Agora de l'Ermitage Libres propos d'un ermite sur les faits de société |
| | Les jeunes en France n'ont de choix que le chomage, la taule, le suicide, la beu ,ou l'alcool...quelle belle société ! quel beau pays ! | |
| | Auteur | Message |
---|
Admin Admin
Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Les jeunes en France n'ont de choix que le chomage, la taule, le suicide, la beu ,ou l'alcool...quelle belle société ! quel beau pays ! Ven 1 Juin - 14:25 | |
| Publiée jeudi, une étude européenne montre une forte hausse de la consommation de cannabis chez les 15-16 ans en France, ce qui sonne comme une Berezina pour la politique ultra-répressive menée sous Sarkozy, et devrait inspirer au nouveau gouvernement un changement de stratégie.
Cette enquête (1) montre que, en 2011, 39% des 15-16 ans déclarent avoir consommé au moins une fois au cours de leur vie du cannabis. Un chiffre en hausse : en 2007, ils n'étaient que 31%. La moyenne européenne est à 17%.
Autre indicateur : l’usage dit récent (dans le dernier mois) est lui passé de 15% à 24%, ce qui fait des Français les premiers usagers récents parmi les jeunes Européens (ils n'étaient que troisièmes en 2007). Leur usage récent est le triple de la moyenne européenne (7%). Sur l’alcool et le tabac, la consommation est également en hausse.
Que faut-il en conclure sur le cannabis ? Ce que l’on savait déjà : que le niveau de consommation ne dépend pas de la sévérité de la répression.
Soit l’inverse de la croyance que la MILDT (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) a développée sous la présidence d’Etienne Apaire, et qui a conduit à une politique, depuis 2007, visant à réaffirmer l’interdiction de la consommation, pour la faire baisser. Durant le quinquennat, les interpellations d’usagers ont donc plus que doublé : on en est à environ 130 000 par an. Pour quel effet sur la consommation ? Aucun, donc.
On attend désormais de savoir quelle politique le gouvernement va mener en la matière. Etienne Apaire vient de quitter ses fonctions, et le poste à la tête de la MILDT n’a pas encore été pourvu.
Le candidat Hollande avait redit pendant la campagne son attachement à la notion d'«interdit» - dont on voit pourtant qu’elle est obsolète. Il avait refusé la proposition de son conseiller à la sécurité François Rebsamen, qui suggérait de punir la consommation de cannabis d’une simple contravention, au lieu de la peine maximale d’un an de prison prévue par la loi de 1970.
La gauche est prisonnière d’une approche idéologique de la question : elle a peur d'être taxée de laxisme. Or, en matière de drogues, ce n’est pas l’idéologie qui doit prévaloir, mais le pragmatisme, autour de trois objectifs : la santé publique, l’ordre public, les libertés individuelles. Peut-être la lecture de cette étude lui fera-t-elle changer d’avis ? | |
| | | Admin Admin
Messages : 9371 Date d'inscription : 25/04/2008
| Sujet: Les ados français, rois du pétard Sam 2 Juin - 15:52 | |
| Les ados français, rois du pétard
1 juin 2012 à 21:26
Dans une manifestation en faveur de la dépénalisation du cannabis à Paris, en juin 2011. - A + 35 Tweeter Envoyer Abonnez-vous à partir de 1€ étude . La hausse de la consommation de cannabis démontre l’inefficacité de l’option du tout-répressif.
Par MICHEL HENRY Après cinq ans de politique ultra-répressive en matière de cannabis, voici un signe de son inefficacité : Une étude européenne, l’enquête Espad, montre une forte hausse de la consommation chez les ados en France (1). En 2011, 39% des 15-16 ans déclarent en avoir consommé au moins une fois. Ils n’étaient que 31% en 2007. La moyenne européenne est à 17%. Autre indicateur : l’usage dit récent (dans le dernier mois) est passé de 15 à 24%, ce qui fait des jeunes Français les rois du pétard en Europe (ils n’étaient que 3e en 2007). L’usage récent chez eux revient à trois fois la moyenne européenne (7%).
Effet. Ainsi le niveau de consommation ne dépend-il pas de la sévérité de la répression. Un camouflet pour la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), qui développe depuis 2007, sous la présidence d’Etienne Apaire, une politique visant à réaffirmer l’interdit. Les interpellations d’usagers ont plus que doublé, pour atteindre un total de 140 000 par an. Sans grand effet.
«Cela montre que la politique monomaniaque centrée sur "je fais peur et j’interdis" ne marche pas, note Jean-Pierre Couteron, président de la Fédération addiction. Et qu’on ne résout pas l’attractivité du cannabis avec des interdits.»
Les partisans du tout-répressif ont coutume de répliquer que sans cette politique, la situation serait pire. Mais cette explication paraît fragile. En dépit de la prohibition menée depuis 1970, 4 millions de personnes consomment du cannabis en France, dont 1,2 régulièrement, et 550 000 quotidiennement.
L’ennui, malgré l’échec de la stratégie répressive, c’est que François Hollande n’a pas l’air de vouloir en changer. Répétant pendant la campagne que «la nécessité de l’interdit ne doit pas être affaiblie», il a balayé la proposition de son conseiller à la sécurité, François Rebsamen, qui suggérait de punir la consommation d’une contravention, au lieu de la peine maximum d’un an de prison prévue par la loi.
La prohibition représente en outre une perte d’argent et de temps. «Les 142 000 procédures de consommation de cannabis par an représentent des centaines de milliers d’heures de travail pour les policiers, et elles ne donnent lieu qu’à 24 000 poursuites», argumentait Rebsamen. Mais, là où il faudrait du pragmatisme, une partie de la gauche reste prisonnière d’une approche idéologique, craignant d’être taxée de «gauche pétard» et de laxisme .
Pragmatisme. Aussi le silence est roi côté gouvernemental : aucune réaction à l’enquête Espad. Le dossier est traité entre Marisol Touraine (Affaires sociales et Santé) et Manuel Valls (Intérieur), farouche partisan de l’interdit. Le fait qu’il ait été préféré à Rebsamen Place Beauvau donne-t-il un signe sur la politique à venir ? Une première indication viendra avec le remplacement d’Etienne Apaire, qui a quitté ses fonctions à la Mildt.
L’histoire montre que, sur le sujet, le pragmatisme finit parfois par s’imposer. Même si la situation n’y est pas comparable, prenons le Guatemala, déstabilisé par un trafic de stups à grande échelle. Otto Perez, le président, a beau être un ancien général, ex-patron du renseignement et de droite, il défend depuis février une forme de légalisation. Motif ? La guerre antidrogue est «impossible à gagner». La présidente du Costa Rica est du même avis. A méditer.
(1) L’enquête Espad (European School Project on Alcohol and other Drugs), publiée jeudi, a été menée dans 36 pays d’avril à juin 2011. Concernant l’alcool et le tabac, la consommation est également en hausse. | |
| | | | Les jeunes en France n'ont de choix que le chomage, la taule, le suicide, la beu ,ou l'alcool...quelle belle société ! quel beau pays ! | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|