aujourd’hui, ça se lèche.

Et si l’intelligentsia déteste le sinistre Eric Besson, ce n’est pas tant d’avoir rejoint celui qu’il fustigeait côté gauche avant de s’offrir à lui, que d’avoir tenu des propos faisant honte aux valeurs républicaines.

Tel sera le bilan philosophique de Jacques Chirac. Bilan dont on ne se souviendra pas forcément, mais qui aura conduit une partie de l’élite gouvernante à se prévaloir de la trahison pour plaire. Que voulez vous, ça fait moderne. Aucun de ceux la ne sont pour autant des salauds, ce ne sont que des enfants de Chirac. Il serait temps que la République se remette de cette déviance avant que le peuple ne lui tourne le dos. En effet, l’anosognosie n’a jamais été un bon remède pour la démocratie.
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MessageSujet: Les fausses erreurs du PS : ou comment jouer sur tous les tableaux   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeJeu 8 Sep - 9:38

Le compte-rendu de l'Assemblée nationale est formel : deux socialistes ont voté, mercredi, le plan anti-déficits du gouvernement. Jérôme Cahuzac, qui avait la procuration de vote de François Hollande, s'est trompé de bouton. Au lieu de voter "contre", le président socialiste de la commission des finances a voté "pour".
Résultat : François Hollande aussi. Une situation cocasse, compte-tenu de l'opposition des deux hommes à ce plan de rigueur.

Mardi, alors que ce plan était examiné à l'Assemblée, le favori des primaires socialistes avait dénoncé un « manque de courage et de cohérence ». En bas du compte-rendu de l'Assemblée nationale relatif à ce vote figure la mise au point suivante: « M. Jérôme Cahuzac, M. François Hollande, qui étaient présents au moment du scrutin ou qui avaient délégué leur droit de vote, ont fait savoir qu'ils avaient voulu "voter contre". »
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MessageSujet: de mieux en mieux !!!   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeDim 11 Sep - 9:17

Robert Bourgi affirme dans le JDD avoir convoyé pendant des années de l’argent liquide à l’Elysée.

Les accusations sont directes, les exemples et les anecdotes nombreux. Dans le Journal du Dimanche , l’avocat Robert Bourgi, au service de l’Elysée pendant près de 25 ans, met en cause nommément Jacques Chirac et Dominique de Villepin, dont il aurait été le porteur de valises. Précisément, l’homme de l’ombre, actuellement M. Afrique de Nicolas Sarkozy, assure avoir amené au palais présidentiel, et ce à de nombreuses reprises, des sommes d’argent en liquide. Et les montants évoqués sont colossaux.

"Plusieurs 10nes de millions de francs par an"

Ils sont même "incalculables", selon le terme de Robert Bourgi lui-même. "Plusieurs dizaines de millions de francs par an. Davantage pendant les périodes électorales", précise l’avocat. Robert Bourgi a en fait pris le relais en 1997 de Jacques Foccart, le M. Afrique de l’Elysée, qui a été "en charge, entre autres choses, des transferts de fonds entre (le président français, ndlr) Jacques Chirac et les chefs d’Etats africains". Quant à Dominique de Villepin (Premier ministre à l'époque, ndlr), il a été présent pour la première fois en 1995. "Le maréchal Mobutu, président du Zaïre, m’avait confié 10 millions de francs que Jacques Foccart est allé remettre à Jacques Chirac. En rentrant, il m’a dit que cela s’était passé ‘en présence de Villepinte’. C’est comme ça qu’il appelait Villepin."

Et à partir de 1997, à en croire Robert Bourgi, Dominique de Villepin gère directement les remises d’argent. "Au début, les chefs d’Etats africains se sont étonnés de devoir traiter avec Villepin, qui avait déjà son discours officiel sur la ‘moralisation’", raconte l’avocat. "Je dois dire que Villepin s’y est bien pris avec eux. Que le courant est bien passé. Il a su y faire." L'homme multiplie les anecdotes, comme quand 3 millions de dollars en provenance de Blaise Compouaré, président du Burkina Faso, ont été placés dans quatre Djembés (percussions africaines). Commentaire de Villepin en recevant l’argent : "Blaise déconne, c’est encore des petites coupures".

Puis en 2002, à l’approche de la campagne électorale, les choses se sont accélérées. Robert Bourgi se présente désormais à l’Elysée sous le nom de M. Chambertin, une "trouvaille" de Villepin. "Par mon intermédiaire, et dans son bureau, cinq chefs d’Etat africains ont versé environ 10 millions de dollars pour cette campagne". Et la victoire n’a pas mis fin aux pratiques occultes. "Cela a continué quand (Villepin) est passé au Quai d’Orsay, à l’Intérieur, et aussi quand il était à Matignon".

Avec Sarkozy "sans le système de financement par valises"

Le système a pris fin en septembre 2005. "Il m’a expliqué : ‘l’argent de Sassou, de Bongo, de tous les Africains, ça sent le soufre, c’est fini’", raconte Robert Bourgi. Fâché d’être éconduit de la sorte, l’avocat a rejoint dans la foulée l’ennemi intime, Nicolas Sarkozy. "Il m’a demandé de travailler pour lui, mais sans le système de financement par valises", jure-t-il.

Ces déclarations fracassantes semblent aussi guidées par le ressentiment. Car Robert Bourgi et Dominique de Villepin, en contact pendant des années, sont désormais brouillés. "A 66 ans, j’en ai assez des donneurs de leçons et des leçons de morale", s’agace l’homme de l’ombre. "Nous avons été très proches, comme ont peut être proche d’un ami. Depuis, fin 2005, brutalement, il m’a chassé. Oui, il m’a déçu. N’est pas De Gaulle qui veut. L’entendre donner des leçons, lui, que je connais de l’intérieur, m’exaspère".

A quelques jours de l'affaire Clearstream

Gravement mis en cause, Dominique de Villepin a pourtant accueilli ces informations avec légèreté, à en croire le Journal du Dimanche . "Tout cela n’est que fariboles et écrans de fumée", balaye-t-il au téléphone. "Je n’ai jamais cessé, depuis 1993, de le mobiliser contre les réseaux de quelque nature que ce soit, en vue d’une moralisation de la vie politique dans le cadre fixé par Jacques Chirac. On voit bien aujourd’hui combien ces actions dérangent". Et puis il y a surtout le calendrier. "On voit bien surtout les inquiétudes se lever à quelques jours du jugement dans l’affaire Clearstream. L’accusation en creux est des plus claires". Pour l’ancien Premier ministre, ces révélations portent le sceau de l’Elysée.
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MessageSujet: Ca pue les poubelles !   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeLun 12 Sep - 8:54

UNDI 12 SEPTEMBRE 2011

Comment l'Elysée tente de contrôler l'affaire Djouhri
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La guerre des droites aura bien lieu. Malgré tous les efforts de Nicolas Sarkozy pour rassembler autour de sa candidature toutes les composantes de la droite. Et cette guerre a déjà sa première victime, Dominique de Villepin. Ce dernier est politiquement mort. A ceux qui en doutaient, la confirmation est tombée ce weekend, avec la publication d'un livre sur un curieux homme de l'ombre, puis l'interview de l'avocat Robert Bourgi au Journal du Dimanche.

L'Elysée allume des contre-feux, les uns après les autres, à chaque nouvelle révélation sur les sales coulisses de Sarkofrance. Quitte à raviver une guerre à droite.

Sarkozy ne se soucie guère des victimes collatérales quand sa propre survie politique est en jeu.

« On va bourrer le nabot »
Il y a 4 ans, l'ancien premier ministre paraissait sympathique à quelques opposants à Nicolas Sarkozy. On croyait qu'il pouvait rallier sur son nom cette droite gaulliste et républicaine heurtée par le sarkozysme triomphant, atlantiste et libéral. Le combat, quasi-christique, qu'il menait contre le Monarque élyséen attirait quelques soutiens. Sarkozy faisait peur et Villepin fleurait bon la résistance des premiers jours.

Dans les colonnes de l'hebdomadaire dominical, l'avocat balance fort. Il est coutumier de ces coups de sang médiatiques. Il est toujours conseiller officieux de Nicolas Sarkozy à l'Elysée pour l'Afrique. Cette fois-ci, il s'attaque à ses anciens mentors, et précise: « Je sais ce que je dis. Je sais ce que j’ai fait ».
« J’ai participé à plusieurs remises de mallettes à Jacques Chirac, en personne, à la mairie de Paris. (...) C’était toujours le soir. "Il y a du lourd?" demandait Chirac quand j’entrais dans le bureau. Il m’installait sur un des grands fauteuils bleus et me proposait toujours une bière. Moi qui n’aime pas la bière, je m’y suis mis. Il prenait le sac et se dirigeait vers le meuble vitré au fond de son bureau et rangeait lui-même les liasses. Il n’y avait jamais moins de 5 millions de francs. Cela pouvait aller jusqu’à 15 millions. Je me souviens de la première remise de fonds en présence de Villepin. L’argent venait du maréchal Mobutu, président du Zaïre. C’était en 1995.»
Robert Bourgi ajouta de nombreuses précisions, comme cette formule, « On va bourrer le nabot », prêtée à Dominique de Villepin après 2002 quand il était au Quai d'Orsay. Ou cette autre confession de Villepin, alors premier ministre, à Bourgi lui-même: « Aujourd’hui, j’ai atteint l’âge du général de Gaulle le jour de l’appel du 18 juin, j’ai 49 ans, Robert! Je serai l’homme du recours! » Ou encore, cette liste des chefs d'Etat africains, fidèles soutiens de Françafrique, qui aidèrent Chirac et Villepin de leurs liasses de billets. Au passage, il s'est permis de blanchir l'actuel occupant de l'Elysée: « Ni Omar Bongo, ni aucun autre chef d'Etat africain, par mon intermédiaire, n'a remis d'argent ni à Nicolas Sarkozy ni à Claude Guéant ».

Panique à l'Elysée
Cette dernière phrase est la clé de tout. Elle sonne comme un aveu, involontaire, la preuve d'un joli contre-feu. En surchargeant Chirac et Villepin, Robert Bourgi devait faire du bruit, et innocenter Nicolas Sarkozy. La ficelle est bien grosse.

Invité du 12-13 Dimanche, nouveau rendez-vous politique dominical de France 3, Dominique de Villepin avait le regard froidement enragé et les yeux qui clignaient pour dénoncer l'attaque : « Ces allégations sont mensongères et indignes. On voit l'acharnement, la volonté de salir la présidence de Jacques Chirac. (...) Tout cela n'est pas un hasard ». Un peu plus tard, il annonce sur France 2 qu'il porte plainte pour diffamation.

Bourgi fustige l'ingratitude de Villepin qui, en 2006, l'a « limogé » sous prétexte que « l’argent de Sassou, de Bongo, de tous les Africains, sent le soufre ». L'explication était bien courte. La fortune de ces autocrates africains sent le souffre depuis des lustres. Mais pour Bourgi, s'en était trop, et il a filé chez Sarkozy.
« Nicolas Sarkozy m’a écouté, je lui ai raconté tout ce que je vous raconte aujourd’hui. Même lui, il m’a paru étonné. Je l’entends encore me demander : "Mais qu’est-ce qu’ils ont fait de tout cet argent, Robert ?" Il m’a dit aussi : "Ils t’ont humilié comme ils m’ont humilié, mais ne t’inquiète pas, on les aura." Je l’ai revu la semaine suivante. Nicolas Sarkozy m’a dit : "Robert, là où je suis, tu es chez toi", et m’a demandé de travailler pour lui, mais sans le système de financement par "valises". »
Cette sortie médiatique de Robert Bourgi n'est qu'un contre-feu déclenché de l'Elysée, à l'approche d'autres révélations. La tactique est connue. Le journaliste Pierre Péant va justement publier sa dernière enquête, « la République des mallettes ». Il y donne notamment la parole à Michel de Bonnecorse, qui accuse Robert Bourgi d'avoir également apporté quelques mallettes de billets à Nicolas Sarkozy. Michel de Bonnecorse était le Monsieur Afrique de Jacques Chirac: après l'échec du CPE de Villepin en mars 2006, « Tout logiquement, Bourgi estime que désormais la route est dégagée pour Sarkozy. Villepin est cuit... Et au lieu de distribuer une mallette à chacun, il n'en fait qu'une, plus grosse, et la dépose aux pieds du ministre de l'Intérieur. Et le retour sur investissement a été immédiat après l'élection de Nicolas Sarkozy: Bongo a été un des tout premiers, sinon le premier chef d'Etat appelé par le nouveau président ».

Après le scandale Woerth/Bettencourt, voici de nouvelles révélations qui risquent de faire tâche sur le financement occulte des précédentes campagnes de Nicolas Sarkozy.

Djouhri, l'ami encombrant
Mais le véritable héros de l'investigation de Pierre Péan s'appelle Alexandre Djouhri. Un homme inconnu du grand public. Surveillé par la police à l'aube des années 80 (Péan publie sa photo d'identité judiciaire, face et profil, réalisée en 1981 après une interpellation), il fut « recruté » par Charles Pasqua en 1986, naturalisé français l'année suivante, efficace intermédiaire lors de ventes d'équipements militaires dans les pays arabes (Libye, Chine, Arabie Saoudite, Koweït), et devenu depuis, d'après l'enquête de Pierre Péant, l'un des conseillers de Nicolas Sarkozy.

1. Alexandre Djourhi est toujours proche de Dominique de Villepin. Il est souvent photographié avec Villepin. Le Monde, vendredi dernier, republiait cet incroyable cliché montrant les deux hommes ensemble à Paris, en novembre dernier. Le 4 septembre dernier, Djouhri aurait déjeuné avec Villepin et Ali Bongo, le président du Gabon. Le secrétaire général adjoint du parti de Dominique de Villepin, « République Solidaire », s'appelle Hervé Séveno, président du cabinet d'intelligence économique I2F. «Alexandre Djouhri, c'est mon ami» a-t-il déclaré. Interrogé à son tour, vendredi 9 septembre sur RTL, Villepin reconnaît également une proximité: Djouhri est un « ami de très longue date ».

2. Au printemps 2006, Djouhri s'est rallié à Nicolas Sarkozy, à l'occasion d'une rencontre, à l'hotel Bristol où il avait élu domicile. En décembre 2005, l'homme avait déjà obtenu un certificat de moralité, une attestation en bonne et due forme signée par Bernard Squarcini, alors préfet délégué pour la sécurité à Marseille, de la probité morale d'Alexandre Djourhi: « sur le fond, rien de défavorable n'a pu être démontré concernant l'intéressé, et aucun élément lié au terrorisme, grand banditisme ou blanchiment n'a pu être mis en exergue » écrit le futur patron de la DCRI. Bernard Squarcini est un proche de Nicolas Sarkozy depuis 2002.

3. Yazig Sabeg, autre ami d'Alexandre Djouhri, a été nommé haut commissaire à la Diversité par Nicolas Sarkozy en 2010.

4. Alexandre Djouhri serait un homme à la menace facile si l'on en croit les témoignages recueillis par le Monde. L'Express a évoqué des menaces de mort proférées à l'encontre de Patrick Ouart, ancien conseiller Justice de Nicolas Sarkozy. En mai 2010, Ziad Takieddine, l'intermédiaire du clan Sarkozy dans de nombreuses ventes d'armes, accuse tout aussi directement: «J’accuse Jacques Chirac et Dominique de Villepin, à l’Elysée, et leurs hommes, le diplomate Maurice Gourdault-Montagne et un homme de l’ombre, Alexandre Djouhri, d’avoir par leurs agissements fait que la France passe aujourd’hui pour un des pays les plus corrompus au monde et ne vende plus rien à l’international ».

5. Le nom de Djouhri se retrouve chez Serge Dassault. Le propriétaire du Figaro avait trouvé un repreneur pour l'une de ses usines à Corbeil en la personne de Germain Djouhri, fils d'Alexandre.

6. C'est un rival, mieux introduit et plus discret de Ziad Takieddine, cet autre homme d'affaires franco-libanais au coeur de l'enquête du juge Renaud van Ruymbeke sur le volet financier de l'attentat de Karachi.

7. En mai 2010, le site Intelligence Online évoque l'entremise d'Alexandre Djouhri en Russie. Son fils Germain a épousé la fille d'un ancien agent du KGB et proche de Vladimir Poutine, Serguei Chemezov. En mars 2011, ce dernier a été décoré de la Légion d’honneur à l’Elysée, par Nicolas Sarkozy.

8. D'après Pierre Péan, Claude Guéant serait intervenu en 2010 pour exiger d'EADS le versement à Djouhri de près de 13 millions d'euros de commissions sur un contrat de vente d'Airbus à la Libye.

9. Djouhri a oeuvré avec Henri Proglio, le patron d'EDF, pour évincer Anne Lauvergeon, la présidente d'Areva. Cette dernière ne fut pas reconduite à l'issue de son mandat, en juillet dernier. Un long article de Libération, prétendument téléguidé par l'agence Image7 d'Anne Meaux qui gérait l'image d'Anne Lauvergeon, relata l'intrigue en février dernier. Pierre Péan raconte que Djouhri a « sauvé » la tête de Proglio à la tête de Veolia en intervenant pour son compte auprès de Jacques Chirac en 2001.


Finalement, que retenir ? Semaine après semaine, les sales coulisses de Sarkofrance sont dévoilées, mises à nu, décortiquées: rétrocommissions ou commissions occultes, espionnage de journalistes ou négociations secrètes, arbitrage pour l'ami Tapie, pantouflage des amis ou exécution des ennemis, les sommes donnent le tournis, les agissements la nausée.

La République irréprochable promise par Nicolas Sarkozy sent les poubelles.
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MessageSujet: Nouveau rebondissement dans l'affaire Karachi   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeMer 21 Sep - 15:22

Nouveau rebondissement dans l'affaire Karachi.

Après l'interpellation lundi de Thierry Gaubert, l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, c'est au tour de Nicolas Bazire, directeur de cabinet d'Edouard Balladur de 1993 à 1995, d'être lui aussi interpellé.

Selon le JDD.fr, Nicolas Bazire a été arrêté et placé en garde à vue mercredi matin à Paris pour être entendu par les enquêteurs de la Division nationale des investigations financières (Dnif), chargée de l'enquête. Son domicile et ses locaux professionnels font également l'objet d'une perquisition.

Nicolas Bazire est l'actuel directeur général du Groupe Arnault, conseiller référendaire honoraire à la Cour des comptes, chevalier de la Légion d'honneur... mais aussi, un ami proche de Nicolas Sarkozy.
Quant à Thierry Gaubert, qui reste en garde à vue depuis lundi en attendant d'être présenté dans la journée au juge Van Ruymbeke, il a été, jusqu'au milieu des années 90, chargé de la communication de Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly puis au ministère du Budget. Son domicile a déjà été perquisitionné début juillet.

Les «volumineuses valises» de billets

Les juges Van Ruymbeke et Roger Le Loire enquêtent sur d'éventuelles malversations financières liées à des contrats d'armement conclus au Pakistan par la France en 1994. et cherchent à savoir si des rétrocommissions sur ces contrats d'armement auraient été reversées pour alimenter les comptes de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur. A cette époque, le porte-parole de campagne de Balladur est un certain Nicolas Sarkozy...

Les enquêteurs s'intéressent aussi aux liens entre Bazire, Gaubert et cet homme d'affaire franco-libanais Ziad Takieddine, entendu la semaine dernière pendant près de six heures par le juge Renaud Van Ruymbeke.
Car selon Mediapart et le Nouvel Observateur, des témoins proches des deux hommes ont fait des révélations fracassantes auprès des enquêteurs. Un témoin affirme notamment qu'au milieu des années 1990, Ziad Takieddine s'est rendu à plusieurs reprises en Suisse pour y retirer des fonds qu'il aurait ensuite remis à Nicolas Bazire.
Dans ses déplacements, l'homme d'affaire était, selon le même témoin, souvent accompagné de Thierry Gaubert. Les deux hommes auraient alors manipulé de «volumineuses valises» de billets.

L'ex-épouse de Thierry Gaubert, la princesse Hélène de Yougoslavie, elle, a raconté aux enquêteurs que Nicolas Bazire et Thierry Gaubert ont bel et bien joué les porteurs de valises. Elle précise que l’homme qui récupérait en France les fameuses «mallettes» remplies de billets n'était autre que Nicolas Bazire.

Mais l'affaire Karachi ne se limite pas seulement à un soupçon de corruption. La justice cherche aussi à savoir si ce volet financier de l'affaire est lié à l'attentat à Karachi en 2002. Au total 15 personnes (dont 11 Français) qui travaillaient justement à la fabrication de sous-marins ont été tuées. Selon la thèse aujourd'hui envisagée par la justice française, il pourrait s'agir de «représailles pakistanaises» après l'arrêt du versement des commissions par la France sur les contrats de ventes d'armes. L'avocat des familles de victimes de l'attentat, Me Olivier Morice, lui, accuse directement Nicolas Sarkozy d'avoir «validé le système mis en place pour permettre cette corruption». Le chef d'Etat français, qui à l'époque des faits était ministre du Budget et porte-parole de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, a toujours nié avoir eu aucune connaissance desdites rétrocommissions.

c'est beau la répoublique du nabot !
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MessageSujet: Les porteurs de valise de Sarkozy   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeJeu 22 Sep - 6:55

Les porteurs de valise de Sarkozy
L'un a été mis en examen mais relâché. L'autre a été placé en garde à vue au petit matin. A quelques milliers de kilomètres de New-York, deux proches de Nicolas Sarkozy ont été cueillis par le police pour des interrogatoires que l'on espère décisifs. Gageons que le Monarque, à New-York, a reçu quelques textos pour le prévenir du coup dur.

Le premier s'appelle Thierry Gaubert, ancien directeur de la communication à la mairie de Neuilly, puis chargé de mission au ministère du Budget en 1995, un ami de 30 ans. Il conseille actuellement ... François Pérol le président du groupe Banques populaires-Caisse d'épargne, lui-même ancien conseiller de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2009. Que le monde est petit. Gaubert apparaît comme un « intime » de Ziad Takieddine, cet homme d'affaires au coeur des affaires de Sarkofrance depuis les révélations de Mediapart l'été dernier.

Le second est Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur, placé en garde à vue mercredi 21 septembre. Laurent Valdiguié du Journal du Dimanche relatait hier que « l’ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur a été interpellé rue d'Eylau, à deux pas du Trocadéro à Paris, par les policiers du juge Renaud Van Ruymbeke qui l’ont placé en garde à vue et ont entrepris une perquisition ».

Bazire est soupçonné d'avoir reçu des financements occultes pour la campagne présidentielle de son patron en 1995, issus de rétrocommissions versées en marge de contrats de vente de matériel militaire au Pakistan et à l'Arabie Saoudite. Voici 15 jours, un témoin avait accusé l'homme d'affaires Ziad Takieddine, intermédiaire dans cette vente, Nicolas Bazire et Thierry Gaubert d'avoir fait transiter des sommes d'argent, en espèce, depuis la Suisse. Et ce témoin n'est pas n'importe qui. Le Nouvel Observateur nous lève une partie du voile: il s'agit de la princesse Hélène de Yougoslavie, descendante du roi d’Italie, Umberto II. Pas vraiment une gauchiste anti-sarkozyste primaire. C'est l'ancienne épouse de Thierry Gaubert, récemment divorcée.

Nicolas Bazire est toujours un ami proche de Nicolas Sarkozy. Ce dernier l'a décoré de la Légion d'honneur dès janvier 2008, quelques semaines avant qu'il ne soit témoin de son mariage avec Carla Bruni en février 2008.

Selon le JDD, le juge Van Ruymbeke a également interrogé Roland Dumas, ancien président du conseil constitutionnel. Ce dernier valida les comptes de campagnes d'Edouard Balladur en 1995 malgré une dizaine de millions de francs en coupures de 500FF.

Le casting imposé
Le 13 septembre dernier, Nicolas Sarkozy visitait un centre éducatif fermé pour jeunes délinquants. On se souvient de la visite. Le Monarque avait repris à son compte une proposition de Ségolène Royal de 2007 sur l'encadrement militaire des jeunes délinquants.

Il fallut attendre 8 jours pour découvrir quelques coulisses de ce déplacement présidentiel. Il avait aussi visité le centre pénitentiaire de Réau, qui n'ouvrira qu'en octobre prochain. Ce triste jour, 45 agents de la Protection Judiciaire de la Jeunesse ont été embarqués en minibus de prisons voisines pour jouer les figurants lors de ce show présidentiel ! Ils avaient été prévenus 48 heures avant.

Et ce n'est pas tout.

Certains surveillants voulaient refuser ce déplacement. La menace de sanction est tombé assez vite: « Lorsque j'ai demandé à mon supérieur ce qui se passerait si je refusais de me rendre à Réau, il m'a clairement dit qu'il s'agirait d'un acte de désobéissance »a confié l'un d'entre eux au Nouvel Observateur.

La semaine dernière, Nicolas Sarkozy a discrètement nommé l'une de ses conseillères à la Cour des Comptes. La nomination a été publiée au Journal Officiel le 14 septembre, et a fait grand bruit. Cécile Fontaine était conseillère défense, finances publiques et réforme de l'Etat depuis le 6 juin 2007. Une fidèle du Monarque, énarque, administratrice civile hors classe, 40 ans à peine, a été propulsée, « conseiller maître » à la Cour des comptes. Un grade que l'on acquiert, même bien placé à l'ENA, qu'après 10 ou 15 années d'ancienneté supplémentaire.

Le piston du Roi
Le premier président de la Cour des Comptes, Didier Migaud, avait rendu un avis défavorable sur cette nomination. Il avait recueilli, au préalable, l'avis du procureur général, et ceux des huit présidents de chambres, comme le rapporte, avec plaisir et précision, le site Rue89. L'Elysée doit recueillir cet avis avant toute nomination, même s'il n'est que consultatif. Et cette fois-ci, l'Elysée est passé outre l'avis défavorable.

Nommer un conseiller de l'Elysée, par ailleurs inexpérimentée, au coeur d'une autorité indépendante ? La peine est double...

Le site Marianne2 a révélé la protestation écrite du premier président de la Cour des Comptes. Et l'on mesure combien l'Elysée se comporte en terrain conquis: « Certes, cet avis n’est que consultatif mais les motifs qui ont conduit le Premier président, après avoir recueilli le point de vue du Procureur général et des huit présidents de chambre, à se prononcer contre la nomination de la personne en cause auraient dû être d’autant plus respectés qu’un tel avis défavorable revêt un caractère exceptionnel. »

Mardi après-midi, et sans surprise, le parquet de Paris a requis la relaxe générale des 9 accusés, dont Jacques Chirac, dans le double procès des emplois fictifs de la Mairie de Paris. « La preuve n'est pas rapportée que Jacques Chirac avait connaissance des situations individuelles... Vous prononcerez la relaxe » a jugé l'un des procureurs. Son confrère, dans l'autre affaire mettant en cause Chirac seul, prononça un réquisitoire d'une complaisance toute aussi inédite.

Maître Kiejman, avocat de Chirac comme hier de Liliane Bettencourt, s'est évidemment félicité de cette clémence du ministère public. Le jugement est attendu pour vendredi.

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MessageSujet: Karachigate   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale Icon_minitimeDim 25 Sep - 8:08

Karachigate: « Si Sarko ne passe pas en 2012...»
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L'affaire Karachi est immense. On comprend qu'elle stresse l'Elysée. Nicolas Sarkozy a décidé de lâcher Edouard Balladur. Il fallait établir un cordon sanitaire, et vite.

Cette affaire est d'abord un ensemble de révélations incroyables. La dernière victime médiatique s'appelle Brice Hortefeux. L'ancien ministre , désormais conseiller politique à l'Elysée, a informé l'un des prévenus, Thierry Gaubert, que le juge Renaud van Ruymbeke en savait beaucoup sur ces traffics et sur le dossier de l'instruction sur les rétrocommissions du Karachigate.

Comment a-t-il eu accès au dossier du juge ? Pourquoi a-t-il prévenu un futur mis en examen des charges, ruinant l'effet de surprise de sa garde à vue ?

Nicolas Sarkozy était-il au courant ?

Nous n'avons qu'une certitude: la Présidence de la République est inquiète. Très inquiète.

Hortefeux dans la tourmente
Quelques heures avant d'être interrogé en garde à vue par la police, Thierry Gaubert a reçu des appels téléphoniques de Brice Hortefeux, actuel conseiller politique de Nicolas Sarkozy, et de Jean-François Copé, actuel secrétaire général de l'UMP. Des écoutes téléphoniques l'attestent. Olivier Morice, avocat des familles des victimes de l'attentat de Karachi, a balancé le scoop. Ces interceptions, a précisé l'avocat vendredi 23 septembre, «citent le nom non seulement de BH mais aussi de Monsieur Copé mais aussi de la très grande inquiétude de Nicolas Sarkozy ».

Le 8 septembre, Hélène ex-Gaubert avait été interrogée par le juge Renaud van Ruymbeke. Interrogée samedi 24 par Gérard Davet et Fabrice Lhomme du Monde, elle confirme: « Il me disait régulièrement : " Je vais en Suisse chercher de l'argent ". » Ou: « Il m'a dit un jour qu'il allait chercher ces espèces en Suisse pour les remettre à Nicolas Bazire ».

Le 14 septembre, Hortefeux appellait Gaubert pour lui confier son inquiétude. Comme le note LeMonde, le conseiller élyséen avait visiblement connaissance du procès-verbal des auditions. La DCRi s'empressera-t-elle d'examiner les fadettes d'Hortefeux pour savoir qui lui a donné ces PV d'auditions théoriquement protégés par le secret de l'instruction ?

Quelques instants après ces révélations, Hortefeux confirmait avoir parlé à Gaubert. LeMonde.fr. publie même les extraits de de cette conversation, le 14 septembre, à 19h23:
Brice Hortefeux: Elle balance beaucoup apparemment Hélène.
Thierry Gaubert: Qu'est-ce que tu as comme infos là-dessus, toi, parce qu'elle me dit qu'elle dit rien.
BH : Ça m'embête de te le dire par téléphone […] Il y a beaucoup de choses hein.
Le reste de la conversation, reproduite dans la presse, est à l'avenant. Hortefeux explique même qu'il trouve surprenant qu'Hélène Gaubert en sache autant.
BH : Mais Hélène, elle sait, elle était beaucoup, beaucoup au courant de tes activités ?
TG : Non, pas du tout.
BH : C'est pour ça, ça paraissait bizarre.
M. Morice a précisé ensuite, vendredi sur itélé, que Brice Hortefeux avait rencontré Thierry Gaubert et a porté à sa connaissance le témoignage de son épouse. Gaubert, mis en examen 6 jours plus tard, a reconnu cet échange avec Brice Hortefeux, tout comme il a reconnu l'ouverture de comptes en Suisse avec Ziad Takieddine. Mais il a nié toute remise d'espèces à Nicolas Bazire, autre mis en examen de ces derniers jours. Vendredi soir, la police récupérait chez lui la preuve d'un virement de 10 millions de francs effectué entre un compte en Suisse et un paradis fiscal.

Les femmes rebelles
« Si Sarko il passe pas en 2012, ils sont tous dans la merde…» C'est une confidence, criante, qui émane de la fille de Thierry Gaubert à son petit ami. Le reste de la conversation est tout aussi incroyable, tel que l'a publié le Monde.
Nastasia : En fait, ils ont trouvé un compte aux Bahamas, et euh... mon père l'avait mis au nom de ma mère.
David : Oui, oui.
N. : Donc voilà. Il a dit à ma mère : si tu craques euh..., toute la famille saute, on saute tous (...) Il lui a dit euh... vraiment, on est dans la merde.
D. : Putain.
N. : Ouais. Et euh... personne pour l'aider parce que euh... Copé est trop dans la merde. Hortefeux est trop dans la merde. Et si euh... Sarko ne... ne passe pas au deuxième tour, euh... lui aussi est (inaudible) dans la merde et personne ne l'aide. Il a dit... Mon père, il a dit à ma mère : personne m'aidera. Parce que tout le monde est dans la merde (...). Sarko, il veut même pas l'aider. Enfin là, ça va encore, mais si... si Sarko il passe pas en 2012 euh..., vraiment, ils sont tous dans la merde.
D. : Ah là je crois que si Sarko il passe pas, ils sont morts.
N. : Ah ouais. Tous.
Un autre avocat, William Bourdon, est aussi sur la brèche. Il représente les deux épouses divorcées, Nicola Johnson et Hélène Gaubert. William Bourdon anime aussi l'association Sherpa, spécialisée dans la lutte contre la corruption, il est également l'avocat de Transparency International. Il a reconnu, vendredi sur itélé, que l'ancienne épouse de Thierry Gaubert avait reçu des menaces. « On l'a traité de balance ».

Mardi 20 septembre, la conversation entre Hortefeux et Gaubert est plus courte.
Thierry Gaubert : Allo
Brice Hortefeux : Oui, c'est Brice
TG : Oui, je suis en garde à vue, là.
BH : Ah bon, d'accord, OK, bon, OK, à tout à l'heure.
A 21 heures, vendredi soir, Le parquet de Paris annonçait l'ouverture d'une enquête préliminaire pour «violation du secret professionnel» et «recel» à la suite de la publication des échanges téléphoniques entre Hortefeux et Gaubert. L'enquête vise directement l'ancien ministre.

Sera-t-elle, comme pour l'affaire Woerth/Bettencourt, l'occasion d'une gigantesque mascarade ?

Nicolas Sarkozy a balayé l'affaire. Il a peur. Il lâche Edouard Balladur, son ancien mentor, comme hier Jacques Chirac. Sarkozy n'a jamais de scrupule quand il s'agit de sa survie.

Publié par Juan à l'adresse 06:00 1 commentaire(s)
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