Pédophilie d' Eglise

LA HAYE, 1 fév 2011 (AFP) - Abus sexuels par le clergé aux Pays-Bas : dédommagement de victimes prévu
Un accord prévoyant le dédommagement d'"au moins 26 victimes" d'abus sexuels commis dans des internats aux Pays-Bas par des membres de l'ordre des Salésiens de Don Bosco entre 1950 et 1971 a été conclu, ont annoncé mardi l'ordre ecclésiastique et les victimes.

"Les victimes (...) ont conclu des accords concrets avec les Salésiens en vue de la mise en place des dédommagements demandés", ont indiqué les Salésiens de Don Bosco aux Pays-Bas et les victimes, dans un communiqué commun.

"Il s'agira notamment de dédommagements financiers et émotionnels, des excuses", a précisé à l'AFP un porte-parole du groupe de victimes, selon lequel "au moins 26 personnes" sont concernées par l'accord, conclu à l'issue de réunions entre les victimes et les Salésiens.

Les abus sexuels ont été commis principalement dans un internat de la région d'Arnhem (est), à 's-Heerenberg, qui avait accueilli 50 à 140 élèves âgés de 12 à 18 ans, par année scolaire, entre 1958 et 1971. D'autres abus sexuels ont eu lieu à partir de 1950, notamment dans un internat situé à Assel (est).

"Dans trois semaines, nous présenterons l'approche adoptée en vue du dédommagement", a ajouté le porte-parole, selon lequel "le but est que les auteurs d'abus sexuels encore en vie participent au processus".

Une commission indépendante chargée d'enquêter sur les abus sexuels présumés commis par des membres du clergé catholique aux Pays-Bas avait reçu, entre mars et décembre 2010, près de 2.000 "signalements".

L'ordre des Salésiens de Don Bosco, fondé en 1859 par le prêtre italien Giovanni Bosco, compte 16.000 membres à travers le monde, dont 55 aux Pays-Bas.

L'Eglise catholique est secouée depuis plusieurs années par des scandales liés à la pédophilie, notamment en Autriche, Belgique, Irlande, Allemagne et aux Etats-Unis.

En France c'est pour après le dégel !

Le conflit s'éternise à l'abbaye de Bonnecombe
social


Alain, Gisèle et le père Jean-Baptiste à l'abbaye./Photo DDM, archives

Depuis qu'ils ont quitté les Béatitudes après avoir dénoncé des actes pédophiles, Murielle, Alain, Gisèle et le père Jean-Baptiste se sont mis l'évêché à dos. Leur présence à l'abbaye de Bonnecombe est au cœur d'un conflit depuis 2008.

Ils sont quatre. Murielle, Gisèle, Alain et le père Jean-Baptiste. Quatre membres de l'association Notre-Dame de Bonnecombe, à vivre avec 1 500 € par mois et à entretenir comme ils le peuvent le domaine de l'abbaye de Bonnecombe à Comps La Grand Ville. Un lieu de vie qui leur est contesté depuis 2008.

Soufflant le froid et le chaud, l'évêché de Rodez et l'archevêché de Toulouse multiplient les courriels (les derniers sont datés de janvier) informant tour à tour qu'il faut rechercher « une solution ensemble » mais qu'ils ne voient pas « comment aboutir à une solution viable et durable » et que « la communauté ne peut pas continuer, qu'il faut que chacun trouve une solution personnelle ».

«Le problème ce n'est pas le lieu»
L'abbaye reviendrait trop chère à l'évêché de Rodez qui en est propriétaire. Chiffres à l'appui. « Oui, mais avec ou sans nous ! », rétorque Murielle. Pour montrer leur bonne volonté, les habitants de Bonnecombe ont d'ailleurs proposé de créer des chambres d'hôtes pour les pèlerins, sollicitant le maire de Comps, Stéphane Cambon. Sans succès.

Partir ailleurs ? Le groupe est d'accord mais a condition de pouvoir y travailler ensemble. Il a ainsi refusé la seule proposition de l'évêché : l'ancien presbytère de Saint-Geniès-des-Ers. Le lieu non habitable demandait de lourdes réparations et ne se situe pas sur le tracé officiel du chemin de Compostelle. Aucun pèlerin n'y vient. Impossible d'y faire prospérer une hôtellerie.

C'est l'impasse. Et elle s'éternise depuis que ces catholiques ont quitté la communauté des Béatitudes après avoir dénoncé les actes de pédophilie d'un des membres. Pour les habitants de Bonnecombe c'est le cœur du conflit. Ils dénoncent de fortes pressions psychologiques. « Le problème ce n'est pas le lieu, c'est notre groupe. Nous sommes la mémoire d'actes criminels ».

Le groupe affronte une situation précaire depuis 2008. Il occupe l'abbaye sans bail et se retrouve avec peu de ressources puisque les Béatitudes n'ont pas cotisé pour leur retraite. Pour monter un dossier d'aides sociales, ils se sont rendus à l'evêché vendredi afin d'obtenir une attestation prouvant leur domicile. Elle leur a été refusée malgré onze heures de "siège". En représailles, l'abbaye sera fermée au public : « Nous n'existons pas socialement, nous n'avons pas à jouer les gardiens. »

Saisi du dossier, le Collectif contre les manipulations mentales a dénoncé cette «situation pourrissante» dans un communiqué hier.

L'évêché de Rodez et le maire de Comps n'ont pas souhaité s'exprimer. L'évêché de Toulouse et les Béatitudes n'ont pas pu être joints.

*** Une affaire qui fait penser à celle de Léoncel toujours pas réglée, local squatté par l'evêché...et un moine pervers au passé douteux...vol et saccage d'objets personnels

http://leoncel.free.fr

CITE DU VATICAN, 2 fév 2011 (AFP) - Un enfant bouscule le protocole de l'audience du pape
Un jeune garçon a bousculé le protocole des audiences du pape en venant trouver Benoît XVI à la tribune pendant son audience hebdomadaire, selon un journaliste de l'AFP.

Le gamin, âgé d'environ 6 ans, d'origine brésilienne selon des témoins, s'est présenté devant le pape alors que les délégations de pèlerins de langue portugaise assistant à la cérémonie dans la salle Paul VI lui étaient présentées. Un total d'environ 3.000 personnes participaient à l'audience, selon le Vatican.

Le pape a souri à cet auditeur inattendu, vêtu d'un pull à rayures jaunes et noires, et a échangé quelques mots avec lui avant de le bénir.

La scène a fait sourire de nombreux participants et l'enfant, dont l'irruption a été tolérée par les forces de sécurité grâce à un discret signe du secrétaire du pape, Mgr Georg Gänswein, a réintégré les rangs des pèlerins sous les applaudissements.

A la fin de l'audience, le pape a notamment salué des représentants du carnaval de Cologne (Allemagne), qui portaient des déguisements colorés de style médiéval.

L'histoire ne dit pas si on pense à une médication ou une castration chimique pour l'enfant

Les ordres et abbayes ont recensé 139 auteurs d'abus

Les ordres religieux et les abbayes belges ont recensé depuis 1960 139 auteurs d'abus sexuels sur des mineurs, dont 109 en Flandre, révèlent-ils dans une lettre adressée à la commission spéciale "abus sexuels" de la Chambre citée mardi par le journal Gazet van Antwerpen qui a pu la consulter.

Trente-cinq de ces auteurs sont décédés, dont 24 en Flandre, ajoute le journal sur son site internet. Des 139 suspects, seuls 28 ont écopé d'une peine effective, dont deux en Wallonie.

Trois autres ont été relaxés, dont un Wallonie, précise la lettre.
Dix-neuf frères ou pères ont été mutés vers un autre évêché ou vers un autre pays, dont trois en Wallonie).

Plus aucune plainte n'a été signalée aux ordres et aux abbayes depuis la révélation l'an dernier de l'affaire de l'ancien évêque de Bruges, Mgr Roger Vangheluwe, qui a reconnu avoir abusé sexuellement de son neveu mineur pendant des années.

Les évêques avaient déjà indiqué précédemment qu'ils avaient eu connaissance de 186 cas de prêtres pédophiles depuis 1945. Le total de cas connus s'élève donc à au moins 225, selon Gazet van Antwerpen. (belga)
09/02/11 01h04

en France... pas de recensement...
simplement des exclaustrations...comme à Léoncel

http://leoncel.free.fr

WASHINGTON, 10 fév 2011 (AFP) - Pédophilie: un ex-responsable de l'Eglise catholique inculpé aux USA
Deux prêtres, un ancien prêtre et un enseignant catholique ont été inculpés jeudi pour actes de pédophilie sur de jeunes garçons par la justice américaine, qui a dans le même temps inculpé un ancien dirigeant de l'Eglise catholique pour avoir tenté d'étouffer l'affaire.

Le responsable, Mgr William Lynn, occupait une haute charge au sein de l'archevêché de Philadelphie (est des Etats-Unis) et avait à ce titre le devoir de signaler et d'enquêter sur les allégations d'abus sexuels portées contre des prêtres chargés de l'éducation d'enfants.

Or, selon le procureur Seth Williams, Mgr Lynn, bien qu'il "n'ait pas lui-même violé d'enfants", était au courant d'accusations crédibles contre des prêtres et a continué à les laisser en contact avec des enfants.

Mgr Lynn "avait toutes les informations nécessaires pour protéger (les enfants). Mais il a menti à ses paroissiens et a mis des pédophiles reconnus en contact avec des adolescents, ce qui a conduit à ce que deux autres garçons soient agressés", a dit M. Williams dans un communiqué.

Mgr Lynn doit répondre de deux chefs d'inculpation pour mise en danger de la vie d'enfants.

Il risque jusqu'à 14 ans de prison.

L'affaire concerne deux jeunes garçons qui auraient été violés par les deux prêtres, l'enseignant et l'ancien prêtre sur une période allant de 1996 à 2000.

Dans un communiqué, l'archevêque de Philadelphie, le cardinal Justin Rigali, a indiqué qu'il n'avait pas encore eu le temps d'examiner la décision du grand jury qui a inculpé les cinq hommes.

"C'est pourquoi je ne suis pas en mesure d'en commenter le contenu. Il est dans mon intention d'examiner attentivement et de prendre très au sérieux les observations et remarques formulées par ce grand jury", a indiqué le cardinal Rigali.

PHILADELPHIE - L'archevêque de Philadelphie a diffusé un message vidéo à ses fidèles pour leur affirmer que les accusations déposées la semaine dernière en lien avec un présumé scandale de pédophilie chez des prêtres attristaient et dérangeaient tous les catholiques, ainsi que les citoyens en général.

Le cardinal Justin Rigali a rendu public l'enregistrement, samedi, deux jours après que le procureur du district de Philadelphie eut annoncé le dépôt d'accusations contre trois prêtres, un enseignant d'une école paroissiale, ainsi que William Lynn, un haut responsable au sein du clergé catholique de 1992 à 2004.

M. Rigali a appelé les fidèles à renouveler leur foi.

Les trois ministres du culte et l'enseignement ont été accusés d'avoir agressé sexuellement de garçons. William Lynn devra plutôt faire face à une accusation d'avoir mis en danger des enfants. Son avocat affirme qu'il n'a jamais su qu'il exposait des mineurs à de tels risques.

e prêtre accusé de pédophilie se suicide


Image © Patrick Gillieron

Mgr Farine a annoncé la nouvelle hier soir. Il est entouré de l’archiprêtre Giovanni Fognini et de l’abbé Alexis Morard.

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Les paroissiens de Carouge sont sous le choc. L’Eglise avait révélé cette semaine deux nouveaux cas présumés. Le religieux dont le dossier avait été transmis à la justice pénale a été retrouvé mort hier matin.

Tristan Cerf - le 12 février 2011, 23h28
Le Matin Dimanche

13 commentaires


«Je dois vous annoncer que votre ancien curé a été retrouvé mort ce matin à son domicile. Le décès remonte à trois jours, probablement à jeudi.» Lors de la messe d’hier soir, Mgr Pierre Farine, actuel administrateur du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, est venu en personne le dire aux paroissiens de l’église Sainte-Croix de Carouge. Leur très charismatique curé s’est suicidé. L’église est quasi pleine. L’assemblée est sous le choc, certains fondent en larmes. Le prêtre était soupçonné d’être l’auteur d’un des deux nouveaux cas d’abus sexuel transmis à l’autorité du diocèse et annoncé mercredi par l’Eglise. Son cas ne tombant pas sous le coup de la prescription, il avait été également transmis à la justice pénale. Selon nos informations, il aurait posté mercredi une lettre expliquant son geste depuis la Suisse alémanique, avant de rentrer à Carouge pour se donner la mort.



La victime est Carougeoise
«Nous devons rester attentifs à la douleur d’une de vos familles, de la paroisse tout entière ainsi qu’à la douleur du Christ en son corps qu’est l’Eglise», a continué Mgr Pierre Farine, faisant allusion à la famille de la victime, carougeoise et mineure. Cette dernière, dont on ne connaît ni le sexe ni l’âge a appris la nouvelle hier après-midi et bénéficierait d’un suivi psychologique.

L’Eglise s’est montrée très prompte à communiquer cette semaine sur les deux nouveaux cas. «Nous avions mis en place un soutien pour les deux prêtres, car il ne faut pas seulement aider les victimes, mais soutenir aussi les fauteurs», a dit Mgr Farine.

Pour les amis proches du prêtre, comme l’ancien directeur Georges Chevieux, «le choc est d’autant plus terrible que même si son acte est impardonnable, le curé a été livré en pâture par sa hiérarchie», déclarait-il hier soir.

Cette affaire rappelle le cas survenu en février 2008 d’un prêtre neuchâtelois qui s’est donné la mort, après que des actes supposés pédophiles et pourtant prescrits ont été révélés dans la presse

L’Eglise catholique américaine connait une période difficile, manquements à l’éthique et procès pour pédophilie n’attaquent pas que sa réputation, mais aussi ses comptes en banque.

L’archidiocèse du Milwaukee, Wisconsin, assiégé par les procès des archevêques William Cousins (1959-1977) et Rembert Weakland (1977-2002), accusés d’avoir couvert les pratiques de certains de leurs prêtres, notamment Lawrence Murphy qui aurait abusé de près de 200 jeunes garçons d'une école pour jeunes sourds, vient de se déclarer en faillite. Après l’échec de négociations à l’amiable et la décision de la cour d’appel du Wisconsin stipulant que les assurances n’ont pas à participer au règlement financier des condamnations en cas d’abus sexuels, l’archidiocèse n’a pas eu d’autre choix.

On peut raisonnablement penser qu’il s’agit là d’une technique bien rodée, la procédure de faillite suspend automatiquement tous les procès jusqu’à ce qu’elle soit terminée. Or la faillite d’une église est une chose complexe, principalement parce qu’elle gère des biens de statuts très différents, comme les paroisses, les cimetières ou les écoles. Les faillites des églises mettent donc un glacis sur les procès sulfureux et permettent à l’Eglise catholique romaine américaine de souffler, de se faire oublier et d’éviter une partie des sanctions.

Milwaukee est le huitième diocèse à recourir à la « protection » de la faillite depuis le début des affaires de pédophilie à Boston en 2002. Le premier était celui de Portland, qui avait été condamné à payer plus de 53 millions$ aux familles des victimes et n’avait pas pu faire face. L’affaire s’est accélérée en mars 2010, lorsque le New York Times avait publié des documents montrant que des hauts responsables du Vatican, le patron compris, étaient au courant des agissements criminels de plusieurs prêtres pédophiles mais n’avaient jamais agit. Lawrence Murphy est d’ailleurs resté à son poste jusqu’à sa mort en 1998.

Selon une étude du John Jay College of Criminal Law, 11 000 plaintes pour abus sexuels ont été déposées entre 1950 et 2002 contre 4 400 prêtres. Elles ont, à ce jour, coûté 650 millions de dollars à l'Eglise.

La solution « miracle » de l’abbé Ringlet pour sortir de la crise pédophile
Guillaume de Thieulloy , le 21 février 2011


L’abbé Ringlet, vice-recteur émérite de l’Université catholique de Louvain, a été interrogé le 26 janvier par la Commission spéciale relative « au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité, en particulier au sein de l’Église ».
En qualité d’expert, paraît-il. Mais hélas, nous ne saurons pour quelle « expertise », l’illustre personnage était interrogé…
Avec le sens un peu « original » de la fidélité au magistère et à la Tradition de l’Eglise qu’on lui connaît – et bien que le lieu soit particulièrement mal indiqué pour ces élucubrations théologiques –, l’abbé Ringlet a, selon nos confrères de Belgicatho,

« notamment plaidé devant les représentants de la nation pour une révision de la catégorie du sacré. Pour lui, le prêtre doit devenir « profane d’une certaine manière » : ainsi disparaîtra la circonstance aggravante qui discrimine les ecclésiastiques abuseurs sexuels par rapport aux parents et aux professeurs coupables des mêmes faits. Il fallait y penser. »

Pour ma part, je trouve l’abbé Ringlet étrangement « timide ». A sa place, j’aurais « plaidé » pour la disparition pure et simple du sacerdoce. Ce serait plus « efficace » pour sortir de la crise des clercs prédateurs sexuels, non?

Pédophilie: recours collectif contre le séminaire Saint-Alphonse
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La Presse Canadienne
Montréal
Un recours collectif vient d'être lancé au nom des présumées victimes de prêtres pédophiles du séminaire Saint-Alphonse, près de Québec, pour des agressions sexuelles qui auraient été commises entre 1960 et 1987.

Le recours collectif avait été autorisé en novembre dernier par la Cour supérieure.

Dans les documents judiciaires déposés au tribunal, Frank Tremblay, un ancien élève du séminaire Saint-Alphonse, accuse le père rédemptoriste Raymond-Marie Lavoie de l'avoir agressé sexuellement à plusieurs reprises sur une période de quatre mois, en 1982 et en 1983.

M. Tremblay reproche aussi à la communauté religieuse et à l'établissement scolaire d'avoir comploté pour garder secrètes les présumées agressions.

À travers le recours collectif, cette présumée victime représente l'ensemble des hommes qui auraient été agressés alors qu'ils fréquentaient cet établissement, de 1960 à 1987.

Selon Carlo Tarini, président de l'Association des victimes de prêtres, une soixantaine de victimes auraient déjà communiqué avec les avocats responsables du recours collectif ou avec la police.

La procédure vise à obtenir un dédommagement de 100 000$ par victime de la part de M. Lavoie, du séminaire Saint-Alphonse (devenu depuis le collège Saint-Alphonse) et de la congrégation des rédemptoristes. Frank Tremblay demande quant à lui des dommages de 750 000$.

Des annonces ont été publiées dans plusieurs journaux afin que ceux qui désirent s'exclure de la procédure puissent le faire.

Haïti: un prêtre arrêté pour pédophilie
Mardi, 01 Mars 2011 16:35 HPN Nouvelles - Provinces
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Un prêtre catholique a été appréhendé ce 1er mars alors qu’il sortait d’un hôtel à Léogâne, à 33 km de Port-au-Prince, en compagnie d’une adolescente de 17ans.

Le prêtre St-Hilaire Vincius aurait forcé la jeune fille à avoir des relations sexuelles avec lui. Les parents de l’adolescente avaient confié celle-ci au religieux pour qu’il l’emmène à l’hôpital parce qu’elle est anémique.




En lieu et place, il l’a emmenée dans une chambre d’hôtel à Léogâne. L’homme d’église a été appréhendé par la police alertée par les parents de l’enfant.


Le prêtre officiait à la Paroisse de Caridad à Carrefour-feuilles, quartier de Port-au-Prince.

L'Eglise catholique suédoise a confirmé trois cas de prêtres pédophiles dont les crimes, commis entre 1940 et 1970, sont désormais prescrits par la loi mais pour lesquels l'évêque de Stockholm Anders Arborelius a souligné samedi qu'il "ne pouvait y avoir de rédemption".

Une enquête interne a été ouverte en avril 2010 au sein de l'Eglise catholique suédoise à la suite d'accusations de pédophilie portées à l'encontre de quatre prêtres.

en France rien ne bouge !

Soupçons de pédophilie aux USA, 21 prêtres suspendus

Justin Rigali, l'archevêque de Philapdelphie © epa
L'archidiocèse de Philadelphie a annoncé mardi dans un communiqué avoir suspendu 21 prêtres soupçonnés d'actes pédophiles.

Le cardinal Justin Rigali, archevêque de Philadelphie (Pennsylvanie, nord-est des Etats-Unis), s'est fondé sur une décision prise en février par un jury populaire concernant 37 personnes, précise le communiqué.

Outre les 21 prêtres suspendus mardi, trois autres avaient déjà été mis en congé en février après la décision du jury populaire. Cinq autres n'exercent plus leurs fonctions pour différentes raisons, tandis que huit autres ont été blanchis de toute accusation.

Le cardinal Justin Rigali a exprimé sa "peine pour les abus sexuels sur des mineurs commis par des membres de l'Eglise et surtout par le clergé".

"Depuis 2005, l'archidiocèse a travaillé dur et nous avons fait des progrès significatifs dans la protection des enfants et dans les enquêtes sur les abus présumés et sur les allégations de violences", ajoute le communiqué.

"Ces suspensions ne sont pas des condamnations ou des jugements définitifs, mais seulement des mesures provisoires pendant la durée de l'enquête", précise le cardinal dans le document.

L'enquête a été confiée à Gina Maisto Smith, une ancienne magistrate du parquet de Philadelphie spécialiste des affaires de pédophilie pendant plus de deux décennies.

L'Eglise catholique est secouée depuis quelques années par une série de scandales liés à la pédophilie dans le monde, notamment en Autriche, Belgique, Irlande, Allemagne et aux Etats-Unis. (belga)
09/03/11 00h58

curieusement l'Eglise de France refuse la transparence : vu le nombre d'internat et d'établissemnts d'enseignement privés : Jésuites, Maristes, Mariannistes, Lazaristes frères des Ecoles chrétiennes, disciples le Dom Bosco etc..;etc...on ne nous fera pas croire qu'il ne s'y passe rien !!!! ...ou ne s'est rien passé !!!!
non tout est sous contrôle et dans le non-dit...jusqu'à quand ?

ce serait pourtant un utile Carême non ????

Un pédophile zurichois était aussi engagé dans le travail parmi les enfants de l'Eglise ICF
25.03.2011 - L'éducateur de la petite enfance arrêté au début du mois à Zurich sous le chef d'accusation de pédophilie, était également engagé dans le travail parmi les enfants d'une des Eglises ICF.
Agée de 29 ans, cet homme aurait abusé sexuellement de petites filles dans la crèche d'inspiration chrétienne qui l'employait. La plus jeune n'était âgée que d'une année et demi.
Selon le Tages Anzeiger, qui révèle les faits, le jeune homme fréquentait en outre régulièrement l'Eglise ICF. Depuis six mois environ, il était impliqué dans le travail parmi les enfants de l'Eglise à Wetzikon. Selon Daniel Linder, porte-parole de l'Eglise ICF cité par le quotidien zurichois, «les responsables de groupes ne sont jamais seuls avec les enfants». Il considère qu'aucune atteinte à la pudeur ne s'est produite au sein d'ICF.
Enfin, du matériel pornographique a été trouvé dans les ordinateurs de l'accusé. Ce dernier est en détention préventive.

Pédophilie/USA: les jésuites verseront 166 millions de dollars aux victimes
Les jésuites américains ont accepté de verser plus de 166 millions de dollars à quelque 500 victimes présumées d'actes pédophiles perpétrés par des prêtres dans le nord-ouest des Etats-Unis, ont annoncé vendredi les avocats des victimes.

Cet accord est l'un des plus importants financièrement, après les indemnités record versées ces dernières années par l'Eglise catholique en Californie --660 millions de dollars à Los Angeles et 198 millions à San Diego.

"Cet accord atteste que les jésuites ont trahi la confiance de centaines de jeunes enfants dont ils avaient la charge, et leur ont fait subir des atrocités", a déclaré l'avocat Blaine Tamaki dans un communiqué.

"Ces religieux étaient sensés protéger les enfants et ils les ont en fait violés et ont abusé d'eux sexuellement", a-t-il ajouté.

Katherine Mendez, 53 ans, a raconté le calvaire qu'elle a vécu quand elle était pensionnaire de l'école Sainte-Marie à Omak, dans l'Etat de Washington, et qu'elle était l'objet d'abus sexuels de la part du père John Morse.

"Le père Morse a commencé à abuser de moi presque immédiatement après mon arrivée", déclare-t-elle dans un communiqué de son avocat.

Ayant gardé le silence pendant de longues années, elle a finalement décidé de parler et constaté que "d'autres le faisaient aussi, comme si la couverture qui dissimulait notre secret avait finalement été tirée".

Trente-huit plaintes pour abus sexuels concernent le père Morse, qui vit aujourd'hui dans une maison de retraite. Et 49 des victimes défendues par Me Tamaki avaient huit ans ou moins au moment des violences.

L'accord prévoit également des excuses écrites des jésuites aux victimes, et l'ouverture des archives, notamment médicales.

"Malgré le caractère horrible de ce qu'ils ont subi, mes clients espèrent que la reconnaissance par les jésuites de leurs méfaits les amènera à opérer les réformes nécessaires pour que ce type d'abus ne se reproduise plus à l'avenir", déclare Me Tamaki.

"En d'autres termes, l'Eglise doit corriger les failles qui ont permis (aux abus) de se produire", poursuit-il.

Patrick Lee, responsable des jésuites pour le nord-ouest de Etats-Unis --qui regroupe les Etats de Washington, Oregon, Alaska, Idaho et Montana-- s'est refusé à tout commentaire. Cette division régionale des jésuites s'est placée sous la protection de la loi américaine sur les faillites.

"Compte-tenu des procédure (de la loi sur les faillites) et de notre respect pour le processus judiciaire, nous ne ferons aucun commentaire sur l'annonce qui a été faite aujourd'hui", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Nous continuons à travailler avec nos créanciers pour boucler le plus rapidement possible le processus de faillite", a-t-il ajouté.

Selon le Seattle Times, les 166 millions de dollars seront payés en partie par les jésuites et en partie par les assurances.

Rien à déclarer du côté de Passy -Buzenval ???

Belgique: les députés demandent à l'Eglise d'indemniser les victimes d'abus
Une commission du Parlement belge créée après la révélation de centaines de cas d'abus sexuels commis par des prêtres a recommandé mercredi à l'Eglise catholique de Belgique de mettre sur pied une "commission d'arbitrage" pouvant déboucher sur l'indemnisation des victimes.

Les députés ont fait cette recommandation à l'issue de trois mois d'auditions au cours desquelles ont notamment été entendus les plus hauts responsables de l'Eglise belge, dont le primat de Belgique André-Joseph Léonard et son prédécesseur, le cardinal Godfried Danneels.

La commission serait composée d'experts, de médecins ou encore de psychologues. Elle aurait pour objectif de trouver au cas par cas des arrangements entre l'Eglise et les victimes qui ne souhaiteraient pas saisir la justice ou dont les cas seraient prescrits.

Les victimes pourraient, selon leurs voeux, demander des indemnisations financières, un accompagnement médical ou obtenir une simple demande de pardon des autorités ecclésiastiques.

Les évêques de Belgique ont promis dans un communiqué diffusé en soirée "d'étudier avec la plus grande attention" les recommandations de la commission parlementaire.

Comme lors de leurs auditions, les hauts responsables catholiques ne se sont toutefois pas formellement engagés à indemniser les victimes.

Les députés, qui ont adopté 70 recommandations au total, suggèrent également que le délai de prescription pour les cas d'abus sexuels soit porté en Belgique à 15 ans, contre 10 actuellement.

Après l'Irlande, les Etats-Unis ou l'Allemagne, l'Eglise de Belgique est à son tour ébranlée par les scandales de pédophilie. L'élément déclencheur furent les aveux de l'évêque de Bruges (nord-ouest), Roger Vangheluwe. Celui-ci a reconnu en avril 2010 avoir abusé de son neveu mineur durant une dizaine d'années, au tournant des années 1980.

L'idée de cette commission avait germé après la publication en septembre 2010 des témoignages de près de 500 personnes accusant des ecclésiastiques d'avoir abusé d'eux durant leur jeunesse, des faits commis pour la plupart des années 1950 aux années 1980.


*** En France rien de tout cela ! ...et l'opacité règne ...pour combien de temps encore ??? ...la note sera lourde...très lourde !!!

L'ancien évêque de Bruges Roger Vangheluwe, qui a démissionné l'an dernier après avoir reconnu qu'il avait abusé d'un jeune garçon dans les années 1980, ne sera pas poursuivi, les faits incriminés étant atteints par la prescription, a annoncé lundi le procureur de la ville. En Belgique, Vangheluwe est le plus haut dignitaire de l'Eglise impliqué dans une affaire de cette nature.

"Au cours de mes recherches sur les abus sexuels commis par M. Vangheluwe, je n'ai relevé aucun fait qui ne soit pas prescrit", a déclaré à Reuters le procureur de Bruges, Jean-Marie Berkvens.

Des centaines de cas de pédophilie imputables à des prêtres ont été dénoncés en Europe et aux Etats-Unis. Dans la plupart des cas, les faits remontent à plusieurs décennies et échappent aux procédures pénales. L'année dernière, le pape Benoît XVI a organisé des réunions, présenté des excuses et demandé pardon aux victimes de ce scandale qui a secoué l'Eglise catholique en provoquant des manifestations à travers le monde.

En France aussi on joue la montre....

Pédophilie: les catholiques allemands quittent l'Eglise en nombre (presse)
Pour la première fois dans l'histoire de la République allemande, le nombre de catholiques quittant l'Eglise a dépassé en 2010 celui des protestants, dans le sillage des scandales de pédophilie, selon une enquête de Christ und Welt publiée jeudi.

Selon des recherches effectuées par ce journal, supplément religieux de l'hebdomadaire Die Zeit, environ 180.000 personnes ont formellement demandé à être rayées des registres de l'Eglise catholique romaine en 2010, selon un sondage effectué auprès des 27 diocèses allemands --dont 24 ont livré des chiffres définitifs ou des estimations et 3 (Fribourg, Hildesheim et Limburg) n'en ont pas donné--.

D'après des estimations de l'Eglise protestante allemande, un peu moins de 150.000 fidèles en ont fait autant en 2010.

"Cette poussée de catholiques abandonnant leur Eglise en 2010 est due à la crise de confiance (...) après les affaires de pédophilie", reconnaît le vicaire général de Cologne, Dominik Schwaderlapp, dans un entretien à l'hebodmadaire.

En 2009, 128.800 catholiques avaient quitté l'Eglise, soit 50.000 de moins qu'en 2010, rappelle Christ und Welt.

Patrie de Luther, mais aussi de l'actuel pape Benoît XVI, l'Allemagne compte un tiers de protestants, un tiers de catholiques et un tiers de personnes sans confession déclarée, ou d'autres religions.

En Allemagne, l'Eglise et l'Etat ne sont pas séparés: tout contribuable se déclarant croyant paye un impôt ad hoc.

L'Eglise catholique du Chili, ultra-majoritaire dans le pays andin, a demandé formellement pardon vendredi pour les cas d'abus sexuels sur des enfants commis par des membres du clergé et pour son manque de réactivité et d'efficacité face aux plaintes par le passé.

«Nous offrons humblement notre demande de pardon, et tout l'appui que nous pouvons vous offrir, en plus de nos prières», indique la Conférence épiscopale chilienne, qui a demande également pardon «à toute la communauté ecclésiastique pour le mauvais exemple donné par quelques-uns de ses ministres».

«Nous reconnaissons que nous n'avons pas toujours réagi avec diligence et efficacité face aux plaintes», ajoutent les évêques, dans une déclaration publiée vendredi. «Nous exprimons notre proximité et cette solidarité avec les victimes de ces abus et leurs familles, et nous nous associons à leurs souffrances».

C'est la première demande de pardon formel formulée par l'Eglise catholique chilienne, en marge d'expressions de contrition exprimées à titre individuel par des dignitaires.

Elle intervient dans le sillage de deux cas très médiatiques d'abus sexuels, impliquant un formateur de prêtres à Santiago, sanctionné par le Vatican lui-même, et l'ancienne mère supérieure d'une Congrégation des Ursulines, en charge de collèges réputés à Santiago.

Une quinzaine de procédures visant des abus sexuels présumés par des religieux ont été ouvertes au Chili ces dernières années.

Pour l'Eglise France ...on attend toujours

à Léoncel aussi d'ailleurs

http://leoncel.free.fr

Pédophilie: hausse des plaintes contre le clergé catholique américain (rapport)
Le nombre de plaintes pour abus sexuels déposées contre des membres du clergé catholique aux Etats-Unis en 2010 a presque doublé par rapport à l'année précédente, passant de 400 à près de 700, affirme un rapport de l'église américaine publié lundi.

L'essentiel de ces plaintes (653) portent sur des faits intervenus il y a plusieurs décennies "que les victimes et survivants n'ont eu le courage de rapporter que maintenant", affirme un rapport de l'église américaine sur l'application de la charte pour la protection des enfants.

Une trentaine d'accusations proviennent de victimes qui sont encore des mineurs aujourd'hui mais le rapport en estime crédibles seulement huit d'entre elles.

La plupart des plaintes (574) ont été faites à l'encontre de prêtres, dont la moitié sont décédés. Dans 275 cas, les responsables avaient déjà été accusés dans d'autres affaires.

Les dédommagements intervenus en 2010 dans ces affaires d'agressions sexuelles ont grimpé à 124 millions de dollars contre 104 millions l'année d'avant.

Ce rapport est basé sur un examen des diocèses catholiques que l'église américaine réalise chaque année depuis l'éclatement du scandale des prêtres pédophiles aux Etats-Unis en 2002, lorsque l'archevêque de Boston avait reconnu avoir protégé un prêtre responsable de nombreux abus sexuels.

Au début de l'année, l'archidiocèse catholique de Milwaukee (Wisconsin, nord des Etats-Unis) s'est placé sous la protection de la loi américaine sur les faillites après l'échec d'accords financiers avec des familles de victimes d'un de ses prêtres accusé d'avoir abusé de près de 200 jeunes garçons d'une école pour jeunes sourds à Milwaukee entre les années 1950 et 1970.

En france tout est sous contrôle et rien ne transpire..;sauf les prêtres évidemment

Pédophilie dans l'Eglise: L'ancien évêque de Bruges reconnaît un nouvel abus sexuel
Mis à jour le 15.04.11 à 01h17
L'ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, a admis jeudi avoir abusé d'un second neveu tout en indiquant qu'il ne se considérait pas pédophile.

Agé de 74 ans, Vangheluwe a démissionné l'année dernière après avoir reconnu avoir abusé sexuellement d'un de ses neveux dans les années 1980. Le Vatican n'a toujours pas décidé du sort canonique de l'ancien évêque qui a quitté la Belgique afin de suivre un «traitement spirituel et psychologique» selon le Saint-Siège.

Lors de sa première apparition publique depuis un an, Wangheluwe a accordé une longue interview à la chaîne de télévision belge VT4 qui a été diffusée jeudi soir.

«Cela n'a rien à voir avec la sexualité. Je me suis souvent occupé d'enfants et je n'ai jamais senti la moindre attirance. C'était de l'intimité qui s'installait», a-t-il déclaré. «Je n'ai pas du tout l'impression d'être un pédophile. C'était comme une petite relation. Je n'avais pas l'impression que mon neveu y était opposé, bien au contraire», a-t-il ajouté.

«Confessé à plusieurs reprises»

«Comment cela a-t-il commencé ? Comme dans toutes les familles. Quand ils venaient en visite, mes neveux dormaient chez moi. Ç a commencé comme un jeu. Il n'a jamais été question de viol, ni de violence physique. Il ne m'a jamais vu nu et il n'y a pas eu de pénétration», a assuré l'ancien évêque.

«Je n'étais pas conscient que cela avait un tel impact sur mon neveu. Je croyais qu'il s'agissait de choses superficielles (...) Naturellement, je savais que ce n'était pas bien, je l'ai confessé à plusieurs reprises.»

Des centaines de cas de pédophilie imputables à des prêtres ont été dénoncés en Europe et aux Etats-Unis. Dans la plupart des cas, les faits remontent à plusieurs décennies et échappent aux procédures pénales.

Il n'y a qu'en France que la pédophilie d'Eglise reste muette Pourquoi ?

Roger Vangheluwe: "Je ne suis pas pédophile: mon neveu n'était pas opposé à notre relation" (vidéo)

(Belga)
Compléments d'informations
Vangheluwe: “un mythomane” , selon l’avocat de 74 victimes
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L’ex-évêque Vangheluwe vit dans un cloître, en France
Pédophilie: Mgr Vangheluwe a quitté la Belgique pour un traitement spirituel et psychologique
Faut-il priver l’ex-évêque Vangheluwe de sa pension?
Interview de Vangheluwe: pour Leterme, “ ça dépasse la limite de l’acceptable ”
Vangheluwe: le Vatican “conscient de la gravité” de son attitude
L'évêque de Tournai Guy Harpigny s'est dit “ stupéfait ” par l'apparition et les propos de l'ex-évêque Vangheluwe à la télévison. Le ministre de la Justice a, lui, demandé à l'Eglise de mettre fin à cette affaire. Pour rappel, hier, Vangheluwe a déclaré que ce qu'il avait vécu avec son neveu "n'avait rien à voir avec la sexualité". "Mon neveu était même demandeur..."

Rédaction en ligne

Publié le 15/04 à 12h02

Vendredi dans le quotidien De Standaard, l'évêque Guy Harpigny réagit à l'interview de l'ex-évêque de Bruges Roger Vangheluwe. “ Vangheluwe agit comme si rien ne s'était passé depuis un an ”, fait observer Guy Harpigny.

Evêque francophone de référence au sein de la conférence épiscopale pour les affaires d'abus sexuels impliquant des clercs, Guy Harpigny n'est pas tendre pour son ex-collègue.

“ Je n'ai vu (de l'interview) que ce que Terzake en a montré. Mais je suis terriblement déçu. C'est comme si tout ce qui s'était passé ne signifiait rien. Et cela pour quelqu'un qui a eu douze mois de temps pour réfléchir. C'est très triste. C'est un homme malade qui a parlé, ou tout simplement est-ce la réaction normale d'un pédophile. Je ne comprends pas ”.

“ Une gifle ”

Le ministre de la Justice Stefaan De Clerck a quant à lui dit avoir découvert “ avec stupéfaction ” l'interview de Bruges Roger Vangheluwe. Il appelle l'Eglise à mettre fin à cette affaire.

“ A un moment où la société tente de se redresser après les ravages qu'il a provoqués, son apparition dans les médias est particulièrement déplacée ”, juge le ministre qui parle de “ gifle à ses victimes et à l'ensemble des victimes » mineures d'actes sexuels.

Le ministre appelle les autorités de l'Eglise à “ adopter les mesures qui s'imposent pour mettre fin au comportement irresponsable l'ex-évêque, d'autant plus qu'il apparaît aujourd'hui que les sanctions provisoires prises à son égard par le Vatican n'ont pas pu susciter chez lui une prise de conscience de la portée dramatique des actes dont il s'est rendu coupable ”.

“ Écœurant ”

L'interview de l'ancien évêque de Bruges est “ la plus écœurante que j'ai pu lire depuis longtemps ”, a réagi la députée Karine Lalieux qui a présidé la Commission spéciale sur les violences sexuelles commises sur des mineurs notamment par des gens d'Eglise.

“ Aujourd'hui, M. Vangheluwe témoigne de ce qu'il n'a toujours pas compris qu'il est un criminel, et que les crimes sont du ressort du droit pénal. Il continue à relativiser, presqu'en riant. Il a le sentiment d'une totale impunité et la douleur doit être terrible pour l'ensemble des victimes. Les sanctions de l'Eglise ne sont que des pseudo-sanctions ”, a jugé Karine Lalieux, dénonçant la “ protection ” dont il a pu bénéficier de la part de la hiérarchie ecclésiastique.

Voici les propos de Roger Vangheluwe

M. Vangheluwe a donc exprimé hier soir ses regrets dès le début de l'interview. Il s'explique ouvertement sur les abus à l'encontre de ses deux neveux, actes qui se sont poursuivis pendant treize années pour l'un des garçons, moins d'un an pour le second.

“Cela n'avait rien à voir avec la sexualité. Je me suis souvent occupé d'enfants et je n'ai jamais ressenti la moindre attirance. C'était de l'intimité qui s'installait”.

Et d'ajouter qu'il ne se considérait pas comme un pédophile: “Je n'ai pas du tout l'impression d'être un pédophile. C'était comme une petite relation. Je n'avais pas l'impression que mon neveu y était opposé, que du contraire”.

Voici la vidéo de son interview

http://www.vt4.be/videos/exclusief-interview-1u-roger-vangheluwe

La chaîne flamande VTM a retrouvé la trace de Roger Vangheluwe à La Ferté-Imbault en France. Un journaliste s'est rendu dans la petite communauté religieuse "Magdala Fraternités de Jérusalem" dans le Loir-et-Cher afin d'obtenir de nouvelles déclarations de la part de l'ancien-évêque.

On s'en doute l'accueil n'a pas été des plus joyeux lorsque Roger Vangheluwe a vu entrer un journaliste accompagné de son cameraman dans la petite communauté religieuse "Magdala Fraternités de Jérusalem" de la Ferté-Imbault près de Bourges. Un lieu qui n’accueille pas plus d'une douzaine de résidents.

Car si on savait que l'ancien évêque était en France, la plus grande discrétion était de mise sur son lieu de résidence. On savait juste qu'il devait y rencontrer un psychologue.

Sur la vidéo de VTM, on peut voir que l'ancien-évêque est déstabilisé par cette visite surprise. Il refuse de parler et déclare qu'il s'agit d'une propriété privée.

La mère supérieure accepte toutefois de parler aux journalistes. Si cette dernière est au courant de certains faits, elle ne semble pas se rendre compte de la gravité des faits.

Un disciple de la communauté affirme même que Roger Vangheluwe est selon lui "un saint". "Il a fait des erreurs comme tout le monde mais comparé à un criminel qui est en prison ce n'est pas grave".

Après avoir tenté de chasser les journalistes, Roger Vangheluwe a toutefois accepté de fournir une nouvelle interview.Si on n'apprend rien de plus que la précédente interview donné par VT4, Roger Vangheluwe affirme qu'il ne regrette pas sa démarche de jeudi soir. Il pense même avoir rendu services aux victimes en reconnaissant ses fautes.

Du côté du monastère, on laisse entendre que ce tapage médiatique n'est pas du goût de la communauté et il n'est pas certain qu'il puisse y rester.

« Je n’ai pas l’impression d’être un pédophile »

Rédaction en ligne
samedi 16 avril 2011, 00:35
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Voici la traduction de l’entretien que l’ancien évêque de Bruges Roger Vangheluwe a accordé, en direct, jeudi soir, à VT4. L’entretien complet traduit par Daniel Berkenbaum


Je salue le courage et l’honnêteté qui vous poussent à répondre à mes questions. Vous avez longuement réfléchi avant d’accepter cette interview. Qu’espérez-vous en retirer ?

Je voudrais tout d’abord dire combien je suis ému, attristé et perturbé par toute cette affaire. Après m’être excusé par écrit à plusieurs reprises depuis l’année dernière pour les fautes que j’ai commises, je souhaite une nouvelle fois exprimer publiquement mes remords face à la caméra. Je tiens à dire à mon neveu et ma famille, ainsi qu’à toute la communauté ecclésiastique, combien ce que j’ai fait est grave et que de très nombreuses personnes en ont été déçus, outrées ou attristées. Dans la mesure où cela m’est permis, je veux leur témoigner ma compassion.

J’irai droit au cœur des faits. Vous avez abusé sexuellement de votre neveu de ses cinq ans à ses dix-huit ans. Comment cela a-t-il commencé ?

Je n’ai que peu de choses à en dire. Lorsque nous rendions visite à ma famille, il n’y avait pas beaucoup de place et il y avait toujours quelqu’un qui devait partager mon lit. Au fil des ans, tous mes neveux en ont fait ainsi. Ce neveu-là aussi et c’est alors que les faits ont commencé à se produire avec le petit garçon. Comme une sorte de petit jeu, si je puis m’exprimer ainsi. Ça n’allait pas beaucoup plus loin, en réalité. Il n’a jamais été question de viol ou autre chose de similaire, je n’ai jamais eu recours à aucune violence physique, cela restait très superficiel. Il ne m’a jamais vu nu, je ne me suis jamais dénudé en sa présence, mais je ne tiens pas à en dire plus.

L’abus sexuel est une notion assez vague et il faut que les choses soient bien claires. N’y a-t-il jamais eu pénétration ?

Non, je n’étais jamais nu et ce n’était donc pas possible.

Ni d’orgasme ?

Non, jamais.

Combien de fois est-ce arrivé ? Combien de fois avez-vous eu ce type d’attouchements avec votre neveu ?

Lorsque j’allais là-bas ou que lui venait chez avec nous, quelque fois par an, donc, à l’occasion des fêtes de famille. Nous étions nombreux, mais il y avait toujours un moment où nous nous retrouvions seuls, et c’est progressivement devenu une habitude. J’avoue que je ne le comprends pas moi-même – comment j’ai pu agir de la sorte pendant aussi longtemps.

Vous ne vous disiez jamais quelque chose comme : « je ne peux pas faire ça » ?

Si, je savais naturellement que ce n’était pas bien. Je l’ai d’ailleurs confessé régulièrement. Pour moi, cela n’avait rien à voir avec de la sexualité. J’ai passé beaucoup de temps avec des enfants dans des terrains de jeux et je n’ai jamais ressenti la moindre attirance à leur égard. Et aujourd’hui non plus. Je n’y voyais rien d’autre qu’une forme d’intimité qui s’installait entre nous, et qui survenait chaque fois que nous nous retrouvions ensemble. Et dont nous nous disions après coup : « on ne devrait pas faire ça, on ne peut pas le faire ».

« Rien de sexuel », dites-vous. Mais il s’agit tout de même d’attouchements des parties génitales ?

C’est vrai. Mais ce que je veux dire qu’il ne s’agissait pas à proprement parler d’actes sexuels. Plutôt d’une certaine intimité sexuelle, si vous voulez.

Comment ce fait-il donc que ça ait cessé à un moment donné ?

À un certain moment, mon neveu a dit qu’il voulait arrêter, et assez vigoureusement, en fait. C’est ce qu’il m’a dit, et nous y avons effectivement mis un terme. Et ce n’est que quelques années plus tard qu’il s’est mis à en parler. D’abord à ses parents et, peu de temps après, tous mes frères et mes sœurs l’ont su également. Nous en avons alors plusieurs fois parlé ensemble, de ce qu’il y avait lieu de faire. Et j’en ai aussi discuté directement avec mon neveu.

Quelle a été la réaction du père de votre neveu ? De votre frère ?

Eh bien, il était évidemment très surpris et bouleversé. Tout le monde l’était. Il considérait que c’était très grave. Mais avec le temps, il a aussi fini par estimer que nous devions apprendre à faire avec. Et c’est ce qu’il a fait.

N’a-t-il pas été question de révéler publiquement les faits ?

Au contraire. Toute la famille était opposée à ce que cela soit rendu public. Aujourd’hui, depuis que les faits ont été révélés, notre famille est en proie à d’énormes tensions, et tout ça est extrêmement pénible. Parce qu’ils doivent aussi en subir les répercussions et qu’ils s’étaient eux-mêmes dit quelque chose comme : « bon, ce qui est fait est fait, les choses ont été dites, et il ne reste plus qu’à essayer de nous en remettre, en gardant tout ça pour nous. »

Avez-vous jamais versé de l’argent à votre neveu pour acheter son silence ?

Non. Il lui arrivait de me demander un peu d’argent et parfois même une somme importante.

De quels montant parle-t-on ?

Des sommes pouvant atteindre un million de francs belges. »

(25.000 euros, ndlr.)

Au total ? Ou plusieurs fois ?

Plusieurs fois.

Et n’était-ce pas une façon de le réduire au silence ?

Non, il disait être confronté à des dépenses importantes. Il a dû traverser une longue période d’invalidité. Il souffrait du dos après avoir été camionneur. Il était sans travail et il avait du mal à s’en sortir. Il avait envie de s’acheter un lopin de terre et je lui suis simplement venu en aide en me disant que je l’avais fait souffrir et que je pouvais essayer de l’aider dans la mesure de mes moyens, pour tenter de me racheter. Je lui ai répété à plusieurs reprises que je ne lui demandais pas de se taire. Que s’il ressentait le besoin d’en parler, il devrait le faire.

Il semble que vous ayez aussi abusé d’un autre neveu. Qu’en est-il exactement ?

Au début de cette période, quand cet autre neveu dormait avec moi, des faits similaires ont aussi eu lieu. Mais ça s’est très vite arrêté.

Très vite ? Qu’entendez-vous par là ?

Cela ne s’est produit qu’incidemment. Pas pendant plusieurs années.

Et puis il y a encore…

Et puis rien du tout ! N’allez pas plus loin, il ne s’est rien produit d’autre.

L’une de vos nièces aurait aussi subi des attouchements. N’est-ce pas la vérité ?

Comment ose-t-on dire une chose pareille ? Je ne sais vraiment pas d’où ça sort. Les journalistes… Ils insinuent des choses sur une personne qui n’est plus de ce monde. Laissez les morts en paix… ils ne peuvent pas se défendre ! Qu’on puisse agir de la sorte, j’en ai énormément souffert.

Le frère aîné de votre neveu a eu un accident de moto qui pourrait éventuellement passer pour un suicide.

Absolument pas ! Le médecin a clairement écarté cette hypothèse. On peut dire ce qu’on veut sur ceux qui ne sont plus, quand on cherche a blesser quelqu’un.

Selon P-magazine, vous auriez adressé une carte postale à un pédophile qui venait d’être remis en liberté à l’issue d’une peine de trente ans de prison. Vous le félicitiez pour sa libération.

Il est vrai que j’ai eu des contacts avec quelques prisonniers. Chaque année, j’avais coutume de rendre visite à la prison de Bruges à l’occasion des fêtes de fin d’année…

Plusieurs prisonniers m’ont alors fait appeler ou m’ont écrit des lettres. Je leur répondait en m’efforçant de les réconforter. Je ne demandait jamais pourquoi ils avaient été condamnés et ne sais donc pas pourquoi le détenu en question purgeait sa peine. Quand il a été libéré, je lui ai écrit une carte et il était fier de pouvoir dire qu’il avait reçu le soutien de son évêque. Il est regrettable que d’aucuns s’emploient à détourner les actes de certaines personnes pour les faire apparaître sous un mauvais angle.

Comment la fonction de modèle que vous représentiez en tant que prêtre et comme évêque est-elle conciliable avec les abus dont vous vous êtes rendu coupable ?

Avant toute chose, je tiens à préciser que personne n’est assez digne pour assumer une telle charge. Nul n’est à l’abri du péché. Comme on l’a souvent écrit : que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre. Le plus difficile pour moi fut de pouvoir lutter suffisamment contre mes autres faiblesses – l’orgueil, la jalousie, l’arrogance – ce péché-là arrivant toujours en première ligne. J’ai essayé d’apprendre à vivre en acceptant mon fardeau. Tous ces événements se sont produits alors que j’étais déjà prêtre. Je ne voyais pas comment en réchapper. La gravité des faits est alors apparue. J’étais surpris que cela ait eu un tel impact sur mon neveu. Par la suite, tout cela m’a aidé à mieux comprendre d’autres victimes. Je connaissais les conséquences désastreuses qu’une telle conduite peut engendrer. Je pouvais comprendre le ressentiment éprouvé par ces victimes. Je le réalise pleinement maintenant : l’impact de ce type d’expérience est très sérieux. Je croyais à l’époque que ces choses étaient relativement superficielles.

Suite à un entretien survenu après votre démission, Mgr Léonard a déclaré que vous n’étiez pas assez conscient de la gravité des faits. Avait-il raison ?

Comment peut-il savoir ce dont je suis conscient ou non ? Quand j’ai démissionné, nous ne nous sommes parlés qu’au téléphone.

Que pensez-vous du retentissement médiatique qui a suivi votre démission ? Est-ce exagéré ou comprenez-vous les réactions de la société ?

Cela a commencé avant que je démissionne. La commission Adriaenssens était déjà au travail depuis un certain temps. À l’époque, M. Danneels m’a prévenu que j’allais représenter un symbole et qu’il serait opportun que je consente moi-même à annoncer publiquement ma décision de démissionner. Je me suis exécuté et ses prédictions se sont vérifiées également : j’ai le sentiment que, depuis lors, tout est constamment relié à ce qui m’est arrivé. Je pense que mon propre cas a donné l’occasion à certaines personnes de parvenir plus facilement à extérioriser leur propre expérience. C’est peut-être une conséquence positif des actes que j’ai commis.

Beaucoup de gens pensent que vous devriez demander votre propre réduction à l’état laïc.

Je resterai prêtre jusqu’à la mon dernier souffle, à moins de demander moi-même à être laïc. Personne ne peut me l’imposer.

Vous n’en avez donc pas l’intention ?

Cette question revient souvent et j’y ai moi-même beaucoup réfléchi. Je ne pense pas que ce soit à l’ordre du jour. Cela fait bien longtemps que j’ai prononcé mes vœux. Je ne veux pas y renoncer. Si on m’enjoint de ne plus exercer mon sacerdoce, j’obéirai docilement ; mais je ne dirai pas spontanément : « je veux renier mes vœux et m’en aller ».

En avril 2010, le cardinal Danneels a été mis au courant du fait que vous ayez abusé de votre neveu de façon prolongée. Savait-il avant cette date, comme le prétend Rik Devillé, que votre nom apparaissait dans un dossier de pédophilie ?

Pas que je sache. Il n’en a en tous les cas jamais été question entre le cardinal Danneels et moi-même. Quand je le lui ai appris, il m’a semblé vraiment stupéfait. Je pense qu’il n’était vraiment pas au courant.

Rik Devillé continue néanmoins à prétendre le contraire.

Le plus surprenant, c’est qu’il n’a jamais fourni la moindre preuve pour étayer cette accusation et que personne ne lui en demande. Je ne me l’explique absolument pas.

Le cardinal Danneels n’avait pas été informé ?

Pas à ma connaissance.

Vous témoigne-t-on encore de l’amitié ?

Beaucoup. J’ai reçu des centaines de lettres. Et ça continue. Énormément de courrier et d’e-mails. Je dois dire qu’une sur cinq ou six étaient négatives et que deux lettres anonymes étaient même pornographiques. Mais toutes les autres sont bien différentes. Certaines expriment de la compassion, d’autres parlent de trouver le salut dans la foi. Les gens me témoignent des encouragements, disent qu’ils continueront à prier pour moi et m’engagent à supporter les épreuves.

Comment envisagez-vous l’avenir ? Vous séjournez actuellement en France, dans un lieu que nous avons accepté de ne pas divulguer. Nous était convenu que nous garderions lieu secret. Mais tôt ou tard, un journaliste vous trouvera et vous devrez trouver un autre abri.

Dès le mois prochain, je me retirerai comme on me l’a demandé pendant plusieurs mois. Je n’accorderai plus aucune interview. permettre à un plus entrevues avec les médias. J’espère qu’un jour viendra où la famille pourra se réconcilier et renouer des liens fraternels. Ce que nous vivons en ce moment est très pénible et la famille a toujours énormément compté à mes yeux.

Vous êtes en discorde avec votre famille ?

Non, mais nous avons du mal à nous parler. Et la famille est étendue. Il y a des frères et des sœurs, des nièces et des neveux, chaque relation est différente. Avant nous nous réunissions avec toute la bande. J’espère que ce sera encore possible à l’avenir.

L’Église était contre cette interview. Ne craignez-vous pas que ça ne l’incite à vous abandonner ?

Certains membres du clergé sont au courant. Ils me disent : tu es un homme libre, si tu penses devoir le faire alors assume tes responsabilités.

J’imagine que vous n’irez pas habiter à Bruges ou à Bruxelles ?

Ce ne serait pas très malin de ma part. Je dois dire que j’ai eu beaucoup d’offres, même en Belgique, de personnes qui me disent : viens chez nous. Des communautés religieuses, mais aussi des particuliers. Des gens que je connais, mais aussi des gens que je ne connais pas du tout. Beaucoup de gens pensent qu’on me traite de manière désobligeante, qu’il y a d’autres façons de procéder.

Récemment, une peine provisoire a été prononcée. Vous deviez quitter le pays et rechercher un accompagnement spirituel et psychologique. Que pensez vous de cette sanction ?

Je ne sais pas si c’est réellement une sanction. C’est une opportunité qui m’est donnée pour prendre toute la mesure de mes actes.

En quoi consiste l’aspect spirituel ?

C’est une affaire personnelle, je préfère éviter d’en parler.

Et l’aspect psychologique ?

On m’a assigné un psychiatre, avec lequel j’ai rendez-vous pour m’entretenir régulièrement avec lui.

Vous trouvez cela positif ?

Je dois encore m’en rendre compte, je considère les choses avec une certaine neutralité. C’est comme quand le tribunal civil nomme un psychiatre pour mieux comprendre une personne.

Pensez-vous avoir besoin d’un suivi psychiatrique ?

Je trouve cela étrange. Les faits ont cessé il y a 25 ans et j’ai vécu avec depuis lors. J’ai démissionné il y a un an et c’est maintenant que je devrais suivre un traitement.

Vous auriez peut-être dû voir un psychiatre il y a 25 ans ?

Je ne vous dirai pas tout ce que j’ai subi par le passé, mais je pense avoir très bien fonctionné ces 25 dernières années.

Vous êtes théologien, mathématicien, particulièrement intelligent et cela ne vous a toutefois pas empêché de faire de mauvais choix. Apparemment, c’est dans la nature de l’homme d’avoir un tel besoin d’affection que certains d’entre nous vont jusqu’à abuser d’enfants. Pensez-vous que cela ait quelque chose à voir avec le célibat des prêtres ?

J’ai du mal à suivre votre raisonnement. Je n’ai vraiment pas l’impression d’être un pédophile. Mes rêves ne vont pas dans ce sens.

Cela n’aurait donc pas fait de différence si vous aviez eu un partenaire amoureux adulte, femme ou homme ? Cet abus aurait tout de même eu lieu ?

Je pense que cela n’a rien à voir. Je n’étais pas en quête d’affection, ni en quête d’une relation amoureuse. À l’époque, ce n’était pas considéré comme quelque chose de tellement anormal dans certains milieux. Cela n’a jamais été très loin, c’était une sorte de relation privilégiée et j’avais l’impression que mon neveu n’y voyait pas d’inconvénient, au contraire.

Et le célibat ? Trouvez-vous cela une bonne chose ?

En général, je pense que l’obligation de célibat devrait être adaptée. D’après mon expérience, de nombreux prêtres sont heureux dans le célibat. Mais il y en a aussi qui ne sont pas épanouis. Ce n’est pas un secret, ils ne sont pas tellement nombreux. Il y a aussi des prêtres qui s’adonnent à la boisson, qui ne savent pas gérer l’argent, qui sont autoritaires… Mais certaines personnes ne parviennent pas à gérer leur vie même lorsqu’elles sont mariées. Ne l’oublions pas non plus.

Le procureur Jean-Marie Berkvens a récemment annoncé qu’il allait classer l’affaire car l’ensemble des faits sont prescrits. Vous comprenez que beaucoup de personnes pensent que vous l’avez échappé belle ?

Laissez-moi dire tout d’abord qu’il n’y a pas de plainte déposée contre moi. J’ai simplement dit moi-même ce que j’avais fait, à la suite de quoi on m’a demandé de préciser un peu plus. Ensuite les médias ont dit des choses et le procureur à jugé qu’il y avait lieu d’ouvrir une enquête préliminaire. Il m’a entendu comme témoin et après enquête il a conclu que les faits étaient insuffisants… (texte manquant).

Mais vous avez vous-même reconnu avoir abusé de vos neveux, les faits étant prescrits. Récemment, la commission parlementaire sur les abus sexuels a proposé de porter la prescription à quinze ans au lieu de dix. Mais, là encore, vous seriez hors de cause. Beaucoup de gens doivent penser : ils s’en sortent trop bien, leurs crimes sont impunis.

Pourquoi devrait-on faire une différence entre les prêtres et les laïcs ? Cela se passe encore plus fréquemment dans les milieux sportifs, ou dans les cercles médicaux, mais on n’y enquête pas beaucoup. Pourquoi faudrait-il être beaucoup plus sévère avec les prêtres qu’avec les membres d’autres corps professionnels ?

Pensez-vous que les prêtres soient visés ?

Je ne comprends pas pourquoi on s’en prend plus aux prêtres qu’aux médecins ou aux directeurs sportifs.

Une autre recommandation de la commission parlementaire vise la création d’une « commission d’arbitrage » devant laquelle vous seriez éventuellement amené à témoigner. Seriez-vous prêt à le faire ?

Pourquoi devrais-je comparaître devant cette commission d’arbitrage ? On ne m’en pas informé. Il pourrait y avoir une commission en rapport avec le dédommagement des victimes ou quelque chose de similaire.

Mais si cette commission vous appelait à témoigner, iriez-vous ?

J’ai toujours répondu à tous ceux qui m’ont interrogé.’

Vous êtes encore impliqué dans une autre enquête à Bruxelles. Elle concerne d’autres prêtres pédophiles que vous auriez cherché à protéger. Avez-vous fait une chose pareille ?

On m’a en effet interrogé à ce sujet à Bruxelles, tout comme d’autres évêques. Je ne vois aucune différence. Je ne pense pas avoir été plus bienveillant que d’autres évêques, au contraire.

Mais avez-vous jamais écarté des prêtres dont vous saviez qu’ils avaient abusé d’enfants ?

Non

Vous ne l’avez jamais fait ?

Non. J’ai toujours soit parlé avec les parents, qui disaient ne pas vouloir pas d’enquête, soit il y a eu enquête.

Quel est votre message pour les croyants qui ont perdu leur confiance en l’Église, en partie par votre faute ?

Aucune recherche n’a été faite pour corroborer ce que vous dites, à savoir que les gens se seraient mis à moins croire à cause de cela. J’entends dire que le nombre de pratiquants n’a absolument pas baissé, qu’il serait même en augmentation.

Mettez-vous en doute que de nombreuses personnes ont été profondément bouleversées par ce qui s’est passé ?

Non, je sais que beaucoup de gens ont été touchés par cela, mais cela n’a pas ébranlé le fondement de leur foi.

Dans ce cas, quel message adressez-vous aux croyants ?

Qu’ils sachent que Dieu est toujours présent et cherchent leur voie au sein de l’Église, qui n’est pas une Église de saints, malgré les faits en question. Et, qu’en ce qui les concerne, ils recherchent au sein de leur communauté religieuse comment vivre le mieux possible avec Dieu et Lui demandent de les soutenir. Je pense que nombre de croyants voient ainsi leur foi renforcée, qu’ils prient plus.

Beaucoup de gens disent se sentir abandonnés par l’Église.

Voyez, vous confondez sans arrêt l’Église et la foi. L’Église a en effet subi un sérieux revers, mais je ne pense pas qu’il en aille de même pour la foi. Beaucoup de questions se posent concernant l’Église en tant qu’institution et sur son fonctionnement, bon ou mauvais.

Partagez-vous la responsabilité du coup porté à l’image de cette institution ?

Bien entendu, je lui ai fait très mal, et beaucoup de gens en sont très perturbés. J’ai présenté l’Église et la fonction ecclésiastique sous un très mauvais jour ; je m’en excuse formellement, dans la mesure où c’est envisageable, et je voudrais également contribuer à améliorer les choses, autant que possible.

Quel message adressez-vous à vos confrères qui ont exprimé leur déception à votre égard ?

Que ce n’est pas à moi uniquement qu’ils doivent leur engagement. Que je comprends très bien leur déception mais qu’il leur appartient d’essayer d’aider cette institution à en sortir. Beaucoup de prêtres m’ont écrit qu’ils avaient trouvé en moi un grand soutien. J’ai été fort attristé, juste après avoir démissionné, de n’être plus perçu que pour les fautes que j’ai commises, un peu comme dans cette interview. Plus personne ne disait encore du bien de moi, quelle bonne personne j’ai essayé d’être, toutes les bonnes choses que j’ai essayé d’accomplir.

Mais depuis ce moment là, la seule chose qui compte est de m’épingler pour ce qui s’est passé il y a 25 ans. Les rares personnes qui ont voulu rappeler le bien que j’ai fait en tant évêque ont tous eu des ennuis.

Trouvez-vous que l’Église devrait dédommager les victimes ?

Cela dépend des cas. L’ordre des médecins ne doit pas non plus payer chaque fois qu’un médecin fait quelque chose de travers, ni une fédération sportive quand un directeur sportif commet le même genre d’abus.

J’aimerais retourner un peu en arrière, quand vous disiez avoir sous-estimé l’impact de ces actes sur la vie de votre neveu. Voyez-vous les choses autrement aujourd’hui ?

En effet, d’autant plus quand je vois tout ce qui apparaît au grand jour. Il est néanmoins surprenant que certaines personnes disent en avoir peu ou pas du tout souffert. Ce serait une bonne question à poser aux psychologues, comment se fait-il que certaines personnes en soient si profondément affectées alors que d’autres ne le sont que superficiellement.

Qu’avez-vous fait cette année ? Que reste-t-il de l’homme Roger Vangheluwe ?

À mon grand étonnement et ma plus grande gratitude, je suis encore en vie.

Vous vouliez en finir ?

C’est exact. Et pas seulement l’année écoulée, avant aussi, tout le monde peut en arriver là. Ce serait plus facile si j’avais disparu. Mais ce serait un acte de lâcheté, car dans un certain sens c’est une fuite. Cela reviendrait à abandonner encore un peu ceux qui ont cru en moi. Certains m’écrivent encore, me demandent conseils, disent qu’ils ont besoin de moi.

Y a-t-il encore des choses que vous aimeriez faire ? Quel souvenir faut-il garder de Roger Vangheluwe ?

Je n’ai pas d’opinion à donner sur moi-même. Je soupçonne que d’aucuns seront encore plus en colère contre moi suite à cette interview. J’espère aussi que certaines personnes seront confortées dans leur opinion. J’ai cru devoir m’exprimer, parce que les gens ont le droit de connaître la vérité.

Un de mes collègues, Louis van Dievel, évoque dans son livre « Je m’appelle Roger » un évêque qui vit une expérience similaire.

Ce n’est pas moi. Je ne me reconnais pas du tout dans ce livre. Mais ça fait quand même mal. Savez-vous ce qui m’a le plus choqué ? Sur un T-shirt, j’ai vu l’inscription sacrée « Prenez et mangez, ceci est mon corps » écrite sur un cache-sexe. Je ne croyais pas qu’il était possible de se moquer ainsi de la religion dans notre pays. Ce n’est pas moi mais la religion qui est ridiculisée. Personne ne ferait la même chose avec une autre religion. Je ne comprends pas ce qui passe par la tête de certains dans notre société actuelle.

Que faites-vous actuellement de vos journées ?

Je prie beaucoup. Je passe plusieurs heures par jour dans la chapelle.

Pour qui priez-vous ?

Pour tout le monde. Pour les victimes et pour les coupables. Mais très souvent je m’assieds près du Seigneur afin de faire venir à moi sa miséricorde. Pour le reste, beaucoup de lecture et un peu de détente. Il y a des jours où cela se passe assez bien. Et il y en a d’autres où ça ne va pas du tout et où je ne peux me concentrer sur rien.

Vous voulez resserrer à nouveau les liens avec votre famille. Comment espérez-vous y parvenir ?

Je préfère que cela reste entre ma famille et moi. Mais j’espère que nous pourrons un jour nous retrouver, même si rien ne sera évidemment plus comme avant.

Vos frères vous ont-ils pardonné ?

Oui, c’est du moins ce qu’ils m’ont dit.

Et votre neveu ?

Je ne sais pas. Je lui ai en tout cas souvent demandé pardon. Parfois, il m’a dit l’avoir fait, mais je n’en sais rien… Je ne l’ai plus vu depuis un an et je ne sais pas comment il va. Je ne veux rien dire de plus.

Vangheluwe: faits de pédophilie en compagnie d’un autre prêtre
Le parquet de Bruxelles a confirmé mardi que la police judiciaire fédérale de Bruxelles avait enregistré une nouvelle déclaration relative à un abus sexuel qu'aurait commis l'ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe. Il s'agit de faits présumés commis dans les années '60 par Roger Vangheluwe avec son ancien confesseur Jozeph Lagast dans un camp pour enfants de chœur. L'existence de cette plainte avait été rapportée dimanche par l'hebdomadaire Humo.

19 Avril 2011 12h56

Selon Humo, cette plainte émane d'un homme de 59 ans, originaire de Roulers, qui ne serait pas lui-même victime. Le plaignant soutient que, lors du camp, deux enfants de chœur ne pouvaient pas jouer avec leurs camarades et devaient passer pendant la nuit dans les chambres des prêtres. Dans un premier temps, le parquet de Bruxelles n'avait pas souhaité confirmer l'existence de cette plainte avant de changer de position mardi.

Prescription ?
"Le procès-verbal lié à cette déclaration n'est pas encore arrivé au parquet", a précisé la porte-parole du parquet, Wenke Roggen. "Quand il nous parviendra, nous transmettrons le dossier au parquet fédéral.", a-t-elle ajouté. De son côté, le parquet fédéral a indiqué que le dossier sera effectivement fédéralisé. Le parquet fédéral se concertera ensuite avec le parquet de Bruges. "Nous verrons si d'autres recherches doivent et peuvent être menées, et par qui", a expliqué Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet fédéral. "Il faudra également examiner si les faits ne sont pas prescrits."

Ya qu'en France que rien ne bouge !