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 et des coneries...plein la bache !

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MessageSujet: et des coneries...plein la bache !   et des coneries...plein la bache ! Icon_minitimeMer 26 Oct - 17:28

La nouvelle provocation de Mgr Leonard (Bruxelles) :
Les enseignants divorcés interdits d’école !
Cela fait quelques temps qu’on n’entendait plus parler de lui. L’archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr André-Joseph Léonard, se devait sans doute d’observer un certain jeûne médiatique, suite aux effrayants scandales pédophiles à répétition impliquant des membres du clergé, et non des moindres, puisque parmi eux on comptait un évêque, Mgr Roger Vangheluwe.

En outre, ces derniers mois, on pouvait avoir l’impression que le Primat de Belgique jouait davantage le jeu de la solidarité épiscopale, ce qui n’était pourtant pas son habitude de par le passé. Enfin, sa gouvernance épiscopale malinoise et bruxelloise se faisait plus discrète, comme si le fougueux archevêque laissait pour une fois ses collaborateurs agir en première ligne. D’ailleurs, sur les trois évêques auxiliaires qui lui furent donnés par le Pape, deux des trois sont classés comme progressistes, et seul Mgr Léon Lemmens, il est vrai donné comme possible coadjuteur et futur successeur de Léonard à moyen terme, fait figure de conservateur, mais en version très light.

On renoue souvent ses vieux démons. L’archevêque Léonard aurait-il reculé pour mieux sauter ? Toujours est-il qu’on retrouve aujourd’hui le Léonard trop connu qui a souvent défrayé la chronique pour ses provocations et ses propos parfois scandaleux (par exemple sur les homosexuels). Faisant à nouveau preuve d’un intransigeantisme aussi impavide que décalé, Mgr Léonard vient de s’opposer de façon abrupte, cassante et définitive à ce que des personnes divorcées et remariées puissent enseigner dans des écoles catholiques et a fortiori les diriger. En effet, dans le numéro d’octobre de /Pastoralia/, la revue très officielle et au ton habituellement feutré du diocèse de Malines-Bruxelles, Mgr Léonard vient de prendre une position qui allume la polémique la plus vive, décrétant que les divorcés doivent se garder d’intervenir de sorte à se trouver dans une situation « délicate » (on retrouve derrière cet adjectif la langue de buis). En clair, : « Pour ceux qui se remarient après un divorce, il est préférable de ne pas être enseignant religieux ou directeur d’école. »

Cette position décalée, et totalement irréaliste, en considération du nombre de divorces, suscite une tempête de protestations. Comme celle du responsable du Collège des directeurs de l’enseignement fondamental catholique (autrement dit au niveau de l’école élémentaire), Jean-Pierre Merveille, qui rappelle cette vérité de bon sens (mais le bon sens, contrairement à ce que disait Descartes, n’est pas la chose la mieux partagée, surtout par certains évêques réactionnaires) : « Un cadre légal garantit une distinction claire entre les vies privée et publique ». Poser un tel critère de vie privée pourrait d’ailleurs être attaqué en justice comme discrimination à l’embauche. Conrad Van de Werve, Directeur de la communication du Secrétariat général de l’enseignement catholique, en est en tout cas persuadé. Les associations de parents montent également au créneau : « La personne (qui veut enseigner) doit répondre aux conditions légales pour être engagée ». Or, les considérations d’ordre privé comme un divorce n’entrent pas en ligne de compte. Un rappel plus qu’opportun fait par le président de l’Union des fédérations des associations de parents de l’enseignement catholique (Ufapec), Pierre-Paul Boulanger, croyant convaincu et engagé. Quant aux autres évêques de Belgique, manifestement très gênés, ils gardent pour l’instant le silence.

Plus virulent, le Centre d’Action Laïque fait aussi le rappel qui suit : « Faut-il rappeler en effet que l’enseignement catholique est subventionné à 100% par les pouvoirs publics et que nous ne sommes plus sous le régime concordataire du XIXe siècle ? ». Il estime, au demeurant, qu’il est discriminatoire de laisser entendre que des personnes divorcées seraient de mauvais enseignants dans le cadre des écoles catholiques. Cela est même « outrageant et insupportable ». Avant de conclure : « Le conservatisme et la vision du monde scolaire dont fait preuve le primat de Belgique semble heureusement n’avoir aucun écho positif dans les milieux catholiques ». Ce qui heureusement est vrai. On se réjouira de la distinction faite par le Centre d’Action Laïque entre la majorité des catholiques belges, d’ouverture, et leur vibrionnant prélat.

Quant à la ministre de l’Enseignement obligatoire, Marie-Dominique Simonet, très irritée, mais qui veut se garder de jeter de l’huile sur le feu, elle a fait préciser par son cabinet que les décrets concernant la nomination des directeurs d’écoles ne se basent pas sur des questions d’ordre privé pour la sélection des candidats. Bien entendu, elle entend rester attentive à toute forme de discrimination directe ou indirecte.

Le philosophe et juriste Edouard Delruelle apporte une précision importante. Tout en reconnaissant que l’institution peut en effet poser des exigences spécifiques en matière d’embauche, il tient à rappeler que cela ne justifie pas des exigences indues : « Le pouvoir organisateur catholique peut exiger qu’une personne divorcée ne fasse pas le prosélytisme du divorce au sein de l’établissement et qu’elle respecte dans ses paroles et ses actes l’institution du mariage. Mais il ne peut pas exiger des choses relatives à la vie privée des gens ». Edouard Delruelle ajoute qu’il trouve inquiétant de tenir des propos comme ceux de l’archevêque de Malines-Bruxelles : « On pourrait considérer qu’avec l’autorité morale qui est sienne, l’archevêque a fait une sorte d’injonction de discriminer les divorcés. Ses propos pourraient donc être considérés comme une incitation à la discrimination sur base de l’état civil, selon la loi de 2007 ».

A notre humble avis, dans un même sens, et sans être systématiquement procédurier, ce qui contredit une culture du débat et de la liberté d’expression, il serait opportun que cette querelle qui vient de s’ouvrir ne se limitât point à l’agora des échanges mais qu’elle soit suivie d’une procédure dans le cadre strictement juridique. Afin de clouer enfin le bec, si l’on ose dire, à ce prélat arrogant et autoritaire, dont les premières victimes sont peut-être les catholiques eux-mêmes, tant il contredit avec violence (on se souvient de ses propos sur le Sida comme forme de "justice immanente) les exigences minimales du témoignage évangélique dans la société actuelle.
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