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 De nouvelles approches du problème

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MessageSujet: De nouvelles approches du problème   De nouvelles approches du problème Icon_minitimeVen 24 Fév - 17:06


REPORTAGE Sur StreetPress Didier, pédophile condamné en 2007, se souvient de «la claque énorme» qu'il a reçue quand une victime d'abus lui a raconté son histoire. Latifa Bennari les fait se rencontrer pour «qu'ils se reconstruisent» ensemble.

« Une fois qu’ils ferment l’ordinateur, ils n’ont souvent aucun désir pour les enfants »

Il est 23h passé mais la voix au bout du fil semble ne jamais être fatiguée. Latifa Bennari a l’habitude. Tous les jours, elle assure seule l’écoute téléphonique des pédophiles dans le cadre de son association L’Ange Bleu , créée en 1998.

Seule association en France à proposer d’aider aussi bien les victimes d’abus sexuel que les pédophiles, Latifa Bennari cherche à prévenir le premier passage à l’acte des personnes attirées sexuellement par les enfants, à contrecourant des politiques et des discours centrés sur la prévention de la récidive. Elle milite pour que la terminologie en usage change, contestant la définition courante d’un pédophile comme personne abusant sexuellement des enfants pour lui préférer celle de personne attirée sexuellement par les enfants. A travers cette redéfinition, elle souhaite mettre la lumière sur l’existence de nombreux pédophiles abstinents, n’ayant jamais abusé sexuellement d’enfants mais attirés par eux dans un cadre fantasmatique souvent lié à internet. « Tous les pédophiles ne sont pas des criminels », insiste Latifa Bennari. « Une fois qu’ils ferment l’ordinateur, ils n’ont souvent aucun désir pour les enfants ».

VIRTUAL INSANITY Didier*, la quarantaine, est l’un d’entre eux. Condamné en 2007 à 6 mois de prison avec sursis pour consommation d’images pédopornographiques, sa pédophilie est née au début des années 2000 avec internet et s’arrête pour lui à son écran. « Je n’ai pas jamais eu d’attirance physique dans la vraie vie pour les enfants, et c’est toujours le cas aujourd’hui. Quand je vois une jeune fille dans la rue, je n’ai aucune envie de lui sauter dessus. C’est la relation à l’image qui m’excite », explique-t-il. Les juges ont d’ailleurs décidé de le laisser continuer d’exercer son métier de professeur au collège.

« Je n’ai pas sombré dans la pédophilie du jour au lendemain, ça a été quelque chose de progressif, de lent, d’insidieux », raconte Didier. Consommateur banal de pornographie sur internet, il tombe sur des images de sexes épilés, qui le conduisent peu à peu vers des photos de sexes d’enfants.

« J’avais des limites morales, comme tout le monde, puis je les ai repoussées en cherchant des images et des films de plus en plus horribles. »

L’internet libre du début des années 2000 le fait chuter encore plus vite: « A l’époque, c’était d’une facilité saisissante, on pouvait simplement payer avec sa carte bleue pour accéder à ce genre d’images ». Puis l’engrenage autodestructeur s’emballe : « Plus je téléchargeais, plus je me sentais coupable, et plus je me sentais mal, plus je téléchargeais ».

Pour Didier, internet devient un « refuge, un monde de fantasmes » vers lequel il se tourne dès que la réalité lui déplaît », qu’il se sent stressé ou agressé. Il développe des comportements obsessionnels : tel un « collectionneur de timbres », il passe des heures à archiver et classer des images et, surtout, à chercher celles qu’il n’a pas encore. « C’était devenu complètement ubuesque. Je me suis fait manger par mon obsession », raconte-t-il.

La justice ne peut pas se substituer à ce type de démarche car le monde judiciaire c’est le cadre du conflit









Je n’ai pas jamais eu d’attirance physique dans la vraie vie pour les enfants
A QUI EN PARLER ? « Le problème pour ces gens-là, c’est qu’ils ne peuvent pas parler de cette attirance, et c’est parce qu’ils ne peuvent pas en parler, qu’ils risquent un jour de passer à l’acte », explique le psychanalyste Jean-Michel Louka. Pas de SOS possible, de numéro vert disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 mais la machine judiciaire qui s’abat presque toujours sur eux.

Jean-Michel Louka est l’un des deux seuls psys sur Paris à accepter de recevoir des pédophiles abstinents à son cabinet. Il traite une dizaine de pédophiles, presque tous de sexe masculin, à l’exception d’une femme. Il dresse un profil commun :

« 90% des pédophiles ont subi un abus sexuel. Ils sont fixés à cette scène. D’ailleurs, les pédophiles qui passent à l’acte le font souvent sur un enfant du même âge que celui auquel ils ont été abusés. Ce sont souvent des personnes restées enfants, totalement immatures au niveau de la sexualité, qui ne se rendent souvent pas compte de ce qu’ils font, loin de l’image du pervers pédophile monstrueux véhiculée dans les médias et les discours populaires. »

Didier a été abusé sexuellement dans son enfance et a reçu une éducation très violente de la part de son père. Pour lui, son passage de la pornographie classique à la pornographie pédophile relève de cette « recherche de la sanction, de la confrontation avec l’autorité », à laquelle il était habitué jeune. « Tout le monde sait qu’on va se faire avoir par la police en téléchargeant, mais cela ne nous empêche pas d’y aller, au contraire ».

Comme la majorité des autres pédophiles, Didier n’a jamais parlé de l’abus sexuel qu’il a vécu dans l’enfance et encore moins suivi de psychothérapie ou de psychanalyse. « Je n’étais pas habitué à recevoir de l’aide ni à en demander », dit-il simplement. « C’est le passage en garde à vue qui m’a conduit à contacter L’Ange bleu. Quand j’ai vu que les policiers me considéraient comme un violeur, j’ai réagi : je ne voulais pas être ce type là. » Latifa lui propose au bout de quelques mails de venir assister à « un groupe de parole mixte», où se rencontrent pédophiles et victimes d’abus sexuel.

Le problème pour ces gens-là, c’est qu’ils ne peuvent pas parler de cette attirance









Je n’en revenais pas que des victimes puissent venir me parler, à moi, le pédophile
RENCONTRER « SES ABUSEURS » Parmi les 50 à 300 appels par mois que reçoit en moyenne l’association l’Ange bleu, les deux tiers proviennent de victimes ou de familles de victimes. « Nous récupérons les déçus des autres associations qui n’ont pas su offrir aux victimes de véritables moyens pour dépasser leur souffrance et se reconstruire », explique Latifa.

« Lorsqu’une victime fait la démarche d’aller à ces rencontres avec des pédophiles, c’est un peu la carte de la dernière chance. »

Sylvie est l’une de ces victimes, au parcours jalonné des clichés de l’enfance malheureuse : placée en famille d’accueil à l’âge de 2 ans, abusée par un voisin entre l’âge de 6 et 10 ans, récupérée par sa mère biologique à l’adolescence, violée par l’oncle de sa mère à 14 ans. Alors qu’elle veut amener « les pyjamas troués à l’entre-jambes avec traces de sperme » de son grand-oncle à la police, sa mère lui fait du chantage au suicide. Elle se tait pendant très longtemps, jusqu’à son premier groupe de parole en février 2010. Devant ces pédophiles et ces victimes, elle « déballe son histoire pour la première fois ».

« Je ne m’étais pas sentie en confiance avec les psys. Le fait d’entendre les témoignages des uns et des autres, de ressentir la souffrance de chacun, m’a énormément aidé à vider mon sac ».

C’est parce que L’Ange Bleu était la seule association à proposer de rencontrer des pédophiles que Sylvie s’est tournée vers Latifa. « Mes anciens abuseurs étaient décédés, je voulais rencontrer des pédophiles pour comprendre, pour poser les questions que je ne pouvais plus poser à mes agresseurs. Ceux que j’ai rencontrés avaient des profils très différents des abuseurs que j’avais connus. Mais quand certains d’entre eux ont pleuré en écoutant mon histoire, cela a été une forme de reconnaissance de la souffrance que j’avais subie remplaçant le déni de mon propre agresseur. »

Didier parle lui « d’une claque énorme, d’une grande douche». « Je n’en revenais pas que des victimes puissent venir me parler, à moi, le pédophile. » Le groupe de parole lui permet surtout de parler pour la première fois de son propre statut de victime d’abus sexuel. « Je préférais toujours parler de moi en tant qu’auteur, en tant que pédophile. C’est en écoutant les autres victimes que j’ai été renvoyé à ce qui m’était arrivé enfant, à mon image de victime, et face à cette image, on n’a pas envie de faire ça aux autres. »
Le fait d’entendre les témoignages des uns et des autres, de ressentir la souffrance de chacun, m’a énormément aidé à vider mon sac
UN MODÈLE JUSQU’AU MAROC Pour Latifa, « la justice ne peut pas se substituer à ce type de démarche car le monde judiciaire, c’est le cadre du conflit, de la haine, de la violence ». La pimpante quinquagénaire organise ces rencontres à Paris une à deux fois par mois, le temps d’une longue après-midi, autour d’un café et de petits gâteaux dans une ambiance qu’elle veut conviviale. Elle choisit toujours un lieu non institutionnel, souvent le restaurant d’un ami mais parfois aussi le sous-sol de sa maison, « quand mon mari n’est pas là ! », rigole-t-elle.

Elle accepte que des professionnels du monde médical ou judiciaire soient présents à condition qu’ils ne parlent pas, sinon « le groupe ne fonctionne pas du tout de la même manière. L’ambiance se tend, les pédophiles se sentent jugés. Ça fausse la spontanéité et le naturel ». Didier a en effet fait l’expérience d’un groupe de parole coordonné par un psychiatre à Orléans et n’est pas convaincu des effets bénéfiques. « Dans le groupe de Latifa, il n’y a pas de jugement, mais beaucoup de franchise, on s’écoute et on s’autocritique, sans agressivité. A Orléans, les psys s’écoutent parler et ils coupent les cheveux en quatre en intellectualisant trop». Mais Didier est heureux de savoir que parfois des avocats ou des psychiatres assistent aux rencontres organisées à Paris. « Il y a même déjà eu un ou deux procureurs », dit-il, enthousiaste.

Comme lui, Latifa a bon espoir que le regard de la société sur la pédophile puisse changer dans les années à venir. Une quinzaine de groupes d’étude l’ont interrogée en 2011, elle était invitée récemment par la brigade des mineurs de Versailles, bientôt par le centre d’études et d’action sociale du Var et par la ministre marocaine du développement social, de la famille et de la solidarité Nouzha Skalli. « Je peux mourir tranquille », dit-elle en rigolant.

*Didier ne s’appelle pas Didier
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MessageSujet: Prévenir le passage à l'acte   De nouvelles approches du problème Icon_minitimeSam 2 Juin - 9:11

Prévenir le passage à l'acte
10 avril 2012

Prévenir le passage à l'acte

L'association l'Ange Bleu fait le lien entre pédophiles et victimes...
Jean-Marie(*) sentait bien que quelque chose «clochait» chez lui. Il avait même consulté un psychiatre. A l'époque, celui-ci lui avait seulement conseillé de «prendre une douche froide». Cela n'a pas suffi.

A 61 ans, cet enseignant à la retraite accusé d'avoir violé quatre adolescents comparaît, ce mardi, devant les assises du Var. «Il reconnaît les faits. Il encourt vingt ans de prison, détaille Stefan Squillaci, son avocat. C'est terrible, car il a voulu se faire aider avant de passer à l'acte, mais il n'a trouvé personne… Pour les toxicomanes ou les accros aux jeux, il y a des associations et des numéros verts. Pour les pédophiles, rien!» Pourtant, ils sont nombreux. Selon les données de l'Office de la délinquance, 5.423 plaintes pour «viols» ont été déposées l'an dernier par des mineurs. Soit 8,8% de plus que les faits dénoncés par des majeurs.

Une attirance plus qu'une pulsion

Et ce n'est sans doute que la partie émergée de l'iceberg. «Un pédophile est quelqu'un qui a une attirance pour les garçons ou filles prépubères. Cela ne suppose pas forcément qu'il va les violer», explique Jean-Michel Louka, un psychanalyste parisien, dont la clientèle est constituée à 20% de ces «pédophiles abstinents». Leur problème est souvent de trouver quelqu'un à qui parler. «C'est horrible, mais il a fallu que j'abuse de mes deux neveux et que je fasse de la prison pour l'évoquer librement», témoigne ainsi Hugues*.

Et si le salut venait des victimes? Abusée pendant sept ans, Latifa Bennari a créé l'association l'Ange Bleu pour aider les victimes et prévenir le risque de passage à l'acte et de récidive des pédophiles. Régulièrement, elle organise des «groupes de parole» où victimes et auteurs de faits parviennent à échanger et même parfois à se comprendre. «Je suis l'une des seules en France à faire ça.» Raison pour laquelle Stefan Squillaci lui a demandé de venir témoigner, cette semaine, de son expérience à la barre des assises du Var.
(*) Les prénoms ont été modifiés.


"La plupart ne sait à qui s'adresser"

L'association L'Ange bleu met en lien les pédophiles et les victimes pour tenter de surmonter l'horreur de l'agression...
Il y a d'abord eu la souffrance qui embue les yeux de larmes. Puis, la colère qui hérisse le poil et rosit les joues. Le soulagement, enfin, qui délivre le cœur d'un poids bien trop lourd. En trois petites heures, Sofia est passée par tous les états. Quand on lui a donné la parole, elle a commencé par se présenter. «J'ai été abusée par un ami de mon père quand j'avais 5 ans. J'en ai aujourd'hui 36. Et je ne trouve pas de solution. Je ne sais plus quoi faire. Je n'arrive pas à vivre…»

Face à elle, ni psy ni prêtre. Mais bien des pédophiles. Il y a Jules qui a fait un séjour en prison pour le viol de sa fille. Maxime, grand consommateur d'images pédopornographiques sur Internet. Ou encore Claude et Thérèse qui s'apprêtent à passer devant une cour d'assises. Le premier pour «viol par ascendant». La seconde, qui n'est autre que sa femme, pour «non-dénonciation de crime». L'attelage est surréaliste. Tout autant que le sous-sol du restaurant oriental où se déroule la rencontre.

«Je voudrais bien aimer les femmes de 35 ans...»

Latifa Bennari ressert une tasse de thé à la menthe et fait passer les assiettes de pâtisseries. Présidente de l'Ange Bleu, elle organise ces «groupes de parole» pour les victimes de pédophilie, mais aussi les auteurs de faits et ceux qui craignent de passer à l'acte. «La plupart ne savent pas à qui s'adresser…» Depuis qu'il est passé «dans la machine à broyer judiciaire», Jules est devenu un habitué des lieux. «Moi, j'ai agressé ma fille quand mon couple a explosé», confie-t-il à Sofia. «Comment peut-on faire subir ça à un enfant?» La jeune femme n'a pas osé poser la question. Mais tout le monde tente d'y répondre, sans occulter l'horreur. «Dans ma famille, on ne pouvait pas être homo, lâche à son tour Hughes. Je voudrais bien aimer les femmes de 35 ans. Pas de bol, ce sont les ados de 12 ans…»

A l'autre bout de la tablée, Maxime sort de son silence: «En garde à vue, j'ai compris que je consultais des sites pédophiles parce que j'avais été agressé, étant enfant. Je ne m'en souvenais plus.» Sofia écoute et réalise qu'il lui faut remonter aux sources du mal. «Quand je vous écoute, je me rends compte que j'ai besoin de revoir mon agresseur…» C'était il y a trois semaines. Depuis, Latifa Bennari a «arrangé» un rendez-vous. «Sofia a déposé son fardeau à ses pieds. Elle va enfin se reconstruire…»

www.ange-bleu.com.
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MessageSujet: J'ai une théorie concernant la cause de la pédophilie.    De nouvelles approches du problème Icon_minitimeVen 10 Aoû - 7:34

J'ai une théorie concernant la cause de la pédophilie.

en effet, la pédophilie est très présente en Occident, ce qui m'amène a penser, de par la nature de beaucoup de coupables, que la principale cause de 90% de la pédophile est la religion.

Explications : La Religion a encré dans toutes les têtes que l'enfant est l'état d'être pur et immaculé, la pureté même car étant sur terre depuis peu de temps, l'enfant a encore tout, et même les non-religieux le pensent

c'est la qu'il y a plusieurs types de pédophiles

le principal, celui qui fantasme sur les enfants car il est "pur et immaculé" et le fait de "l'innocence" est sujet a fantasme sexuel.

le superstitieux dangereux qui pense que se taper un enfant "pur" va augmenter sa durée de vie.

l'autre, qui s'en fiche de la pureté, mais qui fantasme plus sur le fait de braver l'interdit dans les têtes des gens, qui trouve excitant de se taper un gosse alors que ni la loi ni la religion le veux.

et celui qui fait partie des 10% : celui qui aime juste ça, le salopard, l'assassin, le violeur en puissance


un remède ?

oui / si on éradiquait toute notion de ce genre que la religion a mise dans les têtes des gens, on éradiquerai 90% de la pédophilie

car vu que l'enfant ne serai plus considéré comme "pur", il ne susciterai plus aucune excitation chez les pédophiles qui n'aurai donc aucune raison d'être pédophile, car les 3 premières raisons que j'ai cités se basent sur la pureté extrême que la religion leur prête.

de Ruroni
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MessageSujet: Quand un prêtre accuse les enfants de "séduire" les pédophiles   De nouvelles approches du problème Icon_minitimeVen 31 Aoû - 15:01

Quand un prêtre accuse les enfants de "séduire" les pédophiles
Créé le 31-08-2012 à 14h52 - Mis à jour à 15h25Par Jérôme Hourdeaux
"Dans beaucoup de cas, le jeune (..) est le séducteur…", estimait notamment le père franciscain Benedict Groesche dans une interview accordée à une revue catholique.

Mots-clés : pédophilie, prêtre, Eglise catholique, pédophiles, Benedict Groesche, franciscain
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Le père Benedict Groeschel lors d'une cérémonie en 2011 (DR)
Un prêtre américain a déclenché un tollé en affirmant, dans une interview donnée à un journal catholique, que certains enfants "séduisent" les pédophiles et que ces derniers ne sont pas forcément des criminels.

Haute figure du diocèse de New York, par ailleurs diplômé en psychologie, le père franciscain Benedict Groeschel s’exprimait, le 27 août dernier, sur le site du très sérieux "National Catholic Register" sur le cas de Jerry Sandusky, un entraîneur de football américain condamné cet été pour pédophilie.

Le pédophile n'est pas "un psychopathe"

Mais, au lieu de condamner, voire nier, les crimes pédophiles, le prêtre s’est lancé dans une stupéfiante tentative de justification. Benedict Groeschel commence par insinuer que les pédophiles ne sont pas forcément de dangereux criminels :

Les gens ont à l’esprit une personne qui planifie – un psychopathe. Mais ce n’est pas le cas, imaginez qu’un homme fasse une dépression nerveuse, et que des jeunes viennent à lui"

Car, selon le père franciscain, bien souvent ce sont les enfants qui tentent de "séduire" des pauvres hommes en situation de faiblesse…

Dans beaucoup de cas, le jeune – de 14, 16, 18 ans- est le séducteur… Ce n’est pas difficile à voir, un enfant qui cherche un père car il n'en a pas eu. Il ne va pas chercher à avoir une relation sexuelle approfondie, mais plutôt à avoir une relation romantique, à enlacer, à embrasser, peut-être dormir, mais pas à avoir de rapports sexuels ou quelque chose de ce genre"

Benedict Groeschel poursuit évoquant les scandales de pédophilie qui frappent de manière récurrente l’Eglise catholique et qui, pour lui, sont fortement exagérés.

Il y a quelques relativement rares cas où un prêtre a été impliqué dans une relation homosexuelle avec un mineur. Je crois que le chiffre, que j’ai lu récemment dans une étude psychologique séculière, est de 2%. Qu’en est-il des autres clergés ? Qu’en est-il des docteurs, avocats, entraîneurs ?"

"Ce pauvre homme..."

Revenant au cas de Jerry Sandusky, un ex-entraîneur de l'équipe de football américain de l'université de Penn State (Pennsylvanie) reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement, durant au moins 14 ans, une dizaine de garçons qu’il recrutait via un programme à destination de jeunes défavorisés. Mais, pour Benedict Groeschel, ce serait Jerry Sandusky la victime. La pédophilie, d’ailleurs, ne devrait pas faire l’objet d’une peine de prison en cas de première condamnation.

Ce pauvre homme a fait ça pendant des années. Pourquoi personne n’a rien dit ? Apparemment, certains enfants étaient au courant et n’ont rien dit. Vous savez, jusqu’à il y a quelques années les gens n’avaient pas gravé dans leur esprit qu’il s’agit d’un crime. (…) Et je suis enclin à penser, pour la première infraction, qu’ils ne devraient pas aller en prison parce que leur intention n’était pas de commettre un crime."

Face au tollé qu’ont suscité ces propos, le texte a rapidement été retiré du site, avant d’être remplacé par une série d'excuses. Il y a eu tout d'abord celles du rédacteur en chef du "National Catholic Register", Jeannette R. De Melo. La publication du texte du père Groeschel aurait été une "erreur éditoriale", due au fait que le religieux est un habitué des colonnes du journal et que, de ce fait, ses interview ne font pas l’objet "de la relecture et la surveillance habituelle".

Ces excuses ont été suivies de celles de la communauté des frères franciscains elle-même qui a vivement, et sans équivoque, condamné les propos de son représentant.

Frère Benedict a tenu des propos inappropriés et faux. Un enfant n’est jamais responsable d’un abus. N’importe quel violeur est toujours responsable, en particulier s’il s’agit d’un prêtre. L’abus sexuel de mineur est un crime terrible, et devrait jours être traité comme tel"

Benedict Groeschel a, lui aussi, présenté ses excuses mais de manière beaucoup plus succincte. Le prêtre explique son dérapage par le fait que son "son esprit" et sa "manière de s’exprimer ne sont plus aussi clairs que par le passé".
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MessageSujet: Mais la pensée unique veille et la sacralisation des tabous marque le retour des obscurantismes   De nouvelles approches du problème Icon_minitimeDim 2 Sep - 17:54

Depuis quelques jours la polémique monte outre-Atlantique. Dans une Amérique meurtrie par des scandales pédophiles entachant l'Eglise catholique, un prêtre vient publiquement d'alléguer que parfois les jeunes victimes d'agressions sexuelles sont en quelque sorte responsables de ce qu'elles ont subi.
Le discours impensable d'un prêtre sur un portail internet, l'un et l'autre réputés...
Prenant fait et cause pour un "pauvre homme", jugé coupable de multiples crimes pédophiles, le franciscain Benedict Groesche, figure respectée du diocèse de New York, a affirmé que les pédophiles n'étaient pas toujours des psychopathes au sang froid, des dangereux criminels, mais éventuellement n'avaient fait que répondre aux sollicitations d'enfants "séducteurs".
L'affaire fait d'autant plus de bruit que cet homme d'église de 79 ans, qui, comble du comble, peut se targuer d'être diplômé en psychologie, a tenu ces propos litigieux lors d'un entretien publié le 27 août sur le site du "National Catholic Register", un média online réputé sérieux, qui en l'occurrence ne nie pas avoir fauté.
Un prêtre si bien sous tout rapport, qu'on ne l'a pas relu...
A la place de l'article en question, rapidement supprimé, on peut désormais lire les plates excuses de la rédactrice en chef, Jeanette De Melo, expliquant comme elle le peut que l'interview du père Benedict Groesche, habitué de ses colonnes et au-dessus de tout soupçon, avait été publiée sans les précautions d'usages.
Au minimum, il aurait fallu demander au prêtre d'éclaircir sa position et lui apporter la contradiction reconnaît la journaliste qui clame en guise d'introduction que "la pédophilie n'est jamais excusable". Dont acte. C'est bon de le rappeler.
Une psychologie de comptoir qui fait froid dans le dos...
S'exprimant sur le sort de Jerry Sandursky, un entraîneur de foot américain, reconnu coupable en juin dernier des agressions de plusieurs adolescents, on pouvait lire il y a peu au même endroit, à propos des pédophiles, que "les gens ont à l’esprit une personne qui planifie, un psychopathe. Mais ce n’est pas le cas, imaginez qu’un homme fasse une dépression nerveuse, et que des jeunes viennent à lui"...
"Dans beaucoup de cas, le jeune (de 14, 16 ou 18 ans...) est le séducteur", affirmait le père Groesche, avançant sûr de lui une démonstration douteuse : "Ce n’est pas difficile à voir, un enfant qui cherche un père, car il n'en a pas eu. Il ne va pas chercher à avoir une relation sexuelle approfondie, mais plutôt à avoir une relation romantique, à enlacer, à embrasser, peut-être dormir, mais pas à avoir de rapports sexuels ou quelque chose de ce genre".
Pas de prison pour les primo-condamnés pédophiles ?
A propos de Jerry Sandusky en particulier, l'entraîneur de l'université de Penn State, en Pennsylvanie, qui pour la justice américaine a agressé au moins une dizaine de garçons ces quinze dernières années, le prêtre en a justement fait un argument.
"Ce pauvre homme a fait ça pendant des années. Pourquoi personne n’a rien dit ? Apparemment, certains enfants étaient au courant et n’ont rien dit", a déclaré l'interviewé, soulignant qu'il y a peu encore, "les gens n’avaient pas gravé dans leur esprit qu’il s’agit d’un crime". De là, sa conclusion, certainement odieuse à beaucoup : "Je suis enclin à penser, pour la première infraction, [que les pédophiles] ne devraient pas aller en prison parce que leur intention n’était pas de commettre un crime".
Les franciscains condamnent, l'incriminé s'excuse timidement...
Forcément ébranlé par un tel scandale, l'ordre des frères franciscains a fermement condamné les propos "inappropriés et faux" de Benedict Groeschel. "Un enfant n’est jamais responsable d’un abus. N’importe quel violeur est toujours responsable, en particulier s’il s’agit d’un prêtre. L’abus sexuel de mineur est un crime terrible, et devrait jours être traité comme tel", a ajouté sans appel la communauté religieuse.
De façon beaucoup plus laconique, frère Benedict, le prêtre incriminé a lui aussi fait machine-arrière, prenant pour excuse son âge.
"Mon intention n'était pas de mettre en cause la victime, écrit-il. Un prêtre [ou quiconque] qui abuse d'un mineur a toujours tort et est toujours responsable", a-t-il dit, regrettant "tout le mal" qu'il a pu causer par ses propos, assurant qu'il a passé sa vie au service d'autrui, et, expliquant le malentendu en ces termes : "Mon esprit et ma manière de m'exprimer ne sont plus aussi clairs qu'ils ne l'ont été".
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MessageSujet: La science apporte un nouvel éclairage sur la pédophilie   De nouvelles approches du problème Icon_minitimeJeu 24 Jan - 9:56


Joker > Plat du jour22 janv. 2013par Audrey DuperronDE109501-0.22 %

Les psychiatres ont longtemps pensé que la pédophilie était une perversion qui prenait sa source dans des influences psychologiques subies pendant l’enfance. Mais de plus en plus d’experts expliquent qu’en fait, il s’agit plutôt d’une préférence sexuelle profondément enracinée dans la personnalité, et qu’elle ne peut être changée, rapporte le Los Angeles Times. Pour ces experts, la pédophilie, qui ne touche quasiment que les hommes, est une orientation sexuelle en tant que telle, au même titre que l’hétérosexualité.

Le journal cite le cas de Paul Christiano, un homme pédophile de 36 ans surpris en train d’acheter de la pornographie mettant en scène des enfants, et que l’on a contraint à suivre un traitement. « Ces gens ont cru qu’ils pourraient éteindre le désir, ou m’obliger à le refouler. Mais c’est aussi intrinsèque que l’hétérosexualité», explique-t-il.

On estime qu’entre 1% et 5% des hommes sont pédophiles, c'est-à-dire qu’ils ont une attirance pour les enfant pré-pubères. Tous ne passent pas à l’acte, de même que selon certaines études, près de la moitié des adultes qui agressent sexuellement des enfants ne sont pas à proprement parler des pédophiles attirés par ces enfants, mais plutôt des personnes qui présentent des troubles de la personnalité. Le plus souvent, ils s’attaquent à des membres de leur famille, contrairement aux vrais pédophiles qui ont tendance à rechercher leur victime en dehors du cercle familial.

La pédophilie est mieux comprise depuis que des recherches ont été menées sur des délinquants sexuels à Toronto. Les chercheurs ont conclu que les pédophiles manifestaient presque tous une préférence pour les enfants d’un sexe particulier, souvent les petites filles. Seulement un tiers d’entre eux avaient été eux-mêmes abusés sexuellement dans leur enfance.

Mais de façon remarquable, les scientifiques ont mis au jour des corrélations qui permettent de conclure que la pédophilie a des racines biologiques. Par exemple, 30% des pédophiles – soit le triple de la proportion habituelle dans la population normale - sont gauchers ou ambidextres. Or, comme la latéralisation des individus est déterminée par une combinaison génétique et l’environnement de l’utérus, cela laisse à penser que les pédophiles sont différents dès la naissance. Les scientifiques ont également noté qu’ils étaient plus petits de 2,5 cm en moyenne que les autres, et que leur QI était inférieur d’environ 10 points en moyenne, ce qui évoquerait un problème de développement congénital, ou survenu pendant l’enfance.

Au cours d’une étude menée en 2008 sur la base des scanners de cerveaux de 65 pédophiles, des scientifiques ont mis en évidence que les pédophiles avaient moins de matière blanche, dont le rôle est d’assurer la connectivité du cerveau. Les chercheurs ont expliqué que c’est ce qui expliquerait que la vision d’un enfant déclenche la même réaction neuronale que ce que ressentent la plupart des hommes à la vision d’une femme séduisante. On a même rapporté le cas d’un enseignant qui s’était brutalement mis à avoir des pulsions pédophiles, et sur lequel on avait trouvé une tumeur cérébrale. Après l’opération qui l’en avait débarrassé, ses tendances pédophiles avaient totalement disparu.

Beaucoup de psychiatres, qui ont renoncé à essayer de changer les préférences sexuelles de ces patients, préfèrent travailler avec eux pour leur apprendre à résister à leurs pulsions, tout en recommandant des injections d’hormones pour réduire leur libido
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