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 Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale

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MessageSujet: La nausée monte !   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeDim 2 Oct - 9:41

Les révélations se succèdent, mais l'on s'y perd.Takieddine, Gaubert, Hortefeux, Bourgi ou une princesse yougoslave, les noms s'empilent. Karachigate, Agosta, Sawari, Miksa... les affaires se mélangent. La nausée monte.

Parfois, il faut s'arrêter, prendre du recul et comprendre où l'on est. Voici donc les quelques nouvelles de la semaine sur cette fin de règne sarkozyen.

Le juge a retrouvé les 10 millions !
Il y a des coïncidences coûteuses. 10 millions de francs est le prix de l'une d'entre elles. Le même jour, la même somme, 10 millions de francs (1,5 millions d'euros) a été trouvée à deux endroits.

Le juge Renaud van Ruymbeke a mis la main sur un échéancier de paiement du contrat Sawari II. Ce dernier, négocié par le gouvernement Balladur, avec le concours l'homme d'affaires Takieddine, prévoyait la livraison d'équipements militaires français à l'Arabie Saoudite en 1995. Il rapporta quelque 200 millions d'euros de commissions à Ziad Takieddine, d'après les informations publiées dans la presse.

Jeudi 29 septembre, France Info révélait que le juge avait mis la main sur l'échéancier de paiement. Renaud van Ruymbeke y a trouvé une échéance de 10 millions de francs (1,5 millions d'euros): le contrat à peine signé en décembre 1994, le ministère de la Défense avait réclamé « un acompte de 10 millions de francs à verser impérativement avant le 31 mars 1995 ». L'Arabie Saoudite paya les 10 millions de francs le 26 avril 1995. le même jour, 10 millions de francs en espèces étaient versées sur le compte de campagne d'Edouard Balladur. Comme l'a expliqué Fabrice Arfi de Mediapart, qui a publie ledit échéancier, un acompte aussi petit et pressé est ... curieux: « Pour un contrat alors chiffré à 18,8 milliards de francs, réclamer le versement d'un acompte de dix millions – soit environ 0,05 % du marché – relève du jamais vu dans le milieu de l'armement et, surtout, ne recouvre aucune justification industrielle ou financière ».

Takieddine commence à parler
D'abord sur BFM-TV (jeudi), puis à Libération (samedi), l'homme d'affaires a pris la parole. On a appris cette semaine qu'il avait été mis en examen une seconde fois, pour faux témoignage. Son ex-épouse, Nicola Johnson, est l'une des récentes sources d'information du juge Renaud van Ruymbeke.

Sur BFM, Takieddine a réclamé la levée total du secret-défense dans l'affaire de Karachi. Quelle surprise ! Les ministres et défenseurs de Sarkozy dans cette affaire expliquent depuis des mois qu'il n'y a plus rien à déclassifier. Deuxième « exigence » de cet ami de Jean-François Copé, il aimerait être reçu par Nicolas Sarkozy lui-même... A Libération, il accuse Dominique de Villepin d'avoir empoché des commissions sur ces mêmes contrats pour le compte de Jacques Chirac, avant 2007.

Takieddine affirme aussi avoir toujours agi en « mission officielle » dans ses négociations et contacts avec l'Arabie Saoudite (1994 puis 2002), Syrie (2007) et Libye (2005): « Chacune de mes interventions correspondait à une mission officielle. Je suis allé voir Kadhafi en Libye ou Assad en Syrie uniquement sur autorisation et demande express de la part du président de la République, relayée par Claude Guéant (...) Tous mes actes depuis 1993, tous mes agissements avec la France ont toujours été dans l'intérêt de l'Etat. Je n'ai rien fait sans autorisation complète des décisionnaires.»

Hortefeux se débat dans ses bourdes
« J’ai été entendu comme témoin à ma demande. J’ai pu préciser et démontrer que je n’avais eu aucun accès à des éléments de l’enquête et de la procédure judiciaire. Les policiers ont repris le script de la conversation avec Thierry Gaubert et demandé des explications. C’était une audition normale avec des questions précises et fouillées ». C'est l'explication qu'il a donné à Arnaud Leparmentier, du Monde, peu après avoir été interrogé, à sa demande, par la police judiciaire.

On reproche à Hortefeux deux choses différentes: le 14 septembre, il a prévenu Thierry Gaubert, un proche de Sarkozy, que sa femme « balançait beaucoup » au juge van Ruymbeke, qui enquête sur l'existence de rétrocommissions dans les ventes Agosta et Sawari II. Le 20 septembre, Gaubert était mis en examen. Hélène Gaubert confiait aussi qu'elle avait reçu des menaces à la même période. Sur cette accusation d'entrave à la justice, Hortefeux ne répond pas.

En second lieu, on se demande comment Hortefeux a-t-il eu accès au dossier de l'instruction. Aux policiers, il a raconté qu'il n'avait que lu la presse... Sur France 2, vendredi soir, il compléta: « J'ai eu une première intuition qui s'est transformée en quasi-certitude quand j'ai appris qu'Hélène Gaubert avait pris le même cabinet d'avocats que Mme Takieddine».

L'ancien ministre a visiblement été écarté du dispositif présidentiel. Depuis le 21 septembre dernier, date de la révélation du scandale, Sarkozy ne l'a pas contacté. Avec un tel gaffeur comme collaborateur direct, on comprend.


Robert Bourgi, manipulé par l'Elysée ?
L'avocat avait créé le trouble, quelques heures durant voici 3 semaines. Intermédiaire et ami de chefs d'Etat africain, il avait accusé Chirac et Villepin d'avoir reçu une vingtaine de millions de dollars en espèces en 1995 et 2005 de la part d'autocrates de Françafrique. Ces « révélations », connues de tous mais jamais étayées par une quelconque preuve, servaient de belle diversion à un moment où deux autres dossiers faisaient surface. Il s'agissait

Cette semaine, Robert Bourgi a été entendu par la police. La diversion a fait pschitt. L'hebdomadaire Jeune Afrique a dévoilé comment l'Elysée a voulu récupérer l'opération Bourgi.
L’avocat est convoqué à l’Élysée l’après-midi à 16 h 30, après un passage dans le bureau de Guéant, Place Beauvau. Il y entre par la grille du Coq. Le président l’attend, furieux : « C’est du grand n’importe quoi ! Ce que tu dis va servir nos ennemis ! Qu’est-ce qui t’a pris ? »
Puis l’orage passé, on discute, en présence de Guéant, sur le thème du comment limiter les dégâts et peut-être du comment exploiter ce qui peut l’être. Est-ce au cours de cet entretien qu’est mis au point le plan médiatique du lendemain et qu’est échafaudée l’idée d’ajouter Jean-Marie Le Pen sur la liste des bénéficiaires de valises ? Bourgi, on l’a dit, est muet sur cela, mais c’est possible et peut-être probable.

Ami sarkozyste, as-tu compris ?


Notes:
Agosta est le nom d'un contrat de vente de sous-marins français au Pakistan en 1994.
Sawari II est le nom d'un contrat de vente de frégates françaises à l'Arabie Saoudite en 1994.
Miksa désigne la vente, avortée, d'équipement de surveillance à l'Arabie Saoudite en 2002.
Le contrat Amesys la vente, réussie, d'équipements de surveillance par la France à la Libye de Kadhafi en 2005/2007.
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MessageSujet: De nouveaux policiers lyonnais en garde à vue   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Oct - 9:55

De nouveaux policiers lyonnais en garde à vue


20 minutes
dim., 02 oct. 2011 14:57 CDT


Michel Neyret, directeur adjoint à la direction interégionale de la PJ. Lyon, le 17 mai 2011. CYRIL VILLEMAIN / 20 MINUTES
Le scandale de l'affaire Michel Neyret n'éclabousse pas que la PJ lyonnaise...

Deux autres policiers de la brigade des stupéfiants de Lyon ont été placés en garde à vue samedi à la «police des polices», a révélé ce dimanche une source judiciaire. Ils sont désormais six à être interrogés par l'Inspection générale des services (IGS). Michel Neyret, numéro deux de la police judiciaire de Lyon arrêté jeudi, le chef de la brigade de recherche et d'intervention (BRI, «anti-gang») de Lyon et deux dirigeants de l'antenne de police de Grenoble ont vu en effet leur garde à vue prolongée ce dimanche.
«Les sanctions seront immédiates»

«Il va de soi que si les faits sont avérés, les sanctions seront immédiates», a promis Claude Guéant, ce dimanche sur BFM TV. Le ministre de l'Intérieur n'a pas hésité à qualifier cette affaire de corruption de «terrible séisme pour la police nationale». Michel Neyret, qui a reconnu avoir été «imprudent», doit être présenté lundi à un juge d'instruction parisien en vue d'une probable mise en examen pour «corruption, trafic d'influence, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants». L'épouse de ce dernier, arrêtée en sa compagnie, et un membre présumé du grand banditisme ayant un lien avec le chef adjoint de la PJ ont été présentés au juge dès samedi et mis en examen. Le parquet a requis leur placement en détention.

Un juge des libertés a laissé libre sous contrôle judiciaire Mme Neyret mais a placé en détention provisoire l'autre suspect. Directrice d'un hôtel, l'épouse de Michel Neyret est poursuivie pour «recel de corruption, de trafic d'influence et de vol et association de malfaiteurs». Michel Neyret serait confondu, selon l'accusation, par des écoutes téléphoniques menées initialement dans l'enquête sur un trafic international de stupéfiants où il est apparu fin 2010 et début 2011 dans des conversations avec des truands.

Commerce de cannabis ou rémunération des indics?

La nouvelle information judiciaire confiée en mai sur cet aspect spécifique du dossier a permis de nouvelles écoutes téléphoniques qui seraient encore plus accablantes pour le policier lyonnais. Elles laissent penser qu'il a utilisé des stocks de cannabis saisis durant des enquêtes pour dédommager un indicateur dont la voiture était accidentée, dit-on de source judiciaire. Le fait de puiser dans les scellés de drogue pour faire du commerce ou rémunérer des informateurs est présenté comme une «pratique régulière» de Michel Neyret.

On ignore à ce stade de la procédure si sont en cause un profit personnel, une technique professionnelle ou les deux. Selon Le Monde, l'IGS s'est rendue en Suisse pour examiner des comptes bancaires qui seraient liés à l'affaire. Il est question aussi de sommes offertes par des membres de la pègre, notamment un montant de 30.000 euros pour des séjours à Marrakech (Maroc). L'avocat de Michel Neyret a fait savoir qu'il niait les faits. Ce dossier de corruption présumée dans la police est de loin le plus grave depuis au moins une quinzaine d'années en France et il touche de plus une figure respectée de la hiérarchie policière, souvent en vue dans les médias.
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MessageSujet: la Sarko-connexion des années 1990   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeJeu 6 Oct - 8:27

De Pierre Mariani à Ziad Takieddine: la Sarko-connexion des années 1990
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A l'UMP, on en a marre de ces affaires. L'atmosphère est jugée « puante », au moins autant que les manipulations et les scandales, serait-on tenté de répondre.

On nous fait croire que Sarkozy travaille. Comme chaque semaine, il faut se rendre à l'évidence. Il travaille... à sa campagne.

On aimerait qu'il nous parle de la crise, qu'il rassure sur la disparition programmée de Dexia, ou qu'il commente l'échec des négociations sur la pénibilité au travail. Et bien non. Il préfère attendre la fin des primaires socialistes pour s'exprimer. Il n,e dira rien de l'application douteuse de sa réforme des retraites.

Quant aux affaires...

Sarko se planque
Nicolas Sarkozy joue la montre. Il parlera sans doute de la crise, mais plus tard. Pour le moment, il aimerait que le plan urgent de sauvetage de la Grèce soit ratifié et en place. Un « intime » a confié au Figaro que la crise est «le meilleur agent électoral de Sarko». Sans blague ?

Jouer la montre, c'est surtout attendre de connaître son adversaire socialiste, à l'issue des primaires dont le premier tour a lieu ce dimanche. Ensuite, il sera temps de parler. Justement, il y aura un G20, à Cannes. Excellente opération médiatique. Qui osera expliquer que la fameuse présidence française des G8 et G20, depuis novembre 2010, n'aura servi à rien ? On murmure qu'il prépare une « Lettre aux Français », comme Mitterrand en 1988. L'ancien président socialiste sortait d'une cohabitation avec un Jacques Chirac devenu ultra-libéral. Sarkozy sort ... de son premier mandat. Est-ce trop que de demander qu'il montre, enfin, un peu de courage et assume ses actes ? Visiblement, c'est trop d'efforts.

Nicolas Sarkozy veut une campagne aussi courte que son bilan.

Cette semaine, le candidat avait de grandes choses à dire en faveur des protestants. Il a déjà célébré les « racines chrétiennes », puis les « racines juives » de la France. Quel sens du timing ! Il a donc décidé, nous ont décrypté les envoyés spéciaux en Sarkoland, de célébrer toutes les religions du pays. On attend avec impatience la venue de Sarkozy dans une mosquée !

Comme souvent, l'actualité, la vraie, celle que nous subissons, était pourtant riche cette semaine.

Le commerce non alimentaire a brutalement chuté depuis juillet. « Les commerçants ont connu cette été une cassure avec, fait nouveau, une baisse généralisée touchant tous les types d'enseignes et non plus seulement l'équipement de la maison (Darty, etc.) ainsi que tous les types de commerces (centre-ville, centres commerciaux, etc.) » s'inquiète les Echos. Le marché immobilier est en train de se retourner. On vend moins, faute de revenus et de crédit. La baisse des prix a commencé, en province. N'est-ce pas également un signe alarmant ? Autre triste sujet, la pénibilité. L'INSEE vient de livrer sa dernière estimation de l'espérance de vie respectives des cadres et ouvriers. A 35 ans, l'écart d'espérance de vie est de 6 ans au bénéfice des cadres. Parlons donc pénibilité. Depuis le 1er juillet, peu de demande de dérogations pour retraites anticipées ont été faites, 1000 à peine. Environ 15% d'entre elles ont été refusées. Quant aux grands accords d'entreprise sur le sujet promis par le gouvernement...


Une banque française disparaît
Trois ans presque jour pour jour après une première menace de disparition, la banque franco-belge Dexia est à nouveau au bord de la faillite. En septembre 2008, les gouvernements français et belge avaient dû intervenir, en garantissant 150 milliards d'euros de garanties des Etats, dont 55 milliards pour la France. Ce fut la seule quasi-nationalisation d'une banque opérée en France cette année-là. Corollaire inattendu, Nicolas Sarkozy y plaça l'un de ses proches, Pierre Mariani, ancien directeur de cabinet quand il était au Budget entre 1993 et 1995.

Trois ans plus tard, il reste encore quelque 100 milliards d'euros d'actifs, dont certains très « toxiques », au bilan de la banque. Comme le commentait une journaliste des Echos, « première victime avec l'américain Lehman Brother's de la crise de liquidités en 2008, Dexia est ainsi encore la première victime de la crise de la dette.» Or la disparition programmée de Dexia risque de provoquer des restructurations en cascade. Parmi ces 100 milliards d'euros, on trouve 21 milliards d'euros de dettes souveraines de pays européens à risques. Ces actifs seront logés dans un « véhicule de cantonnement », un mécanisme similaire à celui adopté pour le Crédit Lyonnais à la fin des années 1990 (avec la création du CDR). Pour le reste, les actifs les plus attractifs de la banque seront cédés. En bref, Dexia va disparaître.

Lundi soir, le gouvernement français hésitait à garantir le financement de cette nouvelle structure, provoquant une nouvelle nervosité des marchés le lendemain matin. Mardi, François Baroin dut promettre la garantie de l'Etat français. Mercredi, il fallait aussi assurer que ce sauvetage n'aurait aucune incidence sur l'endettement du pays, et donc le Triple A de la dette souveraine française. Baroin avait la réponse toute trouvée: cela « n'alourdira pas la dette de l'Etat français puisque, selon Eurostat, les garanties aux établissements financiers ne sont pas intégrées dans la dette publique ».

Dormez tranquille !

Takieddine se confesse
Pierre Mariani connaît sans doute Ziad Takieddine. L'ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy aurait dû voir passer quelques-uns des formulaires d'autorisation du montage fiscal des ventes de frégates à l'Arabie Saoudite (contrat Sawari II) ou des sous-marins au Pakistan (contrat Agosta), au coeur du Karachigate.

Ziad Takieddine, homme d'affaires dont l'implication dans ces ventes n'est plus à prouver, était à nouveau interrogé par le juge Renaud van Ruymbeke ce mercredi 5 octobre. Mais l'homme d'affaires veut faire annuler la procédure. D'après son avocat, une partie des investigations du juge, notamment les auditions de Dominique de Villepin et de Charles Millon, a été réalisée « hors saisine ». D'après le journaliste Fabrice Lhomme, à l'origine de nombreux scoops dans cette affaire, Takieddine menace mais se confesse peu: « pour l'instant, Ziad Takieddine ne "balance" pas, mais semble plutôt menacer de le faire, la nuance est importante. »

Effectivement, Takieddine a l'air heureux de pouvoir se confier: « La procédure s’accélère. Ca me convient parfaitement. Les éléments contenus dans le dossier le prouveront: je ne suis ni le payeur, ni le destinataire des éventuelles rétro-commissions que la justice recherche dans cette affaire ».
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MessageSujet: la veille de l’arrestation de Dominique Strauss Khan à New-Yor   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Oct - 9:31

Selon nos informations, le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde s’est rendu à Washington la veille de l’arrestation de Dominique Strauss Khan à New-York. Que faisait le patron d’une sûreté départementale auprès d’un patron du FMI prêt à annoncer sa candidature à l’Elysée ? S’agissait-il de préparer le programme du futur candidat ? De le conseiller quant à l’exploitation que ses adversaires pourraient faire de ses frasques sexuelles ? Si tel était le cas, le conseil n’a pas porté, puisque dés le lendemain, le piège de la suite 2806 du Sofitel de Manhattan se
refermait sur DSK.

La mise à jour d’un réseau de proxénétisme à Lille éclaire ce déplacement d’un jour nouveau. Cinq fonctionnaires de police sont visés, parmi lesquels le commissaire Lagarde, accusé par une prostituée d’avoir organisé une « partie fine » dans un hôtel parisien, à laquelle aurait participé un homme politique, selon Lepoint.fr. Lagarde que les enquêteurs soupçonneraient d’avoir accompagné des professionnelles du sexe aux Etats-Unis.
DSK a pris les devants en annonçant qu’il souhaitait être entendu dans cette affaire, afin de mettre fin aux rumeurs. Les policiers pourraient lui demander des précisions sur cette rencontre avec un flic français à Washington, accompagné ce jour-là d’un autre commissaire. A suivre donc.



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MessageSujet: Complètement pourrie   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeSam 22 Oct - 16:17

La Sarkofrance, c'est aussi des scandales, ses affaires, une République irresponsable et si reprochable. Mardi, coup de théâtre, Bernard Squarcini, le patron de nos services secrets, un fidèle du Chef de l'Etat, était mis en examen pour « atteinte au secret des correspondances, collecte illicite de données et recel du secret professionnel » dans l'affaire des fadettes du Monde. Squarcini n'est pas content. Il n'a fait qu'exécuter les ordres. Son propre patron, Frédéric Péchenard, directeur de la police nationale, devrait suivre.

Jeudi, on apprenait que l'ancien ami du Monarque Thierry Gaubert, inculpé pour recel d'abus de biens sociaux, était en plus visé par une plainte pour subornation de témoin. Des enregistrements de conversations téléphoniques avec sa femme montreraient qu'il l'a menacé si elle en confiait trop au juge.

Une autre proche de Nicolas Sarkozy, Joelle-Ceccaldi-Raynaud, maire UMP de Puteaux, avait été entendue cet étécomme témoin assisté par un juge de Nanterre dans une enquête sur des soupçons de malversations financières, dans le cadre du renouvellement d'un contrat de chauffage urbain du quartier d'affaires de la Défense. De nouvelles révélations du Canard Enchaîné ont provoqué l'ire de l'élue qui a fait acheté tous les exemplaires du journal dans sa ville.
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MessageSujet: re DSK   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeSam 22 Oct - 16:21

Affaire Carlton : et maintenant DSK ?
Par Emmanuel MAGDELAINE


Son nom revient sans cesse dans l'affaire Carlton. Dominique Strauss-Kahn va-t-il être bientôt entendu ?
DSK. A la lecture de certains PV d’auditions de protagonistes de l’affaire Carlton, ces initiales reviennent souvent. « Voyages » aux Etats-Unis, « soirées » à Paris, « amitiés », un point commun : Dominique Strauss-Kahn.
Qui sont les « amis de DSK » ?
David Roquet, 43 ans, chef d'entreprise du BTP (Matériaux enrobés du Nord, filiale d'Eiffage à Annay-sous-Lens) s'est dit lors de son audition à la PJ "fasciné par DSK". C'est pour lui, qu'il aurait co-organisé des "soirées coquines" aux frais de son entreprise "Au dos des factures, j'indiquais DSK".
Selon lui, DSK ne payait rien. "Vous savez, dans ce métier, pour accéder à certaines personnes on les invite. DSK, c'était dans cet esprit." (Lepoint.fr). David Roquet a connu DSK par le biais de Fabrice Paszkowski : "En fait c'est Fabrice P. qui m'a dit qu'on avait l'occasion de déjeuner avec monsieur Strauss-Kahn aux enquêteurs, et qu'il apprécierait que je ramène des copines, en fait des prostituées. ". (Lefigaro.fr).

Fabrice Paszkowski, 44 ans, gérant de sociétés de matériel médical. Selon Le Figaro, c’est donc lui qui « a présenté Dominique Strauss-Kahn au commissaire Jean-Christophe Lagarde et au représentant d'Eiffage, David Roquet ».
Fabrice Paszkowski, célibataire et sans enfant, aurait été initié par DSK aux soirées libertines. En 2007, il aurait été un des fondateurs du club DSK dans le Pas-de-Calais avec un des fils de Jacques Mellick.
Il aurait confirmé aux policiers avoir payé une partie des frais au nom de sociétés dont il est le gérant. Notamment les chambres d'hôtel à Paris, et à Washington.

Jean-Christophe Lagarde, 47 ans, commissaire divisionnaire, chef de la sûreté départmentale du Nord, parlait depuis plusieurs années ouvertement de son « amitié » pour Dominique Straus-Kahn. Ses collaborateurs à l’hôtel de police savaient depuis longtemps qu’il entretenait des liens étroits avec l’ancien directeur du FMI.

Que se passait-il dans ces « soirées » avec DSK ?

Le dossier parle de 3 « soirées » à Paris et de 3 voyages aux Etats-Unis. A l'hôtel Murano sur les Grands Boulevards, les filles étaient "fournies" par "Dodo la Saumure" à la demande de René Kojfer, le chargé des relations publiques de l'hôtel Carlton.
"Il y avait Fabrice et Jean-Christophe Lagarde, a raconté Roquet face aux enquêteurs. (...) Nous avons mangé dans la chambre puis nous avons eu des relations sexuelles tarifées. Chacun était avec sa copine, moi j'étais avec Jade, DSK avait aussi sa copine (...)." Des dires confirmés par Mounia, une prostituée présente ce soir là, selon Libération.
Il y aurait eu également 3 voyages aux Etats-Unis. David Roquet était présent à ces voyages. Le commissaire Lagarde aussi. La présence de prostituées venues de France ou de Belgique semble désormais établie. Au programme notamment : une visite privée du Fonds Monétaire International. Selon Lepoint.fr, ces voyages ont eu lieu en décembre 2010, février 2011 et en mai 2011 (juste avant l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn).

Que risque DSK ?

Dominique Strauss-Kahn est décrit dans le dossier comme un "simple client". Il a demandé dimanche dernier à "être entendu le plus vite possible par les juges". Pour lui, il s'agit "d'insinuations hasardeuses et malveillantes".
Vendredi, la rumeur d’une audition de DSK, a circulé à Lille. Une salle aurait même été préparée à cet effet à la gendarmerie de Lille.
S’il est entendu (la semaine prochaine ?), DSK le serait à titre de simple « témoin ».
Mais selon Le Parisien, les bénéficiaires, dont Dominique Straus-Kahn, pourraient être inquiétés pour « recel d’abus de biens sociaux ».
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MessageSujet: DSK et dodo la saumure   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeSam 22 Oct - 16:23

Policiers et patrons, les étonnants visiteurs de DSK aux Etats-Unis
La veille de son arrestation à New York, le patron du FMI était avec des Lillois.

563 commentaires
Par VIOLETTE LAZARD (à Lille)


Dominique Strauss-Kahn. (AFP)
Des billets d’avion. Des billets de train. Des réservations d’hôtel et des notes de restaurant. Voilà ce que recherchent les enquêteurs chargés du dossier lillois. Ils veulent comprendre pourquoi Jean-Christophe Lagarde, commissaire divisionnaire placé en garde à vue hier, est allé rendre visite à deux reprises à Dominique Strauss-Kahn alors patron du Fonds monétaire internationall (FMI) à Washington. Et pourquoi Jean-Claude Ménault, directeur départemental de la Sécurité publique du Nord, y est allé une fois en même temps que Lagarde. «Les deux voyages se sont déroulés en février 2011 puis du 11 au 13 mai 2011», indique une source proche du dossier.

Aéroport. David Roquet ne le nie pas. Ce patron d’une filiale d’Eiffage, mis en examen pour proxénétisme aggravé, a fourni quelques explications lors de sa garde à vue la semaine dernière : «Oui, je suis allé à Washington en février 2011 avec Fabrice [un chef d’entreprise de la région, ndlr], Jean-Christophe [Lagarde]et Jean-Claude Ménault.» Pourquoi, demandent en substance les enquêteurs ? «Nous avons été invités par DSK.» David Roquet se dit également «fasciné par DSK».

Mais les policiers insistent. Ils veulent savoir qui a payé les billets d’avion. «C’est moi, avec l’aval de mon patron. Cela m’a coûté entre 3 000 et 4 000 euros», répond le chef d’entreprise. Sans préciser si le patron en question est sa maison mère, le groupe Eiffage.

David Roquet a également été interrogé sur le deuxième voyage à Washington, en mai. Un séjour qui intrigue d’autant plus les enquêteurs qu’il s’est déroulé à la veille de l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn le samedi 14 mai à l’aéroport JFK. Le chef d’entreprise a expliqué que le petit groupe était allé «visiter le FMI».

«Avec qui Dominique Strauss-Kahn se trouvait le 13 mai 2011 quand vous l’avez quitté ? demandent les policiers.

- Avec une jeune fille américaine qu’il connaissait, mais qui parlait français pour avoir étudié à Bruxelles. Je ne me rappelle plus de son prénom.»

Ces deux voyages ont par ailleurs été confirmés par les nombreuses écoutes effectuées par les enquêteurs. René Kojfer, directeur des relations publiques du Carlton de Lille, qui était au courant de ces escapades, en avait également parlé à ses interlocuteurs. Et les policiers savaient déjà que la petite entreprise de Roquet finançait des soirées spéciales.

Autre élément troublant attestant des liens qu’auraient entretenus David Roquet et Dominique Strauss-Kahn : derrière les notes de frais du chef d’entreprise, les policiers ont trouvé à de nombreuses reprises la mention «DSK».

Sollicité, hier, par Libération, le groupe Eiffage, numéro 3 français du BTP et maison mère de l’entreprise de David Roquet, n’a pas souhaité réagir.

A Lille, la rumeur parle à la place de ceux qui se taisent. «Eiffage a remporté le marché de construction du grand stade de Lille, explique un fin connaisseur du dossier. Ça crée des fantasmes…»

Interrogé encore sur les véritables raisons pour lesquelles les deux hauts policiers lillois sont allés au Etats-Unis voir Dominique Strauss-Kahn, David Roquet ne répond pas. «C’est en tout cas gênant pour les policiers, s’ils se sont fait payer des billets d’avion par une entreprise de la région», constate une source proche du dossier.

Mais d’autres voyages intéressent. A Paris cette fois. A trois reprises, confie David Roquet aux enquêteurs, il s’est rendu dans la capitale avec des filles de «Dodo la Saumure», ce proxénète écroué en Belgique au début du mois. A au moins une reprise, Roquet a retrouvé l’ancien patron du FMI dans une suite duplex avec piscine d’un grand hôtel. Mounia, une prostituée Lilloise venue à Paris avec le chef d’entreprise, a tout confirmé sur procès-verbal. Béatrice, la compagne de Dodo la Saumure, était également de la partie. De nombreuses écoutes le prouvent.

Contreparties. Mais ce qui intéresse la justice, c’est qui a organisé ces soirées. Et là c’est René Kojfer qui a fourni des détails. «Ceux qui ont servi d’intermédiaire entre Dominique Strauss-Kahn et Béatrice, c’est David Roquet et Jean-Christophe Lagarde, le patron de la Sûreté départementale», affirme-t-il sur PV. Là encore, les raisons et les éventuelles contreparties restent à élucider.

Les policiers cherchent enfin à savoir si des filles de Dodo la Saumure ou d’autres prostituées lilloises n’auraient pas fait le voyage à Washington comme elles l’ont fait à Paris. «Ça me paraît totalement surréaliste, réagit un ancien grand flic lillois aujourd’hui à la retraite. Mais on a quand même l’impression, en regardant le dossier de loin, que tous ceux qui se rendaient à Paris voir DSK agissaient comme s’ils se sentaient protégés. En toute impunité.»

Contacté part Libération, Jean-Claude Ménault n’a pas donné suite à notre appel. Me Olivier Bluche, l’avocat de Jean-Christophe Lagarde, n’a pas souhaité s’exprimer. Mais il affirmait, il y a quelques jours que Jean-Christophe Lagarde contestait «avoir commis une quelconque infraction pénale». Enfin, les avocats de DSK n’ont pas voulu faire de commentaires.
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MessageSujet: Après Lyon , Lille...   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Oct - 10:20

Pendant que Sarkozy jouait sa composition de « Zorro » du monde, Claude Guéant, son ministre de l'intérieur, souffrait en silence. Mercredi, il avait reçu un curieux et inutile rapport, un Livre Blanc sur la Sécurité rédigé par deux proches que tout le monde ignora. On savait qu'il avait moins d'argent, moins de moyens, sacrifié comme d'autres sur l'autel de la Rigueur.

Après la PJ de Lyon, celle de Lille fut à son tour décapitée. A Paris, son grand patron de la police nationale échappait de justesse à une mise en examen à Paris dans une affaire d'espionnage de journalistes.

Et le ministre devait gérer le dernier mauvais bilan mensuel de sa lutte contre la délinquance.

Opération de communication
A quoi sert un Livre Blanc ? C'est une opération de communication. Des experts y livrent le fruit de quelques mois d'études, assorti de recommandations. Le commanditaire, un ministre voir un président, s'abrite ensuite derrière ces « blanches » paroles pour sa propre action. Cela fait moins subjectif ou orienté qu'une initiative gouvernementale.

Ce Livre Blanc sur la Sécurité ne déroge pas à la règle. La commande émanait de Brice Hortefeux en janvier dernier, quand il était encore ministre de l'intérieur. Le Livre a été rédigé par deux proches de la Sarkofrance: Michel Gaudin, préfet de police de Paris, et Alain Bauer, ancien conseiller Sécurité de Sarkozy, actuel président de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Il n'est ainsi pas surprenant que leur critique du bilan des dix dernières années Sarkozy soit bien modeste: « La réactivité [des forces de l'ordre] et les bons résultats associés depuis le début des années 2000 n'ont pas toujours suffi à améliorer la perception, par la population, d'un climat de sécurité »

Les deux recommandations principales fuitées dans la presse de ces sarkozyens de coulisses sont l'amélioration de la présence sur le terrain et le renforcement du fichage personnel.

Le premier point est une critique, en creux, de la suppression de la police de proximité décidée par Nicolas Sarkozy dès 2002. Le ministre devenu Monarque a préféré les brigades de choc délocalisées aux interventions locales de policiers et gendarmes connaissant les populations. Les auteurs du rapport recommandent au contraire la mise en place d'une « police de contact ».

La seconde recommandation est la création d'une « base nationale de photographies». Les auteurs se justifient: « Grâce à l'évolution rapide des algorithmes de rapprochement, il est souhaitable de rendre les techniques d'identification encore plus précises et réactives, notamment en situation de mobilité, en développant les nouvelles biométries, en particulier au niveau du visage. (...) Le système de traitement des procédures judiciaires (TPJ) serait ainsi complété par un outil de rapprochement des photographies, notamment dans le système Canonge ». L'idée est de recourir aux logiciels de reconnaissance automatisée des visages et des corps. Les auteurs sont bien optimistes, promettant « d'importantes retombées pratiques ». Par exemple, il sera « également possible de travailler sur d'autres particularités morphologiques et physiques, tels les tatouages ».

Cette opération ne saurait masquer la réalité. La publication du rapport a d'ailleurs fait pschitt, effacée de l'agenda médiatique par la dramatisation des enjeux européens et ... une affaire proxénétisme qui frappe la police de Lille.

Super-flics décrédibilisés
François Mitterrand avait le capitaine Barril. Sarkozy a Péchenard et Squarcini.

Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, a passé son vendredi après-midi dans le bureau d'une juge, Silvia Zimmerman, qui instruit l'enquête sur l'espionnage du journaliste Gérard Davet, au Monde. Il en est ressorti libre et toujours pas mis en examen. On imagine qu'il s'est défaussé sur son subordonné Bernard Squarcini. Ce dernier, patron de la DCRI, a été mis en examen la semaine dernière. Et il avait laissé entendre qu'il ne souhaitait pas porter seul le chapeau.

Claude Guéant avait de toutes façons prévenu qu'il ne se séparerait pas de ses deux directeurs favoris. Il respecte tellement la présomption d'innocence !

Après Lyon, Lille
A Lille, la police du Nord vacille. Le patron de la police du Nord a été débarqué en quelques heures. La présomption d'innocence !

L'affaire de proxénétisme supposé du Carlton de Lille a pris de l'ampleur. A droite, certains se frottaient les mains voici quelques semaines, puisque le nom de Dominique Strauss-Kahn était à nouveau cité. L'ancien favori des sondages est soupçonné d'avoir passé quelques soirées en compagnie de prostituées. Mais l'enquête cible désormais des policiers, comme l'expliquait le Figaro. Un commissaire divisionnaire local, Jean-Christophe Lagarde, a été interpellé puis placé en garde à vue par l'IGPN, la police des polices. 4 autres policiers, en activité ou à la retraite, sont également visés.

Et voici le directeur de la police du Nord, Jean-Claude Menault, également auditionné. La veille du fameux 14 mai dernier, à quelques heures de ces fameuses 9 minutes de contacts et relations sexuelles entre Nafissato Dialo, femme de ménage, et Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, au Sofitel de New-York, Ménault était sur place, prétendument pour conseiller DSK sur des questions de sécurité avec Lagarde, deux chefs d'entreprise nordistes et deux prostituées. Formidable image de la police de Sarkofrance !

En déplacement à Bordeaux, Claude Guéant, a nié toute mise à la retraite d'office du directeur Ménault : « Non, pour qu'il y ait une mise à la retraite d'office, il faut qu'il y ait une procédure disciplinaire et il n'y a eu aucune procédure disciplinaire à son encontre ». Menault a quand même été viré (« muté à Paris » dans le jargon administratif).

Guéant respecte toujours la présomption d'innocence.

A Lyon, autre direction décapitée par l'affaire Neyret, une nouvelle équipe sera installée dans quelques semaines.

Mauvais bilan
L'insécurité est une réelle préoccupation électorale chez le « patron ». Neuf ans après sa première nomination à l'Intérieur et quatre ans après son élection, le bilan réel de Nicolas Sarkozy en matière de lutte contre la délinquance est malheureusement détestable.

Le dernier état de la délinquance, à fin septembre, livrait encore de détestables résultats: sur 12 mois glissants, le nombre d'atteintes volontaires à l'intégrité physique a atteint 468.892 actes, soit 7.280 de plus que l'année précédente (+1,6%). 70% d'entre eux sont des violences physiques crapuleuses, en hausse de 4,3% sur un an.

L'an prochain, les forces de sécurité perdront encore des effectifs, en application de la sacro-sainte règle de non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux, soit, pour 2012, 3.621 postes supprimés. Vendredi, le père de la jeune policière tuée d'un coup de sabre il y a 10 jours a ciblé le ministre Guéant : « J'accuse le ministre de l'Intérieur de ne pas donner à ses policiers les moyens de se mettre en sécurité »

En 10 ans, une décennie de gouvernance Sarkozy en matière de sécurité, les effectifs auront baissé de 1800 postes...

La boucle est bouclée, et Guéant peut déprimer.

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MessageSujet: Glauquitude...de plus en plus ...glauque   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMer 2 Nov - 6:13

Karachigate: l'autre de Neuilly, la tirelire, et les silences.
Ziad Takieddine s'est décidé à parler, un peu. Le 30 octobre dernier, le Journal du Dimanche publiait quelques extraits des procès-verbaux de ses audition devant le juge Renaud van Ruymbeke. L'homme d'affaires, proche des réseaux sarkozystes depuis le milieu des années 1990, est soupçonné d'avoir rétrocédé une partie des commissions qu'il a reçu à l'occasion de ventes d'équipements militaires. L'été dernier, il a été mis en examen pour complicité et recel d'abus de biens sociaux, tout comme Nicolas Bazire, un proche ami de Nicolas Sarkozy et ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur en 1995.




Jeudi 27 octobre, Nicolas Sarkozy avait fustigé ces enquêtes sur l'affaire de Karachi: « Ça fait bientôt 17 ans. Est-ce que vous imaginez, s'il y avait quoi que ce soit à reprocher à M. Balladur, qu'on ne l'aurait pas trouvé en 17 ans ? »


Il avait simplement oublié l'essentiel. Depuis que les familles des victimes ont changé d'avocat et que les juges Marc Trévidic puis Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loir se chargent des différents volets de cette instruction, les révélations ont nombreuses. Roland Dumas a ainsi avoué avoir validé des comptes de campagne erronés d'Edouard Balladur quand il était président du Conseil constitutionnel en 1995. L'ancien premier ministre avait reçu une curieuse dotation de 10,25 millions de francs en liquide (1,5 million d'euros) en avril 1995, quelques heures après un premier acompte d'un même montant versé par les autorités pakistanaises pour l'achat de sous-marins français.

On a également mis la main, voici deux ans, sur divers éléments prouvant l'implication de Nicolas Sarkozy. Alors ministre du Budget, il a validé la déductibilité des commissions occultes (mais légales) et l'établissement de la société HEINE comme intermédiaire de ces versement. Dissoute peu de temps avant son élection, cette société a fait reparler d'elle quand, l'an dernier, on a retrouvé un courrier de son ancien dirigeant adressé à Sarkozy le jour de son investiture. On a aussi découvert qu'il y avait d'autres contrats et négociations impliquant Ziad Takieddine, et notamment la vente de frégates à l'Arabie Saoudite.

Bref, la liste est longue des informations ainsi révélées ces deux dernières années. Nicolas Sarkozy le savait très bien. Mais ces deux intervieweurs Calvi et Pernault n'avaient rien à dire ni relancer.

Le lendemain, un vendredi, François Fillon a déclassifié quelques documents financiers réclamés par les enquêteurs. Il a suivi l'avis favorable rendu le 13 octobre par la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN).

Samedi, Mediapart livrait une autre interview, plus troublante que le monologue présidentiel, celle du frère d'un « suicidé ». Il y a 16 ans, Akim Rouichi, 29 ans, était retrouvé pendu. Quelques mois auparavant, en avril 1995, au plus fort de la campagne présidentielle opposant Balladur à Chirac, il avait proposé ses services à l'équipe Balladur. Le Point, dans son édition du 27 octobre, a justement publié une note interne écrite par un certain Jean-Charles Brisard, ancien responsable des jeunes Balladuriens en 1995 (sic!), adressé à l'état-major de campagne d'Édouard Balladur (dont Nicolas Bazire), datée du 5 avril 1995, qui « atteste qu'Akim Rouichi s'était rendu au QG du candidat pour proposer de "vendre" des enregistrements de conversations téléphoniques parce qu'il disait avoir été "lâché" par ses commanditaires », en l'occurrence le camp Chirac.

Récemment interrogé, Brisard a confirmé que Akim Rouichi lui avait fait écouter des enregistrements de conversations entre Léotard et Donnedieu de Vabres qui portaient sur des contrats de livraison de matériel militaire et « sur l'état d'avancement du programme Agosta », cette vente de sous-marins à l'origine du Karachigate.

François Rouichi est le second témoin récemment interrogé par la police. C'est le frère d'Akim. Il a déclaré avoir entendu certains des enregistrements, dont une conversation entre Pasqua et Léotard : « L'un demandait à l'autre si le contrat était signé et s'il allait toucher sa commission. »

Le pire était ailleurs. « mon frère a évoqué, alors qu'il était au téléphone avec une de ses sources aux RG, un homme qu'il appelait “l'autre de Neuilly”, avec un nom à consonance étrangère qui venait de l'Est. Je pensais à un nom polonais. Puis il a cité son nom. Il l'a cité au moment où il a eu entre les mains ce document sur une société au Luxembourg, qu'il appelait “la tirelire”»
Dimanche, on apprenait que Ziad Takieddine avait finalement admis avoir joué l'intermédiaire dans la vente des sous-marins au Pakistan, pour laquelle il a déclaré avoir reçu 4,5 millions d'euros. Mais il conteste toujours tout paiement de commission occultes au bénéfice des Balladuriens. Le JDD faisait état de 3 auditions, les 5, 12 et 19 octobre derniers. On découvre de l'article de Laurent Valdiguié comment Takieddine a organisé ses placements offshore.

Une société-tirelire, l'Homme de Neuilly, un mort.

L'affaire du Karachigate devient plus glauque encore.
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MessageSujet: Quel régime pourri !   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeJeu 3 Nov - 9:45

à Paris, un autre homme se confiait publiquement. Ziad Takieddine, proche ami de Jean-François Copé et ancien fidèle des réseaux sarkozyens, semblait décidé à confier ce qu'il savait des filières de financement politique occulte depuis 1995. Voici une affaire « vieille de 17 ans » comme disait lui-même Nicolas Sarkozy la semaine dernière qui allait enfin livrer peut être tous ses secrets.

Après les confessions du frère d'un « suicidé » en marge de l'affaire Karachi le weekend dernier, Nicolas Sarkozy se serait bien passé de ce nouveau coup d'éclat. L'homme d'affaires Ziad Takieddine, ancien proche des réseaux du chef de l'Etat, a visiblement décidé de « passer à table ». Mis en examen pour recel d'abus de bien sociaux depuis l'été dernier, ce dernier a mal pris d'avoir été lâché en rase campagne devant les juges.

Commissions ou honoraires ?
Lundi 31 octobre puis mercredi 2 novembre, Takieddine était à nouveau interrogé par le juge Renaud van Ruymbeke. D'après le JDD, il aurait déjà avoué avoir reçu des « honoraires » sur le contrat de vente de sous-marins Agosta au Pakistan en 1994. Trente millions de francs, rien que ça, dont le juge van Ruymbeke soupçonne qu'une partie, 10 millions de francs (1,5 millions d'euros), soit retournée ensuite alimentée le compte de campagne du candidat Balladur. Mercredi, Takieddine nie encore.

Qui croire ?

Takieddine a aussi récusé toute rétro-commission (c'est-à-dire tout retour de commission occulte du Pakistan vers la France): « Il n'y a pas eu d'arrêt de commissions, il n'y a pas eu retrocommissions. Il y a eu un détournement de destinataires de ces commissions, non contractuels, cachés de tout le monde ».

D'après Europe1 et le Monde, il a ainsi transmis une note détaillant les noms, les numéros de compte en banque « un système de corruption très étendu » versées à l'occasion des contrats de vente d'armes Agosta (avec le Pakistan) et Sawari II (avec l'Arabie Saoudite) par le gouvernement Balladur. Takieddine a précisé au Monde qu'il n'avait « jamais touché un euro venant de l'argent des citoyens français ». D'après les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, l'intermédiaire s'expose ainsi car (1) il a enfin accès au dossier depuis sa mise en examen l'été dernier et (2) il n'a plus grand chose à perdre depuis la disqualification des deux régimes dont il était proches, le libyen Kadhafi et le Syrien Assad. Takieddine comprend qu'il ne sert plus à rien, sauf s'il disparaissait.

Autant parler, et se venger.

220 millions d'euros pour Chirac ?
« Aujourd'hui, le juge a des éléments assez pertinents pour savoir qui a touché quoi, comment et pourquoi », a-t-il déclaré à Europe 1 mercredi soir. « J'ai donné tous les détails d'un système, je l'ai écrit ».

Pour bien faire, l'homme d'affaire a choisi de mouiller le clan Chirac: «Je découvre aujourd’hui que les accords n’ont pas été respectés. 1 milliard 400 millions s’est envolé dans la nature » avait-il expliqué au Monde. A Europe 1, il complète encore: « Il n'y a pas eu d'arrêt des commissions, les contrats n'ont pas été arrêtés mais substitués et tous les montants ont été encaissés par la France ». Il accuse Dominique de Villepin « qui se tenait derrière ».

Cette somme de 1,4 milliard de francs aurait donc été détournée, via une filiale d'une « grande banque française », à Genève, au profit d'un « système bis » pour le clan Chirac. Le tout « aucun contrat » précise Takieddine. En d'autres termes, Chirac a interrompu les contrats « justifiant » le versement de commissions mais ces dernières ont été versées jusqu'à leur terme....

Ou pour Alexandre Djouhri ?
Il est même précis, Monsieur Takieddine, il dénonce à nouveau son grand rival Alexandre Djouhri, toujours ami de Dominique de Villepin mais intermédiaire désormais bien introduit à l'Elysée version Sarkoland. C'est un autre intermédiaire - on s'y perd - proche de Djourhi, un certain Wahib Nacer, qui « aurait joué un rôle essentiel dans ce nouveau dispositif, à travers deux sociétés, Parinvest et Issham », dixit Le Monde.

Sur son site, Parinvest déclare de nombreuses compétences, des fusions/acquisitions au conseil stratégique.

Dimanche dernier, on apprenait déjà que, d'après des extraits de procès verbal d'audition de Ziad Takieddine cités par le JDD « en remplacement des sociétés Rabor et Estar dont les contrats ont été détruits, il y a eu trois destinataires, (...) une partie a bénéficié à une société qui représente M. Chirac. Une autre partie a bénéficié à une société qui représente M. Villepin. La troisième société est celle de M. Djouhri qui chapeaute les trois sociétés ».

Ces confessions, dont nous n'avons qu'un extrait, risquent d'être explosives. Takieddine joue au fauve blessé, il balance, et parfois trop loin, accusant, ce mercredi 2 novembre, un système « qui a existé dans le passé, qui existe aujourd'hui, existera toujours quand il ne sera pas arrêté ». Il n'aime pas qu'on pense qu'il a touché des commissions: « j'ai touché des honoraires, pas des commissions » s'est-il exclamé sur Europe1 ce mercredi.
« je tiens à préciser que les commissions n'ont pas été arrêtées ».

Villepin reçu chez Sarkozy
Ce weekend, Dominique de Villepin a été reçu au Château de la Lanterne par Nicolas Sarkozy ce weekend, en toute discrétion. L'ancien premier ministre avait été facilement « débranché ». On a voulu nous faire croire qu'il discutait de sa dernière annonce, réclamant 20 milliards d'euros de nouvelles économies pour le plan de rigueur français.

Claude Guéant, ancien comparse de négociation de Ziad Takieddine puis Alexandre Djouhri, était présent. Et l'info est sortie du Figaro, quelques heures avant l'audition de Ziad Takieddine par le juge van Ruymbeke.

La coïncidence était troublante.


Bazire, encore chez le juge
L'ami et témoin de mariage de Nicolas Sarkozy était encore chez le juge ce même mercredi.


Coïncidence ?


Takieddine : "un système de corruption étendu" par Europe1fr
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MessageSujet: Affaire des sondages de l’Elysée: circulez, il y a tant à voir!   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMar 8 Nov - 8:44

Affaire des sondages de l’Elysée: circulez, il y a tant à voir!
Gérald Andrieu - Marianne | Mardi 8 Novembre 2011 à 05:01 | Lu 15912 fois
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Dans le dossier des sondages de l'Elysée, la toute première affaire du quinquennat de Nicolas Sarkozy, il n'y aurait rien à voir, rien à enquêter. C'est ce que vient de dire la Cour d'appel de Paris...



(Dessin : Louison)
La première affaire du quinquennat de Nicolas Sarkozy, bien avant le feuilleton à rebondissements Woerth-Bettencourt, n’aboutira donc jamais ? La chambre de l'instruction de la Cour d’appel de Paris vient en tout cas de mettre ce lundi un nouveau et sérieux coup de frein à l’affaire dite des sondages de l’Elysée rebaptisée par certains « l’Opiniongate ».

Petit retour en arrière. À l’été 2009, la 4e chambre de la Cour des comptes révèle au grand jour « l’addiction sondagière » de Nicolas Sarkozy et, au passage, l’existence d’une étrange « convention » signée en 2007 entre un cabinet d’études et l’Elysée qui, selon l’expression de son président Alain Pichon, « ne préservait pas bien les intérêts de la Présidence » ! Une jolie litote pour expliquer que le Château était lié, via son cabinet Publifact et sans qu’aucun appel d’offre n’ait été lancé, au conseiller personnel du Président Patrick Buisson, ancien directeur de la rédaction de Minute et de Valeurs Actuelles. Le coût (aux environs d’1,5 million d’euros) relevé par les magistrats de la rue Cambon l’aurait pourtant nécessité.


Tant pis pour le code des marchés publics, l’Elysée s’était contenté d’un texte tenant plus du haïku que d'un roman de Proust. Une « seule page » laissant tout pouvoir à Publifact expliquait alors la Cour des comptes : « Aucun bon n’était émis. La Présidence recevait l’étude accompagnée d’une facture indiquant le titre du sondage et sa date de réalisation, sans aucun autre élément permettant d’attester de la réalité du service fait et de son coût réel. »

Une première plainte contre X déposée par la bien nommée association anticorruption Anticor pour « délit de favoritisme » avait été classée sans suite en novembre 2010 par le Parquet au motif ubuesque que l’irresponsabilité pénale dont jouit le chef de l’Etat « doit s’étendre aux actes effectués au nom de la présidence de la République par ses collaborateurs ». C’est en effet l’ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon, qui avait signé cette convention.

Pourtant, en mars dernier, après un nouveau dépôt de plainte par Anticor (avec constitution de partie civile cette fois), le juge du pôle financier au Tribunal de grande instance de Paris, Serge Tournaire, avait estimé, au contraire, qu’il y avait bien matière à enquêter. Mais la chambre d'instruction vient donc d’en décider autrement « considérant » notamment « que l’ouverture d’une information judiciaire aurait pour conséquence de permettre à un juge d’instruction (…) de réaliser éventuellement une perquisition au cabinet du Président de la République pour saisir les archives concernant la signature et l’exécution du contrat [avec Publifact] ainsi que des auditions qui auraient pour but d’établir si le contrat a été conclu et exécuté à l’initiative exclusive de Mme Mignon ou à la demande du Président de la République, ce qui reviendrait à ce que ce dernier “fasse l’objet d’une action, d’un acte d’information ou de poursuite” mettant en cause ou atteignant la personne du chef de l’Etat, ce qui conduirait à porter atteinte au principe constitutionnel de l’inviolabilité du Président de la République ». En clair : le Parquet nous avait dit que l’immunité du Chef de l’Etat s’étendait de facto à ses collaborateurs. Cette fois, la Cour d’appel nous explique qu’une enquête aurait le mauvais goût de nous dire si ledit collaborateur a agi seul ou sur ordre du locataire de l’Elysée… Il faudrait choisir !

UNE DÉCISION DÉMONTRANT UN « ASSERVISSEMENT AU POUVOIR EXÉCUTIF »
Pour l’avocat d’Anticor, Me Jérôme Karsenti, c’est en revanche tout choisi. Après cette décision de la Cour d’appel qu’il juge « extrêmement grave pour les libertés publiques » et qui démontre un « asservissement au pouvoir exécutif », l’association va se pourvoir en cassation. Comme elle devrait très prochainement porter plainte après les toutes nouvelles révélations de la Cour des comptes. Cette fois, ce sont les dépenses en communication et en enquêtes d’opinion de dix ministères et du Service d'information du gouvernement, le SIG censé officiellement dépendre de Matignon, qui sont pointés du doigt.

En effet, les magistrats-enquêteurs révèlent qu’à nouveau le code des marchés publics a été écorné. Et aujourd’hui, c’est un autre conseiller de Nicolas Sarkozy, Pierre Giacometti et sa société Giacometti-Péron, qui se retrouve dans le collimateur de la rue Cambon. Côté socialiste, on ne désespère pas cette fois d’en apprendre plus sur la « sondomania » du pouvoir. D’autant que « l’inviolabilité du Président de la République » ne pourra pas être utilisé comme paravent… C’est ce qu’explique la députée socialiste Delphine Batho qui avait bataillé en vain avec ses camarades pour obtenir une commission d’enquête parlementaire sur l’Opiniongate. Pour autant, l’élue des Deux-Sèvres ne perd pas de vue qu’il y a, selon elle, « nécessité de changer le statut pénal du chef de l’Etat ». Ou du moins devrait-on supprimer son extension exorbitante : ce n'est pas parce qu'on se met à son service que l'on devrait bénéficier des mêmes privilèges juridiques, exceptionnels, que lui confère son statut. C’est bien là le sujet central de cette affaire des sondages de l’Elysée. En plus des possibilités de manipulation de l’opinion…
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MessageSujet: Commissions de Karachi: pourquoi on sait que Sarkozy est impliqué   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMer 16 Nov - 17:02

MARDI 15 NOVEMBRE 2011

Commissions de Karachi: pourquoi on sait que Sarkozy est impliqué
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Les dernières révélations de Ziad Takieddine à propos d'éventuels détournements de fonds dans le cadre de ventes d'armements conclues par le gouvernement Balladur inquiètent l'Elysée. L'homme d'affaires a décidé de mouiller Jacques Chirac et Dominique de Villepin, les accusant d'avoir récupéré à leur profit de faramineuses commissions occultes. Mais le clan Sarkozy n'a pas envie d'une surenchère de révélations qui risqueraient d'éclabousser trop de monde à droite.

Le commun des citoyens pourrait s'y perdre. Les contrats portent des noms exotiques, les sommes en jeu défient l'entendement, l'ampleur des détournements fait frémir. Des gens sont morts, y compris des innocents. Depuis deux ans, l'affaire dite du Karachigate s'est accélérée.

Voici quelques clés et une synthèse pour comprendre où nous en sommes de cette affaire d'une mandature.

Sarkozy nie mais s'inquiète
D'un attentat meurtrier commis il y a 9 ans à Karachi, voici que les enquêtes englobent désormais un ensemble bien plus large. Les rares fois où il a été interrogé, Nicolas Sarkozy a toujours botté en touche: en juillet 2009, il s'agaçait contre la « fable ». En juin 2010, Marc Trévidic, le juge en charge de l'enquête sur l'attentat de Karachi lui-même, confirme l'existence de rétrocommissions illicites. En novembre 2010, il s'énervait brutalement contre l'ampleur des soupçons le concernant, insultant au passage un journaliste en marge d'un sommet européen. Le 27 octobre dernier à la télévision, il faisait mine de s'étonner qu'on enquête encore sur cette affaire « vieille de 17 ans ». « Est-ce que vous imaginez, s'il y avait quoi que ce soit à reprocher à M. Balladur, qu'on ne l'aurait pas trouvé en 17 ans ? »

Les contrats sont faramineux
C'est justement ce jour-là que les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire, initialement chargés de l'enquête sur le volet financier du Karachigate, ont obtenu du parquet de Paris d'élargir leur champ d'instruction à trois nouveaux contrats d'armement: outre le contrat Agosta (la vente de 3 sous-marins au Pakistan pour 825 millions d'euros le 21 septembre 1994), puis Sawari II (la vente de trois frégates Lafayette à l'Arabie Saoudite pour 2,8 milliards d'euros le 19 novembre 1994), les juges ont ajouté le contrat Mouette (le carénage de 2 pétroliers et quatre frégates saoudiens pour 503 millions d'euros le 30 janvier 1994) et les contrats SHOLA et SLBS (la vente de missiles et pièces de rechange pour 647 millions d'euros le 30 janvier 1994).

Ces contrats ont été identifiés dans le cours de l'enquête initiale, après l'audition d'un ancien directeur international de Thomson (Thalès) et d'une perquisition de la Sofresa (société d'Etat spécialisée dans les ventes d'armes).

Des commission balladuriennes...
Quand le contrat Sawari II a été signé, le gouvernement français a eu recours à deux intermédiaires baptisés le « réseau K », Ziad Takieddine et Abdul Rahman El-assir, réputés proches de François Léotard (alors ministre de la Défense) et Renaud Donnedieu de Vabres, son conseiller. Le « réseau K » devait se partager quelques 213 millions d'euros de commissions. C'est ce qu'a affirmé aux enquêteurs le directeur général délégué de la Sofresa de l'époque, Jacques-Yves Gourcuff lors d'une audition le 23 septembre dernier. Grâce un autre témoignage et divers documents saisis lors de perquisitions, les juges ont pu reconstituer qu'au moins une cinquantaine de millions d'euros avaient été payés au réseau K avant l'élection de Jacques Chirac.

... aux commissions chiraquiennes
M. Gourcuff a également affirmé que son patron dès 1995, nommé par Jacques Chirac devenu président, avait remplacé le « réseau K » par un le « réseau des Bugshan, des Saoudiens d'origine yéménite ». Et Gourcuff de préciser aux enquêteurs que les commissions dues au réseau K et bloquées par Jacques Chirac « ont été plus basculées que bloquées pour être encaissée par le réseau Bugshan».

Le témoin confirme ainsi partiellement les précédentes accusations de Ziad Takieddine du 12 octobre dernier. D'après le Monde, ce dernier avait « désigné nommément Jacques Chirac, Dominique de Villepin, et l'homme d'affaires Alexandre Djouhri comme les maîtres d'œuvre de ce nouveau réseau imposé en 1996, estimant même que les deux premiers auraient bénéficié de rétrocommissions. "Les commissions n'ont pas été arrêtées mais elles ont pris une autre destination après la destruction des contrats, a-t-il assuré aux magistrats. Dès le départ, Bugshan était lié à Djouhri." »

Qui est soupçonné ?
A l'heure actuelle, trois proches de Nicolas Sarkozy ont été mis en examen: Ziad Takieddine (désormais mis à l'écart), Thierry Gaubert (ancien conseiller d'avant 2007), et Nicolas Bazire (ancien dircab d'Edouard Balladur). Le Monde révèle que ce dernier a été mis sur écoute en septembre, en vain. L'écoute de Thierry Gaubert avait été plus productive: on y avait découvert que ce dernier était informé par Brice Hortefeux en personne !

Les juges van Ruymbeke et Le Loire voudraient pouvoir enquêter sur ce nouveau volet, l'hypothèse de commissions occultes au profit du clan chiraquien.

Sarkozy est cité
Rien de neuf ces derniers jours. Nicolas Sarkozy est impliqué dans l'affaire Karachi à plusieurs titres: contrairement à ce qu'il explique, il a dû valider le montage fiscal permettant le versement des commissions d'intermédiaires dans ces différents contrats. La police luxembourgeoise le cite d'ailleurs nommément: en tant que ministre du Budget, il avait avalisé la création d'une société-écran en 1994 pour le versement des commissions occultes du contrat Agosta, baptisée HEINE. Les mêmes enquêteurs ont d'ailleurs « saisi des courriers à en-tête de Heine échangés entre Nicolas Sarkozy (alors ministre de l’Intérieur) et les administrateurs de la société », rapportait Libération en novembre 2010.

Le jour même de son investiture, Nicolas Sarkozy recevait un courrier de l'ancienpatron de HEINE, Jean-Marie Boivin, déçu de n'avoir reçu la juste compensation qu'il croyait après la dissolution de la société. Deux ans plus tard, il recevait quelques millions d'euros en vertu d'un protocole transactionnel. Sarkozy avait chargé ses conseillers de « négocier avec l'ancien dirigeant d'une société écran de la Direction des constructions navales (DCN) » expliquait Mediapart.

Sarkozy s'inquiète
Mais le parquet « hésite », expliquait Laurent Valdiguié le 13 novembre. Pour mémoire, ce journaliste du JDD revenait de Libye avec Ziad Takieddine quand ce dernier fut arrêté à l'aéroport du Bourget en mars dernier avec 1,5 million d'euros en espèces.

Un « proche » de Nicolas Sarkozy a livré une stupéfiante confession ce weekend au même JDD : « Pas question pour Sarkozy de partir en campagne avec dans son dos le Villepin déchaîné de l’affaire Clearstream […] Personne n’a intérêt à droite à réveiller ces vieux dossiers de financement", décode un proche du Président.»

Si son gouvernement fait mine de déclassifier les documents secret-défense pour faciliter l'enquête, les obstacles restent au contraire nombreux. A la faveur d'une loi sur-mesure, le secret défense est désormais applicable à l'ensemble d'un bâtiment et non plus seulement un document. C'est bien pratique ! Jeudi dernier, le conseil constitutionnel avait censuré ces règles relatives aux lieux classés secret défense. Mais les familles de victimes de l'attentat de Karachi ont décidé de saisir la Cour européenne des droits de l'homme : « Dans sa décision, le Conseil n'a pas abordé un point contraire au principe de séparation des pouvoirs, à savoir qu'il revient au seul pouvoir exécutif de décider in fine de déclassifier ou non des documents », a annoncé vendredi 11 novembre leur avocat Olivier Morice.


Résumons-nous: officiellement, l'Elysée considère que (1) la justice fait son travail, (2) cette affaire est très ancienne et (3) ne concerne en rien Nicolas Sarkozy sauf à vouloir le salir. Officieusement, le monarque ne veut pas raviver la guerre des droites et réfléchit à interdire au parquet toute extension de l'instruction. Bref, c'est la panique générale.

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MessageSujet: Jusqu'où ira "l'affaire du Carlton"   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Nov - 12:44

Jusqu'où ira "l'affaire du Carlton"? Les témoignages et les écoutes auxquels L'Express a eu accès révèlent en tout cas l'incroyable agenda 2009-2011 de l'ex-patron du FMI. Où se mêlent, entre ses obligations publiques, des rendez-vous privés avec ses amis lillois et leur escorte de "filles" tarifées.
L'"affaire du Carlton" a basculé dans une autre dimension. Parties d'une sombre histoire de prostitution mêlant notables lillois et filles de joie, les investigations de trois juges, épaulés par la police judiciaire, révèlent un scandale inédit en France, à la confluence des "réseaux francs-maçons, libertins et politiques", selon les termes des magistrats dans une ordonnance. Même les frasques de certains élus de la IVe République paraissent fades en comparaison du système d'approvisionnement en call-girls mis en place pour satisfaire l'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn.
Selon les témoignages recoupés, les écoutes et autres textos dont L'Express a eu connaissance, ces parties fines n'avaient rien à envier aux "bunga bunga" italiennes de Silvio Berlusconi. Sous couvert de soirées libertines, un groupe, composé notamment d'un policier de haut rang et de deux entrepreneurs, a reconnu avoir "importé" des prostituées sorties des "maisons de débauche" belges.
M., Béa, Jade et les autres ont détaillé, devant les enquêteurs, le comportement sexuel de DSK, jetant parfois un éclairage cru sur ses relations avec les femmes. De ces rencontres, elles conservent des souvenirs contrastés. L'une d'elles décrit un "homme attentionné", quand une autre dénonce sa brutalité. Ce dernier témoignage pourrait fragiliser sa situation aux Etats-Unis, où Nafissatou Diallo, la femme de chambre du Sofitel de New York qui l'accuse de viol, le poursuit toujours devant la justice civile après avoir été déboutée au pénal.
Auparavant, l'ex-leader socialiste devra honorer un autre rendez-vous judiciaire, à Lille, où les enquêteurs veulent l'entendre. Lui-même a d'ailleurs demandé à s'expliquer pour mettre fin à ce que ses avocats, Mes Frédérique Baulieu et Henri Leclerc, assimilent à un "lynchage médiatique". Il reste à savoir s'il sera convoqué comme simple témoin (en France, les clients de prostituées ne sont pas poursuivis) ou s'il sera mis en examen pour proxénétisme, voire pour recel d'abus de biens sociaux, dans la mesure où les frais de ces soirées étaient pris en charge par diverses sociétés.
Une situation "malsaine" et "racoleuse"
Face aux révélations de la presse, Mes Frédérique Baulieu et Henri Leclerc, les avocats de Dominique Strauss-Kahn demandent, dans un communiqué rendu public le 11 novembre, à ce que leur client soit entendu au plus vite par les magistrats instructeurs.
"Dès le 9 octobre, lorsque son nom est apparu dans l'affaire dite du Carlton, Dominique Strauss-Kahn a déclaré qu'il demandait à être entendu le plus rapidement possible par les juges chargés de l'information judiciaire afin de mettre fin aux insinuations et extrapolations hasardeuses et malveillantes qui se répandaient.
Depuis un mois, il n'a pas été entendu. Pendant ce temps, un véritable lynchage médiatique n'a cessé de s'amplifier, alimenté par des informations puisées dans des procès-verbaux et des pièces du dossier communiqués en temps réel à la presse et d'évidence soigneusement sélectionnés avec partialité. Ces "révélations" ne peuvent avoir pour origine que certains de ceux qui ont accès immédiatement et par profession à la procédure.
Dans le même temps, on se refuse à interroger celui qui est ainsi mis en cause publiquement sans lui donner la possibilité de se défendre en étant exactement informé de ce dont on le soupçonnerait et dont certains l'accusent déjà. Une telle situation dont chacun peut percevoir à quel point elle est à la fois malsaine, racoleuse, et non dépourvue d'arrière-pensées politiques ne saurait perdurer.
Mis en cause par une campagne publique fondée sur une procédure judiciaire, Dominique Strauss-Kahn affirme à nouveau qu'il est prêt à s'expliquer, non devant un incertain tribunal de l'opinion, mais devant ceux qui conduisent l'enquête judiciaire et demande à nouveau à être entendu le plus rapidement possible"
Dans un deuxième communiqué, transmis à l'Agence France presse (AFP), le 14 novembre, les conseils de Dominique Strauss-Kahn annoncent leur intention de "saisir la justice" pour faire "cesser ou condamner" toute atteinte au "secret de l'instruction", à "la présomption d'innocence" et à leur "vie privée".
En attendant, cette enquête permet, par son extrême précision, de croiser l'agenda privé et les activités publiques de DSK. Au fil du temps, de 2009 à 2011, le scénario d'une étonnante double vie se dessine, soulignant l'inconséquence d'un homme politique surdoué mais gouverné par ses sens. Et finalement perdu par ses pulsions.
Février 2009 - Paris un Incident à L'Aventure
En ce début d'année 2009, DSK est à Paris, où il doit participer au Forum mondial sur la concurrence, programmé par l'OCDE du 19 au 20 février. Profitant de ce séjour, il enchaîne les rendez-vous politiques et médiatiques. Ainsi, le 17 février, il est l'invité de France Inter, où l'humoriste Stéphane Guillon raille son appétit sexuel, ce qui provoque sa colère à l'antenne. Le même jour, L'Express révèle l'existence d'une lettre où Piroska Nagy, fonctionnaire hongroise du FMI avec laquelle il a eu une liaison, écrit: "Je crains que cet homme n'ait un problème qui, peut-être, le rend peu apte à diriger une organisation où travailleraient des femmes."
Le jeudi 19, après son discours à l'OCDE sur "les leçons de la crise pour la politique macroéconomique", DSK change d'auditoire: à l'heure du déjeuner, le voici à l'Aventure, un restaurant du quartier de la place de l'Etoile. Parmi les convives, nul économiste, mais quelques amis et leurs "accompagnatrices". Un militant socialiste du Pas-de-Calais, Fabrice Paszkowski, joue les entremetteurs. Patron d'une société de matériel médical, il connaît DSK depuis cinq ans. Ce jour-là, il est accompagné d'un ami, David Roquet, patron d'une société spécialisée dans la pose de revêtements routiers (Enrobés du Nord), et du commissaire divisionnaire, chef de la sûreté départementale à Lille, Jean-Christophe Lagarde. Le trio n'est pas venu seul: au moins deux prostituées, débarquées de Belgique, sont du voyage. Une salle fermée du restaurant protège les ébats des convives... Selon plusieurs témoignages, le patron du FMI se montre plutôt entreprenant, jusque dans les toilettes. Son attitude choque même l'une des jeunes femmes, Béa, la compagne d'un proxénète français installé en Belgique, Dominique Alderweireld, alias "Dodo la Saumure" (lire son interview).
Mai 2009 - Vienne (Autriche) La tournée des "boîtes"
Le patron du FMI jongle avec son emploi du temps, il orchestre sa vie de "libertin" en fonction de ses obligations publiques. Il dispose pour cela d'une hot line, un téléphone portable fourni par Paszkowski. Les SMS retrouvés par la police trahissent un sens aigu de l'organisation. Ainsi, le 21 avril 2009, DSK écrit à son compère: "J'emmène une petite faire les boîtes de Vienne le jeudi 14 mai. Ça te dit de venir avec une demoiselle ?" De fait, DSK passe bien quarante-huit heures dans la capitale autrichienne. Au menu officiel: une très sérieuse conférence à la Banque centrale. A l'issue du séjour, il déclare à la presse: "Il n'y aura pas de reprise tant que les banques n'auront pas remis de l'ordre dans leurs affaires."
Janvier 2010 - Washington Les "copines" débarquent
Au début de 2010, les textos fusent par-delà l'Atlantique pour préparer l'arrivée d'une délégation d'un genre particulier. Le 7 janvier, DSK s'impatiente. Il demande par SMS à son ami Paszkowski: "Tu arrives et repars quand exactement? En dehors de la délégation, des copines?" Puis, le 23 janvier, à minuit: "Alors, qui auras-tu dans tes bagages?"
Suit cet échange: "Sylvie, toujours compliqué. Jade, Catherine, certain. Pour la petite nouvelle, elle a envie de te voir, mais en France dans un premier temps... Une soirée belge m'est aussi beaucoup demandée avec new couple."
Alors qu'il doit participer, deux jours plus tard, au Forum économique mondial de Davos (Suisse), le patron du FMI attend la petite troupe pour le 25 janvier. Au dernier moment, l'un des invités est privé de ce déplacement: à Paris, David Roquet est refoulé, faute de passeport valide.
Fabrice Paszkowski débarque, lui, avec une certaine Jade, présentée comme sa collaboratrice. Le commissaire Lagarde fait également partie du voyage, de même que Jacques Mellick, fils de l'ex-maire de Béthune (également prénommé Jacques) et membre de l'association A gauche, en Europe, à Lille. Pour le policier, le programme est clair: il s'agit d'un "voyage de travail" avec DSK, suivi d'une "soirée libertine".
La délégation loge dans "un hôtel magnifique, idéalement placé", le W, voisin de la Maison-Blanche. Mais Lagarde joue de déveine: il ne peut pas se joindre aux réjouissances. "Je n'ai pas participé, car j'avais mal au dos", avouera-t-il plus tard aux enquêteurs. Quant à "Jade", elle aurait passé la soirée avec le patron du FMI, avant de se faire photographier avec lui, le lendemain, dans son bureau.
Printemps 2010 - Paris "Petite soirée" au Murano
DSK a fait de l'hôtel Murano, situé près de la place de la République, l'épicentre de ses plaisirs parisiens. Ils sont parfois une douzaine à se presser dans ces "transports en commun", selon le bon mot d'un avocat. Devant les policiers qui l'entendent en octobre dernier, M., l'une des prostituées lilloises, témoigne de ce qui s'est passé ce soir-là, à l'invitation de David Roquet: "[Ce dernier] m'a dit qu'il était un ami de DSK et, qu'avec lui, il avait prévu d'organiser une soirée dans un hôtel à Paris et qu'il fallait être très discret. Il m'a expliqué que l'on devait être quatre filles. Il y aurait un buffet et chacune des filles aurait une relation sexuelle avec DSK." D'habitude, dit-elle, ce genre de soirée est rémunéré 1500 euros.
Après une heure de TGV en compagnie de Roquet et de deux inconnus, M. débarque au Murano. "Après avoir bu un verre au bar, David m'a fait monter avec ses deux amis" dans un duplex avec piscine, où un buffet avait été dressé. "Puis il y a eu deux filles, une brune et une blonde, qui sont arrivées à l'appartement. Elles m'ont dit qu'elles venaient du nord de la France." Se présente une autre femme, apparemment d'origine algérienne. "DSK est arrivé, poursuit M.. Il est allé prendre une douche avec la Maghrébine. Ils sont ensuite revenus en peignoir. Nous avons mangé. Ensuite, j'ai eu des rapports sexuels complets avec DSK dans le duplex. Je me souviens qu'il s'agissait de rapports brutaux avec sodomie. Il ne m'a pas violentée, mais on sentait qu'il aimait les rapports de force. Pendant ce temps, il y a eu également des rapports avec les deux autres hommes, dont je ne connais pas le nom." Dans le taxi de retour vers la gare du Nord, peu avant 23 heures, David Roquet lui aurait remis une enveloppe contenant seulement 900 euros... Pour justifier la différence avec le tarif promis, il aurait argué, déçu, que c'était une "petite soirée".
Décembre 2010 - Washington Deux jolies "assistantes"


Le 14 décembre 2010, DSK effectue un voyage officiel au Mexique puis rentre à Washington, où l'attend un programme chargé, à commencer par la gestion de la crise grecque et l'attribution d'un prêt de 22,5 milliards d'euros à l'Irlande. Cette séquence officielle se double, en coulisses, de rendez-vous particuliers. Le 15 décembre, par un froid glacial (- 6°C), mais sous un beau soleil, se présente à Washington une joyeuse troupe française. Les inséparables Roquet, Paszkowski et Lagarde sont escortés par deux jeunes filles, yeux clairs et cheveux bouclés, Estelle et Marion, présentées comme secrétaires de la société Enrobés du Nord. Avec eux, également, le supérieur du commissaire Lagarde, Jean-Claude Menault, patron de la sécurité publique du département du Nord.
Ce policier effectue discrètement le voyage afin d'évoquer les problèmes de sécurité avec le futur candidat du PS à la primaire. D'ailleurs, le lendemain, il a l'occasion d'aborder ce sujet lors d'un long déjeuner avec DSK. Mais, le soir, après le dîner, l'ambiance change du tout au tout. Dans leur chambre de l'hôtel W, les soi-disant assistantes se mettent à l'aise en présence des hommes. Selon Jean-Claude Lagarde, son supérieur, "gêné", est sorti quand elles ont commencé à se déshabiller: "Il a dit que ce n'était pas son truc." Sa présence au W, éventée par l'enquête, lui coûtera son poste: il prendra prochainement sa retraite.
2 février 2011 - Lille Une enquête pour proxénétisme
Ce jour-là, à Lille, est lancée une enquête préliminaire pour proxénétisme en bande organisée. "Selon plusieurs éléments recoupés", écrivent les policiers, un réseau s'active dans la région. Les enquêteurs visent notamment René Kojfer, personnage haut en couleur, responsable des relations publiques de l'hôtel Carlton. Ils épluchent les milliers de communications passées depuis son portable, ainsi que depuis celui de la call-girl M. (20 703 SMS émis et 10 763 reçus!). A ce stade, les policiers ignorent que leur enquête, ciblant des notables locaux (assureur, commerçant, avocat, conseiller municipal, fonctionnaires...), va les conduire à DSK.
Certaines filles proviennent des "maisons de débauche" belges tenues par le fameux Dodo la Saumure, surnommé ainsi en référence à la substance permettant de conserver... maquereaux et morues. Quand les policiers français demandent à leurs homologues belges des renseignements à son sujet, ceux-ci répondent que le réseau s'approvisionnerait notamment en Hongrie. Les enquêteurs belges reprochent aussi à Dodo de se prévaloir d'appuis dans leurs rangs, ce qui a pour effet, écrivent-ils dans leur rapport, "d'effrayer les filles [et] d'entamer la crédibilité des services de police auprès de ces dames". "Mon client, qui ne connaît pas M. Strauss-Kahn, n'a rien à voir avec l'affaire dite du Carlton", insiste aujourd'hui son avocat belge, Me Etienne Wery. "Il n'a d'ailleurs pas été entendu par la PJ française", ajoute son conseil parisien, Me Sorin Margulis.
Mai 2011 - Washington Dernière nuit au W


Le 11 mai, alors qu'en France la polémique enfle sur son train de vie, DSK reçoit ses amis lillois à Washington. Le lendemain, une soirée échangiste est organisée à l'hôtel W. Florence, une call-girl proche du commissaire Lagarde, y participe. Interrogée par les policiers, elle décrira DSK comme un homme "très attentionné avec les femmes", "jamais violent". Selon elle, le patron du FMI se serait plaint du "puritanisme hypocrite des Américains". C'est pourquoi, à l'entendre, il était "content de nous voir, nous, Français, qui assumons nos choix libertins". Ce jour-là, "Flo" sera défrayée entre 1000 et 2000 euros, en espèces. Le vendredi 13 mai, à midi, a lieu une ultime rencontre avec DSK. David Roquet, également présent, note la présence d'une Américaine, blonde, parlant français, car ayant fait ses études à Bruxelles. Le soir, les convives se quittent. DSK part pour le Sofitel de New York et sa fameuse suite 2806...
Mai 2011 - Lille Le choc de l'arrestation
Le dimanche 15 mai, le monde entier apprend l'arrestation du patron du FMI, accusé de viol par une employée du Sofitel. Dans les bordels belges aussi, c'est la stupeur. Dodo la Saumure, que L'Express a pu interroger par le biais de son avocat, Me Margulis, se souvient surtout de l'attitude de son ami Kojfer, le collaborateur du Carlton de Lille: "René Kojfer, sortant de grosses libations, m'a téléphoné. Il se vantait de pouvoir mettre tout en oeuvre pour faire libérer DSK à New York. J'ai répondu qu'il se mette au Vittel fraise, lui qui n'avait jamais réussi à faire sauter un seul PV!"
A la même époque, les policiers saisissent une autre conversation entre les deux hommes:
"(Dodo)
- T'as vu Strauss-Kahn?
(René)
- J'suis au courant. J'ai vu l'commissaire qui v'nait, Lagarde, parce que c'est son pote. Et y était à Washington avec lui.
- C'est pas étonnant. Tu sais, quand j'avais ramené les filles. Tu te souviens qu'il avait voulu b... Béa dans les toilettes?
- Ben, je sais, c'est un gros cochon..."
Un peu plus tard, René Kojfer appelle un autre ami, policier, prénommé Denis, un ancien de la brigade de répression du proxénétisme.
"(René)
- Dis-moi, il y a un gros coup à faire. J'ai deux filles qui témoigneraient contre DSK. L'avocat de Diallo, il cherche des témoins qui auraient été un peu bousculés.
(Denis, dubitatif)
- Ouais...
- Moi je pensais à Dodo. Les filles qu'il a ramenées. Il y a peut-être un gros coup à toucher. Qu'est-ce que t'en penses?
- Ouais. Après, il faut partir à l'étranger...
- Je vais lui faire un courrier comme quoi on est ok.
- Non, moi j'ai une carrière à faire!"
Interrogé par L'Express sur ce surprenant échange, Me Christophe Snyckerte, l'avocat de Kojfer, assure qu'il faut "prendre tout cela au second degré, comme une plaisanterie de garçon de bains". "Mon client n'a jamais été proxénète", assure-t-il.
Du côté des prostituées aussi, les nouvelles en provenance de New York suscitent bien des commentaires, ce 15 mai 2011. La PJ, qui enquête alors sur l'affaire lilloise, intercepte ainsi une conversation entre Béa, la compagne de Dodo, et une hôtesse d'un club belge, le Havana. Ce dialogue, digne de Michel Audiard, porte sur l'épisode de l'Aventure, en 2009.
"(L'hôtesse) J'ai regardé la télé. Ton copain Strauss-Kahn a été arrêté à New York [...] Et Dominique [Dodo], qu'est-ce qu'il a dit?
(Béa) Ben... On était dans la voiture quand on a entendu ça aux informations. J'ai dit que ça m'étonne pas avec qu'est-ce-qu'il avait fait dans les toilettes.
- Il l'avait fait avec toi dans les toilettes, hein?
- Non. Il m'a sauté dessus. Mais moi, j'ai pas couché avec lui. J'avais ramené une fille. Mais j'ai dit: ça m'étonnerait pas du tout. Mais c'est dommage pour lui, à un an des élections.
- Président, c'est fini. Il sera président... de la prison [rires]."

L'hôtel Carlton, à Lille, est le point de départ d'une enquête qui, à l'origine, ne visait pas DSK.

9 novembre 2011 - Le dossier reste à Lille
Depuis le mois d'octobre, le torchon brûle entre le parquet de Lille, favorable à un dépaysement du dossier, et les trois juges Stéphanie Ausbart, Mathieu Vignau et Ida Chafaï, spécialiste de la délinquance financière. Le 9 novembre, la Cour de cassation tranche: l'affaire continuera à être instruite dans le Nord. "Une victoire importante, qui va faire avancer l'enquête", selon Me Frank Berton, avocat du directeur du Carlton.
D'ores et déjà, les magistrats s'attaquent au volet financier de l'affaire. Ils ont établi que trois sociétés réglaient les bons plaisirs de DSK. Ainsi, pour le seul déplacement à Washington de décembre 2010, la société de Fabrice Paszkowski a pris à sa charge les billets d'avion et les chambres pour quatre personnes. Total: 11 888 euros. Quant à David Roquet, il passait la plupart de ces dépenses en notes de frais, inscrivant parfois "DSK" au dos des justificatifs pour sa société. Eiffage, la maison mère, aurait ainsi déboursé près de 50 000 euros entre 2009 et 2011. "Défaillance dans le contrôle des notes de frais", selon le responsable du groupe de construction. "Au mieux, Eiffage a un mauvais comptable, au pis, ils sont au courant, dénonce Me Eric Dupond-Moretti, l'avocat de Roquet. La vertu survient avec la certitude que DSK ne sera pas président."
Les amis "libertins" de DSK ont-ils agi par simple amitié ou dans l'espoir d'un retour sur investissement? En cas de victoire en 2012, la sex machine DSK aurait pu se transformer, pour certains, en "cash machine".
"Pleinement concentré sur son travail"
Certaines phrases anodines, prononcées avant les différentes affaires Strauss-Kahn, prennent aujourd'hui un relief particulier. Ainsi, le 12 mai dernier, alors que la presse s'interroge sur le calendrier politique de DSK et l'annonce de sa candidature à la présidentielle de 2012, une porte-parole du FMI, Caroline Atkinson, assure devant les médias qu'il est "pleinement concentré sur son travail" de directeur général de l'organisation. Depuis, l'enquête lilloise a permis d'établir que, ce même jour du printemps 2011, Dominique Strauss-Kahn a participé à une soirée échangiste avec des ami(e)s français dans une chambre de l'hôtel W, palace proche de la Maison-Blanche, à Washington.
P. B.
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MessageSujet: Les cadeaux de Takieddine   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMar 22 Nov - 16:54

MARDI 22 NOVEMBRE 2011

Les cadeaux de Takieddine
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Ziad Takieddine est un homme précieux. Ancien directeur salarié de la station de sports d'hiver Isola 2000, il a fait grande fortune dans les années quatre-vingt-dix grâce à quelques relations et de gros contrats d'armements. Quand on parle de grande fortune, on pense en fait à d'immenses fortunes, quelque chose qui dépasse l'entendement des citoyens normaux.

Depuis l'été dernier, nous avons beaucoup appris sur Ziad Takieddine. Le site Mediapart a lâché toutes sortes de révélations plus troublantes les unes que les autres: l'homme, proche de Jean-François Copé depuis 2001, n'a jamais payé d'impôt ni sur le revenu ni sur le patrimoine malgré une fortune qui se chiffre en dizaines de millions d'euros acquise grâce à des contrats d'armements français; Copé, quand débuta cette fabuleuse exonération fiscale, était à la fois ministre du Budget et fréquent invité de Takieddine, dans ses villas à Antibes ou à Beyrouth, yacht, ou piscine, ou des voyages à Londres, Venises ou au Liban. «J’ignorais évidemment que Takieddine ne payait pas d’impôts! » s'est défendu Copé. Evidemment.

Il a divorcé de sa femme en août, une opération qui a permis d'en apprendre davantage, et notamment sur son enrichissement personnel à partir de 1993. Ces dernières semaines, acculé par une mise en examen pour abus de bien sociaux et de nombreuses auditions, l'homme d'affaires a fini par progressivement céder.

Jean-François Copé confirmait il y a peu que Ziad Takieddine était son ami: « J’ai toujours assumé mes amitiés, je suis quelqu’un de très droit, très profond, très sincère » disait-il jeudi 17 novembre sur France 2. Il n'avait pas vraiment le choix. On l'a vu tout l'été en compagnie de l'homme d'affaire dans de nombreux clichés publiés par Mediapart.

Mais cette fois-ci, l'accusation franchit un cap.

1. Dimanche 20 novembre, le JDD publiait le procès-verbal de l'audition d'un témoin anonyme devant le juge Renaud van Ruymbeke. Ce témoin accuse Jean-François Copé d'avoir perçu de Ziad Takieddine de quoi règler les travaux d'aménagement d'un appartement de 160 mètres carrés acquis en 2004, rue Raynouard, pour 1,1 million d'euros: « Pour acheter ce bien, M. Copé aurait fait un prêt bancaire sur vingt ans. Par contre, M. Takieddine aurait remis de l’argent liquide à M. Copé pour l’achat et la rénovation ». L'ancien ministre s'est énervé: « On vient me rattacher à une histoire que je n'ai jamais vécue. Tout est bidon » a-t-il dénoncé à l'AFP dès dimanche. Et son ami Takieddine a complété: «Tout ça c'est de l'affabulation. Où sont les preuves ? ».

2. Selon le JDD, les juges enquêtent aussi sur un prétendu compte suisse « ouvert en juillet 2005 par la sœur du maire de Meaux et qui aurait été susceptible de lui servir de "compte de passage"». Copé a confirmé l'existence du compte mais nié en bloc toute malversation: « Tout cela est monstrueux et totalement faux! C’est n’importe quoi. Il n’a jamais été question d’argent entre Ziad Takieddine et moi, et je ne suis pas au courant d’un éventuel compte suisse de ma sœur. Vous me l’apprenez »

3. Mardi 22 novembre, ce témoin anonyme est sorti de son anonymat, il s'agit de Jean-Charles Brisard, un « consultant international » (précisent Match et Arrêt sur Images). Il réfute avoir accusé Copé d'utiliser un compte suisse (dont il confirme cependant l'existence) ni d'avoir touché de l'argent liquide de Ziad Takieddine pour financer les travaux de son nouvel appartement en 2004 (Mise à jour 12h45). Jean-Charles Brisard était un ancien responsable des jeunesses Balladuriennes pendant la campagne de 1995. Son nom a récemment fait surface dans l'affaire du Karachigate.

4. Dans la même période, un autre cadre de l'UMP, haut-fonctionnaire des douanes, fréquentait Ziad Takieddine qui, décidément, avait un carnet d'adresses bien fournis. Pierre-Mathieu Duhamel a été photographié en juillet 2002 sur le yacht de Takieddine, La Diva, fêtant sa récente Légion d'Honneur. Il était en compagnie de Thierry Gaubert, l'ami de Nicolas Sarkozy récemment mis en examen pour abus de biens sociaux dans le volet financier de l'affaire Karachi. Pierre-Mathieu Duhamel avait commencé sa carrière de haut-fonctionnaire au Budget avant d'échouer dans les Hauts-de-Seine version Pasqua après la défaite de la droite en 1988, puis revenir directeur adjoint de cabinet d'Alain Juppé en 1995, puis Directeur général des douanes et droits indirects et secrétaire général de Tracfin, le service anti-blanchiment du ministère des finances de 1996 à 1999. Actuellement président du comité stratégique du géant de l'audit KPMG, il est passé par LVMH où Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur (également mis en examen dans l'affaire Karachi) émargeait depuis l'échec balladurien en 1995. L'homme s'est presque excusé auprès de Mediapart: « J'ai été imprudent, je veux bien concéder ça. Léger aussi, peut-être, mais ces photos sur un bateau ne font pas de moi un intime de M. Takieddine.»

Entre 2002, date de sa nomination comme Directeur du Budget, et jusqu'en 2006 au moins, Duhamel « a accepté d'autres invitations de M. Takieddine, qui dissimulait alors la totalité de ses propriétés au fisc » a révélé Mediapart.

Résumons-nous:
1. Depuis 2002, Ziad Takieddine, qui a fait notamment fortune grâce à son rôle d'intermédiaire dans la conclusion de ventes d'armes français, ne paye aucun impôt en France.
2. Depuis 2002, il est devenu l'ami proche de Jean-François Copé qui deviendra lui-même ministre du Budget à compter de 2004.
3. Depuis 2002, il fréquente le Directeur du Budget du ministre de l'Economie.
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MessageSujet: Nibar, Nichon, Guéant: les poubelles de Sarkozy   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMar 6 Déc - 6:35

Nibar, Nichon, Guéant: les poubelles de Sarkozy
Ce ne fut pas un dimanche à la campagne. Il fut nauséabond. Et quand on déballe les poubelles, attention aux éclaboussures. Ce dimanche, donc, Claude Guéant a livré une bien curieuse confidence contre Dominique Strauss-Kahn. Le vieil homme reste un fidèle soldat de Sarkofrance. On imagine mal qu'il travaille en libéral.

L'étau s'est aussi resserré sur un autre proche de Nicolas Sarkozy. Thierry Gaubert, ancien secrétaire général de sa mairie de Neuilly dans les années 90, puis proche collaborateur, s'est visiblement sacrément enrichi aux frais de la princesse. Ces derniers jours, les juges ont fait de jolis progrès dans leur enquête sur le volet financier du Karachigate.




Et le site Mediapart a lâché de belles révélations sur ses placements colombiens.

Les poubelles de Guéant
Dimanche, Claude Guéant a sorti ses poubelles. Une nouvelle fois. Le ministre de l'intérieur était interrogé par le Journal du Dimanche. Les deux journalistes qui l'interrogeaient étaient Bruno Jeudy et Laurent Valdiguié. Ce dernier était déjà l'auteur d'un excellent ouvrage sur le Canard Enchaîné, mais d'une curieuse interview du colonel Kadhafi en mars dernier, obtenue visiblement grâce à Ziad Takieddine.

Claude Guéant n'a pas spontanément abordé l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn au Bois de Boulogne. Le sujet a été posé ou imposé par les journalistes du JDD. La question a-t-elle été suggérée ?
En décembre 2006, la police aurait interpellé Dominique Strauss-Kahn dans le bois de Boulogne. L’avez-vous su?
Oui, j’ai entendu parler de cette histoire au cours de laquelle monsieur Strauss-Kahn avait été contrôlé au bois de Boulogne par les fonctionnaires en charge de la surveillance de cet endroit lors d’un contrôle de routine. Mais, il n’y a aucune procédure à ce sujet. Il n’était pas tombé dans un guet-apens de la police! Il n’était pas suivi. Ce n’est quand même pas la faute de la police s’il était là-bas ce soir-là!
Cette réponse de Claude Guéant pose problème. Comme le rappelait le député socialiste Jean-Jacques Urvoas ce weekend... il avait publiquement demandé, en mai dernier, «« s’il existait à la préfecture de police des éléments d’information sur la vie privée de M. Strauss-Kahn » ? A l'époque, le ministre de l'intérieur répondit par la négative. Au vu de ses déclarations du jour, il avait donc menti. En 2006, Nicolas Sarkozy était encore ministre de l'intérieur et Claude Guéant son directeur de cabinet. On réinterprète avec inquiétude la décision, quelques mois plus tard, de Nicolas Sarkozy devenu président d'appuyer la candidature de DSK à la tête du FMI: pourquoi un tel soutien si la preuve était faite que l'ancien dirigeant socialiste n'avait pas les moeurs propres ? Pourquoi, en mai dernier, Nicolas Sarkozy a joué à la vierge effarouchée si, comme d'autres, il « savait ».

Gaubert, l'expatrié suisse
La semaine dernière, les juges Roger Le Loir et Renaud van Ruymbeke ont obtenu la confirmation que des retraits d'espèces conséquents avaient été effectués en 1995 sur le compte suisse de Thierry Gaubert, ancien chef de cabinet adjoint de Nicolas Sarkozy au Budget en 1994-1995.

1. Cet ancien proche collaborateur de Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour abus de biens sociaux en septembre dernier dans l'enquête sur le volet financier du Karachigate. Son épouse, dont il est séparé depuis 5 ans, l'a accusé d'être allé fréquemment en Suisse avec Ziad Takieddine, autre ancien proche du clan Sarkozy, pour retirer des fonds en espèces et les remettre à Nicolas Bazire, actuel n°2 du géant du luxe LVMH, durant la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, en 1995. En novembre, Gaubert a été mis en examen pour subornation de témoin, car il aurait menacé sa femme de représailles si elle continuait de se confier ainsi à la justice.

2. Les juges ont auditionné le banquier Mauricio Safdié, qui a ouvert le fameux compte suisse de Thierry Gaubert. Et le banquier a confirmé les retraits d'espèces. « Il est exact qu'il est venu plusieurs fois à la banque pour retirer des sommes en liquide. Il me téléphonait avant pour m'avertir. (...) Je ne crois pas qu'il m'ait dit ce qu'il entendait faire avec le liquide qu'il retirait ainsi. ». Nicolas Bazire, autre inculpé de l'affaire, a nié avoir reçu des espèces de Thierry Gaubert à cette époque.

3. Gaubert passera en jugement le 6 février 2012 dans une autre affaire, un scandale immobilier à Neuilly quand il était chef de cabinet de Nicolas Sarkozy. Il est poursuivi pour escroquerie et prise illégale d'intérêt, car il est soupçonné d'avoir détourné des fonds issus du 1 % logement dans les Hauts-de-Seine. Qui était-il à l'époque ? Presque rien: secrétaire général de ... Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly-sur-Seine. Ce dernier aurait-il coupé les ponts avec ce proche collaborateur si peu prudent ? Que nenni ! En septembre dernier, Brice Hortefeux, l'ami de trente ans et conseiller officieux, a été surpris téléphonant à Gaubert à deux reprises pour l'alerter des confidences de sa femme. L'Elysée est inquiète.

4. Mediapart est allé enquêter en Colombie, dans un coin paumé dans la forêt, à 150 kilomètres de Bogota. Thierry Gaubert s'y était fait construire une sompteuse villa, de 1000 m2, dont il avait nié l'existence dans un premier temps. Avec quel argent ? Selon Mediapart, « avec des fonds occultes, dont les juges n'ont pas encore percé tous les mystères ».

5. Ziad Takieddine, l'ami de Copé, s'y est rendu deux fois. Mediapart a publié d'édifiants clichés où l'on voit Gaubert, Takieddine, et ... Olivier Dassault, l'héritier désigné du groupe Dassault, député UMP de l'Oise (comme Eric Woerth), et administrateur de la Socpresse, la société éditrice du quotidien Le Figaro, en vacances dans cette villa dénommé La finca Cactus.

6. Depuis deux ans, la justice colombienne enquête sur Gaubert. Elle est tombé sur deux bars que l'ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy et l'un de ses amis et également proche de Nicolas Bazire, Jean-Philippe Couzi, avaient ouvert plus récemment: le Nibar et le Nichon, ouverts respectivement en 2003 et 2005, dans le village deNilo. Couzi et Gaubert ont créé quelque sociétés offshore pour ces affaires, Monahan International et Airedale Business.

S'agit-il là d'une Sarko-Connection ?


Le siège à 40 millions d'euros
L'UMP est riche. Premier parti de France depuis les élections législatives de juin 2007, le parti présidentiel avait de quoi se financer un nouveau siège social au frais du contribuable.

Pour l'élection présidentielle de 2012, le clan Sarkozy voulait sortir de son immeuble de la rue de la Boétie dans l'excessivement bourgeois 8ème arrondissement de Paris. Il va pouvoir emménager prochainement dans son nouveau siège, refait à neuf dans le XVème arrondissement de Paris.

Son coût ? Une bagatelle, 40 millions d'euros, dont 21 millions pour les seuls travaux. C'était un ancien garage Renault, rue de Vaugirard, entièrement refait à neuf, après un an et demi de travaux. L'installation est luxeueuse: « salle de conférences de 800 places et cinq étages de bureaux baignés de lumière naturelle », nous décrit le Parisien.

Le candidat Sarkozy aura son bureau. « Il aura tout de même des locaux pour lui, une sorte d’antenne présidentielle, en dehors de l’Elysée. Mais pas plus, car l’essentiel de sa campagne s’organisera au parti » a-t-on confié, anonymement, à l’UMP.

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MessageSujet: Re: Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMer 7 Déc - 15:35

Deux juges d'instruction enquêtent depuis février sur d'éventuels faits de corruption et trafic d'influence en marge de l'attribution du chantier du futur du ministère de la Défense à Paris, le projet du "Pentagone français" remporté en mai par Bouygues.

Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a assuré dans la soirée que son ministère était "d'une sérénité totale" et "au service de la justice", à propos de cette enquête révélée par le Canard enchaîné à paraître mercredi et qu'a confirmée une source judiciaire.

Le géant français du BTP a été choisi en février par le gouvernement et a signé le contrat en mai pour réaliser ce chantier dans le quartier Balard (XVe arrondissement) qui doit être achevé à l'été 2014.

Un renseignement anonyme transmis aux enquêteurs de la Division nationale des investigations financières (Dnif) sur la procédure de passation du marché avait déclenché l'ouverture d'une enquête préliminaire en octobre 2010.

Après de premières investigations, le parquet de Paris a décidé en février d'ouvrir une information judiciaire pour "corruption active et passive", "trafic d'influence" et "atteinte à la liberté d'accès et à l'égalité des candidats dans les marchés publics".

Deux juges d'instruction ont été désignés pour mener l'enquête.

Selon le Canard, un haut responsable du ministère de la Défense est soupçonné d'avoir transmis à un cadre dirigeant de Bouygues le cahier des charges du marché avant ses concurrents.

Ce document détaille les besoins et exigences du ministère pour la construction de son nouveau siège et sa diffusion prématurée à l'un des candidats remet en cause la régularité de la compétition, note l'hebdomadaire.

Un intermédiaire, entrepreneur du BTP connu des enquêteurs pour d'autres affaires de corruption, aurait mis en relation les deux personnes et est particulièrement visé par l'enquête, selon la source judiciaire.

"Le groupe Bouygues n'est pas informé de cette procédure et ne souhaite pas faire de commentaires dans l'immédiat"

Le financement du contrat décroché par Bouygues en février doit se faire selon un contrat de Partenariat public privé (PPP) d'une ampleur inédite pour une administration.

L'Etat ne commencera à payer qu'en 2014, lorsque les nouveaux bâtiments seront livrés. Pendant 27 ans, il devra alors débourser une redevance annuelle comprise entre 100 millions et 150 millions d'euros.

Cette redevance comprendra les coûts de construction, les frais financiers, l'entretien et la maintenance des bâtiments, les réseaux informatiques, les services divers comme le jardinage, la restauration, le nettoyage, le gardiennage.

Cette redevance annuelle est inférieure au coût actuel de fonctionnement de l'administration centrale, selon le ministère de la Défense.

Pendant 27 ans, cela représentera au total 2,7 milliards d'euros pour la fourchette basse (si la redevance est à 100 millions) et 4 milliards pour la fourchette haute (redevance à 150 millions).

Le permis de construire devrait être déposé en juillet, en vue de son obtention à la fin de l'année. Les travaux pourront alors commencer en janvier 2012. Les bâtiments devront être livrés à la fin de l'été 2014, afin que le déménagement des personnels soit terminé fin 2014.

Le regroupement à Balard permettra de vendre les sites parisiens (dont l'îlôt Saint-Germain, mais pas l'Hôtel de la Marine), selon le ministère.

Le produit des cessions, estimé à 600 millions d'euros, pourra aller aux programmes d'équipement de la défense.
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MessageSujet: Espionite Sarkozienne   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMer 7 Déc - 15:38

On croyait à un roman d'espionnage, ou à l'histoire d'un autre âge ou d'un autre pays, une fiction née de l'imagination d'un apprenti George Orwell.

Mais ce n'était pas de la fiction. C'était la réalité d'il y a quelques mois, en France. En Sarkofrance.

Un procureur, ami et aux ordres d'un président, avait demandé aux services secrets d'espionner pendant quelques semaines les moindres recoins de la vie de deux journalistes devenus gêneurs.

Ce mardi, la Cour de Cassation a reconnu la procédure... illégale.

Des repérages...
En juillet 2010, en pleine affaire Woerth/Bettencourt, le pouvoir s'agaçait des fuites dans la presse de certains procès-verbaux d'audition par les enquêteurs ou la juge Isabelle Prévost-Delpres, à l'époque en charge d'une part de l'instruction. Toutes les fuites ne gênaient pas le gouvernement. Celles du Figaro ne furent jamais étudiées. Celles du Monde ou de Mediapart firent en revanche l'objet d'une attention policière particulière.

En juillet 2010, le procureur Philippe Courroye demanda à Bernard Squarcini, le patron de la DCRI, d'identifier les sources des fuites. La DCRI se procura les factures détaillées de téléphone mobile du journaliste Gérard Davet entre le 12 et le 16 juillet 2010. Elle remonta ainsi jusqu'à David Sénat, l'un des proches collaborateurs de la ministre de la justice Michèle Alliot-Marie. Alerté, le quotidien le Monde estima que le procureur et la DCRI avaient violé la loi sur la protection des sources des journalistes. David Sénat fut muté à Cayenne dès le mois d'août suivant.

En septembre dernier, le Monde accusait l'Elysée d'avoir fait espionner l'un de ses journalistes. Claude Guéant devenu ministre de l'intérieur, excusa la démarche: il ne s'agissait non pas d'espionnage, mais de « repérages de communication » expliqua-t-il, car il « s'agissait de rechercher l'auteur de la divulgation à l'intérieur de l'administration de procédures judiciaires, ce qui est tout à fait scandaleux ».

... à l'espionnite
Depuis, l'instruction conduite par la juge Sylvia Zimmermann, suite à la plainte déposée par le Monde, a permis de dévoiler l'ampleur de ces « repérages de communication ». « On trouve de tout dans les fadettes », s'amusait le journaliste Franck Johannes. La chronique de cet espionnage est hallucinante. Jugez plutôt.

1. L'espionnage ne s'est pas limité à l'activité téléphonique de Gérard Davet, journaliste au Monde, pendant 4 jours. Il a visé un autre journaliste, Jacques Follorou. Ce dernier avait écrit un ouvrage avec la juge Isabelle Prévost-Desprez..

2. Cet espionnage a repris en septembre 2010, deux mois après la première enquête de juillet. En effet, le 9 septembre 2010, Patrick Nieto, commandant de police à l’inspection générale des services (IGS), a reçu de son patron une note du parquet de Nanterre.

3. Cet espionnage était à nouveau commandité par Philippe Courroye. La note du parquet était signée par Marie-Christine Daubigney, la procureur adjointe de Philippe Courroye, qui demandait « d’obtenir par voie de réquisitions de toute personne, de tout établissement ou organisme privé ou public ou de toute administration publique, les documents intéressant l’enquête ».

4. Cet espionnage était douteux. De l'aveu du policier en charge de cette nouvelle enquête, son patron lui demanda de « travailler discrètement ». Pour se rassurer sur la légalité de l'espionnage demandé, le policier a l'explication facile et incroyable: « C’est quand même M. Courroye, qui est procureur du deuxième tribunal de grande instance de France, ancien juge d’instruction, qui me les a demandées. Je pensais que le parquet de Nanterre savait ce qu’il faisait ».

5. Ces « repérages de communication » consistèrent en un rapport de 700 pages. Rappelez-vous, il ne s'agissait que de « repérages ». On craint le pire en cas d'enquête en bonne et due forme...

6. Mais en quoi ces « repérages de communication » ont-ils donc consisté ? Peut-être ne s'agit-il que d'opérations techniques et neutres, dans le but de cibler plus précisément quelques fuites administratives inopportunes. Et bien non. L'enquête du policier dévoué fut édifiante. En vrac,

- il obtint de SFR comme d'Orange, la liste des appels reçus et émis du 23 juillet 2010 au 1er septembre inclus: chez SFR (numéro professionnel de Davet), quelque 42 feuillets de tableaux à 9 colonnes représentant 1 450 appels pour le mois d’août, dont 1 000 SMS. Chez Orange, 112 pages de listings (30 sur le journaliste Davet, 82 sur son collègue Follorou).

- A chaque fois, toutes les sources sont identifiées: avocats, magistrats, fonctionnaires, ambassades, associations, journalistes, amis, enfants. Pour la plupart, le policier obtient le nom, l’adresse, la date de naissance, et le numéro de compte bancaire du titulaire de la ligne. Gérard Davet s'indigne: « Ce qui me choque le plus, c’est qu’ils ont vu tout de suite que je n’avais pas de contact avec la juge Prévost-Desprez. Et ça ne les a pas empêché de faire un environnement très large de ma famille proche, de mes contacts, de mes amis, d’identifier les copains de ma fille et de trouver leurs coordonnées personnelles ».

- Le policier vérifia dans le fichier des fonctionnaires s'il n'identifiait pas un collègue.

- Il étudia les échanges téléphoniques entre la fille de Gérard Davet et son copain d'alors.

- Par erreur, croyant connaître le numéro de téléphone du second journaliste, le policier investigua par erreur l'intimité d'une autre journaliste du Monde, Raphaëlle Bacqué: « La police a ainsi épluché les contacts de la journaliste par erreur, regardé quand elle appelait son mari, le collège de ses enfants, sa banque » relate le Monde.

- Le policier a eu recours au STIC, le système de traitement des infractions constatées qui recense 6 millions de Français, victimes ou coupables, dont la police reconnaît qu'environ 30% des informations sont ... fausses.

7. Trois semaines plus tard, le 30 septembre, la procureur-adjoint demande à l'IGS, d’obtenir le contenu des messages entre le journaliste Follorou et l'un de ses interlocuteurs, la juge Isabelle Prévost-Desprez. L'opérateur Orange refuse. Merci Orange.

Et la sanction ?
Mardi 6 décembre, la Cour de Cassation a confirmé l'annulation de l'enquête conduite par le procureur Courroye contre les journalistes du Monde. Le procureur, selon la Cour, a enfreint la loi sur la protection des sources. Mais la législation ne prévoit pas d'infraction pénale pour ce motif. Philippe Courroye et son adjointe risquent d'être placé sous témoin, sous témoin assisté ou carrément mis en examen.

En octobre dernier, pour la même affaire, Bernard Squarcini avait été mis en examen. Son patron, l'ami d'enfance de Nicolas Sarkozy et directeur de la police nationale Frédéric Péchenard avait échappé à ma mise en examen.

On connaît la réponse de Nicolas Sarkozy, si, un jour improbable, un journaliste franchement indépendant se permettait de l'interroger sur le sujet: la justice a fait son travail. Le procureur Courroye a rapidement joué sur les mots, en déclarant à l'AFP ne pas avoir commis « la moindre infraction ». « La Cour de cassation constate une nullité de procédure. Mais j'observe que c'est le premier arrêt rendu depuis la loi de janvier 2010 sur la protection des sources. Il y a désormais une interprétation, donc s'il fallait lancer à nouveau la procédure, nous en prendrions évidemment acte ». Et le procureur a confirmé avoir « chargé les policiers d'identifier les éventuels auteurs de la violation du secret de l'enquête ».

Mercredi 7 décembre, une autre affaire éclaboussait la Sarkofrance: le gigantesque chantier du Pentagone à la Française, dans le XVème arrondissement de Paris, sera l'objet d'une instruction de deux juges sur des accusations de corruption. Indépendance de la justice ou soubresauts de résistance ? Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, habitué de ce genre de procédure, a nié toute malversation. D'après le Canard Enchaîné du jour, « Bouygues aurait eu accès avant ses concurrents, et peut-être de manière frauduleuse, au cahier des charges du marché ».

Bouygues ?
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MessageSujet: Ce blog (le blog de SuperNo ) est farci des histoires de hauts personnages incompétents, irresponsables, menteurs et corrompus, de notables pontifiants et polycumulards    Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Déc - 16:27

Ce blog (le blog de SuperNo ) est farci des histoires de hauts personnages incompétents, irresponsables, menteurs et corrompus, de notables pontifiants et polycumulards pour lesquels la politique est une manière d’obtenir du pouvoir, de jouer les importants, de passer à la télé, de voir les citoyens ordinaires se prosterner devant eux, d’avoir toutes les femmes que leur physique ingrat leur interdirait en temps normal, sans oublier un salaire de ministre et une voiture avec chauffeur qui grille les feux rouges en faisant pinpon.

Les élections sont pour ces gens-là le moment le plus important. Il s’agit d’intriguer, de décrocher tel ou tel mandat, telle ou telle circonscription, qui deviennent même des monnaies d’échanges dans les négociations. Il est question de « fiefs », de « chasses gardées ».

Ensuite, une fois au pouvoir, ces politiciens ne font qu’exécuter les consignes venues « d’en haut », des idéologues de leur parti : ça consiste essentiellement à mettre en œuvre les principes de la politique « mainstream », largement inspirée des dogmes ultralibéraux, et se muent en courroies de transmission des vrais lieux de pouvoir que sont la finance mondiale, la Commission Européenne, le FMI, l’OMC, l’OCDE… etc. Ils n’oublient pas au passage de servir les intérêts de leurs copains et de leurs sponsors.

Bon nombre de nos politiciens, (et même de politiciennes) collectionnent une ou plusieurs de ces tares.
Quand au voit le niveau de la guéguerre entre Fillon et Dati pour s’asseoir dans un fauteuil de député parisien, on visualise bien le problème. Fillon qui ne fait depuis 20 ans que casser les acquis sociaux à grands coups de pioche et Dati qui a… heu… Elle a fait quoi, au fait, Dati, à part prendre un melon d’un calibre qu’aucun producteur de Cavaillon n’a jamais vu ?

C’est en faisant ce triste constat qu’on en vient à penser que tous les élus sont à mettre dans le même panier, et que c’est le pouvoir qui corrompt obligatoirement n’importe quel humain ordinaire, à plus forte raison s’il est déjà naturellement ambitieux et avide de pouvoir, et que c’est la raison pour laquelle il se met à faire de la politique.
On en vient à imaginer des systèmes alternatifs, comme le tirage au sort qui a déjà été évoqué ici, et dont je suis convaincu que c’est une idée intéressante que l’on pourrait rapidement mettre en œuvre au Sénat, par exemple.
D’autres, et ils sont nombreux parmi les lecteurs de ce blog, mais aussi hélas dans la partie la plus défavorisée de la population, ont décidé de ne plus voter. Soit ils se détachent totalement de la politique, soit ils rêvent tout haut d’un très hypothétique Grand Soir où la justice triomphera enfin. Ils peuvent attendre encore un peu…

Le souci, c’est que dans ces deux cas, ce sont d’autres qui se chargent de faire de la politique à leur place. Le tirage au sort n’est qu’une idée, qui n’existe pour l’instant qu’au stade de théorie dans quelques cerveaux, même brillants. Mais dans nos institutions, le tirage au sort n’existe pas, sauf pour l’euromillions… Idem pour l’abstention ou le vote blanc, qui ne sont pas reconnus. Ce n’est pas parce que 50% des électeurs se sont abstenus que vous aurez la moitié des fauteuils vides à l’Assemblée Nationale…

Lors de sa récente venue à Metz, j’avais demandé à Etienne Chouard comment il pensait pouvoir imposer le tirage au sort. Sa réponse est « de manière virale ». Chacun doit en parler à 10 personnes de ses relations. Fort bien, mais c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Le tirage au sort, on peut en parler sur ce blog, il y a des lecteurs réceptifs… Mais ailleurs, « dans la vraie vie », vous risquez au mieux de récolter un haussement d’épaules.
Bon, je fais encore trop long. En fait, je voulais simplement faire une courte introduction pour dire qu’heureusement, tous les élus ne sont pas comme je viens de les décrire. Du moins en dehors de ceux qui ont des responsabilités nationales. Car la politique étant une guerre, ce sont évidemment les pires qui gagnent…

Je viens de lire les 18 (!) billets écrits en trois jours par Corinne Morel Darleux [Touchatout, à la niche !]. Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, Corinne Morel-Darleux est une élue du Parti de Gauche au Conseil Régional de Rhône-Alpes, membre d’Utopia (un des meilleurs think tanks de l’avenir !), et spécialisée dans la planification écologique .
Elle s’est “amusée” à retranscrire en direct les trois jours de débats et de votes au Conseil Régional de Rhône-Alpes, tenu par les notables du PS et leurs alliés d’EELV (et présidé par l’ancien ministre de Jospin Jean-Jack Queyranne). Le groupe Front de Gauche y compte 10 élus (incluant au moins 5 communistes) sur les 156 ,. Et on verra dans les écrits de Corinne Morel-Darleux qu’ils ne ménagent pas leurs efforts pour secouer le mammouth, au milieu d’une horde de socialistes fiers comme s’ils avaient un bar tabac du « Triple A » accordé à la région par l’agence de notation Fitch (dirigée par le quasi-milliardaire sarkôlatre Ladreit de lacharrière. Vade retro !).
On y découvre le Front National, le vrai. Il convient de rétablir la vérité sur ce parti puant, fort opportunément présenté par les médias-aux-ordres comme le seul à incarner la contestation à l’ordre établi… Le parti qui fédère le vote ouvrier, après avoir fait un virage à 180 degrés par rapport à l’ultralibéralisme professé naguère, mal caché derrière les diatribes contre les « bougnoules », « les nègres », « les pédés » et les « youpins »…

Pour cela, le livre de Caroline Fourest et de Fiammetta Venner, ainsi que le film qu’elles en ont tiré, diffusé cette semaine à pas d’heures sur France 2, sont des instruments utiles. Mais quoi de plus parlant que la réalité des préoccupations de leurs élus sur le terrain ? Au-delà des efforts de Marine le Pen pour avoir l’air présentable, son parti reste un parti de vieux racistes poussiéreux, qui continue à évoquer les moutons égorgés, et rebondit du négationnisme des chambres à gaz au négationnisme du réchauffement climatique (tout en se proclamant le seul parti écologique)… Et cerise sur le gâteau, la scène du débarquement du Chef (Gollnisch) dans les dernières minutes, frais comme un gardon, alors que les autres triment déjà depuis trois jours, est assez croquignole. Voilà les vraies « idées » du FHaine, les autres ne sont que bouillie électoraliste incohérente…
La conclusion implicite des médias-aux-ordres est donc la suivante : « Vous voyez, le seul parti contestataire, c’est le FHaine, c’est un parti raciste, xénophobe et qui raconte n’importe quoi : arrêtez donc de contester ! »

On y découvre aussi, et ce n’est pas le moins intéressant, le libéralisme à l’œuvre. Alors que les budgets publics sont rabotés et cisaillés pour cause d’austérité, que l’État décentralise des compétences sans les financer, il s’en trouve encore (à l’UMPS) pour refourguer des millions de subventions à des sociétés privées, cupides et sans-gêne, fussent-elles multinationales et archirentables (pour leurs actionnaires s’entend…). Le prétexte est naturellement vieux comme le libéralisme : le chantage à l’emploi…

L’ambiguïté du discours d’EELV y apparaît aussi clairement. Ce n’est pas un scoop, on sait qu’EELV vote la plupart des « réformes » scélérates au parlement européen. La nouvelle annexe du Parti « Socialiste » est désormais tenue par les roubignolles depuis son accord électoraliste et scandaleux. On peut toujours essayer de faire croire aux électeurs qu’on est « écologiste » et « social », mais l’important, c’est tout de même le nombre de sièges de députés (et de voitures de fonction avec chauffeur et gyrophare) en juin 2012. Dans le rôle du double joueur, on retrouve ici Philippe Meirieu, déjà remarqué ici, membre éminent de cette « gauche de droite » qui jette les électeurs dans les bras de Marine Le Pen.

Je me suis fait accuser ces derniers temps de ne pas dire assez de bien du Front de Gauche. J’ai déjà expliqué que je ne suis pas du genre à idolâtrer, et que si j’apprécie certaines sorties de Mélenchon quand il dit leur fait à des Guetta ou des Pujadas; je souhaite garder mon sens critique et je n’ai aucune intention de reconvertir ce blog en réservoir de groupies. Mélenchon n’en a d’ailleurs pas besoin, son blog est d’une autre cylindrée que celui-ci…
Mais le Parti de Gauche est à ma connaissance le seul qui ait de vraies idées pour l’avenir, et l’enthousiasme qui va avec. Quand les autres partis font mine de se déchirer alors que leurs idées sont bridées à l’intérieur du carcan libéral ouiouiste et que leur seule différence idéologique est de savoir si on arrivera à 0 déficit d’ici 2013 ou 2014, c’est plutôt rafraîchissant.
Mais la juxtaposition entre de véritables écologistes de combat et des fossiles communistes productivistes accrochés à leurs mandats comme des sangsues (et qui détiennent la logistique et les cordons de la bourse) ne va pas sans poser de problèmes. Par exemple la position du Front de Gauche sur le nucléaire est parfaitement illisible. Un peu comme dans le sketch des inconnus, lorsqu’ils essayaient de trouver un compromis entre « dehors les arabes » et « bienvenue aux immigrés », et que ça donne « Maghrébins, ne partez pas tout de suite …»

Mais revenons-en à Corinne Morel-Darleux. Qui n’est assurément pas un vieux fossile ! Voilà quelqu’un qui avait un boulot parisien de cadre dans une boîte à pognon, et qui a tout laissé tomber pour partir « s’enterrer » dans la Drôme (là où Eric Besson veut amener le TGV pour faire monter les prix de l’immobilier !) pour un salaire misérable d’agent de la fonction publique territoriale, et militer inlassablement (lisez son blog, vous verrez qu’elle n’usurpe pas son indemnité de Conseillère régionale !)

Pour ne prendre qu’un exemple, alors que les «vedettes de l’écologie» Joly, Hulot et la future députée de Paris Duflot n’ont passé que quelques instants à Notre Dame des Landes (le temps de se faire tirer le portrait, de lire un blabla écrit par un autre (et pour l’un d’entre eux de se prendre un seau d’épluchures sur le coin de la gueule), assurant ainsi quelques images pour la télé et quelques articles pour les journaux du lendemain), Corinne Morel-Darleux y est restée une semaine en 2009, dormant sous la tente, vivant à la hippie, débattant avec les « gauchistes »… On est loin du Majestic de Cannes (ou du Sofitel de New-York…)

La suite, on la connaît. Les Verts se sont couchés, ils ont vendu Notre Dame des Landes contre une poignée de lentilles (et des chauffeurs et des gyrophares) et le pontife Ayrault pourra plastronner en inaugurant son Ayraultport, monument brontosauresque dérisoire, hymne à l’inutile et preuve flagrante que les politiciens aveugles et irresponsables ne comprennent rien à l’écologie et encore moins à l’avenir.

Alors je veux bien faire une promesse : si un jour tous les candidats ressemblaient à Corinne Morel-Darleux, j’accepterais volontiers de mettre un logo Front de Gauche sur ce blog, d’aller voter le cœur léger et plein d’espoir, et même d’arrêter d’envisager le tirage au sort comme seule solution possible…
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MessageSujet: L'argent que l'on cache   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Déc - 16:32

PARIS (Reuters) - Les syndicats français ont fait voeu de transparence mardi après l'"enterrement" d'un rapport parlementaire potentiellement explosif sur le financement de leurs organisations.

Le rapport d'enquête, qui a demandé six mois de travail à commission dont le rapporteur était le député Nouveau Centre Nicolas Perruchot, a été rejeté le 30 novembre, fait exceptionnel, entraînant sa non publication.

Nicolas Perruchot estime que le sujet a été jugé "trop sensible à six mois de la présidentielle".

"Je persiste à penser que les gens regrettent, comme moi, ce déni de démocratie", déclare-t-il dans Le Parisien.

Le député rappelle qu'il risque des poursuites judiciaires s'il évoque le contenu du document portant sur les budgets et circuits de financement des syndicats.

Le rapport parlementaire contenait "des chiffres qui, mis bout à bout, peuvent surprendre par leur ampleur", explique Nicolas Perruchot. "Et ce d'autant plus que l'opacité des financements, comme la quasi-absence de contrôle, rend ce système perfectible".

Les dirigeants de la CGT et de la CFDT ont tous deux jugé la "situation insupportable" et réclamé la publication du document dont "la plupart des exemplaires ont été passés à la broyeuse", selon Nicolas Perruchot.

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, en a appelé au président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer.

"La non parution de ce document a multiplié les allégations et les suspicions à l'égard des syndicats", a-t-il déploré sur RTL.

Je vais m'adresser au président de l'Assemblée nationale, M. Accoyer, et je vais lui demander officiellement au nom de la CGT la publication de ce rapport", a-t-il ajouté, précisant que 70% de l'argent de la CGT provenait des cotisations de ses membres et 12% de fonds publics.

Son collègue de la CFDT, François Chérèque, a rappelé qu'il était tenu au silence sur ce rapport.

"Je n'ai pas la possibilité de le commenter parce que j'ai juré devant la commission parlementaire que s'il n'était pas publié je n'avais pas le droit, sous peine d'amende, de pouvoir le commenter", a-t-il déclaré sur i>Télé.

Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse
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MessageSujet: le carnaval syndical   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Déc - 16:33

L’argent des syndicats : un rapport qui gêne ?
Un rapport parlementaire – dit Perruchot, du nom de son rapporteur - sur le financement des syndicats de salariés et de patrons, a été, après 6 mois d’enquête, discrètement rejeté, le 30 novembre 2011, et par l’UMP qui s’est abstenu et par le PS qui a voté contre en le jugeant trop favorable aux organisations patronales. À quelques mois de l’élection présidentielle, il n’aurait pas été jugé opportun de le faire connaître.


Seulement, « les fuites organisées » diffusées par Le Figaro, le 3 décembre 2011 (1), sont tellement explosives, que le secrétaire de la CGT a demandé dans l’émission « 7/9 » sur France Inter, mardi 13 décembre 2011, la publication intégrale de ce rapport pour permettre aux syndicats de se défendre contre les accusations portées. C’est on ne peut plus légitime. Le secrétaire de la CFDT lui a emboîté le pas.

Des syndicats de salariés tenus par l’argent de l’État et du patronat ?

À en croire « les fuites organisées », le chauffeur-garde du corps du Secrétaire général de FO payé par la mairie de Paris entre 1992 et 1998 ne serait qu’une broutille (2), un simple petit morceau de la part émergée de l’iceberg et pour tout dire une gâterie, au regard de la part immergée que serait le financement des syndicats de salariés et de patrons.

1- Rendue obligatoire par la loi d’août 2008 sur la représentativité syndicale, la publication de leurs comptes par les syndicats aurait fait apparaître, selon Le Figaro, une terrible réalité : en moyenne, la part des fonds propres que sont les cotisations syndicales versées par les adhérents, ne dépasseraient pas 5 % ! L’essentiel des moyens viendrait donc d’ailleurs, et en particulier d’une mise à disposition par l’État de personnels jouissant de détachement et donc payés sur les fonds publics. Des chiffres sont avancés : « Environ 17.000 agents (en postes équivalents temps plein) seraient mis à la disposition des syndicats dans la fonction publique, dont près de 1200 à l'Éducation nationale ». Et ce ne serait qu’une estimation minimale.

2- Les grandes entreprises privées ajouteraient aux décharges horaires et aux locaux, prévus par la loi, certaines largesses envers les comités d’entreprises, à la RATP, Air France, EDF par exemple.

3- À ces pratiques, il conviendrait, en outre, d’ajouter les méthodes chères à Denis Gautier-Sauvagnac, dites de « fluidification du dialogue social » : c’est l’euphémisme préféré par l’ancien dirigeant de l’UIMM, le syndicat patronal de la métallurgie, pour justifier l’usage de sommes considérables dont son syndicat disposait, sans toutefois jamais préciser quels en ont été les bénéficiaires

Il va de soi que, si les cotisations ne représentent ainsi qu’une part infime des budgets syndicaux, les syndicats de salariés ne disposent pas de l’autonomie financière qui conditionne la liberté de pensée et d’action. Qui paie, commande !

Une corruption organisée depuis l’ère mitterrandienne

1- On en avait le soupçon ! On avait vu, depuis 1981, les attentions réservées à des responsables syndicaux sous Mitterrand : postes de ministre, places dans les cabinets ministériels ou les ambassades. On se souvient de la secrétaire générale du SNES, Mme Vuaillat, décorée de la Légion d’Honneur le 11 décembre 2001 par M. Jack Lang, ministre de l’Éducation nationale : était-ce pour la récompenser d’avoir opposé un contre-pouvoir efficace dans la défense des salariés ou au contraire pour services rendus au pouvoir ?

2- La permanence des permanents syndicaux est, outre instructive. Ils sont indéracinables. Ils goûtent la place une fois qu’ils l’occupent : combien, après un ou deux mandats, reviennent dans l’entreprise ou la classe qu’ils ont quittée ? Pourquoi ? Un tête-à-tête trop long avec le pouvoir finit par corrompre les représentants inamovibles d’un contre-pouvoir.

Des syndicats, « G.O. » de carnavals rituels ?

Il suffit de voir ce qu’il est advenu des luttes sociales depuis 30 ans. Le sort qu’a connu la dernière en date contre la destruction des retraites entre septembre et novembre 2010 reste exemplaire : le puissant mouvement de révolte qui s’est alors exprimé de plus en plus fort d’une manifestation à l’autre pour culminer le 12 octobre, a été torpillé dans les semaines suivantes.

À croire que les syndicats ne seraient plus désormais que les « Gentils Organisateurs » de joyeuses parades colorées dans les rues pour servir d’exutoire contrôlé aux colères populaires, à la façon des carnavals médiévaux qui purgeaient chaque année à date fixe la rancœur sociale accumulée afin de garantir la pérennité du désordre établi.

On ne peut donc que soutenir la demande des secrétaires généraux de la CGT et de la CFDT. Les fuites organisées publiées dans le Figaro en disent trop ou pas assez. On aimerait que les syndicats puissent se défendre. Pour tout dire, on souhaite qu’ils montrent que ce rapport parlementaire est d’une partialité outrancière. Mais, après avoir vu ce qu’on a vu soi-même depuis 30 ans, on craint le pire. Paul Villach

(1) http://www.lefigaro.fr/societes/2011/12/03/04015-20111203ARTFIG00002-l-argent-cache-des-syndicats.php

(2) Paul Villach, « M. Chirac, l’ex-Secrétaire général de FO et son chauffeur : la fable du jour … », AgoraVox, 8 mars 2011

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/m-chirac-l-ex-secretaire-general-90160

Marc Blondel, « Chirac, Blondel et son chauffeur : réponse à Paul Villach », AgoraVox, 29 mars 2011

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/chirac-blondel-et-son-chauffeur-9143
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MessageSujet: Les milliards cachés   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Déc - 16:35

Les milliards cachés des syndicats
Josée Pochat le jeudi, 15/12/2011
dans Dossier d'actualité
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Malgré les pressions qui ont permis d'enterrer le premier rapport de la commission d'enquête parlementaire sur l'argent des syndicats, les langues se délient, sous le sceau du secret. Et l'on découvre le prix de la "paix sociale" : 4 milliards d'euros par an !
« Notre conversation est totalement off, je ne vous ai jamais parlé » : voilà l'entrée en matière d'un député, membre de la commission d'enquête sur le financement des syndicats dont le rapport, qui devait être rendu public début décembre, a été enterré à la dernière minute. « En fait, le gouvernement a fait pression pour que les parlementaires ne jettent pas d'huile sur le feu en faisant des révélations sur l'argent des syndicats à l'orée de la campagne présidentielle et alors que Nicolas Sarkozy vient tout juste d'annoncer, lors de son discours de Toulon, un sommet avec les partenaires sociaux tout début 2012, confie ce membre UMP de la commission. Ce n'était pas le moment de déterrer la hache de guerre et nous avons reçu la consigne expresse de nous abstenir. »
Consigne entendue : les parlementaires UMP, à une exception près, se sont abstenus. Ce rapport de 140 pages sur l'argent des syndicats, fruit de six mois d'enquête, ne verra donc jamais le jour. Des dizaines d'auditions, réalisées sous serment, où chaque personne s'est engagée à taire chaque parole prononcée ou entendue pendant les trente années à venir... pour rien.
Une première, selon les services de l'Assemblée nationale. Et un coup dur pour le député Nouveau Centre Nicolas Perruchot, rapporteur de la commission, qui avait mis quatre ans à obtenir le feu vert de l'Assemblée pour mener cette enquête : « En 2007, on m'avait expliqué que c'était le début du quinquennat, le lancement des grandes réformes. Ce n'était pas le bon moment. En 2008, ce n'était pas non plus le moment opportun à cause de la crise. Ensuite, on m'a suggéré de lancer plutôt une enquête sur le prix de l'essence. Cette année, ce n'était toujours pas le bon moment, à l'approche de la campagne présidentielle. »
Perruchot a résisté et obtenu gain de cause, jusqu'à ce qu'il comprenne que son rapport serait enterré. C'est « hallucinant », commente celui qui s'est estimé « lâché » par L'UMP. « Maintenant j'ai compris, raconte-t-il. Il y a une règle non écrite : on ne parle pas de l'argent des syndicats à l'Assemblée nationale. C'est un sujet tabou. »
La version officielle, livrée par le député UMP Richard Mallié, président de la commission d'enquête, n'a fait qu'alimenter le soupçon : « La législature se termine fin février, nous n'aurions pas eu le temps d'engager des discussions sereines avec les syndicats sur les propositions du rapport. »
Mais la consigne est arrivée trop tard. L'un des membres de la commission avait déjà transmis des éléments du rapport au Figaro Magazine, publiés dans son édition du 3 décembre. Personne ne savait alors que le rapport serait bloqué : les auteurs de l'article parlent d'ailleurs de la démonstration choc que font les députés « dans un rapport rendu public cette semaine ».
Mais que fallait-il dissimuler à tout prix ? L'incroyable richesse des syndicats français, pour commencer. Alors qu'ils ne comptent que 8 % d'adhérents chez les salariés (la France est l'un des pays européens où le pourcentage de syndiqués est le plus faible), ils reçoivent près de 4 milliards de la collectivité. Les cotisations des adhérents représentent une part ridicule de l'argent des syndicats : 3 à 4 % de leur budget. Plus de 90 % de leurs fonds proviennent des employeurs (État, entreprises), et des "fromages" qui leur ont été offerts.
C'est le prix de la paix sociale. En clair, on arrose les syndicats en espérant en contrepartie leur reconnaissance. lors des conflits sociaux. Car si les syndicats ont le pouvoir de déclencher les grèves, ce sont également eux qui savent mettre fin aux mouvements sociaux.
Le prix de la "paix sociale" est désormais connu : il atteint chaque année 4 milliards d'euros. L'addition est salée.
Le comité d'entreprise d'EDF : 500 millions et 4 000 salariés
L'argent des syndicats provient de plusieurs sources. Il y a tout d'abord les richissimes comités d'entreprise. Les cinq CE les plus riches de France sont, dans l'ordre : celui d'EDF, qui touche chaque année 1 % du montant des factures d'électricité (près de 500 millions d'euros) et compte près de 4 000 salariés ; ceux de GDF (140 millions), de la SNCF (93 millions), de France Télécom (92millions) et de la RATP (53 millions). Comités d'entreprise dont la gestion fait régulièrement l'objet de scandales (lire l'article de Gilles Gaetner page 16).
Comme très récemment à la RATP, où un rapport de la Cour des comptes a relevé de multiples dérives de gestion : aucune comptabilité digne de ce nom pour un budget de 53 millions d'euros et malgré 600 salariés à temps plein, une subvention annuelle de plus de 3 % de la masse salariale (la règle admise étant de 0,2 %), pas d'appel d'offres lors des achats, appel, systématiquement, aux mêmes prestataires, doubles paiements répétés à certains fournisseurs. La Cour a jugé ces pratiques assez graves pour transmettre le dossier à la justice. Confidence d'un parlementaire : « Ce n'est pas la première fois que le responsable d'un CE se retrouvera devant la justice. Mais qui est capable de citer un nom de dirigeant de CE inculpé après un scandale de ce type ? Il n'y en a jamais eu un seul. »
La loi du 20 août 2008 sur la représentativité syndicale, pour la première fois, a obligé les organisations syndicales à présenter leur bilan. Bilan qu'aucun gouvernement n'avait encore osé réclamer depuis la création des syndicats, en 1884 ! Certaines organisations prennent leur temps. FO n'a par exemple toujours pas communiqué un chiffre pour l'année 2010. La FNSEA est allée plus loin, décrétant qu'elle ne commencerait à publier ses comptes qu'à partir de 2012 ! Sans que personne ne les rappelle à l'ordre.
L'argent des syndicats, c'est aussi l'aide publique : 1,3 milliard d'euros, à travers la mise à disposition d'au moins 17 000 fonctionnaires (lire encadré page15), sur les 4 milliards qu'ils perçoivent chaque année. Les syndicats se partagent encore la gestion du paritarisme, c'est-à-dire des grands organismes de la Sécurité sociale, des caisses de retraite, comme la Cnav, régime de base des salariés du privé, de l'Unedic, du 1 % logement. Et bien souvent, ils n'ont aucun compte à rendre, ne tiennent pas de comptabilité. Au détour d'inspections, régulièrement, quelques affaires éclatent. Dans les années 1990, l'Agirc-Arrco (le gestionnaire des retraites du privé) s'était par exemple fait épingler pour avoir mis en place un circuit de facturation de prestations fictives, sans compter les notes de frais illimitées de ses dirigeants syndicaux, le tout aux frais des cotisants. En 2000, on découvrait encore que la Caisse de retraite interentreprises (CRI) avait investi 213 000 euros dans l'achat d'un cheval de course !
La formation professionnelle, c'est moins connu, est un autre fromage des syndicats. Les entreprises ont l'obligation de consacrer un pourcentage de leur masse salariale, pour la formation des adultes : 27 milliards, versés à un organisme spécial, l'OPCA, qui peut rétrocéder 1,5 % des sommes collectées aux syndicats. Ils se partagent ainsi une quarantaine de millions d'euros chaque année. Les spécialistes s'accordent à dire depuis longtemps que les aides à la formation bénéficient avant tout aux cadres des grandes entreprises, au détriment des PME. Ils dénoncent un système antiredistributif, sans impact avéré sur les parcours professionnels. D'après le ministère du Travail, seuls 10 % des chômeurs suivent une formation.
En juillet 2007, un rapport du sénateur Bernard Seillier concluait qu'il serait « logique de supprimer l'obligation légale pour le plan de formation », rappelle Alain Mathieu, le président de Contribuables associés, dans son dernier livre, Ces mythes qui ruinent la France. Un accord syndicats-patronat de septembre 2003 avait prévu d'examiner les moyens de supprimer cette obligation légale. Rien n'a jamais été fait. « Le pire, c'est que cette paix sociale si cher payée n'a jamais empêché les syndicats de bloquer les réformes. On ne compte plus, depuis vingt-cinq ans, les projets de loi des gouvernements approuvés par le Parlement et abandonnés à la suite de manifestations orchestrées par les syndicats », constate encore Alain Mathieu. Sans compter les réformes "édulcorées", comme celle des régimes spéciaux, en 2008. D'après la Cour des comptes, les avantages annexes obtenus par les cheminots et électriciens après la réforme de leur régime de retraite ont coûté plus cher que les gains procurés. Idem avec la réforme des retraites de 2010, qui devait corriger les inégalités entre les retraites du privé, calculées sur la moyenne des vingt-cinq meilleures années de la carrière, et celles du public, qui ne tiennent compte que des six derniers mois de salaire pour le calcul des pensions.
« Aucune question n'est taboue. Celle du calcul de la pension sur les six derniers mois de salaire dans la fonction publique se pose évidemment », déclarait François Fillon au Figaro en janvier 2010, lors du lancement de la réforme. Les syndicats avaient immédiatement réagi. Le 3 mars, Éric Woerth, alors ministre du Travail, les rassurait : « Les six mois, c'est un sujet qui fâche, donc je ne sais pas s'il faut le mettre sur la table. » « Effectivement, la réforme des retraites n'a pas remis en question les plus importants des privilèges accordés aux fonctionnaires », regrette Alain Mathieu. « Le 13 décembre, les syndicats appelaient à manifester contre le plan de rigueur du gouvernement, ironise un parlementaire. Eux, depuis 2008, n'ont pas connu la rigueur. Il est peut-être temps de se poser des questions, à l'heure où l'on taxe les sodas pour un gain de quelques dizaines de millions, alors que le financement du "dialogue social" continue de coûter chaque année 4 milliards à la collectivité. » Josée Pochat
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MessageSujet: Comment on achète la paix sociale   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Déc - 16:37

ls touchent 4 milliards par an de la collectivité pour 8 % de syndiqués. Subventions à gogo, permanents par milliers, gabegie... Un rapport parlementaire lève le voile. Décapant !

Des vacances à Dakar aux frais de France Télécom ! En février dernier, 12 délégués syndicaux du groupe se sont rendus au Sénégal, officiellement pour assister au Forum social mondial. Dans leurs valises, un mandat en bonne et due forme du très imposant Comité central de l'unité économique et sociale (CCUES). Pour représenter les salariés de France Télécom face à la «place importante faite au secteur des télécoms, notamment dans le cadre des relations nord-sud», la délégation a reçu un chèque de 12.000 euros. À l'heure où les entreprises serrent les coûts et l'État taille dans ses dépenses, les syndicats ne rechignent pas à envoyer leurs membres au soleil, tous frais payés, simplement «pour nourrir leur réflexion».

Gonflé? Non, une pratique plutôt ordinaire dans une France qui n'aime pas ses syndicats mais les nourrit grassement. Car si le syndicalisme n'a jamais été aussi peu représentatif dans notre pays - seuls 8 % des salariés (public et privé confondus) adhèrent à une organisation, le taux le plus bas de l'Union européenne ! -, la machine syndicale, elle, se porte bien, très bien même. Et pour cause: elle vit aux crochets des autres ! C'est la démonstration choc que font les députés dans un rapport rendu public cette semaine, et que Le Figaro Magazine a pu consulter en avant-première.

Au terme d'une commission d'enquête de six mois, de dizaines d'auditions, les élus font ce constat: la collectivité fait chaque année un chèque de 4 milliards d'euros pour financer l'activité syndicale. Presque l'équivalent du budget de l'Enseignement supérieur...


(Infographie : Olivier Cailleau/Source : Commission d'enquête parlementaire sur le financement des syndicats)
Les cotisations ne représentent qu'une part infime des budgets syndicaux: guère plus de 3 à 4% pour les organisations représentant les salariés et de 15 à 60 % selon les cas pour les structures patronales.C'est une «exception française en Europe», relèvent les parlementaires, soulignant qu'ailleurs sur le continent, «les cotisations occupent une part primordiale dans les ressources des syndicats, plus de 80% dans l'ensemble». Leur «légitimité» est à ce prix, notamment vis-à-vis des pouvoirs publics, glisse le rapport.

Ici, ce sont les détachements syndicaux, les décharges horaires, les subventions aux comités d'entreprise ou encore la gestion des organismes sociaux et de la formation professionnelle qui fournissent le gros des moyens. Un système bien huilé mis en place au lendemain de la guerre et que personne - même en ces temps de crise - n'a osé remettre en cause. Et surtout pas l'État impécunieux, pourtant avide d'économies. Y trouverait-il son compte?

Lorsqu'il a décidé de se pencher sur cette délicate question, Nicolas Perruchot, ce député centriste qui a fait une entrée tonitruante sur la scène politique en 2001, en évinçant Jack Lang de la Mairie de Blois, savait qu'il avançait en terrain miné. L'annonce de sa commission d'enquête a été fraîchement accueillie «en haut lieu», souffle-t-il. À plusieurs reprises, on m'a fait dire qu'une commission d'enquête parlementaire sur le prix de l'essence serait mieux venue», précise Perruchot, pas mécontent de n'en avoir fait qu'à sa tête.

Les syndicats ne se sont pas bousculés à la porte de la commission. «Nous nous sommes même demandé si nous aurions besoin de faire intervenir la force publique, comme nous en avons le droit», confie-t-il. Les représentants de l'UIMM - la puissante fédération patronale de la métallurgie - ou de FO ne se sont présentés à la convocation des députés qu'in extremis, lors de la dernière semaine d'audition.

On comprend leurs réticences. Le tableau que dressent les élus est décapant: «mécanismes de financement structurellement opaques», «absence de prise en considération (...) des mises à disposition de personnels et de locaux», «dérives»... Le schéma descircuits de financement qu'ils ont tenté de reconstituer vaut son pesant d'or, tant il est incompréhensible.

Les députés se sont fondés pour leur enquête sur de tout nouveaux éléments, fournis par les fédérations elles-mêmes. Car, pour la première fois cette année, les organisations syndicales et patronales ont dû se livrer à un exercice d'un genre nouveau: la publication de leurs comptes, en vertu de la loi d'août 2008 sur la représentativité syndicale. Personne n'avait osé leur demander le moindre bilan depuis la loi Waldeck-Rousseau créant les syndicats en... 1884 !

Certes, une incertitude plane encore sur les obligations des puissants syndicats de la fonction publique. En outre, toutes les organisations ne se sont pas pliées aux nouvelles règles du jeu avec le même entrain, certaines les ont même royalement ignorées. On attend toujours les comptes de FO pour 2010, de même que ceux de l'Union nationale des professions libérales (Unapl). Quant à la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), elle a carrément fait savoir qu'elle n'entendait pas commencer l'exercice avant l'année prochaine.

Bernard Thibault, lui, a fait le choix de présenter le bilan de la CGT à la presse le 14 novembre. Sur 79 millions d'euros de cotisations versés par ses adhérents, un peu moins de 13 ont été affectés à la confédération pour financer ses activités, a-t-il détaillé. Ce qui lui a permis d'affirmer que près des deux tiers des recettes de la CGT provenaient des adhérents. À l'entendre, on serait donc «très loin» de l'image d'un syndicat «fonctionnant avec l'argent public». Simple question de présentation. Ce que l'on nomme par facilité «syndicat» est juridiquement composé d'une kyrielle de structures: sections d'entreprises, unions locales, départementales, fédérations professionnelles... La maison-mère est souvent elle-même incapable d'indiquer avec certitude le nombre de ses affidés. La CGT, par exemple, hésite entre 25.000 et 30.000 entités.

Quoi qu'en dise M. Thibault, l'essentiel de la richesse de la CGT et des autres syndicats de salariés provient des moyens humains - détachements, décharges horaires, etc. - mis à leur disposition par les entreprises et surtout par l'Etat. Ces petites mains se comptent par dizaines de milliers dans la fonction publique. Ou plutôt, elles ne se comptent pas. Car en la matière, l'unité de mesure, c'est l'estimation. Le doigt mouillé.

Pour en avoir le cœur net, l'Inspection générale de l'administration a épluché l'an dernier les mécanismes de mise à disposition pour les syndicats de la fonction publique dans deux départements, le Rhône et le Loiret. Son rapport, resté confidentiel, montre que l'administration n'est pas tatillonne avec les absences syndicales, qu'elle a parfois même renoncé à comptabiliser. Au service des impôts notamment, les syndicats déclarent que tous les droits syndicaux ont été pris quand la direction, elle, fait état d'une importante sous-consommation des heures de détachement ! De manière générale, les administrations peinent à distinguer les différents types d'absence ou de décharge.


(Source : Commission d'enquête parlementaire)
Les abus prospèrent dans un univers où règne le flou. Soumis aux questions des inspecteurs de l'administration, les directeurs des ressources humaines des ministères ont bien dû admettre qu'ils ne disposaient d'aucun tableau de bord détaillé de leurs effectifs. Des réponses au moins aussi vagues ont été données aux députés. Du bout des lèvres, au ministère de la Fonction publique, on reconnaît qu'environ 17.000 agents (en postes équivalents temps plein) seraient mis à la disposition des syndicats dans la fonction publique. Dont près de 1200 à l'Éducation nationale. Les parlementaires ont conclu de cet aveu à moitié officiel que la réalité devait se situer bien au-dessus et Perruchot avance le chiffre de «28.000 équivalents temps plein pour les trois fonctions publiques». Si l'on s'en tient au chiffre officiel, les moyens humains offerts aux syndicats par l'État représenteraient une enveloppe minimale de 1,3 milliard d'euros. «J'ai dit à Valérie Pécresse: rien qu'avec une économie de 10% sur ce budget, je te fais l'équivalent de deux taxes sodas», ironise le rapporteur.

Dans certains services de l'État comme la police, fortement syndiquée, ces mises à disposition ont atteint une telle ampleur que le ministre a dû taper du poing sur la table. Depuis une dizaine de jours, le cabinet du ministre de l'Intérieur reçoit discrètement les syndicats de policiers les uns après les autres. Claude Guéant a lancé un pavé dans la mare en déclarant qu'il comptait «remettre les policiers sur le terrain». Depuis les déclarations du ministre, les langues se délient, et les différentes centrales se renvoient la patate chaude. Les uns ont reconnu des syndicalistes policiers assurant le service d'ordre de manifestation d'un candidat de gauche, les autres dénoncent les moyens humains particulièrement généreux consacrés aux œuvres sociales de la police. Jusqu'où ira le ministre de l'Intérieur? Dans bien des cas, les administrations préfèrent fermer les yeux pour assurer la paix sociale.«Globalement, les quotas de détachement dans la fonction publique ont souvent été dépassés avec la bénédiction des ministères», concède un connaisseur.

Cette stratégie dépasse de beaucoup les détachements de permanents syndicaux. Elle passe aussi par des largesses aux comités d'entreprise, la mise à disposition de locaux et de moyens matériels. Toujours dans la police, à Lyon, les syndicats policiers bénéficient depuis 2008, date de la destruction d'un immeuble ancien, d'un relogement dans le domaine privé pour un loyer annuel de 87.000 euros.

Au fil des ans, certains comités d'entreprise de la sphère publique sont devenus de véritables coffres-forts ! Il est vrai que les patrons n'hésitent pas à mettre la main à la poche bien au-delà des obligations prévues par la loi. Manière d'acheter, au prix fort, la paix sociale. Pierre Mongin, à la tête de la RATP, n'aligne-t-il pas 16 millions par an, c'est-à-dire 7 de plus que ce que lui imposent les textes, dans la caisse syndicale? Durant plus de dix ans à la tête d'Air France, Jean-Cyril Spinetta a mis des sommes importantes à disposition de ses comités d'entreprise (3,1 % de la masse salariale). Un compte courant avait même été mis à disposition par l'entreprise pour éponger les dettes et la gestion hasardeuse du CCE. Air France l'a fermé en 2008 et a accepté d'éponger un découvert de 7 millions d'euros. Une goutte d'eau face aux enjeux poursuivis par la direction: faire passer la privatisation de l'entreprise et la fusion avec le néerlandais KLM.

Même chose à EDF, qui abrite la plus grosse cagnotte de la CGT, l'intouchable Caisse centrale d'action sociale (CCAS). «Les magistrats ne comprennent rien aux impératifs économiques!» s'était emporté un certain ministre du Budget en 2004 alors qu'une information judiciaire était ouverte sur les irrégularités de la gestion du comité d'entreprise (4000 permanents syndicaux). Met-on en cause la gestion d'un syndicat majoritaire à la veille d'un changement de statut de l'entreprise? Chez France Télécom-Orange, la direction a trouvé une méthode tout aussi efficace de mettre de l'huile dans les rouages: acheter des pages de publicité dans les journaux syndicaux ou encore louer des stands dans les grands congrès.

Par comparaison, les entreprises privées «contribuent financièrement assez peu, sauf exception, au financement des syndicats de leurs salariés», note la commission d'enquête parlementaire. Hormis les décharges horaires prévues par la loi et les locaux syndicaux mis à disposition et dûment mentionnés dans leurs comptes. Au total, les députés évaluent le coût de la représentativité syndicale dans le secteur privé à 1,6 milliard d'euros. Un chiffre qui «ne correspond pas, à proprement parler, au financement des "syndicats", mais plus précisément à celui de l'activité de représentation, de défense, de revendication menée par les syndicalistes dans les entreprises», note le rapport. En outre, plus des trois quarts de ces syndicalistes sont élus par le personnel et non désignés par leur syndicats.


(Source : Commission d'enquête parlementaire)
Les organisations syndicales et patronales se partagent enfin également, depuis plus de soixante ans, le gros gâteau du paritarisme. Ce sont elles qui gèrent le circuit de la formation professionnelle en France (un pactole de 6,3 milliards) et le «1% logement». Elles encore qui sont aux commandes des grands organismes de la Sécurité sociale et de l'Unedic, des mastodontes qui assoient leur puissance et font vivre des dizaines de milliers de militants promus au rang d'administrateurs. Indemnités forfaitaires, frais de formation, prise en charge de secrétariat, voyages d'études...: les députés énumèrent les multiples avantages que procure la gestion des organismes paritaires (voir tableau). «Tout le monde se tient, car tout le monde en croque», résume un dirigeant d'une caisse de retraite complémentaire, la galaxie Agirc-Arrco.

Denis Gautier-Sauvagnac, ancien dirigeant de la très puissante UIMM au sein du Medef, n'a toujours pas livré les secrets de la «fluidification du dialogue social». Dix-neuf millions d'euros ont été retirés en liquide des caisses de l'organisation entre 2000 et 2007, qui auraient majoritairement servi au financement occulte de syndicats, selon les soupçons des enquêteurs.

«Je suis parvenu à la conclusion qu'il existe bien un système, une stratégie globale et une alliance objective entre acteurs concernés, analyse Jean-Luc Touly, syndicaliste lui-même, en cours de rédaction de son deuxième ouvrage sur les financements occultes. Si la CGT n'a pas mené la fronde lors de la réforme des régimes sociaux, comme elle aurait pu facilement le faire, c'est que le gouvernement avait une monnaie d'échange: la loi sur la transparence des comptes syndicaux dont l'incidence est limitée. »

Au plus fort de la crise, les confédérations affichent une insolente santé financière. Toutes les centrales sont propriétaires de vastes locaux parisiens : le siège du Medef est valorisé 24 millions d'euros, l'UIMM dispose d'un trésor de guerre de près de 505 millions d'euros, selon le rapport. François Chérèque, à la tête de la CFDT, avoue avoir du mal à cacher ses économies de plus de 350 millions d'euros, dont 34,7 millions de « trésorerie disponible ». Celle de la CGT est de 42 millions d'euros. Les fruits d'une «gestion de père de famille» ont expliqué, sans rire, plusieurs responsables syndicaux...

Des rentiers, les syndicats français? Ils fonctionnent en tout cas très bien indépendamment de leur manque de représentativité. Inutile de grandir pour s'enrichir ! À l'extrême, ils n'auraient guère besoin d'adhérents. Premier syndicat français, la CGT en compte 670.000. Très loin des 2,4 millions d'IG Metall, le syndicat allemand des «métallos».


Par Fabrice Amedeo
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MessageSujet: DEMISSION ! Mr BERTRAND   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMar 27 Déc - 16:19

Le ministre du Travail et de la Santé, Xavier Bertrand, mis en examen pour diffamation pour avoir accusé Mediapart d’utiliser des «méthodes fascistes», est renvoyé devant le tribunal correctionnel, a-t-on appris mardi de source judiciaire, confirmant une information du site.

L’ordonnance de renvoi du ministre a été signée par une juge d’instruction parisienne le 16 décembre et la date de son procès devrait être fixée en mars, a-t-on précisé.

Un des avocats de M. Bertrand, Me Edouard de Lamaze a indiqué à l’AFP que son renvoi devant le tribunal correctionnel était automatique dans le cadre d’une procédure de dépôt de plainte en diffamation avec constitution de partie civile, choisie par Mediapart, à partir du moment où le ministre avait reconnu avoir prononcé les propos pour lesquels il est attaqué par le site d’informations fondé par Edwy Plenel.

Alors secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand avait accusé le 6 juillet 2010 Mediapart d’user de «méthodes fascistes». Le site avait déposé une plainte en diffamation.

«Quand certains médias, notamment un site qui utilise des méthodes fascistes à partir d’écoutes qui sont totalement illégales (…), mais dans quel monde on est, dans quel monde on est!», avait dit M. Bertrand en marge d’un meeting.

Dans une interview au site, l’ex-comptable de Liliane Bettencourt avait affirmé que le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, lui avait demandé, lors de la campagne présidentielle de 2007, de retirer 150.000 euros qu’il comptait remettre à M. Woerth, trésorier de l’UMP.

Xavier Bertrand a été mis en examen pour diffamation le 30 juin 2011.
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MessageSujet: La bombe Karachi menace le candidat Sarkozy.   Pourrie jusqu'au trognon la démocrassouille hexagonale - Page 2 Icon_minitimeMar 3 Jan - 17:50

La bombe Karachi menace le candidat Sarkozy.
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Dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, on pense qu'il s'agit d'une course contre la montre. D'ici l'élection présidentielle, les juges Marc Trévidic, d'une part, et Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire d'autre part, se dépêcheraient de terminer leurs instructions des deux volets, criminel et financier, de l'affaire dite de Karachi avant le premier tour de l'élection présidentielle.

Dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, on est sûr qu'il s'agit d'une instrumentalisation politique, que ces révélations à répétition (jusqu'à cette dernière de Libération, lundi 2 janvier 2012), ne sont que l'oeuvre de journalistes engagés et anti-sarkozystes. Pourtant, la manoeuvre politique était ailleurs, du côté des pouvoirs publics depuis 2002. Depuis l'attentat de mai 2002 à Karachi, l'enquête a fait fausse route, orientée (volontairement ?) vers une piste terroriste. Ce n'est que récemment, en 2009, à l'occasion d'un changement de juge, qu'elle a enfin progressé.

Depuis l'été dernier, les révélations de Mediapart et de deux anciennes épouses de deux proches du clan Sarkozy ont ajouté de nouvelles frayeurs à l'aréopage sarkozyen. Ces derniers jours, l'AFP, Mediapart puis Libération ont porté de nouvelles pièces de l'affaire à la connaissance du grand public.

Les aveux...
Pendant la prétendue trêve de Noël, quelques informations supplémentaires sont venues troubler le repos de l'équipe élyséenne.

1. Le 31 décembre, l'AFP a publié des extraits de PV d'audition de Renaud Donnedieu de Vabres (RDDV) mi-décembre. En des termes très clairs, RDDV a admis les 13 et 14 décembre dernier aux enquêteurs de la Division nationale d'investigations financières (DNIF) avoir imposé Ziad Takieddine et Abdul Rahman El-Assir comme informateurs dans la vente des sous-marins français Agosta au Pakistan en 1994. Mais il a récusé le terme d'intermédiaire, il préféra l'expression « personne utile par leurs informations ». L'AFP a livré quelques extraits du PV d'audition vendredi dernier. Ziad Takieddine nie d'ailleurs toujours avoir perçu 26 millions d'euros de commission sur ce contrat.

En revanche, RDDV ne sait pas comment ces informateurs-clés ont été rémunérés: « Je me doutais qu'un certain nombre de personnes allaient toucher des commissions, dont M. Takieddine. Par contre je ne savais pas par quel biais ni le montant qu'il allait percevoir ».

2. Dans un article du 29 décembre dernier, Mediapart a révélé que Ziad Takieddine reconnaissait avoir versé des fonds à Thierry Gaubert, l'ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy. Le site a même trouvé trace d'un virement de 100.000 dollars de Takieddine à Gaubert en octobre 2010.
À la question du juge Van Ruymbeke «lui avez-vous remis de l'argent ?», M. Takieddine a répondu : «Oui, sur différentes périodes, par des virements, sur sa demande. Il avait besoin d'argent, il voulait que je lui prête de l'argent. Il ne m'a remboursé que très partiellement.»
3. Thierry Gaubert a bel et bien transféré des espèces de Suisse en France au moment des faits. Son ex-femme l'accuse. Le 29 décembre dernier, Mediapart complète: « Les policiers en ont retrouvé la trace. » Et précise que Thierry Gaubert, interrogé le 16 décembre dernier par la police, « n'a pas pu justifier l'origine des fonds déposés en 1995 − un million de francs suisses −, ni même les dépôts suivants. »

4. Brice Hortefeux, l'un des plus fidèles de Nicolas Sarkozy, est soupçonné d'avoir reçu des enveloppes d'espèces de la part de Ziad Takieddine. Le soupçon vient d'une accusation de l'ex-femme de l'homme d'affaires, citée par Mediapart dans le même billet. Le 19 décembre dernier, Brice Hortefeux a reconnu devant le juge Roger Le Loire qu'il avait « pu mesurer à l'occasion de la négociation d'un contrat important pour notre pays, le contrat Miksa la qualité de ses relations avec les autorités saoudiennes». Cette négociation portait sur la sécurisation des frontières saoudiennes.

... qui ciblent François Léotard...
La prochaine cible des instructions devrait être François Léotard. En 1995, il était ministre de la Défense d'Edouard Balladur quand ces contrats Agosta et Sawari II ont été conclus. Renaud Donnedieu de Vabres était son proche conseiller spécial.

La plupart des protagonistes français de cette vente ont été mis en examen depuis septembre dernier: Ziad Takieddine, l'intermédiaire qui nie avoir été intermédiaire dans la vente Agosta mais reconnaît son rôle dans Sawari II; Thierry Gaubert, ancien directeur de cabinet de Sarkozy à la mairie de Neuilly-sur-Seine, propulsé à l'organisation des meetings de campagne d'Edouard Balladur en 1995 (avec ... Brice Hortefeux); Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet de Balladur à Matignon en 1993-1995 et témoin du mariage Nicolas/Carla en février 2008; et, plus récemment, l'ancien PDG de la DCNI, la branche internationale de la Direction des constructions navales qui a vendu les sous-marins Agosta: Dominique Castellan.

Ce dernier a été mis en examen juste avant Noël, le 21 décembre 2011, pour abus de bien sociaux de 1994 à 1997 par le juge Renaud van Ruymbeke. Il est soupçonné d'avoir conclu « un contrat d'assistance fictif contraire à l'intérêt de la DCN » en 1994, qui prévoyait le versement de 33 millions d'euros de commission à une société de Ziad Takieddine. Or, d'après les juges, M. Castellan aurait agi « afin de conserver son poste » et « sur instruction du ministre de la Défense de l'époque, François Léotard ».


Il reste donc deux personnages clés, François Léotard et... Nicolas Sarkozy.

Depuis qu'il s'est retiré de la chose politique, le premier utilise son carnet d'adresses... en Afrique. En Tunisie, son nom a fait surface dans un rapport de la Commission nationale d'investigation sur la corruption et la malversation, publié en novembre, à propos de l'octroi d'un marché de traitement de déchets sous Ben Ali: « Il apparaît que le marché a été accordé d'une manière irrégulière [...] à la société française et son conseiller FL, qui occupait le poste de ministre dans le gouvernement français et que l'ancien président [Ben Ali, ndlr] considérait comme un ami de la Tunisie.»

... et Nicolas Sarkozy
L'autre protagoniste clé de cette affaire est Nicolas Sarkozy. Lundi 2 janvier 2012, le quotidien Libération faisait sa une sur cette affaire: « Sarkozy savait ». Depuis la relance de l'affaire en juin 2009, l'équipe élyséenne a toujours démenti une quelconque implication de Nicolas Sarkozy dans l'affaire: il n'était que porte-parole de la campagne d'Edouard Balladur; ministre du budget, il ne gérait aucune vente d'armes; et il ne savait rien.

En fait, Nicolas Sarkozy savait, et nous le savions depuis quelques temps. En novembre 2010, Libération rapportait que la police luxembourgeoise l'avait nommément cité dans l'un de ses rapports: en tant que ministre du Budget, il avait avalisé la création d'une société-écran en 1994 pour le versement des commissions occultes du contrat Agosta, baptisée HEINE. Des « courriers à en-tête de Heine échangés entre Nicolas Sarkozy (alors ministre de l’Intérieur) et les administrateurs de la société » avaient été saisis. Mediapart avait également révélé comment Nicolas Sarkozy avait chargé ses conseillers de « négocier avec l'ancien dirigeant d'une société écran de la Direction des constructions navales (DCN) » un protocole transactionnel signé en 2009.

Lundi 2 janvier 2012, Libération publiait des extraits de procès-verbaux d'audition de Gérard-Philippe Menayas, l'ancien directeur administratif et financier de la DCNI, devant le juge Renaud van Ruymbeke. Ce dernier confirma (1) que le cabinet du ministre du budget était au courant, et (2) qu'une validation officielle du versement de commissions occultes à Ziad Takieddine et Abdul Rahman El-Assir par le ministre Sarkozy était nécessaire.
M. Menayas : « Il est clair que le Ministère du Budget a nécessairement donné son accord pour la création de Heine . Vu l'importance du sujet, cette décision ne pouvait être prise qu'au niveau du cabinet du ministre.»
Le juge: « Si je comprends bien, la mise en place de la structure Heine n'a donc pu se faire qu'avec le double accord des deux cabinets du ministre du Budget et celui de la Défense. Est-ce exact ? »
M. Menayas: « Oui. J'ai une expérience en la matière, ayant travaillé 6 ans à la direction du trésor. Je n'imagine pas qu'une telle décision ait pu être prise sans l'aval du cabinet du ministre. (...) Si ces précautions n'avaient pas été prises, je n'aurais jamais obtenu (...) l'accord de la direction générale des impôts (...) pour payer des commissions via Heine.»
Notez que Menayas évoque le cabinet du ministre et non pas Nicolas Sarkozy. mais savez-vous de quels montants parlons-nous ? De près de 300 millions d'euros de commissions d'intermédiaires: 84 millions d'euros sur le contrat Agosta et 213 millions d'euros sur le contrat Sawari II. Comment imaginer que la validation de la déductibilité fiscale dans les comptes de la DCNI d'une telle charge en si peu de temps n'ait été portée à la connaissance du ministre Sarkozy.

Lundi 2 janvier, Fabrice Arfi et Karl Laske de Mediapart ajoutaient une autre pièce au dossier, relative au contrat Sawari II: « un feu vert a bien été donné, en 1995, en pleine campagne présidentielle, par le ministre du budget d'alors afin d'apporter la garantie de l'Etat à l'office d'armement Sofresa dans la vente des frégates saoudiennes ».

Ce feu vert, les enquêteurs l'ont trouvé dans un courrier daté du 30 mars 1995, signé par François Lépine, directeur de cabinet de François Léotard, à l'office d'armement Sofresa. M. Lépine confirmait au patron de la Sofresa «la nécessité de mettre en place dans les plus brefs délais, un dispositif financier permettant aux autorités saoudiennes d'effectuer le premier paiement prévu au titre du contrat d'Etat à Etat Sawari II». Ce dispositif prévoyait une caution de l'Etat pour accélérer le paiement de l'Arabie Saoudite. Et pour conclure, Lépine précisait utilement: «Je vous confirme avoir obtenu l'accord de mon collègue du Budget sur cette solution intérimaire, et notamment sur le fait que la garantie de l'Etat vous serait accordée».

Résumons-nous:

1. Le cabinet du ministre Sarkozy a validé la déductibilité fiscale de près de 300 millions d'euros de commissions sur deux contrats d'armements (Agosta et Sawari II) dans les comptes de la DCNI.

2. Les juges en charge de l'enquête ont mis en examen le patron de la société vendeuse, l'un des intermédiaires ayant perçu une part de ces commissions, le directeur de cabinet du premier ministre de l'époque, l'ancien conseiller direct du ministre Sarkozy

3. Mais... Nicolas Sarkozy ne savait rien.

Pour qui nous prend-on ?


Flashback:


Attentat de Karachi : Sarkozy dénonce une... par politistution


Attentat de Karachi : Sarkozy dénonce une... par politistution

et


KarachiGate : commissions suspectes du "reseau... par politistution

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